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Info:
A la frontière entre l'Artois et la Normandie, nombre jeunes filles sont laissées pour morte. C'est à la mode, faut croire. Récit de comment certaines arrivent à s'en sortir.

[Rp] L'inconscience d'une jeune fille....

Olesia
Une jeune damoiselle vêtue de tissus de grande valeur errait avec sa monture sur les terres d'Artois espérant trouver un endroit calme et tranquille pour s'y arrêter. Rien que par son apparence, on pouvait facilement distinguer qu'elle était de famille noble. La jeune fille avait fuguée de la Bretagne ayant été profondément blessée par son parrain ainsi que par son cousin. Ses parents étant en voyage, olesia avait prit la décision sur un coup de tête de s'enfuir sans prévenir personne..
Inconsciente du danger, elle allait de village en village, faisant diverses rencontres durant ses déplacements..

la jeune fille était arrivée a Betancourt, un village charmant néanmoins quelques choses manquaient encore..ce qu'il la fit reprendre les chemins vers l'ouest. Olesia de Montfort-toxandrie se dressant sur sa monture prit la direction des frontières pour aller en direction de la Normandie.. Irréfléchie, elle s'était laisser porter une fois de plus sur un coup de tête sans même avoir prit le temps de la réflexion ayant apprit que des armées faisaient des rondes..

Cette nuit fut la dernière de son voyage.. des hommes lui tombèrent dessus et sans même comprendre ce qui se passait, olesia se retrouva plaquer sur le sol, recevant plusieurs coups d'épées dans son corps sans pouvoir se défendre..L'attaque fut si brute et agrésive qu'elle perdit connaissance, son corps ensanglanté gisait sur le chemin..



Ce rp est ouvert a toutes personnes désirantes y participer a condition de respecter la cohérence. Pour information c'est l'armée de normandie qui a attaquée mon perso et non celle d'Artois ^^ Merci.

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Perl
Elle surveillait la ville, le soir était tombé laissant une brise fraîche glisser sur ses joues. Son épée à la taille sa cape enroulé autour des épaule pour garder le plus de chaleur possible son regard se portait au loin. Là bas sur les chemins une meute semblait avoir lancé son cri de guerre. Les voisins avaient entreprit de faire le massacre au brigands, une noble cause mais ses soldats avaient semble t-il de toute évidence avoir beaucoup de mal à différencier les brigands des honnêtes gens.

Lors des premiers échos de cri d’homme qui chargeait Perl avait prié Aristote que ce soit un vrai brigand qui subissait le courroux de l’armée.

Un regard avec son équipe de maréchal avait alors été échanger. C’était son tour d’aller récupérer le corps probablement mort. Les brutes massacraient et laissaient les victimes sur place laissant ainsi les vrais loups s’approcher de la ville.

Un cheval atelé à une voiturette, les brindes dans sa main, Perl marchait lentement à côté de celui-ci. La tâche de récupérer les cadavres était une corvée qu’elle détestait, mais quand il fallait, il fallait…

Un beau cheval traînait en bordure de la route, sellé mais sans cavalier. Doucement Perl l’avait attirer avec un peu de grain et attacher à la carriole.


Ton proprio est sûrement tombé sous les lames! Vient, on va aller le chercher.

Deux corps non loin l’un de l’autre gisait sur le sol. Un si immense qu’il faudrait les bras de trois hommes fort pour réussir à le hisser dans la charrette. Et le deuxième corps semblait être celui d’une adolescente.

Tout courage Perl l’avait porté et posé sur le foin qui couvrait le sol de la carriole. Il faisait trop noir pour connaître l’étendu des blessures mais elle savait que cette demoiselle n’était pas morte du moins pas encore.

Le temps pressait, au lieu de marché comme pour l’aller Perl avait gripper aussi dans la carriole et au pas de course rentré à la ville.
Nico905
Nico sorta de la fôret avec sa monture Noir et vit la battaille qui se déroula la devant la ville.

Il vit les hommes de la ville se battre contre beaucoup d`hommes

Nico prit son arc sorti trois flêches et visa les ennemis et ensuite monta les flêches vers le ciel et tira en direction des hommes

Trois hommes tombèrent sur le sol et Nico prit une autre flêche et vit un ennemi prêt a donner le coup de grâce a un défenseur de la ville et il tira et tua le l`homme qui allais donné le coup de grâce.

Il sortis ses deux dagues et sauta au sol et enjambas une course vers les ennemis et une fois arriver dans la battaille il tua deux autres ennemis

Un grand homme avec de la bave au lèvre l`attaqua et Nico se bléssa a une jambe.Il continua a se battre et garda le grand homme a sa porter et le tena du meiu qu`il pouvait attendant l`aide de quelqu`un qui pourrait l`aider a se débarasser de cette grande bête.
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Ayena


L'inconscience doit estre quelque chose de contagieux.

Ayena avait décidé de fuir. Non pas de fuir quelque chose de concret, mais se fuir elle mesme. Aussi, c'est avec un baston de pèlerin, quelques vestements dans un baluchon et un moral au plus bas qu'elle avait prit la route. Direction la Normandie. Parait que c'était joli par là bas... Enfin, quand on fuit, tout parait joli.

