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A mes Marraines. Affectueuses Pensées Aristotéliciennes. Blanche

[RP] Des pastorales enflammées

Thibaud
Cher tous,

Voici un RP de pastorale pas tout à fait comme les autres, les acteurs de ce RP préfèrent vous prévenir pour qu'on ne crie pas à la sorcellerie (et pourtant, nous savons tous à quel point ça ferait plaisir au vicaire qui pourrait enfin purifier son cheptel de fidèles à coups de torches et de buchers crépitants)
Pour des raisons que vous découvrirez bien assez tôt, Blanche et Kat passent leur pastorale.
Pour des raisons évidentes (elles sont en encore en Irlande), ce seront des PNJ à leurs noms qui posteront leur RP en Gargote.

Ce RP est un RP intemporel par soucis de cohérence, ce qui, dans le fond ne devrait poser aucun problème puisqu'il ne concerne que Kat, Blanche, Thibaud et une poignée de gamins craspougnes, sauf le PNJ Ophélie qui se lave une fois par semaine.
Bref rappel, beaucoup le savent, quelques uns l'ignorent peut-être encore, les PNJ d'Atlantide et Estienne sont tenues par les joueuses respectives de Kat et Blanche. Cela est vrai dans ce RP, mais également pour chacune de leurs interventions.
Il se situe après leur voyage dans les iles, car elles sont désormais plus prés du retour que du départ.

Une dernière précision: C'est avec l'accord de tous les participants concernés (LJD Blanche, Kat, Thibaud et par extension leurs parrains et marraines) que ce RP se joue. Tous savent ce qui va se passer. L'accord a été unanime.

Ce que vous lirez ici, vos PJ n'en sauront rien à moins de l'entendre de la bouche de la rousse et de la brune (RP parlant bien sûr).
Merci de faire l'effort de différencier RP et HRP!


LJD Blanche, LJD Kat, LJD Thibaud

_________________
Thibaud
Le feu crépitait dans la cheminée, et les rayons solaires traversaient la fenêtre pour se coucher sur la figure ecclésiastique en train de contempler quelques parchemins anciens, au fin fond de son fauteuil confortable, d'une beauté étincelante, coloré en rouge. Dans cette pièce richement tapissée, dont lui seul en avait la clef, il s'abandonnait aux péchés les plus indécents, en passant par la paresse pour finir par la gourmandise. Mais peut-on réellement lui en vouloir, de baigner ses pieds fatigués dans de l'eau chaude, après de dures journées de labeur ? En l'espace d'un instant, il se demandait bien en quoi les paysans se plaignaient de leurs misérables conditions, alors que le clerc officiait de nombreuses cérémonies, fatiguant sa voix si délicate.

Parfois, on ferait mieux de rester dans sa couche ou de se détendre devant un feu de joie.

Rome était lente, Rome palabrait, alors qu'elle ne devait que retenir un nom : le sien. Il avait préparé en toute discrétion sa lettre de candidature qui était composée de descriptions, de désirs, de projets, mais il n'avait pas fait mention de ses arrières pensées et de ses envies. Il lui fallait la mitre, oui c'est cela, la mitre et la crosse, et dés lors il pourrait mener à bien ses desseins. Mais elle était encore à Alhysis.. il fallait trouver un moyen. Établissement de décrets épiscopaux, pression, et purification. Purifier les Flandres de toute sa déjection. Ouvrir une marche inquisitoriale, engager des enquêtes, arrêter en toute discrétion quelques gueux, les torturer sans que la Sainte Inquisition n'en sache rien, puis dresser des bûchers en toute intimité ou frauduleux avec faux papier à la clef. Un rêve idéal, et qui ne demandait que de se concrétiser. Atteindre les sommets, et faire basculer les plus faibles. Non pas qu'en couronne comtale, mais l'Église en était elle aussi visée. Un rictus se forma sur son visage, tandis qu'il posa ses vélins sur une petite table à côté. Un parchemin tomba, le clerc s'abaissa légèrement pour l'attraper et y jeter un coup d'œil sur son contenu.

Citation:
Vicaire,

Blanche et moi, on n’a pas peur de l’eau, même sur cheveux secs.
Voudriez-vous nous baptiser ?
Kat et Blanche

PS : Nous pensons également que la purification par le feu est essentielle et nécessaire


Regard dans le vide après lecture. Blanche et Kat, il fallait replonger dans ses souvenirs. Avait-il déjà croisé leurs visages ? Le baptême était demandé, Thibaud s'empressa de coucher quelques mots sur un vieux parchemin, contenant ainsi l'acceptation que la cérémonie se déroule mais qu'avant tout il se devait de les rencontrer en la bâtisse administrative de l'Archevêché pour qu'elles puissent faire leur pastorale. Dans le couloir, un bruit de pas, et un ordre lancé :

Albertus ! ALBERTUS ! *La porte s'ouvrit, et son serviteur entra. Comment a-t-il fait pour savoir que c'était lui ? Aucune idée.* Vous semblez ne rien faire, et ce n'est pas normal. Allez donc déposer cette missive à qui de droit, ou attachez la à la patte d'un moineau. Et dépêchez vous ! Vous accueillerez une certaine Blanche et Kat à leur arrivée dans le Hall. Pour nostre part, nous allons commander quelques tapisseries.

Trois coups dans ses mains, et Albertus partit effectuer sa tâche. Thibaud quant à lui, s'allongea bien plus au fond de son siège, se donnant quelques moments de répit. Oh oui, qu'il était épuisé de devoir tout faire.

_________________
--Katina_choovansky
Devant l'archevêché

La brune était assise sur un banc, l’air ailleurs, enveloppée dans sa cape, attendant Blanche.
Comment ça avait commencé?
D'abord le pigeon de Lafred annonçant son mariage. C'était le fait chronologique « planckien », le départ de tout, l'aube de cette perturbation cosmique... Mais la rousse fiancée était elle coupable ? Non, puisqu’elle était rousse. Même Blanche n’avait rien trouvé à redire à ça.
Alors elles avaient examiné le second événement, ces quelques mots de Doudou qui avaient irrémédiablement changé leurs vies :
« hey les filles, vous voulez être mes témouines ? Buffet et alcool à volonté, c’est Laf qui paye ! »

Ah l’enthousiasme qui les avait envahies !
Elles avaient dit oui. On avait ri par pigeon ce soir là, on s’était ovationné, on avait même presque arraché la promesse à la mariée de ne pas choisir du rose pour les tenues des brugeoises!
Alors, la question qui fâche avait été posée :
« Vous êtes baptisées, bien sûr ? »

Putain d’Aristote qui se mettait en travers du chemin menant au buffet !

