Inauguration du pilori Savoyard

Le juge avait fébrillement la veille déballer son petit "jouet", et l'avait préparer pour l'inauguration. Au matin, tout avait été installé, et la belle pièce de bois trônait là. Maintenant, s'amenait le testeur. Homme dévoué à la Savoie et à sa ville, qui s'était humblement proposé afin de vérifier que tout était en ordre. Samo monta sur l'estrade et parla à la foule déjà assemblée.

Savoyard, Savoyarde, aujourd'hui se fera l'inauguration de notre pilori... L'homme qui se présentera devant vous n,est en aucun cas un brigand ni un voleur de quelques genre. C'est un homme dévoué au peuple de la Savoie, qui désire aider la justice en testant notre nouvelle machine.

Mesdames et Messeigneurs, accueillez tous Skull, Maire de Bourg!



Aucun lancé de tomates, roches ou objet pouvant blessé ne sera toléré... Sous peine de sanctions! Seul le personnel de justice et la duchesse régnante de Savoie se réserve le droit de lancé quelque chose...

Puis il salua l'assemblée, et se dirigea à pas rapide vers l'escalier. Une fois descendu de la scène et il se précipite et va se planquer derrière la caisse d'emballage... Il paraît que les projectiles allaient fusé... Mais que les gens permis savent mal visé
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Ordre du lac d'amour
Grand-Maistre de l'Ordre du Lac d'amour,
Capitaine de Savoie,
Seigneur d'Excevenex.

Skull s'était porté volontaire afin de tester l'appareil que Samo venait de dévoiler à tout les habitants. Bien sûr, il était plus que fier de faire avancer la justice, mais avait un étrange sentiment...

-Chers concitoyens, je me présente aujourd'hui comme testeur officiel de ce joli instrument qui servira à faire régner la justice.

Il se laissa donc enchaîner au pilori, Samo prenant bien soin de tout verrouiller. Après deux minutes, Skull avait une main libre, montrant à Samo qui était parti se réfugier derrière les caisses, que son jouet était défectueux.

-HUmmmmmmmm Samo? Revient par ici s’te plaît…

Il agitait sa main libre pendant qu’il lui parlait, montrant à tous que son jouet n’était pas au point….
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Entendant Skull l'appeler, il hésite un instant, puis jette un œil vers ce dernier. Il voit rapidement ce qui cloche, et attache plus solidement Skull. Méfiant, il glisse la clé dans le verrou et barre l'instrument.

Maintenant tu arrête et tu fait le gentil testeur!

Se tourne vers la foule

Messieurs... Mesdames... Un contretemps...

Il glisse la clé dans la bourse à sa ceinture, et se retire sur un coin de la scène, surveiller que rien d'autre n'arrive.
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Ordre du lac d'amour
Grand-Maistre de l'Ordre du Lac d'amour,
Capitaine de Savoie,
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Dans la foule, Maewinda, souriante, appréciait le spectacle non pour se moquer de Skull, mais parce qu'un pilori permettait de jeter la honte sur les marauds et autres vilains.
Elle fut amusée de voir que les fines mains du maire de Bourg parvenaient à passer à travers les trous.

Bravo !! A quand le premier condamné?!! cria-t-elle.
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Maintenant solidement attaché grâce à Samo, il ne pouvait plus le narguer et prouvait ainsi que le pilori était totalement fonctionnel.

Dans la foulée, il entendit une voix qu'il n'avait plus entendue depuis longtemps, et qu'il était bien content d'entendre.

-Alors voilà Samo, c'est fonctionnel, tu peux retourner te cacher même que l'on te demande à quand un coupable.

Il sourit et chercha Maewinda du regard, mais ne la trouva point. Il vit plutôt Samo se diriger vers les caisses, voulant se protéger des lancées de fruits et de tomates...
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Grandgousier traversait la grand place quand il découvrit la nouvelle attraction: un pilori ! Aussitôt lui revinrent en mémoire les heures passées bambin en place d'Yenne, sa ville natale, à essayer de toucher les pauvres bougres condamnés à cette exhibition avec des œufs vidés de leur contenu et remplis par ses soins de purin de porc...

