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[RP]La lanterne orange

--Description
RP désormais ouvert à tous, dans le respect de la cohérence et du réalisme.
PNJs uniquement de manière accessoire, sorciers s'abstenir.


La pièce est sombre ; malgré l'heure tardive de la matinée, l'unique fenêtre ne parvient pas à laisser entrer assez de lumière pour éclairer l'ensemble de la pièce.

De tout au fond, une voix grommèle :


'loperie d'héritage ... me suis encore fait avoir.

Le regard guidé par le cadre de bois scrute le vis à vis, espérant à tout moment voir une silhouette, un visage, un regard, apparaitre et se tourner vers lui, peut-être seulement même pour lui adresser un simple bonjour.

Mais rien ne vient interrompre les grommèlements incessants de l'homme :


Qui va vouloir de c'te chambre minable ... En plus dans ce quartier pourri ...

Va falloir qu'j'arrive à refiler les trois ...


Encore quelques instants de mécontentement, et l'héritier déroule au sol le morceau de parchemin amené sous le bras, et d'une série de gestes brusques vient y marquer au charbon l'offre de vente. Il sort, referme la porte d'accès au couloir commun, et de deux clous planté dedans, placarde l'affichette :

Citation:
Vends trois-pièces avec fenêtre sur rue.



Son nom est rajouté dessous, assorti de son adresse, plus sienne pour longtemps, il l'espère ...
Et dans un dernier élan, entre les deux, il rajoute :


Citation:
Pas cher !


Voilà ...
Plus vite débarrassé ... plus vite m'en irai de c'te ville pourrie ...


Le regard plein de rancœur, il tourne les talons, et s'en va.

Edits : hrp de début ; balise RP ; couleur pnj ; ouverture du RP.
--Historique
[A plusieurs jours de jonque d'Imari ...]


Poitrine comprimée contre le tronc du cerisier en fleurs, elle réfléchit alors qu'il s'active laborieusement derrière elle. Elle le devine râlant autant qu'écumant sa bestialité. Peu importe ses performances finalement, le pacte est ainsi. Il la prend et il obéit.
La partie terminée, après un ultime cri rauque, il se laisse tomber au sol.
Impassible, elle réajuste son kimono et se retourne, vient le surplomber et déposant son pied gauche sur la poitrine, encore secouée de spasmes, lui lance :


Elle est à Imari ! Tu y pars dès ce soir, tu la trouves, tu l'installes et tu veilles sur elle jusqu'à mon arrivée.

Se penchant près de lui, et attrapant son sabre qu'il a jeté, dans l'excitation à même le sol, elle poursuit, sortant la lame brillante du fourreau :


Et ça ... Tu me le laisses ... J'en ai besoin !

Commençant à se relever après elle, il écoute et acquiesce finalement :

Bien ! Et ...

Maniant le sabre au dessus d'elle, fendant l'air printanier comme elle fendra bientôt chair humaine, elle coupe court :

Tais toi ! Obéis et disparais je ne veux plus te voir à présent !

Lui tournant toujours le dos, alors qu'elle entend son pas lourd s'éloigner, un sourire glacial prend possession de son visage fermé.
Et lustrant désormais la lame du revers soyeux de son kimono, elle prend direction de la demeure familiale.


Père ... Mère ... Nous allons enfin pouvoir fêter vos Noces de sang !
Norats
[Imari, petite ville de province]

Voilà déjà quelques semaines qu'elle est arrivée dans la petite bourgade. Venue de l'autre côté de l'île, la brune aux reflets argentés a pris le temps de visiter, d'observer ... de comprendre le fonctionnement des habitants.

Naviguant entre les gargotes, peu fréquentées, elle a aussi fait des connaissances, tissé des liens, montré certaines de ses facettes les plus communes, fait miroiter les autres, les plus sincères comme les plus perverses, ne faisant de distinction entre hommes et femmes que par leurs attitudes les plus nobles, par leurs instincts les plus animaux.

Mais pour l'heure, elle travaille - que voulez vous, tous les appétits doivent être comblés - tantôt à la mine, tantôt allant pêcher au lac quelque poisson qui sera revendu au marché. Et c'est d'ailleurs ainsi que, par hasard, alors qu'elle rejoint la bicoque gracieusement mise à disposition par le Sô, empruntant quelque détour inhabituel qui lui permette d'explorer l'envers du décor si lisse de la petite ville, que son attention est attirée par quelques coups de marteau ...

