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[RP] Perdu de recherche

Delta.
RP ouvert si MP avant avec numéro de téléphone et mensurations. Donc un peu fermé quand même. Suite de Rédhibitoirement Rémois, disponible là.


Delta. Toute une histoire, sans histoire. Pleine d’aventures, plus ou moins intéressantes. Une brune qui se promène au gré de ses pas, qui dort où ça lui chante, rarement seule. Delta. Un à venir qui ne demande qu’à se dessiner sur les ruines d’un passé qu’elle ignore. Un mauvais coup sur la tête, sans doute. Des tisanes, des croquis, un livre… Une bouteille de prune. Et des marques, tatouages étranges qui la parcourent du cou à l’épaule, certains venant se perdre au creux de son corsage, un tout petit, à l’aine, duquel elle tient son nom. Une brune perdue qui a rencontré un blond.

Kika, brigand notoire, libre comme l’air et ne cherchant aucune attache. Homme aux multiples exactions, prend la vie comme elle vient, mais, surtout, ne veut pas s’accrocher au bonheur, parce que le bonheur, ça se barre souvent aussi vite que ça vient. Blond épris de Liberté alors qu’il passe la moitié de son temps en prison ou blessé, à étudier le temps de s’en remettre. Il a rencontré une brune, s’est trouvé pris au jeu de la séduction. Kika qui a su faire tomber les barrières et qu’elle s’ouvre à lui.

Reims, pillage, installation. Leur Isba, ils y sont bien, mais la route les appelle. Après s’être remis de quelques blessures, les voilà repartis. Manque de pot, la brune a oublié quelque chose. Elle ne prend certes plus ses tisanes depuis un moment, mais elle n’aime pas bouger sans sa besace. Comme toute femme qui se respecte, elle l’a oubliée. Retour, donc. Croisement d’armée, de lames, échanges de coups. Le blond esquive, frappe, quand il se retourne, la brune s’est effondrée. Peau pâle sur lit de carmin. Il l’embarque, la ramène, petit écart pour récupérer une besace, c’est qu’elle est enceinte, la Delta, il ne va pas la laisser. Pas encore.

Retour sur Troyes, paquet sanglant déposé dans une Isba provisoire. Un ami qui vient, de ses doigts de fée remet la brune sur pieds. Sauf qu’au jour du dépôt, le blond est parti, cherchant par là à se défaire d’un amour qui remet en cause sa notion de liberté. Il aime, mais ne veut se laisser enfermer. Mots cruels déposés dans l’Isba, brune qui finit, quelques jours plus tard par en prendre connaissance. Gamin ancré au creux du bide qui fait savoir parfois qu’il est souffrance, advienne que pourra. Brune qui perd pied, le sentiment de se perdre, de perde sa vie, finit par s’endormir, morveuse et yeux bouffis. Elle se réveille à nouveau, relit, prend ses quelques effets, plume, papier, écrit, court, qu’elle arrive. Signe et sort. A deux. Deux dans un corps, deux.

Sa vie, elle la voyait à deux, il a voulu qu’ils soient trois… et la voilà à deux à nouveau. Elle s’y refuse. Que fera t elle de cette chose braillarde qui ne se fait pas encore voir. Elle ne sait pas même changer un lange et si elle a cessé les tisanes, c’était parce qu’elle savait qu’ils seraient trois. Seule, pas la peine, pas même une souvenance de son enfance à elle pour lui rappeler ce que c’est qu’être un môme. Alors un chiard nouveau né… Ça se tient dans quel sens ? Ça mange quoi ? De la viande ? Pour être fort comme… Celui qu’elle rejoint. Elle avance la brune, d’un bon pas même, pas encore gênée par l’asticot qui fait son nid. Encore malade au réveil, ça passe après quelques heures de marche. Elle sourit en marchant, elle avance vers lui, ça lui va.