Et justement, ce pilori-là était occupé par quelqu'un qu'il ne connaissait pas, n'étant jamais allé en Bresse. Il supposa qu'il s'agissait d'un condamné de droit commun. N'ayant rien sous la main à lui jeter à la face, il se contenta de l'abreuver d'injures et de menaces:

- Et vois-doncques, vil faquin ! Porte-bouse ! Vois-doncques où tes activités licencieuses t'ont mené ! Si j'estois Prévost je t'aurois attaché au pilori et mis sur une chariotte puis conduit à la place Saint François, et ordonné qu'au cours du transport on t'infligea cinq coups de tenailles rougies au feu. Une fois arrivé, qu'on te coupa la main la plus valide et qu'on te la pendoit au cou, puis que tu sois traisné, attaché à la queue d'un cheval à la place Saint Léger, où on te couperait l'autre main et on te la pendrait itou au cou, puis que tu sois traisné à Saint Helme, et qu'entre les deux colonnes, on te tranchoit la tête, qu'elle soit séparée du corps et que tu en mourrois, puis que ton cadavre soit coupé en quatre morceaux, qui seraient exposés dans les endroits habituels jusqu'à ce qu'ils pourrissoient. Ainsi, tu aurais pu visiter Chambéry aux frais du Duc... héhéhé...

Tout cela était fort divertissant, mais ne valait point un bon jeté d'œuf "spécial G.G.". Justement, les quelques litres de vinasses avalés par Grandgousier à la taverne du coin ne demandaient qu'à sortir par en bas... il ne restait donc plus qu'à trouver des œufs, et une grosse aiguille...
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Lorsque Grandgousier fendit la foule, qui n'était pas immense en fait, et commença à invectiver notre pauvre Skull, Samo se retint de rire. Il s'approcha de Grandgousier

Olà Olà! Grandgousier du calme... Ce n'est point un bougre de brigand céans, c'est un honnête citoyen, volontaire pour tester notre nouvelle attraction... Il est maire de la ville de Bourg et gentil homme... Point le besoin de l'insulter autant!

Se tournant vers Skull

Pauvre de toi, il semble que je ne cri point assez fort pour alerter tout le monde que tu n'est pas un véritable filou...
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Grand-Maistre de l'Ordre du Lac d'amour,
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Riant plus qu'autre chose, il réussit à dire:

-Faudra améliorer ton talent de crieur, autrement, je donne pas cher de ma peau!
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Grandgousier entendit les explications de Samo et se tapa fort sur les cuisses. En temps normal il aurait été suspicieux, mais Samo étant ce qu'il était, et lui-même l'étant aussi, il ne réfléchit pas un instant et laissa son sang prendre le dessus.

- Corneaucul ! Un innocent ? Mais... mais que faisoit-donc un brave savoyard au pilori, m'sire Samo ! C'estoit plus que mon honneur de savoyard ne pouvoit supporter, ça... M'sire Samo, il faut lui venir en aide de suite avant que fâcheux évènement ne se produisoit !

Et Grandgousier de sauter sur l'échafaud, et d'attraper le Sieur Skull par les épaules en essayant de le tirer en arrière. Voyant qu'il ne réussirait qu'à arracher la tête du pauvre maire de Bourg, il décida de changer de tactique. Il alla chercher une enclume dans l'échoppe d'un forgeron voisin, et la ramena à grand peine à côté du pilori. Là, il se prépara à la soulever non sans un mot d'avertissement pour Skull:

- Fermez les yeux, mon brave monsieur... ça risquoit de faire quelques éclats...
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Maewinda, devant le cirque provoqué par les actions de Grandgousier, ne put s'empêcher de rire, et son rire de se transformer en fou-rire. Avisant quelques enfants, elle leur donna quelques menus fruits qu'elle paya à un marchand cis à côté d'elle.

Tenez, vous voyez le môssieur qui essaie de libérer le malotru enfermer sur le pilori?? Si le malotru est sur le pilori, c'est qu'il y a une bonne raison, non? Alors, il ne faut pas essayer de le délivrer, d'accord? Donc, ce que fait le môssieur est un acte vilain ! Vous m'aidez à le disputer??
Regardez, faites comme moi !

Et, d'un geste du bras, elle lance une belle poire dans la direction de Grandgousier.

Amusés, les enfants font de même.