Seulement, alors que le soir tombait et que les ombres grandissait, elle avait passé la frontière normande. L'accueil fut loin d'estre agréable. Marchant naïvement le regard en l'air, elle reçu tout d'abord une flèche à l'épaule, qui lui vrilla les tympans. Elle cria, de surprise, de douleur aussi. C'est alors qu'elle distingua une armée, tapie dans les fourrés, tuant tout ce qui approchait. Un coup d'épée, deux, trois... Elle est laissée pour morte.

Dans une flaque de sang, la brune a les yeux ouverts. C'est dommage quand mesme. Avoir tant souffert avant, décider de se reprendre en main en courant vers son avenir (certes incertain, amis on ne peut pas tout avoir) et finir poignarder dans le dos, sans sommation. Enfin, en l'occurrence, ce n'était pas tellement le dos : deux fois le ventre, une magnifique entaille à l'aine, et une flèche toujours plantée dans l'épaule.

La douleur ne se fait mesme pas sentir. Ayena le ssent, elle s'envole... Vers un ailleurs qui ne pourra qu'estre meilleur que celui-ci. elle l'aura eu son voyage. et sans bouger d'Artois, en plus.

Au petit matin, les soldats se retirent. Un homme fait le tour des victimes pour achever celle qui respirent encore. ayena ne sait pas si elle respire. Mais elle se reçoit en prime un magnifique coup d'épée supplémentaire à l'aine. Avec ça, mignonne, si t'es pas morte, t'es un sur-homme. heu, une sur-femme.




Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé les défenseurs de Dieppe, l'armée "4éme corps" dirigée par Audlina :
23-04-2010 04:19 : Votre arme a été détruite.
23-04-2010 04:19 : Niark vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
23-04-2010 04:19 : Baltazar52 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
23-04-2010 04:19 : Audlina vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
23-04-2010 04:19 : Timonstre vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
23-04-2010 04:19 : Timonstre vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
23-04-2010 04:19 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "4éme corps" dirigée par Audlina.

Ma nenette est morte, à cause d'une armée de Normandie. S'il y a un médecin, dans l'assistance, c'est pas d'refus !

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>DECO pour bannières et tenues !
Phelia_valbony


Depuis un moment, Phélia gardait avec elle sa petite trousse de médecin, la douleur au ventre la faisait souffrir.
N'ayant plus le courage de rester dans sa petite maisonnette, la jeune Valbony s'attela au premier cheval et parti sur Bertincourt pour se reposer dans un monastère.
Les larmes tombaient de plus en plus, quand elle se vit s'éloigner de sa chère et tendre ville...
Ne lui en voulez pas... Restez près d'Azincourt, elle reviendra quand elle sera prête.
Au galop, elle traversa la campagne, l'air frais lui glaçait le sang, les cheveux partaient dans tous les sens, lui laissant que peu de possibilité de voir dans le noir.
Tout en galopant, elle entendit des cries, des hurlements près de Bertincourt...Son sang ne fit qu'un tour.
Il y avait des brigands pas loin, elle le sentait...Ou...Ou une armée? Non, ça ne pouvait pas être ça...Elle n'avait pas entendue parler d'armée en marché, du moins pas celle de l'Artois..
Elle s'avança doucement jusqu'au cries, retenant son cheval de faire du bruit et/ou de partir au galop...
Là, un instant de frayeur...des flashs dans la tête...Une armée... La jeune animatrice reconnut l'armée qui l'avait chargé il y a un an...
Pétrifiée sur sa monture, elle resta cachée derrière une petite baies, ne faisant pas de bruit...Elle voulait attendre la fin du massacre..
Des cries de jeunes femmes? Hein? Des jeunes femmes? L'armée de Normandie ne savait vraiment pas reconnaitre les bons des mauvais. Elle soupira, s'imaginant une nouvelle fois au sol, gisant dans son propre sang, son coeur se mit à battre plus fort.
Il fallait trouver les victimes, savoir si elles étaient encore vivantes...Mais l'armée avait balayé le sol, donnant un dernier coup au victime..Elle les entendait parler, elle les maudissait de tout son être d'être des meurtriers sans mercis..



L'heure avançait, elle laissa l'armée partir et une carriole arriva sur le champ de bataille et ramassa un? deux corps? Elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez...Tout en plissant les yeux pour mieux voir, elle se concentra sur la carriole qui repartait en direction des remparts de Bertincourt.

Le noir complet sur la scène de crime, Phélia descendit de son cheval et s'avança, son épée à la main, peur de tomber une nouvelle fois sur cette armée sanguinaire.
Elle entendit des gémissements? Où? Mais d'où venaient-il? Elle se concentra sur le sol, veillant à ne pas marcher sur une victime oubliée.
Au loin, elle sembla voir quelque chose -ou bien quelqu'un- et s'avança, le coeur battant la chamade...
L'Animatrice se baissa pour voir ce qui gisait au sol et eut un sursaut de découvrir une jeune femme...


"Oh...Mon Dieu..."