De temps à autres, en fin de journée, lorsque le découragement la prend, la fatigue de la journée se fait sentir et emplit ses yeux d’eau salée. Delta chiale. Moins classe que de planer… Un soir un voyageur, fort occupé dans un petit cours d’eau a vu sa monture disparaitre, une jeune femme dessus. Il eut beau tempêter et maugréer, elle ne s’arrêta pas et fut bien vite hors de vue. Ce que femme veut... Elle avance plus vite désormais, découvre dans les fontes du cheval de quoi se nourrir pour quelques temps, plus besoin de perdre du temps. Sa route se fait erratique, elle ne sait où chercher. Elle a le temps, quelques mois encore avant de se retrouver trop mal à son aise pour bouger.

Et puis, un soir. Une silhouette. Son palpitant s’emballe, c’est lui. Comme s’il sentait la tension de sa cavalière, la bête ralentit le pas, une proie facile pour un brigand. Ça tombe bien, elle lui appartient déjà.

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Delta. Esprit libre.
Kika15
Pas besoin d'avoir une vue d'aigle pour s'apercevoir que Delta ne lâcherait pas.
Kika, en craintif des sentiments, l'avait abandonné.
Ptet cette histoire d'enfant.
Ptet aussi ce sentiment d'appartenance à quelqu'un.

Il observait la cavalière, lame toujours sortie...

Delta fait parti de sa vie. C'est indéniable. Il ne peut réfuter cela.
Un être de confiance. Droite et honnête envers ses frères.
Elle avait mainte fois prouvé sa valeur: Reims, Joinville, Nevers, Chalon.
Partout, la Brunette avait bravé le danger.
En tout lieu, elle fit bouclier contre les mortelles fleches des assiegés.

Il observait la cavalière, lame toujours sortie...

Depuis leur arrivé en Provence, elle avait suivit Kika dans ses pérégrinations utopistes.
Elle était entrée de plein pied dans une lutte utopiste ou l'objectif avoué était ni plus ni moins la chute d'un système népotique.
La fin des invasions barbares et des mensonges étatiques.
Cette cause n'était même pas sienne. Et elle s'y enlisait dangereusement. Car, ne soyons pas aveugle: il est évident que le combat engagé était à sens unique.
Kika se savait condamné.
La Grande Faucheuse veillait sur lui avec un oeil attendris et ce depuis des années.
Comment un gueux, de surcroit Brigand, pourrait encore longtemps tenir la dragée haute aux matérialistes hommes de main d'Armoria?
Chaque combat mené le rapprochait de l'inéluctable.
Chaque phrase prononcée à l'encontre des Puissants le dirigeait invariablement vers une mort annoncée.

Il observait la cavalière, lame toujours sortie...


En Arles, outre les combats, Kika observait les rondeurs de plus en plus affirmées de Delta.
Qu'allait il advenir d'elle?


Il observait la cavalière, et rangea sa lame.

Hey, Del...suis ici.
Pas très prudent de te balader le long du Rhône toute seule.
T'aurais pu tomber sur un brigand...

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Ouaille certifié conforme
Delta.
Il l’observait, lame au clair…

Elle s’approchait, toujours. Enfin, il rangea sa lame et lui parla. Sa voix… sa voix. Elle sourit, descendit de cheval un peu plus vite qu’elle n’aurait dû, au vu de son état. La prudence ? Il parlait de prudence… Elle ne connaissait pas, plus, ne savait d’ailleurs pas si elle avait déjà connu. L’homme lui parlait de liberté, elle usait de son épée pour la cause qu’il défendait, devenue sienne. L’homme. Son homme.

Il avait rangé sa lame. Il lui parlait. Elle buvait ses paroles. Un sourire naquit sur ses lèvres, heureuse. Elle était heureuse. Il était là, il lui parlait, elle portait en elle un fruit qui ne demandait qu’à s’épanouir. La Provence lui avait fait retrouver certains éléments de son passé, non pas de souvenirs, mais des connaissances sur le vide qui peuplait sa vie écoulée. Elle savait qu’elle avait connu telles et telles personnes, amitiés, inimitiés, anecdotes diverses. Sourires échangés, un peu gênés, difficile de ne pas froisser ceux qui étaient heureux de la revoir, elle aurait bien aimé partager ces retrouvailles, mais elle ne savait pas faire semblant. Pour elle, ils étaient inconnus.

