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[RP] Le Renard qui Grince

--Anaislafolasse

Poussière je suis née, Poussière je mourrais.

La jeune femme essuyait les verres derrière le comptoir.
Les habitués n'étaient pas encore arrivés, et elle profitait de ce moment de calme pour contempler son domaine.
Cette taverne crasseuse constituait sa seule richesse et elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux.
L'établissement possédait des tables de jeu pour les cartes et les dés.
Les servantes qui y officiaient, étaient souvent conviées à l'étage pour les besoins du service. Étage qui possédait cinq ou six chambres pour les voyageurs de passage ou les étreintes furtives.
Dans la salle, se trouvaient trois alcôves légèrement surélevées où certains qui ne se seraient risqués dans cette partie de la ville au grand jour, venaient la nuit, régler certaines affaires qui demandent de la discrétion et une main d'œuvre qualifiée.
Anaïs, observant son domaine, retint un sourire de satisfaction. avoir son propre établissement à 25 ans était un gage de réussite. Son ambition ne se limitait pas là, mais ses années de galère lui avait appris la vertu de la patience, seule vertu d'ailleurs qu'elle n'avait pas renoncé à appliquer.
Elle sourit franchement à cette pensée. Oui, elle pouvait être fière d'elle.
La petite catin s'était sortie de la rue à la force du poignet(entre autres). Et après quelques années à suivre les armées à droite et à gauche, elle était retournée dans sa ville natale, ouvrant sa taverne avec le pécule amassée. Elle avait trop vu de ses consœurs mourir avant l'heure où disparaitre parmi les mendiants des rues pour ne pas savourer sa victoire, surtout qu'elle savait que rien ne dure jamais, et était bien décidée à en profiter.
Elle ne faisait plus travailler ses fesses que rarement maintenant, plus par tocades subites soupçonnait son amant du moment que pour l'argent.
Elle faisait quelques extras pour Alazaïs qui tenait un claque de luxe quelques rues plus haut, dans l'espoir de récupérer l'établissement quand la vieille maquerelle passerait la main.

Un courant d'air froid la ramena au moment présent. Son regard se porta sur l'entrée, un sourire commercial sur les lèvres et la main tâtonnant vers une matraque dissimulée: On ne sait jamais qui va passer la porte.
--Caza


Il pousse la porte très doucement bien clamper sur ses jambes… La main toujours sur la dague… hmmm… Personne de connu en vue…
Il rentre et lance la porte derrière lui… Laissant le soin celle-ci de se fermer toute seule…
Il s’arrête et cherche la patronne… À quelle blonde… À regretter… Mais regretter ?..... plutot mourir… Et mourir.. C’est pour les autres….
Il lâcha un sourire avec un seul coté de sa face… pris une chaise la laissant légèrement rebondir sur le sol… Pivota pour s’y affaler…
Les bottes sales été destiné a la table… Mais il se ravise…
Agacer… Comme toujours… Encore recouvert du froid extérieur… Il pensait silencieusement…


…. Elle m’a échappé celle la… Je risque sur ce coup… Y’a bien qu’ici …Pathétique…j’aurais dû l’éventrée… Hmmm… Franchement…

Il fut interrompu par des bruits discrets de rire provenant de l’étage… Il était agacé… Des rires… Les rires sont ennemis…
Les rires s’est pour les autres… Il soupire… Les poumons encore froid…Il se lève…


Naïs euhm… Une tisane, discret… Possible ?

…Il se retourne adossé au comptoir… Écoutant les bruits de chocs faisant vibrer les murs… Il regarde le décor… hmmm… Il n’aime pas…
Enfin ce qui est beau… C’est pour les autres…
Il aime bien… Il plonge sa main dans sa poche… Une bourse en sort… 27 écus… Il regarde en l’air… Se sent faible… Le vice… Oui, le vice…
hum… Il a besoin de se reprendre…Elle lui a échappé… Il pince ses lèvres… Réfléchit un dernier coup… Il se retourne…


Naïs 20 écus ? … Il regarde l’étage…
--Anaislafolasse

Poussière je suis née, Poussière je mourrais

Naïs euhm… Une tisane, discret… Possible ?

