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[RP] L'armée française à Arles

Majda_eulalie


Le 11 février 1458

Préparation des armes, calme et sang froid. Il va falloir entrer dans cette ville. Les ordres sont simples. C'est donc avec son épée et une échelle qu'elle et les hommes de sa section vont monter à l'assaut des remparts.

L'épée est affûtée, le bouclier en place, une échelle attachée sur la selle, elle s'avance en silence dans la nuit. Arrivée devant les remparts, elle se laisse glisser au sol. Ces satanées bestioles à quatre pattes lui donnent vraiment mal au bas du dos. Chevaucher des réserves de viande, voilà l'effet que cela lui fait. Manger du cheval, certains en ont horreur, mais la jeune Shaggash tient cela de son père. On reconnait un bon cheval à son goût. Un sourire aux lèvres en pensant à son géniteur. Il pourrait être fier d'elle, elle l'espérait et le connaissait, il n'aurait pas renié sa fille s'il la voyait là maintenant, l'épée au poing, l'échelle mise contre les remparts à l'aide de la soldatesque à pied, et prête à en découdre. D'un geste rapide, elle embrasse sa médaille aristotélicienne et grimpe sur l'échelle.

A peine le temps de toucher une provençale que déjà, elle constate que la défense est solide. Un peu trop pour ce soir, mais un coup d'oeil à la personne qui est au sol... Elle s'accroupit près d'elle, et pose la main sur le cou, sentant la vie toujours présente. En la regardant, un pincement au coeur. Si elle a déjà tué, c'est la première fois qu'elle voit un blessé au sol, de si près. Pas de peur, pas d'angoisse, mais un cruel dilemme. La dame est un défenseur, et elle devrait lui ôter la vie. Les yeux fermé, elle prie le Très-Haut, pose la main sur les yeux de la jeune dame, pour lui fermer les paupières. Oh, elle est toujours en vie, mais si elle passe pour morte, ses amis pourront la soigner. Majda se mordille les lèvres. Là, son père ne serait pas fier. Il lui en voudrait de laisser la vie à un "ennemi", mais la jeune maure doit bientôt se marier et ne souhaite pas que le sang souille sa préparation, et que la mort donnée ne lui ferait pas peur, mais là, l'ennemie à son âge ou un peu plus, et ne faisait que son devoir.

Elle regarde les autres soldats de l'armée françoise et soupire. Pourvu que son Mestre d'Armes n'ai pas remarqué son geste.

Pas encore ce soir qu'ils seront parvenus à prendre la mairie, dommage. Le Cor sonne, retour au campement, avant d'avoir trop de blessés, il faudra retenter demain...




Traduction par :
http://www.reverso.net/text_translation.asp?lang=FR&action=new



Preparazione delle armi, calma e sangue freddo. Va a bisognare entrare in questa città. Gli ordini sono semplici. Sono con la sua spada ed una scala che lei e gli uomini della sua sezione vanno a salire all'assalto dei bastioni dunque.

La spada è affilata, lo scudo in posto, una scala legata sulla sella, si avvicina in silenzio nella notte. Arrivata davanti ai bastioni, si lasciarsi scivolare al suolo. Questi satanées bestioles gli danno carponi veramente male in fondo alla schiena. Cavalcare delle riserve di carne, ecco l'effetto che ciò gli fa.

Mangiare del cavallo, certi ne hanno orrore, ma il giovane Shaggash tiene ciò di suo padre. Si riconosce un buono cavallo al suo gusto. Un sorriso ai labbra pensando al suo riproduttore. Potrebbe essere fidarsi di lei, lo sperava e lo conosceva, non avrebbe rinnegato la sua ragazza se la vedesse là adesso, la spada al pugno, la scala messa a piedi contro i bastioni con l'aiuto della soldatesca, e pronta a scucire ne. Di un gesto veloce, bacia la sua medaglia aristotelica e si arrampichi sulla scala.

Appena il tempo di toccare una provenzale che già, constata che la difesa è solida. Un poco troppo per questa sera, ma un'occhiata al nessuno che è al suolo... Si accovaccia vicino a lei, e poni la mano sul collo, senziente la vita sempre presente. Guardandola, una stretta al cuore. Se ha ucciso già, è la prima volta che vede un ferito al suolo, di così vicino.

