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[RP] - La RAME, La Qualité Professionnelle Pour Vous !

Aleanore
[Beautiful Dirty Rich Girls]

Paris, Ville de Lumière. Paris, Ville de Poussière. Paris où tout est possible et réalisable surtout l’impensable et l’invraisemblable, comme le débarquement de douze angevines.. Douze ? Non ! Car un homme irréductible résiste encore et toujours à l'envahisseur féminin. Et là, vous vous demandez ce que foutes douze angevins à Paris, je vais vous répondre, je suis de bonne humeur. Idée subite, lâchée en taverne : aller à Paris, se faire belles, se faire à l’image du parti qu’elles lancent, révolution politique en Anjou. Assez d’économie, marre de la justice, à mort la guerre, sortez les cotillons et vos plus beaux atours, la RAME se lance.

Idée subite ? Oui, mais pas de n’importe qui. Aléanore, l’Etincelle, tête de liste de la RAME, qui a décidé que pour représenter au mieux l’idée du parti, il leur faut être modèles et élégantes, et c’est ainsi que les plus grands couturiers de Paris qu’ils soient parisiens ou non, se retrouvent avec des victimes de la mode dans leurs boutiques, avec à leur tête, une des plus ferventes clientes de la Capitale. De Gristian d’Yor, ancien chevalier à la retraite à Coco Flanelle, mère maquerelle à la ligne de braies pour femmes qui défie la chronique et les mœurs, sans oublier la Douce Gabanna et ses lignes épurées mais pas forcément pures, et tant d’autres comme le flambant Luis Vuittoni, émigré florentin venu chercher fortune avec ses soieries italiennes, et surtout, surtout les merveilleux..


-« Regardez moi cette robe de chez Eve et son Laurent ! Les angevins vont se pâmer devant tant de beauté ! Oh mon Dieu ! Calyce ! J’adore ce que Jean-Louis du Vide a fait avec tes cheveux ! Ca te va divinement bien ! »

Ahem.. J’parlais.. Merci de respecter la narratrice.

-« Oups.. Pardon, je vous en prie. »

Non, c’est bon, c’est pas si grave, au fond, l’idée est là quoi.. Donc, Paris, ville de lumière, ville de poussière, escale éphémère au grand regret de l’Etincelle qui déjà dit adieu aux rues bigarrées et aux étals colorées de la capitale. Retour en Anjou, elles ont une liste à présenter, oui, c’est la raison de leur passage à Paris – entre autres – et après une escale à Chasteau-Gonthier pour se préparer, voilà donc la RAME qui s’avance en place publique, Hugues en tête, affiche à la main, clous et masse de l’autre. Et alors que les jeunes femmes, filles, gamines s’installent sur l’estrade préparée la veille par Clarisse et quelques paysannes récupérées sur le pouce, l'Etincelle de toussoter pour s’échauffer la voix tandis que le petit comtois de 13 ans maintenant, s’acharne à clouer le programme écrit à l’encre violette et à l’odeur de la même. Dernier coup d’œil jeté aux comparses derrière, sur l’estrade lustrée, les poutres de ladite estrade tendues d’un drap de Flandre écarlate où s’étalent en lettres d’or brodées par l’Etincelle elle-même, le nom de la Liste et son Slogan : Rassemblement d’Angevines Modèles et Elégantes, la RAME, La Qualité Professionnelle Pour Vous !

-« Hugues, le programme est-il prêt ? »
-« Oui, ma damoiselle. »


Et le comtois de s’écarter pour laisser les angevins lire leur magnifique Programme.

Citation:

    Rassemblement d'Angevines Modèles & Elégantes.
    La RAME, La Qualité Professionnelle Pour Vous !


  • Lapidation de tous ceux qui portent Kilt pour atteinte au bon goût et agression de nos divines mirettes.
  • Interdiction aux moches de quitter leurs mansardes tous les lundis, afin de nous permettre de n'évoluer qu'entre jeunes femmes belles et élégantes.
  • Chaque homme croisant l'une de nos éblouissantes personnes devra se prosterner ou payer une taxe de 20 écus.
  • Toute personne ne nous adulant pas se verra flageller en place publique.
  • Les laiderons du Duché se verront rebaptisées " Gwenon".
  • Obligation à tout homme de s'engager dans l'armée afin de défendre nos vertues.
  • Obligation à toute femme de céder son homme si l'une de nos grâcieuse personne en formule la demande.
  • Travailler activement au développement de l'exportation des pipes angevines.
  • Militer fièvreusement contre la vente illicite du paupeursse.