Sans dire mot, la tavernière prépare la commande. elle le connait bien, celui-là. Un client pas commode, comme elle en a tant vu: brebis galeuse, sac de cordes en puissance.Mais quelque chose chez cet homme la glace. La putain a trop fréquenté les hommes pour ne pas se fier à son intuition. Et, cette dernière hurle danger à chaque fois qu'elle croise Caza.
Pendant que ce dernier sirote sa tisane, la blonde continue son essuyage, sans mot dire. Le silence est d'or, tout le monde vous le dira.


Naïs 20 écus ?
Les pièces étincellent dans la main du brun, les comptes s'additionnent dans la tête de la blonde.Une étincelle de cupidité dans les yeux, aussitot éteinte par un battement de paupières.

20? Hmmm ...

Indécision feinte de la blonde qui sait déja ce qu'il aura pour ce prix là. Ca fait longtemps qu'elle connait les tarifs par coeur. Mais, elle entend déja les récriminations des filles devant la nuit qui les attend.

Je t'envoie deux filles dans la chambre pour la nuit.
Tu préfères les jumelles ou tu en veux deux différentes?


Elle pose les deux mains à plat sur le comptoir. Sans attendre la réponse, elle poursuit d'une voix glaciale.


Et, hors de question de les abîmer, cette fois-ci! J'ai déjà assez de mal à trouver de la main d'œuvre sans qu'en plus,les filles doivent passer trois jours à récupérer.

Le sourire réapparait sur les lèvres pulpeuses. Elle a dit ce qu'elle devait. A lui de suivre ou non son avertissement.
--Caza


Et bien… Cette chambre n’est pas la pire… Je ferai avec… Que font
elles... il s’allonge… Il regarde le plafond et attend… Attendre…
Horreur… Attendre très peu pour moi… Allez, on descend demander…
Et puis… Hein non… Ah ? … Les pas approche… La main se crispe sur
la dague…

Oh… Jolies elles sont… Il défait le fourreau de sa dague et la pose
auprès du lit… Il ne parle pas… Il se redresse… Les dévisage…
La brune belle... ou plutôt était belle… Non plus grande chose…
Combien… oui combien se sont servi d’elle… tant… Elle en a vu…
On lui fera pas… L’autre … Hmm plus jeune… Mais pas encore ça…
Enfin elles vont être mignonnes…
décroche sa mâchoire et dit avec une voix douce en contraste avec ce qu’il offre à voir…


La nuit va être longue, venez plus prêt que je m’amuse un peu…


Se laissez déshabiller… Des marques… Sous la peau…
Les os brisés et ressoudés comme ils peuvent… Des plaies plus ou moins fraîches…
Des bleus sur les avants bras… Si frais… Le corps solide et bien fait… Mais démoli…
Pas de douleur… Non plus rien depuis longtemps… Des caresses… Il repousse les caresses…
Non, les caresses, c’est pour les autres… Elles passent aux choses sérieuses…
C’est mieux… En avoir pour son argent… Rester calme… Oui… Rester calme…
Dur d’être faible…

Elle est bien… Elle est même très bien… Un peu bruyante… Mais bien…
Sa copine… Hmm… Oui peut être… Jeune et lente… Mais elle… Bien…
Anaïs fera un bon chiffre d’affaire… Oui très bien… Elle en donne…
Hmmm… Bon … Il est temps que je lui montre… À mon tour…
--Fossette
La pluie s’était mise à tomber. Froide et drue. Depuis près d’un quart d’heure Fossette tergiversait devant la porte de l’auberge du Renard-qui-Grince, n’arrivant pas à se décider d’y entrer. Il en avait envie mais quelque chose l’en retenait. Il percevait des rires et des clameurs à l’intérieur et cela sembla l’intriguer quelque peu. Réalisant qu’il ne pouvait pas rester planté là indéfiniment et que de rebrousser chemin lui vaudrait, le lendemain, certainement une bonne congestion pulmonaire, il se décida à pousser la porte de l’établissement.

