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[rp] Une « panthère » et un « rêveur » …

Vinou
Elle pestait, oh oui elle pestait et de bien belle manière ! Grognant, marmonnant, maudissant, elle tournait en rond telle une féline en cage. Elle était en colère contre elle, en premier, contre les Dieux, aussi, il fallait bien l’avouer, contre certaines personnes, pour ne pas changer mais encore plus contre … Lui !

De quel droit il s’était permis cela ? Il ne pouvait pas la perturber comme ça ! Elle ne l’avait pas autorisé à entrer comme ça dans sa vie, il ne pouvait venir tout chambouler ainsi ! Elle ne l’acceptait pas venant des autres alors de lui non plus elle ne voulait pas le faire. Poussant un long gémissement la jeune guerrière se laissa tomber au sol près d’un arbre. Repliant ses jambes souples, elle posa les coudes sur ses genoux pour se prendre la tête entre les mains et se balancer d’avant en arrière, position fœtale par excellence, position réconfortante s’il en est. Son dos et sa tête heurtant plus ou moins fort le tronc sur lequel elle était adossée mais elle n’y faisait attention absorbée qu’elle était par …



[Il y a quelques temps …]

Ce n’était pas possible comme histoire … On avait osé parler de sa paire de tzintamalli, comme ça dans le bureau de calpulli ! Elle y était allée pour se plaindre de l’invasion du clan par les « bisousmachins » dont un d’entre eux s’était aventuré à lui compter fleurette sur son regard et l’envoutement qu’il provoquait chez lui, envoutement dont elle n’avait absolument rien à faire ni conscience d’ailleurs et voilà qu’Il avait laissé trainer ses prunelles sur la partie la plus charnue de son corps longiligne et qu’Il avait osé le lui dire en face.

Elle l’avait rembarré bien sur, sans aucun scrupule ni aucun état d’âme, ne montrant pas que cette bravade avait attisé sa curiosité. Elle avait déjà pu observer ses apparitions plus ou moins fréquentes dans le clan, elle l’avait croisé en taverne les rares fois où elle y allait, ils s’étaient adressés la parole. Elle, utilisant tous les moyens possibles pour lui faire peur et de ce fait le faire partir. Lui, utilisant des mots dont elle ignorait parfois jusqu’à la signification. Il fallait bien l’avouer, il l’intriguait.



[Il a deux nuits …]

Depuis son retour de mission, elle étudiait … Même si cela ne lui plaisait pas, elle y était obligée, elle en avait reçu l’ordre. En bonne guerrière qu’elle était, elle ne pouvait ignorer un ordre mais elle se languissait de parcourir la jungle, de voir de nouveaux paysages, d’en observer les couleurs et de s’en imprégner. Pour oublier les longues heures passées penchée sur des écrits dont parfois le sens lui échappait, elle s’était rendue en taverne… Un peu d’animation ne lui ferait pas de mal peut-être qu’elle pourrait même y rencontrer un nouveau à tourmenter, qui sait ? Les Dieux seraient peut-être cléments avec elle.

Elle y avait passé un moment avec sa Pupille, Ralthéa en compagnie de Zaz, se distrayant comme elles le pouvaient. Le « Tyran » était passé les voir … échange d’amabilités d’usage … Toujours aussi moche, lui … Toujours aussi accueillante, elle … Souhait de mauvaise nuit pour les deux … Grognements … Ricanements … Sourire en coin … Dédain, mépris et tout ce qui va avec en prime … Une soirée idéale en quelque sorte … La jeune femme allait rentrer dans sa hutte d’excellente humeur pour une nuit d’un repos bien mérité lorsqu’Il entra…

Le sourire au bord des lèvres, pour ne pas changer, des paroles d’abord banales presque ennuyeuses, une étrange sensation dans l’air, il partait pour un autre clan. Un coup de lame dans le ventre pour la jeune femme qui ne s’était pas attendue à cela. Pourquoi cette sensation ? Pourquoi cette réaction ? Elle n’était pas habituée à cela. Ne pas montrer le désarroi qui l’envahissait petit à petit. Voilà ce qu’elle pensait, voilà sur quoi elle se concentrait. Elle n’avait pas envie de quitter cet alcôve presque irréelle qui s’était tissée entre eux sans qu’elle ou ils ne s’en rendent compte. Les secondes, les minutes, les heures passèrent, les laissant en tête à tête tous les deux, presque seuls au monde…



[Ixtenco … aujourd’hui …]

Elle avait glissé de la taverne, elle avait attendu devant la porte, ne se reconnaissant pas, voulant à maintes reprises faire demi-tour, retrouver la stabilité de sa hutte, son « chez-soi » pas bien grand mais malgré tout à elle. Retrouver son atelier, son jardin secret où personne n’était encore entré à part elle. Retourner à la caserne, lieux familiers où rien n’échappait à son contrôle. Bref, retrouver sa vie d’avant où rien ne venait la perturber.

