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[RP] Tous à l'ouest

Saltarius
Rhaaaaaaa, rien de tel qu'une petite ballade à cheval pour dissiper les relents alcooliformes de sa récente visite en Bourgogne *

La petite troupe cheminait en bavardant, contente de la vie, heureuse d'être là.
Des projets, ils en avaient. Un nom commençait à poindre qui identifierait la compagnie qu'ils formaient. Ca clabaudait ferme.

Salt, chef de la troupe visait le soleil couchant.
Difficile parfois. Le matin surtout.
'Fin suffisait alors de tourner le dos.
Mais à partir de quand fallait-il se tourner vers le soleil pour aller à l'ouest ? Question cruciale.
Car ils étaient sensés faire route vers l'ouest...
Tous à l'ouest.

1ère étape : Orléans.

Sur les routes depuis un bon moment, Saltarius le Simple fit faire une pause dans la chevauchée de sa petite troupe. les fesses commençaitent à rougir. Les gosses ne disaient plus un mot depuis des heures. On arrêta là et on entra dans cette bonne ville d'Orléans connue pour ses pucelles.
Il aimait les pucelles, le Salt, cela avait un petit piquant, une odor di femina printanière, un petit goût de neuf un rien sûret.

Isl démontèrent à l'entrée de cette jolie capitale qu'il ne connaissait pas encore. D'habitude il démonte pour profiter de la foule et calmer la nervosité de sa monture. L'était très calme la capitale de l'Orléanais. Ils se mirent en quête d'une auberge.

A peine eut-il posé son cul précautionneusement sur la chaise et commandé une bière qu'il vit arriver un jeunet porteur d'une missive.

- m'sieur Saltarius de Saint Bitu ? Une lettre du maire-douanier, conseiller aux statistiques, Henriiv. Ca fera 2 deniers.
- Punaise, les nouvelles galopent ici ! Attrape maraud !

Lui lança un croûton. Non mais, l'avait rien de mandé lui. Que l'envoyeur paie ses coursiers.

Et qu'écrivait-il cet homme occupé ?

Foutrebleu...'core un petit génie du contrôle...gngngn , petit rappel des lois orléanaises :

S'échauffait à la lecture, devenait de plus en plus rouge


Citation:
Art 2. Toute insulte, menace, pression, diffamation, violence est
interdite.



Rit dans sa barbe le simplet, faudra qu'il songe à demander à sa duduche si Foutredieu de purée de bordel
de croquemitaine à deux pattes est une injure. Il répéta tout bas en regardant autour de lui de peur d'être surpris par un Grand Frère qui voit tout et qui sait tout


- Foutredieu de purée de bordel de croquemitaine à deux pattes...

Se passait rien, personne n'avait entendu. Que les comparses qui rgolaient bien
Parla plus fort le Salt :


- Espèce de Bigbrother intempestif ! Bougre d'extrait de Kafakaïen numérisé!

Regarda autour de lui... Et décida d'attendre. Se rappela les sermons de Bécassine sur la courtoisie.
- D'accord, d'accord, j'arrête là. On se calme là haut....


Citation:
Art 1. Toute révolte contre la mairie sans accord du duché est
interdite.
Art 3. Tout acte de brigandage ou de racket est interdit
.

Finalement, au fin du fin de tout... Ya que Le Très Haut, Aristote et ses saints qui peuvent tout savoir.
C'est vrai... les braves citoyens françois devaient ignorer qu'il est interdit de se révolter, de voler, de tuer, de violer les pucelles ( les autres, ça se discute, mais bon à Orléans, les pucelles, c'est sacré).

hmhmhmh



Citation:
Art 6. Sauf accord particulier, tout marchand non orléanais est tenu de
s�acquitter d�une taxe de 100 écus par jour auprès de la mairie pour
vendre ou acheter des marchandises sur nos marchés.

Art 7. Tout achat de marchandise à un non-orléanais doit être signalé à
la mairie ou la maréchaussée.



100 écus ! Faut vendre de sacrées quantités pour justifier d'un tel investissement. Je serais brigand, tiens...J'achèterais tout... Zauraient plus rien à grailler les Orléannais. Zimploreraient qu'on leur vende des marchandises non orléanaises...

Salt fit son sourire en tire-lire, ouais, dommage qu'il soie pas brigand....

Gngngn .... gnangnnnnnnagnannnna



Citation:
Vous devez impérativement régulariser votre situation (même si vous
n�êtes pas marchands), en contactant le maire ou moi-même � faites-le
rapidement !


Régulariser... régulariser.... suis régulier, moi... 'fin j'suis simple.... c'est p'têtre pas la même chose que régulier..

Il jeta le rouleau sur la table, vida sa chope et alla faire un tour.
Henriiv, c'était un Orléanais, yen avait sans doute d'autres.
Il alla sur le marché faire des emplettes pour la route, c'est que les distances s'allongent au départ d' Orléans, va falloir bivouaquer...On refusa de lui vendre plus d'une croûte de pain. Même chose pour la viande et il ne vit pas de poisson. On lui montra l'arrêté de la mairie



Citation:
Toute personne se trouvant en la ville d'Orléans n'est autorisé à
acheter plus qu’un (1) pain par jour ou (trois) 3 maïs par jour ou une
(1) viande par jour pour sa subsistance personnelle

Il est aussi interdit d'acheter toutes marchandises pouvant être
produites dans leur champs ou échoppe.



- Tudieu.... Sacrebleu de tonnerre de crève la faim en vadrouille, par les entrailles de Saint Epigastre, comment qu'ils font les gens d'ici ? 'Fin m'étonne pas qu'on rencontre pas un chat !

L'alla dans son auberge commanda un steack : toujours ça de pris sur Henriiv et alla chercher sa plume, son encre et un vieux parchemin gratté dans le fond de son sac de voyage.
Il but encore une chope et se mit à écrire :






A Henriiv, maire, douanier, conseiller aux statistiques,
Salut !


Je régularise, je régularise, pour autant que je puisse régulariser, je suis Simple. Saltarius de Saint Bitu, homme Simple, donc régulier. mais puisqu'il faut que je régularise... Ais-je assez régularisé en vous répétant que je régularise ?

Bon, à part ça, je suis aussi marchand, colporteur et adepte de Sainte Bécassine que la Sérénité soit sur elle.
J'avais deux trois babioles et fariboles sans conséquence à vendre sur votre marché:
- deux grammes de fantaisie,
- trois grains de folie,
- 25 boisseaux de mauvaise foi et autant d'ardeur arsitotélicienne au culte de Bécassine et de tous les saints du ciel.
- Trois litres d'air pur.
- 285 lieues de chemins de traverse
- et quelques hectares de forêts buissonnières.

Malheureusement, je n'ai pas les 100 écus de patente pour pouvoir vendre toutes ces merveilles à vos concitoyens.

J'avais cependant de quoi faire un don à cette ville, mais acheter un pain de la mairie m'aurait mis hors la loi puisque j'en avais déjà acheté un. Et je suis très respectueux des lois. Vous m'en voyez marri.

Devrais-je aussi pour bien me régulariser vous signaler que je porte des braies lignées ce qui est irrégulier puisque impossible à trouver sur les catalogues des tisserands ?
Par contre, mes bottes sont rouge sang, c'est joli, pratique et masque les taches.