Il y avait eu des larmes. Beaucoup. Des menaces, même. Du chantage affectif. On avait proposé un mariage païen, ce qui n’avait pas du tout fait rire Laf’, aussi, personne n’avait insisté.
Les futurs mariés avaient cédé à tout en échange d’un brushing abimé.


« C’est beau l’amitié », philosopha Katchoo, immobile dans le matin d’avril, sans détacher son regard de la porte où le rendez vous avait été donné. « Mais c’est quand même la faute à Doudou », rajouta-t-elle pensivement, le blond n’ayant même pas la bonne teinte capillaire pour échapper à cette accusation.

Alors par amitié, par amour de la charcuterie, des noisettes et de la bière, la brune et la rousse avaient cédé à leur tour. Elles avaient fixé rencart à Aristote par l’intermédiaire du vicaire : Thibaud.
Ca n’avait pas été simple de choisir une soutane. Les brugeoises en avaient voulu une qu’avait de la gueule. Une qu’avait le sens de la couleur, et elles étaient tombées d’accord: le violet avait un certain charme sur les curés.

« Tu crois qu’il a les chaussures assorties ? » avait demandé Blanche.
« Evidemment », avait répondu Kat qui ne pouvait concevoir une telle faute de gout.

La lettre avait été écrite, débattue.
Devait-on user d’humour ? Les curés avaient ils de l’humour ? L’humour est il lié à la culture et l’éducation ? L’éducation peut elle être humoristique ? Pourquoi les mouches marchent-elles au plafond ?
Il avait finalement été conclu qu’elles iraient à l’essentiel, sans parler des mouches.

La réponse était venue. Positive, leur donnant rendez vous. Elles allaient rencontrer une soutane…
Putain, la dernière qu’elles avaient vu en bonne santé remontait à des lustres. La Malédiction des Curés sévissait depuis plus d’un an déjà, n’en épargnant aucun… Mort naturelle, accidentelle, frisant le cocasse parfois, déménagement brutal vers des comtés plus chauds… Elles s’étaient fait la promesse de s’attacher à aucun. Ca mourrait trop vite.
Le chemin de la religion était décidemment plus ardu qu’elles ne le pensaient, et elle s’étaient trouvées vachement méritantes sur le coup, ce qui assurément, était un signe qu’elles étaient sur la bonne route.

Résultat, elles n’étaient plus qu’à quelques jours de leur pastorale, à quelques minutes de leur première rencontre avec Thibaud.
--Princesse_blanche
Rêveuse.
Si longtemps qu'elle n'était pas rentrée dans une salle autre qu'un pub humide, qu'elle de s'était pas assise ailleurs que perchée sur un tabouret, qu'elle n'avait pas été attentive aux paroles d'un autre que le vieillard édenté aux légendes fabulesques.

La Pastorale ..
C'était elle qui donnait des leçons. Aux Parlementaires pour illustrer la valeur d'une conjonction, aux maires ne comprenant pas que baisser le prix du pain ne permettrait pas aux meuniers de mieux gagner leur croûte, aux vendeurs de kilts roses en raturant leur carnet de commande, aux gosses, de plus en plus rarement, ceux-ci apprenant à vivre leurs propres conneries. Ils donnaient des billes aux Stupides pour se faire bouffer plus rapidement et de manière quasi indolore.
Ils ont déjà l'âme généreuse du Brugeois d'Antan.
Et un de ses prochains matins, c'est elle qui sera assise sur un banc pour écouter l'Père Thibaud. Il avait l'air hautain qui ne lui déplaisait pas. Le mauve de sa robe, non plus du reste. Il d'ores et déjà donné du "Nous sommes d'accord pour tenter de vous faire entrapercevoir le règne d'Aristote" qui lui avait tiré un sourire. Sourire pour ne pas répondre "l'Règne d'Aristote, on s'en cogne" Il fallait faire taire l'égoïsme pour tenir Parole.

Elle échappa un juron lorsqu'une bourrasque fit voler un dessin angevin sur la table qui finit son vol plané sous la lourde armoire.
Et un deuxième, après s'être relevée, s'époussetant, les yeux rivés sur la pendule.

Bloody oath ! d'jà si tard ! C'était son juron. Celui appris sur l'Ile venant d'une autre île encore plus loin parait-il, elle ne s'en lassait pas. Juste pour lui donner de l'authenticité, elle aimait avoir du retard. Enfin, encore plus que ce qu'elle avait habitué son entourage. La mèche de cheveux rebelle domptée, l'Oeuvre délicatement rangée dans le tiroir du haut de la commode, elle franchit le seuil pour rejoindre Kat avant qu'une demie heure de plus s'écoule.

Sur le banc, Kat était déjà là, le regard accroché à la cime du clocher.
Elle se glissa doucement à ses côtés.

Comment ça avait commencé ?
« Vous êtes baptisées, bien sûr ? » Le reste n'était que prélude.
Baptisée dix-sept fois par Saint-Tupi, à priori, ça comptait pas.
«Tu veux que je rentre dans une église, que je mette une robe, qui-plus-est en laissant à Laf le choix de la couleur, que j'accepte sans broncher le fait que le Baron ne sera pas là. ça suffit pas ? T'fous d'ma gueule ! j'vais pas en plus me faire baptiser ?!? »
Réponse de Doudou : « Si ».
Réponse de la Rousse : « Une invitation au Baron sinon rien. Note que je ne te demande même pas qu'il accepte »
En écrivant cela, elle pensait échapper au baptême. Le Baron, elle avait encore un repas-croisière sur fond de soleil couchant à reprogrammer et au moins mille autres occasions de le voir. Alors elle était loin d'utiliser un baptême ou même un mariage en prétexte. Mais une courte missive des Mômes avec en entête RAPPORT HEBDOMADAIRE DES PERLES FLAMANDES : « Blanche, assieds-toi et accroche ton cœur. « Et ça commence par venir à notre mariage pour être le cavalier d'une de mes témoins. Voilà, j'avais promis de demander. » Estienne frotte déjà sa chemise pour le jour J. signés : les Gosses. »

Cours des pensées interrompus par un rayon de soleil un peu plus rouge que les autres.

