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Info:
Des lettres, des lettres, des cadeaux mêmes. Rien n'y fit. Il s'y cassa les crocs.

[RP] Réponse d'une Barbie à son Leu

Blanche_
Doigts de pieds en éventail, la môme profitait. Des quelques instants, incertains, à occuper encore le château paternel. Des mouvements furtifs de ses gens autour d'elle, de leur parade protocolaire, de l'attention qu'ils lui portaient. Luxe éphémère, dont elle se gorge complètement. Savourer les instants de la vie, elle sait faire. Affalée sur un fauteuil, apparence négligée et sauvage, encore plus. Rien n'échappaient à ses yeux attentifs, alors que la migration tant redoutée débutait.
Son armée de domestique s'affaire, enfermant dans les malles tout ce que la gosse a jugé bon de prendre. De ses tenues d'apparat jusqu'au pot de céruse, elle n'a rien omis. Hésitait, même, à ce qu'on emporte quelques meubles... Mais la vanité à ses limites ; d'autant plus qu'avec une dizaine de coffres à son actif, elle pulvérise déjà le record local de fioritures et fanfreluches...

On vient, troubler un instant sa quiétude passagère. De la charmante cuite de la veille, dont seul un souvenir vague -mais ô combien douloureux- lui reste, elle ne garde qu'une humeur massacrante, et un vicieux mal au crâne.

Une lettre, Damoiselle.
Haussement de sourcil indigné, elle agite un doigt exagérément fatigué en direction de sa gouvernante, lui demandant par là-même de commencer la lecture.

Par pitié, Griet, épargnez nos pauvres oreilles. Douceur et calme, de grâce. La prune s'est logée en notre esprit, et ne veut s'en déloger.

Citation:
Nous Attila Caligula d'Ysengrin
Vicomte de St Pardoux
Baron de Laroche Canilhac.

A vous
Blanche Anne de Walsh Serrant
Princesse et Altesse en notre estime.

Salut
Depuis l'entrevue de nos notaires à propos d'une union entre nos deux lignées, négociations vaines du fait de votre sale caractère, il me vint à l'esprit de façon fortuite que vous me manquiez.


La gouvernante s'arrête un instant, attendant l'aval Blanchesque.

Oh, il manque pas de toupet, celui-là ! Quelle audace, de détourner ainsi les faits ! Ce mammifère insupportable pousse l'effronterie un peu loin.
Il a dépassé les bornes des limites, même !
Continuez, Griet.


Citation:
Vos criailleries de mouette bretonne et vos petits poings tout semblables aux bigorneaux de votre contrée sauvage résonnaient encore à mes oreilles et sur ma poitrine quand je pris la décision de venir vous visiter.

Je passe sur vos maladroites tentatives de séduction pour venir à l'essentiel. Cette épreuve que vous m'infligeâtes, ce bain en la froide mer qui borde vos côtes déchiquetées.
Ce bain me couta chemise de bonne laine de Flandre puisque vous eûtes l'inconséquence de garder la vôtre pour vos congelantes ablutions. Il me parût dès lors normal de vous céder la mienne que j'avais eu la sagesse de ne point entrainer dans ce naufrage.


Disparition soudaine de la céphalée, alors qu'en quelques microsecondes, elle réalise. Outrage !
Heum... Donnez moi ça, vous. A la réflexion, c'est peut être mieux que je lise seule.

Et aux sourires en coin des valets qui s'effacent, la harpie répond par une grimace dédaigneuse. Vous serez tous penduuus !
Missive à la main, les doigts se crispant sur le papier, le labourant même, elle se maîtrise pour ne pas hurler. Quel affront ! Ce petit vicomte, tout juste bon à l'amuser, qui se prend pour un grand ! Pouah, on aura tout vu.

"...autre visite" *Gnagnagna* "robe en lambeaux" *non mais, je rêve !*
Exophtalmie admirable, de plus en plus outrée. Mâchoire tendue à l'extrême, prunelles axées sur l'immonde courrier qu'elle a reçu.
Qu'on lui coupe la tête, à ce vaurien en rut ! Qu'on lui arrache les oreilles, lui brûle la langue !
Blabla, donc j'ai droit à tout plein de vêtements...

Elle passa du blanc, au rouge, violet, tirant un peu même sur le bleu. Arc en ciel habituel, et dangereusement connu pour les membres de son entourages qui fuient avant que le courroux princier ne s'abatte. Non, vraiment, il n'a pas dû être gentil, cette fois-ci.

Toute entière à sa modération, la voila, qui ayant fini de lire, sort sa plume délicate et en recouvre le parchemin. Essayant de se contenir, et d'éviter la plupart des qualificatifs hasardeux, rimes en "-ard" amusantes, qui lui viennent à l'esprit.


Citation:
A vous, Infâme petit mammifère français.

Nous sommes tout à fait scandalisée de l'attitude que vous entretenez à notre égard. Certaines de vos réactions sont pardonnables -ne doit on point accorder aux simples d'esprit une clémence toute particulière ?-, mais d'autres méritent notre courroux.
Louez le Ciel, Monsieur, que dans un hasard miraculeux, nous ne soyons près de vous pour nous venger. Vous seriez, le cas échéant, endeuillé par la perte méritée d'une certaine partie de votre anatomie !

Nous vous conseillons, de fait, une dévotion religieuse exceptionnelle, pour qu'Aristote vous accorde sa miséricorde, et nous frappe d'amnésie passagère.

Blanche-Anne de Walsh-Serrant.


Puis, écrivant plus petit, elle rajouta. Sourire aux lèvres, après avoir découvert le présent envoyé... Il n'était pas si méchant, finalement.


Citation:
PS : Recevez tous nos remerciements pour vos présents, dont nous vous renvoyons le commis seul. Nous nous permettons, même, de vous présenter par avance les sincères marques de joie de la communauté lavandière bretonne, à qui la transmission des-dits présents plaira à coup sûr.
Vous trouverez en gage de notre reconnaissance, un bijou à la hauteur de l'affection que nous vous portons.


Elle signe, referme la missive, et la glisse au valet dans une pointe d'ironie. Précisant, innocemment, qu'on envoie avec un collier canin et une laisse, délicate attention. Il sera domestiqué, ce cerbère !
_________________
Riches, tenez bon !
--Le_sergent_bourgogne



Le sergent trimballait sa monolithique carcasse avec lassitude. Trop longtemps déjà qu'il arpentait cette terre, ayant enterré son premier maitre, le connétable de France contre l'Anglois; son second le Comte de Saincte Merveille, et peut être le troisième, le frère du second, le Vicomte de Lastours.
Pour l'heure, il était sur les routes de Bretagne, sur son vieux frison et trainant la longe d'une mule rétive lourdement harnachée d'une caisse aveugle de bonne taille.

- Foutre, il tombe de la neige fondue! manque plus que
Le vent se mit à hurler et souffler avec colère à sa gueule cassée de vétéran.
- ... la tempête!
La moindre parcelle de métal en contact avec sa peau était brulure pire que le tison.
Tête dans les épaules, yeux plissés et larmoyants, nez rubicond et morveux, il avançait vaille que vaille vers sa destination.

