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La gargote Franc-Comtoise : [RP/IG] Sur les bancs, Etudiants ! Université Comtoise...

Cymoril




[Mardi 16 mars]


Le chant du coq avait résonné haut et fort dans l’enceinte sanclaudienne. Faut dire aussi qu’à l’instar du reste de la Franche Comté, il semblait que les habitants vivaient reclus, inertes et silencieux depuis le vol de leurs précieuses caisses. Pourtant plaie d’argent n’est pas mortelle, parait-il. A se demander si ce ne serait pas ce foutu hiver qui traine en longueur qui les plonge dans cette léthargie languissante.

Tout juste réveillée, les cheveux en bataille et les yeux à moitié collés d’une nuit d’un sommeil agité, la jeune femme venait de sursauter en entendant les cloches de l’université sonner. N’y croyant pas, elle ouvrit le volet de bois, tendit mieux l’oreille et…


Chienlit…

Bure passée en vitesse par-dessus sa longue chemise, elle attrape en catastrophe un morceau de pain de la veille sur table, et sort de la maison en courant.
Tant pis pour les effets de style, pas question de voir encore une fois porte close à l’arrivée. S’en suit une course effrénée jusqu’à ce haut lieu de savoir. Joues rouges d’avoir cavalé dans le froid matinal, elle s’engouffre haletante dans la place et se jette sur le banc. Un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite, tout va bien. Une main frêle prend alors le temps de passer dans les cheveux pour ramener une mèche rebelle derrière l’oreille. Le cours ne commencera pas avant quelques précieuses minutes, le temps aux derniers chanceux d’arriver.
Sur le mur accrochés croquis de squelettes de bateaux et autres joyeusetés de l’armature des divers types de navire. Pas qu’elle se destine véritablement à la charpenterie navale, mais tout bon capitaine se doit d’être en mesure de signifier à l’équipage les avaries éventuelles. Donc études studieuses.
Quelques vélins sortis de la besace, encrier en place, plume en main, oreille à l’écoute de la science, elle s’abreuve, véritable éponge de mer, de ce précieux savoir dispensé.


La quille… La contrequille…

D’accord…


Borde, varangue, membrure, barot… tout y passe jusqu’à la pedagne. Surtout n’omettre aucun détail. Chaque pièce ayant rôle d’importance à jouer.
Les cogues avec leurs grosses poutres transversales qui dépassent des bordages…
Les planches chevillées par de gros clous de fer… Le brai pour le calfatage…

Tant de données à enregistrer.

Dommage qu’il n’y ait pas de travaux pratiques. Ca leur aurait fait prendre un peu l’air. D’ailleurs, ça doit être à cause du manque d’aération que les recteurs jouent aux chaises musicales depuis quelques temps. Elle se croirait revenue à Labrit et à sa mairie qui tournait tous les trois jours à une époque…
Un instant son regard s’évade sur les enluminures accrochés en fond de salle, rêvant d’horizons lointains et de sable chaud…




Et la journée s’écoule, au fil du savoir. Il lui reste tant à apprendre encore. Et elle est avide de connaissances la Fourmi. Le soir venu, elle regagne ses pénates, les doigts tâchés d’encre d’avoir copié consciencieusement, et repassera en mémoire le cours du jour à la lueur des bougies, dans un silence profond. Sage et studieuse comme c’est pas permis.
Appliquant l’adage de vivre comme si elle devait mourir demain, apprendre comme si elle devait vivre éternellement…*



* Gandhi
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Harlem...s
Harlem's Pelerinage etudiant...Université de FC

Une trotte sur les chemins frontaliers, jeune demoiselle suit la piste de l'Enseignement. Arrivée avec une aube timide en cette ville autrefois visitée. Son marché où elle déposait poissons du Léman, en une multitude d'aller retours. Quand elle en était encore à travailler dur pour se payer ses rèves d'envolées et de voyage. Et de quoi remplir ses bagages.
Aujourd hui Harlem retrouve cette Franche Comté où elle a passé quelques années dans l'anonymat le plus total, accueillie dans une famille chaleureuse à la mode des foyers ardents en coeur des hivers de montagnes. Loin des siens et de leur véelité de faire d'elle une parfaite demoiselle empruntée, maistre es broderies et reproductrice patentée, le label certifié Ysengrin.