-«Tu es vraiment sure qu'il n'y a pas d'autres solutions ?» interrogeait Blanche inlassablement, question à laquelle Kat se contentait de répondre par un secouement de la tête.

Soupir profond qui enveloppe les deux Loreal dans le soleil couchant.

Rompant à nouveau le silence qui s'installe.

- « Il parait qu'une fois, quelqu'un est resté plus de deux heures en fixant la porte en chêne de la taverne des Cochons. On tente d'établir un nouveau record ce soir avec la porte du Cureton ?»

Leur éclat de rire remplit la place vide.
Dans un élan frisant la folie, les deux Loreal s'extirpèrent de leur coucher de soleil pour gagner le porche de l'Achevêché.

- « Tu frappes ? »
- « Et pourquoi pas toi ? »
- « Parce que t'es Rousse. »
- « Tu as accepté la Première. »

Une pléiade de jurons plus tard - une fois baptisée, peut-être aurait-telle un quota strict à respecter - la Brune flanqua un violent coup de pied dans la porte. « J'ai les mains prises !» se justifia-t-elle devant l'air hilaire de Blanche.
--Albertus


On lui avait ordonné d'effectuer une tâche messagère. Pourtant, il s'occupait bien contrairement à ce qu'avait annoncé son maistre, avant que l'ordre soit vociféré. Albertus s'était trouvé une jolie et jeune donzelle avec qui il aimait passer du temps. Est-ce que ce serait pour la vie ? On ne peut s'avancer dés lors où c'est un homme insouciant et frivole. Il devait justement la rejoindre près de la fontaine, en cette journée ensoleillée pour partager un moment intime derrière les bosquets. Mais par il ne sait quel moyen, une grosse voix appelant son nom se fit entendre, provenant du bureau de Thibaud, enfin celui de l'Archevêque, mais qu'il s'était déjà accaparé alors qu'il n'avait pas encore été nommé. Comment pouvait-il savoir que le domestique passait dans le couloir ? Il l'étonnera toujours. Dans un léger soupire, il fit un autre pas, afin de faire croire à son interlocuteur qu'il ne l'avait pas entendu, mais des propos s'élevèrent de nouveau, et Albertus ne put que se résoudre d'aller s'enquérir de la requête du vieux fou.

La porte s'ouvrit dans un léger grincement, et la vision de Thibaud, avachi dans son siège, les pieds baignés dans l'eau, lui fit pousser un autre soupire. Une légère écoute pas très attentionnée, et il prit le pli qu'il devait rendre, mais alors qu'il était sur le point de lui annoncer qu'il avait déjà quelques petites choses de prévu -inventons un mensonge- il s'en retourna bien vite vaquer à son occupation domestique, après que les mains ecclésiastiques aient poussé l'ordre à son maximum. Il n'aimait pas être dompté, mais devait bien se nourrir et s'abaisser à effectuer ce qu'on lui demandait. C'est pourquoi, pour ne pas trop se fatiguer, il décida de chercher quelqu'un qui connaissait les donzelles concernées par la Pastorale afin qu'il aille lui mesme confier le courrier. Ce qu'il fit, ainsi, Albertus put s'en aller batifoler dans les arbustes avec sa douce boulangère.


Au bout d'une heure, le domestique avait rejoint de nouveau la bâtisse de l'Archevêché. Sur le chemin, rien ne troubla son sifflement musical, sauf peut être, dés lors où il arriva à destination. Deux jeunes femmes se trouvaient devant la porte d'entrée. Pas moches, en tout cas de dos, et l'une était rousse. Il adorait les rousses, en fait, il aimait tout ce que Thibaud détestait. Un léger rire traversa sa gorge. Quand le Vicaire verra que l'une de ses interlocutrices est rousse, il aura une crise cardiaque. Peut être que Dieu avait enfin exaucé ses prières qui sait. Tout en remettant ses cheveux bruns correctement, il se dirigea jusqu'aux nouvelles arrivantes, et annonça d'une voix dragueuse :

Hé les donzelles.. n'cherchez plus, votre homme est là !

Un sourire vicieux, les deux femmes qui se retournent, puis une avancée légèrement rapide. Un petit coup de tape sur les fesses de la roussette et une grimace marquant l'envie d'un bisous envers la brune.
--Katina_choovansky
Hé les donzelles.. n'cherchez plus, votre homme est là !

Katchoo, qui était pourtant fort naïve, ne crut pas une seule seconde que le destin venait de mettre Tout-En-Blanc sur son chemin devant les portes de l’archevêché, aussi se retourna-t-elle avec, d’avance, une moue contrariée sur le visage.
La vue des lèvres tendues vers elle lui inspira une irrésistible envie de casser le bras de son interlocuteur… Etait ce bien le moment, à deux doigts de s’aventurer dans les vastes prés du Berger de tous les bergers ?


« Lavées à neuf » avait dit Lafred en leur expliquant le concept du baptême « Un vrai petit agneau nouveau né !»
« Et comme un vrai petit cochon nouveau né, ça marche aussi ? », avaient demandé les brugeoises, inquiètes, sous le regard affligé de la future mariée qui s’était alors plaint d’un début de migraine.

La brune jaugea le jeune homme d’un bref regard.
L’important c’était d’être raccord, style, « je-me-fonds-dans-la-masse-ni-vu-ni-connu-faites-comme-si-j’avais-toujours-été-là ».
Pas évident devant un lieu saint.
La brune et la rousse avaient bien essayé de potasser le Livre des Vertus mais la première tentative s’était soldée par une construction de donjon en château de cartes, la seconde, par une statue taille 1/3 en mie de pain de Pastaga, et la troisième, par une discussion pour savoir si oui ou non, on pouvait bâtir une maison en pain d’épice.
Résultat, dans l’ordre d’énumération : l’alcool et les châteaux de cartes ne font pas bon ménage, 37 miches de pains, ça fait cher la soirée déconne mais ça le valait bien, et, oui, mais sans cheminée alors.

