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[RP/IG] Procès de Miramaz

Miramaz
[Coupable? Innocente? tout est à prouver sauf sa folie]

Une femme plus tellement jeune, avachie sur un banc sous la surveillance de plusieurs garde, ébahie elle regardait autour d’elle se demandant ce qu’elle faisait là, on l’avait transportée de Castillon à Périgueux pendant la journée sans qu’elle comprenne bien pourquoi. Elle était complètement perdue, déjà qu'à Castillon elle ne connaissait pas grand monde mais ici c'était pire encore, qui prendrait sa défense? Pensées embrouillées, souvenir qui remonte en attendant que le spectacle commence, une arrivée en charrette au milieu d'un groupe de dindes jacassantes, un après-midi passer à boire pour oublier tout ce qui déchirait son pauvre petit coeur, et ensuite..une promenade dans les rues de la ville, elle avait rejoint des gens bruyants qui semblaient s'amuser, et puis d'un coup des gens en armes étaient arrivées et l'avaient capturée, elle, la pauvre petite voyageuse et la voilà ici sans même savoir pourquoi. Si le tapage nocturne méritait un procès , ils ne devaient pas s'amuser souvent dans le coin, triste vie.

Un bruit de sabot dans la salle, et la voilà tirer de ses pensées, un âne ou plutôt un poney, enfin quelquechose de plus petit et plus moche qu'un cheval, se tenait au milieu de la pièce, accompagné d'un petit garçon -presqu'un homme- mais pourquoi s'installaient-ils devant elle? Les autres spectateurs se trouvaient dans son dos, et puis elle n'avait jamais entendu dire que les animaux étaient autorisés dans les palais de justice..Mira n'y comprenait plus rien de rien, aurait-elle mal compris, l'aurait-on emmené à un de ces spectacles de foire? 9a devait être cela, le gamin et l'poney allait faire des tours devants eux, on était dans le tribunal, car c'était la seule grande salle de la ville et qu'il pleuvait dehors, et les gardes à côté d'elle hum et bien tout simplement pour l'empêcher d'aller sur la piste, elle était la plus près de l'arène et une inconnue, ils ne devaient pas vraiment avoir confiance en elle.

Rassurée elle s'écroulât encore plus sur son banc, un sourire béat aux lèvres, elle regarda distraitement l'artiste qui s'apprêtait à prendre la parole, sans doute allait -t-il leur annoncer les différents numéros, elle préférait ne pas savoir à l'avance ça gâchait la surprise..

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Thoros
Au coeur de Castillon, une maison parfaitement quelconque

L'assaut avait tourné cours..ce qui était previsible..lorsque l'on multiplie les idées extravaguantes il peut arriver que sa craque..

Mais comme d'habitude les forces de l'ordre n'etaient parvenus à mettre la main sur lui..Il coulait donc des jours heureux dans une petite maisonnette en compagnie de son aimé et..et..mmh oui non, il etait tout de même sous pression, quelqu'uns de ses comparses s'étaient fait prendre, il avait à resoudre l'epineuse question "comment sortir de cette ville en recuperant le plus de monde possible ?" et ce qui lui causait le plus de souci..ces fantomes qui l'assaillaient..

Thoros faisait les 100 pas dans l'unique pièce à l'étage, cela suffisait à l'apaiser un peu..de remarcher dans ses bonnes vieilles bottes..toucher le tissu rugueux de son mantel..recouvrer enfin son vrai visage, sans aucun artifice delirant..

Le regard dans le vague et se tapotant le menton, enfin il prit sa decision..

Appellant son corbeau avec toute la mievrerie et les appats necessaires pour amadouer la sale bete, il arracha une de ses plumes lorsqu'il fut à sa portée..hum..l'animal devenait gateux avec l'age..plus les memes reflexes..Il esperait que ce bestiole ne soit en aucun cas son reflet..

A même le sol, Thoros ecrit alors une lettre..avec les moyens du bord, encre de mauvaise qualité et velin taché , souillé..l'essentiel etant que cela reste lisible :


Citation:
Messire Phenix
Je me trouve fort honoré de vous ecrire enfin avec l'espoir de faire votre connaissance. Je suis heureux de le faire en de telles circonstances car je suis porteur de bien heureuses nouvelles.

