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[Rp] Un destin... une histoire

Margaid


Année 1428, une maison bourgeoise sur une falaise de Bretagne, abritée des vents de la mer par une haie sauvage. A l’étage on s’affaire, les femmes au service des propriétaires de la bâtisse courent dans les couloirs et les escaliers. Un homme fait les cent pas devant la porte d’une chambre, une volute de fumée au dessus de sa tête, il est angoissé. A l’intérieur de cette chambre une femme qui entourée du médecin de famille et de la gouvernante engagée il y a peu, donne naissance à une petite fille. Margaid voit le jour dans une famille aisée, famille qui attendait depuis longtemps qu’un enfant vienne combler l’attente des parents.

La porte s’ouvre

Monsieur ! C’est une fille !

L’homme s’arrêta et se tourna vers la gouvernante

Va-t-elle bien ? Est-elle en bonne santé ?

La gouvernante :

Tout va bien Monsieur. Madame votre épouse aussi. Vous pouvez entrer.

La gouvernante s’effaça pour laisser la place au maitre de maison qui entra après avoir éteint son cigare qu’il fumait nerveusement depuis un moment , puis il s’approcha du lit ou reposait son épouse et l’embrassa tendrement la remerciant du cadeau magnifique qu’elle venait de lui offrir. Quelques minutes plus tard il se pencha sur le berceau , pour y découvrir endormie un petit Ange. Du bout des doigts, il caressa doucement ses cheveux, attendri par le visage de sa fille.

J’aurai aimé un fils, mais le destin en a décidé autrement. Puisse la vie être clémente avec toi mon Enfant.

Margaid grandit entourée d’Amour , reçue une éducation comme reçoivent toutes les jeunes filles de bonne famille. Elle eut un percepteur qui lui apprit les langues , la géographie et l’histoire, elle apprit les chiffres avec son père et la broderie avec sa mère. Sa vie semblait toute tracée, jusqu’au jour ou tout bascula. Ses parents inquiets pour leur fille qui l’âge avançant n’avait toujours pas trouvé époux, refusant tous les partis que lui proposait son père, n’arrêtaient pas de lui parler mariage, allant jusqu’à la menacer de la marier sans son accord, éveillèrent en elle un côté de sa personnalité qu’elle avait appris à cacher, modérer, dompter.

Sa vie lui devint insupportable, elle se mit à sortir le soir tard, partir marcher le long des falaises abruptes de la côte sauvage, regardant au loin les navires qui croisaient en pleine mer, éclairés par quelques feux allumés sur les ponts et se mit à rêver d’une autre vie, d’une vie ou personne ne la connaîtrait, ou elle n’aurait pas à assumer des responsabilités qu’elle ne voulait pas, qu’elle n’avait pas demandé à avoir.

Un soir, lors d’une de ses sorties nocturnes, elle ne remarqua pas que quelqu’un la suivait, lorsque soudain, on l’agrippa par les bras, tandis qu’elle sentit que l’on lui passait une cagoule sur sa tête, tout devint noir, on venait de l’assommer afin qu’elle ne puisse crier… Elle se réveilla quelques heures plus tard, dans ce qui semblait être un chariot, elle étouffait, les liens lui faisaient mal aux poignets, plus elle bougeait, plus ils se resserraient… Elle se résigna et attendit qu’enfin on la délivra.

L’attelage s’arrêta enfin, après plusieurs jours, du bruit, de l’agitation, des voix et tout d’un coup un éclat de lumière, on venait de lui retirer la cagoule qui jusqu’à présent la maintenait dans le noir. Elle plissa les yeux, aveuglée par tant de clarté, puis peu à peu se dessina une bâtisse qui semblait à l’abandon, on la jeta dans une pièce, sur une couche dur et sale, elle eut un haut le cœur tant l’odeur de moisi était prenante. On lui défit les liens et la porte se referma avec un bruit de clefs que l’on tourne. Elle était emprisonnée. Elle se frotta les poignets, la peau était à vif, elle regarda tout autour d’elle, puis s’assit pour réfléchir.

Ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé pour échapper aux projets de ses parents, elle se retrouvait elle ne savait ou, sans un écu en poche, rien. Mais c’était une occasion à saisir, changé de vie comme elle le voulait. A l’écoute des bruits provenant de la maison, elle chercha une solution pour échapper à ses ravisseurs. Elle se leva et fit le tour de la pièce. Elle sentait un courant d’air provenant d’un amas de caisses et de malles qu’elle bougea pour y découvrir un sous bassement de mur en planches, sans doute une ancienne ouverture de porte qui a été condamnée se dit-elle. Non sans mal elle arriva à arracher les planches et profitant de la nuit tombée, partit en courant après s’être assurée que personne n’avait remarqué sa fuite.

Après quelques heures qui lui parurent une éternité, elle arriva aux portes d’un village, éclairé par des feux qu’avaient allumé les miliciens, ses vêtements déchirés par sa course folle dans les prés et forêts alentours, lui donnait l’allure d’une folle, pour sur qu’elle se ferait arrêtée et jetée en prison. Elle jeta un œil autour d’elle cherchant une solution, lorsqu’elle vit dans ce qui semblait être une dépendance d’un hôtel particulier d’un Noble surement, des vêtements accrochés. Le hasard faisait bien les choses. Furtive, elle y pénétra et choisit une tenue qui à première vue lui irait. Un peu trop romantique à son goût, mais il fallait bien faire avec. Elle en profita pour dérober une cape et s’enveloppa dedans puis tout aussi silencieusement sortit, non s’en avoir oublié de mettre ses vêtements déchirés dans le feu qui crépitait dans la cheminée.