Improvisation donc.


- « Putain! », protesta-t-elle. « Sauter sur des jeunes filles vertueuses et tout ! Et devant une église en plus ! T’as du bol de pas nous avoir servi du « Dame » où c’était le feu expiatoire … »

Elle tapota un index énergique sur le front du jeune homme, le culot et la rapidité d'enchainement des événements étant souvent le plus payant dans la vie.

- « Vil pêcheur, tu sais donc pas qu’c’est pas bien d’embêter les futurs petits cochons nouveaux nés ! Attends qu’on dise au curé quel genre de gros pervers traine autour de l’archevêché ! Crois moi, y aura plus besoin de te chercher, tu seras au milieu du bûcher !»

Elle se mit à tambouriner sur la porte en bois.

- « Ouvrez Curé ! Y a un pêcheur plein de pêchés qui nous en veut ! » annonça-t-elle
--Princesse_blanche
Revivons la situation d'un point de vue roux. Et chronologiquement.

Hé les donzelles.. n'cherchez plus, votre homme est là !

** et claaaac **
Vient ensuite l'espèce de moue ragoutante à l'attention de Kat.
Puis un sursaut de la Rousse.
Son visage se décompose, ses mains se crispent avant que la gauche s'ouvre et adopte une forme de coupelle afin de mieux cueillir l'arrondi d'une joue mal rasée au creux de sa paume.
** et reclaaac **
«Cornigaud !» s'exclame-t-elle pour accompagner, justifier, expliciter, valider le geste.
cornigaud .. mot qui vient de bien loin. Merveilleuse contraction née d'une situation qui devait être bien similaire.
De l'Ile, elle avait rapporté un «Asshole» et même «Bastard», mais autant la-bas, l'accent frenchy les fait rêver, autant à la maison, l' faux accent c'est tout de suite moins choutte. A faire suivre d'un «Excuse my French !» accompagné d'un joli sourire. Le port du cache-oreilles mode de Noël tricotés par la Mère-Grand avaient fait naître une intolérance à de trop longues expositions à la vulgarité, Enfin, c'est ce qu'il a raconté le Vieillard là-bas quand elles avaient juré. Puis la spontanéité des n'était pas encore acquise. Et au test de rapidité, l'expérience du Cornigaud n'était plus à prouver.

- « ... Attends qu’on dise au curé quel genre de gros pervers traine autour de l’archevêché ! ... »

Kat tentait une méthode qu'elles n'avaient encore jamais tester. La menace de balancer les actes au Curé du coin.
C'était presque un premier pas avant une promesse de confession qu'elle était en train de faire. Enfin, entre une première confession et balancer les erances d'un pervers au abords des aristo-lieux, il y avait la Montagne Maison du Géant aux Coquelicots.

Et pendant que la Brune tambourinait à la porte, ses mains libérées de force de la corvée poche, la survie de l'espèce oblige parfois à se faire des concessions, la Rousse tentait de faire la discussion.

« on cherche juste un curé en soutane violine. » et en étudiant la chemise du jeune homme, qui, bien que propre, était marquée de plis. Et une odeur de pain frais assez titillante également, « A priori, vous n'avez pas tout à fait la tête à l'emploi.»

Le regard de l'homme était assez étrange, assez dérangeant en quelque sorte.

- « Dites M'sieur, zavez de la bave au coin des lèvres ... »

Elle faisait son possible dans les limites du rester polie et parler banalité, imaginant les conseils que ses futures marraines pourraient lui donner dans une telle situation.

- « Kat, plus fort, il doit pas t'entendre ..» fut le seul qu'elle réussit à articuler, après avoir analyser les risques pour son bapteme, et donc le mariage, d'une prise de catch avec deux doigts par les trous de nez que lui avait enseigné Kat dans les champs de Bruges à la (belle) époque où les Z n'étaient pas seulement comme Zincoff et les Ours à cinq pattes.
Thibaud
Cette baignade pour ses pieds avait été une merveille, et il ne sentait presque plus aucune douleur. Après ce petit moment de détente, Thibaud s'était posé au plus profond de son fauteuil, devant la cheminée, les yeux fermés, en proie à un sommeil léger. Il fit de nombreux rêves, de l'infamie qu'il avait perpétué contre son supérieur, d'acclamations victorieuses de la part d'une foule après qu'il ait grillé un Spinoziste sur le bûcher, et le plus beau de tous, était celui où son corps se mouvait dans l'habit pourpre. Ce beau vêtement, cette belle colorie, cette prestance et ce prestige. Si on regardait l'homme de plus prêt, on aurait pu apercevoir un léger filet de bave couler aux commissures de ses lèvres. Puis cette tourmente, cette image de cette femme qui ne voulait plus le quitter. Belle, magnifique, un Ange, des joues qui s'empourprent. Léger sursaut, quelques gouttes de sueur, le Vicaire se réveilla.

Sa respiration se fit forte puis se calma après quelques secondes. L'homme quitta son siège, pour se servir un peu de vin Bourguignon. Ce délicieux nectar allait sûrement le calmer. Le breuvage servi, il en but deux gorgées, jusqu'au moment où il entendit des plaintes et des bruits. On tambourinait à la porte. Haussant les épaules, il ne bougea point, se doutant qu'Albertus irait ouvrir, mais l'affirmation de la présence de ces troubles-fêtes devint plus importante.

Fot-en-cul ! Jamais là quand il faut *maugréa le clerc, alors qu'il posa violemment son verre sur une petite table, renversant un peu de son contenu.*

Thibaud sortit de son Bureau, puis traversa le couloir pour arriver dans le maigre Hall. Un regard dans une décoration qui renvoyait son reflet et une légère mise au point au niveau de ses cheveux et de son habit mauve.

Ouvrez Curé ! Y a un pêcheur plein de pêchés qui nous en veut !

Par l'Amour de Dieu ! Nous arrivons, nous arrivons *annonça l'homme en plaquant une mèche rebelle. Il était temps d'ouvrir la porte*

Quel est donc ce raffut.. qui.. Albertus ?