Elle s’était laissée aller à lui envoyer un perroquet en plus … chose qu’elle n’aurait pas faite avant … Non mais pour qui se prenait-il ? De quel droit il faisait cela ? Fulminant, elle attendait que les tenanciers daignent ouvrir la porte de leurs maudits établissements pour s’y faufiler …

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Vinou
Elle était arrivée de bonne heure à destination. Il était tôt, très tôt, trop tôt … Voilà trois nuits de suite qu’elle passait des heures et des heures en taverne, elle qui les fuyait comme une maladie contagieuse… Elle avait l’impression de changer, de ne plus être totalement elle … ça lui déplaisait souverainement, elle n’aimait pas les changements, les modifications l’effrayaient bien qu’elle n’en disait rien.

Un guerrier n’admet pas ses peurs, n’admet pas ses faiblesses, ne montre pas ses failles, se montre fort, courageux, inébranlable … probablement, les guerrières plus que les guerriers … Pourquoi ? Elle ne le savait pas très bien, elle ne pouvait que supposer, en voyant et en entendant certaines réactions que la nature des organes de leur bas-ventre y était pour quelque chose … comme si cela changeait vraiment quelque chose … un combattant restait un combattant quelque soit celle-ci … Pour la jeune femme, c’était avant tout une question de sang et de naissance … Oui, pour elle on « naissait » guerrier ou guerrière, on ne le « devenait » pas.

Elle avait des idées bien fixées, pour ne pas dire figées, pour elle c’était blanc ou c’était noir, bon ou mauvais, sans demi-mesure, sans compromis, sans contraste. Elle était comme cela aussi, franche, loyale, aimant ou n’aimant pas, luttant avec férocité pour ce en quoi elle croyait, contre ce en quoi elle ne croyait pas aussi. Elle vivait très bien comme cela, ça ne lui posait pas de problème particulier, elle disait ce qu’elle pensait, quand elle le pensait et qu’elle en avait envie, elle faisait ce qu’elle voulait dans les mêmes conditions. Pourtant …


[Même soir à Mazapa]

Il avait osé, oui vraiment, il l’avait fait … Puisqu’il partait, il ne voyait plus de raison de se taire plus longtemps… Elle, toute naïve qu’elle était dans ce domaine, ne s’était doutée de rien, le poussant à parler librement, l’encourageant à s’exprimer … Elle l’attirait, elle lui plaisait … Le choc pour la jeune femme qui était à mille lieux de pressentir cela… Qu’avait-elle imaginé d’autre ? Franchement ? Elle ne le savait pas, mais certainement pas cela.

Elle était restée sans voix, ouvrant et refermant la bouche telle une carpe devenue muette et sortie de l’eau, elle l’avait fixé de ses émeraudes, hébétée, sonnée par le coup. Elle l’avait écouté parler de douceur, de tendresse, d’attachement … Oh ! Elle connaissait les mots, pour les avoir déjà entendus, mais le concept lui échappait totalement. Pourquoi être aimable ? Pourquoi être poli ? Pourquoi vouloir être bien ? Elle n’arrivait pas à comprendre les réponses à ces questions, elle n’avait pas appris tout cela, ce n’était pas comme ça qu’elle avait grandi, qu’elle s’était construite.

Poussée par la curiosité, par l’envie de découverte, au fond d’elle, une petite étincelle s’était allumée, flamme vacillante qui ne demandait qu’à croitre et à l’embraser. La repoussant du mieux qu’elle pu, elle luttait, luttait pour garder son équilibre, pour conserver ses certitudes, pour ne pas se laisser aller à … oui mais à quoi ? Cet inconnu l’épouvantait, voilà la seule conviction qui lui restait à présent …


[Ixtenco … avant de partir …]

Elle venait de passer la soirée en taverne, rencontrant de nouvelles têtes, retrouvant des anciennes, découvrant des fantômes d’un autre endroit. Elle avait commencé par grogner, marmonner, ronchonner … Elle n’était pas de bonne humeur et le faisait savoir … elle le Lui faisait savoir … Lui, ne s’en formalisait pas plus que cela, la prenant même sur les genoux devant tout le monde. D’abord hésitante et rétissante, elle n’avait pourtant pas bougé, prenant part aux différentes conversations avec plus au moins de naturel, allant jusqu’à sourire, parfois même rire avec les autres.

Déroutée, elle était déroutée par cette soirée aussi, tout comme elle l’avait été par les précédentes. Elle lui dit pour les genoux, que c’est une première pour elle, encore une, en si peu de temps, il sourit, content et fier de lui.