Elle s'approche, jette un regard à l'affichette placardée au bois de la porte, rapidement lit, pour se laisser le temps d'interpeler le publiciste si le sujet venait à être ce qu'elle espère ...


Konnichi wa ...
C'est cette petite bâtisse que vous vendez ?


Le sourcil bourru se lève, le regard juste en dessous se faisant brillant.

Oui ... 'rquoi, z'êtes intéressée ?

Le sourire mutin se forme sur les lèvres pulpeuses :

Bien possible oui, mais ... A quel prix me la cèderiez-vous ?

Le regard de l'homme fait un irrépressible aller-retour au genou qui se laisse glisser entre les pans du Kimono.

En principe, j'vend l'trois pièces pour sept cent kobans ...

Le regard replonge entre les pans du kimono qui laissent maintenant presque apparaitre l'entrecuisse.

Mais ... J'suis sûr qu'on va trouver un arrangement ...

Un instant en suspens, le regard remontant sur les formes généreuses presque palpables sous le tissu :

... et puis avec l'aide du Sô aux nouveaux arrivants, v'devriez bien vous en sortir.

Elle n'attend pas ; récupérant au passage le trousseau de clefs qui n'avait pas encore quitté la main de l'encore-propriétaire, elle vient ouvrir la porte, et entre. Lui, suit ... et referme la porte derrière.

Ils ressortiront tous deux quelques heures plus tard ... lui, vacillant à chaque pas du traitement subi, elle, heureuse détentrice du certificat de vente qu'ils vont tous deux de ce pas valider devant le conseiller du Daimyo.
--Historique
[Encore loin d'Imari ... ]


Ligotés l'un en face de l'autre, les deux vieux sont stoïques devant leur fille, qui semble sereine et d'un calme inhabituel.
En rentrant, elle n'a même pas posé un regard sur eux, s'est juste contentée de jeter les kobans familiaux au fond d'un sac de jute, a recouvert le butin de quelques habits et a ficelé le tout.
Puis elle s'est servi un verre de saké, qu'elle est allée boire, face à la baie, surplombant la lagune.

Le vieux s'impatiente : pour lui, la comédie a plus que duré.


Bon, maintenant tu sais où elle est, tu peux nous détacher. Allez exécution !

Le saké lui brûle le fond de la gorge. Elle prend des forces ou fête par anticipation sa définitive émancipation. Nul ne sait ... Si ce n'est elle.

Taisez vous Père !

Elle fait demi tour, et s'approche d'eux, saisissant le sabre au passage.

Exécution ! Joli mot Père ...

La lame rejoint la gorge du vieux, qui avale sa salive tant bien que mal.

Alors ... A vos ordres ..

La giclée de sang macule son visage quand la carotide se tranche.
Tout comme celui de la vieille, qui a tout compris, qui sait que sa fin est proche depuis le retour de sa « fille ».


Ça c'est pour elle ! Et ça ...

Le sabre se relève et vient se loger en plein coeur de la mère.

Ça c'est pour elle ... aussi ...

La lame dégouline sur le tapis de bambou tressé.

Quelques pas sur le côté, le sabre nettoyé dans un rideau de lin, rejoint le fourreau à la ceinture.
Le revers de la manche vient nettoyer le visage sali du sang familial.
Elle se saisit du baluchon et quitte la maison.

La froideur disparaît, tout comme la moue, boutées toutes deux par un sourire satisfait, un étrange sentiment du devoir accompli.

Les yeux se plissent en fixant le soleil.

Les lèvres s'entrouvrent.

Elle est à moi désormais.
Norats
[Dans le trois pièces, quelques jours plus tard]

Les pièces sont aménagées. Aux murs de celle qu'elle a choisi pour logement, après les avoir soigneusement nettoyés, elle a accroché des tentures soyeuses, aux couleurs chatoyantes. Au sol brossé et lavé à plusieurs reprises, un grand tapis épais, de commune facture certes, mais bien agréable à la plante du pied, est venu recouvrir la majeure partie de la pièce.

Les deux autres pièces elles aussi ont été astiquées, avec tout autant de conviction d'ailleurs, d'abord pour en enlever les traces incertaines des avant-derniers propriétaires, mais surtout pour préparer les pièces à l'attention de celle qui bientôt prendra possession de l'une d'entr'elles ; pour l'autre, les occupants de passage n'en apprécieront que mieux leur séjour.