Non di paura, non di angoscia, ma un crudele dilemma. La signora è un difensore, e lei dovrebbe togliergli la vita. Gli occhi chiusi, prega il Molto-alta, poni la mano sugli occhi del giovani damo, per chiudergli le palpebre. Oh, è sempre in vita, ma se passa per morta, i suoi amici potranno curarla. Majda si mordicchia i labbra. Là, suo padre non sarebbe fidarsi. Gliene vorrebbe di lasciare la vita ad un "nemico", ma il giovane moro deve sposarsi presto e non augurare che il sangue sporca la sua preparazione, e che la morte dato non gli farebbe paura, ma là, la nemica alla sua età o un poco più, e faceva solamente il suo dovere.

Guarda gli altri soldati dell'esercito françoise e sospiri. Purché il suo Mestre di armi non ha notato il suo gesto. Non ancora questa sera che saranno riusciti a prendere il municipio, danno.

Il Corno suona, ritorno all'accampamento, prima di avere troppi feriti, bisognerà ritentare domani...


11-02-2010 04:07 : Vous avez frappé Tiwaz. Ce coup l'a probablement tué.(Arles)
11-02-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Arles.

RP mis au point en accord avec ljd Tiwaz, heu, vu mon anglais approximatif, tirez pas à vue hein ? J'essaye de faire au mieux.

A LJD Tiwaz : I hope that is ok for you. *crossing fingers* If not, do not hesitate to contact me. I will change whatever you would like to. As I told you, I don't want to write things about your Role Play you wouldn't like to. Kiss. Your killer (as you said)

Merci de ne pas verrouiller, et mp pour dire si quelque chose ne va pas. Merci. LJD Majda

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Tiwaz


Le 11 février 1458

Tiwaz est sur le terrain, de grands yeux pour regarder le peuple qui l'avait frappée. Elle n'a pas eu le temps de sortir son épée.
Elle l'a en main, mais frappe plus durement les airs. Ils sont trop nombreux,elle les imagine tirée par une rage inhumaine. Le combat dura quelques minutes. Elle regarde sa main ensanglantée et elle se demande ... pourquoi? Petit Tiwaz question stupide. Tu es au mauvais endroit au mauvais moment. Ce n'est pas ta guerre.

Elle se sent mourir. Elle regarde autour.

"Mon père!"

Papa n'est pas là. Elle croit à crier, mais les sens l’ont déjà abandonné. L'inconscience vient avec la sensation que son père soit là pour elle.

Elle est là pour lui.

Elle le regardait préparer son sac, un certain nombre de choses, comme toujours quand il voulait rester à l'écart pour longtemps.

"Je pars, ma petite"
"Où, cette fois?"
"En Provence il ya la guerre, je ne peux pas rester ici pour assister à des querelles stupides de nos politiciens, je vais aider le peuple de Provence"
"Aide? Tu vas te faire tuer plutôt!"
"Tiw, Si c'est mon destin, qui suis-je à opposer?"

Il était parti. Elle tous les jours attendait de ses nouvelles qui n'arrivaient pas, jusqu'au jour où elle avait reçu une lettre.


"Chers Tiw,
J'ai été blessé, mais je vais bien, tu ne pas te préoccuper. La guerre est un monstre qui dévore tout, ma petite, et en ce moment elle dévore moi aussi. C'est parce que, maintenant, je ne sais pas si nous luttons contre le côté droit. J'ai toujours été un rebelle, Je devais rejoindre les rebelles, j'ai cassé deux châteaux pour prouver à tous que leurs dirigeants les avaient trahis. Je commence à croire qu'ils ont fait de même. Je m'en irai bientôt d'ici, ma petit, ma guerre est finie.
Papa".



Laisser. Maintenant. Atteindre le père. Il a besoin. Elle le sait bien, elle craint qu'il va rejoindre vraiment les rebelles. Elle doit le faire arrêter. Elle l’avait rejoint avec le premier bateau de volontaires partis pour Arles.
Quand elle arrive à Arles son père se sent bien, mais son esprit est toujours en besoin de soins.

Ils passent des jours sereins, jusqu'à la nuit maudite où Tiwaz décide qu'il est temps de faire quelque chose pour la ville qui l'accueille.

"Ils cherchent gendarmes, je suis chef de gendarmes de Modène, c'est comme être à la maison" dit Tiwaz. Mais à la maison les armées ne tentez pas de forcer les blocs, à la maison on ne meurt pas en faisant le gendarme.
La femme est là, devant elle, lève son épée, le coule. Elle n'est pas seule, voit ses yeux, elle jurerait qu'ils ont fermé, pendant qu'elle frappe. Maintenant il ya seulement chaud et sombre et la voix de son père qui dit de ne pas avoir peur.

