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[RP] Le tripot du bas-fond de Vendôme...

Roland.


Le bas-fond de Vendôme sur lequel la nuit jetait son voile sur les âmes des hommes déjà plongées depuis fort longtemps dans les ténèbres de leur misère, ce coin crasseux puait l'indigence, et ça convenait à merveille à Roland pour qui ce petit goût de Cour des Miracles était un parfait terreau à ses velléités d'implantation du Cartel du Sombre Lys tout comme le lui avait ordonné Kalen, son ami et patron de cette organisation...

Les ruelles mal pavées et boueuses sillonnaient telles des cicatrices, ce quartier de maisons à colombages délabrés, les mortiers muraux blanchis lézardés et non-entretenus trahissaient un total abandon de ce coin de perdition. Le soir tombait, et la nuit apporterait son lot étrange de "phénomènes", car tout comme la vermine rampant à même les tas de déchets et de fumiers à l'angle des rues, sortait de chez elle la plus hétéroclite des foules, mêlant catins et proxénètes, vendeurs à la sauvette et receleurs, mendiants et coupe-jarrets, tout ce type de microcosme profitant, à la faveur de la nuit et en l'absence de miliciens assez courageux pour venir se faire occire sur ce tas de fumier nommé "bas-fond".

Car oui, c'était bien cela que Roland appréciait tout particulièrement, ce coté "zone de non-droit" qui serait propice à l'expansion désirée par le patron du Cartel du Sombre Lys, et profitant ainsi de pas mal d'avantages dont celui de l'impunité...

Et c'est donc une fois que l'obscurité prenait d'assaut la campagne environnante, une fois le soleil ayant rejoint sa couche jusqu'au matin en laissant l'astre lunaire prendre place dans le ciel à demi couvert, que Roland ouvrit la porte de son entrepôt désaffecté sur lequel il avait jeté son dévolu pour une mystérieuse activité qui sous peu allait devenir possiblement le point d'attraction de cet endroit abandonné depuis longtemps par Aristote. Il passa attentivement la tête par l'encadrure de la porte enchassée dans le grand portail, et devant l'absence de guetteur éventuel, il laissa son sourire s'arquer par la satisfaction, il ne devait pas se faire remarquer pour l'heure en train d'occuper ce bâtiment...

Rapidement, et sans plus attendre, Roland referma la porte, et comme s'il attendait quelqu'un, il rajusta son grand pardessus de cuir noir en relevant négligemment le col autour de son cou.
Son regard perça la pénombre et la balaya de gauche à droite dans un lent mouvement de tête... rien d'anormal en vue... c'est alors que doucement, ses bottes martelèrent les flaques luisantes sur les pavés trempés de la petite averse ayant laissé ses stygmates dans la crasse ruisselante à présent au sol... la lune blafarde dardant de son aura cet écoulement de misère pure....

Quel doux parfum pour Roland...

_________________

[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
--Pilar




Pilar était une enfant d'environ huit ans. Elle n'était pas très grande et plutôt menu pour son âge. Sa mère l'avait surnommé la « Souris » parce qu'elle avait le don de se glisser n'importe où, même dans des endroits inaccessibles aux autres. D'un caractère capricieux et buté, elle se débrouillait toujours pour obtenir ce qu'elle désirait, même s'il fallait passer dans des chemins sinueux. Son regard était métallique, d'un gris changeant suivant son humeur et ses cheveux noirs étaient cachés sous un chapeau.

Pilar était la fille d'une catin et d'un père inconnu. Comment savoir qui était son père quand on avait une mère qui voyait passer un nombre incalculable ... De toute façon ce n'était plus le problème de la fillette. Elle était désormais orpheline. Un matin au réveille, elle allait voir sa mère, comme chaque matin et c'était là, qu'elle la vit, gisant dans son sang et nue. La gamine n'avait pas bougé d'un pouce. Pas une larme, pas une émotion et elle l'avait laissé là, cette mère qui ne s'était jamais occupé d'elle et qui ne disait rien quand la tenancière du tripot la battait ...

Elle avait donc quitté ce lieu de débauche pour se retrouver à la rue. Aucun problème pour cette gosse débrouillarde. Vole sur les étales des honnêtes commerçants et sans se faire voir en plus. Pickpocket en herbes, elle ne réussissait pas tout le temps son coup, mais elle se débrouillait bien, au moins pour pouvoir manger. Sa mise ne donnant pas spécialement envie de s'approcher d'elle, les gens l'évitaient. Un chapeau usé sur la tête et une vielle chemise piquer à sa mère lui servait de robe. Elle était pieds nue, mais se traînait tout le temps avec un petit singe qui l'aidait bien pour les vols, sur l'épaule. Guizmo comme elle l'avait appelé, était son seul ami ...

Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle vivait comme cela, passant ses nuits dans des endroits où les fenêtres étaient ouvertes et repartant avant le réveil des occupants. Cette nuit là elle l'avait passé dans une taverne fermée, comme elle le faisait souvent. Elle avait trouvé une technique pour ouvrir les lucarnes qui restaient entre-ouvertes pour aérer les cuisines. Guizmo passant en premier, il déverrouillait le crochet de ses petites pattes et hop le tour était joué. En silence elle se faufilait en essayant de rien bousculer et ils pouvaient passer la nuit au chaud. Comme tous les matins quand elle quittait les lieux, elle faisait le plein de nourriture et repartait comme elle était arrivée, sans un bruit ...

Elle avait trouvé Guizmo dans un cirque itinérant de passage à Vendôme. Discrètement elle avait fait le tour des cages, ne connaissant pas la moitié des animaux du cirque. Tout en visitant, elle avait entendu des cris et des coups de fouet. Se cachant derrière une roulotte, elle avait regardé ce qu'il se passait, faisant une grimace a chaque coup qui claquait. Un vieux bonhomme gras et rougeaud dressait des singes à faire des sauts et autres tours et il s'acharnait sur un en particulier. Pilar en avait le coeur déchiré. Pas de problème, elle était revenue le soir même et avait chipé un gros trousseau de clé posée en évidence sur une table dans une roulotte. Quel idiot de laisser trainer des clés comme ça.

Elle avait donc ouvert la cage, laissé filer tous les singes et avait emmené avec le plus faible. Cela faisait maintenant quelque semaine qu'elle l'avait et il s'était très bien remis de ses souffrances. Elle lui avait appris à voler les bourses qui pendaient sur les ceintures des hommes. Quand ceux-ci avaient un mantel, c'était Guiz qui faisait diversion et elle qui mettait les mains dans les poches.

La journée n'avait pas été très fructueuse. Perché sur son mur, elle surveillait, regardait, a qui, elle pourrait bien faire les poches. La nuit tombait et plus grand monde d'intéressant. Elle s'étira et bailla à s'en décrocher la mâchoire. Il était tant de trouver une taverne ou un lieu tranquille pour dormir et surtout abrité de la pluie qui commençait à tomber. Elle allait sauter de son mur quand elle entendit des bruits pas sur les paver. Faisant « chut » à Guizmo d'un doigt posé sur les lèvres, elle observa dans l'obscurité qui marchait. Après plisser les yeux, elle finit par voir un homme. Plutôt grand et avec un mantel de bonne qualité a première vue. Sourire carnassier, ce serait sa dernière proie pour la journée. Elle attendit qu'il passe devant le mur et sauta tel un chat sans trop faire de bruit. Elle fit signe à Guizmo de courir devant et de lui sauter sur l'épaule comme il le faisait souvent. Comme on ne voyait pas la bourse, elle allait jouer le pickpocket.