Quoiqu'il en soit, s'il vous restait des questions à me poser et des régularisations à faire, je suis votre homme pour ce jour encore.
Qu'il soit pour vous agréable et statistiquement favorable.

Saltarius de Saint Bitu
Gentilhomme Angevin.




La déposa au guichet municipal et puis rentra, l'oeil égrillard.
- Hé les compaings... on se la bouffe cette route ? On est pas rendus et cette ville déserte me fout le bourdon.
Ils repartirent en chantant :

"ils ont des tonneaux ronds
vive la Bretagne
Ils ont des tonneaux ronds
Vive les Bretons

*http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=5855
_________________
Fraxie

[Sous l’cerisier exactement pas à coté, pas n’importe où… quoique ]


Il y avait cette lumineuse chaleur qui traversait le fin tissu de son corsage, trop ténue encore pour arriver à percer l’épaisseur des jupons chamarrés mais pourtant presque déjà brûlante sur son visage.
Il y avait ce bras relevé venant barrer un regard de mousse ébloui dans ses envies de somnolence erratique et contemplative.
Il y avait une main, divaguante, lentement errante, caressante sur le vert cru nouveau des jeunes herbes, et cette même venant froisser sous les narines la fraîcheur citronnée, amicale de jeunes pousses de mélisse
Il y avait flottant au dessus d’elle des bouquets de frêles et gracieuses fleurs de cerisier…
Il y avait ce souffle comblé des beaux jours qui reviennent, promesse de s’installer, entièrement, bientôt……..
Bref il y avait du suranné fraxillien carpe diem dans l’air….

Un peu plus loin, de l’autre coté du muret de pierres sèches, engins improbables à roues, à sabots ou autres chausses éliminées, s’étaient installés pour une halte…
Et pour une fois, c’était calme.. il y’en avait de virée en taverne, et quelques autres qui siestaient avant de reprendre la route.

Au détour d’une ballade, si saisonnièrement extatique qu’elle en avait oublier de pousser un peu plus loin pour poser les quelques collets qui en étaient la prime raison, aidé par la saturation du menu unique « miches de pain limite rances », , Fraxie, donc, avait découvert, jouxtant cette masure orleannaise somnolente et vide à cette heure, un jardin où discrètement elle avait pu glaner quelques aromatiques pour le futur lièvre qu’elle escomptait bien retrouver piégé, et un délicat verger invitant……à une printanière paresse…
Comprendre cuvage…..

Parce que ces dernières semaines elle en arrivait à se demander en fait si elle avait desasouler ne serait ce qu’une fois…..
La route, la gnole, les chemins, les litres, la poussière qui n’en donne que plus soif, les paysages qui défilent dans la torpeur alcoolisée, la peur du manque qui en fait même certains aller « alléger » une noble cave de Bourgogne….quelques gosses aussi de ci, de là et ça, ça aide bien au saoulant ….
En tout cas depuis qu’elle avait rejoint l’hétéroclite compagnie dans ce granitique Manoir perdu dans la forêt Limousine, Fraxie n’avait pas vraiment reposé pied sur terre ferme…ou bien qui changeait tout le temps…ce qui revenait au même….

Mais de pérégrinations en "j’suis-quand-même-arrivée-à-sauver-quelques-fûts-d' gnole-planqués-dans-le-capharnaüm-d'ma-roulotte-et-que-j’en-suis-pas-peu-fière" voilà qu’une occasion se présentait…..
Le retour en Alençon….enfin un passage tout au moins.

Et du coup la Fraxie dont l’activité favorite était la rêvasserie spatio-temporellement englobante, ben ce moment là, adossée au tronc du cerisier, elle y repensait à l’Alençon…….
Et le printemps se fit suave mélancolie, ridicule mais si précieuse nostalgie de jours insouciants et joyeux….
Précieuse pour ce sourire, bêta certes, mais heureux qu’elle vint illico lui river au visage….ridicule, car à son départ déjà cette légèreté là l’avait fuie……elle…comme cette terre…..

Quelques pigeons étaient cependant aussitôt partis…. Vers une PéPétte qui avait pris du galon, un respectable pinson, et enfin à cette amie qui avait faillit ravir le cœur de l’Ami lui annonçant leur arrivée prochaine à l’Eden où certainement la troupe se poserait. Mais Babidi, son fidèle pigeon moyen –courrier hirsute, maigrelet, pas beau, fienteur , certes mais de ces qualités qui justement lui avait fait jusque là éviter l’accompagnement de quelques pruneaux, venait de lui porter réponse annonçant que l’Auberge en question avait depuis fermé…..
Hormis d'éteints souvenirs, que retrouverait elle décidement làs bas.....

Pffffuuu… et l’blond ?...regard en biais au Babidi …… pourquoi elle pensait à lui là maintenant? namé….. lui écrire ? lui dire quoi ? de toute façon soit il était à l’autre bout du royaume…soit…..il avait intérêt à y être…..oui mais bon..ce blond là quand même….lui écrire..ou pas ?.....

Fraxie n’avait pas encore résolu ce classique problème métaphysique de son cœur d’artichaut que quelques bribes de voix portées par le vent la relevèrent aussitôt lui faisant oublier cerisier, soleil et autres blonds….


Citation:
Hé les compaings... on se la bouffe cette route ? On est pas rendus et cette ville déserte me fout le bourdon.


Pas sur qu’on trouve vraiment mieux dans le prochain duché, échappé, pensé à voix trop haute, avant d’entonner avec celui qui laissait passer la lumière dans le branle-bat de départ....


"Y’avait des tonneaux ronds
Avant à Mortagne
Y’avait des tonneaux ronds
Foutu Alençon"

Kar1
[En route mauvaise troupe.]


Mais sans les cheftains. Eux sont restés à Sémur le temps de flâner plus longtemps que les autres. De ci, de là à flemmarder tranquillement entre charrette et forêt aux bras d’un Burrich’ des plus en forme. Ils finissaient par se demander s’ils auraient pas mieux fait d’envoyer tout le monde au même endroit et prendre un peu de vacances. Il avait alors répondu « Mais.. Ce sont des vacances » et de trouver qu’une fois de plus il a raison, Karine avait ajouté un « vrai. » du genre, je capitule. Mais vrai que filer de la bouffe tous les jours à tout va parce que machin a besoin de muche et truc a besoin de chouette ben ce n’est pas de tout repos. Elle se plaint, mais elle l’a voulu. Alors, aucune raison de faire la tronche, juste de profiter de son zozo haut perchée dans un arbre en sa compagnie. Et oui, depuis la Franche Comté, ils s’entrainent plus que de raison pour que le Burrich’ n’ai plus le vertige. Et ils batifolent comme un jeune couple à la soif de.. La faim? Désir.. Plaisir.. ‘Fin que ceux qui ne voient pas ce que je veux dire aillent prendre des cours chez Tatie Danielle. Suis persuadée qu’elle se fera un plaisir de vous faire un dessin.

Or donc, ils sont bien là, un jupon au dessus d’une cuisse, une mèche épaisse coincée dans une brindille arrachée à la branche sur laquelle ils squattent, un corsage à moitié enlevé, un sein qui dépasse et le tour est joué. Belle après midi en perspective sauf que.. Sauf que le pigeon censé retrouver la blonde a des problèmes d’atterrissage intensifs. Et il arrive tellement vite vers eux, toutes ailes déployées, griffes en avant et bec.. N’en parlons pas que ça ne rate pas. Paillasse prise par surprise -par le pigeon, n’allez pas imaginer quoique ce soit d’autre hein- rate une « marche » et s’étale comme un cachalot échoué sur les fourrés qui entourent l’arbre qu’ils ont escaladé. Un cri du cœur plus tard, le pigeon broyé dans la main droite parce que sa chute lui avait permis de l’attraper elle se redresse encore un peu brinqueballante.