Et les desservant, le couloir. Le couloir par lequel elle a accédé la première fois à la petite bâtisse, ce couloir dans lequel elle a fait signer l'acte de vente, sans encre ni plume, juste au corps à corps, le regard explorant déjà la petite cour arrière dont elle savait déjà à quoi elle serait utilisée.

Pourtant, ce n'est qu'après l'avoir débarrassé des toiles d'araignées en encombrant le plafond, après avoir largement frotté les cloisons mitoyennes des logements, alors qu'elle s'attaquait à redonner au sol le lustre qu'elle se devait de présenter aux futurs invités, qu'une petite trappe se dessina sur le sol.

Une petite trappe, qu'elle ouvrit avec difficulté, avec curiosité, et qui lui révéla une petite pièce souterraine, presque une grotte, sombre, humide, à l'odeur de moisissure presque suffocante, dont le sol, elle ne s'en rendit compte qu'une fois le pied venant s'y poser, était recouvert de champignons.

Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle s'accroupit dans la pénombre, la main venant en récupérer quelques-uns : non seulement elle avait acquis de quoi dormir, mais encore elle pouvait dès lors prétendre à participer à l'économie de la ville autrement que par le poisson pêché si laborieusement dans les eaux troubles du lac.

Elle remonta le petit escalier, referma délicatement la petite trappe, et s'en alla s'occuper des échantillons constituant désormais partie de sa nouvelle vie.


Edits : essais divers de bannières et autres, pas de modification du texte
--Historique
[Sur les berges d'Imari]

Adossé à un saule, l'homme scrute la lagune. Une jonque approche, son kimono se tend quand il la reconnaît enfin.
Une esquisse de sourire s'affiche sur son visage, elle est encore loin, il peut se le permettre après tout.

Son esprit s'échauffe : a-t-il pensé à tout ? Toutes les consignes qu'elle a vociférées, ont-elles été respectées ?
Localiser, surveiller et protéger la jeune fille, c'est fait !
Trouver de quoi les faire vivre convenablement ...
L'oeil tombe sur le panier contenant deux poules qui caquettent à qui mieux mieux ... c'est fait aussi !

Puis son visage se fige.
Elle est là .. Enfin ou hélas. Il ne sait même pas trop.
Il essaye de la détailler furtivement mais déjà son ton glacial tranche ce silence pesant, quand elle aperçoit le panier.


Des poules !
Tu penses vraiment que je vais m'occuper de poules .. de vulgaires poules ...


Elle se tait, la main rejoignant le manche du sabre à sa ceinture. Les doigts blanchissent tant la pression est forte.

Ne t'avise plus de m'agacer de la sorte, plus jamais.
Sinon je te promets que moi, Paride Katsumi, je te saigne comme le porc que tu es.


Le demi tour coupe court à tout.

Devant elle, Imari.
Derrière elle, un homme soumis qui lui obéira toujours comme un chien qu'elle a parfaitement dressé.
Norats
Les quelques cryptogames sont d'abord soigneusement lavés, avant d'être découpés en fines lamelles qui, après avoir rissolé au fond d'un récipient de métal avec quelques autres légumes coupés en menus morceaux, sont recouvertes d'une petite poignée de riz et d'eau salée.

Elle profite de la cuisson sur les braises rougeoyantes du petit foyer pour aller finir la mise au net du couloir, revenant ainsi quelques minutes plus tard dans une pièce envahie d'une douce odeur de cuisine, dont elle n'avait pu jouir depuis bien longtemps.

Un bol de moitié rempli à la main, elle s'allonge sur la paillasse fraîchement installée, goûtant ce moment de calme autant que la préparation qu'elle entame de déguster lentement. Elle savoure avec bonheur ce si simple met, qui à chaque cuillerée semble voir ses arômes se transformer, se développer, au travers de ses papilles lentement prendre possession de tous ses sens.

Le bol inachevé est ainsi abandonné à son sort, ses mains, ses membres, son corps tout entier venant se prélasser sur le tissus encore frais de la couche nouvellement installée, l'imprégnant sans retenue de son odeur de femme. Inéluctablement, à son esprit remonte le souvenir des parfums enivrants des femmes s'abandonnant au plaisir, à sa mémoire se rappelle le contact viril des hommes perdus dans leurs étreintes sauvages, son corps tout entier rejouant les si palpables extases de ces derniers jours.