[Sultepec … aujourd’hui …]

Elle ne voulait pas être une « bisousmachins », elle ne voulait pas être une « bisousmachins », elle ne voulait pas être une « bisousmachins » … elle ne serait pas une « bisousmachin », elle ne serait pas une « bisousmachin », elle ne serait pas une « bisousmachin » … elle était une guerrière, elle resterait une guerrière, coute que coute. Pour cela elle se battrait, elle lutterait corps et âme … C’est forte de cette pensée qu’elle se répétait en boucle qu’elle entra en taverne…
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Vinou
Couchée en chien de fusil à même le sol, elle se balançait d’avant en arrière, murmurant des paroles dont seule elle connaissait le sens, fredonnements semblables à une berceuse calmant un enfant apeuré dans la nuit.

Il lui avait dit qu’Il devait partir et qu’Il ne serait pas là pour passer la soirée avec elle. Ce n’était pas un problème pour la jeune guerrière qui avait l’habitude de vivre seule et de n’en faire qu’à sa tête. Pourtant …


[Avant la détresse…]

Ils avaient encore passé du temps en taverne, l’après-midi, cette fois. Elle, se familiarisant tant bien que mal avec ses nouvelles découvertes, ne voulant rien oublier, avide d’apprendre qu’elle était. Lui, semblant particulièrement à l’aise, se souciant peu de ce qui les entourait, souriant et patient.

Le miel ! Elle avait découvert, la veille, ce nectar particulier, doux et sucré qui donnait des forces rapidement aux guerriers. Une jeune femme était entrée et avait commandé une tortilla dégoulinante de cette douceur dont l’odeur ne lui disait rien, celle-ci avait été très patiente avec elle, empathique aurait-elle pu penser si ce concept faisait partie de ses acquis. Aujourd’hui, Vinou voulait comprendre comment il se trouvait, comment on le fabriquait, comment s’en procurer.

Bien sur, elle passait souvent des heures dans la nature, bien sur, elle avait déjà observé les fleurs dont elle aimait beaucoup les couleurs, bien sur elle avait déjà vu ces petites bêtes, qu’elle considérait comme des bestioles agaçantes à toujours venir se posent au centre des végétaux rien que pour les ennuyer … jamais elle n’avait imaginé qu’elles fournissaient cette substance aux vertus particulières.

Le temps avait passé tandis qu’ils parlaient, les laissant encore pratiquement seuls au monde. Il fallait bien avouer qu’ici aussi, les lieux semblaient désertés. Deux ou plutôt trois personnes étaient passées en coup de vent, elle les avait comptées, essayant de mémoriser correctement leur nom, tentant de graver dans sa mémoire leur apparence, pour le cas où elle les reverrait. C’étaient des habitants de la province, il ne fallait quand même pas qu’elle les attaque sur la route lorsqu’elle rentrerait chez elle ou lorsqu’elle serait en mission.

Une sœur d’arme était entrée à son tour dans l’établissement comme il avait déjà dit qu’il devait partir, il ne resta pas très longtemps avec elles. Ayant eu son lot de nouvelles têtes, elle aurait pu rentrer, en profiter pour se reposer, faire un tour du clan, elle avait malgré tout décidé de rester là où elle était lorsqu’il était sorti. Bien que le début de la conversation fut difficile et laborieux, l’une et l’autre ayant des idées bien tranchées, Vinou avait pris plaisir à discuter avec elle, elle avait aimé partager ses idées, se rendant compte que finalement, elles n’étaient pas si différentes que ça de celles de sa compagne de bataille.

[Le malaise …]

Subitement, tout s’était modifié, elle ne comprenait pas encore très bien pourquoi. Elle essayait de se rappeler ce qu’elle avait pu dire et faire mais elle ne voyait pas. Elle se revit, toujours au même endroit, n’ayant pas bougé de la journée, elle revit l’entrée de l’inconnue qui l’avait à peine saluée, toute concentrée qu’elle était sur le baluchon qu’elle portait, le déposant par terre.

La curiosité de la jeune guerrière avait été immédiate, le fixant de ses émeraudes, observant, surprise ce qu’elle voyait pour la première fois de si près… un homme en miniature … Elle avait devant les yeux le résultat de ce que le « Tyran » appelait le ballon dans le ventre … Etrange expression qu’elle n’avait jamais vraiment pu expliquer.

Se souciant peu de paraitre étrange pour les autres, elle était restée à l’affut, se reculant lorsqu’il s’approchait d’elle … elle avait poussé un grognement, ça elle s’en souvenait … elle avait eu peur de ce qu’elle ne connaissait pas … elle avait répété ce qu’on lui avait dit sur les hommes miniatures … on ne pouvait pas les frapper … elle ne comptait pas le faire, elle n’avait pas dit qu’elle le ferait, non, ça elle en était certaine, tout à fait certaine.

Elle avait pratiquement imploré sa sœur d’arme de reprendre l’enfant qui voulait grimper sur ses genoux tant elle ne savait que faire. La mère du poupon semblait l’avoir mal pris, elle avait proféré ce qui avait résonné comme des menaces aux oreilles de la guerrière … disant qu’elle aurait affaire à elle … que c’était son fils … Vinou n’avait jamais prétendu le contraire bien qu’il restait avant tout un homme miniature à ses yeux.

