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[RP] Oreille pour nez, épée pour main.

Karolinger
Craon libérée.
La vieille cité morne et passive a vécu d'intenses journées.
Elle a connu les affres de l'occupation, l'horreur de la défaite, mais connait maintenant la joie de la libération.

A nouveau, un peu de solitude. Karolinger, une nouvelle fois, s'éloigne.
Il découvre les chemins de traverse, car il n'est plus chez lui.
A quelques minutes de marche, à l'autre extrémité des vergers, commence le royaume de la paix.
Un havre de sérénité que personne ne vient troubler, et qu'il a découvert au cours de ses promenades en solitaire.
Otto aime bien, le soir, découvrir les espaces qui l'entourent.

Il s'assied, s'adosse à un arbre. Un poirier.
Il sait, quelqu'un lui a dit, il ne sait plus qui, que c'est René d'Anjou qui a introduit en Anjou les poiriers, avant de mourir.
René d'Anjou... Otto entend souvent parler de ce seigneur illustre.
Un modèle ? Un symbole ? Même pas. Il n'en reste reste plus que de la culture générale.
Otto, lui, n'a jamais reçu la moindre éducation. Sa vie ne le destine pas à en recevoir.
Il restera toujours illettré, ignorant de ces grands hommes qui précédèrent cette époque.

L'envie lui prend de hurler, à nouveau. Pas à mort, cette fois-ci, mais à la joie. La victoire.
Des chiens, peut-être, lui répondraient une nouvelle fois. Mais à quoi bon ?
Il se tâte, mais abandonne l'idée. Il fait jour. Ce serait ridicule.
Tout comme il est déjà ridicule d'être entouré de gamins, de les envoyer se battre comme s'ils savaient le faire.
Comme s'ils y étaient prêts, déjà, malgré leur âge.

Il arrache une touffe d'herbe, qui se déracine toute entière.
Il la secoue un peu, machinalement, perdu dans ses pensées. La terre tombe.
Un brin d'herbe se désolidarise des autres, tombe. Otto le ramasse, un souvenir en mémoire.
Souvenir de môme. Il le perce dans la longueur, l'examine, puis souffle dedans.
Le petit sifflement étouffé fait sourire le soudard.

_________________
Otto von Karolinger,
Évêque de l'Église Angeviniste,
Limier fidèle d'Aurélien de Penthièvre.
Calyce.
La presque-guerre est finie.

Mairie libre, remise aux mains des autochtones. Qu'y avait elle gagné au final ? Rien. Rien si ce n'est cette étincelle de fierté dans les yeux, ce sentiment d'appartenir pleinement à la grande famille qu'était l'Anjou. D'avoir fait son devoir, illusion fugace d'être une adulte... Elle avait gagné beaucoup en fait. Des gains moins palpables que ceux qu'elle aurait pu trouver en enfonçant la porte d'un château, mais des gains qui ont bien plus de valeur...

Soulagée. Bientôt elle serait libre aussi. Libre de s'en aller sur les routes, la main dans celle de sa moitié... Elles avaient encore beaucoup à apprendre.

Soulagée aussi de pouvoir déposer cette lame trop lourde que son petit corps supporte depuis trop longtemps maintenant. C'est d'ailleurs la première chose dont elle se déleste... Et puis le bouclier, trop grand aussi, est jeté dans un coin du campement. L'envie de se dégourdir les jambes est là. Les émeraudes farfouillent les alentours de la tente à la recherche d'une autre petite tête brune, Clélie.

Mais c'est sur une silhouette plus grande que les mirettes finissent par se poser. Elle cherchera sa cadette plus tard, pour le moment c'est le mercenaire solitaire qu'elle veut rejoindre. Voudra t-il de sa compagnie enfantine ? Elle s'en moque, elle le suit. De loin, parce que les pas de l'adulte son plus grands et qu'elle n'a aucune envie de courir.

Le bras se tend vers la branche la plus basse d'un arbre, tentant d'attraper un fruit mûr qui pend là... Trop loin. Humpf. Pas grave, elle demandera au germain... Le germain qu'a disparu de son champs de vision. Elle grimace et accélère le pas, tête qui tourne à droite, à gauche à la recherche du chien penthièvrique... Rien à l'horizon. La gamine trépigne et s'apprête à rebrousser chemin quand elle entend un sifflement... Pas loin...

Brunette imprudente et curieuse qui se dirige donc vers l'endroit d'où provient le son. Esgourde tendue. Et large sourire quand elle voit la source du sifflement au pied d'un arbre... Le pauvre doit s'ennuyer...


Otto ! Han v'marchez vite dites...

Le regard se met à briller devant le simple brin d'herbe qui se fait instrument de musique dans les mains du germain. Elle ne sait pas faire...

Vous m'apprenez dîtes hein ?