Thibaud regarda derrière les épaules des deux femmes. Il n'y avait personne d'autre que son bon serviteur. Clignement des paupières.

Que se passe-t-il donc ici ?

Le clerc dévisagea les donzelles, de haut en bas. Elles n'avaient pas l'air de putains mais braillaient avec une telle force.
_________________
--Katina_choovansky
La porte de l’archevêché s’ouvrit et se fut l’Apparition avec majuscule

Quel est donc ce raffut.. qui.. Albertus...
Que se passe-t-il donc ici ?

La soutane se tenait devant elles, resplendissante, longiligne, un feu sauvage dans une prunelle encore embuée de sieste, un air aussi hautain que surpris sur un visage émacié qui aurait eu quelque chose d’avenant, si ce n’était ses lèvres fines et sèches qui ne souriaient pas.

Une beauté froide en robe mauve.

Tout ça, Kat aurait pu se le dire.
Mais soyons honnête, la brune, qui se perdait en suivant des papillons -c’est dire sa capacité d’attention-, n’eut qu’une seule priorité. Elle baissa le nez vers les chaussures du curé et retint un juron à grand peine.
On ne les voyait pas, le bas de la robe trainant à tout juste quelques millimètres du sol.


« Bordel, j’vais pas arrêter d’y penser maintenant », observa-t-elle amèrement.


Elle se demanda brièvement si ça se faisait, de soulever la soutane d’un curé pour voir si ses godasses étaient assorties.

Bed-le-Grand n’aurait pas bronché, en son temps, voire, il l’aurait remontée sans qu’on le lui demande. En réfléchissant bien, la brune aurait pu jurer qu’elle l’avait déjà retrouvé ivre mort à l’auberge, la robe par-dessus la tête…
Jyscal lui, l’avait fait, un soir en taverne, mais elle avait immédiatement cherché la sortie de la taverne à tâtons, aveuglée par la scène, espérant qu’elle n’avait pas définitivement perdu l’usage de la vue, et s’était ensuite essayée à oublier par tous les moyens ces quelques minutes d’existence.

La brune releva lentement la tête en examinant le vicaire, oubliant quelques instants le pervers qu’elles lui avaient dégotté pour une confession et un repenti douloureux (car ça se fait toujours d’amener un petit quelque chose à quelqu’un chez qui vous allez.), jusqu’à croiser son regard.

« L’a pas l’air commode », conclut-elle pour elle-même, ravie de leur choix, un immense sourire gagnant son visage. Avec un curé comme ça pour leur pastorale, personne ne douterait un instant de leur deal avec le Très Haut.
Saccager leur brushing, ok, mais pas sans contrepartie. Même Lui l’avait compris. La vie est faite de concessions, même pour les caractères les plus entiers.
Leur Pastorale, c’était à leur manière, point.


- « On a rendez vous », fit Kat en sortant de sa besace le courrier qu’il leur avait fait parvenir. « Pour notre pastorale. Kat, » continua-t-elle en se désignant, « Blanche » fit elle en désignant la rousse d’un mouvement de tête. «Et vous connaissez déjà Albertus, on dirait...», finit elle en tournant un visage aussi angélique qu'innocent vers le jeune homme.
Thibaud
Il n'avait pas tilté lors de sa première contemplation de ces créatures qui le dérangeaient en plein travail. L'une d'entre elles était rousse, et alors qu'il attrapa le courrier des mains de la brunette, son regard eut grande peine à se détacher du visage crémeux de Blanche. Depuis qu'il avait constaté les frasques de Sheilla et qu'il s'était octroyé du temps pour lire le début des archives de l'Archidiocèse, contenant des déboires qui mettaient en cause l'ancienne Comtesse, l'Archevêque avait décrété que les rousses n'étaient que nuisance, et qu'il fallait les surveiller de prêt. Les Flandres comptaient quelques femmes de cette espèce, mais heureusement, elles se perdaient dans une multitude de blondes et de brunes. De légères tâches dans un paysage bien fourni, si on peut exprimer ainsi sa vision.

Son air se fit bien plus hautain tandis qu'il lisait à moitié le courrier tendu par Kat. Un simple geste discret en direction d'Albertus, ayant pour représentation une menace de teste coupée, fit détaler le serviteur. Thibaud se dégagea de l'entrée, puis invita ses nouvelles arrivantes à pénétrer :


Entrez ! Mais attendez nous sur le tapis *dit-il sèchement*

Il se devait d'ouvrir la marche, connaissant les lieux et surtout les cellules de cet endroit. La porte refermée, le prélat invita les demoiselles à le suivre, et emboîta ainsi le pas. Durant la traversée, le silence se fit, en tout cas, on entendait simplement de la part de l'Archevêque le frottement de ses habits contre son corps à chaque pas. On passa deux ou trois couloirs décorés avec soin, puis Thibaud emprunta un escalier menant vers un lieu un peu plus lugubre et austère : l'endroit où se trouvaient les cellules. Avec un léger recul, on pouvait presque avoir à faire à une sorte de prison, mais sans les barreaux. Les nombreuses pièces, séparées par de maigres couloirs, contenaient le strict minimum : une médaille Aristotélicienne accrochée au mur, une table, de quoi écrire, une bougie, le Livre des Vertus, ainsi qu'un lit, pour la plupart, en piteux état. La lumière était tamisée, les rayons solaires passaient peu par les ouvertures qui donnaient tout droit sur un autre mur, plus terne. Thibaud s'arrêta devant une de ces pièces, et invita les deux jeunes femmes à entrer. Deux bureaux avaient été installés, côte à côte mais séparés tout de mesme.

Siégez donc *main tendue en direction des chaises*

On changeait de confort. La cheminée, les fauteuils confortables et les breuvages exquis étaient bien loin. Thibaud s'empara d'un Livre des Vertus et se positionna en face de ses interlocutrices. Un silence de mort, un regard ferme.
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--Princesse_blanche
Elle lui souriait quand il le dévisageait. Il avait l'air pincé des inquisiteurs qu'elles avaient eu la chance de rencontrer.
Elles aimaient tellement leur couper l'herbe sous le pied quand, les yeux révulsés, ils rentraient dans une douce folie en hurlant «Buuuuuucher !». La voix sérieuse de Kat annonçant que c'était bien au programme, avec le Maître comme maître de cérémonie, et elle dans le rôle de l'assistante, et qu'en plus, surement que ça lui permettrait de valider son niveau, coupait court à toute tentative de changement de date dans le planning bien ficelé.
Et l'Curé à la robe violine, et ben il avait les symptômes du révulsage d'yeux.