Ses mains libres sous les draps viennent effleurer son corps, déjà moite des envies auxquelles elle ne cherche pas à résister. Le pulpe des doigts glissant sur sa peau la caresse inlassablement, son corps entamant de mimer les ondulations du plaisir à venir, comme pour mieux provoquer sa mise en émoi. Avec lenteur, les mains visitent chaque recoin de son corps, se délectant des parties les plus sensibles de son anatomie, et tandis que le regard embrumé quitte l'unique bougie de la pièce, elle se laisse doucement aller au plaisir qui l'envahit.

Dehors, la lanterne orange suspendue au dessus des volets fermés finira par s'éteindre. Dedans, étendue, impudique sur les draps froissés par ses ébats solitaires, le corps encore exposé au probable regard de quelque badaud attiré aux persiennes par ses gémissements non retenus, la brune aux reflets argentés se laissera doucement envahir par le sommeil.

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Paride
Le regard noir vient explorer la devanture.
Au dessus d'elle, une lanterne orange brille de dernières flammes dansantes.
Un claquement de doigt, l'homme, qui se tenait derrière elle, disparaît.
Un autre, les poules se taisent comme par enchantement.

Le coup de pied contre le chambranle vient dévaster le silence de la nuit s'installant.
Elle s'insinue, les narines en émoi.
Odeur de cuisine, parfum de femme.

Le sourire en dit long, alors que le bras se replie et que le poing fermé vient tambouriner deux fois contre le bois.


Norats ? Norats Katsumi ? Tu es là ?
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Norats
Une première salve vient violemment battre ses tympans.

Quelques secondes seront nécessaires au regard encore incrédule de la brune pour s'ouvrir sur la pénombre du plafond. Lentement la périphérie en est parcourue, avant de venir s'attarder sur les quelques reflets qu'elle perçoit du système d'accrochage des poutres au chainage de tête, son esprit glissant à nouveau lentement dans cette douce torpeur qui ne l'a pas vraiment quittée.

La seconde salve vient définitivement l'en arracher, la ramenant brutalement à la réalité.

Elle se redresse, refermant dans un réflexe son kimono sur son corps encore humide du plaisir qu'elle s'est donné. La silhouette pivote pour venir déposer la plante des pieds au sol, et prenant conscience de l'origine des tambourinages, elle se lève en direction du couloir.


Norats ?

Le visage encore engourdi s'ouvre.

Norats Katsumi ?

La joie prend possession de son visage tandis qu'elle accélère le pas dans le couloir sombre.

Tu es là ?

Tout doute est déjà oublié lorsque qu'elle déverrouille fébrilement la lourde serrure.

Oui ma sœur, je suis là !

Enfin la porte est ouverte, laissant les deux visage se faire face une fraction de seconde, juste le temps de savourer les traits tant attendus, avant de venir se jeter contre elle, coller sa joue contre la sienne, l'enserrer de ses bras sous les dernières lueur de la lanterne orange.
_________________
Paride
Oui ma sœur, je suis là !

Et l'étreinte se fait. Les deux corps graciles se lovent l'un contre l'autre, se cherchent, se retrouvent, s'apprivoisent.
Elle pose ses mains sur les épaules de sa jumelle et la repousse légèrement pour la regarder.
Regard subtil, mélange d'envie, de satisfaction, de domination.

Enfin ...

Elle ne peut en dire plus. L'émotion l'envahit totalement, mais elle ne le montre que peu, gardant la maîtrise.

Elle rapproche son visage de l'autre, vient poser sa bouche au coin des lèvres lui faisant face. Y dépose un long baiser, alors que les mains courent le long du corps pour rejoindre les hanches, poussant le corps contre le chambranle de la porte.

Elles se sont cherchées, se sont retrouvées. Les langues communient pleinement et avec ardeur désormais.
Baiser suave et long, figeant le temps.

Elle se retire.
Claquement de doigt.

La lanterne orange s'éteint.
Deux silhouettes en ombre chinoise s'allongent sur une paillasse de bambou tressé.


_________________
Norats
Sur la couche réinvestie, les corps féminins s'enlacent, avec pour seul draps l'obscurité de la nuit.

Malgré la fraicheur de l'encore longue nuit de printemps, l'ardeur des étreintes ne tarit point, comme sans cesse renouvelée d'une passion dévorante.

Pourtant, au milieu de la nuit, les lèvres humides du plaisir tant donné et reçu laissent filer quelques mots :


Ma sœur ...