Lui demander si elle dérange ? Et pourquoi faire ? La gamine s'invite et vient s'assoir en face de l'adulte au sourire jaunâtre...

Et vous savez grimper aux arbres ? Et puis vous croyez que c'est vrai qu'il y a des lutins qui vivent dans les branches et qui sortent la nuit vous ?
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Karolinger
Un froufrou et des cailloux qui roulent.
Un non-dit assourdissant qui couvre le sifflement.
Des jambes qui apparaissent devant sa tête penchée.
La gamine, en chair et en os ainsi qu'en vêtements, apparaît devant lui.


Otto ! Han v'marchez vite dites...

Otto lève la tête. La gamine.
Elle est jolie, il le reconnait volontiers.
Mais la bêtise et l'idiotie la rendent horrible.
Dommage.

Ce qu'elle fait là ? Il l'ignore. Elle fouine. Les chiens n'aiment pas les fouines.
Il la regarde, d'un air mauvais qui veut dire "Pourquoi tu viens m'faiche, toi ?".
Il se retient de grimacer, de grogner, mais la fixe des yeux.
Un reniflement, puis il lâche le brin d'herbe.


Vous m'apprenez dîtes hein ?

La gamine s'assied face à lui, bien décidée à lui faire boire la Calyce jusqu'à la lie.

Et vous savez grimper aux arbres ? Et puis vous croyez que c'est vrai qu'il y a des lutins qui vivent dans les branches et qui sortent la nuit vous ?

Il hausse les épaules. Il ne sera pas tranquille, autant faire avec.

Chez moi c'sont des "Kobolds", ils creusent des mines d'cobalt.
Si j'mais t'en vois un jour, et qu'ils se mettent à danser, cass'toi en courant.
Maintenant, va voir ailleurs si y'a des lutins.


Son plus long discours de la journée.
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Otto von Karolinger,
Évêque de l'Église Angeviniste,
Limier fidèle d'Aurélien de Penthièvre.
Calyce.
Regard crédule qui ne quitte pas le faciès qu'elle trouvait effrayant y a pas si longtemps.
Pis à force de le côtoyer, elle s'y était habitué. Les grognements d'un chien ne l'ont jamais vraiment effrayée, plutôt du genre à tendre la main pour caresser la mioche, quitte à se faire mordre... Tout est apprivoisable, même les limiers à deux pattes.

Celui ci l'avait pas mordue. Babines souvent retroussées laissant découvrir des canines gâtées pour montrer son mécontentement, mais rien de bien méchant. Rien qui l'aurait empêché de l'embêter là maintenant. Il pourrait l'envoyer paitre, lui dire combien elle est bête et elle s'en irait chouiner plus loin... Mais non.
Le germain reste calme, il répond même à ses questions..

Elle penche la tête en plissant légèrement les yeux... Pays bizarre que celui d'où il vient, où les hommes se font chiens, les lutins ne sont pas appelés « lutin ». La fillette hausse les épaules à son tour, sourcils froncés...


Vous m'avez pas montré comment pour l'herbe !
Et puis j'ai peur des lutins, j'reste avec vous...


Illumination. Menotte enfouie dans une poche. Quoi de mieux qu'une douceur pour amadouer un grand chien ? Faute de pouvoir lui présenter un os c'est un bâton de réglisse qu'elle lui tend, sourire innocent aux lèvres.

Elle n'y laissera pas le temps d'accepter ou de lui répondre. Si elle avait quitté le camps c'était pour se changer les idées, s'amuser un peu et le mercenaire tombait bien : S'amuser toute seule, c'est pas génial. Alors rapidement, elle vient pincer le nez de l'homme-chien, tirant un peu dessus... Et de s'écarter ensuite pour crier en se marrant...


Ahahahaha j'ai vot'nez !


Vous reconnaissez le jeu hein ?! Je le savais...
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Karolinger
Ahahahaha j'ai vot'nez !

Otto regarde la gamine, sidéré, atterré. Elle est allée trop loin.
Qu'on le prenne pour un chien, qu'on le traite comme tel, normal. Il est là pour ça.
Qu'on l'insulte, le bafoue, le traine dans la boue, pourquoi pas ?

Mais qu'on le touche ! Qu'on se joue de son nez ! Non.
Son nez est disgracieux. Une partie de son visage est brûlée.
Il est laid, il le sait. Cette blessure là n'est pas refermée, et ne le sera jamais.
Son nez tordu, il le doit à quelques facéties de la Nature.
Son visage brûlée, à de cruels évènements de son enfance.
Tout son caractère, toute sa vie, son acceptation du titre "Chien"... il doit tout à sa laideur.

Mais là, non. Elle est allée trop loin, pense-t-il une seconde fois.

Il ramasse l'épée à son côté. Offerte par Aurélien.
L'épée est bâtarde, comme lui, comme son statut. Le pommeau représente une tête de chien.
Il attrape Calyce par le bras, fermement, puis la plaque contre lui avec violence en lui agrippant la tête.