Guizmo était parti et elle le suivait de près. Une fois l'animal sauter sur l'homme, elle arrivait en l'appelant et le bousculant pour pouvoir mettre les mains dans les poches aussi vite qu'elle le pouvait puis elle se reculait les mains derrières son dos en s'excusant autant pour Guizmo que pour l'avoir bousculé ...


Pardon messire, il a échappé à ma surveillance ...
--Kramdukon



[Arrivée d'un Vilain parmi les coquins]
Il y a quelques jours de cela...


L'Kram avait passé des heures interminables à attendre une réponse dans un local qui se voulait être un lieu de recueil des doléances et qui n'était au fond qu'un moratoire à rien du tout. Déçu même par ce qu'il avait trouvé sous sa main, c'est à dire le conet maigrichon d'une greluche de la haut, il se dirigea vers Vendôme. Sa Grande Vilaine y avait posé son campement selon sa dernière lettre. Rien de plus étrange pour l'gros rouquin de la savoir sédentaire depuis des mois mais bon, il s'était fait à toutes les facéties de la donzelle depuis le temps qu'il la connaissait et la servait. Encore des heures à déambuler dans les ruelles de la ville à la rechercher. En vain. La nuit tombait et le rustaud avait faim. Son ceinturon commençait à lui tomber, laissant le ventru prendre froid au nombril. Une gamelle, une bouteille et une couche de paille. Voici ce dont il rêvait sous condition que toutes trois soient bien remplies.

Sur son passage les gamins prenaient les jambes à leur cou. Comme si celui aux allures de diable allait les bouffer. Il les maudit car il n'y avait personne à la ronde pour le renseigner


Bande de coqueberts ! Y rien à grailler après vous d'toute façon !

Il s'arrêta un instant pour secouer ses braies afin de faire tinter les quelques piécettes qui trainaient dans sa bourse et libérer un peu le vent récemment lâché. Rien de mieux pour se rassurer de ne pas être seul au monde dans ces ruelles désertes qu'un bruit familiers. L'odeur émanent du tissus lui parut bien plus plaisante que celle de la pisse et du vomis grouillant dans le caniveau. Et pourtant, il y était accoutumé, étant né dans les bas fonds de Paris et en revenant de là bas après avoir porté une missive de la Grande dans l'Est. L'Kram venait de comprendre qu'il était arrivé dans un lieu où misère et décrépitude étaient maitres, où luxure et débauche étaient les seuls loisirs de ceux qui se débattaient contre une vie des plus ingrates, où rires et pleurs cohabitaient loin des préjugés de ces bienpensants qu'il méprisait tant.

Que l'saint Bénitier m'ardoit les pices ! J'me croirais dans mon longaigne ! M'reste plus qu'à trouver une gouge vuiceuse et d'quoi licher jusqu'à me mettre gris...

Soudain revigoré par le souvenir d'une belle Gautière, d'une Blanche la Savetière, d'une gente Saucissière, d'une Guillemette la Tapissière, d'une Jeanneton la Chaperonnière, d'une Catherine la Boursière et de tant d'autres femelles pimbelochées, le colosse se mit sans plus attendre en quête du premier bourdeau prêt à lui offrir ce qu'il désirait pour se soulager. S'il le fallait, il les prendrait toutes tant son ardeur retrouvée lui donnait des ailes ! La route avait été si longue pour cet ancien bourreau que sa langue lui en collait au palais et que ses morbacs s'étaient endormis. Un comble !

L'attendra demain ma Vilaine pour que j'la rejoigne...


Roland.


Quelques petites gouttes, doucement, venaient à abandonné les cieux comme si ceux-ci pleuraient leur tristesse sur ce quartier abandonné. Roland n'en avait cure, et remontant plus haut sur son cou le rabat de l'encolure de son mentel et ses pas ne se pressèrent pas plus qu'à l'habitude, l'homme ayant par trop passé de temps au dehors durant sa vie, et plus particulièrement son enfance.

D'ailleurs, s'invitant a son bon souvenir, les réminiscences de sa vie passée vinrent le tourmenter avec légèreté. Comme s'il feuilletait un grimoire, il passait a revue ses accomplissements, et empreint d'une certaine mélancolie, il se souvint de son adolescence.
Très tôt, il fugua, non pas par envie, mais par survie, car trop nombreuses furent les fois où son alcoolique de père abattit sa main sur Roland durant son enfance, et un jour s'imposa à lui le fait de devoir partir.
Quelque soit le prétexte, les roustes se multiplièrent, et au final il sût se débrouiller et manger tout aussi bien que s'il avait prit le risque de rester auprès du "cocon" familial...

C'est là que peu à peu il fit connaissances d'autres adolescents de son age, et que se forma la bande avec laquelle il ourdissait quelques larcins. Mais la prédominance bienveillante d'un des adolescents fraichement arrivé à Lyon, et se nommant Kalen, a fini par souder pour de bon à la vie à la mort ce petit groupe de gamins...
C'est à partir de là qu'il prit le gout de l'illégale, de vivre en bande, et de multiplier les rapines à tout-va.

Et là, dans son esprit, vint une image bien plus rassurante, celle de Drey, celle avec qui il connu les prémices adolescents de la volupté que bon nombre d'adultes ne connaitraient même pas, les hommes trop enclins à se satisfaire d'un jupon relevé par dessus croupe, et d'un belinage inclément, appariement lubrique des chairs, sans autre forme d'affect...

Allant alors toujours de son pas désinvolte, Roland passablement engourdi par ses pensées continuait et se vit assailli par une bestiole, lui rappelant le chat de Drusilia qui l'avait malmené la nuque et ceci fit réagir étrangement Roland, sorti de ses songes en rentrant son cou dans ses épaules, à peine le temps de réaliser l'étrange animal qui trônait fièrement sur son épaule puis.... *tac!*... une p'tite gamine des rues le heurtant violemment.

Se retournant avec nonchalance, doucement, en regardant la bestiole avec méfiance, il rétorqua aux excuses de la gamine:

Ouais, pas grave p'tiote, mais c'est quoi "ce truc"? *pointant le singe du doigt*
Jamais vu un... euh.... "ça"

Un sourcil haussé, Roland s'interrogeait sur la nature de cet animal. Et bien loin de connaitre la faune asiatique, car plus habitué aux animaux européens, il n'était tout simplement jamais tombé sur un cirque possédant ce type d'animaux.
Puis constatant l'inertie de la bête, et sa non-agressivité, il déporta avec bienveillance son attention sur la fillette, son regard presque paternel s'accrochant a celui, plus malicieux, qui brillait devant lui. Ah ce qu'elle lui rappelait son enfance, et les quatre-cents coups qu'il avait lui-même fait tout gamin. Et sans la laisser répondre:

Pffff toi t'as pas trop l'air de savoir où aller hein....

Puis saisissant sans aucune force la joue de la petite entre son pouce et son index replié dans un geste presque affectueux

....et de ne pas trop bouffer non plus on dirait...