Elle s’était plongée dans l’étude de la situation actuelle, apprenant ce qu’elle pouvait, dévorant les récits, des divers camps. Elle voulait savoir ce pour quoi elle se battait, ce qu’elle défendait. Il y avait bien des points obscurs, ce n’est jamais tout rose, mais dans l’ensemble, elle n’était que plus décidée à combattre pour cette cause. Et puis… Elle ne se voyait pas trimarder sans le blond, le brigand, Kika. Ses pas l’avaient mené ici ? Les siens aussi. Et il lui parlait.


Tu es là, oui.


Son sourire s’élargit.

Et pour ce qui est des brigands, j’en cherchais un, justement.
Et je l’ai trouvé.

Toi.

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Delta. Esprit libre.
Selrach
Il y a fort longtemps, à Marseille

Encore une nuit sans lune ... encore une nuit sans dormir, cette chaleur, étouffante ... cette sensation d'avoir bu des litres de vin sans pour autant être heureux, il se dirige cahin caha jusque dans la salle d'eau ... les poumons en feu, il tousse ... Pendant un instant, il croit rêver, ses mains sont rouge, ce rouge profond, il le connait ce rouge, il aurait aimé ne jamais le revoir ce rouge ...

Cela faisait déjà un certain temps, il avait du mal à dormir, mal au dos, il avait pensé à une maladie de passage mais ça s'aggravait, cracher du sang c'était pas bon signe, il en avait vu des hommes mort de cracher du sang, c'était pas beau à voir ... Il finissait toujours par crever, après avoir cracher du sang, ça allait être les poumons ... pas beau à voir ... Et puis le pire, c'est qu'à chaque fois les plus tristes ne sont pas les mourants, les mourants souffrent pendant des mois, des années, la mort est une libération pour eux, ils l'attendent et ils sont heureux qu'elles arrivent ... non les plus malheureux sont les amies, les compagnes, les compagnons, eux passent des mois et des années à espérer que la mort n'arrive pas, à soigner le mourant et quand la mort arrivent c'est l'apogée de la tristesse et ne s'en remette guère ...

Selrach rentra dans la chambre, doucement, il ne fallait pas la réveiller, toujours aussi belle dans son sommeil, il lui fallait partir, il valait mieux pour elle un amour déçu qu'une vie gâchée et il ne pouvait lui en parler ... si il lui en parlait elle arriverait à le convaincre, à le persuader, comme toujours. Mais il ne fallait pas ... il fallait qu'elle pense qu'il était parti, qu'il l'avait quitté, elle pleurerait un mois, deux mois tout au plus et s'en remettrait ... oui, partir était la meilleure solution.

Il la regardait peut être pour la dernière fois et cette pensée lui faisait peur, il s'était attaché à elle, à ses idées, ses paroles, il l'aimait, c'était la première fois qu'il en était aussi sûr.

Il sortit de la maison, le visage humecté par les larmes qu'il versait, il se dirigea vers le monastère proche de la ville, et demanda l'asile à un malade, les moines le recueillirent sans broncher, ils ne parlèrent pas, il faut croire que les larmes continuant de couler ne leur donnait pas envie d'avoir des explications.


Plus tard pas loin d'Arles, coté languedoc

Il n'en pouvait plus, rester couché, ce n'était pas une vie. Il avait été renvoyé en Languedoc, dans un monastère plus compétant soit disant, les autres ne savait plus quoi essayer. Il fallait qu'il parte, il en parla au moine supérieur, il ne voulait pas ... il fallait du repos qu'il disait, il s'était assez reposé. Il avait sans cesse pensé à Delta, il devait la retrouver, commencer par aller à Marseille. La nuit venue, il se leva, pris les quelques plantes que les moines lui donnaient et qui, il faut l'avouer ne marchait pas trop mal et sortit par la fenêtre.