Il lève l'épée, regarde Calyce une dernière fois dans les yeux, puis abat l'épée.
Une fraction de secondes passe, l'épée tranche, puis il la laisse tomber à terre.
Un sourire cruel se fige sur le visage d'Otto, qui exhibe devant la petite un morceau de chair sanglante.


Ahahah, et moi, j'ai ton oreille !

Qu'elle sache, maintenant, que tout en lui est laid. Pas seulement le physique.
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Otto von Karolinger,
Évêque de l'Église Angeviniste,
Limier fidèle d'Aurélien de Penthièvre.
Calyce.
Tout va trop vite.

Les émeraudes jusque là joueuses laissent maintenant transparaitre toute l'incompréhension de la brunette.

Le regard qu'il porte sur elle n'a rien de ce regard blasé qu'il a l'habitude d'afficher. Il est différent. Les questions fusent... Lui avait elle fait mal ? Était ce sa manière de jouer à lui ? Il voulait lui faire peur ? Bah ça marche très bien. La gamine est terrorisée.

Pourquoi est ce qu'il prend son épée ? Du calme, c'est pas vraiment ton nez qu'elle a pris... Ce n'est qu'un jeu !

Loin de s'imaginer que son jeu d'enfant venait de réveiller les vilaines blessures intérieures d'un mercenaire qu'elle n'avait jamais vraiment pris le temps de regarder. Maintenant elle peut. Elle est près. Beaucoup trop près. Elle n'a même pas cherché à se délivrer de l'emprise qu'il avait son sur bras... Ça n'aurait été qu'une vaine tentative. Elle sent son souffle et voit les marques laissées surement par des flammes qui lui ont léché le visage d'un peu trop près.

Dans d'autres circonstances la gamine curieuse qu'elle est aurait posé des questions : Comment ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Mais là elle se contente de regarder. Regarder cette épée qu'il soulève de sa main libre...

Mourir pour avoir fait semblant de prendre un nez ? Quelle mort misérable..

Pas même quand elle sentira le froid de la lame dans sa chair.
Pas même quand doucement sa main viendra passer sur la blessure que laissera le coup d'épée.
Pas même quand elle verra le sang en abondance sur cette même main.
Pas même quand le germain brandira ce petit bout d'elle entre le pouce et l'index...
Ni même ce sourire qu'il arbore et qui déforme lui encore plus la face

Non. C'est quand sa voix s'élèvera qu'elle réalisera...Une larme, puis deux...
C'est un chien qui mord... Un chien enragé. Il n'a plus rien d'humain à ses yeux..

Des yeux sur lesquels se pose doucement un voile blanc qui noircit bien vite... Le petite poupée sanguinolente perd connaissance aux pieds de son bourreau..

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Otissette
Quand la Vicomtesse ne sait pas quoi foutre de ses dix doigts, soit elle squate les tavernes, soit elle se promène…

Ce jour là après un bref tour à la taverne du campement ou elle avait croisé deux fous de mainois, sans doutes les rebus " adoptés " par quelques bienveillants Angevins, Tiss prend le chemin du verger.

La ville libérée, elle peut quitter le campement un instant, prendre l’air et réfléchir, surement à la confession Leandresque de la veille.

Elle en est d’ailleurs toute retournée encore, elle a beau tourner le truc dans tous les sens, elle n’ose y croire, pourtant elle a bien entendu, et Calyce est témoin.

Calyce d’ailleurs… elle est ou la gamine ? L’a pas encore croisé ce jour, ça en devient presque inquiétant, surtout qu’elle lui a confié une mission ! Chercher les vers…
Puis ses vers là, elle y tient, faut qu’elle sache, advienne que pourra, la torture s’il le faut elle emploiera !

Pas rapide, elle se dirige vers le verger, loin de l’euphorie de la ville, l’endroit idéal pour faire le vide. A part croiser quelques rares cueilleurs de pommes elle risque pas de voir grand monde, sont tous soit entrain de fêter la libération de la ville pour les angevins, ou de pleurer sur leur sort ( encore ) pour les mainois.

Bruit de pas qui éclate une branche au sol, elle relève la tête, frissons qui lui traverse l’échine, c’est comme ça à chaque fois qu’elle le voit…le Germain. Allez savoir pourquoi, mais elle l’aime pas, elle a pas confiance, il lui semble fourbe, vicieux. Quelque chose dans ce genre là en tout cas. Le roquet qu’elle le surnomme, toujours collé à Aurélien, lui est fidèle parait, m’enfin ça change rien, Tiss l’aime pas et puis c’est tout.

