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[RP]Et l'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient*

Terwagne_mericourt
( * : Baudelaire )

Briançon, en début d'après-midi :

Briançon où elle était venue chercher la solitude.
Briançon où l'avait conduite sa décision d'emprunter les chemins de l'anamour.
L'anamour où elle avait décidé de plonger pour ne plus souffrir de trop aimer.

Les jours et les nuits s'y étaient succédés au coeur de la solitude qu'elle avait choisie d'épouser mais qui malgré tout lui pesait certains soirs bien plus qu'elle ne l'avait cru au départ.

Et puis un jour, ou plutôt un soir, une silhouette reconnue à travers la vitre embuée d'une taverne, celle de la femme qu'elle avait servie comme bailli durant deux mois, Pénélopedefrance, et l'envie de la saluer plus forte que celle de rentrer se coucher sous son édredon de chagrin.

Entrée rapide dans les lieux, rires entre elles deux, et premières rencontres avec d'autres depuis bien longtemps... D'autres à qui il faut bien l'avouer elle n'avait pas vraiment prêté attention, trop prise dans sa discussion avec celle qu'elle regrettait de ne plus voir chaque soir avant de quitter Pierre-Scize et son bureau de conseiller ducal.

Pierre-Scize et le conseil ducal... Si pour elle rien n'avait vraiment changé après les élections, puisqu'elle avait gardé la même fonction et le même bureau, et que les chiffres quels qu'ils soient restent des chiffres, elle ne pouvait pourtant s'empêcher de penser bien souvent avec nostalgie à l'ambiance qu'elle avait connue là-bas au cours des semaines précédentes.

Les têtes-à-têtes avec Messire Raithuge tard dans la nuit à l'heure où tous les bureaux sont déserts ou presque, les bouteilles et confessions partagées avec celle qui avait été sa Gouverneur, les rires et taquineries au détour d'un couloir, les petits billets glissés sous les portes quand l'air manquait à l'un d'eux, les aveux couchés sur papier, les pensées et souhaits suivant le même chemin...

Quoi qu'il en soit, c'est donc heureuse qu'elle était entrée dans la taverne ce soir-là, et le coeur léger qu'elle en était ressortie, tout comme elle s'y était rendue le lendemain soir, et le suivant également, faisant peu à peu connaissance avec les autres habitués des lieux.

Il y avait là-bas Messire Hardryan, Dame Ninoua, Sirbalian -le frère de Pénélope- qui s'amusait à faire croire qu'il partait exprès lorsqu'elle arrivait et qu'elle avait surnommé Bali l'ourson, et puis aussi le sieur Kernos qui sans le vouloir la faisait bien souvent replonger dans des souvenirs du passé par un mot anodin au détour d'une phrase.

La veille, elle avait encore passé la soirée avec eux tous, trouvant ensuite le sommeil bien plus facilement, le coeur léger et serein, oubliant au milieu des rires et des chants les raisons de son départ de Vienne pour au moins quelques heures.

Quelques heures oui, car au réveil, comme chaque jour, ses pensées s'étaient immédiatement tournées vers Walan dont elle n'avait plus eu aucune nouvelle, pas même indirectes, depuis sa décision à elle de lui retirer le pouvoir qu'il avait acquis sur ses états d'âme en s'emparant de son coeur pour mieux le faire passer de brûlant à glacial d'un simple mot ou d'un simple regard.

L'anamour, c'était la seule issue qu'elle avait trouvé à cette relation qui la rendait fiévreuse et angoissée, passionnée et frustrée, incomprise souvent, jugée au moins autant.

Walan... Comme elle l'avait aimé, bien plus qu'il ne devait s'en douter! Et sans doute serait-ce encore le cas si de cesser d'aimer elle n'avait décidé.

Ce fut une missive bien matinale qui la sortit de sa nostalgie bien triste, et à laquelle elle répondit avec un certain plaisir, ayant toujours apprécié les échanges épistolaires et le côté discret de ceux-ci, se faisant la réflexion qu'elle ne s'était pas rendue compte à quel point cela lui manquait depuis les dernières lettres restées sans réponse qu'elle avait adressées à sa nièce Anne, à Raithuge, et à ses amis Viennois.