Mon corps réclame encore tes caresses, tes assauts, mon âme réclame encore et toujours les directives que tu n'as besoin d'épeler de tes lèvres ...

Mais mon esprit se tourmente de ce qu'il ne sait pas, cherche à se libérer du souvenir de nos parents en même temps qu'il s'en inquiète ...

Est-ce l'amour ou la peur qui me torture ainsi ... je ne sais ... mais j'ai besoin de savoir ce qu'il advient d'eux ...

Le sais-tu ?


Le corps collé à celui de sa sœur, elle attend réponse avec crainte et impatience mêlée, les mots à ses lèvres revenant comme en un écho murmuré :

Le sais-tu, le sais-tu seulement ...
_________________
Paride
Le sais-tu, le sais-tu seulement ...

A ces derniers mots chuchotés par sa jumelle, la jeune femme sourit.
Elle n'arrive pas à comprendre qu'après ce qu'elles ont enduré toutes deux, auprès de parents autoritaires, despotes et méprisants, son double puisse s'inquiéter de leur sort.
Glissant son corps hors du lit, le retirant de la moiteur du drap mouillé de sueur, elle se lève et se dirige vers la fenêtre.

Là, cambrée devant les carreaux, s'offrant à la lune, impudique et rebelle, provocatrice et perverse, elle lance à Norats, sans se retourner :


Je les ai saignés comme deux vulgaires porcins, leur sang tiède, comme l'a été leur vie miséreuse, a coulé longuement ...

Elle se retourne enfin, se passant la langue sur ses lèvres purpurines.

... coulé pour toi Norats, pour moi, pour nous !

Elle se rapproche du lit, l'escalade et vient s'asseoir, à califourchon, sur le corps nu de sa jumelle.

Et le sang coulera dorénavant chaque fois qu'on touchera à toi.

Sa main rejoint le front sous elle, et en écarte quelques mèches collées.
Rictus aux lèvres, elle se laisse glisser, ne formant dès lors qu'un corps avec celui de sa soeur, et tandis que la main caresse toujours le visage, sa bouche vient rejoindre le lobe, pour y murmurer :


Je te veux au Sô très vite.
Je veux que cet endroit devienne un lieu fréquenté par le tout Imari.
Maintenant debout, on a à faire !

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--Yao.tsan
Vautré sur un coussin moelleux, partie prenante de la toute nouvelle décoration de la Lanterne Orange, l'homme regardait son oeuvre avec fierté.
Raffiné mais simple, sans fioritures mais pourtant élaboré, il avait, selon lui, exécuté les ordres avec un brio certain.

C'est quelques jours plus tôt, qu'elle l'avait à nouveau fait venir.
Assise en kimono sur un petit tabouret, elle saignait sa dernière poule quand il était arrivé.
Léger frisson dans le dos à la vision de la jeune fille, doigts poisseux de sang, semblant prendre un plaisir inavoué dans ce massacre de volatile.
Elle lui avait lancé, sans lever les yeux.


Je t'avais dit que j'avais mieux à faire que panser des poulets non ?

Hochement de tête en face. Oui elle l'avait bien dit, il se souvenait parfaitement.

Puis se relevant, la tâche accomplie, elle avait laissé son kimono choir à ses pieds, lui révélant sa nudité qu'il connaissait bien, le laissant pantois et réactif. Près d'un baquet, elle avait entrepris une toilette minutieuse, dont il avait la primeur du spectacle.
Et offrant son corps en pâture à son regard, puant l'envie, les ordres étaient tombés.
Faire de ce lieu, cette bâtisse assez modeste, un lieu important d'Imari. Endroit où l'on viendrait s'ébattre en débattant, plaisir d'alcôve et volupté des corps.
Il avait obtempéré, ne la quittant pas des yeux, alors que sa main titillait sa virilité tendue.
Comme toujours, elle l'avait congédié avec mépris et comme toujours, il était parti, désir inassouvi mais encore plus à sa merci.


Il se releva d'un bond aux bruits de pas qui approchaient, tapota le coussin carmin pour lui redonner forme.
Les deux femmes poussèrent la porte.
La première, sourire enjôleur, découvrit la nouvelle "lanterne orange" avec bonheur.
Alors que la deuxième, sa maîtresse, figée et de marbre contempla la pièce et sans un mot claqua des doigts afin qu'il disparaisse.