Tête qui se baisse à nouveau, elle veut pas le voir, juste continuer sa route, elle avance plus vite non sans se retourner pour s’assurer qu’il trace sa route. Le verger en vue, enfin va pouvoir se caller contre un arbre, faire le vide, et chercher la solution au truc qui la titille depuis la veille.

Reste à trouver l’arbre, oui l’est difficile, enfin surtout chiante, elle cherche toujours ce qu’il y a de mieux, yeux qui font le tour du champ, zut elle est pas seule, y’a quelqu’un qui fait la sieste au pied de ce qu’elle prend pour un poirier.

Ressemble étrangement à Calyce, c’est donc là qu’elle se cache la gamine, doit être épuisée la pauvre après toutes ses nuits passées à essayer d’enfoncer la porte de la mairie. La laisser dormir, s’installer tranquillement à ses cotés en attendant qu’elle se réveille ?

Elle aime bien la gosse, sa présence… l’a tendance à la materner, à la chouchouter un truc du genre. Pas possible de s’en empêcher, elle la rejoint heureuse de la voir, mais plus elle avance, plus un sentiment étrange l’envahit, quelque chose qui la pousse à accélérer le pas.

A ses pieds la gamine est étendue, tranquille, calme, trop paisible, encore elle s’approche, horreur, une tâche au sol… du sang, celui de la petite probablement.

A genoux, Tiss se laisse tomber, le petit corps inerte elle retourne, le visage est couvert de sang…

Calyce ! Calyce ! Réponds moi… qu’est ce que … Calyyyyyyce !!!

L’enfant ne lui répond pas, panique… Otto, l’appeler à l’aide ? Doit pas être loin encore… un flash... non, c’est pas possible, c’est pas lui, il a pas osé toucher à la gosse ?

Si c’est lui…


Calyce, c’est Tiss tiens bon ma jolie, ça va aller, je suis là, je vais t’emmener au village, on va te soigner.

Du sang, la Vicomtesse en a plein les mains, elle ne sait pas d’où il vient, ce qu’il lui a fait, doucement elle tourne la tête de la jeune fille… à cet instant, elle maudit le roquet comme rarement elle a maudit.

L’oreille… il lui a tranché ! Dingue, ce type est complètement fou, faut l’enfermer. Verra ça plus tard, pour l’instant faut ramener la blessée en ville.

Heureusement que c’est une gosse qu’elle n’est pas bien lourde, jusqu'à Craon, Tiss la portera, peut pas la laisser là et chercher de l’aide, non ça elle ne peut pas.

Alors qu’elle veut prendre Calyce dans ses bras ses yeux croisent le bout qui manque… l’oreille ! Humpf, faut prendre ce truc avec ? Peut être que ça se recoud, qui sait… pas Tiss en tout cas, tout ses trucs de médecine, elle y connait rien, mais alors strictement rien !

Au cas ou… elle ramasse l’esgourde, et dans un mouchoir ( propre ! ) elle l’emballe, l’enfant dans ses bras, le campement tant bien que mal et en hurlant elle rejoint.


A l’aide ! Quelqu’un !
Aurélien ! Leandre ! Kiliaaaaaaaa ! N’importe qui mais venez bon sang !
Viky !!!! Trella !!!

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Viktoriya
Enfin reprise. Les Angevins avaient mis le temps pour reprendre la ville mais qu'importe l'attente, le résultat était là. Tout le monde fêtait la victoire dans les tavernes et se moquait allègrement des stupides mainois. Viktoriya la première. Elle aussi avait fêté la victoire. Elle aussi s'était payé la tête des mainois qu'elle détestait par dessus tout.

Néanmoins la rouquine avait la tête douloureuse. Des restes d'une beuverie surprise, une beuverie où les tisanes deviennent des bières et où les humains deviennent des poules et les rousses des écureuils. C'était drôle sur le moment. Drôle de voir Leandre se prendre pour un roi. Drôle de voir les gens rouler sous la table. Le réveil, lui, avait été moins comique. Le cerveau lui tournait et son esprit était troublé par des images. Toujours les mêmes. Toujours ces images sanglantes et violentes. Mais elle n'en toucha pas un mot.

Viky avait besoin de prendre l'air. Oublier la fête, oublier l'alcool, oublier ces bribes de souvenirs.
Elle ne savait pas vraiment où se diriger. Elle irait là où ses pas iraient. Qu'importe le lieu, tant qu'elle pouvait être seule.

Après quelques minutes Viktoriya s'assit sur une vieille souche d'arbre. La rousse espérait que le retour à Saumur était proche. Qu'on n'entendrait plus parler des mainois ni de leurs revendications fantaisistes. Cette situation la blasait et son mal de tête persistait. Fichues tisanes alcoolisées ! Elle décida de se lever et d'aller se balader plus loin.

La gamine avait pris son épée. En la sentant à son côté Viktoriya pensa qu'il était temps de la prénommer. Beaucoup le faisaient et elle trouvait que cela avait son genre. Et puis elle était fidèle et la sauverait peut être à l'avenir. Précieux cadeau que lui avait fait Kilia.