Cessant sa "pincée" il déporta sa main dans sa poche pour saisir une petite pochette faite de cuir, comme celles contenant des feuilles de poirier à fumer, sauf que la sienne contenant quelques piècette...

...bon tiens...

Mais contre toute attente, la poche vide et là, Roland compris tout à coups, d'autant plus en regardant le regard de la petite bien plus évocateur de compréhension que n'importe lequel des verbes qu'elle aurait pu émettre de sa petite bouche

Oh? Viens là touuaaa!! dit-il sans colère, mais les yeux exorbités d'étonnement, et amorçant un pas de l'avant vers elle....

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[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
--Pilar




La gamine avait le sourire aux lèvres, ce qu'elle sentait dans sa main avait l'air bien remplis. Elle retint un petit rire quand elle vit la mine déconfite de l'homme qu'elle avait devant elle, lorsque Guizmo lui avait sauté dessus. Il était vrai que des animaux comme lui ne couraient pas les rues. Elle lui fit signe pour qu'il revienne sur son épaule, les mains toujours cachées dans son dos puisque la chemise longue qu'elle avait sur le dos n'avait pas de poche.

C't'un singe messire. Z'en avez jamais vu ? J'l'ai trouvé dans ...

Elle s'arrêta de parler quand celui-ci lui prit la joue pour la « pincé » ... Gentiment ? ... Elle avait horreur de ça, cela lui rappelait bien trop les vieilles rombières chez qui elle faisait des courses, et se remplissait les poches au passage, et qui lui pinçaient les joues à la faire pleurer. Elle avait mal pendant des jours après cela ... Mais là, elle fut étonnée, l'homme ne lui fit pas mal et la lâcha presque aussitôt.

Je m'débrouille messire, faut pas vous en faire pour moi. Guizmo et moi on a de la r'source ...

Petit ricanement intérieur. S'il savait, qu'elle venait de lui faire les poches, il ne lui parlerait certainement pas comme cela. Elle déchanta pourtant assez vite quand elle vit qu'il allait mettre la main dans son mantel. Il allait voir qu'elle lui avait pris sa bourse et là, ça allait chauffer ...

« Non ... non ... Va falloir décamper et vite ... » pensa-t-elle

Dommage pour une fois qu'elle trouvait une proie qui ne lui criait pas dessus après un larcin, elle allait devoir partir en courant et plus vite possible en plus. Elle soupira, car elle aurait pu partir tranquillement s'il n'avait rien vu ... Elle fit de nouveau signe à Guizmo qui n'avait pas l'air de vouloir quitter l'épaule où il se trouvait. Regard insistant sur l'animal qui retrouva finalement sa place sur son épaule à elle, alors que l'homme venait de découvrir qu'il n'avait plus son bien sûr lui et qui avançait d'un pas. Fixant son regard dans le sien, elle recula d'un pas aussi, prêt à détaler. Pensée furtives des rues par lesquels elle pouvait filer sans se faire rattraper et son sourire réapparu. Pas question de finir dans ses pattes pour se prendre une rouste ...

Venir messire ? Alors là non !!! J'aime pas m'prendre des raclés ... Mais merci pour la bourse ...

Elle tourna les talons en lui montrant ce qu'elle avait dans la main et commença à courir droit devant, ses pieds nus claquant sur les pavés mouillés de la pluie qui tombait toujours et qui commençait à lui glacé les sangs. Pourtant, elle ne put s'empêcher un regard en arrière, chose qu'il ne fallait pas faire si on ne voulait pas perdre son avance ... Et surtout ne pas être attendrit par ce regard ...
Roland.


Ah?
T'aimes pas te prendre des raclées?
Bein va falloir faire en sorte de rien faire de dangereux pour ta santé p'tite!!


Il savait bien à l'avance qu'elle lui avait chipé ses écus, et c'était pour lui donner quelque piècettes qu'il allait prendre sa bourse mais étrangement et sans qu'il ne l'ai anticipé, en lui fleurissait une étrange sensation, quoi qu'il ne puisse la déterminer et la p'tite déjà décampait sans demander son reste, ses petits petons claquaient durement sur les pavés salies à chaque choc pédestre.

Roland ne prit aucun temps de réflexion et parti à sa poursuite mais avec un avantage conséquent: Avoir des bottes.

Et voici deux énergumènes cavalant sous la pluie nocturne dans une direction louvoyante au fil des esquives malicieuses de la gamine sur l'épaule de laquelle le petit singe malmené se cramponnait comme il le pouvait, le pauvre...

Peu à peu il la rattrapait, et il se doutait que l'inéluctable allait se produire, la saisir et la vilipender mais tout à coup, et à quasi angle droit, la gamine fit un angle à 90° à droite pour s'enfiler hâtivement dans une sombre venelle, Roland quand a lui plus lourd se vautra au sol dans la boue, de ne pouvoir tourner si brusquement.


* P'tain mais j'ai passé l'age de ces conneries, bordel! * pensa-t-il, la mine déconfite de cette presque humiliation.

Et se relevant tout en pivotant le plus vite possible dans la direction prise, il reparti aussi sec sans plus attendre et ne voyait plus la môme dans cette venelle si sombre, seuls le bruits caractéristique de ses pas s'entendait en écho, mais Roland se mit victorieusement à sourire, ce passage n'était nullement une venelle mais un entre-bâtiment muré à l'autre bout....
Et s'approchant d'elle avec vivacité, il lui bloquait le passage, et la dicernait à peine dans le noir. Il la saisi par le bras, en lui arrachant des mains son bien: sa bourse volée précedemment.
Le singe de la gamine sauta "de son navire en perdition" pour atterrir dans la boue:

*Pim! pam!*

Deux bonnes tapes sur les fesses pour marquer le coup, comme un père l'aurait fait avec sa fille, et voici Roland qui "chargea" sur son épaule ce petit sac de viande qui se débattait, sans prendre cas des cris, mots, et coups que la fragile petite lui assénait avec véhémence.
Roland prit même un plaisir sadique de ne rien répondre, la laissant se monter en tête tout une comédie: Préambule, phase d'action, résolution, entre-actes, et fin, le tout digne de la pire tragédie Grec...

D'un martelement rageur de ses talons, l'homme se dirigeait à nouveau vers son repère, et déjà au loin se dessinait l'encadrement de la porte de son tripot clandestin.
Il n'en dit rien, mais les petits coups cumulés commençaient à lui malmener le dos. Sans même prendre attention au petit singe paniqué qui les suivait, Roland ouvrit la porte de sa clef sans lâcher la gosse toujours maintenue par la taille comme un sac de farine, pliée en deux sur son épaule, et ce petit monde s'engouffra dans les ténèbres intérieure que seul la cheminée peinait à percer de ses lueurs dansantes orangées.

La porte du fond, menant à la cave, allait être la dernière se refermant sur les cris enfantins, et plus jamais personne ne saurait ce qui se passerait ensuite... malheureusement pour Pilar....

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[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
--Pilar




[Quand les choses ne se déroulent pas comme prévu ...]