Elle s’était défendue comme elle pu, essayant de ne pas s’énerver, de rester calme, de se faire comprendre mais elle avait bien vu que la femme ne la croyait pas, ne voulait pas la croire, elle avait senti son hostilité, pire, elle avait ressenti son mépris, comme elle le ressentait lorsqu’on la considérait comme une femelle, elle qui faisait une grande différence entre femelle et femme, entre mâle et homme.


[Le désarroi qui reste …]

Elle avait préféré quitter la taverne, que d’affronter cette femme. Elle se sentait faible d’avoir ainsi fuit, elle se sentait tellement lâche. On lui avait appris à se battre, à se défendre, à ne jamais abandonner devant l’ennemi, on lui avait appris à être forte, à savoir faire face et à vaincre quoiqu’il en coutait. Elle avait déjà aidé des humains à rejoindre les Dieux sans aucun état d’âme, sans aucun remord, sans aucun regret … Se balançant toujours d’avant en arrière, elle répétait en boucle une phrase … elle avait préféré fuir …
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Ralthea
[Le soir où tout se chamboula]

Ralthéa, ce soir là, traînait à la taverne, comme souvent, histoire de dire qu’il y avait quelqu’un, et qu’on pouvait entrer pour parler, taquiner, rire, s’enivrer, se renseigner. C’est une habitude qu’elle avait prise : aller en taverne faire ses paprasseries, en attendant une éventuelle personne qui aurait besoin de rencontre, d’un coin de feu, d’un bol de pulque, de réponse, ou simplement d’une présence.
Donc comme le soir précédent, Ralthéa était là, à parler, se disputer, philosopher (enfin, pas trop non plus !), écouter, quand soudain elle entendit une nouvelle plus que surprenante.

Vinou était rentrée comme d’habitude, rien de différent. Quoi que, en y repensant, il y avait bien ça qui aurait pu lui mettre la puce à l’oreille. À peine entrée elle l’avait « bisouillé » pour la saluer ! Elle !! La Vinou, guerrière avérée, anti « bisoumachin », contre les démonstrations d’intimité manifestes, voir d’intimité, tout court, la grogneuse publique... Son mentor quoi !!!

Ralthéa ne s’était pas arrêté à ce fait, pourtant elle aurait peut être dû relever la chose avec plus de véhémence, avant que ça ne prenne une telle ampleur.

Donc un soir comme les autres, des gens étaient entré et sorti, certains étaient restés, d’autres avaient fait des aller retours.
Puis Il entra. Lui, LE « bisoumachin » par excellence. Il s’est avancé avec un sourire qui paraissait naturel. Ralthéa entendait déjà le grognement guttural de son mentor, ses réflexions acerbes, son air renfrogné, sa massue prête à servir au premier débordement de niaiserie.
L’homme s’est avancé comme prévu et puis s’est assit à côté de la guerrière à nul autre pareil. Et là… pas de grognement, du moins si peu. Pas de remarque déplacée, pas de rembardement… tel un animal apprivoisé, Vinou s’est laissée approcher, toucher, caresser, sans rien dire. C’est à peine si ses yeux trahissaient son appréhension par rapport à cette attitude étrangère à ce corps formé au combat.

Ralthéa abasourdie regardait, égarée, réfléchissant à toute vitesse. Mais qui était donc cet esprit ayant pris corps en son mentor ? Quel maléfice était à l’œuvre ?

Désemparée, Ralthéa essaya de comprendre, posa des questions, à ne plus pouvoir reprendre son souffle. Elle entre aperçu une dernière fois la personnalité, autrefois dominante, vaillante, et indépendante, de son mentor, lorsque l’homme commençât à s’en mêler et à lui répondre : il fallait accepter les faits selon lui. Vinou lui dit de les laisser tranquille, de laisser parler les femmes entre elles. Voilà enfin une chose sensée !

Ralthéa avait repris son interrogatoire auquel personne ne pouvait répondre. Pourquoi des papillons étaient ils entrés dans son ventre ? Que faisait cet homme là, à agir comme ça ? Et pourquoi le laissait elle faire ? Que voulait elle ? Et pourquoi lui ?

Un guerrier à la limite, Ralthéa aurait pu comprendre : même passion, même intérêts, même occupations, même raison de vivre, mêmes attitudes et réactions … mais là !!