Ensuite, elle s'apprêta et sortit pour prendre la route de Pierre-Scize, mais changea d'avis en croisant Sirbalian et son invitation de promenade pour l'après-midi. Une invitation qui l'avait pour le moins surprise, laissée sans voix un instant, mais à laquelle elle avait finalement répondu oui dans un sourire. Elle avait besoin d'air et méritait bien de s'octroyer un peu de repos aujourd'hui.

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Sirbalian
Balian s'était levé de bonne heure aujourd'hui.. comme à son habitude.
Il était venu à Briançon pour trouver le repos de l'esprit, pour se ressourcer et trouver des réponses à ses questions..

Des semaines déja qu'il était là.. les jours défilaient sans que balian ne s'en rende vraiment compte. Mais une chose était sure.. sa décision était prise.. Il avait trouvé à Briançon bien plus qu'il ne l'avait espérer.
Bientot il serait briançonnais, quoi qu'en dise sa femme.. puisqu'il voulait aussi faire annuler ce mariage.

Pourtant ce matin était particulier.. on était le 20 mars.. le printemps arrivait doucement avec lui les fleurs, le chant des oiseaux, et le soleil qui repointait doucement le bout du nez.

Mais çà n'était pas en çà que ce jour était particulier pour Balian. Dans la dernière lettre qu'il avait recu de lotus au début du mois, elle avait mentionné ce jour comme celui de son probable retour bien qu'elle avait également dit qu'elle serait sans doute sur pied une semaine apres sa lettre..

Pourtant il n'avait toujours aucune nouvelle, depuis le temps, la fièvre avait du s'estomper.. Allait il devoir se résoudre à demander seul l'annulation de mariage ?

C'est préoccupé dans ses pensées qu'il fini par arriver devant les portes d'une taverne qui était presque devenu sa maison ces moments-ci.
Apres tout il était presque midi.. et balian poussa les portes afin d'y prendre l'apéro.

D'autres avaient sans doute eu la même idée que lui, mais il fut heureux de voir entrer Terwagne car le ton commencait à s'élever entre le Vicomte Argael et lui avant cela. Il profita de son arrivée pour changer la discussion, ne sortant pas de taverne pour une fois.

De fil en aiguille, elle lui fit part de son envie de prendre un jour de congé et de visiter les lieux. Ninoua avait eu la bonté de le faire pour lui, Balian se dit que çà serait juste d'en faire profiter quelqu'un à son tour. Il proposa à Terry de faire une promenade l'apres-midi, esperant que le temps serait propice à cela.

En ce début d'après midi, après avoir mangé un morceau de tarte en compagnie de Ninoua et de Flora, Balian sortit pour attendre Terry devant la taverne municipale ou ils avaient convenu de se retrouver.

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Terwagne_mericourt
En attendant l'heure du rendez-vous, elle avait rejoint sa chambre d'auberge et tenté en vain de travailler sur les projets d'affiches pour les futurs festivités... Ces festivités pour la Saint-George la motivaient, là n'était pas la question, mais pour la première fois depuis des mois elle ne parvenait pas à trouver d'accroche visuelle, changeait d'avis sans arrêt sur la forme des lettres, la couleur de fond, et tant d'autres détails encore...

Finalement, à force d'essayer de faire sortir quelque chose de correct de son imagination, elle ne fit pas vraiment attention au nombre de sabliers s'écoulant et arriva légèrement en retard au rendez-vous fixé, essoufflée d'avoir couru, les joues rougies par l'effort physique, les cheveux un peu décoiffés.


Veuillez excuser mon retard, j'étais... Je travaillais malgré tout.
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Sirbalian
Adossé contre le mur de la taverne du Dahu, Balian attendait patiement, un genou plié, pied posé contre la pierre. L'attente se faisait longue, mais le temps ne semblait pas déranger balian.

Il aimait à regarder les habitants s'affairer à leur tache, voir le village vivre, jettant de temps à autre un regard vers les hauteurs des montagnes. Il était bien ici à Briançon et prenait un bon bol d'air perdu dans ses pensées quand il entendit une voix.