« Tout va bieeen.. »
Et elle décachette le pli.

Citation:
A Karine de la pomme au lierre,
A l'amie de Papa,
A celle qui il y a peu m'a proposé de la suivre,

Assez le bon jour!

J’espère que tu vas bien et Robert également.. Pour ce qui est de ma part ça va plutôt. En vrai, comme quelqu'un qui a du moral correct mais sans aller jusqu'à sauter partout en disant des joyeuseries non plus... Et si je ne bondis pas en tout sens comme du fier cannard d'Aquitaine qui aurait trouvé canne à son pied, c'est à cause de ce qui est arrivé à Papa. En effet, le plus légendaire de tout les grand duc d'occident à été empoisonné et depuis l'inquiètude me grignotte de la moëlle en permanence... Aussi ai-je fait l'entreprenace de revenir, avec Alycianne, mais aussi avec de la bride en main et de l'épée au flanc, en Bourgogne sur le champs -enfin c'est surtout sur le château de Dijon en vrai, mais comme "champs ça fait de la rime avec "flanc" je préfère. Il est important de pas négliger du prestige d'écriture dans une lettre, je trouve!

Bref je ne sais si tu étais au courant pour Papa mais c'est ce qui m'ammène à t'écrire. Comme il me semble que tu connais assez les milieux louches de sale vermine et de cons sanguins de Bourgogne, je me suis fait avis que tu accepterais peut être de m'aider à trouver le pleutre qui a empoisonné LE Duc des Duc. Aussi si vous pouviez avec Burrich vous renseigner pour savoir si vous pouvez de l'information -du genre intéressante qui fait les bonnes informations- je vous en serais fort reconnaissable. Peut être pourrons nous nous voir sur la route? Nous partons ce soir de Saumur avec Karyl et Gaspard pour aller dans le Maine avant de passer par l'Alençon voir 'Nore, puis l'Orléans, pour enfin arriver en Bourgogne.

En espérant avoir vite de tes nouvelles.

Avec mes salutations de distingué,

Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz,
Petit du Duc de Bourgogne,
Intrépide Paon de Bourgogne,
Petit Seigneur de Saint Robert et de Concèze.


Bonne nouvelle de la journée, elle lit tranquillement le vélin pendant que le beau brun s’impatiente. Mais le temps n’est plus aux batifolages.

« T’croiras jamais qui nous écrit. Cassian. Et il passe par l’Alençon.
Une pause dans le cerveau de la blonde.
Tu penses à c’que j’pense? »

Œil qui brille, nez en l’air pour admirer l’arrière train du Burrich’ qui se dandine tant bien que mal alors qu’il tente de descendre le long du tronc. Pas encore très téméraire celui là quand il s’agit de hauteur. Mais arrivé à la hauteur de Paillasse -qu’est quand même bien plus simple, la voilà demandeuse de baisers volés toute fraiche toute pimpante bien que la chute n’ait pas amélioré son apparence pour autant.

« On va lui dire que Griotte arrive en Alençon ‘ssi. Ca l’fait ça.. »
_________________
Saltarius
[ Mortagne... autour et alentour... L'Alençonnais nous perdra...]

-Grumpf.
le Salt l'était devenu bonne d'enfants ...
Lui qu'avait déjà du mal à garder tous ses cartons ensemble, on lui avait confié deux mômes... Et ya un troisième annoncé.

- Purée de mes fesses de confiture au miel... J'vas faire comment pour les sauvergarder tous ces monstres à deux pattes ?
Jamais fait ça hein, vous ? Hé, là haut... Tante Bécassine !


ouaiche, se gardait bien d'répondre la sainte....n'en fait qu'à sa tête... Et n'a jamais eu de res-pon-sa-bi-li-tés... elle !

- Ca suffit les monstres, la route c'est par ici, ne courez pas devant vous allez encore vous perdre. Nan pas à droite, on va par la gauche !
J'vous jure.

Saltarius égrennait les neuvaines à Saint Gépéhesse pour pas s'paumer.
Pf se ressemblent tous ces chemins
....

- Fraxie, toi t'es du coin, c'est par où ?
Nan elle était du coin mais dans ses rêves, la rêveuse. L'enviait le Salt.
Se mit à rêvasser aussi.

Le soleil se couchait. On allait vers l'ouest, c'est bon.

- Non , c'est pas bon : Sov et Lehman se sont perdus en route
Foutrebleu de Saltimbocca à sauce aux haricots, sont où ces gamins de putréfaction ?
- Lehman ... Mon lapin... t'es où ?


Pas de réponse...
Et puis...

- Eh les filles, yavait plus que des filles... On devrait pas arriver à Mortagnes , là ?
Ca ressemblait pas à un village... Zétaient perdus. Zavaient faim, maintenant et plus grand chose à grailler...
Comme ils finissaient par ne plus rien distinguer. Ils s'arrêtèrent pour bivouaquer.


- Fraxounette, ma belle, on s'est paumé dans ton pays ... Va falloir nous remettre sur la bonne route.
Et pourvu que le mioche soit arrivé quelque part.
Foutu mioche...


Après avoir mis en commun leur provisions, ils s'assoupirent près du feu.
Salt somnolait et lui vint l'image de sa copine. Ygerne.
La rouquine rouspéteuse....
En v'là une qui ne s'en laissera pas conter par les sales gosses.
Sauta sur ses pieds le Salt.
Prit un petit parchemin. Son encre et sa plume.




Ma petite mie de pain.
Tu me manques.
Ton dernier pigeon te disait en Alençon.
Ben j'y suis aussi.
Ya des gosses dans ma lance qui me rendent chèvre, nom d'un bouc.
J'vas finir par les encorner.
Ya aussi des copines point trop désagréables, bien que rêveuses...
Suis perdu sans toi et dans les platitudes alençonnoises et les rives de la Loire, ou de je ne sais quel pipi du chat qui nous oblige à faire des détours pour trouver le chemin.
J'voudrais bien que tu joignes à nous.
Bécassine me demande de tes nouvelles et j'en ai point.
Saltarius


Le lendemain dès que le soleil se leva . A l'est. L'envoya son pigeon.
Tourna le dos au soleil, se mit en selle et en route sans rien dire.
L'était perturbé le Simple.
Et se demandait où était passé le reste de sa lance.
Et si Ygerne l'allait rejoindre...
Et si ...
Avec des si... savez ...

_________________
Ygerne
Et la Ygerne dans tout ça ! Depuis La flèche, elle avait été bien silencieuse. Elle portait encore les marques de certaine mauvaise rencontre et son cœur était déchiré par se qui fut son premier chagrin d’amour.

C’est donc sans trop réfléchir qu’elle avait repris la route et s’était arrêtée à Alençon. Elle y avait trouvé d’autres problèmes qui furent atténués par la rencontre avec un jeune homme.

Oh n’ayez crainte ! Notre jeune fille avait l’esprit encore embrumé par ses défaites que se ne fut point une nouvelle conquête ! D’ailleurs le jeune Franz était bien trop jeunot pour cela.