Avant d'aller plus loin je me dois de me presenter, il me semble que c'est la moindre des politesses.
Je me nomme Thoros de Myr et peut etre avez vous déja perçu des fragments de mon histoire..mais je n'ai pas ecrit ce courrier pour parler de moi..ni flatter mon égo que l'on prétend boursouflé.

Non, je désire vous parler de quelqu'un qui vous est cher..et pour qui j'ai une vive affection..Votre charmante fille, Héléonore de son prénom !
Et j'espere avoir le plaisir prochain de vous appeler beau papa ! Voila je pense qu'à présent vous avez compris et que vos orbites s'agrandissent sous l'effroi, ne vous inquetez pas, il n'en est rien.

Je ne l'ai pas deshonoré, ni abusé de votre fille, je ne desire pas me mettre en travers de vos magouilles noblionnes, de vos mariages arrangés..non n'ayez crainte en réalité je l'ai juste enlevé [voir rp gargote guyennoise] , vous pouvez respirer.

Bon alors la vous connaissez les modalités d'enlevement, je n'ai evidemment aucune envie de malmener Héléonore, mais le but du jeu reste :
Je vous expose des conditions, voila et selon votre mode de conduite vous recuperez votre fille presque fraiche comme une rose ou alors mmh..ben en fait vous la reverrez aussi..mais vous verrez qu'elle aura beaucoup evoluer..en morceau, après que mes barbares dechainé lui soit passé dessus..bon d'accord surtout des femmes, mais de vrais sadiques largement moins conciliantes que moi !
Elle sera abominablement torturé à grands coups de barre de fer en travers de la gueule, avec l'obligation de m'ecouter jouer du crincrin en mangeant un pudding sauce menthe..insoutenable..soyez humain..evitez lui cela..
Ou alors, comme de toute façon je n'aime pas le gachis..j'en ferai une pilleuse accomplie..qui oubliera vite sa fade vie anterieure..et lorsque vous la reverrez..ce sera lorsqu'elle cramera votre maison..

Evidemment je vous dicterai mes conditions ulterieurement pour vous laisser le temps de vous poser des questions subsidiaires : l'a t'il enlevé, l'a t'il pô enlevé,qu'est ce que je fais ?..voila, dans ce genre la..
C'est un procedé assez efficace pour faire monter l'angoisse chez le sujet.

C'est tout pour le moment, et j'espere que ma prose à consonance campagnarde ne vous aura pas trop agressé les yeux..

    Et la en général en signature faut mettre :
    un ami qui vous veux du bien
    mais bon la plus sobrement
    et surtout puisque ma lettre n'est pas anonyme :

    Thoros de Myr

Satisfait, il confia la lettre à son piaf grognon, esperant qu'il saurait la porter jusqu'au tribunal..il est con mais y'a des limites, il a eté eduqué pour ça quand même !

Il n'y'avait plus qu'à attendre..attendre en riant de tout ces gens qui ne parvenaient pas à le coincer..De l'Alençon au Perigord..de la Bourgogne à la Gascogne..


*muahah*
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Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
Lotx
[Il ne va pas en bateau, ni sur le dos d'un chameau...]

On avait beau avoir eu deux mois pour s'habituer, l'entrée du procureur en la salle d'audience faisait toujours un choc. Un peu comme lorsque des yeux habitués au noir se voyaient frappés par un brusque et intense rai lumineux. Car c'était, à chaque fois, une onde orange et rose qui déboulait, tranchant la sinistre cour du tribunal par des couleurs aussi vives que vomitives qui n'amenaient, généralement, qu'une seule réflexion à l'auditoire: "Bordel, il ne voit pas les couleurs ou est juste complètement abruti ce gamin?" ...Et Lotx voyait très bien les couleurs...
C'est donc à dos de poney qu'il était entré, tel le chevalier blanc qui court et qui vole au secours d'innocents... ou pas... Arrivé au milieu du tribunal, il stoppa la marche de son animal avant de se dresser sur son dos puis, d'un saut magistral... se relever comme il n'avait de toute manière jamais su tenir en équilibre sur le dos de son poney et qu'il n'y avait aucune raison que cela commence maintenant... Il se dirigea ensuite vers le fond de la salle pour s'entretenir avec un garde.


Dites mon brave, 'pourriez me garder Flex un p'tit moment siouplé?

