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Défi Saint Louis de Béatrice de Tapiolie lors des festivités de Saint Omer

Nez au vent

Béatritz
Gedeon l'avait guidée à ses appartements, et la jeune fille aux couleurs de Sainct-Omer et de Lille - pratique, ces fiefs, d'avoir les mêmes émaux - y avait disposé toutes ses malles. Elles ne contenaient pas la totalité de ses tenues, car c'eût été trop risqué de voyager avec sa garde-robe fort garnie : s'ils avaient été détroussés par une bande de routiers mieux armés que leur escorte - si tant est que ce fût possible - , elle n'aurait plus rien eu à se mettre. Et c'était bien un drame.

Lorsque Béatrice de Tapiolie, qui ne tarderait pas à endosser la charge de chef de la maison Castelmaure, était sortie de son couvent, elle avait une pauvre robe de toile bleue et l'orgueil d'une enfant consciente de son ascendance prestigieuse. Et quelle ascendance ! Peu pouvaient en ce Royaume se targuer d'avoir pour légitimes parents deux Pairs de France. Sur combien de doigts se comptaient-ils ? Il n'était même pas sûr qu'il fallût deux mains. Béatrice de Castelmaure en était consciente... Un peu trop, peut-être.
Elle avait gardé cette robe de toile bleue, sur des cottes de piètre qualité et de vieilles tenues surannées de feue Sa Seigneurie sa mère, trouvée à Chablis. Des robes de la dernière Duchesse de Nevers en date, Maialenn de Mazerolles, elle n'en avait porté aucune. La superstition, peut-être - ou plus vraisemblablement parce qu'elle était encore jeune, et n'avait encore pas la grande taille de feue sa belle-mère. Cela viendrait, sans doute : feue Sa Seigneurie son père était grand aussi.
Feu ? C'était étrange... A voir Béatrice de Castelmaure, Beatritz, comme ils disaient, sur les terres de Laurac, on n'aurait pas cru qu'elle portait un deuil.

Les premiers vêtements dont on la pourvut étaient d'azur et d'or, comme les armes de Chastellux, comme sa mère. Cela soulignait si bien le bleu de ses yeux... Elle avait beaucoup d'affection pour ce châle d'organza que lui avait offert son oncle.
Depuis lors, elle avait acheté tant de vêtements, avec les subsides de tous les fiefs bourguignons qu'elle gérait pour son père, qu'elle n'aurait su même dire de combien de houppelandes ou de capes elle disposait. Elle n'avait guère que cela à faire, en attendant d'hériter et de se marier.


Quand elle eut supervisé l'installation de ses quartiers dans la chambre qui lui avait été réservée, elle se rendit au petit salon dont Gedeon lui avait indiqué la porte, à l'aller. Un valet de Chablis la suivait - mais ce n'était pas cet incapable de Gimont, grand dieu, non ! Cela valait mieux.

Là, elle demanda s'il était possible que Sa Grandeur la Comtesse lui accorde audience, car elle avait pour elle un présent qui devait être remis au plus vite.

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[Humour inside ~~ Béatrice n'est pas blonde et ne s'appelle pas Paris]
Lothaire de Cassel
Lormet avait encore une fois bien fait son travail, il se trouvait que la très attendue Castelmaure attendait au petit salon. Ni une ni deux Lothaire se rendit dans ledit salon. Il fut heureux que sa toilette était recherchée, velours et zibeline noir pour montrer à tous le deuil qui était censé l’affecté, jusqu‘à son catogan était noir. Il fut heureux qu’il porta soin à sa tenue car dès son entrée il fut frappé par la splendeur de la Castelmaure, c’était donc vrai, il l’avait vérifié. Il ne manquait plus qu’à vérifier le caractère de la jeunette. Il prit son air le hautain et s’avança dans la pièce, lentement, très lentement car il fallait trouver un argument qui justifie sa présence là … En attendant, il se présenta:

Le bon soir damoiselle. Nous sommes le vicomte d’Ussé et cherchons nostre cousine la maistresse des lieux, ne l’avez-vous point vu ?