Harlem ne sait pas ce qu'est devenue la jeune paysanne payée grassement et fort interessée pour la remplacer en nom et place au couvent des Limousines de concours. Depuis la demoiselle a retrouvé son frère, sans jamais évoquer cette fugue, sa mère n'ayant apparement jamais rien su du subterfuge et depuis le temps a passé ..Comme l'eau sous les ponts ou celle qui coule de source, la vie continue...

Ce qui est sûr c'est qu'elle a appris parmi les autres, sans murs, ni cellules, ni sermons, plus qu'on ne pourrait l'esperer. Le grand air instruit, le Monde se charge d'abonder de leçons, l'enseignement sur le tas, la débrouille, une pointe d'insouscience. Et un esprit pragmatique, une logique pointue, sans jamais preter oreille attentive aux oiseuses questions de badineries, la revoici passée apprentie érudite, sur la route du Savoir.

Echelons sautés comme on caracolerait quelques armées, des projets, un appartement richement doté quelque part, un autre au croisement de plusieurs duchés, Harlem a réussi et peut être fière de ce qu'elle est devenue comme de l'accompli.

C'est presqu' en enfant prodigue de retour devant mere patrie qu'elle se présente, comme on guetterait de l'air du temps et de la région une approbation bienveillante et une fierté peinte dans le paysage.

Me revoilà Franche Comté! Il fait plus froid qu'Bordeaux mais que j'aime tes vallons! Mon herbier a bien besoin de tes trésors.Et tout ces cailloux !

Lui dit elle, ramassant un galet typique et bien poli pour agrémenter sa collection, ravie de se retrouver là. Et de foncer en courant, le sourire frais et sincère vers l'Université. Couettes longues, jupons animés de la course.

Avec son cartable. Qu'on lui a offert. Joli cadeau.

Harlem de choisir l'ouvrage sur l'Astronomie pour potasser comme la grande qu'elle sera un jour quelques points importants. Et apprendre toujours et encore, passionnée du sujet...Le visage clair penché sur les pages, sérieuse, concentrée, perdue dans les étoiles, les marées...
Installée au premier rang en bonne première de la classe, sûr que quiconque entrant pour étudier ne peut la louper.
Même une fourmi petite avec une "grosse tête" d'erudite.
Ou tout autre étudiant motivé et avenant.

Pardi!

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"A mesure que les jours passent, vous devenez de plus en plus irréels, de plus en plus étranges et éloignés de ce que je deviens moi-même." Le Dode.
Cymoril
Les jours se suivent…

Elle s’était levée tôt ce matin, exprès, histoire de ne pas être prise de court comme la veille. Large tranche de pain frais agrémenté d’une belle couche de confiture d’airelles pour bien caler l’estomac durant ces longues heures d’étude.

Nan, parce que le ventre qui gargouille en pleine salle de classe, ça a tendance à s’entendre dans le silence.

Repue, fraiche et pimpante, autant que faire se peut pour la demoiselle, cheveux sagement tressés, elle avait pris le chemin de l’université. Evidemment portes closes. Sinon c’est pas drôle. Alors elle avait pris place sur les marches, et attendu, et attendu. Les gens passaient, la vie suivait son cours naturel devant elle et toujours rien. Midi sonnait et rien.

Mais pas question de se laisser décourager. Quelques pas pour se dégourdir les jambes, chasser les fourmis dans les pattes…^^ Un coup d’œil à la lourde porte de bois, mais rien. L’endroit reste désespérément clos. Elle s’avance jusqu’au panneau d’affichage, vérifie la date, la matière. Tout est bon jusque là. Reste le problème de l’horaire qui n’est pas indiqué. Parait que c’est top secret, classé ultra haute sécurité… Des fois qu’il y aurait révolte estudiantine avec envoi de pavés dessellés de la gran’rue sur des professeurs grabataires. La Fourmi n’a toujours pas compris pourquoi ce refus d’indiquer les horaires et de vouloir forcer les étudiants à se rendre dans des endroits obscurs. Ca lui a toujours semblé louche ce genre de comportement.

