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[RP] Azur et Arlaz

Estrella.iona
[ Craon, dans le campement de l'armée Gloria Libertus. ]


Il est évident que rien n'est plus glorifiant que de pouvoir transmettre son savoir à quelqu'un d'autre. Au risque de voir un jour l'élève dépasser le maître, mais ça, c'est une autre histoire. Aussi Léandre et Estrella avaient-ils convenu avec Natsuki, quelques temps plus tôt, d'apprendre à celle-ci à manier l'épée et à pouvoir se battre contre n'importe qui... Eventuellement des mainois, mais pas qu'eux.
Cependant, Natsuki maîtrisant d'ores et déjà la technique du combat de dague avec une jupe, la tâche n'allait peut être pas s'avérer extrèmement difficile... Une épée, c'est rien qu'une grande dague, hein ?

Munie de son épée personnelle, forgée par son andalou de père il y a de ça quelques années, Trella s'était dirigée vers un coin du campement un peu isolé. C'était en effet plus prudent : on ne sait jamais où les coups d'une débutante peuvent tomber... Il était convenu que les trois jeunes personnes se retrouveraient là.

Estrella ne vit personne sur les lieux, elle était donc la première arrivée. Excellent esprit de déduction... N'est ce pas ! Aussi s'assit-elle sur un coin d'herbe qui bordait la place où se tiendrait l'entrainement, et se mit en devoir de scruter son épée. Epée qui l'avait toujours satisfaite, à croire qu'elle était... magique. Epée qui avait zigouillé deux berrichons, un brigand, et blessé quelques autres. Epée qui lui rappelait tant de souvenirs de sa jeunesse...

Elle se laissa aller sur l'herbe, s'allongeant, les yeux plissés à cause des rayons du soleil qui étaient forts, ce jour là. Le ciel était radieux, pas un nuage à l'horizon... Un temps parfait pour apprendre à se battre, on ne pouvait rêver mieux.

Fermant les yeux, Trella laissa vagabonder ses pensées. Il allait falloir qu'elle assure à cet entrainement, déjà pour ne pas passer pour une nouille aux yeux de Léandre, ce qui serait impensable et fort humiliant pour la demoiselle qui aimait clamer haut et fort qu'elle gérait, une épée à la main, mais aussi car elle voulait vraiment aider son amie. Natsuki était toujours là pour elle, et elle voulait le lui rendre... Les copines d'abord, hein !

Se passant la main dans les cheveux, Estrella se redressa lentement. Elle avait cru entendre des pas calfeutrés dans l'herbe. Toujours éblouie par le soleil, elle entrouvrit les yeux, se demandant si la personne qui arrivait était l'élève ou bien le co-professeur.

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Leandre
Le soleil brille, les oiseaux chantent, et Leandre s'affaire au campement. Après quelques instants passés dans sa tente, le Bâtard en ressort, boucliers en bois dans les bras et heaume surplombant le tout, qu'il lâche au sol, dans un tintamarre digne de lui. Sourire forcé aux hommes d'armes qui se trouvent non loin, et le voilà qui s'abaisse pour attacher solidement les boucliers entre eux, à l'aide d'une corde. Il aura évidemment pensé à laisser dépasser une des extrémités de l'attache afin de pouvoir traîner le paquetage assez facilement. Dernières vérifications : l'épée à sa ceinture ; une gourde d'eau dans sa besace ; des vêtements amples pour faciliter les mouvements d'esquive ; et un heaume, qu'il s'empresse d'ailleurs de ramasser. Comme cela se remarque, Leandre ne veut surtout pas mourir ailleurs que sur un champs de bataille. Pas qu'il n'a pas confiance en Natsuki, mais mieux vaut prévenir que guérir.

Il empoigne la corde et se met en route vers le lieu convenu. Prenant grand soin de passer par les chemins pleins de cailloux, qui, au contact des boucliers ballotant au gré des pas du Bâtard, provoquent évidemment un bruit autrement plus dérangeant que l'habituel silence du campement, Leandre se met à siffloter. Et oui, en plus. C'est sa façon de railler les flemmards allongés dans l'herbe, l'air de dire : "Je vais m'entraîner MOI, bande de mollassons !".