Ralthéa, ce soir là, était sortie de la taverne toute déboussolée, sans aucune réponse à cette attitude hors norme. Elle s’était dirigée vers la caserne déserte pour réfléchir, puis était partie vers le lac et pour finir elle avait pénétré dans la forêt dense bordant les rives de l’eau. Rien n’y avait fait. Elle se dit que finalement le voyage qu’avait organisé Vinou loin de Mazapa serait peut être bénéfique. Ça lui laisserait le temps de trouver une attitude, du moins de façade. Comment se comporter quand ce qui cadre votre vie change du tout au tout ?
Et puis…elle n’avait pas pensé à cela, mais ce voyage éloignait Vinou de ce qui était son environnement familier depuis si longtemps. Elle ne pourrait venir trouver refuge dans ses habitudes si un doute soudain et une envie de grogner lui prenait… Pas d’oreille inattentive aux exclamations excentriques, le temps de laisser passer la colère et le coup de rage. Pas de répondant compréhensif pour la remettre en place si son ignorance des us et coutumes des humains « normaux » la poussait vers quelconque impaire en société!

Bah ! Après tout, c’était une guerrière ! Elle saurait bien gérer cela comme elle avait géré le reste. Ralthéa avait déjà assez de s’occuper de sa propre adaptation face à ce… à cet…



Ralthéa enfin s’assoupit contre un arbre laissant ses angoisses vagabonder dans les méandres de son esprit si souvent torturé. Les arbres la protégeant de leurs branches contre l’humidité que la nuit ne manquerait pas de laisser tomber. Les animaux de nuit la contournant pour vaquer à leurs occupations. Ralthéa se détendit et puisa la force d’affronter une nouvelle journée, toujours à la recherche inconsciente d’une famille qui lui avait cruellement manqué durant son enfance.
Temictliu
Temi était songeur... quel énorme bouleversement dans sa vie.

En entrant dans l'auberge, il était content de pouvoir parler avec l'étrange guerrière. Il allait partir, libre de tout attachement, faire sa vie ailleurs. Pourtant il allait la regretter. Il avait donné une réputation incongrue à la partie charnue de la guerrière. Il aimait les regarder tout en sachant qu'il devrait s'en contenter. Sous son abord agressif, il avait trouvé une personne têtue, mais au combien respectable. S'il devait confier quelqu'un à un tiers, c'est à elle qu'il s'adresserait. D'ailleurs, ce jour là, il avait conseillé à une jeune esclave qui était un peu perdue, de ne pas hésiter à demander aide et conseil à Ralthea ou Vinou. Vinou n'était pas tribun, il le savait, mais pas non plus du genre à se défiler.

Ce qu'il s'est passé ensuite, il était bien incapable de le dire, ils avaient parlé, tout simplement. A quel moment a t-il ressenti un changement ? aucune idée. Cela c'est fait naturellement, rien de prémédité. A un moment cela a été une évidence pour lui, il aurait beaucoup de mal à se passer d'elle. Lui qui ressentait une colère envers les autres, ne leur faisant plus confiance, sentait son cœur se détendre.
Sous la carapace de la guerrière, il voyait apparaître une femme d'exception, capable d'être aussi engagée comme femme qu'elle l'était comme guerrière. Lui n'attendait de cette soirée que le plaisir de bavarder, de la connaître un peu mieux. Elle, il l'avait comprit, l'aimait bien, et essayait de comprendre qui il était, lui si différent, mais attaché aussi à la droiture. Deux amis qui n'osent pas se le dire, deux êtres bien décidés à ne dépendre que d'eux même.
Et pourtant, quand ils ont quitté, fort tard, la caverne, ils savaient déjà que plus rien ne serait en avant.

Il lui avait demandé de l'accompagner à Sult, ils pensaient qu'un moment, loin des gens qu'ils connaissaient, leur permettrait de s'apprendre, de découvrir un peu de l'immense inconnu auquel ils allaient faire face.

Plus il passait de temps avec elle, plus il s'en sentait proche. Maintenant elle était comme une partie de lui. Avec elle, lui, qu'elle nommait rêveur, avait l'impression que le rêve devenait réalité.

En fait il n'avait aucune envie de se réveiller, car, dans tout les cas, il vivait un rêve.
Vinou
Tandis qu’elle se balançait, elle sentit quelque chose lui effleurer l’épaule. Sensation étrange s’il en est puisqu’elle savait être seule et qu’elle n’avait perçu aucuns mouvements suspects autour d’elle. Bon, d’accord, elle n’était pas tout à fait en état de s’en rendre vraiment compte mais quand même, s’il s’était agi d’un ennemi, elle l’aurait malgré tout su.

Une perruche venait de se poser non loin de là … Non, non, elle ne rêvait pas, l’habituel perroquet avait fait place à un volatile plus petit, plus fragile d’une douce couleur turquoise. La jeune femme n’eut pas besoin de savoir qui la lui envoyait, elle la savait, elle savait que seul Lui pouvait utiliser ce genre d’oiseau pour envoyer ses messages. Elle usait le plus souvent de harpies, beaucoup plus incisives à son gout mais pas lui …

L’envie de la faire rôtir, comme elle l’aurait fait avec tout autre ara ne lui vint pas, penchant la tête sur le côté, elle observa un moment l’animal, un léger sourire naquit sur ses lèvres. Essuyant les larmes qui avaient coulé sur ses joues, elle se dirigea vers la messagère. Toute en lisant, son sourire se fit plus marqué, encore un peu en coin devant son débordement de tendresse et de douceur mais néanmoins beaucoup moins.