Un long soupir, entre lassitude et découragement, puis elle reprend place assise sur la marche. A force d’attente elle en a vidé sa gourdasse d’eau et plus rien à grignoter. Y’a bien un puits un peu plus loin mais…

Non.

Elle ne bougera pas. Et le soleil dans le ciel continue sa course autour du monde, indifférent à la demoiselle et cette attente qui commence à la faire drôlement longue. Certaine fatigue se faisant ressentir, elle a fini par poser sa tête sur ses genoux, besace posée à ses côtés, attentive à la porte. Depuis qu’elle en bouffe de cette matière, elle aimerait sacrément en finir, et l’on apprend tellement mieux en écoutant la leçon dictée.

Mais depuis que le monde est monde, il est une chose qui à laquelle l’humain est très attaché. La sieste… Et là, on est en plein dans l’horaire de ce court temps de récupération diurne. Et l’attente qui n’en finit pas, finit par avoir raison de la Fourmi.

D’un dodelinement léger à la fermeture des paupières, et la voilà assoupie sur les marches. Jusqu’à ce qu’un grincement d’huis la tire de sa léthargie et qu’en entrouvrant l’œil elle n’aperçoive déjà cette foule qui, alors qu’elle en foutrait sa main au feu pas un ne mettra jamais les pieds sur un bateau, se rue pour occuper les meilleures places. D’un bond, elle se lève et avale les quelques marches qui la séparent de la porte.

Un genre de foire d’empogne, mêlée sauvage pour ces étudiants déjà à moitié rabougris par l’arthrite, et bien qu’elle tente de jouer des coudes, rien n’y fait. La porte lui claque au nez.


Grumpfff…

Bande de viocs… Chuis sûre que vous verrez jamais l’océan d’aboreeuuhhh…


Agacée la Fourmi. Elle jette un œil à l’église en face, le cadran solaire indique presque seize heures sonnantes. Si c’est pas une honte. Avoir poireauté toute la journée pour rien. Des fois ça lui filerait presque des envies de tester sa matière principale… A défaut de pouvoir gréer un bateau pour l’instant.

De la main elle défroisse les pans de sa bure, lisse un pli, replace une mèche de cheveux prise d’une crise d’indépendance derrière l’oreille. Direction la bibliothèque alors. Grande salle mal chauffée, en plus vous allez voir qu’elle va choper un choriza avec le bol qu’elle a.

Le temps de trouver le bon livre, celui qu’elle va finir par ne plus pouvoir voir même en peinture, de choisir un pupitre, au fond à gauche, celui avec vue sur le dehors et le poêlon juste à côté, et la voilà assise. Tant qu’à être là, elle avait quand même un peu prévu le coup, vu que c’est la même scènette quasiment tout les jours, la jeune femme sort de sa besace un parchemin, qu’elle a tracé à ses heures perdues pour réviser ses cours, le déroule sur la tablette, et sur le semblant de carte révélé dépose quelques coquilles de noix.

Jourd’hui elle fait un genre d’expérience pratique, sans la flotte of course, mais avec bruitage.


Ramenez le grand foc…

Barre à tribord…

Et … Feu…

BRAOUMMM…
BRAOUMMM…

A l’assaut et pas de prisonniers…


Si avec ça elle se fait pas lyncher par les autres étudiants, elle aura pas tout à fait perdu sa journée la petite Fourmi à grosse tête d’étudiante !^^

Y’aurait pas une tête connue, au premier rang là bas…

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Harlem...s
Citation:
Ramenez le grand foc…

Barre à tribord…

Et … Feu…

BRAOUMMM…
BRAOUMMM…

A l’assaut et pas de prisonniers…


Sursaut, page perdue.


Gné ? Euh..Un cours de Combaaaaaaaaat naaaaavaaaaaaal!!

Harlem bondit, s'arrache à son banc, atterit brutalement du firmament étoilé, desorbitée sans sommation, à l'affût, dents en avant quitte à jouer aussi des ongles ou de pincer les fondements de devant pour un laisser passer de pure forme!

Bang!

Dit la porte.

AIE! Maudit soient les ancètres!

Cri du coeur qui échoie dans ce silence, rebondissant sans frein sur tous les murs, allant se répercuter jusqu'au sommet de la voute.

Oups. je me suis emballée je crois.