Maintenant il ya seulement chaud et sombre et la voix de son père qui dit de ne pas avoir peur.


11-02-2010 04:07 : Votre arme a été détruite.
11-02-2010 04:07 : Asakura vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
11-02-2010 04:07 : Nkhan vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
11-02-2010 04:07 : Majda_eulalie vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
11-02-2010 04:07 : Pkx375 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
11-02-2010 04:07 : Nkhan vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
10-02-2010 17:43 : Vous avez été embauché dans la maréchaussée.

A LJD Majda. I like it! It was a pleasure to be killed by you
Majda_eulalie


Et de deux ! Voilà que le deuxième soir approchait, ils allaient tenter de prendre de nouveau Arles. La jeune maure avait nettoyé son épée, sous le regard attentif de son Mestre Armant. Agée de 15 ans, elle n'allait nulle part sans lui ou presque. Elle savait pouvoir compter sur lui. Après qu'il ait inspecté minutieusement la lame, fait comme à son habitude, sur son ton bourru, ses remarques, elle l'avait de nouveau nettoyée. Plus une goutte de sang, elle était comme neuve. Faut dire qu'elle avait peu servi pour le moment.

Long soupir, elle range son épée dans le fourreau, et va se mettre à table. La pitance est bien maigre, mais cela suffit à lui garder ses forces pour le moment. Regard dehors, sur la nuit qui tombe, puis elle se lève. Le moment est venu. Avalant sa dernière bouchée rapidement, elle s'essuie les lèvres du revers de la manche et se vêt pour aller dans le froid.

Braies de cuir, trois chemises pour la chaleur, un gilet, et sa cape. La tenue est aussi noire que ses bottes, et sa peau sombre fait que la jeune femme passe quasiment inaperçu. Un regard à celui qui la seconde, son Maitre d'Armes, et elle donne le signe du départ.

En silence, comme la veille, ils approchent de la porte cette fois. Les remparts n'ayant pas donné de résultats la veille. Quelques coups de béliers par les soldats, et les nobles françois font leur entrée dans la ville, portant leurs bannières sur les selles de leurs chevaux. Majda descend de sa monture et remarque une défenseuse, elle l'interpelle.


Hep toi ! Viens par là !

La voyant armée d'un simple bâton, elle esquisse un sourire limite carnassier, et dégaine son épée pour le briser d'une seule main, d'un seul geste.

Alors, tu fais quoi maintenant, hein ?



A LJD Lili : Merci pour la mise au point de ce rp.
A tous : bonne lecture et amusez-vous
PS : Rien ne vous empêche de faire autant en discutant avec les joueurs que vos personnages rencontrent

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Tergesteo
« Je suis ici, ma petit ... n'aie pas de peur!"
Tergesteo ne parle pas, murmure.
N'est-ce pas la délicatesse : il ne trouve pas autre air pour parler.

Il est détendu là, à côté du corps de la petite guerrière.
Est-ce que la petite flamme réussira à ne se pas éteindre?

Le Fou est détendu là, avec les yeux grands et noirs et lustres qu'ils regardent le jeune visage de la petite et ils s'efforcent de ne pas pleurer.
Ses paupières s'ouvrent et se ferment, quelquefois ils restent écluses et quand ils rouvrent ils offrent une petite goutte et un soupir.

Et là Tergesteo. Qu'il tente de comprendre parce qu'il a peur.
Il croyait avoir perdu le cadeau et la malédiction de s'émouvoir, d'aimer.
Il croyait que la dernière lourde, magnifique chaîne eût été rompue par un bourreau de Modena.


Pourtant.

Mais il était là, à regarder le petit guerrier et de temps en temps, écarter à elle les cheveux et répéter le murmure:
«Je suis ici .. n'aie pas de peur."
Les mains de Tergesteo tremblent.
Chaque geste lui renvoie loin.
Il passe-elle lentement la main sur la pommette et les cheveux noirs comme la nuit transfigurent à la couleur de l'or.

Ils tremblent, les mains de Tergesteo.
Comme un frisson unique il l'a secoué comme il entra dans cette chambre.
Un éclat de glace lui a transpercé le cerveau.
Mirandola, une prison, souffrance, un matelas de paille étendu, un éternel retour à l'égal, à Milan.
Tergesteo est entré en chancelant.
Il s'est traîné vers où la petite guerrière est étendue.

Il a rangé-elle les couvertures éparpillées.
Elle n'est plus une fillette du corps acerbe, elle a le corps de femme.
Il range-elle les couvertures, pudiquement.