Elle donna plusieurs claques à la jeune femme pour la réveiller...Ne voyant pas de suite son sang, puis elle déposa ses mains sur son corps, son coeur et sentit quelque chose de mouiller...humide et comprit de suite qu'elle avait succombé à la lame des soldats Normands.
Ses doigts allèrent de suite sur la nuque de la jeune femme et sentit son coeur battre doucement...Très doucement..
Apeurée, la Fée prit la jeune femme dans les bras et siffla sa monture...A bout de bras elle déposa le corps inerte de la jeune femme dessus...

"Je vous ramène en Artois Dame...Je vais vous soigner..."

La nuit allait être longue, elle marcha près de sa monture en mettant une main sur le visage de la Damoiselle...Elle avait mal pour elle...Elle savait ce qu'on pouvait ressentir à ce moment là, de voir là mort s'approcher mais lutter pour rester en vie... Elle vit un peu de lumière.
Miracle, elles étaient arrivées...


"A l'aide!! A l'aide!!! Venez s'il vous plait, j'ai trouvée un corps...Par pitié! Elle est vivante!!!!"

Elle resta devant les remparts de Bertincourt en soupirant...Elle déposa sa cape noir sur le corps de la jeune femme pour ne pas montrer son corps balafré par les coups d'épée et encore moins le sang qui tombait au sol...Elle ne prit même pas le temps de regarder si elle n'en avait pas si la chemise, c'était la jeune femme, sa santé qui l'importait...

Elle qui comptait aller au monastère, c'était raté... Elle tamponna sa chemise sur les blessures épaisses et larges, examinant coup après coup les plaies ouvertes...Allait-elle s'en sortir? Il fallait absolument la soigner...Absolument la sauver...
Phé prit le temps de mettre un peu de calva de Normandie sur les plaies pour éviter qu'elles s'infectent... Elle remit sa petite bouteille dans sa besace et attendit que du monde vienne l'aider....

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Ayena


Elle cligne des yeux. Elle sait qu'elle n'est pas encore morte, comme une intuition, comme... Elle ne sait pas. Enfin, si, elle le sait, justement, et c'est tout. Aucune douleur. Elle est un peu comme en dehors d'elle mesme, dans l'expectative de la suite. Se sent-on mourir ? Une légende dit que lors de ses derniers instants, on revoit défiler toute sa vie. Cela ne lui est pas encore arrivé : espérons que cela va durer. Elle s'accroche. A quoi ? Elle ne sait pas, puisqu'elle n'a plus rien. Elle ne connait plus ni famille, ni amis, ni amour, ni rien. Ele n'a pas un sou vaillant, et en toute logique, la santé est en train de la quitter. Elle n'a plus rien... Sinon la vie.

Quelque chose de chaud, s'écoule d'elle. Probablement du sang. C'est la mesme sensation que pour l'hémorragie qui a suivit son accouchement. Et elle n'a pas pu oublié la chose, cela date d'il y a à peine deux semaines.

Tiens, faisons un jeu. Une devinette. Ou est-elle touchée ? A l'épaule, ça oui. Elle se souvient de la flèche. Flèche qui doit toujours estre fichée dans la chair d'ailleurs. Ou alors elle s'est brisée.
Sinon, et bien... au ventre. Puisqu'elle saigne de là. Ho, et probablement plusieurs coups.

Il fait noir. Ou bien a t-elle perdu la vue ? C'est sur que c'est pas recommandé de perdre du sang comme ça : ya quelques inconvénients.

"... Dieu..."

Ayena aurait bien sursauté, si elle en avait été capable. Dieu ? Mais qui parle de Dieu ? Elle est morte, ça y est ? Alors, s'il fait tout noir ça veut dire qu'elle est sur la lune ? C'est quoi c'bordel ! Nan mais ! C'est une gentille fille la Ayena ! Elle mérite pas ça !

Elle sent qu'on la touche. Ses poumons la gratte. Elle essaie de tousser. Mais un gout de ferraille emplie sa bouche. Berk. L'atmosphère de la lune, il est pas très goutu.

On la déplace. Au bord de la conscience, flirtant avec la mort, Ayena n'a cure de ce que l'on fait de son corps, persuadée d'estre dans l'au-delà, à présent.

"...aide...aide... un corps... pitié...vivante..."

Quoi ? Lui aurait-on menti ? Elle serait encore en vie ? Fichtre, elle ne s'y attendait point. Mais alors, ce noir ?
Ayena est en proie a un combat interne incroyable. Elle veut savoir. Que ce soit la vie ou la mort, elle veut estre certaine d'estre ce qu'elle est. Puis, tout à coup, elle sent quelque chose de brulant s'écouler sur elle.

Ses yeux s'ouvrent un instant, apeurés. Ah bah oui. Le noir, c'est parce qu'elle avaient oublié d'ouvrir les paupières... Erf. Une femme, bouteille à la main, est au près d'elle.
Ayena referme les yeux : c'est bon, on s'occupe d'elle. Vaille que Vaille

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>DECO pour bannières et tenues !
Phelia_valbony


Désemparée, personne ne répondait à son appel. Son regard se posa alors sur la victime et laissa une larme couler...Allait-elle devoir la sauver elle-même? Allait-elle devoir se débrouiller seule? Il faut dire, tout le village devait dormir...
Quelques frissons parcouraient déjà son corps, à peine elle avait quitté sa cape.
Petit pas en avant, elle tira sa monture jusqu'à l'intérieur du village.
Tout paraissait si silencieux maintenant...La terreur avait terminé..Mais la Maréchaussée avait mal fait son travail, elle avait oubliée une victime, une miraculée de cette horreur...De ce meurtre prémédité...De tuer volontairement...