Au diable le malandrin !! Il est interdit de libérer un vilain si l'on n'est point juge de Savoie ou au moins lieutenant de police ! Tâtez donc des chairs de ces fruits, elles vous feront passer le goût du pain !!
Taïaut !!
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Zefloz sourit de cette scène, il n'avait point vu une animation aussi gaie depuis bien longtemps, puis se dirigea vers Samo et lui chuchota :
Tu pense qu'on devrait l'aider ?
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Une pomme bien blette vint s'écraser aux pieds de Grandgousier qui faillit lâcher l'enclume sur la tête du bourgmestre de Bourg. Il reposa alors du plus vite qu'il put son lourd fardeau au sol, non sans essuyer une poire trop mûre sur l'épaule, une prune moisie sur la cuisse et un coing défraîchi sur le fessier. Devant telle mitraille dont il n'eut guère le temps de chercher la provenance, mais entendant des rires d'enfants, il se réfugia courageusement derrière le pilori, laissant Skull en première ligne, tout en criant:

- Aux douves, aux douves ! On nous bombardoit !!! M'sire Samo !!! Rescousse !!! Rescousse !!!
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En cette belle journée d'été, agitassions de faisait ressentir sur la place Savoyarde. Intrigué, la jeune femme se fraya chemin de sa petite taille parmi foule. Un homme au pilori, un autre avec lourde enclume a ses pieds et quelques fruits à ses pieds...que ce passait-il donc icelieu? Aucun garde ne semblaient intervenir et la foule riaient de bon cœur.

Après quelques instants, aux cris de l'homme à l'enclume, la jeune femme vit le prévôt des maréchaux non loin. Point de réaction de sa part...le pilori était donc sujet aux plaisanteries et non pour les brigand et autre fripouille en tout genre.

Etrange...vraiment étrange la Savoie! pensa elwiyn

S'étant déjà plusieurs fois trompé sur les intentions Savoyardes, elle préféra rester afin de connaitre fin mot de l'histoire.
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Une bannière c'est totalement HRP ...-_-' (qu'est ce qui faut pas faire)

Voyant que Gaieté et Rire frappaient aux coeurs des Savoyards, la Baronne prit sur elle d'en offrir davantage et, dépensant ses écus, elle paya grassement le marchand pour que chacun puisse venir empoigner ses fruits et les lancer en direction de l'échafaud (et des personnes qui, par-delà, se trouvaient en vis-à-vis).

Ce que chacun s'aperçut au fur et à mesure des lancers, c'est que les fruits, dans le bas des paniers, étaient encore moins mûrs et surtout plus ramollis que ceux du dessus, ayant supporter longtemps le poids de leurs congénères.

Sus aux criminels ! Sus à ceux qui croient que le crime paie en Savoie ! Et surtout sus aux complices qui tentoient ainsi de les libérer aux yeux des honnêtes fils de Savoie !!
Lancez, amis, lancez ces foudres pour qu'ils en soient tout maculés, comme leur âme doit l'être aux yeux d'Aristote !!
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N'ayant apparemment aucun secours à espérer des autorités présentes, le Yennois jugea bon de changer de défense. Bravant fièrement les jets de fruits bien mûrs, Grandgousier décida de prendre le taureau par les cornes et de jouer l'avocat du diable. Il se hissa sur le pilori au sommet duquel il s'assit, la tête du maire burgien entre les jambes, les pieds pendants dans le vide. Et de là-haut, de sa grosse voix, il commença sa plaidoirie:

- Ah, ah, ah ! Estes-vous naïve, ma dame la baronne. Vraiment, vostre candeur me divertissoit. Que vous estes drôle, sauf vot'respect. Oh, oh ! Et que croyez-vous? Justice, Justice, vous ne jurez que par ce mot-là, vous autres, les vertueux. Vous imaginez qu'une fois crime détruit et relégué aux oubliettes, justice triomphera sur son piédestal, accompagnée de petits anges joufflus munis de blanches ailes dans le dos. Oh, oh ! Impayable !

Grandgousier n'en pouvait plus d'hilarité. Il riait comme un bossu. Il reprit sur un air de componction, s'adressant cette fois à la foule des mitrailleurs.

-Arrghh ! Mais malheureux, ne savez-vous donc pas que crime est nécessaire pour l'avancée de la justice ? Sépare-t-on le marteau de l'enclume, l'ombre de la lumière, l'idiotie de l'intelligence ? Supprimez l'un, l'autre meurt aussitôt. Plus de monde possible, qu'il soit meilleur ou qu'il soit pire. Cessez le feu, et laissez ce pauvre bougre purger sa peine en toute tranquillité, si vous tenez tant à ce que justice soit faite. Par Rodilardus et Saint Vaudigras, je vous le jurois. Toute la vérité, rien que la vérité. Delenda Carthago.

Il n'avait aucune idée du sens de ces derniers mots, mais savait d'expérience que tous les grands hommes publics plaçaient quelques termes latins dans leur harangues.
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