Combien temps est servi parce que Tergesteo pût border les couvertures.
Geste jamais fait dans l’enfance.
Il n'était pas là.
Il était loin.
Il poursuivait une vengeance.

Mais maintenant, il est là et murmure
" n'aie pas de peur ."

Il se l'accroupit près.
Il reste en silence et il écoute le souffle léger.

Il se rapproche encore un peu, Tergesteo.
Et il murmure encore.


« Il y avait une fois une brave et belle guerrière.
Ses cheveux d'or tombant sur les épaules et quand elle allait à cheval, ils semblaient comme une mer en tempête tout d'or.
C'était une guerrière courageuse et elle avait une épée luisante.

Un jour elle partit pour combattre les ennemis de son Pays.
Mais des envieux ennemis de son Pays voulaient-elle mal parce qu'elle était belle et courageuse et ils firent venir un mauvais homme qui fit-elle un sortilège..."


Tergesteo murmure.
Peut-être à si même.
Peut-être à la petite guerrière qui se bat à ses côtés.
Peut-être à la guerrière du conte de fées.

Ses mains tremblent quand il déplace une mèche de cheveux noirs comme la nuit.

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Majda_eulalie


Ils étaient revenus à Arles après une petite promenade bucolique. On aurait été au printemps, cela ne l'aurait pas déranger, mais en plein hiver, c'était boue, froid, bottes crottées et j'en passe et des meilleures ! Bref, retour à Arles donc, pour un temps indéterminé. En chemin, il faut croire qu'elle les accumule... Ils croisent un homme, et avant de prendre le temps de savoir qui il est, se précipitent pour l'empêcher de semer le désordres dans leurs rangs.

Arf... En l'entendant parler italien, elle retient son dernier coup. Décidément ! Les provençaux sont partis chercher des étrangers pour les défendre ? Ils ne sont donc que des couards ? des femmes et des étrangers ! Voilà ce que l'on envoie face aux armées.

Faisant signe à signe à ses hommes, ils déposent le blessé devant la taverne des italiens. Ils en prendront soin. Elle frappe à la porte de la taverne et attend que quelqu'un sorte. Pas envie d'entrer et de risquer de se prendre un carreau d'arbalète ou un coup d'épée, alors qu'elle ne fait que leur ramener l'un des leurs. Certes, il est blessé, mais au moins, il est toujours en vie.

Le respect de la vie des innocents a toujours été sa vision des choses. Qu'un soldat meurt à la guerre, c'est normal, c'est son choix, qu'un innocent meurt à la guerre, là ce n'est pas normal.

Et puis il faut dire que si elle-même n'envisage pas une seconde de mourir autrement que sur un champs de bataille, l'épée à la main, comme n'importe quel noble du royaume de France, préférant être en première ligne que derrière, elle sait que les simples voyageurs ne méritent pas cela.





24-02-2010 04:09 : Vous avez frappé Esevedo. Ce coup l'a probablement tué.
24-02-2010 04:09 : Vous avez frappé Esevedo. Ce coup l'a probablement tué.
24-02-2010 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Esevedo.







Erano ritornati ad Arles dopo una piccola passeggiata bucolica. Si sarebbe stato nella primavera, ciò non avrebbe disturbarlo, ma in pieno inverno, era fango, freddo, stivali infangati e ne passo e dei migliore! Breve, ritorno ad Arles dunque, per un tempo indeterminato. In cammino, bisogna credere che li accumuli... Incrociano un uomo, e prima di prendere il tempo di sapere che è, si precipitano per impedirlo di seminare i disordini nelle loro righe.

Arf... Sentendo parlargli italiano, trattiene il suo ultimo colpo. Indubbiamente! I provenzali sono partiti cercare degli stranieri per difenderli? Non sono dunque che i codardi? delle donne e degli stranieri! Ecco ciò che si manda faccia agli eserciti.

Facendo segno a segno ai suoi uomini, depositano il ferito davanti alla taverna degli italiana. Ne prenderanno cura. Bussa alla porta della taverna ed aspetta che qualcuno esca. Non invidia di entrare e di rischiare di prendersi un vetro di balestra o un colpo di spada, mentre fa loro riportare solamente uno dei loro. Certo, è ferito, ma è almeno, sempre in vita.

Il rispetto della vita degli innocenti è sempre stato la sua visione delle cose. Che un soldato muore alla guerra, è normale, è la sua scelta che un innocente muore alla guerra, là non è normale.