Durant les quelques minutes qui le séparent de Natsuki et d'Estrella, le jeune Valfrey se mit à réfléchir. Comme quoi, ça lui arrive parfois. Sa nouvelle vie en Anjou, ses nouveaux devoirs envers son suzerain, ses nouvelles amitiés, ses nouveaux questionnements... que de nouveautés ! Et aujourd'hui, le voilà dans le rôle de maître chargé d'enseigner l'art tellement complexe mais majestueux du combat à l'épée. Leandre ne se targue pourtant pas de ses capacités au combat - ou tellement peu... - mais il aurait là l'occasion d'inculquer ce que son propre maître, Versatyl de Louvelle, Roy de Provence légitime, lui a appris lors de sa campagne de reconquête, certes manquée. S'il a accepté, c'est qu'il estime ses capacités suffisantes. Et puis, Estrella serait là, et à ce qu'il a compris, c'est une combattante chevronnée, ou presque. Maintenant, il ne fallait pas se ridiculiser devant elle, puis, pourquoi pas, l'impressionner.

Arrivé à destination, il lâche la corde, et les boucliers cessent leur vacarme. Un peu plus loin, une silhouette est allongée dans l'herbe. Une autre manque donc. Leandre s'avance, discrètement au possible. Il reconnaît enfin Strella. Elle a beau se redresser, il a bien remarqué qu'elle roupillait à l'instant. Poings posés sur les hanches, sourire en coin, un air triomphant qu'on lui connait bien, il prend la parole.


Alors Strella... tu te reposais déjà ?
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Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.
Natsuki.
Elle n'en revenait pas. Elle n'avait d'yeux que pour elle, depuis le temps qu'elle la désirait. Il en avait été question plus d'une fois, et c'était pour elle qu'elle s'était enfermée en Touraine, pour elle qu'elle avait été conseillère, même si la cause n'en n'avait été que indirecte. Elle ? Arlaz, puisque c'est ainsi qu'elle la nommait. Epée ni trop lourde, ni trop légère, visiblement solide, esthétique, à la poignée confortable. Cadeau de Leandre, Lazare de son second prénom, ancien promis de Maeve, et dont elle avait appris à faire la connaissance ces derniers jours angevins. L'Anjou où elle avait réussi le tour de force de se faire adopter par tout le monde, bien que fille du duc régnant de Touraine, pour cela elle avait rejoint l'armée Gloria Libertus dans le but de bouter les Mainois hors de Craon.

Les raisons de ce choix étaient multiple, et il n'y avait pas que le désir de se faire accepter par l'ennemi qui avait fait pencher la balance. Certaines valeurs chevaleresques aussi, il lui paraissait absurde -alors que ledit comté devait bénéficier de l'aide de la licorne- qu'il songe à attaquer le voisin, même si c'était pour satisfaire des envies légitimes de vengeance. Aide toi et le ciel t'aidera aurait du être le crédo de tout homme, chez ceux-ci, visiblement c'était profite des foudres du Très Haut pour satisfaire tes envies. Et celà elle ne l'acceptait pas. En plus de cette raison, la tourangelle avait entretenu l'espoir que, peut-être, l'Anjou et la Touraine se rapprocheraient un peu, mais ceci, et pour avoir subit les quolibets au départ, et se faire traité d'espionne, elle n'y croyait pas trop.

Et à présent sous un bel azur, elle avait Arlaz. Elle n’avait encore quatorze ans, et pourtant c’était bien son cadeau de majorité qu’elle tenait entre les mais. Peut être le Valfray avait il estimé qu’il pourrait lui être utile. Certes, mais elle n’expliquait pas cet élan de générosité, sur ce qui n’était à la base qu’ une boutade de sa part. Comme quoi, sortez les pires niaiseries avec un adorable sourire à un mâle, ce dernier vous décrochera la lune. Du moins cela aurait pu être une conclusion, mais de conclusion elle se gardait bien d’en faire. L’heure était à l’apprentissage, et de ceci elle s’en réjouissait. C’est donc le sourire aux lèvres et l’esprit gaillard qu’elle rejoint le couple -au sens strict du terme évidemment, en tant que double entité, ne perdons pas le lecteur dans des hypothèses saugrenues- sur le lieu de Rendez-vous. Ni trop loin du camp, ni trop près par ailleurs. L’épée au fourreau, elle se mit debout face à eux, attitude de défi,-quel défi?- et après les avoir toisé du regard :


Si les maîtres se prélassent, nul doute que leur piètre élève ne tardera pas à les dépasser. Qui de vous deux m’enseigne le B-A BA en premier ?

