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[RP] Memento

Natsuki.
Seule dans une taverne, n'importe quelle taverne étant donnée qu'elles se ressembles toutes et qu'elles ne diffèrent jamais que de ses occupants, donc distinction inutile dans ce cas particulier; Natsuki observe une chaise. Elle s'attendait non pas à ce qu'elle bouge ou quoi que ce soit d'autres, mais que quelqu'un vienne et entre par la porte.

Ce récit se déroule un beau jour d'avril de l'an de grasce mil quatre cent cinquante huit en Anjou. Et si Natsuki se retrouve toute seule dans ladite taverne, la raison est somme toute anodine. Il ne s'agit nullement d'un rendez-vous galant (avec qui diable ?) ou même une crapule lui proposant marchandise à bon marché (pourquoi faire ?) mais bien car comme souvent, les gens passent repassent et trépassent dans les bonnes vieilles échoppes, et qu'il n'y a meilleures distractions qu'une table bien dressée et de belles chopines, même quand comme elle l'on ne consomme pas. Elle attendait en somme. Et l'attente, en l'occurrence, commençait à être fort longue.

En réalité elle avait déjà chanté tout son répertoire natsukien, refait dans sa tête sa propre anthologie des meilleurs dialogues des romans de capes et d'épées, refait la fin de tristan et iseult deux fois (l'une en bien, l'autre en encore mieux -une vague histoire de mérite accordé par le Roy), changé cinq fois de place et balayé le sol à chaque endroit où elle se posait. Et tout ça pour rien : ni Calyce, ni Trella, ni Léandre, ni même de germain. Sa nouvelle lubie était donc l'observation de la chaise d'en face. La situation lui rappelait quelque peu une autre, aussi elle cherchait à retrouver laquelle. Elle était assise, dans une chaise semblable, à à peu près le même endroit d'une taverne en tout point identique.

Fichue mémoire qui vous prends dans sa toile, vous ficelle, vous suggère les évènements mais vous les retire sitôt que vous croyez les avoir trouvés. Il y avait la chaise en face aussi. A peu près la même. L'action devait être marquante, ça en était même certain. Fichue mémoire. Bon, on essaie d'éviter de faire des efforts, ça va revenir tout seul. Enfin, ce qu'on dit. Et si ça ne se vérifiait pas ? Si jamais elle devait oublier cette sensation et ne pas savoir à quoi ça correspondait ? Etait-ce seulement humain ? Alors elle reprends son périple dans son propre inconscient, elle cherche elle tâtonne mais elle n’y arrive pas. Cette chaise reste désespérément muette.

Elle claque sa langue, elle s’impatiente. Nouveau coup d’œil furtif. Madeleine, madeleine chérie, révèle lui donc tous tes mystères, ceci est pire qu’une torture pour son esprit enfantin. Mais la chaise est là, madeleine proustienne encore secrète et désesperemment attirante. Alors elle passe son visage sur ses mains, pour regarder la scène sous un jour nouveau, et soudain le spectacle apparait sous ses yeux. Elle revient quelque mois en arrière, dans la même taverne mais au nom différent. En Touraine, mais le lieu importe peu : la taverne est en tout point identique. Seul diffère ici un garçonnet.

Pour ainsi dire il est assis à l’endroit même où se posait précédemment le regard de la tourangelle. Et il faisait grise mine. Véritable animal blessé par les remontrances de la quasi grande sœur. Que lui avait elle dit déjà ? Il était question de Miss et de Maleus évidemment, de ses responsabilités, du fait qu’il devait cesser de fuir. Mais fuir quoi ? Oui, que fuyait il au juste ? Répétition d’une discussion qui avait déjà eu lieu avant, mais pour que ça entre, l’on se doit de répéter. Les bases de la pédagogie messieurs dames, mais ce sujet nous y reviendrons ailleurs. Mais la comprends t’il ? Arrive-t-elle à faire passer ses mots ? S’était-ce réellement passé comme ça ? Elle cherche encore alors que l’image se brouille, les mots ne sont plus sûrs, les phrases diffèrent. Ici il y avait un point d’exclamation, elle en est certaine, elle l’a entendu. Ou alors se joue-t’elle des tours ?