E poi bisogna dire che se lei stessa non ha intenzione un secondo di morire diversamente che su un campi di battaglia, la spada alla mano, come qualsiasi nobile del regno della Francia, preferendo essere in prima linea che dietro, sa che i semplici viaggiatori non meritano ciò.



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Maelie
Ce retour à Arles avait un goût étrange dans la bouche de la soldate.
Six jours plus tôt, sortant de convalescence, elle avait réintégré les rangs de l'armée et aussitôt pris la route pour Aix. Et ce qui aurait dû être une grande bataille avait fini - en tout cas pour elle - en eau de boudin. Elle était partie pour se battre, évacuer ses doutes dans la fureur de la bataille, mais au dernier moment elle avait été écartée des combats, simple spectatrice frustrée d'une boucherie organisée.
Il avait fallu attendre le bivouac du soir pour en apprendre un peu plus sur ce qu'il s'était passé, et sur ce qui les attendaient. Ce n'était ni une victoire, ni une défaite, d'après leur Général. Mouif. Elle avait lu la note avec attention, noté les ordres et les stratégies... et en avait déduit que finalement, elle n'y entendait rien du tout en stratégie.

Haussant les épaules, elle observa le soleil printanier qui éclairait doucement l'horizon, jetant des reflets dorés sur les flaques de rosées, devant les tentes du campement militaire. Peut-être qu'un petit entrainement lui ferait du bien... Mmh. Elle retourna prendre son épée et son bouclier, puis se dirigea légèrement à l'écart du campement à petites foulées élastiques, légèrement claudiquante sur la droite. Pendant une dizaine de minutes, elle trotta, ainsi arnachée, s'efforçant de conserver son souffle, plongeant son esprit dans la concentration de l'effort physique, se vidant de ses doutes, de ses questions... de ses craintes. Soudaine comme une attaque de serpent, la douleur à sa jambe se réveilla et la fit trébucher; Maëlie atterrit le nez en avant dans la boue, dans un cri étranglé de surprise. Elle se redressa sur ses coudes, la bouche tordue de douleur. Maudite jambe ! Elle frappa le sol de son poing ganté, crispé.
Maudite guerre !

Elle inspira profondément, une fois, deux fois, s'exortant au calme, tentant de retrouver cette paix qui existait dans le pur défi physique et qu'elle recherchait si ardemment à cet instant. Puis elle se releva, le front à nouveau lisse, le regard déterminé, et reprit sa course. La sueur de l'effort perlait sur son front au bout de cinq minutes à peine. Constatant qu'il était inutile d'insister, elle s'arrêta enfin : au temps pour l'échauffement...
Essouflée par l'effort, elle se mit en devoir de revoir ses passes d'armes, d'abord avec une lenteur étudiée et précise, puis de plus en plus vite, comme une danse répétitive dont la grâce était parfois entachée par un trébuchement maladroit lorsque sa jambe droite cessait de lui obéir. Taille, taille, estoc, esquive, parade. Taille à droite, taille de revers, estoc, esquive sur la droite, parade au bouclier.
Lentement, son esprit se vida enfin pour ne plus être empli que de la sensation physique de son corps en mouvement, du poids de l'épée dans sa main, du sol ferme sous ses jambes fléchies, de son souffle accéléré, de la rangaine rassurante de ses mouvements répétés et réapprivoisés.

Puis soudainement, comme une marionette dont on aurait lâché les fils, elle s'effondra d'un bloc : sa jambe droite refusait de la porter davantage. Maëlie resta un instant interdite, assise au sol, avant de laisser éclater un rire étrange, plein d'autodérision. Elle resta là, l'épée au poing, attendant que la douleur s'efface, observant le tableau désormais familier des remparts d'Arles entouré de tentes aux couleurs des armées françaises. Son regard tomba sur celle des Hospitaliers : Adrien y était-il encore ? Il faudrait qu'elle aille le voir dès qu'elle le pourrait. C'est-à-dire dès que sa jambe droite accepterait à nouveau de coopérer.

Les soldats alentours purent entendre un chant mélancolique s'élever, quelque part en bordure du campement, un chant qui parlait de l'amour du pays et de la nostalgie des siens.

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De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Maelie
L'entrainement avait fait son oeuvre et appaisé l'esprit de la jeune femme. Sa chanson finie, sa jambe reposée, elle se redressa et se dirigea vers le campement pour s'y rafraichir.