Son brave grimaça, s'étonna que le bâtonnier plaide aujourd'hui et s'emmêla dans quelques excuses comme quoi il ne pouvait pas le garder, en rapport avec des gosses à nourrir, une vieille tante malade et un troupeau de moutons à charge.
Le procureur haussa les sourcils.


L'bâtonnier? Qui qu'a parlé du bâtonnier? Nan, nan! Flex s'mon poney! J'l'ai appelé comme ça pasqu'y z'ont l'même caractère en fait, stou...

D'un signe de tête, il désigna la bête visiblement très occupée à dévaster les bancs du tribunal à coups de museau et grands renforts de ruades... Il fallait dire aussi que le matin même le garçonnet l'avait "fait beau" pour se présenter devant la cour. Ainsi, il l'avait repeint d'une teinture spéciale, rose fuchsia et qui gratte, l'avait peigné, lui avait fait des tresses à la queue et la crinière, l'avait rehaussé, autant qu'il pouvait, de fleurs et de plantes épineuses, l'avait parfumé et affublé d'un magnifique dessous de selle en dentelle. Or, si le poney n'était pas la sublimation de l'intelligence en soi, il n'en restait pas moins un être vivant, avec des émotions, des pensées même peut-être... et en l'occurrence un grand sentiment de honte et de rage... et donc un caractère qui rappelait aussitôt à l'escuyer son maître.
Le garde déglutit avec difficulté et n'eut que le temps de prononcer un "beeeeen..." peu engagé. Il n'avait pas eu le temps de réviser ses "excuses à sortir au procureur" la nuit dernière, il avait joué aux cartes toute la soirée en taverne...


Sparfait, j'vous romarcie! Tiendez, prendez ma besace, y a son goûter dodans! J'lui ai mis une gourde d'eau-de-vie et des tartines 'vec du miel dossus, il a-do-reuh ça!

Comme pour lui répondre un hennissement assourdissant retentit. La pauvre bête n'avait pas vu d'avoine depuis bien longtemps.

Bon bah, j'roviens le chercher tout à l'heure hein? CALIIIIIIIIIIIIIIIN Flexounet!

Pur instinct de survie, le poney, d'un saut, évita les poutouilles. Lotx haussa les épaules, un peu déçu, et s'assit à sa place, attendant que le juge soit prêt et lui donne le signal pour qu'il instruise l'affaire...
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Phenix50
Pour accéder au tribunal le Juge devait passer par derrière, entre une haie épineuse et des gardes revêches triés sur le volet, et qui devaient à la fois assurer sa sécurité et pouvoir l'évacuer dare dare en cas de nécessité. Tout ce simulacre ne lui aurait pas déplu, au Plantagenêt, Comte de Cognac, s'il avait encore fallu s'astreindre à attendre quelques temps dans une antichambre qui sentait les pieds, le temps que la salle se remplisse des curieux et des accusés.

Et pourtant ... Un des rare point en commun qu'il avait avec son procureur était le goût des animaux, tantôt une belette, tantôt un chevreau. Aujourd'hui il était venu avec sa petite troupe d'oie bien dodues, qui jacassaient sans cesse pour un bout de pain et l'avertissaient toujours en cas de pépin.

Pour finir il fallait s'habiller, revêtir ce long habit à traine et cette toque ridicule qui heureusement dans son cas avait une couronne sur le dessus, et enfin et cela n'était pas le plus aisé, monter sur sa chaire qui dominait toute la salle si bien qu'il voyait tout le monde petit, déjà qu'il n'avait plus une très bonne vue, le Comte...

Bruit d'oies jacassantes ...

Tenant une lettre froissée dans la main, et attendant qu'on veuille bien lui apporter des nouvelles de sa fille il se plaça donc sur son estrade haute et en bois noir et contempla le monde avec un air mi-figue mi-raison.

Bruits d'oies jacassantes ...

Toussotant il fit signe à son huissier de faire venir à lui le procureur urgemment car il devait lui remettre un document. Il fixa un instant la jeune femme que l'on accusait des pires turpitudes en Castillon et soupira, pensant aux jeunesses perdues, ou du moins aux expériences mauvaises et contradictoires à une vie si courte déjà...

Bruits d'oies jacassantes...

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Jandebohem
Ne disposant pas encore d'unité de mesure capables de faire apprécier l'éternité qu'il lui fallait pour lire son courrier on peut dire qu'elle y était bien depuis au moins trois plombes.