- Ouèche Serre rang?
Invariablement on lui tendait un bras vers l'ouest, accompagnés de mots barbares et probablement peu amènes à son endroit.

Enfin, l'épaisse bâtisse des Wesh Serrant apparut devant lui. Murs épais et silhouette trapue, comme ramassée sur elle même pour mieux résister aux assauts d'une terre hostile à toute présence pas assez têtue, la demeure n'augurait pas un accueil des plus chaleureux. Le bruit de la houle se brisant sur les rochers non loin résonnait comme un grondement de bête. Ce devait être là que le jeune Maître, futur beau fils de Lastours, avait fait trempette en dépit du bon sens. La maîtresse des lieux devait être un sacré tempérament et avoir le feu bien allumé pour l'y avoir accompagné.


- Quai n'a veau! Chouchen et cou gna man! J'ai ordre de remettre a Son Aaaaltesse -forçant un peu sur le "A"- un présent de mon Maître le Vicomte de Saint Pardoux.

Le serf en train de fourrager dans l'écurie le regarda d'un oeil mort. Impossible de savoir ce qu'il avait entendu à son breton pourtant tres pur.
Blanche_
Et le serf de répondre par un air ahuri, agrémenté d'un "gna" protocolaire. Rehaussant ses braies dans un discret geste paysan, laissant là son travail, il s'approcha du molosse en armure. Késako ?

Qu'est c'qui m'veut, l'maraudeur ? T'sais où t'es, au moins ? C'est pas dieu possible, ces pignoufs du continent qui s'croient en françoysie. 'Commence déjà à m'chauffer !

Mais bon, il ne s'échauffe pas non plus. D'abord parce qu'il est déjà bien essoufflé par son boulot de la journée -Mam'zelle B. a demandé à ce qu'on file à bouffer à ses canassons-, et justement parce que la damoiselle en question se trouve à quelques pas, cachée derrière un gros percheron, à observer la scène avec attention.
De là où il est, d'ailleurs, il peut voir les deux : le français, à débrayer son jargon, et la midinette, qui se prélasse derrière lui, affalée sur une motte de foin, où elle profite du spectacle.
De temps en temps, elle sirote une gorgée de prune -c'est qu'faudrait po attraper la mort, avec un froid pareil !-, léchouillant ses babines d'un air amusé et conspirateur. La môme Walsh à son apothéose.
Il faut être poli, qu'elle leur a toujours répété. Même avec les français, ces débiles profonds, barbares puants et gueulards.


Huck, visage pâle. C'est ça, se mettre déjà au niveau de l'auditoire. Faudrait peut être rajouter des gestes, histoire que son micro-cerveau capte quelques informations, nop ?.
Je-suiiiiiis (il accentue chaque syllabe) le palefrenier du domaine. Vous êeeetes en terre bretonne, donc loin de chez vous, donc on est pas content, donc faut pas rester.
Donc... faut partir, c'est mieux.

Il lance un regard interrogateur à l'enfante, ses yeux passant d'une fourche à la diablesse. Le piquera, le piquera pas ?
Elle lui répond par un sourire civilisé, et un léger hochement de tête. On tape pas les français, on les pique pas non plus. Chez nous, on les pend.


Circulez, y'a rien à voir, qu'il répond par des grands gestes désordonnés. Vous faîtes erreur, y'a point d'Altesse ici. Aucune, en tous cas, qui serait interessée par vot' Vicomte.


Et la môme de devenir verte, déçue soudain de la tournure des évènements. Elle s'époumonerait presque, si elle en avait l'opportunité. Mais se contente d'agiter une main vengeresse en direction du palefrenier, murmurant sa sentence. Vous- sereeeez-pennnd... Oui oui, on sait. Oh non, tiens ! D'un doigt fin et manucuré à la perfection, elle trace une ligne invisible sous la carotide. Gloups.
On dirait qu'il va écoper d'une sentence innovante, finalement.


Par contre, on garde le cadeau. Raboule moi ça, j'vais pas qu'ça à foutre.

Outrée, la môme rapplique. Du foin dans les cheveux, comme à chaque fois qu'elle échappe au regard de ses parents.
Salut à vous, belle compagnie. Vous m'attendiez ?
C'po la peine de vous déplacer en personne personnelle personnellement, vot'sérénissime altesse ! Le gougnafier que voilà va déguerpir rapidos, et pis c'est tout. Mais... Vous vouliez pitètre vous en occuper en personne perso..
Certes
, le coupe l'enfante. Allez voir dans les jardins si j'y suis, vous serez aimable.
Puis, se tournant vers l'armure causante, je suis l'heureuse propriétaire du cadeau que vous allez me donner. Marrant, non ?
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Riches, tenez bon !
--Le_sergent_bourgogne



"Oulah... qu'est ce qu'y m'veut l'phare breton?" semble penser l'homme d'arme. "Tiens, marrant! il a les oreilles taillées en pointe!" Ce qui lui rappelle avec humour -enfin pas forcément un humour gouté par tous- qu'il est déjà venu en ces terres pelées. En 55, pour livrer bataille au nom du Roy souffreteux qui cherchait à assoir une autorité malmenée. Maistre Kervin avait héroïquement pris l'Hostel de ville de Rohan et immédiatement fait régner l'ordre.
Le palefrenier avait du se livrer au trafic de furet, interdit par le nouveau bourgmestre, ou le port de rouflaquettes, également interdit et punissable de taille d'oreilles.
Kervin etait un cousin des Ysengrins après tout. Rohan avait vu fleurir les cages en fer livrant les misérables irrédentistes aux becs acérés des freux.


- Ouais, va donc voir là-bas si les lutins ne patafiolent pas ta bourgeoise.

Les mots accompagnèrent l'arrivée du petit bout de paysanne visiblement beurrée comme une galette qui levait le menton comme si elle était la Tsarine elle même. De la Prune! Mais où diable le vicomte d'Ysengrin avait il péché cette drôlesse? non seulement la prune était aussi locale que les dattes, mais en plus l'Ysengrin partageait avec son père une aversion frôlant le délire pour ce breuvage si prisé sur les terres familiales.
Seule la Poire du feu cousin Bendalf trouvait grâce a ses papilles.


- Votre Altesse, le Vicomte de St Pardoux vous envoie en effet ceci, qui parait il conviendra parfaitement à vos carences affectives.

Bourgogne récitait laborieusement une phrase apprise par coeur et marmonnée tout le long du chemin; le vétéran ne sachant lire, l'anti sèche était inutile.

- Qu'il vous faire attention, cause que le mâtin est aussi un peu bougre... qu'il faut le tenir éloigné de ses congénères.

La mule fut rapidement débâtée, la caisse ouverte...

Laissant filer un caniche nain pomponnant de rose de perruquier, et portant le collier et la longe si aimablement envoyée par l'altesse bretonnante.

- V'la l'bestiau. Parait qu'il est plus dans vos cordes question dressage... si ce n'est qu'il est bougre et que vous aurez du mal a lui ôter ce vilain défaut puni de Deos.