Il fut accueilli par une forte odeur de remugle de marais mêlée à des vapeurs d’alcool fermenté.
La pièce était tamisée par quelques lanternes accrochées sur les murs. Il mit du temps à s’habituer à l’obscurité. Dans le fond de la salle, étaient disposées quelques tables autour desquelles des groupes bruyants s’étaient formés. Il entendit un homme, probablement ivre, vouloir obstinément chanter fleurette à une femme montée sur une table qui s’amusait à faire couler du calva dans les gorges qui s’ouvraient à son passage. Parfois elle ratait son coup et en mettait plein le visage au pauvre abruti qui du coup n’y voyait plus clair et déclenchait ainsi des éclats de rires autour de lui. Tous les mâles semblaient vouloir boire à cette fontaine ambulante. Plus à part, se tenait une autre femme assise sur un type qui n’avait cesse de tenter de la tripoter. Elle aussi semblait s’amuser. Il s’obligea rapidement à regarder ailleurs. Il remarqua alors la propriétaire des lieux. C’est du moins ce qu’il s’imagina à propos de cette jeune femme à l’allure fière et envoûtante. Elle était habillée de ce charme si provoquant qui déstabilise quand on n’en a pas l’habitude. Elle était occupée à répondre à un client tout en essuyant des verres et en gardant un œil sur ce qui se passait tout au fond de la pièce.

Il fut pris, l’instant d’un moment, par une subite impulsion à vouloir quitter, s’imaginant que de toute façon, personne n’avait fait attention à lui. Ni même celle qu’il croyait être la tenancière. Mais le client après quelques mots d’usage escalada un escalier sur sa droite et disparut rapidement comme soulevé par son désir. Il s’aperçut à ce moment qu’elle le regardait…
--Anaislafolasse

Poussière je suis née, Poussière je mourrais


A cette heure, la taverne était presque pleine, les habitués menaient grand train, dépensant leur fortune du moment en alcool et en filles.
Anaïs contemplait cette agitation de sa place derrière le comptoir, l'œil aux aguets, prête à intervenir si la moindre bagarre éclatait.Elle répond à la demande d'un client, lui indiquant l'escalier d'un mouvement de tête.
Le courant d'air persistant lui fait tourner son regard vers la porte restée ouverte.
Elle s'apprête à ramener le corniaud à la réalité d'une réplique bien assaisonnée, quand elle se rend compte qu'il s'agit d'un jouvenceau.
Curieuse, elle le dévisage attentivement:la joue aussi douce qu'un nouveau-né, un air d'appréhension et de curiosité mêlées, la main encore sur la porte, prêt à décamper comme un lapin affolé.
Leurs regards se croisent.
Elle sourit affectueusement, sourire de madone pour ange déchu.
Doucement, elle lui fait signe de la main qu'il s'approche et d'avance, lui sert un verre de calva. Si il se décide,il va falloir qu'il reprenne des forces, le chérubin.
--Jehan_l_anguille


J'entre dans la taverne, bousculant presque un imbécile qui reste posé là.
D'autorité, je me dirige vers une des alcôves vides. Là, on pourra discuter tranquillement. Le bruit des bourrins empêchera quiconque d'entendre la conversation. Un geste de la main ramène vers moi une des servantes.


'Soir. Un pichet de clairet et 5 verres.

Elle ramène vite fait la commande. Elle sait qu'avec moi, il ne faut pas laisser traîner.
Je jette un regard dans la salle. Les autres sont en retard. Anaïs m'a retapissé et me fait un signe. Elle nous rejoindra plus tard ou pas. Impossible de savoir avec cette femelle.
Je commence à gamberger sec. Le coup est fumant, mais il me faut de la main d'œuvre sure. Je suis le meilleur tire-laine de Bayeux, capable de faire les poches de ces messieurs-dames même pendant la messe. Mais, je connais mes limites.Organiser un truc pareil, je sais aussi. Mais, il me faut du solide, des compadres qui ne jacteront pas le coup fait et qui sauront attendre pour savourer leur part du gâteau. Je pense avoir sélectionné les bons, mais faudrait déja qu'ils se pointent qu'on en discute.
Mais qu'est ce qu'ils foutent, bordel!
Je me sers un verre, histoire de faire paraître l'attente moins longue.