Oui mathias, il est de ton devoir de prendre des nouvelles de ta mère : je ne vais pas le faire pour toi. De ceci elle en est à peu près sûre, mais le reste ? Quelle est la part du réel ? Quelle est la part du fantasmé ? Toujours la même question qu’elle se pose et se repose tandis que le bambin lui s’évapore sous ses yeux. Puis quelqu’un entre. Ne pars pas Mathias, je n’ai pas fini de te dire, sache que…Il ne part pas. Il dit bonjour même. Elle est donc encore dans ses pensées, mais qu’importe, la discussion est close et c’était la dernière. Elle a à faire. Au revoir Mathias, n’oublie pas. Bonjour monsieur/madame, ravie de faire vôtre connaissance. Vous m’excusez on m’attends ailleurs.

Quelqu’un entre…

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Besoin de m'écrire ou à ma petiote ? Utilisez le forum, moins de soucis de point....
Mathias_
Il advient toujours des moments où la vie, au cours mystérieux et sinueux, se charge de vous donner des leçons au moyen de traverses ou d’échecs. Mais quand on est haut comme trois pommes –le blondinet parlerait plutôt de poires, une histoire de gniole que je vous conterai une autre fois- il se trouvent souvent des gens pour s'en charger à sa place.
Et rarement de plaisante guise...
Parents, amis, compagnons de bitures ou de sang... Toujours le mot pour faire dérailler le train de votre apprentissage de la vie, combien que son allure soit lente.

Et il était une fois un petit garçon qui s'était trouvé une grande sœur. Un Mathias et une Natsuki. Dans une taverne.

S'il était une chose dont le galapian était maintenant certain, c'est que dans la vie, il n'y avait jamais rien de bien certain. Mais il aura fallu une seconde algarade avec la Nats' pour qu’il l’apprenne. Lors de la première, elle l’avait fait douter de lui-même. Nan, pas douter en fait -rendons à Caesar...- on l'avait convaincu!
L'incarnation de la nullitude, c'était lui. Plus nul, tu meures! D'ailleurs, c'était vraisemblablement la raison pour laquelle Lucie et Tralala avaient voulu le voir quitter la compagnie. Une fois cette certitude forgée, la caboche du garnement s'était mit à en tirer des conséquences. Il lui fallait les couper, ces maudits ponts avec les gens qui le fréquentaient. Il ne les fallait pas encombrer de son existence, toutes ses personnes qui ne s’étaient pas encore rendues compte à quel point il était inintéressant. Cela faisait déjà un bon mois que le jeunet n’avait plus entretenu de contact avec sa mère. Alors il se détacha de celles qui l’entouraient en ce moment, les deux dernières personnes qui l’accompagnaient et officiaient de fait comme les derniers relais d’une autorité parentale absente et lointaine. Les deux ruptures se passèrent dans la douleur et la colère. Rev’la la route qui s’offre à lui et son fidèle destrier, le débonnaire Miroul.

Autre lieu, autre tempête. Une taverne, seul. Le Mathias attend. Quoi me demanderez-vous, ou peut être qui? Le prochain pigeo… aheum, la prochaine avenante personne qui va lui payer une chope, voire plus si affinité. C’est que le minot, maugré qu’il n’ait plus d'estime pour lui-même, en est venu à rechercher l’efficacité et a appris à user avantageusement de sa bouille et de son verbe pour inciter les gens à délacer les cordons de leurs escarcelles.
Porte qui s’ouvre, yeux qui cillent.
Et là, un jupon qu’une main d’un geste précis déplisse, reconnaissable entre mille. La Natsuki à nouveau comme vis-à-vis. Les fines lèvres se déclosent et les remontrances commencent à fuser. Par rafales, c’est dans le mieux!

"Je sais qu’on s’est disputé, mais quand même, partir sans me le dire, ni m’écrire un mot …"
Ce n’est pas souvent qu’on prend le jeunot sans vert et rares sont les personnes qui arrivent à lui clouer le bec avec une telle aisance.
"C’est pas bien de ne pas écrire à ta mère…"
Même l’habituelle réponse de notre petit compère ne parvint pas à franchir ses lèvres cette fois. Je vous la donne à vous quand même, puisqu’on en est à se confier. Celle-ci tend à ressembler prou à : "J’écris pas à maman, comme ça elle pense pas à moi et elle va m’oublier quand son bébé il va sortir de son ventre parce qu’elle va s’occuper que de lui!"

Salvatrice entrée d’un inconnu, et le Mathias de se jeter dessus afin de détourner le tracé d’une conversation trop malconforte. Puis une amie de la Natsuki la vint visiter, c’est ainsi que derrière le prétexte facile de les laisser converser en paix, le bambin s’éclipsa, la tripe bouleversée de cette rencontre si peu attendue. Suivra t-il son conseil, pour ne pas dire son injonction : écrire à Miss? Mais cela voudrait dire qu’il n’est pas aussi nul qu’il l’avait cru?
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