Maintenant, direction Arles, puis Marseille, il n'eu pas besoin de réfléchir, il les connaissait par coeur ces routes, pour les avoir bien souvent empruntées. Il marcha des jours durant s'arrêtant longtemps après le coucher du soleil et repartant longtemps avant son lever, il ne dormait pas de toute façon, à quoi bon s'arrêter trop longtemps.

Arles était en vue, il accéléra le pas, pour y arriver le plus vite possible, aux portes de la ville, il apprit qu'Arles n'était plus provençale et que la guerre faisait rage en Provence, ce n'était pour l'instant pas son problème, il fallait qu'il retrouve sa brune et vite. Il rentra en Arles, s'arrêta dans une taverne. Il y avait un miroir, il se vit, pour la première depuis des mois, tout entier, des pied jusqu'à la tête. Ce n'était pas beau à voir, des cernes, une barbe bien touffue et un corps ... maigrichon. Il fallait qu'il se requinque, il ne pouvait la retrouver comme cela, mais pour l'instant il lui fallait un peu de repos, il s'assit à une table, seul et pris une tisane en essayant d'imaginer les retrouvailles.

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Delta.
Il s’était approché d’elle, laissant son arme à terre. Nul mot ne s’échappa plus de leurs lèvres jointes. Nul mot n’était nécessaire. Dans la fraicheur matinale, un halo de chaleur les entourait. Trop longtemps leurs corps étaient restés l’un sans l’autre, qu’ils se dévorèrent littéralement. Le temps n’avait plus cours, les sens en éveil. Elle aimait. Ils s’aimaient. Ils restèrent ainsi enlacés, jusqu’à ce que leurs chairs se rappellent à eux, que la morsure du froid les ramène sur terre.

Au bord d’un chemin, au bord du Rhône, elle l’avait retrouvé. Ils se relevèrent en silence, savourant encore ce moment échangé. Leurs yeux parlaient pour eux. Les lèvres de Delta se muèrent en un sourire. Elle remonta à cheval, imitée par son homme qui avait récupéré son arme. Ils rentraient à Arles, dans l’isba provisoire qu’ils avaient au campement.

Un frisson la parcourut alors qu’ils arrivaient en ville. Leurs chaleurs unies les quittaient peu à peu. Le remarquant, il dirigea alors leurs montures vers une taverne. Tandis qu’il s’affairait auprès des chevaux, elle rentra se mettre au chaud. Un
bonjorn, sonore, sortit de sa bouche. Un homme à la mine fatiguée se tenait attablé. Elle le salua d’un signe de tête, le sourire n’ayant toujours pas quitté ses lèvres et s’alla asseoir près du feu.

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Delta. Esprit libre.
Selrach
Il connaissait cette voix, très bien, ce bonjorn, particulièrement ce bonjorn ... Il se retourna dés qu'il l'entendit, elle souriait, elle l'avait sans doute reconnu, pendant les quelques instants où elle le regardait en souriant, une sensation de chaleur l'envahit, elle l'avait reconnu c'était sûr, malgré la barbe, les cernes et tout le reste. Puis elle se retourna et alla s'asseoir prés de la cheminée, Selrach eut l'impression de s'écraser du haut d'un clocher d'église d'un coup, elle ne l'avait pas reconnu en fait ... la barbe sans aucun doute ... elle ne pouvait pas l'avoir oublié, c'était impossible ... impossible.

Il se leva et s'approcha d'elle


Vous ne me reconnaissez pas ? Imaginez moi sans barbe, sans cernes et un peu plus en chair ... Vous ne vous souvenez pas ? Selrach ... Selrach de Prozac !