L’excuse de la recherche de sa parente fut le seul qui lui parvint, il venait pourtant de la quitter et savait pertinemment qu’elle devait admirer son héritier, mais quoi… Il fallait vérifier le mythe
Béatritz
Elle attendait une femme, ce fut un homme qui se présenta. Pour qui la prenait-on ? Son oeil électrique se posa sur lui, qui avançait lentement, et sous ses gants blancs en fourrure de chat, ses paumes devinrent moites. Qui était-ce ? Habillait-on les valets si richement, dans cette puissante maison ? Assurément, non... C'était un autre. Elle eût presque préféré qu'on la renvoyât en lui indiquant que la Comtesse n'était pas encore relevée de ses couches : elle n'eût pas eu d'hésitation sur la conduite à tenir.

Lors qu'elle se tenait ce discours interne, indécise encore sur l'attitude à adopter et prônant en son for intérieur le silence, elle attendit.

Il marchait encore, lorsqu'il ouvrir la bouche, et entama la conversation. L'homme était plus grand qu'elle, mais elle grandit le port de ses épaules et son cou, pour donner le sentiment qu'elle le regardait de haut.


-« Vicomte ? »

Et elle laissa flotter quelques instants le mot. Vicomte, c'était peu. Mais son oncle était Vicomte, et elle avait quelque intérêt stratégique à conserver son amitié. Peut-être le Vicomte d'Ussé aussi pourrait-il être utile ? Mais il fallait établir dès l'abord leurs positions respectives. Ce serait elle qui dominerait, et non lui. Il le fallait. Peu importait qu'elle ne répondît pas à sa question : lui rendre service l'asservirait - l'avilirait.

Avec son accent comtois, de celui qu'elle avait hérité à passer une quinzaine d'années dans un domaine abbatial du Comté palatin de Bourgogne, mais teinté de suprématie, elle reprit :


-« Je suis Béatrice de Castelmaure, future Duchesse de Nevers, Comtesse de Lauragais, Vicomtesse de Chastellux, et Baronne de Chablis et de Laignes. »

Cette litanie, subordonnée à une supercherie stylistique qui flattait son ego, fut énoncée d'un trait tranchant. Le silence suivit.
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[Humour inside ~~ Béatrice n'est pas blonde et ne s'appelle pas Paris]
Lothaire de Cassel
L’attitude de la Castelmaure désarçonna Lothaire dans un premier temps, elle avait connaissance des usages à prendre en société lorsque l’on est du Haut monde, pourtant le rappel de son titre nobiliaire perturba Lothaire, il y avait double interprétation à cet interjection, le dédains ou le constat, tel un juriste aimant a rappeler les fait qu’on énonce deux minutes avant. Il opta pour cette dernière hypothèse qui lui permettait de ne pas s’énerver du manque de soucis qu’il n’a jamais eu à souffrir mais qu’il aime à imposer aux autres. Vu les hauteurs de la damoiselle, Lothaire marchait sur des œufs, il fallait maintenant ne point en faire des omelettes. Il opta donc pour un salut, une jambe tendue, un mouvement de bassin puis il se releva.

Soufrez que nous usions encore de la commodité d’héritière pour vous souhaiter le bon soir damoiselle et vous mandez de croire en l’honneur qui nous est fait d’enfin rencontrer la fille de l’illustre pair qu’est vostre père qui fut pour nous collègue de régence, puisqu’il nous semble que lorsque nous estions régent de Gascogne il était lui régent de Toulouse.

Lothaire était fier de lui, en effet il avait réussi à placer sa régence qui lui avait conférer rang de duc durant son mandat, rang qu’il regrette, surtout pour la cassette conséquente dans laquelle il pouvait puiser naguère et le rang de haucte noblesse.

Nous allons vous confesser un grand manque de queste maison, la domesticité… Ainsi espérons que vous n’attendez point seule icilieu depuis trop longtemps et peut estre pourrions nous vous estre agréable en vous aidant en un but qui, nous en sommes sûr, vous anime pour qu’une personne de vostre rang se voit attendre en cette pièce sans les honneurs qui lui sont dut.
Béatritz
Il partait mal, celui-là. Flagorneur ? Il ne manquait pas de souligner son rang d'héritière, et rien de plus... Petit froncement de nez vexé de la jeune Béatrice de Castelmaure, imperceptible, lors qu'elle écouta la suite. Il ne fallait pas qu'elle manquât une occasion de lui faire sentir toute sa distinction, toute sa supériorité. C'était un duel, somme toute, entre deux identités fortes et arrogantes.
Elle répondit d'un air nonchalant.