Veuillez excuser mon retard, j'étais... Je travaillais malgré tout.

Il tourna la tête vers elle et la regarda. Elle était essouflée, les cheveux quelques peu décoiffés et les joues rossies. Assuréement elle venait de courir, ce qui fit sourire balian, qui se redressa pour la saluer.

Bonjour Terry, si je peux vous appellez ainsi..
Ne deviez vous pas prendre une journée de repos.. ?

Prete pour la ballade ?

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Terwagne_mericourt
Apercevant son sourire immédiat tandis qu'il la dévisageais quelque peu, elle lui sourit à son tour, laissant les battements de son coeur se calmer de l'effort physique qu'elle venait de faire, avant de répondre en s'excusant à nouveau.

Je crains de ne pas être fort présentable, du coup.

Main nerveuse passée dans ses cheveux à qui elle tente de rendre un aspect un peu moins sauvage, rose sur ses joues qui s'estompe peu à peu, elle poursuit.

Terry, oui bien sûr que vous pouvez m'appeler ainsi.

Terry... Il lui avait si longtemps collé à la peau ce surnom...

Elle entendait encore les vieux Sancerrois, ceux qui l'avaient tirée des griffes de la déraison après la mort de Zeltraveller, la baptiser ainsi.

Zeltraveller, celui qu'elle s'apprêtait à épouser en remontant de Cahors à Montargis, lorsque l'Inquisition leur avait barrer la route et le lui avait enlevé pour toujours, la laissant seule dans ce village qu'elle ne connaissait pas et où elle avait été adoptée de suite.

"Terry, parce que ça rime avec Berry" disait Bragon.

A ce souvenir son sourire s'élargit, sans que l'homme qui lui faisait face doive se douter de la raison, mais peu importait après tout.


Pour la journée de repos, vous avez raison, en effet.

Mais je n'y peux rien, je suis une incorrigible travailleuse voyez-vous, incapable d'oublier plus de quelques heures les charges qui sont miennes.

Quoi qu'il en soit, je suis prête à vous suivre.
Où m'emmenez-vous?

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Sirbalian
Je crains de ne pas être fort présentable, du coup.


Elle s'excusait encore et tentait d'une main nerveuse de remettre un peu d'ordre dans ses cheveux. Petit moment de répis pendant lequel elle pouvait reprendre son souffle.


Terry, oui bien sûr que vous pouvez m'appeler ainsi.


Il avait entendu en taverne, sa soeur l'appellé ainsi.
Elle l'avait aussi appellé Balli.. pour Bailli, avait il supposé et çà l'avait amusé car son surnom à lui.. c'était Bali..
Et à force de crier à tout va que c'était lui le Bali..

Terry l'avait affublé d'un surnom plus ridicule.. Bali l'ourson..
Cela faisait bien trop bisounours au gout de balian..
Le gentil ourson.. pff bon certes il aimait le miel.. mais quand meme.
En plus il n'etait plus un petit ourson.. loin de là.. plutot un vieil ours têtu.


Pour la journée de repos, vous avez raison, en effet.

Mais je n'y peux rien, je suis une incorrigible travailleuse voyez-vous, incapable d'oublier plus de quelques heures les charges qui sont miennes.


Encore une acharnée de travail.. çà devait une caractéristique des femmes du LD. Quasi toutes les femmes qu'il connaissait était des travailleuses acharnées, sa soeur, sa femme, ses amies,..

Que faisait on aux femmes ici pour qu'elles se refugient à ce point dans le travail.. car certaines frolaient la dévotion extreme..
Ce qui n'avait quand même pas l'air d'être le cas pour Terry, car elle passait ses soirées en taverne et avait réussi à prendre une apres-midi de repos..


Faites attention.. le travail s'est bien.. mais il ne faut pas s'y oublier..

Quoi qu'il en soit, je suis prête à vous suivre.
Où m'emmenez-vous?



Et bien ici nous sommes Place Di Benzola, avec la mairie à votre droite et la maison des vagabonds à votre gauche.. mais là je ne vous apprend rien..