Phélia se pencha vers la jeune femme et lui caressa le visage, elle voulait la sauver, il fallait la sauver...Il fallait lui rendre sa vie... Elle voulait se rassurer et la rassurer également mais elle avait peur, ce qui allait suivre allait être dur...

Elle marcha à côté du cheval en regardant les maisons, et les tavernes, elle cherchait une taverne encore éclairée...Miracle! il en restait une...Elle attacha le cheval à un pilier devant la taverne et regarda la femme, le sang coulait de plus en plus..Elle voyait désormais plus claire...Elle put remarquer qu'il y avait une flèche à l'épaule, elle semblait cassée...


"Dame..Je vais m'occuper de vous...Je vous promet que ça ira..."


L'Animatrice tira difficilement la jeune femme du cheval..Oh que la fatigue commençait à pointer son nez...Oh...Que la douleur au coeur commençait à lui perforer le corps...Elle souffla d'un seul coup et prit la jeune femme dans ses bras. Celle-ci gémissait avec difficulté...La douleur devait lui faire terriblement mal, elle avait mal pour elle.

D'un grand coup de pied, la porte céda sur cet enchainement et déposa la femme sur la première table en l'examinant. Tout en allant chercher sa trousse de médecin, elle pria, pria tellement fort...

En revenant ,elle vit la femme bouger un peu et se rua sur elle pour la stopper...Elle déchira ses vêtements pour pouvoir voir les plaies correctement...Elle vit tant de traces, tant de douleur, de sang...
Ces hommes savaient être brutes, méchants et tueurs...
Ses mains se posèrent doucement sur le corps de la jeune femme et allèrent se loger au niveau de la flèche. Il fallait absolument retirer cet objet de torture de son corps...Il fallait la faire respirer.

Tout en lui parlant, elle prit le petit bout de la flèche et tira d'un coup sec,des hurlements sortaient du corps de la balafrée, elle se sentait mal pour elle et une larme tomba sur le front de la jeune femme, quand elle lui prit sa main avant de déposer de première alcool qui lui passer sous la main sur la plaie. La voilà désinfecter, Phé fit pénétrer de la pommade à base de plante sur la blessure et la banda avec des morceaux de tissus qu'elle gardait toujours près d'elle.


"Je suis...Je suis navrée...Je n'aime pas faire mal..."

Elle serra la main de la jeune femme..Et la serra de plus en plus, espérant avoir un petit signe positif de sa part, pouvant l'encourager à continuer.
Tant de blessures restaient pas soignés et elle voulait se faire entendre...


"Je m'appelle Phélia...Je suis Herboriste à titre privé, sage-femme et apprentie médecin...Je ne pourrai pas faire des miracles..Mais faire ce que je peux..."

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--Ammalinde





Elle était dans l'arrière boutique, l'Ammalinde. Elle faisait les comptes, pour s'occuper. C'est qu'elle avait perdu le sommeil depuis que les affaires ne marchaient plus... Depuis que sa fille s'était mariée, en réalité, et donc que la mignonne avait cessé de trimbaler sa belle frimousse et d'attirer la clientèle. C'est que la mère Ammalinde, l'était pas des plus jolies à regarder. Pis, elle avait un pied bot, ce qui n'arrangeait rien. Alors la clientèle avait migré.

Enfin bref.

Six jambons, trois jarrets, huit saucissons d'asne... L'inventaire se poursuivait toute la nuit, et chaque nuit, sans que rien ne le perturbe, et ce depuis presque une lune entière.

Or, alors qu'elle en arrivait à compter les conserves de fruits pour la enième fois, elle cru entendre la porte de sa taverne au nom enchanteur ( à savoir, "A l'araignée hurlante") s'ouvrir, elle cru entendre des pas, elle cru entendre une voix.
Fichtre. A ct'heure ?
D'un regard, elle vérifia la luminosité venant de l'extérieur : presque pas. Le soleil se lèverait dans trois ou quatre heure. C'était donc le tout petit matin. Des insomniaques, comme elle ?

Elle se leva de son cageot pourri, et passa un œil lasse et plein de soupçons derrière le rideau déchiré qui la séparait de la salle de la taverne en elle mesme.

Une femme ou plutost une jeune fille était allongée sur une de ses tables, trempée de sang, semblant agoniser. Ha bah bravo. Quel tour allait encore lui jouer le Bon Dieu, à la pauv' Amma... L'avait que ça à fout' que d'lui envoyer d'pareilles situations ?

"Je m'appelle Phélia...Je suis Herboriste à titre privé, sage-femme et apprentie médecin...Je ne pourrai pas faire des miracles..Mais faire ce que je peux..."