Le sergent d'arme rigolard tourna sa tête rougie par le vent glacé, vivant luminion de Noël en pleine grisaille marine.
- Le rose partira, mais faudra du temps... pis faut l'peigner...
Oh! Il s'appelle Ken.
Blanche_
Je... Je crois qu'il essaye de dire quelque chose ! Il prononce des mots !
Elle en était arrivée à cette conclusion, alors que dans un élan courageux, le soudard tentait de lui faire passer un message. Seuls quelques mots, survivant au carnage verbal, parvenaient jusqu'aux oreilles de la gosse, qui s'en saisissait comme d'une bouée, à tenter de traduire les syntagmes barbares.

Carence affective ? Non mais, de quoi j'me mêle ?
Regard outré vers les mains blafardes du sergent, qu'elle aimerait bien mordre. Retroussage de babines, sourire étincelant sur des quenottes bien blanches. Qu'est ce qu'elle dit, Maman, sur les bonnes manières envers les inbéciles heureux ?
Flash-back, retour aux leçons de bonne conduite. Chapitre "de l'usage des dents, de la cavité buccale, et autre proéminence baveuse". Crotte, alors. On n'a pas le droit de mettre n'importe quoi dans sa bouche, surtout les trucs où on sait pas où ça a trainé.

Bras croisés, elle attend avec impatience le déballage du cadeau. Décidée, même, qu'elle ne consentira à la garder que si le présent en question est un bijou. Rubis au minimum, faut pas pousser non plus !
Les français sont ils tous à ce point incultes ?


Hiiiiiii ! C'est quoi cette horreur ?
Et la boule rose en question, de se diriger toutes boucles dehors, vers son heureuse propriétaire, figée.
Diantre ! Quelle abomination ! Je suis censée en faire quoi, de ce truc ?

Le caniche la suit, en plus ! Sans cervelle, la demi portion. Elle s'en saisit donc délicatement, évitant la langue râpeuse. Il cherche à marquer son territoire, c'est évident. Ça, pour sûr, c'est que c'est le seul qui léchera la peau pâlotte de la môme bretonne.

Vous remercierez votre trou du cul français. De me faire perdre mon temps avec une peluche tarée, un messager doté de diarrhée verbale, qui sue comme un forgeron, et s'habille comme ma mère.
Charmant, d'ailleurs, le petit casque. Vous l'avez eu en pochette surprise ?


Slurps. Saleté de clebs, qui lui salive sur le menton.
Hautaine, elle lui lance un regard noir.
La sortie, c'est par là.

Puis, retournant vers le château où elle hésite encore entre 1) balancer le cabot dans la flotte ; 2) le faire rôtir ; 3) le transformer en carpette, elle chantonne gaiement, presque calmée...
I'm a Barbie Girl, in a barbie wooooorld ! Life in plastic, it's fantastic ! You can brush my hair, undress me everywheeeee...

D'ailleurs, hurle t'elle à l'encontre du sergent. Ysen-truc, il peut aller se faire griller une tranchouille ! Moi vivante, jamais je me undress everywhere pour lui, na !
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Riches, tenez bon !
Blanche_
Citation:
Nous Attila Caligula d'Ysengrin
Vicomte de St Pardoux
Baron de Laroche Canilhac.

A vous
Blanche Anne de Walsh Serrant
Princesse et Altesse en notre estime.

Salut
Depuis l'entrevue de nos notaires à propos d'une union entre nos deux lignées, négociations vaines du fait de votre sale caractère, il me vint à l'esprit de façon fortuite que vous me manquiez.
Vos criailleries de mouette bretonne et vos petits poings tout semblables aux bigorneaux de votre contrée sauvage résonnaient encore à mes oreilles et sur ma poitrine quand je pris la décision de venir vous visiter.

Je passe sur vos maladroites tentatives de séduction pour venir à l'essentiel. Cette épreuve que vous m'infligeâtes, ce bain en la froide mer qui borde vos côtes déchiquetées.
Ce bain me couta chemise de bonne laine de Flandre puisque vous eûtes l'inconséquence de garder la vôtre pour vos congelantes ablutions. Il me parût dès lors normal de vous céder la mienne que j'avais eu la sagesse de ne point entrainer dans ce naufrage.

Puis, lors d'une autre visite que je me sentis obligé de vous faire, vos robe et étole se retrouvèrent en lambeaux, je ne puis me rappeler pour quelle sotte raison. Là encore je crus bien faire en vous couvrant de mon propre linge, chemise angloise de bonne facture et assez couteuse.

Afin d'éviter toute nouvelle robberie de votre fait sur ma garde robe, ou une dérobade de ma galanterie, ce à quoi je répugne, et que notre prochaine rencontre soit enrobée de la douceur de la mouette et du bigorneau, voici quelques menus linges fins et moins fins, serrés ou lâches. Je crois me souvenir que le grain de peau de vos épaules ne supporte que l'étoffe la plus délicate, tandis que votre dos frisonne au moindre souffle et doit être couvert de chaud tissus. Vos seins jolis semblent eux, comme vous même, suffisamment fiers pour défier n'importe quelle chemise de les masquer entièrement.

Choisissez avec soin, le commis est d'ores et déjà couvert d'écus francs. Et épargnez ma liquette lors de notre prochaine parade.

Votre serviteur, qui se réjouit à l'idée que, peut être, vous ne choisirez rien.

A. C. d'Y.


[Roc'han, quelques jours plus tard. Quand les sentiments alunissent, les préjugés s'envolent.]


Pour la énième fois, l'enfante relut la missive envoyée par le Vicomte. Caressant du bout des doigts les lignes calligraphiées, elle semblait comme vouloir s'en imprégner totalement. C'était candide, puéril, et surtout inutile. Mais seul souvenir de sa présence, seul témoin de son existence, elle le chérissait plus que tout.
Autour d'elle, l'effervescence continue. Paquets enrobés avant le grand départ, tenues d'apparat préparées avant le grand jour. Y avait il pire, que de voir son destin tracé sans y pouvoir changer quelque chose ?
Et totalement abattue, soumise et obéissante, la môme désargentée se décida à un dernier pied de nez à la fatalité : lui écrire, rien qu'une fois. A ses frasques épistolaires, cyniques et insolentes, elle troqua une plume bien plus honnête. Et la droiture de sa démarche se lisait déjà à travers sa prose, les syntagmes se suivant avec une solennité toute particulière.


Citation:
Cette lettre peut vous surprendre. Mais sait-on ? Peut-être pas. Après notre dernière rencontre, nos derniers mots, il me semble évident que je doive vous écrire. Vous transmettre, si elles existent toujours, quelques braises échappées des cendres d'un penchant si loin déjà !
Quelques heures se sont écoulées, interminable enchainement temporel où j'ai cru m'éteindre plus d'une fois. J'attendais, comme prévu, la sentence grand-ducale et l'annonce de mon trépas, du monstrueux échange diplomatique dont je suis victime. Mais encore toute aux souvenirs qui ne me quittent plus, j'ai du mal à considérer la fatalité maritale qui s'impose à moi autrement qu'avec indifférence.
Vous en souvenez-vous? Nous étions, l'un et l'autre, aussi fous qu'il est possible d'être. Le chouchen aidant, certaines phrases ont été prononcées, mais je n'aurai pas l'audace, et ne vous ferai pas l'affront de les énoncer par écrit. Je me souviens des gestes, des moindres sons parvenus à mes oreilles à cet instant. De vos paroles, à votre parfum, votre regard... Ce doux miroir, où je voudrais vous revoir.
A., que reste il, de ces instants arrachés à nos destinées respectives ? De ce hasard malheureux, qui me rend si heureuse, et si éplorée, que puis je espérer ? A l'évidence, nous avons agi comme des enfants. Tendres adolescents, goutant un bonheur interdit.
Ma raison renonce, mais pas ma mémoire.