Le regard qui va de l’un à l’autre, curieuse de la réponse, mais surtout de la manière dont va se dérouler le cours, car si il est vrai qu’une épée n’est rien d’autres qu’une longue dague, et que, grâce aux conseils d’Amberle, elle se débrouillait quelque peu dans cet art (bien qu’elle avait perdu la main), elle ignorait tout de la manière d’apprivoiser cette arme. Et il lui fallait dompter Arlaz, elle n’avait pas de temps à perdre : les mainois attendaient.
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Estrella.iona
Une silhouette qui s'approche. Toujours les yeux entrouverts, Trella ne distingue pas bien qui vient... Jusqu'à entendre la voix railleuse de Leandre.

Alors Strella... tu te reposais déjà ?

Elle se releva bien vite, le temps de reprendre un semblant de dignité face au jeune Valfrey, et répondit d'une voix qui se voulait assurée et posée.

Hum. Non, bien sûr, je regardais... L'herbe ! Tu sais, c'est super important, l'herbe, pour les entrainements de combat. Ca sert à... Trouver les bons endroits pour poser son pied, prendre de l'élan, tout ça... Mais je t'apprends rien n'est ce pas, tu dois déjà le savoir !

Que ne ferait-on pas pour le pas passer pour une andouille aux yeux d'un garçon... L'adolescence, c'est vraiment l'âge ingrat. Et on peut dire que notre pauvre Trella n'y faisait pas exception.

Oh, mais regarde qui voila... L'élève !

Si les maîtres se prélassent, nul doute que leur piètre élève ne tardera pas à les dépasser. Qui de vous deux m’enseigne le B-A BA en premier ?

Estrella retint un gloussement. Il faut dire que Natsunette avait fière allure, son épée au fourreau, vêtue de sa maintenant célèbre jupe bleue et de sa chemise non moins... Bleue ! Regardant Natsuki, puis Leandre ensuite, puis encore Natsuki, elle dit enfin :

Bin... L'honneur aux hommes hein !

Par bonheur, un arbre se trouvait non loin de là. Disant ces mots, Estrella se dirigea vers lui et s'y adossa, avant de s'adresser à Léandre :

Tu peux lui apprendre en prem's ? Je continuerai, quand tu seras... fatigué !

Lui faisant son plus joli sourire, elle attendit le début de la leçon. Peut être serait-ce l'occasion de se perfectionner elle même... Nul doute que Leandre était un combattant de taille.
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Leandre
L'herbe ? pense t-il.

L'herbe ? demande t-il.
Hum... oui, c'est vrai.

Le "tu dois déjà le savoir" l'a presque forcé à répondre par l'affirmative. La honte s'il ne sait même pas un truc qui semble élémentaire pour Estrella. Il n'ose cependant pas demander si elle prend son temps avant chaque combat, pour observer l'herbe, et surtout comment elle se débrouille lorsque le champs de bataille n'est que terre sèche et aride, sans un brin d'herbe. Il se contente d'arborer un sourire, quelque peu naïf.

Arrive alors Natsuki. Qu'il accueille d'une tape plutôt virile sur l'épaule.


Ahah ! La piètre élève peut déjà aller s'équiper d'un bouclier, ça lui sera utile ! J'en ai ramené plusieurs, ils sont là bas.

Le Bâtard lui désigne l'endroit à quelques dizaines de pas d'ici, tandis qu'Estrella fait preuve de courtoisie. Il lui semble pourtant que l'on dit "Honneur aux dames", m'enfin... C'est à lui de montrer l'exemple, il en a bien conscience. Il la regarde s'éloigner jusque l'arbre, pour s'y adosser. Elle insiste de nouveau, et confirme la prime pensée du Valfrey : elle est déjà fatiguée.

Je ne serai pas fatigué de suite, tu peux donc te reposer pour le moment.

Lui aussi sait sourire, et lui montre. Etant désigné d'office pour débuter l'entraînement, il jette à terre son heaume - estimant ne pas en avoir besoin pour le moment -, sort son épée du fourreau, et la brandit fièrement, d'une main. Le cadeau de celle qu'il aurait dû épouser, Maeve. La garde porte la gravure de ses armoiries familiales : le phénix jaillissant de sa flamme, surmonté de trois étoiles, dont deux sont le symbole de sa bâtardise. L'arme porte le nom de Belialith, comme feue la duchesse d'Alençon, qui aurait dû être sa marraine lors de son baptême. Ce dernier ne s'est jamais fait, Belialith est morte, la famille de Valfrey ne le considère plus comme l'un des leur, et Maeve ne l'épousera pas. C'est drôle comme une arme peut contenir tellement de souvenirs, tellement de faits appartenant au passé.