Celle qui venait de parler était déjà plus asgée que la petiote qui se mourrait. Armée, d'au moins une dague d'après ce que voyait Ammalinde depuis son poste d'observation, la brune semblait emplie de questions, à savoir si elle allait réussir à sauver ou pas l'ensanglantée. C'est ce qu'en déduisit la très perspicace tenancière de la taverne qui venait d'estre élue infirmerie.

Une flèche retirée, des hurlements. Une bouteille de son meilleur tord-boyau utilisé comme désinfectant, un pansements fait à la va-vite, et du sang, du sang...

Ammalinde sortit de sa cachette et posa ses poings sur ses hanches.

- Ben Phélia, moi c'est Ammalinde, et vot' blessée, j'veux pas dire, mais j'lui donne p'us longtemps à viv'... Pis, vous aller me tascher mes tables. Quelle idée... C'est qu'le sang, c'est pas bon pour les affaires...


Elle soupira, mimant la femme rustre et mécontente. Mais son coeur de mère ne restait pas indifférent au destin qui se jouait là.

- Comment qu'c'est arrivé ? C'pas vous qu'avez fait ça, hein ?

L'Amma avança en trainant son méchant pied et vint poser une de ses mains sur la gorge de l'enfant-femme, pour vérifier qu'elle avait toujours un coeur battant.

- L'est vivante au moins... Allez, j'veux pas savoir. Mais z'avez intérest à me la tirer d'affaire. Ou vous aurez affaire à moi. Et j'suis pas commode, quand j'my met.

Un sourire. Puis, elle relève ses manches sur ses coudes. Tant de sang... C'ets pas ragoutant. Heureusement qu'elle en a vue d'autre, l'Amma.

- J'peux être utile ? J'vais faire chauffer d'leau, et des tisons. Faudra cautériser j'suppose...


Un regard à la pauv' gamine, puis à celle qui se dit Herboriste. C'est qu'elle a pitié. Des deux. L'une parce que ça serait beste de mourir si jeune et de cette façon, de l'aut' parce qu'elle a le poids d'une vie sur les épaules. Courage. Elle le sent, cette nuit sera prolixes.


Ayena


C'est drosle comme à certains moments les contrastes sont bien plus perceptibles. Du brulant sur les chairs qui sont à vifs, Ayena sent aussi le gel au bout de ses doigts.
Elle a perdu beaucoup de sang. Probablement trop. Elle n'est pas idiote et sait pertinemment que ses chances de survies sont maigres. C'est dans ce genre de moment que l'on aimerait bien connaitre des prières par cœur. Mais quand ce n'est pas le cas, il faut parler comme ça vient. Et avec son esprit embrumé, ça vient pas.

Un souffle sur son visage, une caresse. Elle doit faire pitié, vraiment.
On la trimballe, on la pose.

Un semblant de chaleur. Du silence. De la lumière aussi, qu'elle perçoit derrière ses paupières fermées.
C'est donc le retour à la civilisation. Ou se trouve t-elle ? En Normandie ? La pauvre petiote est déboussolée. Mais nous lui pardonnerons cet écart, pour le moment, n'est-ce pas ?

Puis, tout à coup, un craquement et la douleur inonde son épaule. Elle se redresse brusquement et hurle. Le son de sa voix est étrange, comme rauque et en mesme temps aigu, comme un cri d'agonie meslé à de l'espoir : si elle sent la douleur, c'est qu'elle est encore en vie.
De s'estre redressée, elle a ressentit tout à coup les blessures qu'elle a au niveau de la taille. Le fait est que noyé sous tellement de sensations, elle reperd connaissance.

- Phélia...


Depuis les limbes où la jeune intendante des Domaines des Cassel d'Ailhaud sommeille, le prénom de sa guérisseuse lui parvient. De toute sa volonté, elle tente de serrer la main qu'elle sent dans la sienne. Courage. Vous allez y arriver. C'est pas le moment de flancher, vous avez ma vie entre les mains...

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Phelia_valbony


Tout allait si vite, elle voyait une femme sortir de l'arrière boutique et vint lui parler. Elle semblait perdue, épuisée...tellement épuisée....
Son regard se posa alors sur la tenancière et l'écouta parler, il fallait la sauver? Oui il fallait le faire...

"Euh..Dame..Il lui fait un lit....C'est plus pratique...Il lui faut des draps propres et surtout, il faut soigner la blessure à la cuisse et en dessous du nombril, ce sont les plus dangereuses.."

La jeune Phé n'avait pas le temps de se reposer, elle n'avait pas le temps de souffler, il fallait la sauver..
Avant de la trainer dans une chambre, l'Herboriste devait s'occuper des blessures les plus lourdes.

Elle jeta un coup d'oeil en déplorant le mal qu'elle voulait...quand la jeune fille lui serra sa main et prononça son nom.


"Je suis là, n'essayez pas de parler, vous allez vous faiblir encore...Tenez bon, tout ira bien, je vous le promet..."

C'était sans doute une promesse en l'air, mais Phélia n'était pas décidée à regarder mourir une si jeune fille....

En un coup rapide, l'Animatrice d'Azincourt déchiera la chemise trempée de sang et la balança par terre sans attendre, elle ne s'attarda pas sur les autres blessures, seules celle au ventre et à la cuisse l'importaient à cette heure..