Juste ici derrière c'est la Place de l'abreuvoir.. c'est pratique un abreuvoir juste à coté d'une taverne.. c'est fou les choses qu'on peut voir une fois le soleil couché.. et.. certaines personnes.. bien imbibées


Il sourit, repensant à ces histoires à lui.. du temps ou il était encore un jeune adolescent en Artois et toutes ses soirées arrosées ou il finisait dans l'abreuvoir.. soit pour s'y baigner.. soit.. pour y être malade..

Je pensais vous emmener dans le Vieux Briançon, Ninoua la mairesse m'a fait visiter la ville, et j'ai vraiment apprécié ce vieux quartier.. ses vieilles maisons typiques, le manoir Devireux, l'église, le lavoir.. il y a pas mal de choses à voir.. cela vous tente ?
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Terwagne_mericourt
Son teint était revenu à la normale, ainsi que le rythme de son coeur, et elle écoutait avec attention les noms qu'il citait, souriant légèrement lorsqu'il évoqua l'abreuvoir... Elle-même n'y avait encore jamais goûté nulle part, pas plus ici qu'en Berry, mais elle avait été témoin de bien des bains pris par certains en effet.

Le vieux Briançon? Mais bien entendu que ça me tente!

J'aime connaître le début des choses, voyez-vous, alors forcément la partie ancienne de la ville ne peut que me plaire.


Comme pour joindre le geste à la parole, elle posa sa main sur son avant-bras, dans un geste spontané et irréfléchi, comme elle en avait l'habitude lorsqu'elle se sentait bien, loin de toutes ces choses qui lui pesaient sur le coeur et, ou, sur les épaules.

Je vous suis...
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Sirbalian
Le vieux Briançon? Mais bien entendu que ça me tente!

J'aime connaître le début des choses, voyez-vous, alors forcément la partie ancienne de la ville ne peut que me plaire.


Le début des choses.. On ne se rappelle pas toujours comment elles ont commencé..
Ce qui fit réfléchir Balian, qui se demandait depuis longtemps comment il en était arrivé là..
Ou cette histoire.. ce lent déclin avait il pu commencer..

Il fut vite sorti de ses pensées lorsqu'elle posa sa main sur son avant-bras dans un geste spontané. Lui, qui s'était bien gardé de proposer son bras, étant donné le double refus qu'il avait essuyé lors de sa balade avec la mairesse, fut des plus surpris de voir une fois de plus au combien les femmes pouvaient être surprenantes et différentes.

Il n'en dit mot et entama la marche sur le chemin des Escartons pour arriver à la Place du Fier. Ce fier, qui depuis plusieurs semaines, commencait vraiment à exaspérer Balian a force d'injurier les MontBazon-Navailles. Le Vicomte semblait enragé et ne s'en prenait d'ailleurs pas qu'à eux.. laissant tout le monde dans l'incompréhension la plus totale.


Nous sommes Place du Fier.. vous l'avez déja rencontré en taverne.. c'est.. notre "ami" Pair de France.. le Vicomte Argael qui est si.. "avenant" envers sa famille et la mienne..
Pour tout ce qu'il a fait pour Briançon, cette place fut érigée en son nom.


Balian ne voulu pas s'attarder plus.. le comportement du Vicomte exaspérait tout le monde ces jours-ci et il voulait profiter de cette balade et de ses instants d'évasion.

Ils arrivèrent devant les écuries des Escartons puis entrèrent sur l'Esplanade du Fat qui reliait les écuries au Manoir Devirieux et tandis qu'ils discutaient, ils en firent lentement le tour.


Cette place du Fat est en l'honneur d'Hardryan, pour ses nombreux mandats et projets pour Briançon, qui a lui-même fait battir le Manoir Devirieux.

Une belle demeure assurément..


Après avoir marqué un temps d'arrêt tandis qu'ils discutaient, Balian regardait Terry tout en lui donnant ses explications. C'est qu'il ferait presque un bon guide.. il avait eu un bon professeur. Puis il contempla un instant le manoir et son architecture imposante, faite de pierres montagnardes, mais quelques touches italiennes récentes de par ses sommets pointus.
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Terwagne_mericourt
Ses pas se posant à côté des siens, elle se surprit soudain à se demander depuis combien de temps elle n'avait pas laissé un autre la guider de la sorte pour découvrir un lieu.