Un regard à droite. A gauche. Le ridicule ne tue pas. Pas une raison pour s'assurer qu'il n'y aura aucun témoin.Et elle cherche l'auteur de cette mauvaise blague. Le regard fouillant les tréfonds de la salle de lecture..
On pourrait croire que repérer une fourmi pourrait s'avérer compliqué.

Mais pas du tout.

Harlem l'a trouvé d'un seul coup de son oeil vif et perspicace. Là. Au fond sur la gauche, près de la fenêtre pour mieux se distraire, à côté du poelon pour pas se cailler.

D'abord il faut ouvrir les écoutilles.

Réplique t'elle du haut de sa science nouvellement acquise et faisant la leçon ravie de pouvoir ramener sa fraise d'un ton docte. Avec un petit air de.. ben d'intello quoi. De sourire en regardant la Fourmi en plein délire naval.

Sinon tu coules la baraque du mat à la cale. Au prix de la coque...

Puis les prisonniers faut en faire. Pour s'amuser. Avec des blasons c'est mieux, des fois quand on a de la chance leur famille veut le récupérer. C'est bon pour la trésorerie et le ravitaillement de l'équipage.
Pis au pire encore vivants ils peuvent ramer et ils font beau spectacle. J'adore le numéro de la planche.


Harlem de sourire plus largement, le visage éclairé, le regard brillant, constraste saisissant avec les horreurs prononcées avec un naturel déconcertant..

Bonjour au fait. Pourquoi tu te mets tout derrière, avec ton poele comme une grand mère ?

Miracle. Harlem fait preuve d'un peu de savoir vivre. Si si...Profitez en c'est pas donné à tout le monde.
En même temps la Fourmi elle la connait. C'est pas une inconnue.

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"A mesure que les jours passent, vous devenez de plus en plus irréels, de plus en plus étranges et éloignés de ce que je deviens moi-même." Le Dode.
Cymoril
Prise en flagrant délit de délire aux fragrances marines, elle fronce le nez avant de sourire largement.

Je sais bien qu’il faut les ouvrir les coutilles…
C’était pour voir si le second suivait. Faut bien tester l’équipage hin hin !


Comme une envie de se marrer un instant, tant le reste de la journée avait été désespérément ennuyeux alors qu’elle usait son vêtement sur les marches.

Les prisonniers…
Moui… Faut voir…
Devraient faire des cours de torture marine tiens, j’suis certaine que ça aurait un franc succès comme matière. Surtout si c’est une matière appliquée !


D’accord, elle reconnaît à Harlem son sens pratique avec le rançonnement, coutume largement éprouvée ayant malheureusement tendance à se perdre en dépit de ses nombreuses vertus. Néanmoins, et comme elle avait l’esprit facétieux assorti d’une tendance casse noix sur les bords, elle trouva un point faible à garder prisonniers.

Mais en attendant d’être payé, faut les nourrir… et ça entame les réserves, sans garantie de réussite. Tu sais bien comment sont les blasonnés. Radins et retors. J’suis certaine que dans le tas certains feraient exprès de nous laisser membres de leur famille à charge, pour héritage escamoter.

Le débat d’idée. Voilà qui prenait tout son sens en ce lieu de haute sagesse.
Et la demoiselle cependant de grimacer :


Le bonjour aussi… Pis j’suis pas une grand-mère… j’suis frileuse c’est tout… M’enfin !

Diplomate et gentille, on le répètera jamais assez, elle passe. Déjà assez difficile de se faire sa place au soleil parmi tous ces machos à la testostérone débordante pour être solidaires dans le camp des modèles réduits à l’intellect et aux capacités surnuméraires. N’en déplaise à beaucoup.

Tu fais un parcours relais château à ambiance universitaire ?
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Cymoril
Et la vie continuait de s’écouler, lentement au fil de sages études. Toujours le même livre jusqu’à ce qu’il soit terminé à défaut de recevoir les ultimes leçons de la bouche d’un érudit professeur. Soit, elle avait toujours fait en sorte de se débrouiller pour avancer toute seule, rien de nouveau.

Jusqu’à ce que vint le jour de LA matière qu’il lui fallait entamer. Celle qui faisait défaut et faisait suite directe à la voie commencée. Rêves d’horizons exotiques et d’embruns au visage.