Son esprit vagabondait. Elle tentait d'imaginer ce qu'elle pouvait bien faire durant les prochains mois. Le mal de tête se révéla si violent qu'elle en fut finalement incapable. Alors elle continua de marcher. Ses pas la renvoyèrent au campement. Pourquoi là ? Déjà ? Viktoriya n'eut pas le temps de se poser la question. Quelqu'un courait vers le campement. Une femme. Avec un enfant. Tiss. Calyce. Pourquoi criait-elle donc ?

La Ambroise entendit son prénom. La vicomtesse appelait à l'aide. Alors Viktoriya se précipita vers elle pour comprendre ce qu'il se passait. La première chose qui lui sauta aux yeux fut le sang. Beaucoup de sang. Puis Calyce inconsciente. L'horreur frappa la gamine quand elle remarqua l'oreille mutilée de la petite brune.


- Oh mon Dieu...

Sa tête était lourde. Et les images s'enchainaient encore, mêlant les souvenirs et ce qu'elle voyait à présent. Elle souffrait pour Calyce, mais est-ce que Calyce arrivait à souffrir dans son profond sommeil ? Choquée elle regarda Tiss

- Qui a fait ça ?!

Sans attendre sa réponse elle l'incita à repartir à l'intérieur campement avec elle. Viky ne pouvait rien faire. Qui d'ailleurs pouvait faire quelque chose ? On lui avait coupé l'oreille !
La rousse chercha du regard quelqu'un susceptible de les aider. Elle se sentait démunie, mais ne voulait pas laisser Calyce dans cet état. Que pouvait-on faire ? Alors à son tour elle se mit à hurler


- A l'aide ! S'il vous plait ! On a une blessée !!
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Aurelien.
Empêtré dans ses feuillet d'organigramme et des divers choses à finir , assis au fond de sa tente , il se prenait la tête dans tout les nœuds du travail qui restait à boucler. Ci , ça , et reci et quelque parchemin qui tombe de la table , le jeune homme commençait doucement à être exaspéré , pas moyen de se calmer , les mainois avaient beau être bouté hors de la mairie , mise en chair à pâté pour d'autre , il n'était pas plus tranquille. C'était bien beau de reprendre le contrôle d'une simple entité , il restait encore beaucoup à faire sur toute la sphère angevine qui tournoyait autour d'eux.

Il se leva , décidant de marcher un peu dans le campement , histoire de prendre l'air avant de se relancer dans l'horreur de ses devoirs qui accompagnaient ses charges et dire que cela n'allait pas faiblir , rien ne le rassurait. La tête qui passe au dehors de la tente à l'oriflamme d'argent , il vit que même la bataille finit , ça gueulait encore , la voie de l'Ambroise . Il s'avança vers la rousse ...

Quelque pas de plus et au détour de stock de flèche qui était encore loin d'être vidé , il vit l'horreur devant ses yeux , voyant non loin de lui sa brune revenir avec la naine dans ses bras , ensanglanté . Il accourut afin de rejoindre les filles et savoir ce qu'il se passait.


'tain mais c'est qui l'blaireau qui a défourré la tête de la naine ?


Les dents serrés , sa journée était déjà bien assez chargé pour qu'on ne lui rajoute pas en plus d'une nouvelle action d'éclat d'on ne sait qui.


Les mainois ? Encore ces bâtards de mainois ? .... Pffff .... Fallait qu'ça arrive ce jour maintenant ! Sont ou que j'aille les foutre en broche ?

Il ne se souciait même pas vraiment de l'état de la Dénéré , tout juste énervé comme jamais , son seul désir étant de mettre à terre la raison de ce capharnaüm.

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IRL : en deuil d'un centenaire bleu
Otissette
[ Vicomté de Blou quelques jours plus tard ]

Des jours que la gamine avait perdu son oreille maintenant, tous les jours la Vicomtesse la soignait, enfin jetait un œil dessus serait plus juste. A chaque fois que la mèche de cheveux de la gosse découvrait l’esgourde, avec grâce et discrétion elle la lui remettait en place (la mèche pas l’oreille !!! )

Puis elle le voyait, Calyce allait pas super bien depuis ce regrettable ACCIDENT, mouais accident qu’elle disait la gamine, l’y croyait pas vraiment la Vicomtesse à son histoire de prétendant qui se meurt d’amour pour elle et qui voulait un morceau de la gosse.

Vu l’état de la gamine, Tiss faisait semblant de croire ce qu’elle lui disait, elle buvait même ses paroles sans moufter, mais depuis tout ce temps la gamine devrait retrouver le sourire, et rien.
Le brune tournait en rond dans son château, fort bruyant depuis l’installation de Leandre faut l’avouer, réfléchissant comment faire pour que Calyce redevienne Calyce ! La gamine insouciante et marrante, qu’elle adorait, là elle lui faisait mal au cœur à errer l’âme en peine.