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Roi de la Cambriole, As du Fric-Frac
--Galilee



Galilée fut bousculé par une espèce de grosse brute alors qu'il ne faisait qu'observait les jeunes femmes à l'interieur... Peut être que l'une d'entre elles connaissait son père...

Il tomba sur le plancher, un autre gaillard le toisa, il prit la fuite...
--Anaislafolasse

Poussière je suis née, Poussière je mourrais

[Une autre nuit pour une même vie]

Naïs a froncé le sourcil en voyant le marmot débarquer.Qu'est ce qu'il vient renifler ici, lui? Le gamin s'était enfui avant qu'elle ne le chasse. Par principe, elle ne voulait pas d'enfants dans sa taverne: non seulement ce n'est pas leur place, mais ça donne toujours des idées aux plus vicieux...sans compter que ce n'est souvent bon qu'à ramener des ennuis, les mômes.
L'ambiance bat son plein dans la salle bondée.
Un observateur attentif aurait remarqué, que les premières personnes à avoir mis de l'ambiance s'étaient discrétement retirées une à une. Mais, ici, personne n'est observateur, du moins personne qui ne tient à sa vie...
Anaïs fait un signe de tête à son jules. Celui-ci prend sa place derrière le comptoir, tandis que la belle de nuit passe dans l'arrière salle. Là, elle jette hâtivement une cape sombre sur ses épaules, relevant le grand capuchon sur sa chevelure blonde soigneusement nattée pour l'occasion.
Elle sort par l'arrière-cour, dans la nuit sombre. Un complice l'attend à deux pas: même pour elle, il n'est pas prudent de traverser l'avenue des Teinturiers seule , à une heure aussi tardive...
Veutdelot
Salut tavernier ! Jolie mine, ce soir, à ce que je peux voir …et au menu, je peux voir !


Il sentait bien qu’on le regardait d’une drôle de façon mais c’était mal le connaître car il aimait bien se faire remarquer…lui,Veutdelot, le fantasque !

Un jeune homme aux allures timides se tenait tranquille tout près du tenancier en buvant du bout des lèvres un verre de calva. Se tournant vers lui, l’intrépide l’interpella…


-Alors jeune homme, on …fait, ahemm, la…queue ! Bouahaha !!!

Allez tape là-dedans, je m’appelle et je réponds : Présent ! Alors qui suis-je ??? Oouhahaha!!!! Aerf, aeurf, aeurfff…

Aheuu, j’suis tout essoufflé. Bon…dis, t’aimerais faire connaissances ?



Sans crier cigare, il tire le jeune homme de sa rêverie et l’amène avec lui vers la salle où l’animation est à son comble. Rapidement ils croisent une jolie fille à la jambe relevée et au décolleté rabaissé.


-Salut mon mignon, tu t’ennuies ce soir ?

-Pas encore, ma jolie, pas encore.


Prenant Fossette par l’épaule et sur le ton de la confidence majeure, lui déclare…


-Alors là, ici comme partout ailleurs, il ne faut jamais dire oui, à la première venue !


Et sourire moqueur, en rajoute :


Tu dois toujours te laisser désirer…mais pas trop, hein juste un brin ! Mais d’abord, il est bon que l’on te connaisse et te reconnaisse. Allez viens !


S’approchent ensemble de la grande tablée.

-Tu vois, ici est rassemblée la racaille de tout Bayeux, toi et moi compris. Si, si je te l’assure !!! Nous sommes tous, disons comme unis sinon réunis par nos bas instincts. Plusieurs, ici, sont déguisés. Mais on finit tous par se faire reconnaître. Moi, tu sais, au début, je pensais me raser la moustache, mais j’ai vite compris que ça risquait de faire jaser, alors…bah, tu vois, je la laisse même allonger, et on jase pareil ! Allez savoir !!!


Cherche des yeux une place à la table de disponible mais n’en trouve pas.