A cran la Fourmi. Le cours lui était déjà passé sous le nez la semaine précédente. Alors elle recommença l’odieux cirque imposé par les horaires masqués. Attente sans fin devant les portes de l’université, à jeter sans arrêt coups d’œil inquisiteurs afin de débusquer et le prof et le recteur. Cul et chemise comme elle les surnommait désormais. Puisque ces dames s’échangeaient à tour de rôle de siège rectoral. Un œil aussi sur la jeunette à couettes dont elle sait l’engouement pour les navires.

Les vieux n’ont qu’à bien se tenir. Ce sont deux érudites prêtes à mordre et à piquer pour rentrer dans la salle ce jour. Et les longues heures en mode statue ne font que renforcer leur ardeur. S’il le faut c’est à grand renfort de lourds ouvrages reliés qu’elles entreront.

C’est à la nuit tombée qu’enfin la porte s’ouvre. Vindiou. Dix neuf heures sonnent au clocher. Si c’est pas malheureux de forcer demoiselles d’attendre ainsi. Sitôt le premier grincement audible, voilà la ruée vers l’or qui s’annonce. Croche pied, bousculade, les anglois et leur jeu où ils s’envoient une panse de brebis gonflée d’air passeraient pour des fillettes à côté de la violence de la scène qui se déroule en haut des marches de l’édifice universitaire. Tous les coups sont désormais permis. Chacun pour soi et Deos pour tous !

Ainsi l’on aperçoit un ancien qui dévale les marches dans une très esthétique chute roulée. Là, un coup de coude dans l’œil, un autre retient par la manche celui qui essaye de le doubler. Et l’on croit que les batailles armées sont scènes de violence extrême. Ceux là n’ont jamais assisté à une ouverture de cours.

Par un miracle miraculeux, n’ayons pas peur des mots, la jeune Fourmi parvient à se glisser dans la salle de classe en première position. Essoufflée, les mains crispées sur son précieux nécessaire d’écriture, elle jette un regard en arrière, cherche un instant les couettes qui ne tardent à apparaître.


Opiniâtres. Et Studieuses.
Parées pour le cours de compétences maritimes avancées. N’en déplaisent aux vieilles badernes qui sont restées clouées dehors.^^

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Andora
La semaine de cours consacrée à la navigation avait apporté un renouveau d'interêt pour l'université en Franche-Comté. D'ailleurs Andora n'en avait pas vu la couleur, elle n'avait pas fini les compétences de base que des élèves se ruaient sur les cours avancés. Certains devaient avoir une caboche plus efficace que la sienne.
Andora ne se décourageait pas pour autant et continuait tranquillement ses études. Elle alternait avec sa forge et la coupe de bois afin de maintenir à flot son budget.
Il aurait mieux valu pour elle qu'elle puisse enseigner mais finir un cours lui semblait encore un avenir lointain.

Les études demandaient de la patience et heureusement, elle en débordait.
Harlem...s
Courage! Les études c'est long et les chemins des salles de cours est parsemé d'embûches. Surtout que certains cours ont été validé à 8h le matin cette semaine. ( )

Dit Harlem à une jeune élève comme elle qui semblait un peu trop pensive...

Notre demoiselle à couettes adressa un signe à son amie la Fourmi qui étudiait aussi en silence, puis replongea le nez dans son livre de Compétences maritimes avancées.
Etudier seule en attendant le prochain cours.

Harlem distraite un instant caressa negligement son carnet de compétences...


Citation:
Maçonnerie : 94 %
Compétences maritimes de base : 100 %
Astronomie : 92 %


Si des élèves n'ayant pas les prérequis prenaient des cours avant l'heure..Ce n'etait pas le cas d'Harlem assurément.
La demoiselle était bien trop logique et pragmatique pour étudier à l'envers.
Elle fit un clin d'oeil amical à la demoiselle et repris son étude...

Elle touchait au but dans certaines matières et avait hâte de suivre le cours suivant...