Le ton sec de sa voix avait des sonorités mielleuses, des sonorités de « comme à la maison ».
Une douceur auditive improbable de l’autre côté de la Manche.
Alors, elles s’exécutèrent, non sans un sourire échangé. Et les pieds attentivement essuyés sur le joli tapis au milieu duquel elles campaient.
Les regards vaquaient d’un mur à l’autre, du lustre luxurieux à des statues à l’air marmoréen imposant.
La soutane mauve ouvrit la marche, les intimant silencieusement de les suivre.

Les gros tapis étouffaient leur pas.
C’est ainsi qu’elles entrèrent dans la maison du si vénéré M’sieur Grand A. En s’époumonant devant la porte close, et leurs pas avalés dans les abysses de l'antre.
Tout avait été si silencieux, presque indolore. Une petite morsure concise en pleine lorealitude.

Et tout ça pour des noisettes ….

Elles passaient devant des couloirs où Tartif' adorerait se trouver avec l'Pierrot pour leur cache-cache-attrape-moi-et-foutons-de-la-confiture-sur-les-poignées. C'était spacieux, des tentures, idéal pour se planquer, des tas de tableaux qui ne demandaient qu'à avoir une moustache barbouillée. La Rousse ne put qu'échapper un sourire, tout en remarquant un gros buffet, où, le cas échéant, elles pourraient surement se cacher pour échapper à la torture vertueuse.

«Siégez donc », furent les seuls mots prononcés en pénétrant dans la pièce exigüe.
Le regard de Blanche se porta successivement sur la poignée de la porte, sur le curé aux chaussures mystérieuses, et aux chaises.
Elle avait toujours pensé que la tribune de Zorg était le lieu de ce Royaume le plus inconfortable, qui avait pu regagner quelques places avec les coussins rouges pour dépasser difficilement la taverne aux tabourets unijambistes. En voyant cette cellule aussi dénudée de confort, elle comprit comment l'abbesse de Tournai avait pu s'endormir au bras de Bayard sur les bancs.
Les images lui revenaient à la mémoire, et tout lui paraissait limpide désormais.
Elle tira la chaise non sans faire un test de solidité, les Parlementaires étaient redoutables pour désolidariser la traverse afin qu'un cassage de gueule agrémente les débats et apportent vitalité et argumentation.
Au mur, une médaille, comme elle en avait vu une fois dans les mains d'Ophélie «Tu comprends, c'est plus simple pour tracer rapidement des cercles pour inclure notre logo «Les Enfants de Bruges présentent» aux tracts». Les yeux de la Petite l'avait empêcher d'élever la voix, elle se borna à confisquer juste l'objet des mains encore innocentes avant de lui coller un pinte de bière entre les mains «Agrandis le logo, ça sera plus artistique. ».
Journée mondiale du livre, il venait faire sa pub. Elle ne voyait pas autre issue à cette situation absurde, du curé planter devant eux son bouquin à la main.
--Katina_choovansky
Dans le ventre de Christos.
Enfin, dans un de ses multiples estomacs. Un peu comme les bovins. De là en conclure que les vaches étaient alors des animaux divins il n’y avait qu’un pas que les brugeoises n’avaient pas eu le temps de franchir quand elles en avaient débattu quelques jours auparavant, toutes absorbées par la nouvelle question qui en avait découlé : Et la cote de bœuf ? Saignante ou à point ?

Un gargouillis brusquement affamé échappa à la brune tandis qu’elles suivaient silencieusement la soutane dans le dédalle de l’Archevêché.
L’air désagréable du curé ne l’avait pas rebuté, loin de là. Elle était habituée à ce genre d’attitude quand elle rencontrait un homme d’église avec Blanche.
« Et encore, y a pas la blonde ! » pensa-t-elle avec une pincée de nostalgie pour la Guyenne et ses vins qui rendent fous les Archevêques. Un sourire échangé avec la flamboyante rouquine suffit à chasser sa nostalgie des plages ensablées et des tavernes Aristotéliciennes.

Elles étaient rentrées. Et sans la menace d’emmener Blanche au bûcher.
Atlantide leur devait 5 écus.


- « Vous passerez jamais », avait dit la gamine lorsqu’elles lui avaient annoncé qu’elles se rendaient à l’Archevêché « Le curé, c’est un idéaliste. Il préfère un monde sans rousse. »
- « On passera, et même deux fois si on veut. On a une raison. »
- « Laquelle ? Gouter le vin de messe ? »
- « Nan, on va se faire pastoraliser, limite on est attendue. »
- « Vanyla aussi ? », avait demandé la môme en grimaçant.
- « Ah ben non, on veut rentrer mais on veut aussi ressortir. »
- « Cinq écus qu’il la purifie par le feu avant de la purifier par la flotte. », avait parié Atlantide en désignant Blanche.
- « Tenu », avaient conclu les brugeoises en misant sur le savoir vivre de la soutane et la longueur de ses dents.


On ne cramait pas comme ça les rousses qui comptaient la Princesse de France dans leurs marraines. Ca faisait brouillon. Kat était sûre que le curé, tout idéaliste qu’il était, le savait aussi
Ses pensées se tournèrent un bref instant vers Saian et Mormynette, futurs bergers aristotéliciens d’un petit cochon brugeois tout neuf, non sans une pointe d’émotion pour la comtesse qui n’avait pas oublié comment se servir d’une pelle, et pour Saian qui était si beau lorsqu’il menaçait de foutre le feu à n'importe qui, pourvu que « Toukrame ».

Ils s’arrêtèrent dans une pièce étroite mais absolument parfaite puisqu’elle contenait deux bureaux.

- Siégez donc, les invita-t-il.