Elle décida, in petto, qu'une seule avait assez d'importance pour qu'on y réponde


Citation:
Ma bien chère Jan,

Depuis la Guyenne où je réside, je ne pouvais manquer de vous faire par de ma dernière découverte.
Je viens de mettre la main sur une sorte d' autochtone femelle arriérée du plus grand intérest. Le sujet présente un trouble de l'expression évident et s'exprime de manière chaotique et désordonnée.

Je vous ai dores et déjà fait retranscrire fidèlement une séquence orale du sujet que voici:

Citation:
"Mé-mélancolie , q-que ne-nenni.Pa-pas plus q-qu'il n'est ha-habituel q-quand on-on se retrouve na-navrée en v-ville i-i-inhospitalière.P-pour ce q-qui est d-de la sai-saignée, j'ai do-donné.L-les P-p-périgordins pou-pourraient v-vous di-dire q-que m-mon sang est dun-d'un rou-rouge vif, q-qu'il coule ai-aisément et q-que i-i-il a un a-arrière g-gout de cu-cuivre. En-enfin, si ils l'ont gouté...Ce-ce q-qui ne mé-m'étonnerait q-que à moitié. N-ne dit on p-pas q-que c'est u-une con-contrée sau-sauvage sans â-âme ci-civilisée, où les moeurs s-sont ba-barbares et les ha-habitants vê-vêtus de p-peaux de b-bêtes?"


Je n'ai pas encore pu vérifier l'état de la dentition ny celuy de la cavité buccale. Il est possible que le sujet puisse présenter des tendances ombrageuses.
Vous plairoit il de vous livrer à quelques analyses et études de cette étrange infirmité et de nous gratifier ainsi d'un nouveau traité médical de premier ordre?
Auquel cas, quand puis je vous la faire envoyer selon le mode d'expédition qu'il vous plaira?

Avec amitié




Pour sûr ! elle allait bien s'amuser à Paris dans les prochaines semaines, aussi s'empressa-elle de répondre

Citation:
Cher François Noël,

Vu sous l’angle de l’analyse, votre découverte me semble en effet des plus intéressantes au regard du relevé d’observations fort précis que vous avez pu en faire.
Bien sûr cela mériterait d’être vérifié mais elle laisse supposer une grande confusion mentale et le caractère de dangerosité probable du cas décris m’amène d’ailleurs à spéculer sur l’opportunité d’ouvrir une enfermerie destinée aux aliénés d’esprit que le sujet en question pourrait inaugurer ?
Je ne vous cache pas, en effet que j’en suis même venue à penser que dans certaines affaires pénales, la science devrait être consultée sur la capacité d’utiliser son libre-arbitre et que les médecins pourraient être aussi des auxiliaires de justice. Je ne sais si l’infrastructure de l’Hostel Dieu permettrait d’accueillir une telle salle mais ma raison s’insurge à l’idée de regarder plutôt du côté du Grand Châtelet.
Enfin, en attendant qu’un tel projet voit le jour, il ne me semble pas déraisonnable d’ausculter votre trouvaille en quelque laboratoire de l’institut des sciences.

Avec toute ma gratitude




P.S. : Son mode d’expédition m’importe peu pourvu que le sujet soit sauf à l’arrivée. Mais peut être faîtes-vous allusion à un manque de moyens logistiques que je devrais pourvoir ?


C'est alors qu'on vint lui remettre une curieuse missive


Citation:
blablabla ... brusque accès de folie .... blablabla victime .... examen ... blablabla urgence .... tribunal de Périgueux


C'était à vrai dire une situation qui écrabouillait l'entendement : alors qu'elle écumait littéralement le royaume à la recherche de cas dignes d'être étudier par goût de la médecine de l'extrême, voilà qu'il en surgissait un au coeur même de son ble ... terroir bucolique !
Lotx
L'huissier était un homme d'un certain âge qui, aussi loin que l'on s'en souvienne, avait toujours été l'huissier du comté. Il avait, de comtes en comtes, de juges en juges, de trains en trains, de ports en ports toujours su conserver sa place de part son professionnalisme et sa nature calme et posée... et de part le fait que personne n'en ait rien à cogner de l'huissier ni ne sache ce à quoi il servait précisément aussi... Et, chaque jour passant, l'on pouvait de plus en plus dire qu'il faisait parti des meubles du tribunal -enfin... moins depuis que Lotx s'était attelé à la redécoration de la salle mais un petit peu quand même.
L'huissier, donc, était la mémoire du tribunal. Une mémoire nostalgique pour celui qui avait connu les grands moments du tribunal, assisté aux grandes plaidoiries de ténors du barreau, vécu les procès les plus sérieux sans en perdre une miette, frissonné devant les jugements les plus délicats! Et que restait-il aujourd'hui? Il posa un regard désabusé sur l'actuel procureur.
Une foire! Un champ de foire! Des oies... un poney dans la salle d'audience!
Pauvre jeunesse! L'huissier pesta.