Hop la voilà partie, courant droit devant elle en serrait fort sa main sur son butin, bifurquant à certains moments, prenant des venelles étroites. De temps à autre elle glissait sur les pavés boueux et détrempé par la pluie. Guizmo s'accrochant à elle, comme il en avait pris l'habitude, suivant le mouvement de ses épaules et de sa course. Petit regarde en arrière, encore. Il se rapprochait, c'était qu'il courrait vite le bougre. Pour un vieux, il la traînait sa grande carcasse et il la traînait même plutôt bien vu l'allure où il arrivait.

Vite vite !! Courir plus vite et surtout le semer sinon bonjour la raclé et ça c'était hors de question ... Mais là c'était plutôt mal parti. Essoufflé et ne se repérant plus trop dans les ruelles noires, elle bifurqua sans prévenir presque a angle droit dans une venelle à droite d'elle. Elle ne se retourna pas, mais quand elle entendit un gros bruit de glissade elle ne put que tourner la tête pour voir. Ce qu'elle vit la fit rire aux éclats et elle se permit même de le narguer ...


Alors mon grand !! On tient pas sur ses jambes !! Pas bon d'se faire vieux ... R'tournez donc sous vôte couette dormir ... S'pas une heure pour les vieux ...

Petit éclat de rire qui se perdit dans la ruelle sombre, laissant place aux bruits de ses pieds sur les pavés. Ce n'est qu'après avoir vérifié qu'il ne la suivait plus, qu'elle ralentit et se rendit compte qu'elle était coincée dans cul de sac. Là, c'était franchement moins drôle parce qu'elle entendait le claquement des bottes sur le sol. Il s'était relevé et il fondait sur elle. Bel et bien coincé, elle chercha un moyen de filer, mais dans la rue étroite cela allait être difficile et le mur était bien trop haut pour l'escalader. Guizmo ne se fit pas prier pour quitter son épaule sentant le vin tourner au vinaigre ...

Reprenant sa respiration, elle cherchait dans sa tête un moyen de se sortir de là, mais trop tard. Dans le noir de la rue, elle ne le distingua que trop tard. Elle sentit une poigne de fer ce refermer sur son bras alors que la bourse subtiliser quelques temps auparavant venait de lui être arraché rageusement. Sans trop comprendre ce qu'il se passa ensuite, elle sentit une grosse douleur lui cingler le fessier ...


*Pim! pam!*

Elle ne put retenir un cri de douleur ...

Aïïïeuuuhhhhhhhhhhhhhh !!!

Bon voilà, la raclé avait été donné et grand dieu, elle ne se souvenait pas que ça faisait aussi mal. Il avait reprit son bien, il allait la laisser maintenant ... Et bien non !! Sans qu'elle puisse réagir ou faire quoi que ce soit, la voilà chargée comme un vulgaire sac de farine sur l'épaule de l'homme ... Mais pour qui se prenait-il celui là ? En colère et fortement humilié de ce qui lui arrivait, elle se mit à se tortiller et à donner des coups de pieds et de poings tant qu'elle pouvait en hurlant sa rage ...

LACHEZ-MOI ... Z' AVEZ PAS LE DROIT !!! AU SECOURS !!! A L' AIDEEUUHH !!! ON M'ENLEVE ... J'VEUX PAS ALLEZ 'VEC VOUSSSS !!! AAAAHHHHHH !!!!

Et voilà qu'elle lui martelait le dos de ses petits poings fermé, qu'elle y allait aussi de gesticuler les jambes dans tous les sens à essayer de lui faire mal pour qu'il lâche prise. Elle regardait les rues traversées pour voir quelqu'un, mais rien, pas un chat à cette heure de la nuit. Tous des pleutres à rester camoufler chez eux. Même la maréchaussée ne venait pas jusqu'ici ... Elle continuait de crier comme un animal enrager alors que la fatigue la prenait.

Elle avait l'impression que les coups donnés ne portaient pas sous le mantel en cuir ... la pluie mouillant le vêtement n'arrangeait en rien ses attaques. L'homme marchait vite et ce pauvre Guizmo qui suivait comme il pouvait essayant de ne pas les perdre. Elle avait diminué les attaques et gesticulations repu de fatigue, mais quand l'homme s'arrêta devant un bâtiment et qu'il ouvrit la porte, elle eut un regain d'énergie et en remit une couche.


J'VEUX PASSSSSSSS !!! LACHEZ-MOI !!! J'VEUX PAS !!!

Bon sang dans quel pétrin elle s'était mise cette fois. Elle eut juste le temps de voir Guizmo ce faufiler dans la pièce avant que la lourde porte principale se referma sur eux et surtout sur ses cris. Pas le temps de voir quoi que ce fut dans cette pièce sombre, que déjà une autre porte était passé, des marches descendues pour atterrir dans une sorte de cave encore plus sombre que la pièce du haut, simplement éclairé d'un chandelier. Le voyage était terminé et le sac de farine qu'elle était, fut jeté sans douceur sur le sol dur.

Elle tomba sur son flan, mais ne mit pas longtemps à se relever, faisant fit de la douleur sur sa cuisse et son bras que la terre lui avait infligé. Elle jeta un regard mauvais sur l'homme qui était en face d'elle et qui prenait place sur une chaise. Tour rapide des lieux de son regard métallique. Pas une fenêtre pour sortir de cette pièce encombrée de milles choses, juste la porte se trouvant derrière l'homme qui l'empêchait de passer.

Elle commençait néanmoins à paniquer. Son coeur battait la chamade et elle se demandait bien pourquoi il l'avait amené ici. Imaginant les pires choses dans sa petite tête en ébullition, elle recula jusqu'à ce que le mur l'empêche d'aller plus loin. Serrant ses petits poings de colère autant contre elle que contre cet homme, elle lui cracha des mots doux ...


Pou'quoi m'avez amené ici ? Bon j'vous ai fait les poches et alors ? Z'êtes pas l'premier et s'rez pas l'dernier. J'veux sortir d'ici !!! Et où est mon singe ?!!!

Elle essayait de ne pas le montrer, mais elle paniquait vraiment. Se renfonçant un peu plus contre le mur qui ne bougeait pas d'un pouce ...
Roland.


Ayant jeté la gamine au sol, il en rata même la paillasse rembourrée de foin sur laquelle il comptait l'amortir, mais dans ce mélange de semi-colère et d'empressement, son esprit était déjà porté à l'étonnante suite des événements...
Roland ne perçu même pas le regard hargneux que la gamine dardait sous le coup de l'aigreur induite.

L'homme prit le dossier d'une chaise renversée au sol, et la mit dos face à la gamine et s'y assieyait à l'envers, les deux bras accoudés au dossier vermoulu, attaqué par des petits insectes qui y creusèrent leurs infimes galeries depuis les trente dernières années au moins, presque si elle ne croulait pas sous son poids...

Toute cette cave était enchevêtrée de bric-à-bracs insolites, plus proche du dépotoir que d'une salle de rangement. Roland en investissant ce lieu abandonné avait hérité de pas mal de choses inutiles qu'il devrait déblayer pour installer son tripot clandestin. Le ramponneau ne marchait pas, dans de rares villages peut-être, mais les jeux de dés et autres jeux de hasard, ainsi que les combats de pugilistes en lice clandestines semblaient avoir le vent en poupe... et ce maraud le savait bien, sous peu la vie souterraine de Vendôme brillerait des torches dans son tripot où les fidèles parieurs et joueurs viendraient y perdre leurs écus, au profit de Roland...