Même pas besoin d’un regard à sa moitié de cerveau, Kat s’assit au bureau de droite, laissant le gauche pour la rousse. C’était un ordre établi, du même acabit qu’une place de pendu en taverne, qu’une chaise gravée d'initiales enflammées, ou que l’amour absolu que les fées vouent aux nobles pestilences angevines de 9 ans.
La brune prit son air le plus sage possible et tourna un regard attentif sur le curé avant de constater, horrifiée, qu’il avait attrapé le livre des Vertus… or, la flamande était sure et certaine que ça n’allait pas déboucher sur une partie de crapette ou un canon de rouge. Une goutte de sueur glacée dévala son dos, lui arrachant un frisson … Son regard resta droit, planté sur l’austère vicaire tandis que la chair de poule dévalait chacune de ses courbes.


« Putain, il va quand même pas nous le lire ?...», se demanda-t-elle en tachant de garder un air avenant, intéressé et super open à Aristote, son chef et tout leur royaume, malgré l’indicible terreur qui montait en elle.
Thibaud
Il était là, sur une chaise, à regarder le moine qui allait inculquer, à tous ces adolescents, les valeurs de la Foy Aristotélicienne. Le regard sévère, les traits tirés, la calvitie naissante, cette bure contenait un être sénile et sûrement violent. Sa phrase qu'il répétait souvent ne sortait jamais de sa teste, l'affirmation mesme que c'est en prenant des coups de bouquins que les connaissances finissent par entrer.

Combien de fois s'était-il plaint de douleurs et de maux ?
Combien de fois s'était-il courbé pour vider ses entrailles dégageant ainsi la peur journalière qui le tiraillait tous les matins ?

Pour un simple flirt, une simple envie de caresser le corps doux d'une fille de son âge, de ne faire plus qu'un avec elle, et de laisser perler les gouttes d'eau le long de son corps. A cause de cette découverte et de ce plaisir, on l'avait enfermé dans une abbaye pour qu'il étudie ce qui n'était pas mauvais. Erreur de croire que c'est dans un lieu monastique que le bien s'idéalise.

Sa main se posa sur sa joue auparavant meurtrie alors qu'il contemplait ces deux jeunes femmes, assisses en face de lui. Ses doigts tapotèrent son ouvrage, et sa voix s'éclaircit après une quinte de toux. Thibaud fit quelques pas en direction d'un bureau, et attrapa une sorte de bout de bois. Bien sûr, cette action aurait pu ne pas se faire, mais dés lors où une rousse campait dans la mesme pièce que lui, la prudence était requise. L'atmosphère était au silence, jusqu'au moment où la table de Princesse_blanche reçut un coup de baguette :


Il est temps de débuter vostre apprentissage. Vous souhaitez entrer au sein de nostre communauté en recevant le sacrement du Baptême et nous espérons que vostre demande est sincère. Nostre mission est de guider le plus d'âmes possibles vers le Soleil. Et grasce à cette cérémonie, le Royaume de Dieu vous sera accessible *Regard appuyé sur l'enfant du Diable* si bien sûr vous arrivez jusqu'à Lui.

Thibaud débuta une marche, puis poursuivit dans ses explications :

Pour sentir l'eau bénite qui coulera le long de vostre silhouette, la Pastorale est le passage obligé. Quelques questions, un ou deux textes à lire, ce ne sera pas la mer à boire. *Main en leur direction* Sous vos yeux se trouve le nécessaire pour écrire. Mais avant toute chose, nous débuterons par voix orale.

Vous Blanche ! *Pointe sa baguette en sa direction* Quel est le nom de nostre religion et qui en est son représentant suprême en cet Archevêché ? Kat *Bout de bois restant pourtant pointé sur Blanche* Qui en sont les Prophètes ?

Elles venaient pour apprendre.. et lui, il débutait par une interrogation. Quel bougre, mesme si la logique y est.
_________________
--Princesse_blanche
La salle était trop dénudée pour faire semblant d'être concentrée sur l'ébréchure d'un quelconque bibelot inexistant.
Puis, à trois dans une salle silencieuse, difficile de feindre l'inattention.
La baguette avait claqué sur le bureau.
Elle avait sursauté.
Alors qu'il posait toutes ses questions, elle replaçait ses mèches rousses afin que sa coiffure retrouve son ordonnance initiale.
L'ordre du Monde dépendait de celui de sa Chevelure.


« Quel est le nom de nostre religion et qui en est son représentant suprême en cet Archevêché ?»

Blanche leva les yeux, et prit un air inspiré.

« Quand vous dites « nostre religion» , voulez dire «vostre religion» ? C'est votre je pluriel, n'est ce pas ? »
Et sans trop le laisser répondre, elle déclara,
« Parce que ça, je sais ! Vous votre religion, c'est l'aristotruc ! »
Et ravalant un «Et Merde !» , elle corrigea, «l'Aristotélisme j'voulais dire. »
Et de manière très naïve, elle continua.
« Parce que nous, c'était plutôt le Tupisme. Enfin, j'ai plus le droit de le dire, les Mômes m'ont dit qu'il fallait que je le taise. Donc je le tais. » Et elle se tut.
Pour un court instant.
Parce que le regard du curé periodiquement pervers et persécuteur se faisait insistant, ne pouvant résister aux trois pair, c'était chose trop rare pour être superbement ignoré, elle faisait de son mieux pour trouver réponse satisfaisante à la deuxième question.
Sa première remarque aurait été de lui demandé si c'était une question relative au Corpus Legislatif Flamand. Elle l'avait toujours sur elle, depuis la nuit où un ivrogne l'avait mise en défaut. Désormais, elle parait à toute éventualité, elle le gardait dans sa besace.

«J'ai bien lu un truc relatif justement à ça ..» commença-t-elle, en feuilletant son Livre, à la recherche du passage qui lui disait que vaguement quelque chose. Ce qui était relatif à l'Armée et l'Eglise, et de surcroit le Concordat, c'était dans le même sac : celui de linge sale. Qu'on n'aime pas ouvrir.
[color=orange«Ah ! Voila ! Section IV - Du fonctionnement interne de l’Eglise Flamande.» lut-elle.
«Article IV.1 : L’Eglise Aristotélicienne est représentée par sa Sainteté le Pape. La Curie romaine est, après le souverain pontife, l'autorité suprême de l'Eglise.
ouais, donc ça, ça ne répond pas encore à votre question.»