Messire le... procureur -ce mot, s'adressant à Lotx, lui arracha la bouche- le juge vous fait mander.

Le garçonnet haussa les sourcils.

Ah? Le juge m'attend? S't'à quel sujet? Et pis qui que vous êtes vous d'abord?
-Il a quelque chose à vous donner messire... Quant à moi je suis l'huissier, vous savez, le seul l'unique... Cela fait plusieurs mois qu'on trav...
-Un huissier? Nan mais quesque c'est encore que ste nouvelle fantaisie? On a pas d'huissier chez nous, je l'saurais! 'ttendez, j'suis procureur quand même hein?
-Ah ben oui mas c'est que cela fait vingt ans que je suis huissier et...
-Vingt ans? Mais z'avez fait quoi comme boulot pendant tout ce temps?
-Ben... Mon travail d'huissier...
-C'est à dire?
-Euh... Sans vouloir vous offenser, je ne suis pas certain que vous saisirez toute la complexité de... euh...
-Z'avez qu'à dire que j'suis stupide!
-Stupide? Vous? Noooooooon! Quelle idée saugrenue!
-Ben alors...
-Et bien euh... j'exécute et je signifie les actes et décisions rendues par la justice vous voyez?


Lotx cligna deux fois des yeux.

Vous... "signifiez"?
-Oui, oui. Vous ne savez pas ce que cela signifie? En tant que procureur j'imagine que vous faites cela tous les jours pourtant...


Le procureur en question déglutit avec difficulté.

Je... euh... j'adorerais parler d'ça avec vous hein? 'Pensez donc! M'enfin l'juge m'appelle 'voyez... aheum...
-Oui, je vois, vous avez d'autres choses à faire...
-Vala, c'est 'xactoment ça! 'Pouvez surveiller si l'garde s'occupe bien de Flex pendant ce temps?
-Flex? Le bâtonnier?
-Mais nan! Flex le poney voyons! J'sais bien qu'on peut les confondre mais quand même!
-Ah ben oui Flex le poney... bien sûr... où avais-je la tête...


L'huissier dut ensuite promettre par cinq fois de"bien bien surveiller Flex parce que n'est qu'un bébé et qu'il faut faire attention qu'il ne défasse pas ses tresses ni n'abime son vernis à sabots" afin que Lotx se décide, enfin, à prendre congé du vieil homme pour aller voir ce que le juge voulait.


Youhouuuuu! Votre odeur? M'avez domandé? J'peux lire l'acte d'accusation là ou pas? Pasque bon j'suis pressé, ces procès étou étou ça stresse Flex et j'vais encore être obligé d'lui caresser la croupe pendant des heures pour qu'y s'détende!
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Thoros
Au coeur de Castillon, dans la même maison parfaitement bancale

Le temps etait venu d'envoyer LE courrier determinant..alors que mOssieur le juge alors que celui çi se trouvait en plein coeur des differents proces..audiences..
Le courrier le frapperait de plein fouet..ses sentiments viendraient troubler chaque jugement..oui en fait c'était infame, donc jubilatoire..relation de cause à effet bien logique..
n'empeche que le petit ingredient surprise rajouté au courrier avait bien failli lui foutre la gerbe..
Nan mais vous allez voir c'est tres glauque..oser prelever ça sur le cadavre d'une amie qu'il a demembré juste avant, sur un coup de colère..Ayaueto..une ancienne amante même ! ! aucun respect, aucun..Il fut bien triste tout de même apres avoir retrouvé tout ses esprits..mais bon y'a des occasions qui se loupent pas..Comme de glisser une bague appartenant à la fille du juge sur ce doigt..par exemple..