A peine le temps de river son regard à ce lui de la gamine que celle-ci proférait un râle digne de la pire des teignes. Pour Roland on aurait dit Drey plus jeune...

Pou'quoi m'avez amené ici ? Bon j'vous ai fait les poches et alors ? Z'êtes pas l'premier et s'rez pas l'dernier. J'veux sortir d'ici !!! Et où est mon singe ?!!!


*Chuuuuuuuuuut* l'interrompit péremptoirement Roland en lui désignant son espèce de "chat à tête d'humain" qui en lui même aurait mérité le bucher, telle une atrocité hérétique mêlant plusieurs animaux en un seul....

Si c'est d'ça que tu parles, il tremble dans ce coin obscure, pas plus certain de son sort que toi même p'tite crevure!
T'a même pas idée des conneries dont t'es capable et tu mériterais que je te fesses cul-nu là maintenant tout de suite !!


Appuyant ses derniers mots d'un index ostentatoire montrant le bas avec vivacité dans un aller et venue rapide:

Et t'a du bol p'tite, parce que tu vas pouvoir me rembourser s'que tu m'dois!

Roland abusait et le savait bien, sa bourse récupérée, Pilar ne lui devait rien, mais se relevant de son siège sur lequel il était négligeamment accoudé, Roland fronça les sourcils et marcha les mains dans le dos dans un mime de "cents pas", se rapprochant du chandelier pour prendre l'une des bougies et il proféra:

Tu frises la potence petite, et tes conneries j'veux pas en entendre parler prêt de MA taverne...
J'fais quoi si par trop de confiance tu m'attires la milice??!.....


De la bougie, il vint porter sa flamme à la mèche d'une jarre à huile murale qui instantanément déploya sa lueur dans ce foutoir qu'on osait appeler cave...

Bah maintenant, t'a pas 36 solutions ma grande, tu est pénalisée de 50 écus, considère que c'est une amende que tu me dois pour dans un mois grand maximum, ensuite, je te casse les doigts à coup de marteau...


Roland avait honte de tant abuser, mais son petit jeu n'avait qu'un but: Que la p'tiote veille plus à sa survit, et c'était le courant dans les bas-fond, que devoir veiller à ce genre de détail.
Sans plus attendre, l'homme la regarda et vint se déplacer dans un coin encore sombre, puis sortie une étrangeté surement inédite et massive, il tira d'un tas de déchet. Un mannequin d'osier pour le travail des tisserands. Une sorte de forme humaine, toilée de lin, sur laquelle on confectionnait des vêtements, et qui reposait sur un trépied rappelant celui d'un porte-manteau. Cette insolite attirail fut déposé devant Pilar, à a peine 6 pieds. Mais le plus étrange était l'accoutrement qui habillait ce mannequin: Un manteau de bouffon jaune parsemé de carreaux rouge sang. Un bonnet des mêmes couleurs, mais comportant une multitude de grelots de différentes tailles et de différents poids....



Regarde p'tite...

Roland prit la clé de la cave et la mit dans une poche. Rien que celle-ci glissant contre le tissu fit greloter les petites confections métallique de cuivres sonnantes du frémissement tissulaire:

Si tu arrives à prendre cette clé sans faire tinter les grelots, tu es libre, et de plus tu gardes la clé, cette paillasse au sol ici sera ton chez toi si tu ne sais pas où dormir....
Si tu échoues quand ce chandelier s'éteindra....


*Roland pointant la courte chandelle qui n'avait plus qu'un petit quart d'heure avant de s'éteindre*

...je te tue, et je fais de toi des saucisses....

Un rire tonitruant vibra dans l'atmosphère sombrement humide de cette cave....

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[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
--Pilar




[Dur dur d'être petit ... ]



Elle regardait toujours cet homme, les poings serre à lui faire blanchir les phalanges, ses ongles entrant dans la chair tendre de ses paumes. La vie de la gamine n'avait pas été facile jusqu'à maintenant, mais jamais elle n'avait humilié comme cela. De plus il se permettait de lui intimer le silence ... Un gout amer lui restait en travers de la gorge. Ses yeux métalliques se rétrécirent en deux fentes perçantes chargées de haine tant la colère lui vrillait les entrailles.

Il répondit à sa dernière question en lui montrant d'un geste l'animal tapi dans un coin de la pièce apeuré. Oubliant un bref instant sa propre peur en voyant son petit compagnon effrayer, elle lui fit un signe pour le faire venir vers elle. Il hésita une seconde, puis rasant le mur et tout le bric a brac qu'il y avait là, il se précipita sur elle pour venir s'accrocher dans ses bras comme l'aurait un très jeune enfant avec sa mère. Elle le rassura d'une caresse puis tourna de nouveau son regard dur quand son geôlier se mit à parler ...


Et t'a du bol p'tite, parce que tu vas pouvoir me rembourser s'que tu m'dois!

Tu frises la potence petite, et tes conneries j'veux pas en entendre parler prêt de MA taverne...

J'fais quoi si par trop de confiance tu m'attires la milice ??!.....
Bah maintenant, t'a pas 36 solutions ma grande, tu es pénalisée de 50 écus, considère que c'est une amende que tu me dois pour dans un mois grand maximum, ensuite, je te casse les doigts à coup de marteau...


Tout à coup elle écarquilla les yeux en cachant sa main libre derrière son dos. Mais sur qui était-elle tombée ? Il voulait lui casser les doigts !! Hors de question qu'il la touche, elle avait besoin de ses mains voler sa nourriture et puis elle en avait rien à faire de « SA » taverne. Elle ne risquait pas d'y mettre les pieds s'il traitait ses clients comme ça. Empli de colère elle s'avança d'un pas en grinçant des dents. Cinquante écus c'était une somme énorme pour elle ...

Z'êtes pas bien vous !! J'vous dois rien d'abord ... Z'avez récupéré vôt'e bourse nan ? Alors j'vous dois rien !!! z'entendezzzzzzz !! Et certainement pas cinquante écus ...

Sa colère était revenue et quand il se leva en prenant une bougie, elle se recula de nouveau contre le mur serrant un peu plus fort Guizmo qui s'accrochait toujours à elle. Sentant son état il poussa un petit cri strident comme savait si bien le faire les singes. Elle le regarda allumer une chose qu'elle ne connaissait pas et qui éclaira la pièce un peu plus. Elle le suivit du regard sans trop bouger de son mur. Elle le vit sortir de fatras, une sorte de pantin en paille vêtu comme un bouffon. Elle le regarda faire en fronçant ses sourcils noirs, puis afficha un sourire moqueur en entendant les paroles de l'inconnu.

Regarde p'tite...

Si tu arrives à prendre cette clé sans faire tinter les grelots, tu es libre, et de plus tu gardes la clé, cette paillasse au sol ici sera ton chez toi si tu ne sais pas où dormir....
Si tu échoues quand ce chandelier s'éteindra....

...je te tue, et je fais de toi des saucisses....


Il voulait quoi celui là ? La tester ? Une chose était certaine, elle était assez douée à ce petit jeu. Il plaça la clé dans une poche et les grelots tintèrent. Elle regarda la paillasse qui était juste à côté d'elle et y posa le petit singe en lui disant de rester tranquille et qu'elle n'en aurait pas pour très longtemps. Elle était certaine d'une chose, elle ne finirait pas en saucisses ce soir parce qu'elle chiperait cette clé et sans faire tinter les grelots ... Il allait voir de quoi elle était capable et après il n'aurait pas d'autre choix que de la laisser partir ...