Vous êtes arrogant, comme tout être à qui la victoire s'offre. Je suis affable, comme toute prise de guerre. Et dans la chasse qui nous a uni, le ballet auquel nous nous sommes pliés, avez vous, réellement, pensé ce que vous m'avez dit ? Je me ris des règles, des préceptes carnassiers dont vous avez grande expérience. Il n'est d'importance à mes yeux que pour les jeux auxquels je m'adonne ; mais à celui-ci, je ne saurais si j'ai conquis ou l'ai été.
De ce quadrille infatué, je garde une reconnaissance inaliénable. Mais les jolies danses sont rares...

Je voudrais vous revoir. Vous, votre effroyable caractère, votre aversion des hydromels bretons, votre passion guerrière, et vos manies déplorables. Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller. Mais même si c'est dérisoire, je voudrais juste savoir : avons-nous bien vécu la même histoire ?



PS : je garde à votre encontre une rancœur et une colère intacte, cela va de soit. Priver Ken de la jouissance d'un physique normal ne restera pas impuni, soyez en assuré.

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Riches, tenez bon !
Attila_caligula
Mont de Marsan

Attila_caligula a écrit:
- Han!
Les grognements énergiques résonnaient à peu près au rythme des coups sourds qui montaient de la petite cours au centre des roulottes.
Le sergent Bourgogne, souvent sur les routes pour diverses missions de messager dont il se serait bien passé, que ce fut pour le Vicomte de Lastours, le Vicomte d'Ysengrin, ou qu'il fut de garde au campement, baguenaudait pour le moment sans réelle occupation.


- HAN!
Le coup métallique qui suit immédiatement rappelle quelques bons souvenirs au vétéran, des leçons jadis prodiguées à la famille de Lastours, les nièces, entre autres qui se montraient espiègles jusque dans le métier austère des armes.

Ainsi le sergent rubicond avance ses pas chaloupés vers l'origine de ces efforts qu'il pense martiaux...
... à raison.
Le Vicomte d'Ysengrin s'entraine à la quintaine, pantin rembourré et blindé, armé d'un coté d'un écu, et de l'autre d'un fléau d'arme, le vicomte étant armé de son écu et de l'épée paternelle.
Lorsque l'écu est frappé, la quintaine pivote sur son axe et vient frapper le maladroit qui ne se pousse pas assez prestement, ou qui ne pare pas avec assez de célérité.
En 1457, le combat d'hommes d'arme se résume à deux alternatives:
Soit l'adversaire n'est absolument pas entrainé au combat moderne et, comme les gueux en général, il meurt en quelques secondes, décapité, esmoigné, mortellement navré.
Soit il l'est comme sont opposant, et le combat est une suite de passe d'armes savamment orchestrée qui voit perdre le moins resistant physiquement qui, fatigué, ne pare pas assez promptement.
Le jeune Ysengrin n'était pas encore une machine à tuer comme feu son Père, en témoignaient la longue estafilade qu'il portait à la joue et sa spallière cabossée sous laquelle le sang coulait en fine rigole.
Mais il avait du coeur et le mettait à l'ouvrage.

L'arrivée de Bourgogne marque pourtant l'arrêt de la séance.

- Bourgogne! Tu tombes bien, mon linge, je me vide!
- Votre Seigneurie devrait y aller moins rondement! Vous faire occire par une quintaine ne sera pas du goût de votre Mère.
- Bourgogne... ta gueule! Je n'ai qu'une meurtrissure et elle me rappelle la faiblesse de la chair.
- Oh oh! Le Vicomte est d'humeur chagrine?
- Tu m'en connais d'autres?
- Eh ben... il me semblait que la veillée de la saint Noël avait été joyeuse... les donzelles étant parties fort souriantes et jonglant avec belle aumônière pleine d'écu, à ce que j'ai pu en voir de ma guitoune.
- Fini tout ça!"
fit le vicomte en se débarrassant de ses pièces d'armure.
- Une des puterelles vous aurait elle plombé le braquemart? Elles avaient le teint frais et la peau lisse pourtant.
Le Leu, visage inondé d'humidité, l'œil plus rouge que jaune, s'essuie d'un linge tendu par l'homme d'arme aux vingt campagnes. Puis détourne le regard.
- Oh" reprend le vieux sergent. "C'est au cœur qu'est la navrure...
L'oeil du vicomte luit d'un éclat tout de méchanceté aiguillonnée d'un jet d'adrénaline encore vif. Bourgogne recule d'un pas.
- Je suis confus Vot' Seigneurie... Vous croyais immunisé contre la donzelle accorte et les œillades assassines.
- Bourgogne... ta gueule. Aujourd'hui je revis au contraire.

Ce disant, le vicomte saisit son épée à deux pattes, délaissant toute possibilité de parade, et se rue sur la quintaine qui accueille un coup à couper un bœuf en deux en pivotant à la vitesse del'éclair, faisant voler la boule d'acier vers le crâne nu du Leu.
D'un coup de rein celui ci esquive l'arc mortel qui le frôle d'un pouce, sous le regard ahuri du sergent qui tient encore le haubert trempé de sang et de sueur.

- Votre Seigneurie... faut éviter ce genre de boutade... vot' sainte Mère me tuerait...
- Finies les joutes courtoises Bourgogne. On va jouter pour de bon dorénavant.

_________________
Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Blanche_
Hiiiiii !
Les cris fusaient,perçants, et résonnaient à peu près au rythme des gestes fins et experts qui sévissaient dans une petite roulotte, au milieu de la cour. De la fenêtre embuée, quelques silhouettes fluettes s'échappaient de temps en temps, mais la voix seule de la peste du Rohannais suffisait à son identification. Personne, en vérité, ne pouvait ignorer la présence icelieu de la pimprenelle aux yeux gris, qui de ses vocalises inopinées égayait l'enceinte ducale.
La gouvernante Griet, souvent en escapade à la suite de sa blonde, plus pour la surveiller que pour lui tenir compagnie -c'est incroyable le nombre de conneries débitées à la secondes par l'enfante ; miracle, même, qu'aucun conflit international n'ait été déclenché par la diplomate en herbe- ; donc, la gouvernante, baguenaudait pour le moment sans réelle occupation.
Elle aurait bien été cueillir des herbes pour réconforter la môme dans l'épreuve qu'elle traversait, mais la jeune fille avait décidé de troquer son deuil et sa souffrance morale pour une souffrance physique bien plus prompte à s'exprimer.


Aïe ! HIII ! Mais ça fait malheuu !