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"A mesure que les jours passent, vous devenez de plus en plus irréels, de plus en plus étranges et éloignés de ce que je deviens moi-même." Le Dode.
Lothilde
Trop tard, saperlipopette de saperlipopette ! Encore trop tard, toujours trop tard... Il faudrait qu'elle pense à aller égorger le coq du voisin...Ce nigaud qui n'oublie jamais de brailler avant l'aurore les jours de fête pour réveiller toute la ville mais se prélasse au milieu de ses poulettes le reste de la semaine...On ne peut vraiment faire confiance en personne, dans ce bas monde. Rôti à la broche, il fanfaronnerait moins !

Après s'être explosé l'appendice nasal contre la porte repoussée d'un geste sec par le docte professeur des étoiles, elle s'éloigna en maugréant et longea le couloir d'un pas nonchalant, écoutant d'une oreille très indiscrète les commentaires des uns et des autres. Une petite brunette exhortait au courage et parlait d'embûches sur les chemins des salles de cours. Elle lui lança un sourire pour ces sages paroles de prudence. Et en effet, des embûches, il y en avait ! A commencer par toutes les paires de jambes qui obstruaient le couloir et qu'il valait mieux éviter d'écraser...Celles des étudiants aux nez en sang qui lisaient assis par terre, adossés aux murs du couloir...Toute une société de nez-rouges...C'était même à ça qu'on reconnaissait les passionnés de navigation : à leur nez !

Instinctivement, elle pinça le sien entre le pouce et l'index et regarda ses doigts avec soulagement...Au bout d'une bonne vingtaine de tentatives pour entrer dans les salles, elle avait fini par coordonner son retrait précipité de la porte avant le claquement de celle-ci par le professeur...D'aubergine le premier jour, il reprenait progressivement la teinte presque normale d'un nez de bonne famille, de notable non inscrite à l'université pour apprendre à naviguer.
Une longue journée de paresse s'offrait à elle, et en quittant l'université, elle roucoula presque de plaisir. Le ciel était clément et le petit soleil matinal promettait une journée favorable aux travaux pratiques. Elle descendit de la ville haute en flânant, passa sous la herse et traversa le pont, puis bifurquant immédiatement sur la gauche, le regard rivé au sol en suivant le sentier le long de la douve, elle sourit et se baissa pour ramasser un petit morceau de bois qu'elle tourna un instant entre ses doigts.

Un regard derrière, un regard à gauche, un regard à droite, personne en vue...Elle plongea dans les herbes et rampa jusqu'au petit canal qu'un vent coquin faisait frissonner et attentive, la langue coincée entre ses dents, mit délicatement le petit morceau d'écorce à l'eau. Satisfaite de le voir prendre le large, elle posa le menton sur ses deux mains jointes et le suivit du regard jusqu'à ce qu'un gros canard qui croisait toutes voiles dehors ne vienne perturber la flottaison de son embarcation et finisse par la happer...Jonas et la baleine...Finalement, elle apprendrait demain...oui c'est ça, demain ! Elle ferma les paupières et s'endormit profondément, comme elle l'aurait fait, d'ailleurs, dans la salle de cours si elle avait pu y entrer...Tout était bien...

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Harlem...s
C'est la récrée!!!

Harlem en ce dimanche paisible etait de relache. Le Dimanche était jour de marché pour notre marchande patentée du vice de la spéculation intelligente. Son nez allait parfaitement et ne souffrait d'aucune rougeur puisqu'Harlem avait sa technique d'infiltration. Quand tous jouaient des coudes et de l'épaule, elle frayait par le bas du plancher des vaches, mordant tout mollet qui aurait eu la mauvaise idée de rester devant ses dents. Ou du pied malvenu qui pourrait lui ecraser les couettes pardi!
C'était imparable et assez ingénieux. Et sans se salir, puisque pour l'occasion et la manoeuvre elle avait garde de porter une sorte de tablier long.

Elle avait bien tentée de faire un saut à l'église pour assister à la messe dans l'unique but interessé de remonter son taux de boulasse, puisqu'elle avait remarqué qu'ouir cette dernière semblait contribuer au bonheur.

Malheureusement ce glandouilleur de curé navait pas préparé la messe!
Harlem donc se dirigea vers le marché puisque les tavernes étaient vides et que boire seule...