Elle se redressa en ignorant royalement son rire d'homme dément. Les adultes étaient vraiment bizarres parfois. Retrouvant un peu de son assurance, elle lui parla même avec une pointe narquoise dans le son de sa voix.


J'finirais pas en saucisses c'soir. J'vais la prendre vôt'e clé, mais après j'sors d'ici ... Et j'vous dois rien ...

Bien, les choses sérieuses allaient commencer. Elle regarda la bougie sur laquelle il ne restait plus beaucoup de cire. Elle venait de lui faire les poches, elle pouvait bien s'occuper de ce pantin sans problème. Une chose la dérangeait, c'était d'être observé comme cela. Elle devait l'ignorer le plus possible. Respirant un bon coup, elle fit claquer ses doigts pour se mettre en condition. Première approche, première tentative, elle s'approcha par le devant et tout en douceur pourtant, glissa ses petits doigts dans la poche, mais à peine avait-elle avancé la main que les grelots sonnèrent.

Elle retira sa main en grognant un peu. Le défi était de taille. Elle recommença encore trois fois, sans succès. L'impatience la gagnait et la bougie fondait a vu d'oeil. En plus elle détestait se sourire moqueur sur le visage de l'homme qui l'observait toujours.

La pression était intense, elle devait se concentrer plus que cela, elle n'avait pas l'intention de s'éterniser ici. Elle devait s'y prendre autrement, elle tourna autour du pantin, en fit le tour deux fois puis au deuxième, elle se trouva derrière son dos et glissa sa main dans le sens de la poche et sans faire teinté la moindre clochette, attrapa la clé entre deux doigts et la sortie. Victorieuse et oubliant presque où elle se trouvait, elle se retourna avec un grand sourire en montrant son trophée.


J'l'ai !!! J'l'aiiiiiii ... Sans faire teinté l'clochettes ... ouaiiiiii c'moi l'meilleur ... Ha ha !!

Elle regarda la bougie qui n'était pas encore éteinte, a vu de nez il restait encore cinq bonnes minutes ...
Roland.


Pour la première fois de sa si courte vie, la petite devait volé avec l'enjeu de ne pas rater, car à l'habitude, si elle échoue, elle part en courant et cela ne semble pas grave, mais voler comme si sa vie en dépendait et réussir fait un bon voleur car jamais détecté, et ainsi comme une ombre, on s'évade des regard sans même susciter la méfiance.
A trop se faire voir suite aux "au voleur!!" lancé à la volée, on se fera de plus en plus facilement repérer, les gens chuchotant leurs mises en garde en reconnaissant un profil chenapan gravé dans l'inconscient de l'assistance lors des marchés et foires.

Roland assis sur sa chaise, toujours à revers, bras sur le dossier, regarda faire la p'tiote, sans un mot, sans un regard, aucune trace dans son attitude ne se fit condescendante, méprisante ou même moqueuse. Il la regardait faire silencieusement avec ce même genre d'espoir secret qui vous serre le coeur comme lorsque on soutien une équipe de soule et que le but est en passe d'être marqué.

Par plusieurs fois il se força à ne piper mot, car désireux de la conseiller, mais la gamine se montrait maligne, habile et obstinée, et sans même qu'elle ne s'en doute, toute cette mise en scène n'avait pour but que de la "punir", tout en restant juste. Roland la lui aurait donné le coeur léger, cette bourse dont elle tenta de s'emparer, mais comme le proverbe le disait:"Si tu pêches, ne donne pas de poisson au mendiant, apprends-lui à pêcher"...
Lui-même en avait bavé dans son enfance lorsqu'il avait fui le foyer familial, à la faveur de la nuit, pour mener une existence certes miséreuse mais au loin des coups de son alcoolique de père...

Il n'eut même pas à être tiré de sa demi-réminiscence car il le vit au moment même où le clama victorieusement :

J'l'ai !!! J'l'aiiiiiii ... Sans faire teinté l'clochettes ... ouaiiiiii c'moi l'meilleur ... Ha ha !!

Et se fut a son tour l'exultation, se redressant si vivement que son bassin renversa le dossier de la chaise, et les bras tendus en l'air il coupla ses mots à la suite de la p'tite:

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii elle y est arrivéééééééééééééée!!!
Rhalala j' crouaaaaa paaaaaaaaaaas!!


Et comme un gamin exécutant une sorte de "danse des indiens", enfin du moins qu'on l'aurait qualifiée ainsi une fois que ceux-ci seraient découvert après 1492... mais ça Roland n'en avait conscience, il avait improvisé cela autours de la chaise inerte, en régressant visuellement d'une bonne vingtaine d'années...

Ma première fois moi j'avais mit 8 heures!! Mouahahahaha!!!

BRAVO!!

Puis s'arrêtant doucement, il se pencha vers la petite, mains sur les genoux, sans qu'aucune menace ne puisse se lire sur son visage dont le masque méchant avait quitté ses traits:

Bon... et bien cette clé est la tienne à présent, tu l'as méritée. Elle ouvre tout autant la porte d'entrée que la porte de la cave.

Leva sa main droite, il pointa un tas de foin dans un coin.

Regarde, tu vois ce tas de foin?
Et bien regarde en haut, y'a un soupirail suffisamment étroit pour qu'un adulte n'y passe pas, mais toi, vu ta taille, tu peux t'y faufiler aisément et semer ton poursuivant. Et tu saute sur le tas pour pas te blesser.
Oubli pas... un bon voleur, est celui qui ne se fait pas voir, ou... pas prendre...


D'une main caline posé sur son chapeau, il ébouriffa gentiment la gamine.

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[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
--Pilar





Elle l'avait !! Elle avait réussi et elle ne réalisait pas trop encore l'exploit qu'elle venait de faire. Son geste était précis et beaucoup plus doux. Elle eut à peine le temps de regarder la clé qu'elle tenait dans sa petite main, qu'elle sursauta en entendant la chaise tomber. Les yeux agrandit de surprise elle regardait l'homme qui s'était mis à crier de joie et à faire une sorte de ... « Danse » ... Un peu étrange qui la fit rire aux éclats. L'inconnu qu'elle avait devant elle, faisait des ronds autour de la chaise, les bras levés en faisant des petits bonds en sautant a cloche pied d'un pied sur l'autre ... C'était tordant à voir et elle n'en pouvait de rire ... Guizmo qui ressentait sa joie poussait des petits cris strident en sautant sur place.

Enfin il arrêta son manège et se plaça devant elle, mains posés sur ses genoux plié pour être à sa hauteur. Elle avait du mal à arrêter de rire, tant cet homme lui paraissait étrange, mais quand il lui parla, elle prit une profonde inspiration et s'essuya les yeux d'un revers de manche. Elle l'observa tout en l'écoutant parler. Il n'y avait plus rien d'agressif sur son visage et dans un sens, elle s'en sentit soulagé et les paroles qu'il prononça la confortaient dans ses pensées.


Bon... et bien cette clé est la tienne à présent, tu l'as méritée. Elle ouvre tout autant la porte d'entrée que la porte de la cave.