Cela devait remonter au Berry... Oui, au Berry et plus précisément au Castel d'Ainay-le-vieil, que Hugoruth lui avait fait visiter, et là où tous deux avaient prévus de vivre un jour côte à côte. Il lui avait même offert un double des clés ce jour-là...

Depuis?

Non, plus aucune promenade-découverte, pas une seule depuis qu'elle s'était installée en Lyonnais-Dauphiné! Juste un projet sans cesse repoussé de la part de Walan de lui montrer un jour son domaine à lui, celui où elle avait occupé quelques temps une chambre qu'elle n'avait pratiquement pas quittée, mis à part une fois pour rejoindre la grande salle en compagnie du jeune Aramis de St-Priest qui était venu lui rendre visite à elle. L'autre y avait sans doute eu droit, elle, cette Katarina. ressurgie du passé où il avait replongé au point de douter du présent...

Faisant un effort pour ne pas laisser ces tristes pensées leur gâcher la balade, elle se concentra sur les explications que lui donna son charmant guide, n'osant l'interrompre.

Lorsque tous deux s'arrêtèrent devant le manoir Devirieux, elle laissa ses yeux se balader sur la façade, comme on le ferait devant un tableau qu'on trouve à la fois très beau et qui pourtant ne possède rien de ce que nous-même nous y aurions mis comme teintes, parce qu'elles ne nous correspondent pas.


Ce bâtiment lui ressemble, vous ne trouvez pas?
Il a quelque chose de...

On le dirait à la fois solide et fragile.
Rugueux au toucher et malgré tout plein de douceur et de sensibilité dans les détails.

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Sirbalian
Si ce batiment ressemblait à Hardryan qu'elle lui demandait..
En voilà une question..
A vrai dire, Balian ne connaissait pas encore bien l'homme qui, lui, avait su conquérir le coeur de sa soeur.
Solide et fragile.. rugueux, doux et sensible...

C'est vrai qu'il avait toujours impressionné Balian, c'était un pur montagnard et il en imposait.. pour ce qui est du coté doux et sensible.. balian n'en savait rien.


Et bien il est vrai qu'il a tout d'un vrai montagnard.. pour le solide je vous l'accorde.. pour le reste, je dois avouer ne pas le connaître encore assez..

Balian posa sa main un instant sur la sienne, pour l'inviter à reprendre la marche. Bien vite la Place des Exécutions se profila devant eux et ils purent découvrir l'Estrade sur laquel on jugeait les mécréants, les pendaient parfois ou pire.. ou on leur coupaient la tête pour le plus grand plaisir des badauds.

Un peu plus loin, se dessinait devant eux le terrain de Soule, mais au vue de l'herbe et des à coté, on pouvait aisément deviner qu'il n'avait plus servi depuis longtemps.. l'arrivée du printemps allait peut être changer la donne.

Au loin on pouvait voir le Pic à glace, mais Balian l'emmena de l'autre coté vers la Lice ou des piquets avaient été disposé chacun à une certaine distance, avec des casques en leurs sommets.


Comme vous pouvez le voir, la Lice a été quelque peu aménagée.. un concours va bientôt débuter.. un concours de têtes auquel je vais d'ailleurs participer.

Savez vous de quoi il s'agit ?

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Terwagne_mericourt
Rugueux au toucher et malgré tout plein de douceur et de sensibilité...

C'était ainsi qu'elle venait de décrire Hardryan, et ces mots qui lui avaient échappés la laissèrent bien songeuse, une fois encore.

Douceur et sensibilité... C'étaient les premiers traits de son caractère qu'elle avait découverts, il y avait de cela bien des mois à présent, lorsqu'il était venu lui rendre plusieurs visites à la nuit tombée dans son bureau de Présidente du comité des Fêtes ducales. Tous deux avaient échangé des heures durant sur la poésie, la beauté du monde de la nature, les chants, la peinture aussi. Combien de fois avait-il ébauché un début de conversation où elle l'avait senti sur le point de vider un peu son coeur, avant de l'écouter elle?