Elle devait le reconnaitre, il ne pouvait pas ne pas l'avoir marquée plus que ça ... tout ce qu'ils avaient vécu, ne pouvait pas s'être effacé ... même en 6 mois ... ce n'est pas si long 6 mois ... une demi-année, moins que la durée de gestation humaine ... au bout de neuf mois de gestation on a tout de même pas oublié pourquoi on est enceinte ... Elle allait se souvenir ... ce ne pouvait être autrement.
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Delta.
Le seul occupant de la taverne se rapprocha d’elle, la démarche quelque peu hésitante. Elle fronça légèrement les sourcils, ne se départissant pas de son sourire. Elle planait, Delta. L’homme avait quelque chose dans le regard, une lueur qui semblait vouloir dire regardez moi, vous ne pouvez m’avoir oublié. Non, en fait, ce n’étaient pas ses yeux, c’étaient ses paroles. Elle était censée le connaitre. La jeune femme ne fit aucun geste, attendant la fin de la phrase. Il se présenterait, comme les gens le faisaient d’habitude. Elle attendit donc la fin de la tirade. Prozac… Selrach de Prozac.

Elle le regarda plus intensément. Elle connaissait ce nom. On lui en avait beaucoup parlé. Son Blond même, l’avait évoqué maintes fois. Elle savait qu’il faisait partie de ce passé dont elle ne se souvenait plus, elle savait qu’elle l’avait aimé plus que sa vie. Elle le savait. Mais le voir, là, en face d’elle, ne lui apporta nul sentiment autre que de la compassion pour cet homme qui avait l’air d’avoir beaucoup souffert et allait souffrir encore. Penser qu’elle allait être cause de cette souffrance était peut être présomptueux, pourtant l’idée la traversa.

La demoiselle était sèche parfois, dure dans ses propos, mais le cas était particulier. Prendre des pincettes semblait la chose à faire. Kika allait entrer, il serait peut être bon de prévenir l’inconnu du nom de Selrach avant. On lui avait dit que l’homme avait disparu peu avant qu’elle-même ne soit retrouvée en Lorraine. Son sourire quitta peu à peu ses lèvres ainsi qu’un peu de sang de ses joues. L’homme lui était indifférent, mais le coup qu’elle allait porter semblait particulièrement cruel.


Selrach… Ainsi, c’est vous.

Elle inclina quelque peu la tête, l’observant plus, cherchant au fond d’elle quelque souvenance. Rien. Déjà lorsqu’elle avait revu l’homme marqué au poing, Saens, elle n’avait eu aucun signe. Un certain temps passa sans qu’elle ne dise rien. La tête toujours inclinée, ses yeux détaillant chaque détail, cherchant, comme il le disait, à l’imaginer avec moins de barbe, plus de couleurs et de chair. Rien.


Non, sieur, vous m’en voyez désolée, je ne me souviens pas. Je sais qui est ce Selrach que vous dites être car on m’a parlé de lui, de vous en fait, mais… Je n’en ai pas moi-même le souvenir.

Un sourire un peu gêné pris naissance sur ses lèvres, elle ne savait trop comment réagir. Sans doute l’homme avait il pensé à de toutes autres retrouvailles, plus dans le goût de celles qu’elle venait de partager avec celui qui possédait son cœur. D’un geste elle demanda au tavernier de les servir, demandant également une bière pour son homme qui n’allait pas tarder. Du regard, elle jugea la boisson de l’inconnu qui n’en était pas un, demandant la même chose. Elle se défit ensuite de son manteau, laissant apparaitre un ventre qui prenait quelques formes.
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Delta. Esprit libre.
Kika15
Il devait récupérer Del en tav avant de rejoindre l'armée qui faisait mouvement aujourd'hui.

Lui n'eut pas de mal à reconnaitre l'homme. Même de la fenêtre noircie par la crasse, il zieutait Selrach.
Il le voyait en discussion avec Del.

Au final, les deux êtres se retrouvaient.

Kika fronça les sourcils.
Il était donc de retour...
Il ne prolongea pas plus lontemps cette scene que tout un chacun pourrait interpréter comme de l'espionnage.

Il lissa un instant sa moustache...pensif.

S'il s'écoutait, il prendrait ses jambes à son cou comme à son habitude lorsque il pense en finir avec une relation.
La fuite avait du bon: on évitait la discussion.
En même temps, il avait déjà opté pour cette solution avec Del...et elle l'avait retrouvé...une fine limière.
Mais le simple fait de la voir avec Selrach, son ancien amant...