"Bon...Allons-y...Je vais m'occuper de recoudre ces méchantes blessures....Dame la Tenancière, veillez sur elle, je ne pourrai pas..Il faut que je me dépêche pour ne pas la faire souffrir plus."


Remontant un maximum ses manches, la Fée prit du fil dans sa besace et une aiguille. Avec sa vieille bouteille de calva, elle en mit sur l'aiguille ainsi que sur la blessure et vit la jeune femme réagir...Elle se demandait quel était son nom...Comment devait-elle appeler cette mourante?
Une chaise sous la table, elle la tira et posa son postérieur dessus, la gorge prise par une frayeur. Allait-elle souffrir?
Les yeux fermés, la respiration faible et courte, elle planta l'aiguille dans la peau de la jeune femme et fit attention de ne pas toucher le nombril..
Un petit moment d'hésitation, mais il fallait continuer, pour son bien, elle s'attela à la recoudre rapidement....La blessure fermée, elle reprit son souffle et fit un noeud au bout avant de mettre de la pommade à base d'eucalyptus pour endormir la blessure et mis un bandage sur tout le ventre...
Dans les jours qui allait suivre, l'enfant? La jeune femme ne devra pas bouger, elle devra rester calme et surtout devra se réveiller...Ce sera un moment douloureux mais Phélia resterai à son chevet, elle se sentait responsable de ce bout de femme...Comme si c'était sa propre mère...


"En voilà une de faite....Faites qu'elle ne se réveille pas... Sinon il faudra trouver un alcool très fort et la forcer à boire pour qu'elle s'endorme...Je ne fais pas dans la dentelle moi! Une vie est en jeu."


La Tenancière avait rapportait l'eau et nettoya le visage de la blessée avec douceur, elle put enfin voir le visage de la femme qui était entre ses mains, sa vie, son destin, son avenir.
Il fallait tenir le coup, il fallait....

Elle alla devant la cuisse droit de la balafrée et examina la blessure, par miracle, aucuns organes vitaux étaient touchés. Par tous les Saints! Cette gamine avait eu une chance... Elle allait s'en sortir, elle le savait maintenant...A moins que la blessure ne s'infecte, il fallait la recoudre et vite.

Le fil dans l'aiguille, la plaie nettoyée, la Phé se mit à coudre la plaie avec difficulté, tout d'abord parce que la plaie était trop grosse, mais aussi car la peau était épaisse à cet endroit. Finie, elle fit la même chose à cette plaie et s'arrêta pour regarder la gamine mal en point qui tentait de parler...


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--Ammalinde





- Un lit ? Vaut mieux attendre d'lui avoir donné les premiers soins, ça ne vaudra rien sinon...

Tout en disant cela, l'Ammalinde se tourna prestement, s'en allant attiser les braises de l'astre. Une buche, une seconde, et voilà que le feu reprenait, plein de vie, lui. Une marmite pleine d'eau fut mise à chauffer, quelques tisons furent approchés des braises.
Puis, silencieusement, la tenancière monta l'échelle qui menait vers sa chambre personnelles, et revient avec plusieurs draps propres. Sans plus de manières, elles les découpa en larges bandes, qu'elle posa près de la table, à portée de main de la chirurgienne improvisée.

Une fois l'eau chaude, elle amena la marmite près du corps de la mourante et entreprit de nettoyer les plaies. La chemise fut déchirée par l'Herboriste, et à la vue de cette pauvre poitrine non encore totalement développée, le cœur de l'Amma se serra.

- Pauv' gosse...

Soupirant, elle alla barrer la porte de sa taverne et s'en retourna à sa besogne. Bien vite, sa marmite fut emplie d'une eau souillée de sang. Ce liquide, ayant seché, n'était pas simple à nettoyer. Mais les plaies paraissaient en avoir assez de saigner, et la boucherie devenait moins sanguinolente.
Phelia avait commencé à recoudre la balafrée, et l'Amma, l'estomac au bord des lèvres, entreprit de nettoyer le visage de la petiote, qui avait sombré dans l'inconscience et qui, à part gémir, ne donnait d'autres signes de vie.

La marmite d'eau salie fut jetée par la fenestre direction la rue. Puis, elle remplit le récipient à nouveau et le remit près du feu.

"En voilà une de faite....Faites qu'elle ne se réveille pas... Sinon il faudra trouver un alcool très fort et la forcer à boire pour qu'elle s'endorme...Je ne fais pas dans la dentelle moi! Une vie est en jeu."


Aussitost dit, aussitost fait. L'Amma alla choisir une de ses bouteilles favorite et s'en revint au près de la tout jeune femme. elle lui releva avec tendresse la teste et lui mit le goulot dans la bouche, l'obligeant à boire quelques gorgées.

- Avec ça, elle sentira moins vos aiguilles...



]
Ayena


Elle ne tente pas de parler. Elle prononce des syllabes, des sons, comme un réflexe qui ne dépend pas d'elle. Ou alors se sont ses resves, ses pensées décousues qui s'accroche au monde réel en s'échappant par ses lèvres, au moyen de quelques sons.