Sur la table qui sert de scène à un spectacle des plus étranges, un gros ventru tente frénétiquement de mobiliser les replis de son abdomen sous les acclamations bruyantes et les quolibets moins gentils des spectateurs. Plusieurs se mettent alors à lui sauter dessus pour le faire descendre pendant qu’un autre y monte rapidement et se met à tenter de réciter, agenouillé, des vers en s’adressant à une jeune femme à la poitrine dévêtue, assise sur une chaise posée à même la table.


-Pour toaaaa…
Ma mie…
En toaaa…
Ma vie…


-Chouuu ! Chouuuuu!!!!

Profitant de la distraction générale, et ayant repéré quelques ivrognes endormis, d’un solide coup d’épaule à l’un et d’une non moins solide traction par les cheveux sur un autre, l’honorable citoyen de Bayeux parvient à se glisser à la table avec son invité.


Euh, oups ! À qui c’est la perruque ? À personne ? Ah bon...
HÉ, TAVERNIER ! ATTRAPPE !



Se penche vers Fossette.

Tu vois, c’est pas bien difficile de se faire remarquer. Juste un peu de zip !Allez, à ton tour…Lance-toi !
.
Veutdelot
Sans trop comprendre ce qui lui arrivait, Fossette senti plusieurs paires de bras le soulever tant par les épaules que par les jambes et le propulser bien malgré lui sur l’avant-scène.

Il s’en trouva tout secoué. Il respira un bon coup et sembla réaliser qu’il était encore bien vivant. Toutefois, il n’arriva pas à bouger ni à articuler quoi que ce soit. Les spectateurs rigolaient de plus belle en lui lançant des invitations farfelues.



-Allez le jeune ! Montre-lui ce que tu sais faire ! Baisse tes culottes !!!!

- Ahahahaha !!!!

-Vas-y, mon frère, montre-nous ton savoir faire. Allume-la !

-Ahahahaa !!!!

-Il n’en est pas capable ! Hips ! C’est encore un bébé, hips !
dit un autre en gerbant sur son voisin, ce qui lui valu une coupe d’injures et un ou deux coups sur la gueule.

C’est à ce moment que Veutdelot sauta sur la table et parut s’entretenir avec son protégé.
Puis se tournant vers l’assistance, dans un geste théâtral, il réclama le silence en écartant soudainement les bras devant lui comme pour dissiper les vapeurs de calva tout autour et ainsi mieux se faire entendre. Le silence se fit lourd. Veutdelot demeura léger.



-Nobles compagnons et…hummm charmante compagnie ! Nous sommes tous réunis ce soir pour convoiter les faveurs, favorables à tous ! de cette exquise créature. Mais hélas, elle semble bien difficile ce soir, la belle. Allons savoir pourquoi !!! Peut-être nous connaît-elle un peu trop et nous voit-elle ainsi arriver au grand galop avec nos gros sabots.


-CHOU VEUTDELOT !!!! PARLE POUR TOI-MÊME !!!!

-LA FERME ! ET LAISSE-LE PARLER. ALLEZ CONTINUE !
lui intima une femme.


-Merci ma jolie ! Je mettrai ça sur ton compte !

-AHAHAAAAAA !


Bon, je disais quoi déjà ? …du calva ! Du calva ! J’ai la gorge sèche !

-ET LA MÉMOIRE COURTE !

-AHAHAAAAA !



On lui lança une bouteille déjà entamée et deux, trois chopes vides !

-Hey ho, je ne fais pas la distribution !

AHAHAHAAAAA !


- Laissez-moi finir comme elle disait. Bon…alors donc, peut-être que… quelqu’un de nouveau… saurait s’y prendre autrement …


-COMMENT ? PAR DEVANT OU PAR DERRIÈRE !!!

-AHAHAAAAA !!!!



-Du calme les enfants ! On se calme, on se calme !

Alors sans plus tarder, je vous présente tous notre nouvel aspirant pour cette nuit, j’ai nommé…

Euh…Psst ! Tu t’appelles comment déjà ???
--Fossette
Des rires. Des rires. Des rires.