Le cahot d'une charette la mis immédiatement sur le qui-vive : elle savait que des villageois se rebellaient régulièrement et tentaient de reprendre la ville par la force, cette charette pouvait être n'importe quoi. A sa surprise, la charette avançait paisiblement, en provenane de l'ouest... du Languedoc !
Saisie d'une curiosité monstrueuse, elle trottina le plus vite possible pour rejoindre le charettier et le hêler.


Bonjorn ! Cossi va ? Que facetz aici ? lança-t-elle spontanément, avant de réaliser que l'Oc n'avait pas court partout en France. Bof, tant pis.
Elle allait se reprendre lorsqu'il répondit.


Va plan, Mestra. Teni messatges de Lengadòc per los soldats de Lodeva.

Un large sourire se dessina sur les lèvres de Maëlie : sa filleule lui avait peut-être répondu !
Soi Maëlie, soldat de Lodeva. Que son los messatges?

Le charretier sortit un paquet conséquent, ainsi que plusieurs missives dont l'une lui était effectivement adressée et l'autre à son compagnon lodévois, Howpe.
Maëlie sortit quelques écus de sa poche pour remercier le charettier et se retira précipitamment pour ouvrir le paquet qui exacerbait sa curiosité piquée à vif.


Mercè ! lança-t-elle en trottinant vers le camp en le plantant là.

Quelques minutes plus tard, elle déballait fièrement son nouvel uniforme, gardant précieusement celui de son collègue à l'abri de la boue et de la poussière. Emue et emprunte d'une intense fierté, elle demeura ainsi de longues minutes, avant de laisser couler des larmes d'émotions. Comme ils lui manquaient tous ! Comme Lodève lui manquait... La nostalgie et l'affection lui noua la gorge pendant de longue minutes avant qu'elle ne se reprenne. Il fallait qu'elle annonce la bonne nouvelle à Adrien.

Elle se leva d'un bond de sa couchette et se dirigea vers la tente des Hospitaliers.


Traduction des propos en Oc (je vous préviens, c'est de l'Oc de cuisine ) :
- Bonjour ! Comment ça va ? Que faites-vous ici ?
- Ca va, madame. J'ai des messages du Languedoc pour les soldats de Lodève.
- Je suis Maëlie, soldat de Lodève. Quels sont vos messages ?
- Merci !

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De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Kehl


La compagnie Saint Maurice s'était retranchée dès son retour d'Aix. Même le général le plus incompétent sait que s'il n'écrase pas son adversaire quand il en a la possibilité, il risque de ne plus jamais se retrouver en position de le faire. Les rebelles les suivaient donc forcément, et l'attente avait donc commencé très vite. Longue, comme seule peut l'être une attente. Si longue que les rebelles avaient du s'arrêter en chemin pour faire déjeuner leurs enfants, pas possible autrement. Mais au matin du 8 avril un cri s'éleva enfin.

Les brigands sont là ! Une immense armée ! Aux armes !

Ils étaient déjà tous sur le rempart, à regarder leurs adversaires se mettre en place, comme pour une danse rituelle. Le spectacle avait quelque chose de fascinant et de morbide en même temps. De tous ces gens, combien repartiraient sur leurs deux pieds ? Bien peu. Quoique, dans les armées coalisées, probablement assez peu aussi. Bah, ils étaient tous volontaires, au moins dans la compagnie. Un beau combat s'annonçait, et tous s'y étaient préparés. Pourvu que les politiques ne les trahissent pas, et que l'abcès soit crevé pour de bon. Si le marquisat perdait ici,

Mais qu'est-ce qu'ils faisaient, les glorieux libérateurs ? Ils n'étaient quand même pas en train d'attendre ? Ah si. La déception était palpable. Condamnés au siège par des brigands. Mourir sur un champ de bataille, soit, et en emportant le maximum de félons avec soi, si possible. Mais dévorés par la faim, perdus en pure perte, quelle horreur.

Furieux, les soldats se mirent à hurler sur les rebelles amassés hors de la ville.

On n'a pas envoyé de cartons d'invitations, c'est ni un pique-nique ni un bal costumé !

Vous avez tellement la frousse de venir seuls que vous vous faites escorter par vos femmes et vos enfants ?!

Hé alors ? Les murs ne vont pas tomber tous seuls ! Vous attendez la fin du monde ?

Vous avez peur que vos échelles se brisent sous le poids de vos gros lards ? C'est le risque, quand on passe son temps à se gaver et à faire suer sang et eau ses esclaves !

Vous ne voudriez pas qu'on fasse le travail à votre place, non plus ? Vous allez y arriver tout seuls ?