Citation:
* Un doigt coupé avec la bague d'Heleonore dans un petit emballage accompagne la lettre*

Salutations de votre dévoué ami ! Figurez vous que, après avoir eu vent du fait que, aujourd'hui avait lieu la première séance de procès d'infâââmes brigands,
je vais donc vous informer de ce que j'attend de vous dans ce nouveau courrier..Je me suis decidé ! c'est formidable non ?! Mais avant toute chose, des nouvelles d'Héléonore, dans le souci de vous rassurer..
Ne craignez rien, là où je suis, ce n'est pas le grand luxe, mais je m'occupe de votre fille avec toute l'affection necessaire et la tiens à l'abri du cruel monde exterieur.
Euh..oui enfin bon la evidemment j'ai eté contraint..bien obligé..de vous fournir une preuve vous comprenez ? Qu'elle est bien avec moi..
Un geste fort qui marquera votre esprit. Bon en clair ne lisez pas cette lettre après avoir pris votre repas..ce serait gacher..

. . .
Vous vous etes remis ? vous êtes heureux d'avoir récuperé un bout de votre fille ? on peut reprendre ? Parfait..
Si je suis un sadique completement dégénéré, totalement dénué de moralité comprennez bien que ce n'est pas de gaïté de coeur, mais vous avez le pouvoir de la ramener à vous..Figurez vous..qu'entre les griffes de la justice, se trouve une pôv fille un peu simplette auquel je tiens particulierement..allez savoir pourquoi..on a toujours besoin d'un être reveur et fragile dans son entourage..surtout que..la prison la rend cyclothymique cette pauvre petite chose.
Alors j'imagine qu'en tant que juge, la relaxer pour irresponsabilité sera chose aisée.
Comme je me sens d'humeur généreuse, que je considere tout les presumés coupables comme mes freres et soeurs, j'aimerai que vous vous penchiez egalement avec attention sur les cas de Tallan, Clarence et Jack Oneill.

Ne doutez pas que ces charmants égarés meritent egalement de jouir de la liberté sans avoir à souffrir d'un quelconque acharnement sur leur pauvres têtes..

Vous voyez ? rien de bien sorcier en somme !
Vous avez les clés en mains à présent et mes quelques revendications sont parfaitement accessibles.
Après tout, que vaux la condamnation ephemere de quelques pouilleux face à la vie de votre chère et tendre fille ?

    Thoros de Myr

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Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
Miramaz
[Pendant qu'une se fait passer la bague au doigt...l'autre joue avec les siens]

Elle se sentait vraiment seule au milieu de ce tribunal, oui elle avait fini par revenir à la réalité ce n'était pas un cirque, et le seul spectacle serait celui qu'elle donnerait avec le procureur mioche -et non pas moche, il est même plutôt agréable pour un gamin non? -, le juge lui avait l'air malade, elle espérait qu'il tiendrait quand même toute l'audience, ce n’est pas qu’elle n’aimait pas être ici mais elle avait mieux à faire ailleurs. Donc seule et en plein ennui, il ne lui restait qu'une solution pour faire passer le temps pendant que les Justiciers discutaient, et elle la mit en application aussitôt, levant ses mains a hauteur de son visage, elle se mit à murmurer de deux voix à peine différentes:

Main Droite: T'as vu l'juge? L’a pas l'air bien, va clamser au milieu du spectacle

Main Gauche: Mal'reuse dis pas ça, nous accuseraient de l'avoir tué, on finirait su'l'bûcher

Mais non, suffit d'faire du charme au proc, un beau sourire, deux trois gâteaux, une fiole d'alcool et c'est dans la poche

T'folle, c't'un gosse...pis la corruption...ça paie jamais...t'veux croupir dans une geôle puante avec des cadavres?

Pff t'pas drôle, l'a l’air mignon le ptiot, puis t'as vu sa grande bestiole et les rideaux? L’a bon goût et doit être riche...

Grumpff, on va pas d'mander sa main à ses parents non plus...c'qu'un mioche et 'gourdin en plus...horreur

Mouais en attendant on s'ennuie ici, personne d'intéressant dans l'coin, fin au moins ça fera des souvenirs à raconter à la maison...

S'ils nous tuent pas, z'en sont capables z'aiment pas trop les étrangers ici...

Et les deux mains râleuses et boudeuses de continuer leur chamailleries à grand renforts d'haussements de tons et de déplacements dans les airs.
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