Puis le flash, l’idée lumineuse ou pas, mais idée quand même et à défaut de mieux on fera avec. Pour résumé ce qui trotte dans la tête de Tiss est simple. La gosse à pas fait le deuil de son oreille et c’est pour ça qu’elle va pas bien. Et comment on fait son deuil ? Avec un enterrement pardi !

Et vla notre Vicomtesse qui se déguise en grande organisatrice de funérailles. Déjà elle pense au superbe banquet qui s’en suivra, les victuailles de luxe dont elle raffole tant et qu’Aurélien presque généreusement lui offre, mouais presque ça c’est une autre histoire qu’une autre fois nous vous compterons. ( Mais très intéressante somme toute ! )

M’enfin manque le plus important dans tout ça, c’est bien beau de festoyer mais avant… donc après avoir ordonné la préparation du repas gargantuesque d’après cérémonie penchons nous sur le problème cérémonial.

Premier soucis Calyce l’est spino, pfff les spino, elle y connait rien la Tiss puis elle a même entendu dire qu’ils les brulent eux leur morts, un peu comme ce qu’on fait avec les sorciers en fait. Faut appeler l’ad machin chose mais en fait non parce que pour sur le vioc va l’envoyer sur les roses, quel ingrat celui là quand même.

De toute façon la Vicomtesse en est certaine, la gosse doit pas y connaitre grand-chose au spinosisme, elle s’y est faite trainer par Finam, qui pour sur ne lui enseigne pas grand-chose. A la manière Aristotélicienne elle fera épicétou !

Faudra donc un cercueil, oui oui une boite en bois ! Un charpentier pour le façonner ! Leandreeeeeeee, ah mais comme à son habitude il est JAMAIS là quand on a besoin de lui, il se débrouille toujours pour éviter les tâches ingrate !

L’ancêtre, tsss il stationne depuis des mois à Angers, jamais là non plus quand on a besoin, et les autres charpentiers de Saumur, c’est l’Arwin qui lui a piqué. Quelle idée de construire un bateau aussi ! Toussa pour trimbaler le prince, peut pas venir à cheval comme tout le monde celui là.

Auré ? Hum pas certaine qu’il serait d’une grande aide sur ce coup là. Bon bah tant pis elle va s’y coller elle-même. Après un rapide tour au marché pour se fournir en bois, bois qu’elle aura d’ailleurs payé un prix d’or, 4.50 le stère si ça c’est pas abusé ! Et je vous le donne en mille qui est l’escroc qui lui a vendu ça ? Môsieur Aurélien de Penthièvre en personne !
Une honte je vous dis ! Quatre écus et cinquante deniers.

Citation:
08-05-2010 09:30 : Vous avez acheté à Aurelien. 10 stères de bois pour 4,50 écus.

Et le pire c’est que comme elle est pas douée mais très prévoyante, des stères elle en a acheté une bonne dizaine ! Sait-on jamais.

Voilà qu’au bout de quatre loooooongues heures à manier divers outils ramassés par ci par là, outils que Tiss serait incapable de nommer si quelqu’un avait l’idée saugrenue de lui demander. Bref elle se retrouve avec un tite boite, un peu grande pour l’oreille, mais qui ferait l’affaire tout de même.

Un joli tissu déposé à l’intérieur et notre Vicomtesse pas peu fière de son œuvre, en extase même reste à l’admirer pendant un moment. C’est pas tout fallait encore faire part de la chose à tout le monde, ‘fin des festivités quoi.

On rameute tous le personnel de Blou et les voilà qui partent prévenir tout le monde, entendait par là, les amis de Calyce prêt à l’aider à surmonter son chagrin immense. Et oui ça arrive !

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Calyce.
La plaie qu'avait laissé le chien en y coupant l'oreille avait commencé à cicatriser doucement mais surement. Tiss était au petits soins, tout était fait pour rendre son sourire à la gamine « désoreillée ». Et le sourire était revenu, suffisait de retrouver son « naimé » en taverne, écouter les leçons données par Isa et Tiss pour aller mieux. Sauf que dès qu'elle mettait l'oreille dehors c'était parti pour les railleries lancées comme des cailloux sur sa petite tête par les autres gamins du village. Fini les après midi où elle jouait derrière l'église, les mains dans le sables à construire des petits châteaux que la pluie détruisait facilement, les parties de cache-cache dans le cimetière... Non maintenant c'était elle l'animation...

« Hahahaha vlà Nakunoreille ! » « Cal' tu peux dormir sur tes deux oreilles...ah non t'en as qu'une mouahahaha »

La cruauté de l'enfance...