Elle retrouva le sourire en déambulant parmi les etals, raflant un lot de lait tout frais dont le prix lui sembla raisonable.
Elle en but trois bouteilles d'un coup comme son médicastre expert en nutrition lui avait recommandé.
Le poisson étant bien trop cher ils pouvaient se le garder. D'ailleurs en lorgnant de pres l'unique specimen qui regardait le client de son oeil vitreux et terne Harlem en conclut que le tarif ne sentait pas que l'arnaque mais également le pas frais.

Elle irait ptet faire un réassort dans la ville poissoniere la plus proche...
Au sortir du marché elle tomba nez à nez avec un homme des plus étrange..Juché sur une caisse il haranguait la foule...



Citation:
Vous entendez un prêche de Godefroylebel


"la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux."

Des vers ciselés, bien proportionnés ont pour mon esprit ont les charmes si harmonieux du plus haut des Cieux.

Seuls des mots bâtards
Qui s'écrasent au hasard,
Engendrent chaos et perfidie ;
Car pour assouvir
Leur moindre désir,
Ils ont brisé l'harmonie.
Alors la beauté résulte,
Et le bonheur exulte
De nos rythmiques prières
Et du nombre d'or,
Notre éternel effort
Fait rejaillir la lumière.
Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Paix, foi, et volupté.



Hum...Je suis tout à fait convaincue que la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux. Pour ça que les hommes troncs ou que les gens à gros pifs sont laids. Si fait! Ils sont affreuuuuuuux.
Par contre le tas d'or echappe à la règle..Il peut même confiner à l'obèse, s'éparpiller comme tapis, qu'il ne perd rien en beauté ni éclat.Ca doit être une question de nombre et de lumière...


Harlem fut déçue d'etre PRESQUE tout à fait d'accord avec ce rimailleur du dimanche. Pour la bonne et simple raison que cela la privait d le contredire vertement!
Et de tenir un débat où ce dernier aurait eu au final completement tort.

Humpf!

Fit elle en quittant le marché pour l'interessé, puisque jamais il ne serait venu à l'idée de le complimenter. Ou de le questionner sur ce mystérieux nombre d'or qui n'avait pas fini de la faire cogiter, je vous le dis!

J'aurai pu en dire tout autant. Puis c'est Luxe pas foi ! Le LUXE!
D'abord!


Harlem ravie d'avoir trouvé un point de détail à chipoter,alla ensuite trainer son sale caractere du côté des rives, livrée à elle même et n'ayant plus rien à faire avant l'étude solitaire du soir...
C'est là qu'elle découvrit une femme, profondément endormie à même le sol, que scrutait attentivement un canard curieux et cancanant...
La toute jeune demoiselle fronça le nez de dégout à ce spectacle lamentable. Jamais au grand jamais on ne la verrait elle se vautrer ainsi, au risque de tacher sa tenue et de froisser ses plis impeccables.

Harlem se demanda où était Madame La Fourmi, nul doute que réunies, elles auraient commenté le fait avec une perfidie toute féminine.
Enfin c'est du moins ce que Harlem croyait.

Harlem déplia le grand mouchoir qui ne la quittait jamais, le déploya afin que d'y poser son postérieur délicat.
En fin de quoi elle se mit à étudier avec attention et un interet scientifique les effets de la reboulasse sur les apprenties du Lever de Coudes.

Arf c'est vraiment...Pathétique. Boire ou dormir il faut pouvoir choisir.


Citation:
Note :
L'exces d'alcool non maitrisé semble avoir des effets sur l'attraction terrestre.
Le sujet semble avoir éprouvé le celèbre sensation du ! A moi la terre les murs m'abandonnent.


Un regard circulaire..Elle ajouta encore d'une plume fine qui fit déguerpir le canard...

Citation:
Et les roseaux aussi. Lesquels plient.


C'est ainsi qu'à ouvrir les yeux on aurait la découvrir assise à quelques metres de la gisante, les couettes studieuses, un Livre de Compétences avancées maritimes et d'Astronomie posés précieusement sur le carré blanc déplié.
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"A mesure que les jours passent, vous devenez de plus en plus irréels, de plus en plus étranges et éloignés de ce que je deviens moi-même." Le Dode.
Cymoril
"Le climat local ne vous réussit pas !" aurait dit un voyant, en admettant qu'elle croit en ces inepties.

Citation:
Vous êtes très malheureux.