Il n'y a même pas quelques soldats, dans toute cette caravane de mendiants ?

Attaquez, bande de chiens sauvages ! Vous ne pourrez jamais nourrir tout votre monde assez longtemps !
Kehl


Bon, ça fait deux jours qu'ils sont là et qu'ils ne font rien, peut-être qu'ils sont juste venus faire du tourisme, vu le nombre de mômes qui braillent et de grosses bonnes femmes, c'est probable non ? Ou alors c'est qu'on leur fait trop peur pour qu'ils aillent jusqu'au bout. Ou peut-être qu'ils pensent qu'ils perdront moins d'hommes avec un siège qu'avec un assaut. La faim et la lassitude les feront changer d'avis. En tout cas ça laisse le temps aux blessés de récupérer.

Ouais, et vu qu'on est en sous-nombre autant qu'on immobilise leur armée ici. Tant qu'elle est ici elle n'est pas ailleurs. Il n'y a plus qu'à attendre qu'ils se décident. Ce ne sera pas long. Un va-nu-pied n'a pas de discipline, il ne réagit qu'avec ses émotions. En perdant leur temps les rebelles se défaussent de leur seul atout. L'émotion qui pousse les gens du coin à les aider. Ces gens-là sont venus pour nous chasser. Et quand ils en ont la possibilité ils ne le font pas. C'est quand même plus parlant qu'un long discours, non ? Quand la réflexion aura remplacé l'émotion, ils se disperseront. Même pas besoin d'attendre qu'ils aient faim. A moins que ce soient des animaux. Là ça pourrait durer.
Maelie
Les jeunes pousses d'herbes folles avaient senti venir le printemps et tentaient une timide persées à travers les vieilles pierres. Ce qu'elles n'avaient pas préssenti, par contre, c'était la marche rageuse d'une jeune languedocienne frustrée, faisant des aller-retours nerveux entre le pied des remparts et le chemin de ronde, les écrabouillant sans la moindre pitié.

Cela faisait maintenant deux jours que l'état d'alerte était maintenu. L'annonce de l'arrivée des armées ennemies avait été accueillie avec un mélange d'excitation anticipatrice et d'inquiétude. Aussitôt, les ordres avaient été donnés : repli ordonné et discret. Par réflexe, Maëlie avait obéit, confiante dans le bon sens de ses dirigeants. Dans la nuit, alors que les tentes étaient précautionneusement démontées, elle avait réfléchis à leur situation : ses calculs confirmaient que la décision prise était à la fois sage et cohérente, mais cela suffirait-il ?

Elle n'avait pas pu croiser Adrien, lequel malgré ses faiblesses et sa convalescence, reprenaient activement part aux discussions d'Etat Major. Le front plissé de la soldate se détendit brièvement tandis que des souvenirs, paraissant maintenant irréels, traversaient sa mémoire. Cela ne dura qu'une minute, et les allers-retours nerveux reprirent de plus belle.

L'avant-veille au soir, elle avait écrit frénétiquement à s'en choper une crampe. De nombreux pigeons étaient partis, accompagnés de ses prières pour qu'ils parviennent à passer outre les lignes ennemies et à atteindre le Languedoc : il fallait qu'ils sachent, s'il ne savaient pas déjà...

Elle s'arrêta en haut des remparts, observant les armées ennemies qui prenaient position, saluant un homme qui se tenait là en réfléchissant tout haut et en invectivant les Provençaux.


Messire...

Les hurlements haineux ne venaient plus que de l'intérieur, mais aussi de l'extérieur de la ville. Sa machoire se crispa : elle avait horreur de passer pour une pleutre, mais pour rien au monde elle n'aurait mis en péril la sécurité des siens en jouant les héroïnes et en mourrant inutilement. Dehors, elle ne servait à rien. Ici, elle pouvait espérer. Mais à quel prix ?

Elle redescendit les marches à toute volée, maintenant remplie de fureur et sans exutoire pour se défouler. Les cris de haine et de mépris des Provençaux étaient une chose qu'elle pouvait comprendre et supporter : il était toujours plus facile de fanfaronner quand on se croyait en position de force et les Provençaux étaient prodigieusement doués pour fanfaronner. Mais les rumeurs qui venaient de France, ces lâches pleurnichants qui se cachaient derrière leur pseudo neutralité et leur morale à deux deniers pour cracher sur ceux qui avaient obéi à la volonté royale, ceux-là... Ses lèvres se retroussèrent en une de ses rares mimiques de mépris. Maëlie était d'un tempérament tellement tolérant que bien souvent on l'avait accusée de naïveté - ce qu'elle revendiquait d'ailleurs - et parfois même de versatilité - ce dont elle se moquait. Pourtant, comment tolérer qu'on piétine ses propres frères dans l'espoir veule de sauver sa peau et son image, aux yeux d'un peuple ennemi ? Car qui était l'ennemi de l'Empereur était l'ennemi du Roy de France ! Certains vieux croutons de cour feraient mieux de se le rappeler avant qu'on ne les taxe de traitrise aggravée de couardise congénitale et qu'on ne les décroche de leur rocher de moules.