Elle se souvenait des conversations où tous deux avaient parler d'un être aimé disparu trop tôt, de leur tristesse partagée, des verres accompagnant les larmes retenues, et tant d'autres choses encore.

Et puis, il y avait eu son coeur qu'elle lui avait offert et qu'il avait refusé, lui annonçant en aimer une autre en secret. Une autre qu'elle aurait sans doute pu haïr au départ, blessée dans son amour propre... Et pourtant il n'en fut rien, car cette autre elle avait appris à la connaître et l'appréciait grandement.

Non, ce qui avait causé ce froid entre elle et Hardryan par la suite, ce n'était pas ce refus de sa part à lui de ce qu'elle-même avait pris à une époque pour de l'amour mais qui au fond n'était sans doute qu'une amitié sensible! C'était quelque chose de bien différent : la politique!

Un verre lancé sur le mur au-dessus de sa tête se brisant en mille morceaux... C'était ainsi qu'il avait mis fin à une certaine discussion, et elle en était ressortie en rage, le détestant autant que ce qu'elle l'avait apprécié.

Les semaines de silence s'étaient ensuite succédées, jusqu'au soir où elle l'avait croisé en taverne, à Briançon, en compagnie d'autre, et que naturellement ils finissent par échanger quelques mots, et puis d'autres encore.

Leur relation ne serait sans doute plus jamais ce qu'elle avait été par le passé, il ne lui rendrait plus visite pour parler de poésie et de nature, mais la colère s'en était allée, sans qu'elle s'en rende compte, petit à petit.

Perdue dans ses pensées, elle n'avait écouté que distraitement la réponse de Sirbalian, et sans sa main posée momentanément sur la sienne, elle se serait sans doute égarée encore bien plus dans celles-ci.

Relevant la tête vers lui, elle lui sourit simplement, et reprit sa marche à ses côtés, ne perdant pas une miette des paysages et bâtiments devant lesquels tous deux passèrent.


Un concours de têtes, dites-vous?
Non, j'avoue ne jamais avoir entendu parler de cela.
Qu'est-ce au juste?

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Sirbalian
Et bien pour être franc avec vous.. je n'en avais jusqu'a peu, jamais entendu parler moi non plus.

Il s'agit de faire un parcours à cheval bien précis tout en essayant de faire tomber ou mieux.. trancher en deux les casques montés sur les piquets.

Il faut donc faire preuve de dextérité pour viser les casques mais aussi être habile cavalier. Je me suis inscrit d'ailleurs, j'espère que vous viendrez me supporter.


Tandis qu'il lui donnait plus de détail sur l'épreuve qui allait se dérouler, ils continuèrent de marcher lentement, et une fois passé la lice, arrivèrent au Lavoir. Le fameux lavoir, dont Ninoua lui avait vanté la beauté en pleine saison.

Il la regarda un instant, se demandant si elle accepterait son invitation mais surtout si elle viendrait pour l'encourager ou plutôt pour le taquiner afin de lui faire perdre ses moyens durant l'épreuve, ce qui fit sourire balian.


Vous aimez les lavoir ? j'ai toujours eu un faible pour eux moi..
Déja à Saint-Liziers, j'avais emménagé à coté du lavoir..

Et je me demande si je ne vais pas réitérer ici même.. Il parait que le cadre sera sublime prochainement avec les fleurs qui ne vont plus tarder.

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Terwagne_mericourt
Je viendrai vous encourager avec plaisir, oui.

Ce sont les mots qu'elle avait prononcés comme réponse, avant de reprendre sa balade avec lui.

Encourager... Combien de fois avait-elle encourager d'autres? Que ça soit pour un concours, un duel, des joutes, ou encore des élections? Un bien grand nombre de fois! Mais combien l'avaient-ils encouragée elle? Aucun, mis à part sa nièce Anne au fond.

Elle se souvenait de toutes les choses qui avaient été importantes pour elle et où elle avait craint de ne pas être à la hauteur, et pour chacune d'elles il lui semblait qu'à part Anne, et avant elle Mentaig, personne ne l'avait soutenue alors qu'elle en avait besoin...