Au coup métallique qui suivit immédiatement, la gosse effarouchée répondit par un hurlement rageur. Lui rappelant, instinctivement, les conseils esthétiques et barbares, leçons prodiguées jadis à la famille Montfort, les tantes, entre autres, qui se montraient perfides jusque dans l'apprentissage laborieux et tyrannique, douloureux et martyrisant de la beauté familiale.
Ainsi, la bonne suivante avance ses pas chaloupés vers l'origine de ces efforts qu'elle pense truculents...
...à raison
D'une roulotte brinquebalante, à laquelle la bataille a ôté quelques verres, une lattes et un rideau, surgit la figure pâle et déconfite d'une Altesse dans toute sa splendeur. La pétillante duduche s'entraine à séduire, corset enserrant son buste conique d'une carapace de ballonnets, armée d'une brosse à cheveux et d'une pince épilatoire maternelle.
Lorsque les boucles sont frôlées, le blaireau pivote sur son axe et vient malmener les maladroites qui ne se poussent pas prestement, ou ne se laissent pas dominer avec assez d'obtempérance.
En 1457, la beauté féminine se résume à deux alternatives :
Soit la dame n'est pas apte à se parer d'atours, et comme les gueux en général, épouse un aveugle ou un cul-de-jatte, mourant en quelques années, engrossée, léprosée, mortellement éduquée au travaux de la terre.
Soit elle est comme ses rivales, et la chasse est une suite de séduction et de fuite, de course et de refus. L'on voit perdre, souvent, celle dont l'endurance est la moins forte, et qui, fatiguée, ne se pare pas assez promptement.
La jeune Walsh n'est pas encore une Reyne de Beauté comme feue son aïeule, la souveraine Amra. Mais elle s'en approche, lentement, comme en témoigne son ricici amputé, à l'ongle duquel pendouille un misérable lambeau de chair d'au moins 2 millibinious sur 3. La phalange malheureuse n'a pas su échapper aux griffes de l'infâme premier né d'Amalric, et de la dodonesque Valuu.
Mais il avait du coffre et le mettait à l'ouvrage, à chaque fois que son esthéticienne perso lui arrachait un malheureux poil.

L'arrivée de Griet marque pourtant l'arrêt de la séance.

- Griet ! Vous tombez bien, un pansement, je saigne !
- Votre Magnificence devrait y aller moins rondement ! Vous faire séduire par une quinzaine ne sera pas du goût de votre Mère.
- Griet... votre gueule! Je n'ai qu'un soupirant, et il me rappelle la faiblesse des hommes.
- Oh oh! L'Hermine est d'humeur rancunière ?
- Vous m'en connaissez d'autres?
- Eh ben... il me semblait que la veillée de la saint Noël avait été joyeuse... les damoiseaux étant parties fort souriants et jonglant avec belle aumônière pleine d'écu, à ce que j'ai pu en voir de ma guitoune.
- Fini tout ça!"
fit la môme en se débarrassant de son manteau, lui déposant sans ménagement dans les bras.
- Un des saltimbanques vous aurait il plombé l'ambiance ? Ils avaient l'halène fraiche et la peau lisse pourtant.
La gosse, visage inondé de larmes, l'iris plus rose que gris, s'essuie d'un mouchoir tendu par la femme d'expérience aux vingt compagnons. Puis détourne le regard.
- Oh" reprend la vieille domestique. "C'est au cœur qu'est la navrure...
L'oeil de la peste luit d'un éclat tout de méchanceté aiguillonnée d'un jet de céruse encore clair. Griet recule d'un pas.
- Je suis confuse Vot' Grandeur... Vous croyais immunisée contre les beaux parleurs et leurs envies coquines...
- Griet... votre gueule. Aujourd'hui je revis au contraire.

Ce disant, la déshonorée rosière saisit son hennin à deux doigts, délaissant toute possibilité de parade, le laisse retomber sur son visage en soupirant doucement, et se dirige avec grâce vers sa cour de prétendants, la quinzaine qui l'accueille avec un cou-rage à défier les dragons, à séduire et épousailler à la vitesse de l'éclair, faisant s'envoler les records en célérité maritale.
D'un roulement de rein, elle esquive les regards envieux qui la déshabillent presque, sous le regard ahuri de la suivante qui tient encore le manteau imprégné de larmes et de parfum.

- Votre Grâce... faut éviter ce genre de boutade... vot' sainte Mère me tuerait...
- Finies les cours courtoises Griet. On va s'amuser pour de bon dorénavant.

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Riches, tenez bon !
Attila_caligula
Bien du temps a passé, laissant son cortège d'ennuis, de petites joies et de grands souvenirs. Le Leu a passé la frontière, franchi le rubicon, éprouvé l'exaltation du plan ourlé avec soin et couronné de succès, gouté au sang, s'est enivré d'une opulence royale, s'est amusé à jouer les avocaillons de pacotille.
Puis il a mordu la poussière. Sur une foucade! Un élan mal contenu. Il a vu l'oblivion et la fin de toute chose, en est revenu par le miracle Dodécalé.

Et a rompu avec certains liens qu'il pensait solides.

Alité, grognant contre la navrure qui le maintient inactif, il prend la plume.


Citation:
Blanche, mon roudoudou piaillant,
Nos élans passés, quoique fort tumultueux et même passablement pénibles pour le fort volume sonore que vous pouvez émettre quand vous m'adressez la parole, me laissent un souvenir contre toute attente des plus divertissant.

La distance, qui atténue grandement le bruit assourdissant qui émane de votre jolie bouche, ravive au contraire l'éclat de vos blondes bouclettes. Et je me surprends à y penser enfouir la truffe. Sentir leur parfum de crêpe suzette.

En deux mots comme en cent, j'éprouverai quelque plaisir à vous revoir, pour peu que je me nantisse de persil pour les oreilles, que j'ai délicate, Mère vous le confirmerait.
En fait je caresse même le projet d'un hymen qui aurait ceci d'avantageux qu'il nous laisserait une belle distance entre nous, ce qui limiterait les inconvénients d'une promiscuité embarrassante.

Je vous prie de croire ma mie à mon éternel ravissement de ne point vous entendre de vive voix, puisque je vous écris cette lettre. Mais aussi à la joie d'imaginer vos joues rouges à la reception d'icelle.

Vôtre.

Attila Caligula d'Ysengrin.

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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Blanche_
Affalée sur une pile de matelas, la Blonde teste l'une des plus grandes énigmes du sicle : à savoir, la capacité princière à détecter les petits pois sous des kilos de plumes. Fort distrayant.
Cul contre le mur, gambettes en l'air, elle agite ses orteils sous l'œil médusé de sa gouvernante. Avant même qu'elle ne demande le pourquoi du comment, la voilà même qui se justifie, trouvant dans son explication la simplicité dans toute sa grandeur.

J'ai mal au dos. Bigrement désagréable, ce minuscule bout vert sous notre délicat arrière-train. Ça me donne une espèce de torticolis...

En même temps, à rester à quatre pattes sur votre lit, mademoiselle, vous ne pouviez pas espérer obtenir autre chose. Le confort, ça se travaille.
Pourquoi avoir absolument voulu essayer cette espèce de roulade...?


C'est une galipette, Griet. Et c'est pour être prête, quand j'en ferai plein avec mon mari, évidemment.
Bon, tu disais ?

Que le Vicomte machin-truc-poilu vous a écrit, Vot'Blancheur. Je vous fais la lecture ?