Elle remonta la capuche sur sa tête afin de cacher son visage, puis se dirigea tranquillement vers les miliciens, et sans un regard, sure d’elle, entra dans le village. Elle se dirigea vers la mairie afin d’y voir le panneau d’affichage et d’enfin savoir ou elle se trouvait. Craon, Duché d’Anjou. Elle n’était pas si loin de sa Bretagne natale. Il lui faudrait être discrète, trouver de quoi se nourrir , quelques menus travaux pour mettre un peu d’écus de côté afin que de reprendre la route. Mais pour aller ou ?
Elle se rendait compte que la mer lui manquait, mais elle ne voulait plus d’une vie ou son destin était tout tracé, elle voulait écrire son histoire, elle voulait vivre ses envies. Toute à ses pensées et questionnements, elle s’était trouvée devant une grange, y était entrée et s’était fait une couche avec de la paille, puis les yeux vers le toit, elle pensa encore et encore, tout bouillonnait dans sa tête, son cœur partagé entre l’envie de liberté et la pensée de ses parents qui devaient être morts d’inquiétude…

Quel serait son destin ? Quelle histoire allait-elle construire et vivre ?

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Margaid


[Quelques temps plus tard…]

Personne n’avait fait attention à elle, ne lui avait rien demandé, elle croisait quelques gens lorsqu’elle allait faire des achats sur les étals du marché, chaque jour elle avait réussit à trouver du travail, ce qui lui permettait de survivre. Elle avait même trouvé abri dans une masure délabrée, cela était bien suffisant pour l’abriter des intempéries et se reposer de ses journées de labeur. Elle n’avait encore pas fréquenté les tavernes de la ville, ne voulant pas se faire remarquer. Elle avait juste trouvé un peu le courage de se battre pour que la mairie revienne aux mains des Craonnais.

La vie aurait pu continuer à s’écouler ainsi, chaque jour à trouver du travail, trouver de quoi se nourrir et se faire une place comme l’on disait, dans la vie. Mais quelque chose lui manquait. Le soir parfois, lorsqu’elle regardait le soleil se coucher, un chant lui parvenait jusqu’à ses oreilles, lui faisant fermer les yeux, elle humait l’air alors et il lui semblait sentir l’odeur de la mer. Oui… sa mer lui manquait..

Maintes fois elle avait voulu repartir là-bas, mais y retourner voudrait dire prendre le risque que son ancienne vie reprenne le dessus, et après avoir gouté à ces quelques jours de liberté et d’anonymat, elle ne voulait pas retrouver cette vie bien rangée qu’elle vivait avant que de se faire enlever. Elle passa son temps à réfléchir à une solution. Pourrait-elle revivre dans la région qui l’avait vu naître sans que personne ne la reconnaisse ?

Il lui fallait changer d’apparence, elle se fournit de quoi modifier la teinte de ses cheveux. Puis se procura une paire de ciseaux, et changea de coiffure. Elle s’était regardé dans le miroir brisé qu’elle avait trouvé parmi les affaires que jetaient les gens sur les trottoirs, avait reculé de quelques pas pour mieux voir, apprécier le changement et avait finit par se convaincre que cela la changeait assez pour tenter de retourner là ou elle se sentait attirée…

Dans les locaux de la mairie, alors qu’elle rendait compte de sa patrouille de milicienne, l’attention de Margaid s’était portée sur une carte du royaume, elle s’en était approchée et avait regardé le chemin à faire jusqu’à la mer… Pas si loin que ça, c’était-elle dit, mais long lorsque l’on voyage seule. Elle soupira devant le nouvel obstacle qui se présentait à elle. Elle réfléchissait à tout ce dont elle aurait besoin, de la nourriture pour le voyage, oui…. Ça elle trouverait, elle économiserait pour cela…

Mais les routes n’étaient pas sures et voyager seule pour une femme était assez risqué. Elle pourrait voyager de nuit si elle connaissait bien le pays, mais hélas ce n’était pas le cas. Fixant la carte encore une fois, pas si loin que ça, mais à pieds cela représente du chemin quand même… Il lui faudrait une monture pour aller plus vite…. Mais cela voulait dire voler un cheval et ça… Elle n’était pas sure de pouvoir le faire, cela ferait d’elle une voleuse…

Elle ressortie de la mairie et tout en se dirigeant vers la mine, regarda autour d’elle, des groupes armés ou non se dirigeaient vers les sorties de la ville. Oui c’était ça qu’il fallait qu’elle fasse, trouver quelqu’un avec qui voyager. Quelqu’un qui ne lui poserait pas trop de questions, voire même aucune question. Mais pour trouver un tel individu, il lui faudrait aller dans des établissements louches, fréquentés par des hommes et des femmes peu recommandables…

Elle était tiraillée entre l’éducation de bonne famille qu’elle avait reçu et son désir de quitter la ville pour vivre là ou elle désirait. Mais vêtue comme elle était, n’allait-on pas se méprendre sur ses intentions ? Elle s’arrêta et changea de direction, la mine attendrait quelques heures… Je vais aller voir de quoi il retourne, se dit-elle. C’était l’occasion de voir ce qu’elle avait dans le ventre, de voir si elle serait assez courageuse pour aller au-delà de ses interdits, de sa bonne éducation…

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