Puis Clélie qui n'était pas là. Tout ça c'était sa faute ! Sa soeur c'est son porte bonheur et l'a fallu qu'elle soit absente un moment pour qu'elle se retrouve amputée de l'esgourde. Alors en attendant c'est dans les jupons de la vicomtesse de Blou qu'elle passait le plus clair de son temps... Quand elle n'était pas en train de se chamailler avec Leandre ou qu'elle ne se faisait pas menacer par le chien. Parce que oui, le chien la menaçait. Si jamais elle avait le malheur de dire quoi que ce soit, il s'attaquerait à son joli petit nez... Peureuse, la môme était revenu sur ses déclaration : Karolinger n'y était pour rien, elle ne se souvient pas de comment elle a perdu une oreille... Ca arrive.

C'est un jour qu'elle grimaçait en touchant l'oreille qui n'est plus que Tiss eu comme une illumination. Rien de mieux qu'un enterrement pour faire définitivement son deuil. Pis c'est pas pour dire mais une oreille en décomposition depuis trois semaine trimballée dans un mouchoir... Ca commence à sentir au bout d'un moment et le mouchoir ne quittait plus la poche de la vicomtesse... Vous aurez compris que c'était devenu une urgence de s'en débarrasser hein...

Jamais une oreille n'aura eu pareil enterrement. Petit cercueil façonné par des mimines vicomtales, tissus de bonne qualité sur lequel elle reposera éternellement... Pas d'adieux spinozistes, elle le fera pour l'enterrement d'un autre membre, genre une jambe, un oeil, le nez... Humpf, ça arrive ! Touchons du bois quand même.

Menottes qui tire sur les braies de Tiss...


Dis dis dis...Ils arrivent quand ?!

Pressée de faire son deuil mais surtout de pouvoir se hisser autour du banquet donné pour l'occasion...
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Aurelien.
C'est que ça faisait un foin cette histoire depuis Craon . Une de perdue , dix de retrouvé qu'il aurait dit le brun , mais pas sûr que cela fusse de bon gout pour ses amis qui l'auraient sans doute mal pris. Déjà que beaucoup en taverne disait que c'était son fidèle limier qui avait arrangé la petite , mais non de non , fallait qu'ils arrêtent de raconter des conneries ! Mais semblait bien qu'ils étaient tous ligués contre son cher germain , si fidèle et si adroit de l'épée quand le Penthièvre lui demande. Il n'allait pas balancer le meilleur soldat de l'Anjou aux oubliettes sur les caprices de quelques dames qui en réalités , ne trouvaient que sa coupe de cheveux , pas top tendance. C'est certain que l'Anjou et ses mannequins , dès lors que l'on sort de la mode habituel , on est de suite un gros laid imbuvable et on est renvoyé du bled , Auré était beau , mais il aimait son ami moche.

Enfin bref , les journées passaient et la gamine n'avait pas retrouvé sa joie des semaines précédentes , comme lorsqu'elle avait ouvert la salle des coffres et que ses mirettes dareschaine s'étaient émerveillé. Dans le fond , tant que la petite Calyce ne perd pas ses yeux , tout va bien , et si un jour cela venait à arriver , cette fois-ci le brun chasserait à mort celui qui aurait osé perpétré un tel forfait , mais la une oreille ... Ça arrive quoi.

C'est donc , avec une joie non certaine qu'il prit ses affaires , et ses habits funestes pour cet enterrement auquel l'avait convié sa bien aimée pour le deuil de l'oreille de sa futur après la mort de la vicomtesse. L'occasion était donné de rendre le sourire aux émeraude et l'Imperator comme aimait à l'appeler la limousine -pas la vache hein ?! J'parle de l'anorexique obsédé d'habit- n'allait pas pouvoir rater une telle bonne nouvelle .

Il arriva ... La petite , les menottes sur la robe de sa belle , il s'avança vers les deux demoiselles.

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IRL : en deuil d'un centenaire bleu
Protozoaire
parchemin froissé à la main, il entre dans le village.
Blou !! Blou Blou Blou .... Il cherche sur sa carte le village au drôle de nom.
hum ... encore un village qui n'existe pas ... avec un peu de chance tous les villages qui n'existent pas sont au même endroit !! Apres quelques pas, un attroupement ! une chance que ce village soit animé. Il leve le bras, carte en main, pour attiré l'attention. Sans même attendre d'être au niveau des autochtones, il crie.
yop ! la compagnie !vous allez sans doute pouvoir m'aider ! Je cherche un village au nom de ... de Vieilleville ... 'savez où c'est ?Il s'arrêta un court instant, puis se pressa vers l'attroupement. En effet, il avait reconnu sa fillote, sa bataille. Calyce ? Tiss ? Aurélien ? mais qu'est c'vous foutez là ?
AURELIEN!! si tu prépares encore un mauvais coup avec ma fille j'te préviens ! j'coupe la tête !!!!