Mais il la divertissait. Il en savait des choses ! et était bien courageux… ou téméraire. Malgré son jeune âge !

Ygerne fut charmée ! Mais Alençon voulait la voir loin, elle dut donc bien se résoudre à le quitter. Elle quitta Argentan tout en se promettant de lui écrire et le revoir !

Elle se retrouva tout de même bien mitigée quant à son avenir. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire ! Avancer au hasard était apparemment bien plus compliqué que prévu…. Elle se rendit donc à Alençon-ville.

C’est dans une taverne pouilleuse qu’elle découvrit le mot du Saltarius. La jeunette était pompette comme si souvent ! Sa réaction fut donc étrange… entre larmes et sourires les témoins ne comprirent rien.


Fauu qujee l’rjoignnne
Dit-elle un verre bougeant dangereusement dans ses mains.

Bien décidée donc à reprendre la route, peu importe l’heure, peu importe son état, elle descendit de son tabouret pour se retrouver bien rapidement… allongée au sol.


Fchtree de pschhs grrrr marmonna-t-elle.

Elle agrippa courageusement une table et se releva difficilement. Ça tanguait.


Qu’se quj fou sur bateau… pluuu jamais moi jdis *hips*

Bref nous disions donc… ah oui ! c’est donc avec difficulté qu’elle se retrouva dehors… dans un buisson sur le bas côté de la route… à ronfler.

Le lendemain ses idées étaient plus claires et un saut dans de l’eau remis de l’ordre dans ses pensées. Saltarius était dans le même duché. Mais ou ? Il disait être à Alençon… la ville ?

Elle reprit le bout de parchemin…

Après tout quelqu’un l’avait peut-être vu ? Il ne passait pas inaperçu Saltarius. C’est donc d’un pas décidé qu’elle passa en revue les auberges, les tavernes, les échoppes… les églises ! l’aime bien les églises le Salt ! et même les lieux de plaisir bien qu’Ygerne si retrouva toute rougissante et ressortit bien vite.

Mais rien ! Pas de Saltarius, pas de bécassine.

Elle retourna donc son bout de papier, dénicha une plume dans ses affaires et répondit !




Mon ami !
Où es-tu ? Bien sûr que je te rejoins !
Je peux bien venir prendre un de ces garnements par l’oreille et les faire marcher au pas !
Mais que fais-tu avec tous ces gamins ? On s’est pas quitté depuis si longtemps que tu m’as fait des enfants dans le dos ? C’est une idée à la Bécassine ?
Je suis à Alençon ! Je t’attends !
Ta Ygerne !
Cassian_darlezac
[Une semaine plus tôt…]

Ah Saumur ! Saumur et ses dégénérés, Saumur et ses problèmes, Saumur et ses disputes, Saumur et ses angoisses, Saumur et ses lettres… Faute de pouvoir faire autre chose le gamin se ronge le frein. Attendre… Et les péripéties s’enchaînent les empêchant de prendre la route immédiatement pour rejoindre leur père. En attendant le marmot envoie des lettres à gauche à droite afin de glaner des informations, le temps de pouvoir enfin quitter cette maudite Anjou. Et les réponses arrivent, toute semblables les unes aux autres. Son père s’est fait empoisonné par on ne savait qui, on ne savait pourquoi, mais on savait quand… Et la lettre de Karine qu’il reçut ce matin là corroborait avec le reste, apportant tout de même quelques nouveaux éléments. Posant son regard sur le vélin il la relit une dernière fois. Un hôtel de la capitale…


Citation:
Au Canard de Bourgogne,
Au plus pédant gosse que j’ai jamais vu,
A celui qu’on aurait bien embarqué il y a de ça encore quelques semaines,


Par la présente, je t’annonce haut et fort qu’un faquin d’emmerdeur a usé de poison pour faire taire ton père. Je suis moi-même légèrement remontée puisque le Duc de Bourgogne devait nous faire part d’une affaire de la plus haute importance. Les détails n’ont vraiment pas plus de poids qu’une larve maintenant mais de ce fait, j’ai eu des nouvelles par son valet qui se fait appeler Victor -tu dois surement le connaitre- et qui est venu me donner mon dû. Il m’a annoncé que cela s’était passé en pleine réunion au sommet du Conseil. Il y a donc un traitre qui règne sur tes Terres Petit Duc.

Les gueux et tout autre sanglant alcoolique ne m’ont été d’aucune aide. Il semblerait que les tenants et les aboutissants de cette histoire soient bien gardés. Les bruits courent, mais mon instinct me souffle qu’ils ne sont pas fiables. Ce même Victor m’a glissé à l’oreille que ton père avait bon gré mal gré élu domicile dans un hôtel du centre de la Capitale. En sais-je toujours plus que tout le monde? J’ai la classe hein..

Prêt à revenir en Bourgogne donc, en passant par l’Alençon? Que de détours.. On va se rater. Par contre, mon petit doigt me dit que Griotte va bientôt fouler les terres de ce Comté, tu l’y croiseras si tu y vas. Profites!

Bref,
Fais gaffe à ton cul, et garde le menton en l’air,
Que ta réputation soit à la hauteur de ce que tu dégages,
Et tout ça conclu d’un Cord’,

Karine d’Pommières, pas faite pour les lettres.



Puis la missive est reposé. Il l’a fera lire tout à l’heure à Alycianne et une fois Gaspard près, Karyl en meilleure forme ils reprendront la route direction l’Anlençon. Un détours certes pour un ultime espoir sans doute vain, celui de retrouvé Aléanore afin de s’assurer qu’elle ne souhaite pas les accompagner. A moins que ce ne soit plus un besoin d’être rassuré par celle-ci avant d’aller affronté la réalité tout simplement, mais ça il l’a ne l’avouera jamais l’intrépide môme. Demain, oui demain ils essaieront de reprendre la route…

[HRP] RP raccourci suite à un problème d'ordi. J'essaie de poster demain ou Jeudi ou plus tard pour apporter des précisions sur les péripéties des mômes en Anjou et raconter le voyage, l'arrivée à Mortagne et tout, et tout... N'hésitez pas à poursuivre sans moi j'vous rattraperai ensuite. [/HRP]
_________________
Kar1
[Que c’est bon d’être chefs]


Elle vous l’avait pas dit la blonde? Humm si hein.. Karine le répète suffisamment souvent je crois. Quoi qu’elle serait plutôt du genre à taper du poing sur le crâne du premier venu et sourire à dents déployées en voyant un quelconque sang s’incruster dans les pores de sa propre main. Elle le regarderait ensuite pendant quelques longues minutes, l’œil rayonnant comme au premier jour et le teint halé par simple excitation. Je pourrais aller plus loin en disant qu’elle se lècherait délicatement les babines mais ce serait trop en faire. Et puis, Burrich’ avait été clair un soir. Ne gouter plus qu’à un seul sang, celui de sa Barrique. Ce n’est pas pour lui déplaire à la blonde. Faut pas pousser mémé. Vrai qu’elle aimerait bien continuer sa quête du Graal ensanglanté. Son nouveau passe temps. Mais savoir qu’il y a un avantage certain à gouter un sang unique empli d’une saveur plus qu’exquise. Parlons peu mais parlons bien. L’alcool qui coule dans les veines de son homme n’est que pur bonheur. Ils partagent tout? « Mes amis, mes amours, mes emmerdes. » Z’en sont pas bien loin c’est certain.