Il s'éxécuta sans broncher, sans attendre un merci qu'il n'aurait pas obtenu, même en quémandant et derrière la porte, il l'entendit proclamer, de sa voix envoutante :

Voilà Norats Chérie ...
Tu as perdu le Sô cette fois ci, et ce n'est que partie remise.
Mais tu as un nouveau chez toi à ta hauteur.


Léger silence.

Fais en sorte que ce lieu attire le monde du village, tout le monde et toi, donne toi sans retenue pour construire notre édifice.


L'homme avait rejoint les caves, endroit où désormais il passerait le plus clair de son temps.
Maîtresse voulait faire dans le champignon, comme sa soeur, il n'avait plus qu'à veiller sur les cultures.
Norats
Elle lui fait peur en même temps qu'elle la fascine.
De sa silhouette en contrejour elle admire le halo qui l'enveloppe.


Je les ai saignés comme deux vulgaires porcins, leur sang tiède, comme l'a été leur vie miséreuse, a coulé longuement ...
... coulé pour toi Norats, pour moi, pour nous !


Les mots qui sortent de sa bouche devraient sans doute faire naître l'inquiétude, au contraire ils l'attirent intégralement, l'emportent en même temps qu'ils la violent. Elle ne sait comment réagir face à la force de cette sœur qui ne recule jamais, face à la détermination que cette femme, maitresse absolue de son corps et de son esprit, de ses sens et de ses émotions, a à être tout pour elle. Alors elle s'y soumet, s'y abandonne dans un plaisir onanique auquel elle goûte sans limites, dont elle savoure chaque seconde, dans la conscience du contrôle et de la connaissance absolus que sa jumelle détient de ses attentes et de ses besoins, de ses envies profondes et désirs les plus pervers, placardés à l'improviste comme des évidences.

Je te veux au Sô très vite.
Je veux que cet endroit devienne un lieu fréquenté par le tout Imari.


Et mettant en œuvre autoritairement les moyens pour cela ...

Fais en sorte que ce lieu attire le monde du village, tout le monde ...
... et toi, donne toi sans retenue pour construire notre édifice.


Alors, soumise corps et âme à sa jumelle, comme portée par les ordres dont elle s'abreuve, Norats investit Imari. Elle court les gargotes, mêlant discussions politiques et sous-entendus intimes, faisant de son corps la promotion de la lanterne orange en même temps qu'elle vante les mérites de l'entreprise naissante.
Elle propose ses services, aux hommes et femmes les plus courus d'Imari comme à ceux qu'elle estime en devenir, aux plus affairistes comme au plus nouveaux arrivants pour lesquels elle endosse en l'occasion le rôle de tribun, n'hésitant pas à les trainer tous jusqu'à sa gargote pour leur en vanter les mérites :


Irasshaimase ... en la lanterne orange.

Nous servons bien entendu le thé, mais aussi le saké ... à toute heure.

Asseyez-vous, asseyez vous !

Pour les repas, les champignons sont disponibles en salade à la demande.
Et bien entendu, nous servons notre recette spéciale, le riz aux champignons.


Puis baissant la voix et désignant discrètement les rideaux rouges au fond de la pièce :

Nous vous conseillons ... pour cette recette ... de vous isoler dans les cabines privées ...
... seuls ou à plusieurs ... mais toujours pour le plaisir.

_________________
Paride
C'est après avoir nettoyé les agapes de la veille dans la nouvelle gargotte d'Imari, que la jeune fille s'était étendue sur un coussin pour se détendre.
Toute à ses pensées qui vagabondaient de droite et de gauche, elle sursauta quand deux coups secs contre la porte se firent entendre.

Elle se leva lentement, sa main rejoignant par automatisme, le manche du sabre ; se rapprocha de l'entrée.


Qui va là ?
Nous sommes fermés à cette heure.

Vagues explications en face.

Et bien glissez le sous la porte !

Elle baissa les yeux et se saisit du pli qu'on venait d'y glisser.
Demi tour pour le centre de la pièce, tout près d'une bougie.
Elle parcourut rapidement l'intitulé

Pour Norats San de la part d'Hayate San ...

Tout sourire, elle se glissa au bas des escaliers et d'appeler sa jumelle :

Petite Lune au paradis !
Du courrier pour toi .. et pas de n'importe qui, le nouvel Administrateur d'Imari en personne.


Elle se campa contre la rampe, attendant sa moitié.
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