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Viktoriya
Ce qui est bien en Anjou, ce sont les idées folles. Il y en a toujours au moins une qui traine au détour d'une conversation en taverne ou dans les châteaux des nobles angevins. La dernière en date était née à Blou. Calyce avait perdu son oreille et son entrain habituel. La mine était moins enjouée et Viky commençait à croire que la joie de vivre de la brune était logée dans la défunte oreille.

Puis un jour, alors qu'elle venait à peine de débarquer en taverne on l'invita à l'enterrement de l'oreille. Haussement de sourcil de la rousse. Elle pensait qu'on s'était déjà débarrassé de l'oreille et apprendre le contraire la dégouta un peu. La « cérémonie » allait se tenir à Blou.

Le jour J, Viky se mit en chemin. Blou. Mais c'est où Blou ? Elle connaissait le lieu de nom, pas son emplacement. Otissette avait bien tenté de lui expliquer mais ce n'était pas concret pour la jeune fille qui n'était pas plus avancée. Elle avait quitté Saumur, c'était déjà ça. Seulement elle ne savait pas trop où aller et continua sa route tout en demandant aux gens qu'elle croisait de lui indiquer le chemin de Blou. Pourtant ça devait être grand ! Ca devait crever les yeux un château ! Oui, enfin l'Anjou il en a pas mal des châteaux quand même...

Au bout de plusieurs heures elle arriva au bon endroit. Enfin...peut être.
Alors elle s'avança, jusqu'au corps de garde, et de sa plus belle voix s'adressa à un homme se tenant non loin de là.


- Suis-je bien à Blou ?

On lui répondit que oui. C'était déjà ça. Puis on la laissa entrer et on la guida vers le lieu des funérailles auditives.
Tiss et Calyce étaient en compagnie d'Auré et de Proto. Les autres allaient surement arriver dans peu de temps, à moins qu'ils ne se soient égarés comme Viktoriya.
Le coin était joli, si joli que la rousse n'allait pas oublier le chemin pour y venir si on l'y conviait une nouvelle fois.


- Bonjour. Je ne suis pas trop en retard ? Je me suis légèrement...perdue.
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Clelie.
Culpabilité quand tu nous tiens !


Les enterrements c'est un peu comme les mariages plein de gens et de la bouffe, plein de bouffe. Avec une cérémonie qu'on écoute que d'une oreille pour se ruer vers le buffet à la sortie.
Généralement on y retrouve la vieille tante Germaine qu'on sort que pour les grandes occasions et qu'on colle devant le buffet mais surtout ça permet d'avoir des nouvelles de la famille ou de jaser tout dépend de quel point de vue on se place.
Par exemple, l'oncle machin qu'a eu deux bâtards avec sa cuisinière aux jupons légers, de la petite dernière qu'on a du mal à caser, le neveu qu'a finit au presbytère non pas parce qu'il avait la foi mais parce qu'il avait un visage si ingrat que de toute manière on aurait rien pu en tirer sans compter la cousine du troisième degré qui y a dix gosses dont pas un qui ressemblent au cousin Arthur.
Tout ça avec une mine de circonstance : larmichette ou sourire béat c'est selon...

Bien que la mioche exècre ce genre de manifestation, là elle pouvait pas faire l'impasse, c'était quand même l'oreille de sa moitié qu'on allait filer comme repas aux vers de Blou et tout ça par sa faute à elle !
Parce qu'elle était pas là quand Caly avait eu besoin d'elle. Notons qu'elle se pose même pas la question si elle aurait pu vraiment lui être utile face au chien dont elle avait fait connaissance apprenant par la même occasion qu'il avait délesté sa sœurette de son oreille. Un grand très grand et très moche qui faisait peur et que s'il faut elle serait ressortie elle aussi avec une oreille en moins.
Mais devant la mine défraichie de Calyce, Clélie n'avait pas cherché ni a argumenter ni à se défiler, elle assumait sa part de responsabilité si ça faisait plaisir à Calyce et lui promis d'assister à l'enterrement.

Pourtant avec Leandre, ils avaient bien tenter de remettre un brin de symétrie au minois de Calyce mais cette dernière n'avait pas paru convaincue du bien fonder de l'idée de devenir une tirelire vivante...

Mise à part ce détail, une fois la culpabilité de Clélie établie dans cette sombre histoire, les retrouvailles c'étaient passées comme si elles ne s'étaient jamais quittées, des éclats de rire et un débit de connerie à la minute digne de tenir tête au plus grand alcoolique du royaume !

Les épaules basses et les grelots qui sonnent le glas, Clélie armée de la carte que lui a refilé Calyce passe le guet pour rejoindre le petit attroupement aux cotés de la malheureuse...veuve ?
Petite main qui vient naturellement enserrer celle de sa moitié.


B'jour !
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