Alors, ils sont tous les deux. La blonde a déjà répondu au Cassian lui intimant secrètement l’idée de trouver une Griotte en bonne et due forme. Passera, passera pas, peu importe, parce que passera et pis c’est tout. La plume est donc encore de sortie. L’idée leur semble géniale. Le récupérer contre son gré puisque la dernière fois môsieur avait décrété qu’écouter les sermons d’une Marie était bien plus divertissant que de suivre un Alcoolique et une Paillasse. Eux, pas rancuniers pour un sou vous noterez, envoient alors un pigeon des plus grassouillets au Saltarius de la bande pour qu’il puisse partager son repas avec la Bécassine dont il parle tant. A la patte de ce volatile y est accrochée une lettre. Et pas n’importe laquelle.


Citation:
A toi Ô le Saint-Plet,
A toi Chef de lance,
A toi fier listé en Maine,


En vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, Burrich’ et moi-même te quêtons de remplir la charrette d’un Paon à bec de Canard qui prend une place folle et qui surtout n’a pas la langue dans sa poche. Il est de votre devoir, à toi ainsi qu’au reste de la clique -ouai ouai, même au lapin Porte Parolier Officieux d’une troupe de méchants pas beaux plus barrés les uns que les autres- de nous ramener sain et sauf jusqu’à votre destination ce brin de Duc du nom de Cassian d’Arlezac, Petit Seigneur de Saint Robert, de Concèze et surtout fier de l’être.
Il est des plus coriaces et pourrait se jouer de vous pour arriver à ses fins. Il n’aura aucun scrupule à s’enfuir dès que vous aurez le dos tourné, alors prudence. Nous savons aussi qu’il ne sera pas seul. Sa sœur Alycianne foulera fièrement ses pas depuis l’Anjou, elle ne devrait pas vous causer de problème pour autant.

Ne traitez pas Cassian comme un lapin de six semaines ou n’arriverez qu’à le mettre hors de lui. Cela pourrait simplement l’inciter à rejoindre son père plus que de raison. En effet, ce dernier n’est autre que le Duc de Bourgogne, récemment victime d’empoisonnement. Alors ficelez les gamins s’ils résistent de trop, mais n’hésitez pas à faire appel à votre esprit des plus fins -ou tordus?- pour réussir à les convaincre de cette fameuse idée qu’elle est bonne. Suivre sans broncher. Soufflez lui peut être qu’il est mandé par des gens de la plus haute importance, c'est-à-dire nous.

Fraxie et les autres les emmèneront ensuite loin d’Alençon, loin de la Bourgogne, près de la mer. J’induis d’ailleurs discrètement que toi, Saltarius le Simplet ainsi qu’Ygerne, devrez faire demi-tour pour nous rejoindre. Les maisons du Maine continuent de brûler et nous te savons bien loin d’être innocent dans cette affaire. Les routes dans cette région ne te sont plus sures et nous avons besoin de ta Bécassine plus que jamais.

Faites donc de votre mieux,
Portez fièrement la Couronne de la Compagnie,
Et à très bientôt pour des rêves plein la tête,


Les Fauchards en chef.



PS : Piquez les bonbons de la Cianne, sont pour Burrich’ ceux là..

_________________
Fraxie

[Être née quelque part…..]

Et voilà
Les grandes roues de la roulotte crissaient d’un autre chant, familier.... comme les paysages.
Le regard ne découvrait plus, il reconnaissait.
Qu’il est étrange décidément ce sentiment de se sentir appartenir à une terre….de la sentir vibrer intimement dans ce mélange inextricablement doux-amer de souvenirs souriants et d’un présent qui viendra sans nul doute en clôturer le chapitre…..
Fraxie savait, s’attendait à cette tout à la fois joyeuse et triste mélancolie alors qu’elle arpentait à nouveau les chemins de l’Alençon….
Mais prévoir n’est pas tout…….elle se l’était pris plein coeur, en grand

Escale à Verneuil.... et apercevoir le seigneur de Trun sur ses terres. Revoir Tsampa aussi, surtout, le teint certes palichon de celle qui ne quitte guère les austères salles du château malgré les premiers soleils, mais radieuse à en compenser largement…. Sûrement la cause de ce beau gosse qui se risquait avec brio à de surprenantes métaphores amoureusement minières qu’elle lui avait présenté…. Laborieuse Tsampa…Héraut, Prévot et…..fiancée……
Son amie portait décidément les chaînes d’un brillant avenir à merveille....

Puis brève escale à Alençon….un chouilla prématurée le Salt’ laissant tant passer la lumière de Sainte Bécassine que ça l’en éblouissait drôlement pour lire une carte…..
Et là, au hasard d’une rue, voir la silhouette de la duchesse s’engouffrer sous un porche, affiche d’une réunion imminente. Faire la gamine curieuse, se hisser sur la pointe des pieds et regard par la fenêtre…..
Des visages qui ne lui étaient pas inconnus loin de là mais un surtout qui lui avait fait hausser un sourcil surpris……
Le messire à la rose blanche…ici ?.....Malgré le temps passé nul doute c’était lui, grand pêcheur devant l’éternel, ceci expliquant cela…… Il avait été le premier client de son herboristerie sur roue dont la peinture écaillée ne laissait apercevoir maintenant que des bribes de la prime inscription « La Mandragore »….
La main de Fraxie s’était portée dans un soupir à son cou, faisant jouer ses doigts sur le petit saphir qu’il lui avait alors si courtoisement offert…. C’était le printemps aussi et le chant de sirène des hasards, des rencontres et de l’aventure avait sonné le départ….. Étrange de l’apercevoir là….. Dans de si similaires circonstances…
« Soyez assuré que je le porterais à notre prochaine rencontre » lui avait elle alors dis et oui, elle l’avait bien toujours pendue à son cou la fine pierre précieuse…..
Mais à la prime impulsion d’une entrée dans un « Tadaaaam vous mé reconnaissé ??? » tonitruant de son cru souriant, Fraxie s’était finalement éloignée d’un pas lent…
Elle quittait l’Alençon, elle s’en sentait triste oui, et elle n’avait pas vraiment le cœur à en faire des bonds et encore moins à répondre à d’éventuelles questions sur son « demain »….
....

Et Fraxie s’était laissée porter, mener dans cet improbable, zizaguant, hasardeux itinéraire en ce duché, torpeur rêveuse dont elle s’était enfin extirpée quand le Salt’ l’interpella d’une voix sucrée que c’est comme ça qu’elle entends décidément le mieux mais où pointait une « légère »inquiétude proche de l’exaspération


- Fraxounette, ma belle, on s'est paumé dans ton pays ... Va falloir nous remettre sur la bonne route.
Et pourvu que le mioche soit arrivé quelque part.
Foutu mioche...