Pourtant il fallait se rendre à l'évidence, la Franche Comté est nuisible à sa santé. Un pays de moulins à vent contre lesquels il fallait se battre au quotidien.

La Fourmi avait passé son dimanche à terminer ce foutu bouquin. Pas mécontente d'elle pour une fois, elle progressait dans la voie de la connaissance et bientôt voguer serait plus qu'un espoir immatériel.


Citation:
Compétences maritimes de base : 100 %
Astronomie : 100 %
Combat naval de base : 100 %


Les autres matières entamées avançaient à bon rythme, et ce malgré l'ostensible mépris dont faisait preuve le rectorat à l'égard de certains étudiants. D'ailleurs rectrices ne se cachaient plus et clamaient leur ostracisme impunément.

Mais tout vient à point à qui sait attendre et surtout à qui est dans son bon droit. Sans être en infraction avec les préceptes aristotéliciens cela va de soi. Mais peu importe.

L'université a des portes qui sont ouvertes à qui veut n'en déplaise à ceux qui voudraient faire un tri. Place à celui qui se montre opiniâtre. Et ça... La Fourmi sait l'être.

Encore quelques jours de lecture assidue et l'ingénierie navale n'aurait plus aucun secret. Pour les principes de base évidemment. Mais comment en serait-il autrement ? Tout étudiant se devant d'être d'un absolu pragmatisme dans l'ordre à respecter des matières à suivre sait cela. Et la technique avait fait ses preuves lorsqu'elle avait étudié l'art de la guerre. Qu'elle maitrisait à merveille.

Sans doute cela faciliterait-il la tâche lorsqu'il faudrait appareiller et mener navire à bon port. Elle rêve d'entendre les sternes, de contempler de vol des albatros, ça c'est parce qu'elle n'est pas superstitieuse bien entendu, depuis le bastingage, criant les ordres aux matelots, tenant la barre, les embruns remplissant ses poumons d'un air vivifiant.

Glissée dans la grande bibliothèque, livre ouvert en bonne page, assise près de la fenêtre, une autre journée studieuse s'annonce. En passant devant les salles de cours, un aperçu des couettes d'Harlem chez les latinistes lui avait arraché un sourire.

Studieuses on a dit.
Et opiniâtres.

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Lysiane
Lève les yeux au ciel après avoir observé ces fainéantes qui squattent les cours en se croyant meilleures que les autres au lieu de se donner la peine de faire des recherches comme les vraies personnes compétentes concernant les connaissances. Mais comment croyaient-elles ces oies sans cervelle qu'elle avait acquis les connaissances maritimes avancées ?

Murmure
Faignasses... va... même pas de recherches et même pas le courage d'étudier par elles-mêmes une fois la connaissance acquise quand elle est toute nouvelle... un tel égoïsme est méprisable
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Lysiane d'Ormerach, Comtesse de Morez et de Morteau,
Rectrice de Franche Comté

Cymoril
Insensible au sifflement serpentin, elle avait poursuivi, étudiant sans relâche, loin des insinuations de la harpie qui devait lire dans les entrailles de poulet pour se vautrer en beauté sur le caractère pseudo fainéant de la Fourmi.

Dans les couloirs, après quelques échanges stériles, et que miss couettes ait pourtant évoqué le principe selon lequel les choses étaient bien faites et l'on les nommait par le mot le plus approprié, à savoir que les passants passent, les tisserands tissent, les chiens aboient, les caravanes passent et chose extrêment surprenantes les étudiants étudient pendant que les chercheurs cherchent ; mais quand on a le cérumen incrusté aussi profondément que certains, difficile d'entretenir quelconque forme de communication.
Et elle s'en contrefichait.

Fermée à cette forme d'absolutisme idiot, de rétention du savoir et d'accusations infondées de transgression de législation encore non édictée ou alors en quelques recoins obscurs.

Refermant le livre quand les couettes avaient sonné le départ. Sans grand regret il est vrai. Ici ou ailleurs. Autant que ce fut ailleurs.
De retour dans ses pénates, charrette chargée d'un morceau d'existence relativement terne et sans échange, forge close et champs brûlés. Perte sèche sans aucun regret.

Un regard d'encouragement en direction de certaines personnes, et la route devant elles.


....Et Léon, à la demande du créateur du topic, posa un petit verrou...
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