La lame est ramenée pointe vers le sol, tandis que les souvenirs s'évaporent d'un regard vers Natsuki. La concentration, un des points les plus importants avant d'aborder un combat. Sa seconde main se pose sur l'autre ; plus de danger que l'épée lui échappe des mains.


Bien, voyons voir ce que tu as dans le ventre. Je commence à deux mains, toi à une seule, si tu en es capable. Tu tiens ton épée d'une main, la plus forte, comme pour la dague. L'autre te servira à tenir le bouclier qui te protégera de mes coups. Vitesse, réflexes et résistance, voilà ce qu'il te faut mettre en oeuvre pour cet exercice !

Prête ?

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Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.
Natsuki.
Le lecteur, qui, prenant les personnages les uns après les autres et les jugeant de son regard impartial d’observateur, ne manquera pas de conclure qu’avec deux maitres déjà expérimentés malgré leur jeune âge, Natsuki allait acquérir de bonnes bases dans l’art martial. Laissons nous le droit de mettre en doute ce raisonnement. Non pas que l’on dénigre les différents faits d’armes d’Estrella.Iona, ou encore l’éducation somme toute rigoureuse et l’apprentissage de la lame du jeune Leandre; mais cela ne fait malheureusement pas tout dans l‘éducation. Le savoir, la maîtrise de la matière et la réputation ne sont là que pour captiver l’élève, si le professeur n’a aucune once de pédagogie, ce maigre avantage s’en trouve diminué comme peau de chagrin, et l’élève, à moins d’être un surdoué à qui l’on ne la fait pas, s’en trouvera être un cancre. Ainsi si il parait ridicule de s’imaginer Quasimodo enseigner à de jeunes filles en fleurs le dépucelage sous ses milles coutures, ou encore à psalmodier un latin douteux devant les bouches béantes de dizaines de collégien anglais, il n’est pas dit que si il avait eu un élève dans son seul art, sa seule capacité -hormis celle d’être difforme-, les cloches de Nôtre Dame de Paris auraient carillonné aussi bien qu’elles l’auraient du.

Mais point de conclusion trop hâtive : il n’est nullement question ici de discréditer qui que ce soit, et à vouloir remettre le lecteur dans le bon chemin l’on risque de l’égarer. Par ailleurs Leandre et Estrella avaient un avantage considérable sur n’importe quel autre tuteur : Natsuki respectait l’un et l’autre -voire même un peu plus que cela- avant de respecter leur maîtrise martiale. En conséquence de quoi, l’envie de bien faire, d’arracher ses tripes s’en trouvait décuplée. C’est ce que l’on nomme couramment, dans un verbiage plus relâché, l’épate. Trêve d’adjonction explicative, revenons à nos primes moutons : la narration.
Ainsi le bâtard serait celui qui le premier se confronterait aux regards partiaux des observateurs silencieux de la scène. Pourquoi partial me direz vous ? Quiconque fait preuve d’une totale impartialité quand il s’agit d’émettre un jugement me lance la première pierre. A présent qui seront les juges ? Mais, et bien vous, évidemment. Trella est trop occupée à l’admirer et Natsuki le sera trop à se défendre et attaquer, il faut bien que quelqu’un s’amuse à noter les tuteurs. Mais reprenons.

Quand on tire une lame de son fourreau, cette dernière chante sa joie de sortir de sa prison trop étroite à son goût. Plus vite on le fait, plus beau et rapide est ce chant. A l’inverse, plus délicat et gauche est le geste, moins le son produit est harmonieux. Quand elle prit la poignée d’Arlaz dans sa dextre et libéra la rapière de sa captivité, le cri fut perçant et fort peu mélodieux. Il faut dire qu’elle avait mal jugé la longueur de sa nouvelle arme, et une fois elle avait cru qu’elle pouvait la brandir alors qu’une partie de l’étui enveloppait encore le métal. L’épée ? Une foutu grosse dague. Comme elle avait besoin de sa senestre pour tenir le fourreau afin de mieux sortir Arlaz, elle alla récupérer le bouclier -suivant ainsi les ordres de Leandre-une fois l’épée tirée et brandit. Bon, si il lui enseignait le combat avec bouclier, il faudrait qu’elle en acquiers un en temps voulu, elle se demanda un instant si il accepterait, comme il avait fait avec l’épée, de le lui offrir.