…Le mioche…à peine si elle s’était aperçue que le plus ch’tiot de la bande lui avait pas demandé un calinou d’lapinou depuis un bout….
Un bon coup de gnole de réveil et pointer l’doigt vers l’nord
« C’est par là…zou »

Et zou…..Mortagne…. et l’gosse, plus finaud ou moins saoul, qui les y attendait sagement…
Il ne manquait plus que le bel intelligent à l’appel….. il était assez grand pour se débrouiller celui là certes mais disons que ça n’arrangeait guère les humeurs râleuses de Grenade, qui atteignait même pour l’occasion le summum de son art de l’exécrable avec les autres membres de la petite troupe, surtout les mioches…. Suivre cette bande d’herbes folles, faire de ces fauchards excessifs leur nouvelle famille….c’était le choix de Fraxie…pas le sien….alors de redoubler pour elle de paroles suaves, de regards prévenants, de caresses tendres… et, en fait, savourer avec une vicieuse délectation d’être la seule à avoir les faveurs de la trop belle …

Passage obligé quartier du Lys.... Mais là, étrangement au fur et à mesure que Fraxie triait, vidait ce qui lui restait encore dans la petite propriété qui fut sienne, qu’elle entassait comme elle pouvait en sa roulotte fûts de gnoles restants et stock d’herbes sèches, découvrant presque surprise son petit bas de laine lentement mais sûrement engraissé, alors que la mélancolie aurait du connaître son paroxysme, elle l’avait au contraire lentement quittée…..
Le choix était fait…….les malles rangées….. une nouvelle vie pouvait vraiment commencer….et sa princesse était à ses cotés….juste là, à se balancer dans le hamac toujours tendu entre les pommiers…...alors....
Une insouciante et joyeuse liberté coulait à nouveau en ses veines…la douce Fraxie devrait encore sacrement s’endurcir certes, apprendre à se battre aussi, ce serait peut être même bien vital mais elle en avait bien plus d’impatience que de craintes…. Il ne lui restait qu'à faire ses adieux à sa voisine qu'elle esperait bien trouver chez elle.....

Mais pour l’heure, couvercle du fût enlevé, elle faisait découvrir au Saint-Plet et à sa rousse, toutes les subtilités d’un « douce à la gorge, redoutable à l’esprit » de sa Vielle-prune amoureusement distillée, quand un maudit objet volant que les effluves avait du faire oublier de sortir les plumes d’atterrissage, y plongea en plein.
Dans une série de jurons que la décence m’interdit de rapporter ici, Fraxie plongea la main dans le précieux liquide et en sortit l’volatile, lui promettant, déjà alléchée, d’y finir déplumé, macéré et flambé, à la gnôle….
Mais il avait comme un courrier à la patte……et y’avait comme le sceau des Fauchards…..

« Pour toi Salt’ "

Et de lui tendre le papier imprégné, de le regarder le décacheter précautionneusement, et le lire avec des yeux tendant de plus en plus vers le rond parfait

« C’est la blonde ? la Barrique ? Y’a du neuf ???? Mais dis heuuuuuu !!!!»

Saltarius
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzyyyyyyyum, flap, cuiiiiiiiiii, PLouf, chlaf, couic

Arrivée en trombe d'un volatile dans une barriquette de vieilles prunes alcooliques.

- Foudres du Sans nom et de ses acolytes... qu'est-ce qui me persécute la prune ?? l'a laissé des gouttes sur mon costume....

Et Salt, un brin coquet, de lécher sa manche pour ne rien perdre du nectar.
Prit ensuite le volatile des mains de la trop douce Fraxie, et lui tordit le cou, d'un coup... Fragile un cou de pigeon....Le tendit à la dame du logis
.
- Vlà l'souper... Oué c'est pour moi.... oué c'est de la paillase et du Bubu.
Dis donc, se la pètent grave ces deux là : "en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés";.. Non mais des fois... c'est parce que je le vaux... je le veux, je le voue... oué, parce que j'suis d'accord, hein... Faut pas qu'ils s'imaginent des choses....

Nous annoncent l'arrivée d'un autre môme... nous prennent pour qui les chefs ? zespèrent quoi ? Qu'on en fasse des bons méchants pas beaux, qu'elle dit ?... Paraît qu'il est pas commode en plus...
Qu'il faut être malin avec lui... Ben moi j'suis Simple... faudra qu'il sache qui c'est qu'est l'patron ...sans blague. Moi les gosses, j'les bouffe.. Sont tendres encore .

Hmhmhm..


Il éclata de rire ....
- Ouais , ça j'aime mieux. Ygerne et moi on va te laisser avec toute la nursery après ...Bon j'te l'attendrirai un peu le ducaillon, promis... faudra qu'il t'obéisse au doigt et à l'oeil. Et pis sa soeur aussi.

S'installa confortablement, déboucla son ceinturon et regarda le domaine de sa nouvelle amie et comparse... L'était bien ici... Se demanda ce qui la poussait sur les grands chemins.... A la recherche de quoi.. de qui ??

Bon et lui, le Saltarius à la Bécassine et au sourire en tire-lire... que cherchait-il...
Regarda le parchemin et son sceau : un f et une couronne...
ouais devenir calife à la place du calife ou satrape à la place du satrape...
L'y avait autant de raison de s'assoir sur les trônes que tous les peigne-culs qui ne s'étaient donné que la peine de naître.

Comme ce petit duc, fier paon à bec de canard...drôle d'assemblage...


- Bon les filles, on va faire comment pour le piéger ce volatile là ? L'a l'air moins crétinable que ce dodu pigeon.

C'est vrai, les réflexions philosophiques sur : qui suis-je, où vais-je et que m'est-il permis d'espérer... ça va bien un temps. Après faut bosser.
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Fraxie
Fraxie attrapa machinalement le pigeon étouffé dans les règles de l’art bécassien, le chaudron d’eau bouillante pour le plumage elle y pensa illico certes, ou plutôt son estomac, mais vite ses oreilles monopolisèrent à plein sa cyclothymique capacité d’attention, regard rivé au parchemin comme si elle avait pu y lire au travers, les bribes données par le débit de Salt’ n’arrivant qu’à lui faire poser des questions proches de l’onomatopée.

"Un mioche ? encore ?
Pas commode ?
Pis après vous vous me lâchez avec c’est ça ?"
...
"Le piéger ?"


Il ne lui était peut être pas adressé ce courrier mais elle se sentait pour le coup diantrement concernée…. Elle prit donc d’autorité le buvard imprégné des mains de celui qui s’était tranquillement installé, hilare.

Lecture en diagonale et le nom apparut…le jeune paon….

La Fraxie avait beau croire au hasard au point d’en faire son maître, sa première pensée dans une moue admirative fut pour une maline, voir une vicieuse qui l'aidait drôlement le hasard. Elle avait bien senti en Bourgogne qu’il se tramait quelque chose avec ce gamin claironnant de trop sa carte de visite mais l’enlever maintenant, là était la surprise, la seule vraie car il était là, à Mortagne…Fraxie le savait déjà ….indirectement

"Il est bien ici Cassian
J’ai croisé un angelot à bouclettes tout à l’heure en taverne….sa sœur…sa petite sœur….tout’ p’tite"
, soupir accompagné d’un mouvement posant une main à hauteur de la tête de l’imaginaire.
"Et une blonde avec elle….une grande elle... Costaude même….un peu molosse ….Leur garde du corps aux deux quoi……….."

Et que ça commence à se réveiller dans la caboche, à s’agiter pas très ordonné, du genre de désordre qui s’agace

"Et moi ?.!!?
Ils croient quoi namé que je vais me taper des jours et des jours de route, avec trois saucissonés, deux mioches, et c’est peut être bien le pire, en liberté ceux là et Grenade que la seule vue de la marmaille ça lui donne des nausées et qui va râler tout l’chemin?????

Et c’est à toi en plus qu’elle écrit l’autre là !!!!!!!"