Citation:
… ne pas s’en prendre aux plus faibles, n’est pas une marque de faiblesse, ça fait partie de la réalité des plus fort…


Fronçant les sourcils, elle réfléchit. Ne pas se combattre et préférer s’en aller n’était donc pas signe de lâcheté, ce n’était pas une fuite. Etrange découverte que voilà pour la jeune femme. Comment avait-il pu savoir ce qui s’était passé ? Comment avait-il su qu’elle avait justement besoin de lire, à défaut de les entendre, ces mots-là ? Bien des choses sur Lui échappaient à la jeune guerrière, Il disait souvent des paroles qu’elle ne comprenait pas, Il parlait de choses qui lui échappait mais c’est ce qui faisait ce qu’il était et c’est ce qu’elle savait attirer sa curiosité pour Lui.

Temi … mon rêveur ...

Le prénom et le surnom lui échappèrent dans un murmure, prononcé presque involontairement.

[Les jours suivants …]

Vinou avait décidé de continuer à aller en taverne, elle avait décidé de ne pas rester dans le calli, elle ne voulait pas qu’on lui dicte sa conduite et que ce n’était pas un « homme miniature » qui allait commencer à le faire. Si elle le recroisait, ce qui ne manquait pas d’arriver à nouveau, elle l’ignorerait, simplement, comme elle le faisait avec les opportuns qui la dérangeait, ne pouvaient pas le moucher comme avec les êtres humains en fin de développement.

Elle avait rencontré quelques personnes pas trop désagréables, pas gentilles, non, cela ne faisait pas partie du vocabulaire de la jeune femme, mais presque. Elle prenait même un certain plaisir à discuter avec elles, pas comme à Mazapa où elle ne parlait qu’avec les gens qu’elle connaissait mais plus tout à fait comme à son arrivée non plus.

[Questionnements et interrogations …]

Voilà quelques temps que certaines choses perturbaient également la jeune femme, des bruits, des rumeurs, des échos de combat recommençaient à se faire entendre. Devait-elle rentrer directement dans son clan ? Devait-elle rester encore un peu ici ? Devait-elle ignorer ce qu’elle percevait comme grondements ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus.

A la caserne, le désordre commençait à se faire sentir, laissé à leur sort, ses frères et ses sœurs de combat semblaient ne plus en faire qu’à leur tête, prenant parfois des décisions aussi rapides qu’insensées à son gout. Oui, ils étaient des guerriers, oui ils étaient nés pour batailler mais non, ils n’étaient pas suicidaires ! Pour Vinou, le chaos et l’anarchie ne pouvaient mener qu’à la perte et elle sentait confusément que c’est vers cela qu’ils allaient.

Elle n’avait pas de nouvelles de sa Pupille Ralthéa qu’elle savait perturbée par la dernière soirée qu’ils avaient passé à Mazapa, elle l’avait laissée s’en aller sans savoir que dire, que faire pour lui expliquer une situation qui lui échappait également. Elle aurait aimé savoir comment elle allait, comment elle s’accommodait de ce qu’elle avait vu et ressenti. Les perroquets n’étaient pas le fort de Vinou qui n’en voyait pas toujours l’intérêt puisqu’ils restaient la plupart du temps sans réponse, elle ne lui en avait donc pas envoyé un.

Peut-être allait-elle finir par le faire ou peut-être pas. Parti ou rester … Continuer ses découvertes d’un homme qui faisait naître des papillons dans son ventre ou rejoindre ses frères et ses sœurs d’armes …

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Ralthea
Ralthéa avait repris le cour de sa vie, rythmée par ses diverses occupations journalières : Caserne, tribun, tavernes, et son nouveau métier. Elle avait même commencé à prendre la sérieuse habitude de boire le soir en taverne.
Mais rien n’y faisait. L’absence de son mentor continuait à lui peser, l’angoisser. Partout elle se faisait cruellement sentir.
A la caserne, le désordre avait fait son apparition, et les ordres décidés par plusieurs voix naissaient.
En taverne, plus grognement, plus de tête connue qui attendait devant un bol de pulque la venue d’une conversation monosyllabique, plus de fou rire et de tracks de bisou truc.
Dans son bureau de tribun, plus d’encouragement pendant l’attente interminable des nouveaux.
A son nouveau métier, pas de commande et de « bof tu peux faire mieux, laisse tomber ta main gauche. »