Elle était prête, pour répondre à la question du garçon. L’épée a sa droite, le bouclier à gauche. Jésus et Marie. Arlaz et l’inconnu. Elle n’était pas forte mais rappelons le Leandre eut l’intelligence de lui offrir une épée légère, donc elle réussissait à la soulever. Était-elle belle ? Amberle aurait elle été fière de la voir ainsi ? Où était elle sa dagueuse préférée, sa Manoutcha ? Elle en savait fichtre rien, quelque part à se morfondre de son père, à s’occuper de Jules avec Mira. Que dirait elle quand elle la verrait ? Car il fallait qu’elle la voit, même si c’était chose impossible dans le présent. Elle prends une grande inspiration….et ça commence. Au premier coup porté, l’air est fendu et d’un réflexe qu’elle s’ignorait avoir, elle oppose son bouclier en protection. Ce n’est pas que le coup fut violent -loin de là- mais c’était la première fois de sa vie qu’on lui proposait un tel exercice, aussi chancela t‘elle. Mais ô combien est miraculeuse la capacité d’adaptation de l’humain, elle se reprit trouvant appuis elle ne savait comment car elle ne réfléchissait pas.

Mais elle prit conscience de la nouveauté de sa situation, et elle perdit une précieuse demi-seconde : Leandre réattaquait, pour lui apprendre, un coup différent du premier, un autre réflexe à avoir…Le bouclier qui s’oppose encore, mais elle perds pieds plus facilement. Reprendre appuie, vite.

Tu réfléchis trop petite…

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Leandre
Premier coup. Aussitôt montre-t-elle qu'elle est prête, que Leandre se jette dessus, sans ménagement aucun. Du moins concernant la vitesse. Il tente de la surprendre. Le coup donné, quant à lui, n'est pas très fort. Il vient du haut et il suffit à Natsuki de placer son bouclier en opposition pour amortir le faible choc. Elle recule quelque peu.

Second coup. Pas un instant à perdre, surtout pas un moment de répit à lui donner. Une frappe de taille. Le mouvement est donné de la droite vers la gauche, sans pour autant lui donner plus de force que précédemment. Le bouclier empêche de nouveau une hypothétique blessure. Natsuki chancelle, cette fois. Un large sourire vint fendre le visage du Bâtard.

Troisième coup. Audacieux, car dangereux. Mais l'adversaire qu'il a en face n'est pas née de la dernière pluie, et il le sait. Alors il ose. Profitant des pas hasardeux de la jeune fille vers l'arrière, il tente un coup d'estoc, droit dans le bouclier. Le choc fait trembler son poignet mais il ne lâche pas son arme. Natsuki, par contre, manque de se rétamer, dans la direction dans laquelle elle se dirige. Sourire victorieux sur les lèvres - il n'y a pourtant pas de quoi être fier - il baisse la pointe de sa lame.


Pas mal... Mais je n'ai pas frappé très fort. En véritable duel, tu serais forcément tombée après ce dernier coup. Et là... j'te laisse imaginer la suite.

Un bouclier à terre, une épée qui ne sert plus à rien face à un coup d'estoc en pleine poitrine. C'est un exemple parmi d'autres. Elle doit bien s'en douter.

Que dirais-tu de riposter, maintenant ? Car un combat passé à défendre est perdu d'avance. Il est bien connu que la meilleure défense est l'attaque !

Cette fois, mieux vaut s'équiper du heaume. Il recule jusqu'à retrouver son emplacement, le ramasse et le place sur sa tête, avant de vérifier qu'il tient bien.

J'vais donc te laisser m'attaquer. Donne-moi ce bouclier, et sers-toi de tes deux mains pour tenir ton épée.

Heaume et bouclier ; le voilà paré à toute éventualité. Il court confier son épée à Estrella, et revient prêt à encaisser les coups de son élève. Celle-ci semble concentrée et motivée. Et c'est tant mieux, car Leandre ne compte pas la ménager si elle ne se charge pas de le faire suer.

J'te préviens... Si tu ne frappes pas de toutes tes forces, et que donc tu me laisses le temps de respirer, je t'assomme avec mon bouclier.

Au moins, c'est dit. Sourire malicieux du Valfrey, et il l'enjoint à attaquer, d'un signe de main.
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Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.
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