Regarde, tu vois ce tas de foin ?
Et bien regarde en haut, y'a un soupirail suffisamment étroit pour qu'un adulte n'y passe pas, mais toi, vu ta taille, tu peux t'y faufiler aisément et semer ton poursuivant. Et tu saute sur le tas pour pas te blesser.
Oubli pas... un bon voleur, est celui qui ne se fait pas voir, ou... pas prendre...


Quand il lui montra le tas de foin, elle ne comprit pas tout de suite. Elle dut s'avancer un peu pour voir le soupirail qu'elle n'avait pas vu lorsqu'elle cherchait une issue quelques instants plus tôt. Elle hocha la tête en écoutant ses conseils et en réalisant ce que cela voulait dire. Quand il posa sa main sur sa tête, elle le regarda assez fixement. Il n'était plus fâché ?! Et en plus il lui permettait de rester ?! Qu'est-ce que cela cachait-il ? La méfiance revenait au grand galop. Elle ferma sa main sur la clé et la cacha dans son dos ...

Vous ... Z'êtes plus fâché pour l'bourse ?! J'peux rester ? C'vrai ? Guizmo 'ssi ?!

Une touche d'espoir brillait dans ses yeux et dans le ton de sa voix. Se souvenant de ses paroles quand il « dansait », elle l'observa un sourcil levé. Etait-ce un voleur lui aussi ? Elle devait en avoir le coeur net.

Z'êtes un voleur vous'ssi ? Dites ... Z'en connaissez d'autres d'choses comme ça ? Pour pas s'faire voir ? ...

Pouvait-elle se permettre de lui faire confiance ? Elle ne savait pas, mais l'idée lui plaisait. Etre toute seule n'était pas toujours plaisant et à bien y regarder, il n'avait pas l'air si méchant que cela. Un peu plus détendu, elle sentit un frisson lui parcourir l'échine. Pas qu'elle ait peur, mais la chemise qui lui servait de robe, était trempée et il ne faisait pas très chaud dans la cave, mais elle n'en dit rien. Son ventre se mit aussi gronder. Pour faire diversion, elle agrippa son singe qui la réchauffa un peu et se mit à faire le tour de la pièce. Evitant tout le bric à brac, elle eut très vite fait. Elle se plaça de nouveau face à l'homme.

C'quoi vôt'e nom ? Moi c'Pilar et lui Guizmo, c't'un singe ... L'est doué 'ssi ...

Autant le préciser au cas où il ne voudrait pas de cet animal ici ...
Roland.


Mais non p'tiote j'suis plus faché... t'a eût la frousse de ta vie.... pis t'a prouvé que tu pouvais voler en étant plus maligne que s'que t'avais fait...
Et oui tu peux rester, toi et ton Guizmo... par contre j'ai toujours pas compris s'que c'était ce machin à poil bizarre, tu m'expliquera s'que c'est quand j'nous préparerais à manger.


Il fut presque ému de voir scintiller le regard de la fillette, ce genre de lueur qui rarement se font connaitre chez la gueusaille: l'espérance
Elle lui demanda même si a son tour il était voleur, gentille question, presque touchante de naïveté. Elle prit dans ses bras son singe et se mit à visiter la pièce. Se faufilant entre le vrac des affaires déposées en tas un peu partout au sol pendant ce temps où Roland lui expliqua:

Oui gamine, j'suis comme toi, je vole, mais plus gros que des bourses. Et tu sais, j'ai commencé pas plus jeune que toi, sauf que moi j'me suis par trop fait attraper et j'ai bien failli finir au bout d'une corde.... v'la pourquoi quelque part, j'tiens pas à ce que les Vendomois te fassent ce genre de chsoe pour un bout de pain chapardé...


C'quoi vôt'e nom ? Moi c'Pilar et lui Guizmo, c't'un singe ... L'est doué 'ssi ...

Moi c'est Roland... enchanté, comme y disent les nobles, et ce.... singe... non sérieux faudra que tu m'expliques s'que c'est franchement, pis en quoi "ça" c'est doué...
Bon, non attends, vient, on monte à l'étage...


Sans même attendre il se dirige vers les flammes encore allumées, souffla la lampe à huile, mais prit le chandelier...

Aller, c'est qu'il fait frisquet ici, et je meurs de faim!

Et la devançant, il parti vers l'escalier dont les marches deux à deux furent gravit aisément.
La petite troupe pénétra alors dans la salle principale de cette entrepôt à grain reconverti en taverne. Roland sans plus attendre déposa son chandelier sur le comptoir tout proche, et sortit de nouvelles chandelle posées dans une boite sur la clayette sous celui-ci. Rapidement, les mèches prirent feu, et les bougies plantées sur le support à cet effet:

Fait comme chez toi Pilar, juste que'ques instants et on mange.

Il la saisit par la taille et l'assit sur le comptoir puis de nouveau accroupie sous la surface d bois, l'homme farfouilla dans un bruit de gamelles et de pots de terre cuite, pour sortir tranquillement de quoi les sustenter: Une gamelle pleine de raves fraiches et cuites, dans leur eau, prête à être réchauffées sur le poêle a bois dé récupération, certes un poêle de forge, mais qui faisait a merveille office de chauffage, et de coin pour cuisiner. La gamelle y fut déposée puis Roland revint sur le comptoir pour dépaqueter de son torchon de lin un gros morceau de jambon cru et salé qui ferait un parfait accompagnement. Le couteau dégraissa rapidement la pièce de viande avant la cuisson, puis Roland fit un bruit de ses levres comme lorsqu'on mime un bisou, puis d'une voix douce et étrangement invitante il se mit à dire:

Mimine? mimiiiiiine?
Où tu te caches saloperie?

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[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
--Pnj_lambda





[ Une noire Déesse s'éveille... ]


Toute en boule, cachée dans l'obscurité derrière la chaleur ronflante de ce poêle à bois, la Mimine ronronnait tout tranquilement quand une voix de "deux-pattes" osa l'interpeler, alors, dans une pensées toute féline qu'il fut, se traduisit a peut-prêt ceci:

* Quoi? Tu oooooooses t'adresser à mouaaaa ? Tu vas en patiiiiir !! *
* Est-tu donc fou simple moooortel de parler ainsi à ta déessssse!!*
* Tous! j'les boufferais tous un jour ces "deux-pattes" grotesques!! mouaaaaw*




Rapidement redressée sur ses p'tites pattes, la féliné déesse s'étira de tout son long en faisant mine de ne pas s'intéresser à ce gras de jambon qui la faisait saliver...
Les pattes avant portées loin, elle se cambra en arriere en reculant puis bailla, oreilles plaquées contre son petit crane et dévoilant sa dentition mortelle pour les souris.. qu'elle aurait cru tout autant pour ces stupides humains...

Quelques coups de griffes par terre sur le plancer, histoire de faire crier le tenancier de SA tanière à elle... non? aucune remarque? pas de torchon que ce marraut lui aurait lancé? pffff tant pis....

Un petit trot, rapide et agile et un bond gracieux pour venir monter sur ce comptoir comme si c'était son trône, dans une démarche d'impératrice qu'elle se croyait être:

* Aloooooors humaiiiiiin de quelle horreur tu me nourris? *



Petit reniflement de mauvaise foi..