Toute façon, il était trop tôt pour reflechir.
Là, y'avait rassemblement.
Il s'y dirigea donc...faisant dos à la taverne ou il était attendu.

Ensuite, il mettrait une bonne claque dans la gueule à Del, histoire de se détendre...et en profiterait au passage pour appliquer une posologie des plus guerrieres au père Selrach.

Faut faire les choses pausement...avec ordre. Sinon, c'est le bordel.

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Ouaille certifié conforme
Selrach
Selrach resta sans voix ... il avait imaginé ça ... bien sûr, mais avait presque réussi à se convaincre que c'était impossible, à croire qu'impossible n'est pas provençal ... elle l'avait oublié ... oublié jusqu'à son nom ... elle avait dû réfléchir pour s'en souvenir, on lui avait raconté ...

Rien qu'au son de sa voix, ses intonations, il les connaissait par coeur ses intonations, et il entendait bien ce qui avait changé, cet oubli l'avait fait passé de l'autre coté ... il n'était plus rien pour elle ...

Les larmes ne coulaient pas, elles restaient sur ses yeux, elles les enveloppaient d'une sorte de voile flouté ... il ne distinguait plus les formes, il ne voyait plus qu'un meli-melo de couleur.

Que pouvait il y faire ? Il ne pouvait la forcer, et ne l'aurait fait pour rien au monde, il fallait s'y attendre, il l'avait laissé pour qu'elle soit heureuse, à en croire son sourire, elle l'était ... c'était le plus important ... il l'avait cherché ... plus rien à faire.

Il se retrouvait là, comme deux ronds de flan ... seul avec ses sentiments, face à l'immensité de son désespoir.

Il resta figé, les yeux dans le vague ... la vague à l'âme ... l'âme en miette ...

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Kika15
Le chemin menant à l'endroit ou tous ces cons se réunissaient était éloigné du centre d'Aix...
Kik marchait avec la rage au ventre... plus ses jambes le guidaient et plus il avait le ventre tordu d'une douleur sournoise qui devait lui dire:


Spèce de lourd... tu fais demi tour et tu pètes tout. La Brune tu l'attrapes en même temps que l'éclopé de service et tu leur expliques à la va vite.

Le soleil tapait sur la cafetière déjà entamée par de multiples contusions et brimades cognitives.
Il continuait sa marche vers le son des trompettes.
Une haine envers tous montait.
La veille au soir, il s'était déjà chopé avec sa Parraine, la Marquise de mes deux.
La discussion avait été houleuse. Bien entendu le terme houleux est déjà significatif en lui même. Mais lorsque ce terme est pensé par un violenté de l'âme, il prend une autre signification. Génériquement, on peut dire:




Citation:
Houleux: adjectif
Féminin euse.
Sens 1 Agité par la houle [Marine]. Synonyme démonté
Sens 2 Agité, mouvementé [Figuré]. Ex Ils ont eu une discussion houleuse tous les deux. Synonyme tumultueux




Pour le mec, ça ressemblait plus au chantier laissé derrière lui et qui le hantait depuis la nuit:
Une discussion animée sur les objectifs à venir. Parraine ne voulant rien en attendre et tentant de le raisonner. Lui disant que s'il passait à l'acte, il serait renié.
Un Kik, entendant un tel terme, qui fou de rage, lui balance une patate dans la face... les gardes qui interviennent et le collent au mur, lames acérées sur la carotide.
Une Hersende totalement prise de court qui somme les hommes en arme de le relâcher. Invectivant Kika!
Le chassant de sa propriété...


Et le voila à se demander si faire demi tour est la bonne solution..il se connait...sait qu'un retour à la taverne peut être rédhibitoirement mortel.
Pour les uns ou les autres.


Sa décision est prise: il lève le camp... il ne peut plus longtemps accepter cet espèce de maternalisme insoutenable.

J'ai pas le droit?
Mais... qui es tu pour me poser des limites, Marquise!!
Je vomis sur ta représentation de la vie... tu es la même que les moulins que je brûle... que les fantômes que je combats...
Tu juge mes actes... tu OSES me juger et me donner une direction à suivre?
T'es une folle...