Rhaaaaaaa ! Maëlie rageait de ne pas pouvoir exprimer ses griefs aux intéressés, condamnée à attendre... mais quoi ? L'hallali ? Un miracle ?
Elle se figea net en bas des escaliers. Oui, un miracle, bonne idée ça. Levant les yeux d'un air perdu, elle observa les environs : existait-il un lieu où elle pu prier sans risquer sa vie, dans ce pays hérétique ?

Elle posa la main sur le pommeau de son arme, rassurée par ce contact familier, et se mit en route vers l'Eglise de la ville en surveillant ses arrières. Il serait bête de rejoindre le Très-Haut de cette façon-là...

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De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Kehl


Toujours à leur poste sur les remparts, les soldats savoyards tentaient de tromper l'ennui.

- Hé t'as vu ? Il y a une fille qui a l'air toute bouleversée, en bas des remparts.

- Ah cette-fois si je n'ai rien fait, j'étais occupé à compter des sacs de maïs toute la nuit !

- Ouais ouais, on sait. Tiens on la voit plus.... N'empêche que c'est pas les vagabonds rassemblés sous les créneaux qui avaient l'air de la troubler. Bizarre.

- C'est une Française, à mon avis. D'après les dernières nouvelles qu'on a reçu il y a des Français planqués à l'arrière qui essaient de poignarder dans le dos les Français qui sont bloqués ici.

- Bah, tu te souviens de ce que certains ont bavé sur nous jusqu'à ce que le conseil des nobles accepte la guerre ? On n'est jamais trahis que par les siens...

- Hého, on arrête de rêver et de bavasser, les babans ! Du nerf, le baron est sorti de l'infirmerie, et il va sûrement vouloir faire une inspection surprise. On me la fait pas. Alors rigueur et discipline ! On dirait un vrai bordel ici, dépêchez-vous avant qu'il ait l'occasion de le voir !
Kehl


Z'avez vu ? Cisko a été enlevée cette nuit. En plein camp, au milieu de nous. Et il paraît que les réserves de nourriture ont disparu avec elle. Les types sont venus avec des chariots, pour tout emporter. Et pas une trace au matin. Sacrément doués. Je ne pensais pas que les brigands professionnels développaient des techniques d'invisibilité.

Ils apprennent à être furtifs, c'est vrai, mais là c'est pas de la simple furtivité. Moi je dis que c'est de la sorcellerie. C'est comme quand la gertrude elle a fait pourrir tout le grain des greniers, vous vous souvenez ? Des suppôts du Sans-Nom, que c'est là, pas des brigands.


... On sort et on leur rentre dans le tas ? Faut récupérer notre nourriture. Et puis si on se demande à qui profite le crime, on n'a pas besoin de traces de sang qui mènent jusqu'au coupable.


Tu veux rentrer dans un tas de suppôts du Sans-Nom, toi ? Vas-y on te regarde. Ils pourraient nous changer en crapauds. D'ailleurs c'est sans doute ce qu'ils ont fait à Cisko, la relève n'a trouvé aucune trace de sang, ni même de combat. Vaudrait mieux quitter ce pays pourri pendant qu'on est encore humains.

On se calme les lanjhuelas ! Fermez-là avec vos histoires de bonnes femmes ! Déjà faudrait essayer de retrouver Cisko. Les ravisseurs n'ont pas pu sortir de la ville, et avec un peu de chance en retrouvant Cisko on retrouvera le maïs. On reste calmes et on attend les ordres.

Si les ordres disent de leur rentrer dedans, on ira tous, et si les ordres disent qu'on rentre chez nous, alors on rentrera tous aussi. Le baron donne les ordres, et vous vous les suivez. Viu ? A vos postes, et le premier qui se plaint je l'envoie s'expliquer avec le baron. Le danger c'est toujours les cul-terreux là dehors. Compris ? Houê pas deman !
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