Dans son esprit, des images défilent. Elles sont colorées et tout à tour, noires et grises.
Elle voit sa belle mère qui rit à gorge déployée en voyant sa bru couverte de bleus, battue par son fils.
Elle voit feu son époux, et son regard de brute, son regard plein de colère. Elle le voit lever le poing vers elle...
Elle voit sa nourrice qui lui sourit et lui tend une tartine de confiture.
Elle voit son père qui la marie à un noble déchu.
Elle voit sa fille et ses yeux bleux, juste avant qu'elle ne trépasse...

Et bien il semble que nous y soyons. C'est une vie qui défile derrière ses paupières fermées. C'est la fin, Ayena.
On lui prend la teste et on la force à boire quelques gorgées d'un alcool fort. Ca brule, dans les entrailles. Elle sent le liquide lui couler jusqu'à l'estomac. Mais elle s'en fiche. Elle a décidé qu'elle irait voir ses enfants. Ses enfants, ses petits anges, qui l'attendent au paradis solaire. Son fils premier né et sa fille Drosille. Maman arrive. On rattrapera tout ce temps que l'on a pas eu ensemble, on oubliera toutes les douleurs éprouvées chacun de nos costés.
Une nouvelle image s'impose à elle : l'homme responsable de toutes ces douleurs en question. Son sourire carnassier, son coeur vide, et ses mains si brutales. C'est fou comme à quinze ans, Ayena a déjà vécu tant de choses. Et cet époux est bien la dernière personne qu'elle aimerait voir. La dernière. Mais... Mais... Justement. Si elle meurt, ne sera t-elle point confrontée à lui ?

Un frisson de peur parcourt l'échine de la blessée, frisson pouvant estre prit pour une sensation de froid.

Elle ne veut pas le revoir. Pas tout de suite. Elle est trop faible encore, elle ne saura pas l'affronter, elle ne saura pas lui faire les reproches justes. Elle ne saura que courber le dos, encore une fois. Et ça, elle l'a décidé, c'est fini. Plus jamais Ayena ne courbera le dos devant un homme. Il lui faut acquérir cette expérience, cette force et ce courage qui lui font encore défaut. Il faut qu'elle se construise un caractère, une carapace.

Il ne faut pas qu'elle meurt. Elle veut pouvoir se venger de cet homme, source de tout. Et pour cela, il faut qu'elle vive encore un peu. Histoire d'estre preste le jour de la confrontation. Pour ne pas regretter.

- Je reviendrais les enfants, je reviendrais..., balbutie t-elle.

Et elle s'éloigne de cette lumière qui grandissait. Elle revient. Plus forte, dans sa teste. Elle reprend conscience. Malgré l'alcool qu'on lui a fait ingérer.
Elle ne sent pas ses jambes, ni ses bras à vrai dire. Elle sert des dents et garde les yeux fermés. Pourvu que cette Herboriste sache ce qu'elle fait... Elle a une revanche à prendre à la vie. Elle ne laissera pas passer son tour.

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>DECO pour bannières et tenues !
Phelia_valbony


Phélia ne savait plus où mettre la tête, le coeur vide et l'âme abîmée..
Elle s'arrêta un petit moment, le temps que l'alcool fasse effet sur la gamine.

Tout en s'installa à son chevet, sur une chaise à côté, elle la dévisagea, elle voulait se souvenir de son visage au cas où on lui demanderait des renseignements...Si par tous les miracles, elle réussirait à retrouver ses parents, un proche....Une jeune fille comme elle ne pouvait pas être sans famille, ce n'était pas possible.

Un petit regard vers la tenancière, le visage pâle. C'est vrai qu'elle avait rien mangé, que la nuit passait lentement, très lentement..


"Ammalinde...Pouvez-vous m'apporter quelque chose à me mettre sous la dent...Je crois que je me sens pas très bien.."


Phélia ferma les yeux un court moment, le temps de se concentrer sur les prochaines blessures de la jeune femme...

"Il faut lui trouver un nom...Il faut qu'on trouve son prénom..."

Sans avoir le temps de finir sa phrase, l'Herboriste entendit la jeune mourante parler, du moins bafouiller une phrase sans trop comprendre... Oh!...Elle doit rêver...Elle doit sans doute imaginer qu'elle est morte..
Elle prit sa main dans la sienne et la caressa pour essayer de l'apaiser.

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--Ammalinde






La petiote, sous ses yeux, semble aux prises avec la fièvre : elle frissonne, prononce des choses incompréhensible, remue par saccade.

Ammalinde est inquiète. La blessée ne perds plus de sang : les plaies sont pour la plupart recousues, les autres ont vue la rivière de liquide chaud se tarir.
Allez. Elle force l'autre à boire encore une rasade d'alcool. Ca lui remontera la pirouette du coeur, et ça donner du coeur à cet ouvrage incroyable qu'est de revenir à la vie. Le coeur, le coeur... Tout est toujours lié à cet organe.

Mais à trop s'occuper de la balafrée, qu'elle caresse du bout de doigts, Ammalinde en a oublié de faire attention à Phélia. Aussi, lorsque cette dernière lui demande quelque chose à se mesttre dans le gosier, la tenancière sursaute intérieurement en se tournant face à ce visage blesme. L'Herboriste parait ne point avoir dormi depuis des lustres et respire la fatigue. C'est que l'Amma avait oublié que la nuit était bien plus qu'avancée.