Kika se ressassait la scène... il se savait un brin excessif mais à ce moment là, il ne pouvait en avoir conscience tellement sa fureur était grande...

Il mélangeait cette scène.
Celle de Del et Selrach.
Celles des tueries des jours derniers... des pillages de sa vie... des incendies criminels qu'il engendrait.

Il ne fit pas demi tour... il continua vers le lieu de rassemblement.

C'était un comble: un asocial, violentissime, voulant prendre place auprès de ses pairs. Lui l'asocial pathologique croyait encore qu'il avait une possibilité de rejoindre le troupeau des hommes.

Nous, on sait que le mec a rien à y foutre, parmi nous.
Nous savons que le mieux, encore une fois... c'est qu'il s'éloigne... et vite.

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Ouaille certifié conforme
Delta.
La douleur. L’homme en face d’elle n’était que plaie. Elle repensait au moment où elle avait découvert que son Blond s’était fait la malle, seul élément de comparaison qu’elle avait. Elle se voyait dans cet être dont les larmes se refusaient à couler. Elle se refusait à éprouver quelque pitié envers lui, il ne méritait pas ça. L’homme était défait, paraissait détruit, au-delà même de la peine. Elle ne savait que dire… il n’y avait rien à dire d’ailleurs.

Ses billes bleues se perdirent dans la contemplation du dehors, et, elle ne comprit pas tout d’abord l’image qu’elles lui transmettaient. Un homme, son homme s’éloignait de la taverne. Son pas était rapide, il semblait perdu en lui-même. Son corps se tendit d’un coup, les rares couleurs qui avaient gagné ses joues la quittèrent, laissant là la pâle Delta bien plus blanche qu’à l’accoutumée. Lâchant quelques pièces sur la table à l’attention du tavernier, elle se leva d’un bond.

L’homme ne bougeait plus, hagard. Elle le regarda un instant encore, un charme certain émanait de lui, mais de sentiment en elle, point. Compassion, point de pitié. Elle posa une main sur son épaule, cherchant que dire. La situation était plus que gênante. Sans doute avait elle partagé nombre de moments bien différents avec lui, mais là… Se prendre son passé en pleine face, ainsi, elle savait qu’elle risquait ce genre de choses en revenant en Provence, pourtant, elle avait suivi ce chemin. Le chemin du Blond, Kika.


Désolée… Je suis désolée. Vraiment.


Ce fut tout. Sa main quitta l’épaule de Selrach pour se saisir de son manteau. Elle ne souriait pas, la Brune. Pourquoi n’était il pas entré en taverne, son Blond ? Pourquoi avait il fallu qu’elle entre dans celle où son passé l’attendait ? Elle ressorti dans l’Arles matinale, vers son avenir. L’habit à la main, elle courut, sans un regard vers son passé. Le Blond le connaissait, sans doute s’était il méprit sur la teneur de la discussion… ou surtout, son résultat. Comment pouvait-il penser un instant que… Enfin…

Elle le rattrapa. Se plaça face à lui. Blafarde. Son regard l’interrogeait, pourquoi était il parti ainsi ? Pourquoi cette colère en ses yeux ? Oh, elle connaissait ça… La peur de perdre… L’envie de tout lâcher. Souvent, elle avait peur. Souvent, il voulait fuir. Elle ne voulait pas le perdre, pas encore. Les mots ne voulaient pas sortir, là, il y avait pourtant des choses à dire, plein, mais ils se refusaient à elle. La prolixe Delta n’arrivait pas à parler.


Tu vas où là, Schizoboy ?

Tout ce qui réussit à franchir la barrière de ses lèvres. Elle marchait à reculons, face à lui. Elle s’arrêta, l’arrêta, l’enlaça. Son manteau tomba à leurs pieds. Un murmure un peu rauque, la peur de le perdre… Le voir marcher de dos. Cette peur latente, tenace. Elle se voulait rassurante, se voulait rassurer elle-même. Un murmure à la voix brisée.

Je suis là… Avec toi…
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Delta. Esprit libre.
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