Sa prise de fonction à la mairie? Hugoruth était absent! Mentaig était là!
Sa première prestation de serment au conseil ducal berrichon? Il était arrivé en retard! Mentaig était là!
La première liste qu'elle avait menée? Il n'avait participé à aucun des débats en place publique malgré sa présence sur la liste!
Sa nomination comme diaconesse? Il n'était pas là!
Les accusations faisant croire qu'elle était responsable de l'éboulement de la mine dans laquelle elle était restée enfermée quatre jours sous les décombres? Il n'avait participé ni aux recherches ni à sa défense.
Sa candidature comme Juge à la Cour d'Appel? Il s'était exprimé en sa défaveur.


Vous aimez les lavoir ? j'ai toujours eu un faible pour eux moi..

La question la surprit, pour la simple et bonne raison qu'elle ne s'était absolument jamais penchée sur l'aspect esthétique ou symbolique d'un lavoir.

Euh... Je ne sais pas, si j'aime les lavoirs, pour être franche.
Je ne me suis jamais interrogée à ce sujet.

Pour ma part, j'ai toujours habité en face d'un arbre, de façon à le voir depuis la fenêtre de ma chambre.

Qu'est-ce qui vous attire au juste dans les lavoirs?

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Sirbalian
Et bien en fait, c'est le bruit de l'eau qui m'attire.
J'ai longtemps habité au bord de mer que çà soit à Bertincourt et ses falaises, ou à Narbonne et sa plage. Je passais là de longues heures, parfois des journées entières, à écouter la mer fondre sur les fallaises, ou les vagues se déchirer sur le sable.

Vous allez me dire que tout cela est fort loin d'un simple lavoir..
Mais à Saint-Liziers une de mes fenêtres donnait sur celui-ci, et je pouvais entendre une fois la fenetre ouverte, le bruit de l'eau lorsque les femmes y lavaient leur linge, ou le bruisellement de la petite rivière qui en découlait.

Et puis c'est un lieu propice à l'échange de ragots, les femmes en sont friandes et ma curiosité débordante, m'a souvent fait tendre l'oreille..


Se rendant compte qu'il parlait beaucoup, balian reprit la promenade, en face du lavoir on pouvait voir le Refuge des montagnards qui était en reconstruction, puis la Caserne des Aigles, que Balian avait connu pour être venu en mission à Briançon par le passé.

Avec la caserne à proximité, beaucoup de soldats ont choisi ce quartier comme lieu de résidence.

En dépassant la Caserne, ils virent au loin l'Eglise qui se dressait devant eux, jouxté par le Couvent des Cordeliers, ils empruntèrent d'ailleurs la Place des Cordeliers pour s'en approcher.

Et voici l'église des Cordeliers, un nouveau curé y officie depuis peu d'ailleurs, le père Warloft.
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Terwagne_mericourt
A l'évocation de ses souvenirs à lui au sujet des lavoirs, elle eut l'ébauche d'un sourire, sur lequel elle n'osa pas s'expliquer. En effet, allez savoir pourquoi au juste, mais elle l'imagina soudain penché à sa fenêtre en train d'admirer de son regard d'homme les demoiselles aux manches relevées pour plonger leurs mains dans l'eau, pétrir sans vergogne le linge en faisant perler la sueur sur leur front - quelque goutte glissant de temps à autre sur leur tempe, leur joue, le long de leur cou tendu par l'effort - riant entre elles en déployant leurs gorges. Quel homme ne s'était jamais laissé à de douces rêveries devant le spectacle des lavandières?

Lorsqu'il parla de tendre l'oreille, elle n'en fut même pas surprise, ayant découvert il y avait peu en taverne qu'il adorait les ragots en tous genres.

La balade reprenant, elle redevint plus sérieuse dans ses pensées, surtout lorsque leurs pas les menèrent devant l'édifice religieux qu'elle n'avait pas encore visité depuis son arrivée, préférant prier seule dans sa chambre. Elle se rendit soudain compte que si soeur Wilgeforte l'avait su elle lui aurait rappelé le danger de l'acédie qui la guettait.


Quand a lieu la messe ice-lieu? Je crois que je viendrai au prochain office...
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