Après avoir fait le tour des impondérables énoncés Fraxie en conclue que le seul détail qui pouvait améliorer le tableau et sauver sa santé mentale c’était de faire faire machine arrière au pinceau et de gommer les cordes….

"Faut qu’ils nous suivent de leur plein grés….au moins les deux gosses……va falloir faire appel à nos esprits des plus fins -ou tordus comme elle dit la paillasse….obligé."

Le souci c’est que pour les convaincre il aurait peut être bien fallut en savoir un peu plus….. Cassian était un gamin certes mais du genre proche du damoiseau, pis pas con ….pis qui pose des questions…et elle aurait pas grand-chose à donner de crédible à moudre à son moulin…

Elle savait quoi de lui au juste……de cette affaire là….

Après quelques longues secondes, bras ballants, lettre pendante, regard rivé sur une pâquerette, Fraxie releva la tête, haussa un sourcil vers le ciel, et tourna soudainement les talons pour se diriger à grand pas vers sa roulotte. Poussant, râlant, entassant les nouveaux sacs et autres malles arrivées là, elle arriva enfin à accéder aux étagères de son flanc et ouvrit un des placards. La main en suspend devant divers flacons, flasques et autres pots, ses doigts s’agitèrent comme ceux d’un pianiste exerçant ses notes….Son père venait d’être empoisonné…..ça frôlait le mal placé….mais peut être bien que justement…..

Fraxie effleura, souleva, tourna, s’attardant, reposant pour garder finalement en main un petit pot de terre….. il y avait comme du pire là dedans…. rien qui n’attendrait l’intégrité physique du précieux futur colis……mais celle de son esprit par contre allait connaître une sacrée bataille……dont ils pourraient tirer profit…..
Elle se dirigea vers la porte, revint sur ses pas, et attrapa à la volée une flasque ou l’on pouvait lire « Vin de Mandragore ». Un "On ne sait jamais" murmuré et déjà elle descendait les marches, retournant auprès d’eux.

"J’ai peut être un truc là"

Regard circulaire….Grenade hamaquait toujours entre les pommiers, l’lapinou était en train de faire on ne sait quoi avec une fourmilière……et la Griotte…ben elle est où la Griotte ?..... Intenable décidément celle là….et dire qu’il vaut mieux les voir comme ça qu’amorphes…….

"Priiiiincesse !!!
Ramène tes jolies fesses par là
Et au fait t’as pas vue la gamine ?"


Fraxie tira une chaise, s’assit à coté d’Ygerne, posa pot et flasque sur la table et apostropha la mine espiègle le bienheureux qui leur faisait face.

"Et puis toi au fait alors comme ça t’es connu dans l’Maine ? Et t’as même pas eu l’idée de raconter ça aux deux gosses le soir à la veillée ? "


Grenade
Décor vaporeux, collines verdoyantes, immenses feuilles rouges, bleues et violettes, bref un paysage des plus banals.
Regard plus précis vers une branche qui remuent sacrément à laquelle est pendu un mouflet ligoté et bâillonné, silencieux quoi.
Nouvelle vision vers le sol, une cage de verre où un autre chiard hurle de toute son âme sans qu’aucun son n’en sorte.
Petit détour vers la gauche, et là, Aristote dans toute sa splendeur qui regarde la Grenade avec un air de « viens t’asseoir sur mes genoux deux secondes ma mignonne ! ».

*La vache, j’suis tombée de c’t’espèce de lit en cordage, j’ai dû me fracasser la tête et je suis dans mon paradis !*
Grenade s’approche du grand manitou, bien décidée à explorer le moindre détail du faiseur de miracle chez les aristomerdeux.
Plus qu’un pas, un souffle…


Citation:
Priiiiincesse !!!
Ramène tes jolies fesses par là
Et au fait t’as pas vu la gamine ?"


Terrible retour à sa réalité toute pourrie. Pourrie ? Pire ouais !
Une réalité entourée de gamins chiants comme des clébards en chaleur.


Maisssssssssssssssssssss euhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Mon rêveeeeeee !

Quelques bonnes minutes pour se faire à l’idée que sa divine idylle est terminée et Grenade débarque en traînant les chausses près des bavards.
Ni sourire, ni bonjour.
Un godet attrapé, rempli en un dixième de seconde de prune et avalé en moins que ça.

La fille de joie vint malgré sa mauvaise humeur manger la bouche de sa « trop belle », qu’elle trouvait de plus en plus attirante avec ses allures de cheftaine.
Elle tira une chaise pour s’y installer, appuyant ses jambes sur un tabouret non loin de là, de sorte que le « Salt » ait une vue magnifique sur ses cuisses légèrement dénudées.


Alors de 1, moi les morveux je m’en occupe pas.
Et de 2 : j’ai peut-être dit à la, comment qu’elle s’appelle elle ? Mirabelle ? ‘fin la chieuse au nom de fruit, qu’y avait des supers champignons trop bons pas loin.
Va voir derrière les fourrés… risque peut être d’être malade la p’tite !
Saltarius
Salt souriait d'aise.
Seul couillu au milieu des donzelles, chacune son charme, chacune ..heu ...ben... à négocier.
Satrape oué, l'était satrape avec un harem;.. bon mais du genre pas touche, c'est quand je veux ...

Saltarius ferma les yeux, cherchait pas Bécassine cette fois.
La prune aidant, se mit à rêver de cueillette de fruits encore verts...
l'avait sous les yeux des pommes, des prunes et des melons ....
s'imaginait sa grande paluche au panier et choisissant .. ou ne choisissant pas, accueillant les douceurs qui se trouvaient là.
Il rêvait à ses doigts jouant à la petite bebête qui monte qui monte le long des jambes et des cuisses ....

Bon se leva,

- Vais chercher les mômes, vais vous raconter comment j'suis connu dans l'Maine, ça vous fera de l'instruction pour la suite, zêtes encore un peu pucelles mesdemoiselles pour le turbin qui vous attends.

Où s'est encore fourré ct''espèce de lapin ? Et l'autre là, la Griotte, t'as dit qu'elle était où ? aux champignons ?
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Griotte
- P'tain d'bordel de merle ! Y sont où ces foutus champi' à la noix ? J'vois rien moi...

Les émeraudes furieuses continuaient à scinder le sol terreux sur lequel seules quelques mauvaises herbes s'évertuaient à pousser. Pas un champignon en vue. Ne trainaient là qu'une poignée de caillasses, deux-trois branchages, des feuilles mortes, une vieille chausse sans semelle, une ceinture à clous et une rame vermoulue, recouverte d'une mousse brunâtre, ressemblant bien à hum... de la salive d'ivrogne bien imbibé, dirons-nous. Ça sentait étrangement mauvais aussi. La pissotière d'vait s'trouver dans l'coin. Quelle idée d'venir trainer ses bottes par ici! Mais pour une fois, ça v'nait pas de la môme, nan! Ça v'nait de la catin du groupe. Elle d'vait pas avoir grand chose dans l'ciboulot, celle-là! Faudra qu'la môme retienne d'pas lui faire confiance. Encore à coup à finir dans d'beaux draps s'non...

- Bon, j'en ai marre ! Fais chier !