Pouvait-elle sentir l'air impatient de l'Archevèque lorsqu'elle était absorbé de la sorte dans le Corpus ?
Impassible, elle continuait la lecture.

«Article IV.2 : L'Eglise est représentée en Flandre par l'Archevêché de Malines - comprenant les paroisses de Tournai, Gand, Dunkerque, Antwerpen et Bruges -, qui dépend spirituellement de la Province Métropolitaine de Reims. »
elle poursuivit la lecture des quelques lignes suivantes pour elle-même, la réponse recherchée ayant été trouvé.
Mais elle souligna tout de même pour elle-même, au cas-où d'une question vicelarde, que l'évêque est choisit par l’Assemblée Épiscopale de France. Et parce que Eveque c'est nul comme titre, l'Assemblée offre l'Archevêque qui est un brin plus classe, ne le nions pas.
Et donc l'Archevêque, il règne sur ses curetons comme il veut. «;et par le Nonce, représentant du Saint-Siège auprès du Comté de Flandre. » «-point virgule- et par le Nonce ...» Alors là, elle ne comprenait pas le point-virgule. Ca la chiffonnait. Pourquoi ce point-virgule ?
Etait-ce encore un acte terroriste ? Une vengance de feue la Virgule ? *


«Bon ben v'là, c'est facile. C'est vousle représentant dans l'Archevêché. Par contre, vous pensez que vous êtes le représentant supprême ? Sur quoi vous basez-vous pour cela ? »

Elle inversait les choses, elle posait des questions.
Elle était là pour apprendre, autant interroger.




*rappel du fait divers
--Katina_choovansky
La brune le regarda saisir sa baguette d’un œil perplexe, se demandant si elle était en chêne ou en peuplier. La sienne, pour mener ses cochons, était en if.
Elle cinglait dans le vent mais jamais les porcidés. Si la flamande ne s’en voulait pas de casser le nez d’un cuisinier irlandais, elle rechignait à bousculer ses cochons. En fait, la baguette en elle-même servait surtout à faire tomber les cerises et les figues bien mures quand elle avait la flemme d’escalader les arbres.

Kat en était donc aux fruits de saison lorsque la baguette du curé cingla sur la table, lui arrachant un sursaut.
Elle jaugea le curé d’un œil perplexe, le sourcil haut, à la mode tournaisienne.
Thibaud entama son discours :

Il est temps de débuter vostre apprentissage. Vous souhaitez entrer au sein de nostre communauté en recevant le sacrement du Baptême et nous espérons que vostre demande est sincère. Nostre mission est de guider le plus d'âmes possibles vers le Soleil. Et grasce à cette cérémonie, le Royaume de Dieu vous sera accessible si bien sûr vous arrivez jusqu'à Lui.

« Jusque là », pensa la brune, « tout va bien ».

« Pour sentir l'eau bénite qui coulera le long de vostre silhouette, la Pastorale est le passage obligé »


L’œil de la brune vira au noir.
« Vostre silhouette » qu’il disait le curé ?
Comment ça, votre silhouette ?!
On n'allait pas leur saloper QUE leur brushing? Fallait en plus se faire tremper ! Putain mais elle portait un chemisier blanc, elle ! Elle aurait mis du noir si elle avait su ! Et Atlantide et Estienne qui leur avaient juré que ce serait plus « petit cochons nouveaux nés » de se présenter en blanc, ah les petites ordures !

Ses mains agrippèrent le bureau, la mâchoire crispée, un air de « attends que je les chope » tandis que le curé continuait :

Quelques questions, un ou deux textes à lire, ce ne sera pas la mer à boire. Sous vos yeux se trouve le nécessaire pour écrire. Mais avant toute chose, nous débuterons par voix orale.
Vous Blanche !


La brune jeta un coup d’œil plein de compassion à la rousse. C’était pas facile d’être rouquine au Moyen Age quand même. Fallait échapper aux lynchages, aux buchers, aux curés moitié fanatiques moitié pervers… Bref, une vie pleine de risques.

« Etre une cible, même diablement sexy, c’est pas facile » pensa la brune.

Quel est le nom de nostre religion et qui en est son représentant suprême en cet Archevêché ? Kat…

La baguette resta figée sur sa moitié de cerveau alors que le curé l’interpelait :

Qui en sont les Prophètes ?

« Gné ? » fut la première chose qu’eut envie de dire la brune dans l’immédiat.
Putain, cette pastorale tournait au cauchemar. Non seulement elles allaient être arrosées d’eau bénite de haut en bas, mais en plus on leur collait une interro orale…
Pensée haineuse pour Doudou et Lafred avant de reporter son attention sur Blanche, première victime du pieu bourreau.
Elle afficha un sourire amusé en la voyant extirper son précieux CL pour finir son argumentaire.
Le C.L, elle avait l’habitude de l’entendre au grand air. Blanche lui en lisait souvent des bouts lors des parties de pêches de leurs pérégrinations, technique « une rivière, un fil au gros orteil, et l’ombre d’un arbre ». Bizarrement, avait-elle remarqué, ça mordait toujours sur l'Article 2.3 Des devoirs de la noblesse, le préféré de Blanche…

Elle enchaina à la suite de Blanche, sans laisser à la soutane le loisir de répondre immédiatement. Les questions, ça allaient par grappes.


- « Quant aux prophètes… oui, donc, alooooooors… mmmmmm... Dans l'ordre de préférence? Ou alphabétique? Va pour l'alphabétique !»,
trancha-t-elle d’un mouvement de main, « c'est plus simple et moins de parti pris. Je voudrais pas que vous pensiez que j'en préfère un à l'autre. De toutes façons, pour être honnête, je me suis jamais posée la question. Donc, bon, ben... A, Aristote …», fit elle en tendant son index, « et, heu… Christos, lettre C », conclue-t-elle en levant son majeur pour comptabiliser le deuxième. « Et puisqu’on en est aux questions, juste pour la précision, si vous êtes suprême, c’est avec, ou sans majuscule ? »

Car s’il y avait bien une trinité divine dans les cranes des brugeoises, c’était la Virgule, le point de suspension et la Majuscule.
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