Des rires non partagés. Des rires gras. Des rires qui mutilent. Surtout lorsqu’ils s’unissent pour fouetter une peau trop lisse, sensible à l’excès. Des rires qui font pleurer…

Fossette se sentait comme Daniel dans la fosse aux lions mais sans son assurance, sans son courage et surtout sans sa foi. Que faisait-il là devant cette jeune femme à demi-nue et tous ces pervers autour de lui. Comment avait-il bien pu en arriver là, lui ! Jamais de sa vie, il n’aurait pu imaginer un tel scénario si surprenant et tellement surréaliste. Mais il ne rêvait plus. Il était au centre même de l’attraction, pour ne pas dire de la table.

Le moustachu l’avait amené là et lui n’avait aucunement résisté. Inconsciemment, c’est ce qu’il avait souhaité profondément. Être avec tout le monde. Ne plus être à part. Il avait besoin d’un autre pour le faire agir. Cet homme qu’il ne connaissait pas le lui permettait. Mais il avait encore terriblement besoin de lui comme d’un mentor pour le guider dans ses premiers pas.

Il avait cessé de trembler quand l’exubérant personnage était venu le rejoindre sur la table. Sa présence lui était réconfortante, sans doute parce que tellement forte de cette joyeuse confiance qui se dégageait de chacun des pores de sa peau. Il le sentait libre.

Quand l’homme s’approcha de lui pour lui parler, il ne comprit pratiquement rien à ce qu’il tentait de lui dire tant le brouhaha était intense. Il ne retint que trois mots : « Ne dis rien… »

Ne rien dire ??? Étonnant !!!


-…Alors, sans plus tarder, je vous présente tous…
Psst ! Tu t’appelles comment déjà ?



Saisissant le propos et déterminé à agir en toute liberté, il ne répondit pas, se limitant à regarder Veutdelot, puis toute l’assistance, en portant son index à ses lèvres fermées. Les loups arrêtèrent de hurler. Puis, doucement, il se tourna vers la jeune fille.
--Levaletdeservice
Le tavernier, profitant sans doute de l’absence de la Folasse, s’était absenté quelques temps histoire d’aller soulager rapidement une urgence à l’étage supérieure.
Dans sa rigueur, il n’avait néanmoins pas oublier de se faire remplacer par son valet de service.



- Hep Val ! Amène ton cul par icitte. J’ai les bourses pleines et un p’tit dépôt à faire à l’étage.

- T’as besoin d’aide pour compter ? J’peux le faire à ta place, si tu veux.

- T’en veux combien sur la gueule, dis donc ! Occupe-toi de ces conards à l’avant, moi je m’occupe du reste. Veille à ce qu’ils partent tous…ben…les bourses vides, ahin-hin-hin !
Tu piges ?

- Ça compte vraiment ça !

- C’est ce que veux la patronne en tout cas. Alors fais gaffe !



Val, le valet de service, s’était assoupi quelque peu. Curieusement, les éclats de voix ou de rires ou encore la musique forte de même que le bruit de vaisselles brisées avaient sur lui un effet des plus soporifique. L’habitude sans doute de la monotonie et le genre humain semblant s’habituer à tout, d’après ce que l’on peut lire dans des ouvrages sérieux. Or Val aimait beaucoup lire. Il l’avait appris assez tôt ayant eu la chance d’être élevé par un marchant ambulant qui l’avait trouvé un jour errant sur les routes. Pris de pitié pour cet enfant sans foyer, il l’avait charitablement récupéré en espérant secrètement pouvoir le vendre sur les marchés publiques ou lors des foires du comté. Toutefois cet enfant s’était révélé fort utile apprenant rapidement les rudiments du métier et pouvant contre toute attente apprendre à lire et à compter jusqu’à 100. Il avait ainsi pu grandir aux côtés de ce vendeur de bric-à-brac jusqu’au jour où tous les deux furent pris dans une embuscade sur une route mal assurée. On éventra le marchand qui cherchait trop à protéger ses ballots de toisons de moutons mais Val parvint à s’échapper. Il continua de vagabonder des années au cœur de la Normandie; années durant lesquelles il offrait ses services en tant que comptables. Je sais compter jusqu’à 100, affirmait-il avec conviction comme si sa survie en dépendait. Val était dans la jeune vingtaine quand on l’engagea au Renard-Qui-Grince.