Vas y. Je suis toute ouïe.
Et elle se masse lentement les lombaires... Parce que ça fait 'achement mal, quand même.

Citation:
vos joues rouges à la reception d'icelle.


Signature, et petite déclaration affective. On répond ?
Faites, faites...
Elle est lasse.


Citation:
Mon petit,

Il semble impossible que la réception de l'une de vos lettre ne soit accompagnée d'un fou-rire ou de hurlements exaspérés. Vous ne me laissez, à l'évidence, pas indifférente, comme en atteste l'audition en chute libre de ma suivante, dont le tympan souffre les nombreux assauts de ma noble voix.
Vous avez raison, donc. Je crie, puisqu'il semble que vous adoriez me l'entendre faire. Chose étonnante, si vous voulez mon avis. Je croyais, à vous écouter, que vous faisiez plutôt crier les femmes en d'autres circonstances... Voyez comme je suis bien naïve.

Néanmoins, je suis assez troublée par votre obstination à me comparer inévitablement à une quelconque nourriture. Du roudoudou aux crêpes, il semble que vous n'obéissiez qu'à votre estomac. Prenez garde, cependant. Je vous ai déjà prévenu qu'il vous sera interdit de me croquer de quelque façon que ce soit.

De nous deux, je suis sans doute la plus ravie. Vous savoir si loin, et donc incapable de venir quérir chose que visiblement vous exigez, a le don de me rassurer et de me faire plaisir à la fois.
Voyez, c'est un bon début. Nous nous entendons merveilleusement bien sur un point, à savoir notre soulagement de ne pas nous côtoyer directement. C'est assez encourageant, pour de potentiels fiancés.

Recevez, mon Loulou préféré, l'expression de ma considération sincère.

Gwenn-Ann de Walsh-Serrant

Ps : j'ai voulu vous envoyer présent en gage de mon affection. Mais je crois que la punaise aux couleurs si dorées ne survivra pas au voyage. Prenez garde, il parait que ces bestioles, une fois écrasées, empestent pendant des mois.

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Riches, tenez bon !
Attila_caligula
[HRP: Cette lettre n'est pa destinée à Blanche, mais à une compagne Hydrique du vicomte. Elle est ici pour résumer quelques états d'esprits bien connus de Blanche, mais peut être pas du lecteur. S'adresse donc ici aux joueurs et non aux personnages. /HRP]

Colombe roucoulante, suivie d'un merle moqueur et vaguement grossier qui cherche à lui picorer le croupion.


Citation:
Chère Nitouche,
ton ire est comme toujours: étincelante et claire comme l'eau de source rafraichissante et stimulante sur mon âme desséchée.
Tu as mille fois raison, je me laisse aller. Et je crains que cela dure, au moins une vingtaine de jours.
Vois tu je commence à mettre mes affaires en ordre ici à castillon. J'ai ainsi signé un acte promettant mes champs à certaines dames Eludivine et Puce. Je leur cède à vil prix car tu connais mon attachement pour l'or, qui me glisse des pattes comme le sable fin.

Quelques considérations tournicotent dans ma cervelle encore engourdie par mon abrutissante convalescence.
Mon mariage à venir par exemple; avec la bruyante Blanche-Anne de Walsh-Serrant. Qui bien que bretonne, n'aime guère être prise pour une crêpe. Mariage fort raisonnable puisque nous offrons là une opportunité entre France et Bretagne. Et puis le lignage évidemment. Le mien est presqu'éteint. Avoue que ce serait dommage.
Et l'Amour alors?
Aux sots qui se gargarisent de ce mot en y fourrant toute sorte de frustrations qui bien sûr restent ce qu'elles sont: des brûlures cuisantes quand on s'attarde dessus.
Non décidément mon opinion est faîtes: la Cour à laquelle se livrent les humains n'est rien de plus qu'une parade nuptiale d'animaux inférieurs à laquelle par orgueil, l'humain fort soucieux de sélever au dessus du reste de la Création, a consacré une bonne partie de son vocabulaire -qu'il utilise si peu au demeurant, ce qui est pitoyable-.
Ainsi comme le coq de bruyère gonfle ses plumes devant la poule sceptique, le couillard "regarde" l'objet de sa concupiscence "dans kes yeux" ou "sourit en admirant les formes (forcément) généreuses" de la future génitrice.
De l'Amour là dedans?
Non vraiment! Je ne vois pas.
Tout à fait comme la poule qui juge sévèrement plusieurs critères primordiaux -le coq a-t-il l'air de pourvoir à une abondante provende, est-il contrefait, montre-t-il une certaine obstination, un esprit conquérant s'il est en butte à la concurrence des autres mâles..-, la femme jugera en gros des mêmes facteurs.
De l'Amour ici?
Je n'en vois toujours point.
Admettons que par effet purement fortuit, le hasard, il se peut qu'une rencontre qui eût du être anodine devienne un grand embrasement. Que deux âmes qui auraient du se croiser sans échanger plus qu'un regard convenu puissent se trouver précisément à l'endroit et au moment uniques tels que leurs aspérités naturelles (et la femme en est encore moins avare que l'homme) trouvent chez l'autre parfait emboîtement où se loger douillettement, qu'ils en conçoivent grande félicité et bien être et que quelques esprits finement lettrés aient longuement glosé sur un concept qu'eux seuls dans leur cuistre suffisance pouvaient ressentir: l'Amour.
Fumeux! Prétentieux! Cuistre dis-je! Et totalement inutile.
Dans le règne animal, le renard se charge de becqueter rapidement coq ou poule si ceux ci ne font pas bon ménage, c'est-à-dire s'ils perdent de vue que leur couple est vital pour l'espèce.
L'homme n'ayant plus d'autre prédateur que lui-même, s'invente mille histoires pour abreuver de sa faconde les esprits faibles qui s'en délectent pour oublier leur inférieure condition amoureuse.
D'Amour je ne vois toujours point!
Notre rencontre fut placée sous le jour faste d'un tel moment Nitouche, assurément. Et en d'autre lieux et à un autre moment, nous nous serions peut-être abominablement detestés.
Dode merci, ce n'est pas le cas.

Pardonne mon laborieux verbiage, tu sais combien j'aime pérorer sur les insuffisances de mes soit disants congénères.
Je sais au moins, sans considération charnelle aucune, que nos aspérités trouvent quelques complicités quand elles sont voisines. L'absence des tiennes me fait cruellement ressentir la vanité des miennes.

Ma dévotion à tes sautillantes humeurs, qui ne sont pas bénignes, encore moins malignes. Qui sont toi.

Attila
Ysengrin Carpe Jugulum!

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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Blaye ce jour du XIX, mars 1458

A vous Damoiselle,
mes pensées et, je l'avoue, quelques imprécations.
Me voici sur pattes! Et en mouvement. Vers vous, et les charmes austères de cette Bretagne que je ne connais que par ouï dire.
Est il vrai qu'on y mange exclusivement des artichauts? Que le Grand Duc dort dans une étable quand il est ivre et que l'on ne peut faire un pas sans prendre une fiente de goeland?
J'au du mal à croire à ces fadaises qui ont pourtant l'oreille de la petite noblesse d'ici.