    La RAME compte sur vous pour redorer le Blason de l'Anjou et le rendre plus beau! On vous aime !


Un petit signe de tête discret aux filles derrière elles pour qu'elles s'avancent et se présentent au peuple angevin. On a beau être les plus belles femmes du Duché, on peut être timide à ses heures perdues.
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Isatan
De son voyage à Paris, la Jarretière avait ramené deux choses. La première une petite fiole achetée à prix d'or dans l'arrière boutique de chez Coco Flanelle, qui contenait un mélange appelé "Paupeursse", divine effluve qui vous entourait d'un aura de chaleur à vous en donner des suées en plein hiver. La deuxième étant une horrible douleur à la langue... De boutiques en chiffons, la Jarretière avait décider de se faire un "Pirssingue", trainant Calyce avec elle pour plus de sûreté- bah ouais l'allait quand même pas montrer sa langue à une parfaite inconnue sans un chaperon namého !-.
C'est donc une Isa assez silencieuse qui revenait en Anjou.
Alors que la môme la saoulait avec ses :


Tu me donnes quand ma jarretière ? Je peux l'avoir maintenant ? Et elle est quelle couleur ?

Isatan se contentait d'hocher la tête ou de grogner. Tout plutôt que d'avouer qu'elle avait l'impression d'avoir une langue de boeuf dans la bouche à la place de la sienne ...
Brillante idée encore qu'elle avait eu tiens ! L'aurait mieux fait d'aller se jeter contre une ville angevine tenue par des mainois pour se faire trouer l'bide ! Arf nan ça c'est d'jà fait aussi ...
A bout de patience elle finit par lâcher :


Ye chouffre 'e ya yangue ! Ye yiens de 'aire un pirssingue !!
'out moi ya paix !!


L'Anjou le retour !
De jarretière elle n'en avait pas trouvé, mais par contre elle lui avait acheté des petits rien à savoir: une magnifique chemise de chez Gristian D'Yor, brodée de fils d'or " I kiffe to be une pouffe angevine" ainsi que divines braies de chez Coco Flanelle, aussi noires que le jais et rehaussées de mirifiques brodures en perles roses que Calyce arborait fièrement.
Jamais contents ces gosses !
L'avait encore dû lui acheter un sac en peau de poule de chez Eve et son Laurent.
Non contente de ça l'avait fallu également acheter des babioles à Trella !
L'était maintenant elle aussi équipée des bottes roses à talons, enjolivées de brillantes perles vertes venant tout droit de chez Verzaché, puis une somptueuse ceinture imitation faux or de chez Herpès, avec un foulard violet brodé de rubans bleus et roses de chez Tiéry Mugleur.

C'est ainsi équipées qu'elle montèrent derrière Nore pour défendre leur liste et expliquer plus amplement le programme sur lequel elles avaient tant travailler.
Avisant le signe que leur tête de liste faisait, elle se tourna vers Calyce pour l'inciter à s'avancer. Voyant qu'elle ne réagissait pas, elle se déplaça derrière elle pour lui coller une solide bourrade entre les omoplates ...

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Calyce.
Paris ou quand la mioche prend goût aux choses superficielles. D'un salon de couture à un autre, mirettes étoilées et la bourse qui va avec, oeuf corse. Calyce suit le petit groupe, l'auriculaire levé et le regard emplit de dédain... Commence à comprendre que quand on est riche, on est mieux que tout le monde. C'est Nore qui l'a dit et Nore a toujours raison. Entourée de mentors.. L'un des meilleurs : Isa.

La fillette suivait la jarretière partout comme son ombre. Envie de l'imiter... Plus tard elle aussi elle porterait une jarretière sur mesure et elle passera aussi par le pirssingue... Ouais non peut être pas. La mioche déchante en entendant Isa parler. C'est pas pour elle... 'Fin Isa ne peut peut être pas parler mais elle peut acheter ! Prise d'une sorte de fièvre qu'on appellera plus tard acheteuse : On achète tout même ce qui sert à rien. Ça brille ? C'est joli ? On achète picetout !

Revenue avec un répertoire plein à craquer, tout comme les malles que même les chevaux avaient du mal à tirer. Petite moue quand même en repensant à leur passage dans le bordel de luxe qui servait de fournisseur à la Jarretière... M'enfin valait mieux prévenir les risque de manque de "Paupeursse" pis tant qu'elles y étaient hein...

Puis zut, Paris c'est bien mais ça lasse. Saumur c'est mieux. A peine avait elle franchie les portes de la ville qu'elle s'était délestée de sa robe signée Eve et son Laurent pour se jeter sur ses vieilles braies crasseuses... Pas le temps de les enfiler qu'elle est attrapée par le col par une Isa bien décidée à la voir porter ce qu'elle lui avait acheté...