-« En vérité, si vous pouviez me conduire à Sa Grandeur Deedlitt d'Ailhaud-Cassel, ce serait bien aimable. Nous avons un présent, pour elle. » Et presque sans transition, considérant cette parenthèse purement fonctionnelle close, elle reprit comme si de rien n'était :
« Oh, et c'est fort possible que vous ayez côtoyé Sa Seigneurie mon père, il est resté si longtemps sur le trône de Toulouse. »
Courte pause, assez pour faire sentir les effets de ses mots, mais pas suffisamment pour permettre au Vicomte d'esquisser une réponse.

-« Ainsi Ussé est en Gascogne ? »
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[Humour inside ~~ Béatrice n'est pas blonde et ne s'appelle pas Paris]
Lothaire de Cassel
Lothaire était joueur mais pas fou et se prendre en grippe un joli minois était rare et réservé aux insupportables et insupportées personnes. Ainsi il fallait voguer prudemment et ne pas prendre en grippe l’héritière bien que le vicomte était capable de lancer des pics sans même sans rendre compte. Lothaire fit ce rapide constant avant de parler et mit en place une ébauche de stratégie narrative, il fallait flatter la duchesse, si elle était comme Lormet lui a décrit assurément la Castelmaure était sensible à la flatterie.

Lothaire s’inclina puis répondit à Paris en deux temps


Hélas nous pensons que les gens du chasteau on mal indiqué [url]vostre grasce[/url], il nous semble qu’après un accouchement assurément elle doit estre alitée.

Lothaire avait du mal avec les rondes jambes, plus habitué à dominer les situations, il fit donc une pause bien méritée. Reprendre ses esprits et percuter sur sa dernière question pour ne pas s’enfoncer. La déscription et localisation de ses fiefs est un sujet qu’il aimait à mettre en avant.

Quant à nos fiefs il sont tourangeaux, Ussé tien l’Indre, et nostre baronnie de Candès est au confluant de la Vienne et de la Loire. Stratégiquement parlant nous sommes fort bien placé, vous en conviendrez.

Nous ne fumes que régent de Gascogne et depuis quelques temps maintenant les régents n’ont point droit à des fiefs de retraite. Et puis nous n’aurions point voulu vu les phénomènes a qui nous aurions dut prester allégeance.


Lothaire était parti trop loin, sa langue se déliait de trop. Il fallait qu’il se recadre… vite… Il fait faire quelque chose:

Voulez vous que nous attendions d’avec vous la venu d’un domestique, pour sûr si nous en trouvons un il nous auras reconnu et sa tache en sera, nous en sommes sûr, plus rapide.
Il serait un honneur pour nous de tenir compagnie à si grande damoiselle
Deedlitt
Arrivant dans une tenue fort soignée pour son état la Comtesse cherchait ou était cette imbécile de Marie-Céile qui tardait à revenir avec la nourrice de l'enfant.
Aussi en déambulant dans les couloirs elle croisa gédéon qui lui indiqua qu'elle était demandée dans le petit salon.
Sans attendre elle s'y rendit. Là revue son cher lothaire en compagnie d'une femme richement habillée. Elle salua poliment.


Mon cousin, Ma dame, on m'a indiquer que vous souhaitiez me voir? Que puis je pour vous?

Lothaire avait il déjà trouver une nouvelle épouse?
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Béatritz
Le "Votre Grâce" seyait fort à la demoiselle, qui en sourit. Elle aurait volontiers répliqué que le Duché de Nevers de son père couvrait plus de terres bourguignonnes, et le Comté de Lauragais plus de terres toulousaines que n'en aurait jamais le Cassel, mais la Comtesse de Lille arriva, ce qui mit fort en joie Béatrice de Castelmaure. L'hôtesse, à peine relevée de ses couches, la recevait donc en personne ! Rien n'aurait pu lui faire davantage plaisir, et elle s'exécuta même en une légère révérence - point trop profonde non plus.