Mes pensées donc. Vous savez qu'elles sont comme moi, ardentes et ne s'embarrassant pas de préambule. Les quelques visions volées de votre chair blanche me fouettent les sangs, vous n'êtes pas sans le savoir. Plus efficacement que votre langue pourtant bien pendue, je tiens à le préciser. Vous me complairiez donc en vous taisant de temps en temps. Au moins pour mieux respirer. Votre teint serait plus rose, couleur que vous affectionnez je crois.

Mes imprécations, car votre foutu caractère et votre inconstance, consubstantielle chez la femme, mais que vous portez au rang des Arts Majeurs, me piquent au vif dès lors que je fais mine de penser à vous en de plus souriante situation.
Quand serez vous fixée, bordel?
C'est quand même pas compliqué. Vous avez le choix entre moi et Dode sait combien d'autres. Je viens donc, et mon premier pas sera pour vous voir.

Si les tristes gabellous qui doivent être chez vous semblables aux nôtres ne m'en empêchent pas par d'incessants papiers à signer, serment à prononcer, déclaration à signer. Pas plus qu'en France je ne m'abaisse à telle pratique injurieuse.
Je vous serai reconnaissant de les rappeler à l'ordre en ce qui me concerne. Je ne viens pas piller votre chateau, et les quelques sous que je grapille au marché ne sont qu'une marotte, d'ailleurs je m'y prends assez mal et perd aussi souvent que je gagne.

J'aurais plaisir à prendre un peu de cidre avec vous. Loin de votre Mère, qui est certainement une sainte femme, comme la mienne. Mais en ayant déjà une je ne vois pas l'utilité de m'embarrasser d'une seconde. Dode prête vie a Mère encore longtemps.!

Et comme vous me signifiâtes maintes fois que j'étais incapable de sentiments et de tendresse, je vous ferai mentir, là aussi comme toutes les femmes, en vous disant simplement je vous aime, telle que vous êtes, insuportable en tout, intarissable et stupéfiante à chaque instant. Vous me ravissez un peu plus que vous ne m'horrifiez et ce grand tumulte que vous provoquez n'a jamais eu son pareil.

A très bientôt, j'arriverai surement peu avant ce courrier, les chevaucheurs n'etant plus que des ivrognes aimant plus les tavernes d'escales que leur mission sacrée.

Attila


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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Blanche_
[No man's Land - Sanctuaire de la Chieuse]

- Blanche... Une lettre.
- Raaah ! Putain de Bordel de défection ! Pas moyen d'être tranquille, dans cette barraque.
- Blan-che ! Un peu de tenue. Et si votre mère vous entendait ?!?
- Raaaah... Saperlipopette, que je ne suis dans une ambiance calme, dans cette maisonnée !


Eh bah voila...

- C'est qui, cette fois-ci ?
Un français ? Ah.... Sémias ?

Elle se leva, excitée comme une puce, sautant en tous sens. Oh, c'est Sémias ! Lalalilalouuu ! C'est mon Sémias ! Il m'écrit parce qu'il m'aaaaime ! Et moi je l'aaiii...
- Non. Attila.
En l'air, elle retombe soudain. Silence complet. Puis elle reprend sa ronde guillerette.
Oh, c'est Attila ! Lalalalalala ! C'est mon Attila ! Il m'écrit parce qu'il m'aaaaime ! Et moi je l'aiiiiiime aussi !


- Donc, je vous lis ?
- Traduis aussi, Ma Griet adorée. Parfois, il utilise des mots compliqués, et j'ai mal à la tête ensuite.

Un ange passe...

Citation:
Blaye, Today, 20ème de mars,

Yoh !
J'te dis c'que j'pense, et peut être aussi un niquage de race sévère.
Je pète la forme ! Et je ge-bou. Vers toi, et la sexy Breizh que je connais par captage de ragots.
La tête de ta reum qu'on bouffe que des tever gumelé ? Que l'bigleux squatte une étable quand il plane, et que tous les piafs nous chient dessus ?
Fais péter la vérité, et pas ces conneries que les creuvards d'ici croient.
C'que je pense, donc. Tu sais que j'pense comme je suis, bouillant comme un four, et sans fonction pré-chauffage.
A chaque fois que je te vois, je kiffe à donf ta peau de Bg, tu déchires ta race*. J'ai vu vot'cul sapé, comment vous êtes trop bonne.** C'est un truc de ouf !***
Et c'est un taff de balèze, je précise. Sur la tête de Mouloud, même. Mais si tu pouvais la fermer, ça serait pas le radipa d'le vieux barbu de Chritos, putain. Et pis c'est vachement mortel de pas l'ouvrir, brasse de l'air, poupée.
Le pink c'est in, et ça t'irait bien Baby.
La défection, c'est que tu fais chier grave quand tu jappes, petite conne. T'es une meuf mais j'suis pas sourd, et ça me gave grave. Putain tu choose ou je gueule ?
Donne moi ton corps, Racli, et qu'on bouyave genre une night dans ma piaule. J'te préviens, je me pointe, et tu ramènes tes miches.
Si les poulets des tièrefron me chauffent pas les miches, avec leurs gratouilles à scriber sur des feuilles, je ferai comme dans mon land à moi, je traverse, je signe ensuite.
Please dis leur que j'suis un mec cool, moi jamais je pique ton château, sur la tête de ma mère les fois où je chope du blé, c'est quasi que dalle.
Je kifferais trop un bourrage de gueule à la mepo. Si ta reum elle squatte pas, même si elle est trop bonne. God save the sexy one !
Et puisque tu captes pas mes signaux, je dirais comme à toutes les godiches que je te kiffe trop, que t'es la meuf de ma life, putain de chieuse insupportable et carrément balèze si tu veux. Vrai que toi et moi c'est trop d'la balle, que j'ai pas la trouille, et que dans mon cœur ça fait boum.
Yoh, promis j'suis à tes pieds ma donzelle avant que les chevals sont chez toi, ces facteurs de mes deux sont des phylécastrope que je vais niquer leur race sévère. Oh yeah, j'suis déjà excité.

Attila


[* : En regardant cette jolie jeune fille, elle m'éblouit et mon corps tout entier frémit devant une si belle personne !
**: J'avoue avoir remarqué votre postérieur. Jolie demoiselle, je suis tout émoustillé de vous voir.
***: Mon entendement est tout dépassé.
]

- Hum... Il écrit différemment de d'habitude. Le style est moins tournicoté, beaucoup, beaucoup plus clair. Il me plait !
- Blanche... Vous avez choisi, alors ?
- Ne sois pas ridicule. On essaye TOUJOURS avant de choisir. C'est valable pour toutes les choses importantes.
- Comme le mariage ?
- Comme le mariage. Et les souliers.


Et elle reprit un macaron qu'elle fourra dans sa bouche sans sourciller, dégageant comme toujours un aura princier extraordinaire. La classe totale.
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Riches, tenez bon !
Attila_caligula
Quai n°2 de Tréguier, après midi morose, entre crachin et bourrasque, échoppe du barbier.
Le Vicomte sort d'un pas alerte, lançant par dessus son épaule une piécette et une serviette qui lui a servi a s'essuyer un reste de savon. Derrière, le barbier lui fait un bras d'honneur, montrant par la même que les bretons ne sont pas exempts de courage, de témérité, de folie. C'est sa peau après tout.