* Hum miam.... *
* Puis en plus de ça inclines-toi devant ta déessssse *

* Non? bon tant pis.... j'suis d'humeur indulgente stupide morteeeeeeel ! *
* Mais demain tu ramperaaaaaas!! *




Toute ronronante, l'arrogante Mimine boulota sans plus attendre ce gras divin au palais....
--Pilar





Elle avait fini son tour du propriétaire, pensant déjà à chiper de la paille sur le tas, pour en rembourrer un peu plus la paillasse qui était sur le sol. Elle se dit qu'avec une peau de mouton en guise de couverture, ce serait parfait pour dormir. A l'abri des regards et des intempéries, que demander de plus ?! Croire aux paroles de Roland, puisque c'était ainsi qu'il s'appelait ?!

Pourquoi pas après tout, il était voleur tout comme elle et ce genre de choses, ça rapprochait grandement. De plus, elle ne décelait rien dans son regard. Pas de méchanceté, ni de mesquinerie et encore moins, de la moquerie ... A bien y regarder, il était assez « vieux »pour être son père. Le regard fixé sur lui, elle se demandait quel effet cela faisait d'avoir un père. Elle qui ne connaissait pas le sien et qui, de son vivant, avait une mère qui se moquait éperdument d'elle. Elle ne connaissait pas la signification du mot famille ...

Sortant de sa réflexion, elle haussa ses frêles épaules et écouta Roland parler. Il éteignit la chose qui avait éclairé la pièce en grand, puis il prit la chandelle et remonta à l'étage en l'incitant à le suivre, ce qu'elle fit sans demander son reste, son singe dans les bras. Quand elle arriva en haut de l'escalier, elle sentit la température ambiante se réchauffer et cela lui fit du bien, sa fine chemise allait pouvoir sécher ...

Quand Roland eut allumé d'autre chandelle, elle put voir que cela ressemblait à une salle de taverne. Oui c'était bien cela. Comme elle suivait de près, son nouvel « ami », il l'a souleva et l'assit sur le comptoir. Elle l'entendit ensuite farfouiller dessous. Il sortit une grosse gamelle qui avait l'air bien pleine et déballa un énorme jambon. Humm ... Rien que l'odeur la faisait saliver et pourtant elle n'y avait jamais goûté ...


Dis Roland ? C'quoi c't'endroit ? C't'une taverne ? C't'ici qu'tu vis ? Et c'quoi c'qu'tu découpes là ? Ca sent bon ...

Il ne lui fallut pas longtemps à la gamine pour employer un parler plus familier. Après tout, il lui avait permis de rester avec Guizmo et là, ils allaient partager un repas ... Au bout d'un moment, après avoir enlevé des morceaux de gras du jambon, un bruit étrange sorti de la bouche de Roland. Elle le regarda les sourcils levés, commençant à rire quand elle vit la mimique qu'il faisait avec sa bouche ...

Mimine ? mimiiiiiine ?
Où tu te caches saloperie ?


Elle chercha du regard, si elle voyait ce qui portait le nom de Mimine. De derrière le poêle, elle vit sortir un chat. Un chat noir ... celle-ci s'étira et fit un bond atterrir juste à côté d'elle, en reniflant ce que lui tendait le jeune homme. Elle ne mit pas longtemps pour le lui prendre des doigts ... Elle n'avait pas entendu Guizmo jusque là. Assit sur une de ses cuisses, elle le tenait toujours et lui, lui tripotait les cheveux qui dépassaient du chapeau plus qu'usé.

Quand il vit arrivé le chat, il lâcha ses cheveux et sauta sur le comptoir et se mit à crier tel un fou. S'approchant du pauvre chat, il la tira par la queue alors qu'elle mangeait encore ... L'approchant de lui, il se mit à l'épouiller en la tenant fermement avec ses pattes arrières. Bien sûr cette pauvre Mimine manifestait son mécontentement.

Les yeux agrandis d'effrois, elle regardait son singe se demandant bien ce qu'il pouvait faire. Elle regarda Roland, un peu inquiète. Puis elle gronda Guizmo ...


Non Guizmooooo !! T'veux nous faire j'ter dehors où quoi ? Lâche c'chat tout d'suiteeee !! S'ta faim j'te donnerais un fruit, mais lâche c'chattttt ...

Après quelques coups de griffe, le chat fut lâché et elle reprit l'animal dans ses bras. Toujours assise sur le comptoir elle regarda Roland la mine déconfite ...

Il v'lait pas l'faire d'mal. C't'un singe et s'compagnons lui manquent. Z'taient plusieurs dans l'cage quand j'lai ouverte. J'sais pas d'où vient c't'animal, mais j'sais qu'il m'aide bien quand j'dois passer que'que part et qu'j'y arrive pas ... Faut pas l'jeter dehors ...

Guizmo était le seul ami qu'elle n'ait jamais eu. Si Roland ne voulait pas de lui ... Alors, elle partirait elle aussi ...

Roland ? T'pas une pomme ? Ca l'calmera un moment ...
--Pnj_lambda






La minine n'avait même pas terminé de manger ce gras de jambon au fumet alléchant qu'une chose insignifiante pour elle se mit à bondir, ce n'était donc pas un sac de fourrure...
Et ça osait accourir vers elle en plus, dans une démarche simiesque... oui bon... d'accord... ça ne pouvait être que simiesque puisque c'était un singe... mais ça Mimine ne le savait pas...


Elle, la déesse toute puissante de cette taverne, dont la noble grâââââââce n'avait d'égual que l'arrogance... Quel ne fut pas la surprise quand ce "machin poilu" vint la saisir par la queue!!
Elle fut si vivement attirée de l'arrière que sa seule parade fut de planter inutilement les griffes de ses quatres pattes, durement plantée dans le bois et tirant des tortillons de copeaux de bois en un crissement net, couvert de son feulement:

Moaaaaaaawwwww!!!
*Laches-moi impudent, comment oooooooses-tu!! Tu subiras mon courroux!!*
KKKkkkksssssssss!!!!!

*Laches!! laches!!! Namého LACHES!!!*



Mais le maraud était sur elle, quelle audace, et le corps miminesque coincé sous son bras, et la pelant à la recherche de puces, elle avait beau se retourner, ce singe était hors de portée de patte mais surtout de griffes....

*Rhhaaa! mais comment t'hasardes-tu à ne serait-ce qu'effleurer ta maitresse, prosternes-toi vil pantin des hommes, je te tuuuuraiiiiiis!!!* Ksssssssssss!!

Mais la déesse miminesque eut beau cracher, ça semblait laisser de glace la bestiole, toute concentrée à la dépucer...

*rhoooo des papouilles!! Beuuuurkkk otes-tes pattes de mon divin pelaaaageuuuuh!!*

Et elle arriva sans trop savoir comment à se rouler de coté, des vifs coups de patte rapides comme l'éclair, et sous les rires de Roland elle prit la poudre d'escampette en profitant de l'étonnement du singe...

*Tu me le paieraaaaaas vile créatuuuuure!!! Et ce jour ma vengeance sera terriiiiiiiibleuh....*


Offusquée de cet affront, elle sauta au sol et la déesse Mimine partit se cacher dans un recoin obscur de la taverne en dérapant à qui mieux mieux sur le sol, ses griffes servant tant bien que mal de crampons...


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