-« Nos respects, Votre Grandeur. Nous sommes Béatrice de Tapiolie, fille de leurs Seigneuries Charles de Castelmaure et feue Lhise de Tapiolie, et nous venons vous présenter nos félicitations pour la naissance de votre héritier. »

Petit regard au Vicomte, va-t-il se mêler de leur entretien ? Et puis signe de main discret au valet docile qui portait le paquet aux semblances de boîte à chapeau d'un autre temps.

-« Nous avons pour vous ce présent, qu'un excellent médecin de Nevers nous a recommandé de vous faire confectionner. C'est un gâteau, mais un gâteau sans pareil, car il vous aidera à vous remettre de vos couches. »

Ouuuuuh, le mensonge ! Mais on lui avait commandé de le faire, et elle était prête à tout, pour prouver qu'elle n'appartenait pas à cette sale racaille qu'étaient les Jacques Bonhomme.
Le valet docile présenta le paquet... C'était sans dire que le gâteau, d'une consistance moelleuse et couvert d'un glaçage au miel et au beurre, était truffé d'ail frais.

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Lothaire de Cassel
Lothaire regarda faire la riche héritière. Ainsi elle venait de relever son défis et pour preuve un témoin de bonne foi en la personne du Co fondateur. Il ne s’attarda pas plus par bienséance il fut un grande révérence dans un:

Vostre grasce, Vostre grandeur nostre cousine …

Puis il s’effaça. Il fallait vérifier les préparatifs des joutes.
Deedlitt
La comtesse fut touchée d'une telle attention.

Dame c'est une joie de vous rencontrer, j'ai eus l'honneur de croiser votre père il fut un temps.

Puis elle regarda le paquet et s'en saisi sans prendre garde.

c'est une délicate attention, vous serez désormais toujours la bienvenue en ces murs.
Et puis si cela m'aide à me remettre j'en ferai part à une amie, qui a jouer le rôle d'accoucheuse, et qui a passé cette dure nuit à mes cotés. Mais suis je bête!

Asseyons nous, vous prendrez bien une légère collation avec moi icilieu pour vous remettre de votre voyage?


N'attendant pas la réponse elle ordonna à Marie-Cécile d'aller quérir Agnès de Bapaume.
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Béatritz
Une joie... Soit. Sourire de la demoiselle. Elle n'existait qu'à travers son père, pour l'heure ; cela changerait, quand elle aurait toute sa fortune. Elle s'inclina devant son hôtesse, tout en répondant :

-« Volontiers, Votre Grandeur, je vous accompagnerai avec plaisir pour cette petite collation, quoique mon appétit soit maigre en cette heure. »

C'était faux. Jamais l'appétit de la jeune Béatrice ne souffrait d'une quelconque perte de dynamique. Mais elle aimait le sucré, et l'ail... Non, ce n'était pas vraiment dans ses goûts.
Lors qu'elles attendaient ladite Agnès de Bapaume, et que le Vicomte d'Ussé semblait avoir pris du retrait, elle tâcha de ne pas laisser le silence s'installer, et reprit sa contenance et son pluriel ô combien emphatique.


-« Nous avons beaucoup apprécié les paysages d'Artois que nous avons traversé avant de venir ici. Vous avez un château très accueillant, et des serviteurs absolument adorables. L'oriflamme, devant votre grille, est fort intrigant toutefois... »
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[Humour inside ~~ Béatrice n'est pas blonde et ne s'appelle pas Paris]
gnia
C'est une Marie-Cécile qui semblait dépérir chaque minute un peu plus qui vint quérir Agnès dans sa chambre où elle jouait contre la montre et tentait de rattraper le sommeil volé durant la nuit par un petit être rose qui avait hérité de la capacité à hurler de sa mère.
Tandis qu'elle se dirigeait vers le petit salon, Agnès priait le Très Haut pour qu'il ne s'agisse pas d'avoir à veiller sur l'héritier. Elle avait eu son compte de nourrisson pour la journée.

Elle entra dans la pièce où Deedlitt recevait une jeune damoiselle et où, semblait il, l'on se préparait à prendre collation. Petit soupir de soulagement discret et la vicomtesse salua et se présenta à l'inconnue.


Salutations mes Dames. Agnès de Saint Just, Vicomtesse de Bapaume, Baronne de Desvres et Dame de Seuiri. Nous vous souhaitons la bienvenue en Artois.
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