Leur séparation avait eut lieu un soir, avant qu’elle ne prenne la route pour on ne sait où, et depuis plus aucune nouvelle.
Ralthéa savait que l’écriture n’était pas le fort de Vinou, et que les perroquets disparaissaient si ils avaient le malheur de s’approcher un peu trop près, avec ou sans message d’ailleurs. Elle connaissait la difficulté que son mentor avait pour capturer des volatiles et leur laisser la vie sauve en échange d’une commission rapide. Ralthéa n’espérait donc aucune nouvelle par la voie des airs.
La voie de terre ne lui semblait pas plus propice. Les relations, la diplomatie et l’entrée en relation avec autrui posaient aussi souvent problème…Bien que…

Lorsqu’elle était partie, Vinou avait un je ne sais quoi au fond des yeux qui avait changé. Etait ce la peur, les papillons, la perspective de la route, l’inconnu de la situation?
Ralthéa espérait. Elle savait que la guerrière qu’elle connaissait n’aurait jamais eut une telle lueur au fond du regard. Jamais de peur, d’appréhension, de papillons… Elle se disait donc que tout pouvait arriver, même des nouvelles. Mais si cela venait, serait elle heureuse ? Qui trouverait elle au bout du chemin ? Le mentor qui l’avait accueilli, guidé, soutenu, ou une étrangère aux attitudes étranges, aux réactions inappropriés, aux sentiments voilés à son regard…
Non pas que Ralthéa eut su à un quelconque moment ce que son mentor pensait. Elle restait un mystère, et son départ en était la preuve. Mais une certaine complicité, une communication libre et sans tabou, tout cela lui manquait. Et elle venait à penser que, si cela pouvait ramener le passé, elle voudrait bien apprendre à connaître ce … « bisou truc ». Faire l’effort du second pas, garder l’esprit ouvert, ne pas s’en faire un ennemi mais un allier. Elle le faisait bien pour arrondir les angles en cas de conflits, alors maintenant qu’elle faisait partie intégrante du « problème », pourquoi ne saurait elle pas le faire aussi bien qu’en d’autre temps? Son parti pris dans l’histoire le dénantissait elle de ce savoir faire, de cette capacité qui aidait tant d’autre personnes ?

Lors de ses longues attentes en tavernes, Ralthéa avait eu la surprise de sa vie : des nouveaux nés, deux en fait. Ils paraissaient perdu, mais étaient bien présent. Ils avaient eut le courage de montrer le bout de leur nez en place publique malgré leur cavale. Elle, paraissant si fragile, jeune et apeurée, lui plus sûr, prenait les choses en mains, et l’apaisait du mieux qu’il pouvait. Ralthéa avait proposé son logis pour la nuit, et la jeune personne avait eut dans le regard cette étincelle de vie et de reconnaissance, celle que peut avoir un petit enfant lorsqu’il obtient un objet qu’il n’espérait plus acquérir. Et Ralthéa avait presque, le temps d’un battement d’aile de colibri, senti le trou béant laissé par le départ de son mentor se combler. Mais non… Cette rencontre n’avait qu’agrandit la place utilisée dans son cœur. Le vide restait le même, mais comparativement à la place occupée, il se réduisait, mais ne se fermait pas pour autant…

Ralthéa commençait à pactiser silencieusement avec les Dieux.
Ralthea
[Un soir en taverne, un soir comme les autres?]

Ralthéa était en taverne ce soir là. Imoa était arrivé un peu plus tôt que la veille et lui demandait des conseils pour ses futurs champs, lorsqu'elle entrât. Elle? Vinou bien sûr!

La Vinou qui était partie des semaines auparavant. Celle qui n'avait donné aucune nouvelle, comme à son habitude.
Elle revenait toute sereine, comme si de rien n'était. Elle était venue la bisouiller, comme si c'était chose normale.
C'est sûr, Ralthéa se tenait dans sa taverne. Elle en avait pris l'habitude après son départ. Être dans cette taverne lui rappelait un peu sa propriétaire, les heures passées à l'observer, entrain de guerroyer ou entrain de remplir les stocks de cet établissement aux prix attractifs.

Ralthéa était restée sans voix. Était ce une apparition? Était ce réel?
Tant de questions s'étaient pressées dans son esprit, mais par où commencer? Ralthéa ne savait pas, et avait bredouillé des début de phrase, des mots à peine.
Imoa toujours présent avait ressenti le mal aise, et avait proposé de sortir, de les laisser seules, pour s'expliquer. C'est alors que Ralthéa avait pris pleinement conscience de son attitude. Son mentor était là devant elle, et la seule chose qu'elle trouvait à faire était de rester sans voix...
Rapidement Ralthéa tenta de se ressaisir, laissant le nouveau et la fière guerrière se présenter, puis elle engagea la conversation, comme elle aurait parlé avant, avant sa venue, à lui...
Oui d'ailleurs où était il lui? L'espoir que rien ne se fut passé avait jaillit dans l'âme de Ralthéa, mais Vinou eut tôt fait de le faire disparaitre: il arriverait demain sans doute.
Ralthéa pris donc la résolution de lui parler... de le reconnaitre en tant qu'être étant entré dans sa vie par le biais de son mentor. Oui il le fallait. Elle ne ferait pas l'erreur de le rejetter avant même d'avoir appris à le connaitre, ne serait ce que pour garder une relation sereine avec celle qui les unissait, malgré eux. Et puis qui sait? peut être deviendrait il aussi un bon camarade... Bon d'accord, il n'aimait pas se battre, il était tout doux et conciliant, ne supportait pas la vue du sang. Mais qui sait? Peut être découvrirait elle en lui des aspects insoupçonnés...