Sans une seconde de plus, elle voltige (en boitillant, certes) vers son arrière boutique, et décroche un saucisson, tout en s'emparant d'une miche de pain noir.

- Faut pas tourner d'l'oeil, hein. Faut sauver l'éclopée avant.

Elle découpe de grosses tranches de pain, sur lesquelles elle tartine du saindoux à l'odeur prononcée. Elle amène ensuite le tout à Phélia.

- Ca va t'ravigoter.


Elle était passé au tutoiement, tout simplement. C'est que Phélia était encore jeune, par rapport à Amma. Et la tenancière avait tendance à déborder de sentiment maternel...

Puis, avisant la bouteille entamée pour "endormir" la jeune fille allongée sur la table, l'Amma verse dans un verre une bonne dose d'alcool.

- Et t'nez, ça va vous t'nir éveillée.


Elle prend un petit air satisfait d'elle. Puis, prise d'un cas de conscience, l'Amma s'en va faire un bon bouillon pour le moment ou la blessée se réveillera.

Par dessus son épaule, elle jette tout de mesme, vers Phélia qui se demande à voix haute quel nom porte :

- Courage, t'vas y arriver.


Et se prestant à l'entreprise de donner un nom à cette inconnue, elle propose :

- Aeria ? Comme le vent... Vu qu'elle va p'tète s'envoler...




Phelia_valbony


Assise sur sa chaise, le cœur qui battait la chamade, mais pas dans le sens de l'excitation, mais surtout celui de l'inquiétude, de la peur de ne pas réussir à sauver cette gamine.

Franchement, les armées ne savaient pas reconnaitre les villageois et des enfants aux brigands...Alors pourquoi faire des armées? Ils sont barbares..Parfois, elle regrette le temps où elle courait les forêts pour tuer les hommes... Des fois, il fallait faire justice soit même...

Ses yeux se posèrent sur le pain avec du saindoux. D'un grand geste, elle le prit et avala le tout en quelques secondes, la faim lui tiraillait le corps et l'inquiétude ne l'aidait pas à garder son calme...Le temps de prendre une respiration assez grande, elle se releva et regarda la Tavernière.


"Il ne reste plus beaucoup de blessures...On va y arriver..."

Un verre d'un alcool servit, Phélia but cul sec et toussa, ça lui arrachait la gorge, lui brulait l'estomac mais elle ne risquait pas de s'endormir avec ça... C'était le point positif.

Ses yeux clignèrent, le temps de s'habituer à l'alcool qu'elle venait d'avaler et regarda les deux dernières blessures, une sur chaque côtes..

L'herboriste prit son courage à deux mains et retira le bandage qu'elle avait mit tantôt sur la blessure au dessous du nombril en grimaçant. Par tous les miracles, elle vit que la blessure avait enfin cessé de saigné grâce aux points.
Sur un tissu, il y avait de l'alcool imbibé et en profita pour en remettre sur la blessure cousue pour éviter toutes infections et alla désinfecter ensuite chaque plaie . Elles n'étaient pas trop profondes heureusement, mais il fallait des points quand même.


"Ils ne l'ont pas raté tout de même cette petite....Et j'aime bien le nom que vous lui avez trouvé...Mais ne parlons pas de malheur, elle va s'en remettre...Elle se bat, elle lutte.."

Elle souffla une nouvelle fois, la tête qui commençait à tourner, des hauts le coeur...Elle n'avait jamais fait ça, surtout pas si tard alors qu'elle se rendait au couvent..Quelle veine!

L'aiguille en main, elle la fit pénétrer dans la peau et fit quelques points croisés pour qu'elle ne s'ouvre pas à nouveau. Cela fait, elle s'attela rapidement à mettre de la pommade à l'eucalyptus en soupirant. Il n'en restait bientôt plus, en priant qu'elle n'ait pas d'autres blessures cachées.
Ce qu'elle fit à la première le fit à la deuxième avec rapidité, elle avait trop duré...
Tout est fait, c'est fini...Phélia se dépêcha de mettre les bandages aux blessures, recouvrant presque tout le bas du ventre et prit sa cape, lui la déposant sur le corps.

"Il ne reste plus qu'à attendre...Attendre qu'elle se réveille si elle doit se réveiller..A votre avis, il faudrait contacter un Diacre? Un curé?"

Elle passa sa main sur le visage de la jeune fille, espérant la réveiller pour lui dire qu'elle lui avait recousu les blessures, que tout allait mieux..Et qu'elle devait se battre maintenant. C'est vrai qu'elle avait perdue énormément de sang.

Tout en lorgnant près d'elle, Phé vit le sang au sol et grimaça..Fallait-il prier? Le sang au sol montrait qu'elle en avait beaucoup perdue. Les villageois qui rentreraient pourraient prendre la fuite en voyant cette mare rouge..On aurait dire qu'il y avait eu une boucherie à cet endroit.


"Je vais rester près d'elle mais il faudrait vraiment la déplacer vers un endroit plus confortable...Elle doit se reposer...Dormir...Et il faut la forcer à manger et à boire..Et surtout qu'elle ne prend pas de la fièvre."

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