Oui, bon! Ça va! On a compris! De toute façon, dès que ça lui tombe pas directement sous le nez, la morveuse trouve le moyen de s'énerver. A s'demander si elle apprendra la patience un jour. En tout cas, pour l'instant, c'était mal parti! La voila qui s'écartait des fourrés à grands pas, arrachant rageusement une touffe de feuillage au passage, qu'elle froissa dans sa main avant de les jeter au loin... ou pas. Faut dire que les capacités de flottaison de nos amis les feuilles sont un peu limitées - Comment ça "on dit les capacités de vol et pas de flottaison" ? Elles flottent dans l'air, nan? Bon, d'accord, elles volent pas dans l'eau, mais on s'en fiche c'est moi qui racon...

- Pfff... Et j'fais quoi moi, maintenant ?

Ah oui, heum... Qu'est-ce-qu'elle allait faire maintenant? Bonne question! L'avait pas trop envie de rejoindre les autres dans la taverne. T'façon elle les aimait pas! Pourquoi? Ben c'est comme ça et puis c'est tout! L'est de mauvais poil la gamine, faut pas chercher! Elle avait pas envie de trainer avec eux alors qu'elle était déjà obligée de s'les coltiner sur la route. L'en avait sa dose! L'avait plutôt envie d'voir des gens d'son âge, comme Cassian ou Alycianne, bien que la gamine aux cailloux soit plus jeune qu'elle - mais des fois je vous assure qu'on dirait pas! - Ça faisait longtemps qu'elle les avait pas vu. D'après ce qu'on lui avait dit, le frère et la sœur devaient se trouver dans les parages et Griotte était censée les appâter jusque dans la taverne où se trouvait le reste de la troupe.

- Faire l'appât... Faire l'appât... Et ça fait quoi un appât? J'suis pas un appât moi!

Grommelant entre ses dents, la gamine faisait les cents pas devant la taverne, mains fourrées dans les poches trouées de ses braies, se demandant encore, quel serait son rôle dans toute cette histoire?
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Alycianne
La fillette s'étire. Puis se gratte la joue. Elle devrait écrire à dame Aleanore. Se laisse tomber sur le lit, passe une menotte dans ses cheveux. Elle devrait y mettre un ruban. Elle se redresse, pose les yeux sur la pièce dans laquelle elle se trouve. Une chambre d'auberge, deux lits, une porte, une ridiculement petite fenêtre, une bassine, des affaires éparpillées. Elle devrait les ranger. La gamine se laisse glisser du lit pour atterrir par terre, s'allonger au sol en étoile, bras et jambes écartées. Elle ne devrait pas faire ça, cela n'est pas l'attitude d'une Petite dame. Il y a des toiles d'araignées entre les poutres du plafond. Elle devrait faire tout ce qu'elle vient de se dire.
Mais elle n'en a aucunement l'envie. Que voulez-vous, il arrive parfois, même aux plus Sages, aux plus Polies, aux plus Adorables, d'avoir une bonne grosse flemme, de celles qui empêchent même de se lever, de celles qui donnent simplement l'envie de s'allonger au sol et de regarder le plafond.
L'Alycianne était donc là parfaitement à son aise, trainant dans la poussière ses cheveux et sa chaisne.

Chut ! Ne bougez pas ! Elle a repéré une araignée. Plutôt grosse. Celle-ci se déplace rapidement sur le mur, pour rejoindre une toile, près de la petite fenêtre.
C'est juste assez pour faire se lever la mioche. Elle court à la petite fenêtre, vient observer de plus près l'animal. L'araignée a les pattes rayées. Noir et gris, plus une petite tache sur le dos. Au finale, elle est plutôt jolie. Ses yeux passent par hasard à travers la vitre sale, repèrent de la couleur rouge. Quelqu'un a du bon gout, au bout de la rue. Elle oublie l'araignée, s'escrime maintenant sur la fenêtre pour l'ouvrir. Schlack. Voilà.
Elle glisse sa bouille dans l'ouverture, cela passe juste, mais cela passe.
Sourire qui pointe aux lèvres. Aucun doute, c'est Griotte.

Aussitôt, elle attrape sa cape, quitte la chambrée, et descend les escaliers. Cassian et Enelos ne doivent pas être loin. Sans doute dans la salle principale. Elle n'y jette cependant pas de coup d'oeil, et se dépêche de sortir. Son amie est toujours là. La rejoint d'un pas trottinant.


- Bonjour Griotte !
Pas de "Que fais-tu là ?", "Quelle surprise !", non. Alycianne est du genre à ne s'étonner de rien, sauf du fait qu'on ne l'apprécie pas -ce qui est ridicule, nous sommes d'accord.
Je t'ai vue de l'auberge de la rue où on est avec Cassian et Enelos.
Tu vas bien ? Tu vas où ? Tu es avec le garçon de lapin ? On a de la chose à raconter !


Dans le même temps, elle chope la main de la jeune fille, et l'entraine dans la taverne. On y trouvera peut-être du vin, et puis on sera mieux pour parler. Surtout s'il y a du vin.
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Griotte
Silhouette connue en approche ! Les pas cessèrent de tourner en rond. Un mince sourire étira les lèvres de la râleuse, qui regarda son amie approcher à grands pas. Ravie de la revoir, elle sentit malgré tout une boule se nouer dans son ventre à la vue de la fillette qu'une Corleone avait transformée en "comme-sœur" par une révélation qui ne cessait de tourmenter la Griotte : "C'est l'Duc ton pater! Sacré queutard de duc! le duc Eusaïas!" Mensonge ou vérité ? Difficile de savoir, mais la morveuse avait bien du mal à y croire. Alycianne était-elle au courant ? Non, bien sur que non. Quelle question !

- B'jour 'Cianne ! Ch'uis contente de t'voir !

Les émeraudes étincelantes se posèrent un instant au coin de la rue, sur l'auberge où la gamine disait loger avec son frère et un certain Enelos ? Un autre garnement ? Comme si tout le monde savait qui était ce Enelos ! Pas le temps de lui demander de qui il s'agissait qu'une avalanche de questions s'abattaient déjà sur la môme toute encapuchonnée de rouge. Si elle allait bien ? Oui, l'arrivée de son amie avait chassé la mauvaise humeur qui l'habitait quelques instants plus tôt. Où allait-elle ? Nulle part, maintenant qu'elle l'avait trouvée.

- Le garçon de lapin ? Tu parles d'Lehman ? Ch'ais pas où c'qu'il traine, mais il doit pas être loin. Moi j'l'appelle Clément ! C'est Princesse Rodriguette qui lui a trouvé ce nom. Je trouve ça mieux ! Tu trouves pas qu'c'est mieux ? Ah, et puis Princesse Rodriguette c'est Burrich, mais attention il aime pas trop qu'on l'appelle comme ça ! Moi j'trouve qu'c'est marrant d'le voir s'facher tout rouge, mais après il essaie de m'étrangler !

Oh, oui ! Elles en avaient des choses à se raconter ! Deux vrais moulins à paroles qu'il sera surement bien difficile d'arrêter ! Faut bien rattraper le temps perdu ! C'est les "grands" qu'allaient être content, tiens... Combien de temps allaient-ils supporter leurs bavardages incessant ? Nous n'allons pas tarder à avoir la réponse à cette question. V'la-t-y pas qu'en franchissant le seuil de la taverne, la morveuse se cognait dans l'Simplet s'apprêtant à partir la recherche des garnements.

- Maaaais bordel ! Saltariuuus ! Fais attention où tu marches !

Non, c'était pas la faute de la gamine. C'est jamais sa faute de toute façon. C'est toujours les autres qui se mettent en travers de son chemin ! C'est pas possible ça !
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