Ralthéa décida de laisser sa chance au destin, et au temps.
Vinou
[Sultepec … quelques temps après leur arrivée]

Le temps du départ était proche, la « panthère » ne savait comment l’annoncer au « rêveur ».

Ils avaient passés quelques jours, loin de tout ou presque, ne se souciant que peu de ce qu’il se passait autour d’eux pourtant, la réalité reprenait ses droits, elle était rappelée dans son clan, rappelée à la caserne, rappelée pour faire son devoir, tout simplement. Elle aurait voulu pouvoir ne pas y répondre, pouvoir tout envoyer promener comme cela rien qu’avec une parole mais elle ne pouvait faire cela, elle était une guerrière avant tout. Cela passait bien avant sa propre personne mais … elle devait le lui annoncer … pire, elle devrait le quitter … ils s’étaient dit que chacun resterait dans son clan, qu’ils se verraient entre ses missions, qu’il l’attendrait… mais ... sans savoir pourquoi la jeune femme en avait des nœuds dans le ventre, cette idée lui déplaisait au plus haut point.

Je pars demain.

Voilà ! C’était dit ! La nouvelle était lâchée, restait à savoir quelle serait sa réaction…

Tête qui se penche, froncement de sourcils, voix qui disparaît, impression de ne plus rien comprendre, confusion, ahurissement, effarement, stupeur, surprise, trouble, tout passa en un instant sur le visage mais aussi dans la tête de Vinou. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui avait dit. Évidemment, beaucoup de choses lui échappaient souvent mais là … il fallait dire qu’il avait fait fort ! Non seulement il ne voulait pas la quitter mais en plus, il voulait la suivre, lui le « rêveur » non guerrier.

Cela ne lui déplaisait pas autant qu’elle l’avait imaginé mais quand même, avoir une ombre qui la suivait n’était pas non plus pour lui faire plaisir et puis autant qu’il se rende utile tant qu’il y était donc, il aiderait au moins à la défense. Le départ fut réglé relativement vite, Vinou prit la route dès le lendemain, le « rêveur » le surlendemain … oui, fallait bien qu’il n’en fasse qu’à sa tête comme à son habitude et qu’il voyage seul, évidemment au risque de se perdre, de perdre son lama ou de se faire attaquer. Elle avait poussé des grognements, bien sur, pourquoi changer ? Elle n’avait prévenu personne de son retour, normal, pourquoi le faire ?


[Le retour à Mazapa …]

Elle était entrée en taverne comme si de rien était, comme si elle n’était jamais partie, comme si rien n’avait changé … pourtant, si, elle avait changé un peu, elle se sentait différente d’avant, plus tout à fait la même, pas tout à fait une autre … Etrange sensation, qu’elle avait beaucoup de difficultés à expliquer et à s’expliquer … Des sourires lui venaient plus facilement aux lèvres, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, il lui arrivait aussi d’éclater de rire, pas des rires sans joie, pas des rires moqueurs comme avant … des rires, tout simplement. Pire, elle faisait parfois des « gros bisous », elle l’ « anti-bisousmachin », « bisouillait » …

Elle s’était amusée de voir la réaction de Ralthéa, la voir sans voix était nouveau et intéressant pour la jeune guerrière qui se doutait bien que sa Pupille devait avoir des questions plein la tête. Comment en serait-il autrement alors qu’elle en avait autant dans la sienne ? Vinou avait apprécié les efforts que Ralthéa faisait envers Temi, elle les voyait, elle savait à quel point il devait lui couter, elle se doutait que cela n’était pas facile pour la guerrière et lui en était reconnaissante de ne pas juger sans connaître. Evidemment, elle ne le lui avait pas dit … Pourquoi ? Parce que cela ne faisait pas partie de ses habitudes, très certainement.

Les jours passaient entre travail et défense, défense et travail … Les soirées entre taverne et taverne … taverne et … taverne. La jeune femme avait même découvert la « Boulasse » … Quelle étrange chose que cela … recevoir des cadeaux des Dieux … rien qu’en buvant du pulque … elle, la grande adepte du choco chaud et des pieds sur terre découvrait également les sensations étranges que procurait l’ivresse, l’étourdissement, les tourbillons de l’inconnu jusqu’ici ignoré.

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