Il était en train de dévorer le Calva-Express lorsque Morphée se présenta à lui dans sa robe de nuit. Quelle était belle ! Jamais il n’avait vu si belle chevelure. Elle l’enjôlait et le tenait captif dans ses longs cheveux.



-Hey, tavernier attrape !

Un chatouillement un peu irritant pour ses narines mêlé à une curieuse odeur vint le réveiller. Une perruque !!! Son regard se porta sur le fond de la salle. Deux hommes étaient montés sur la table et discutaient devant l’appât.

Ils peuvent bien tous y monter, si ça leur chante pourvu que ça paye. C’est tout ce qui compte, songea-t-il un instant.

Mais lorsque soudainement, un silence pratiquement religieux s’installa dans cette basse-cour, il fut réveillé net !


- Hé ho, vous là-bas ! Descendez de la table. Vous perturbez…euh, l’ordre. En voilà des manières ! Vous vous croyez où ? Non mais dites donc ! C’est quoi ce foutu bordel !!!
-
Veutdelot
Étonnant ce que peux engendrer sur les consciences le fracas du silence quand celui-ci persiste et signe. Les lits à l’étage s’étaient arrêtés de grincer; les chattes de miauler et les cabots de japper. Une vie avait peut-être, à l’instant même, été épargnée; la dague arrêtée brusquement dans sa descente. L’étonnement et la peur changeaient maintenant de cavaliers et se cabraient vers une autre direction : l’attente et l’écoute anxieuse.

Dans la grande salle du bas les regards pointaient maintenant vers levaletdeservice. Celui-ci semblaient sur le point de rendre l’âme, tant il était blême. Il tenait à la main une drôle de perruque et avait les yeux complètement exorbités.

Veutdelot devant l’anxiété manifeste du jeune tavernier prit rapidement la parole.



-Ma foi…c’est Le Renard Qui Grince ! Qu’en dites-vous les amis ?


-Oui…Oui…Oui…Le Renard qui Grince…si je me rappelle, ça doit être ça !

-Alors, tu vois…coudonc, tu sors d’où, Val ? Allez, va te rasseoir, pis ramène-nous à boire.
J’offre la tournée pour tout le monde !




-YEAHHHH !!!



-Mais de grâce…laisse-nous finir! Tu…comment dire…coupe toutes inspirations!

-Ouais, ouais ! Ça c’est vrai…l’inspiration…

-Ou encore, mon Val, imagine que tu te retrouves avec la plus belle des filles et que celle-ci passe son temps à bâiller. Ça te coupe le sifflet ça, hein mon homme !


-AHAHAHAAAAA !!!

-T’as compris ?
…allez file !

Bon où en étions-nous…Ah, voilà un p’tit remontant !

Santé !



-SANTÉÉÉÉÉÉÉÉ !!!!
Eldarwenn.
Eldarwenn pénétra dans un ruelle très étroite... elle n'entendait que les battements de son cœur qui raisonnaient dans sa tête, Quelles fréquentations ! J'te Jure ! Voila Kharyn j'espère que t'es contente ! Je vais me faire égorger et te rejoindre ! Rah des soucis, tu ne me laisses que des soucis !
Elle s'arrêta devant ce qui ressemblait à une taverne... elle poussa les portes, le jeune médecin chercha du regard un homme, elle ne l'avait pas vu depuis très longtemps...

Hem Hem, Elle se racla la gorge, Euh Veuillez m'excuser damoiselle, j'aimerai parler à Veutdelot s'il vous plait, un jeune garçon m'a dit qu'il l'avait vu ici ?

Elda regardait autour d'elle, des femmes aux gorges misent en valeur... de la crasse, le sol collait et grinçait... Elle veilla a ne rien toucher et attendit une réponse de la femme a qui elle s'adressait...
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