Maaaais c'pas pratique pour chasser les pouleuh...j'veux pas salir mes beaux habits...

C'était pour la bonne cause. Présentation de la liste RAME... Réunion branchée des jeunes filles qui formaient la liste pour se présenter...

On pourra déguiser l'Titi ? ... J'veux y mettre les braies-léguing roses qu'on a achetées chez l'homme avec les gants noirs qu'a l'même accent que l'chien...

C'était une dame

Ah ?

Oui... Carla Garfildeu

Ah...r'semblait à un homme pourtant...


Sur l'estrade...

Affublée de ses braies super tendance et de sa chemise aux couleurs angevines, la brunette se tient sagement derrière Isa. Sac bio qu'elle fait danser d'une main, bâton de réglisse qu'elle mâchouille ... Elle passerait en dernier...


Outch ! Maaaais Isa euuuuh !

Petit coup de la dame qui l'avait envoyé valser au devant de la scène. On se relève le plus dignement possible pour faire face aux quelques curieux présents... On s'époussette avec classe aussi et on remet en place la mèche rebelle qu'a décidé de faire bande à part... Jamais elle ne réussira à refaire ce que lui a fait Jean Louis Du Vide... Bref, la mioche prend une grande inspiration et se lance...

"Hum... B'jour moi c'est Calyce, je suis la fille de mon papa et la fille de ma maman. je veux la paix dans le monde... en Anjou quoi. Je veux que tout le monde il soit riche réfléchit un instant Ah non si on est tous égaux c'pas bien, on pourra pas dire « moi je suis riche » tout le monde dirait « moi aussi » c'nul ! grimace ... Sinon ! Je remercie vachement beaucoup nos sponsors comtois sans qui je ne serais jamais arrivé jusque là , que... Spinoza vous garde !!"

P'tite courbette et elle reprend sa place
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Riche. Plus tard, elle sera intelligente.
Finam
-"Chaque homme croisant l'une de nos éblouissantes personnes devra se prosterner ou payer une taxe de 20 écus. " J'suis navré, mais Isatan, elle est moulée dans un cor de chasse; elle a une tronche à caler les roues d'un corbillard, c'est mes mirettes qu'il faudrait payer en dédommagement du préjudice visuel. Bande d'hérétiques -"hérétiiiiiiiiiiques!"- mal entiflées.
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Edwald
Han. Alors Isatan est un gwenon. Je trouve ça super d'avoir enfin pensé à lui trouver un qualificatif officiel.

Hey et puis, letiti on peut dire qu'elle est élégante et modèle aussi?

Plisse le nez..

'Fin je voterai pas pour vous rien que pour votre tête de liste.. qui sait ou elle sera dans une quinzaine de jours hein..

Pense fort : six pied sous terre..
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Edwald,
Prévôt d'Anjou
Père d'Elowan.
Frère de Feue Rixende
Isatan
L'en était encore à se demander si c'était sa langue qui voulait sortir de sa bouche ou alors sa bouche qui voulait virer sa langue quand Calyce fit sa magnifique et Ô combien réaliste présentation de sa petite personne.
Pas le temps de faire autre chose que l'vieux débris d'Vicomte prit la parole, tenant des propos à son image, c'te radin ! Ni une, ni deux que v'là le prévôt souffreteux qui en remet une couche - pas la sienne hein, l'est sensé être propre depuis la semaine dernière lui - .
Voilà donc notre élégante Jarretière qui fulmine mais qui doit pourtant garder son sang froid et sa dignité ...
L'allait quand même pas se battre comme une chiffonnière alors qu'elle représentait le summum de la classe et du bon goût angevin !
Se tournant vars la table disposée sur l'estrade, destinée à recueillir les signatures de leurs nombreux adhérents, elle rédigea un cours mot à leur attention.


Citation:
Le bon goût ça ne s'achète pas, les binocles oui !


Après un léger signe de la main à Calyce, elle lui remit le message avec un signe de tête en direction des deux aveugles.
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Rebeltouf
[ Aux Bonheur des Dames ... ]

Si l'on en croyait les " on-dit ", le beau monde, et entendons bien en ces lieux qu'il est angevin, se pressait à Paris, dont les rues étaient à présent arpentées par ce que Saumur comptait de plus élégantes dames, du moins la ptiote Rebel connaissait Isatan.