Le Vicomte n'en a cure. Sa tête est ailleurs. Entre écume et hermine. Abordage et nuit de noces. Les deux se fondant avec bonheur.

- Hep toi là bas! Vieux machin! Amène ton écritoire. Ecris, et joliment, c'est pour une damoiselle! Et en francoys, que je puisse relire! Me prends pas pour un faisan de l'année, j'en ai machouillé des plus retors que toi.
Note:


Citation:
Blanche, ma crème, mon talc, ma chaux, mon plâtre,
Vous rayerez les mentions inutiles,

Pas toi crétin! C'est Blanche qui rayera... Recommence. Quoi? te payer un supplément pour tes erreurs? Ma botte dans ton vilain museau si tu mouftes encore! Relis... mmmh..mmhh ..inutiles.

Je suis à Tréguier et me languis. Que foutez vous encore à Rohan? Vos charges sont maintenant sur d'autres épaules, moins talentueuses mais qui ont le grand mérite de n'être point les vôtres.
ALORS!
Oui en capitales! Faut que ça pète! Non raye moi ça! Mais Bordel on t'as appris à prendre la dictée chez les ménates? En tout cas tu en as la cervelle!
Mais il continue de noter l'abruti! Crétin! Microcéphale! Baudet! Tete creuse! Mais cesse! (trait de plume qui s'égare, taches multiples, rouge sang séché)

Vous excuserez la malpropreté de cette lettre. L'abruti qui la calligraphie se tient le pif que je viens de lui refaire. Le crétin tombe à pic pour étancher ma soif d'action, j'ai son oreille dans la patte et m'apprête à lui tailler s'il fait ne serait ce qu'une petite faute d'accord.

Blanche ô ma Blanche, j'ai commandé à un maistre tailleur de bois une belle figure de proue pour le navire. C'est bien sur de vous qu'il s'agira. Voir vos tétons fièrement défier les flots impétueux me ravira, et probablement mon équipage. Ce sera également bonne souvenance de la façon dont vous fendîtes les rangs serrés de vos prétendants pour venir déposer votre destin entre mes pattes.
Comme vous n'êtes pas icelieu, et que le maistre a insisté pour travailler d'après modèle, Crochette sera la parfaite doublure de votre aimable parpal. D'après ce que j'ai pu voir lors de la dernière séance de pose, ses mamelles n'ont rien à envier aux vôtres. D'ailleurs je vous laisse à vos massacres macaronesques, je dois surveiller la prochaine séance de l'artiste. Et puis Crochette darde mieux en ma présence. Ce qui est souhaitable pour vous rendre hommage.

Ma mie, les mouettes me rappellent tous les jours combien votre voix peut me manquer. Ne tardez plus. N'oubliez pas. Epée et pantalon court. Ken devra être tatoué pour monter à bord... un truc simple... Rose pour la vie par exemple.
Votre futur époux aimant.

Attila

Fais voir... bon sang mais tu as bavé! Crapaud! Et arrete immédiatement d'écr


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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Blanche_
Comme toujours, le service de communication breton dépasse celui des autres provinces. Cahincaha, chahutée en tous sens sur un bourrin peu coopératif, Gwenn reçut la missive de son époux quelques heures après qu'il l'eut écrite.
Évidemment, le fait même qu'elle se trouvait à quelques kilobinious de son expéditeur expliquait la rapidité de réception ; mais intérieurement, elle louait la présence d'esprit du vicomte, qui en tous choix faisait toujours le meilleur. Piaf, ou pas.


- Blanche, arrêtez de vous dandiner ainsi, je vous ai déjà dit que vous finirez le cul par terre !

Elle grogne, jette un regard noir à sa suivante qui ne pipe mot. Depuis quand elle est maussade ? C'en est presque insupportable. Et de nouvelles rides, sur ce front si pur peu avant, réunissant les sourcils dans deux crevasses sordide aux confins des cils. Non, ça ne lui va pas du tout.

- Et souriez un peu, voyons ! On fait tout ce que vous voulez, j'vous rappelle ! On part de Rohan. On marche toute la nuit, on arrive à saint Brieuc, on repart tout de suite...
Il vous faut quoi pour être heureuse ?


- Des tétons défiant la mer ?!
- Blancheuh ! Mais vous n'avez pas idée de beugler ça en pleine campagne ! Si vous vous faites violer, vous ne direz pas qu'on vous a pas prévenue, hein.
N'est ce pas, vous autres ?

Et la grosse tire un regard ravi vers leurs comparses de route, deux malheureux innocents qui ont accepté de les accompagner. Et le regrettent déjà.
De toute façon, ils s'en doutaient. Au moment de partir, la cousine de la précieuse avait gueulé, depuis la taverne, un "Et n'oublie pas de te brosser les dents ! Lave toi les mains avant le repas ! Sois gentille, et ne mords personne !" en précaution.
Insuivie, du reste. Blanche commençait sérieusement à empester le chacal, et si ce n'avait été pour "rendre hommage à son cher époux qui dégageait de pareilles effluves", ils l'auraient foutu dans le premier lac croisé sur leur chemin.


- Je vais lui répondre, prévient t'elle dans un sourire. Le premier depuis deux jours, il faut le rappeler.

Citation:
Mon cher époux,

Elle raye.

Citation:
Mon tendre amour,

Nouvelle rature.

Citation:
Yoh !

Je vous écris depuis Rohan, où il m'est arrivé terrible mésaventure.
Mon tendre ami, une chose terrible m'est arrivée. La perte de l'un de mes plus fidèles serviteurs, de l'une des âmes de ma maison, mon double, mon semblable, l'unique confident que j'ai eu la joie d'avoir.
Il a trépassé cette nuit, emporté sans douceur par une violente maladie qui lui broya les poumons. Le malheureux crachait des boyaux, les siens sans doute, quoique je penche plus pour la gamelle que l'on venait de lui servir.
Car ce tendre et adorable, divin compagnon venait de recevoir sa pitance quand le mal l'emporta. Gorgé de nourriture, il n'avala pas décemment, et c'est un plat d'andouillettes qui mena le malheureux au trépas.
Moi qui l'aimait tant ! Il remuait la queue dès qu'il me voyait, se frottait à moi, aurait dormi avec moi s'il n'y avait eu Ken...
Je suis terriblement affligée par la perte de


- Griet, comment il s'appelait, le chien du voisin qui est mort la semaine dernière ? Tu sais, le gros tas couvert de puces ?
- Cerbère ?


Citation:
Cerbère.
En conséquent, je vais devoir attendre que les obsèques soient célébrées, et que mon deuil prenne fin, avant de vous retrouver et de parcourir la mer.
Croyez bien que cela m'afflige.

Votre Éternelle,
G.


- Bon, voila, t'en penses quoi ?
- Que vous êtes une grande malade, voila tout. Et qu'on a intéret à arriver avant que lui ne parte.
- Pas con...

Et elle donna un coup de talon dans le tas de muscles entre ses jambes, qui partit au petit trot en direction des cotes.
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