C'est donc sans hésiter que l'ébouriffée se précipita à la rencontre de ces dames qu'on disait revenues des Gales-Ridées de La Fayotte vêtue de ses plus beaux atours : une paire de bottes Crie-Tant Le Bouquetin payées Bon-Marché en province tourangelle.

Elle ne mit pas longtemps à trouver le groupe de "facheunisses-tasses", Isa penchée, langue en dehors semblait indiquer quelque chose..

Ye chouffre 'e ya yangue ! Ye yiens de 'aire un pirssingue !!
'out moi ya paix !!


Yeux ronds de la Rebel à la vue d'un bijou clinquant sur la langue de la grande Isa, c'était donc ça : " la Mode " ?! ... Un pirssingue ?! Diable, soudain sa paire de bottes lui paraissait " Az-bine"

Bah Isa te voilà... transformée ! - la détaillant de haut en bas - Oh mais tu as une nouvelle jarretière, belle étoffe, serait-ce de cette couturière euhm.. on m'en a parlé.. Champ Tatonne-Mal ? Ah, comme vous êtes toute bien vêtues, pour sûr.. z'allez faire impression.

Toute à son admiration elle entend par dessus son épaule, les premières critiques, la rançon des visionnaires, assurément, mais Rebel n'était pas du genre à se laisser influencer par la voix d'ignorants laids et sans aucun goût.. des jaloux, assurément.

Tournant le menton vers les réfractaires, elle susurra :

Dites donc, à vous entendre parler ainsi, on serait tentés de vous croire épris de notre belle Isa.

Rire moqueur de la tiote, puis désintérêt, n'était-ce pas une paire de J'aime-mes-Choux devant elle ?!
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Fator
Fator vit un panneau électoral et il resta perplexe. Il trouvait que d'élire quelqu'un pour ses vêtements était... Il n'y avait même pas de mot pour le dire. Il n'avait jamais imaginer une idée aussi saugrenue. Il passa son chemin, complètement perturbé.
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Fator, Diplomate et Conseiller Flêchois,
Amoureux de Syriane, Habitant de la Maison Pélagienne

Letiti
Allez donc savoir comment le philosophe s'était retrouvé embarqué dans cette histoire?! Peut être pour son poil soyeux, ou son sens de l'esthétique indiscutable, il suffisait de voir son magnifique chapeau d'un rouge fatigué, aux bords racornis et à la pointe mi-aplatie, mi-carbonisé ainsi que des belles lettres cousues qui formaient un "Maje" pailleté. Mais sitôt dans les rues de la capitale, une autre réflexion s'imposa dans son crane: il était la pour porter les paquets. Et s'il avait pas mal grommelé au début, après coup il se dit que ce n'était pas forcément la partie la plus gênante.

Tout commenca par Calyce qui ne put s'empêcher de déclamer après un énième magasin:


Pourquoi on achète rien pour Titi?!
On peut pas le présente comme ca!


Grand yeux de gamine perfide tournés innocemment vers les autres femmes de la liste. Philosophe qui esquisse un sourire, persuadé que c'est une bonne blague. Le sourire laisse rapidement place à des yeux écarquillés, voir éberlués quand les autres s'empressent d'acquiescer.

[Grand place angevine]


Notre Maje méconnaissable s'avance, boitant légèrement à cause de ses drôles de chaussures indiiiispensables...comme tout le reste soit dit en passant. L'inutile est devenu indispensable et inversement. Une grande robe élégante, un teint pale, des trucs pour souligner le regard, des bidules pour mettre en avant ses appâts (se demande encore de quoi elles causent...), un grand chapeau pour masquer le fait qu'il a les cheveux courts. Il a gardé le sien évidemment, mais en dessous.
Raclement de gorge:


ahem!
Ouais on controlera tout ca.
euh..


Haussement d'épaule mentale, quitte à être la...
Yé soui Titine.
One soublimissime qui viens dou la capitaile pour péréniser la classe anyevine.
Y ai été soubjougué par ces soublimissimes... sourtout votre déliciosissime Yuge Tro..Linon. Oune perle.

Yé seré lé controuleur dou bon gout anyevin.
Ma qué lé soles merveilles qué seront acceptées.
Pouvez avoir toute lé confiance en moué.

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Estrella.iona
Chaussée de ses magnifiques bottes à talons roses perlées de vert, Trella se sentait vraiment dans l'air du temps. Cette virée à Paris avait été extrèmement enrichissante - surtout pour les vendeurs qui s'en étaient mis plein les poches, vu les dépenses considérables effectuées par les "fachionneu-geurls". Mais la beauté, ça n'a pas de prix. Et si elles voulaient être à la hauteur de leur réputation, il fallait faire des frais.

Trella avait longtemps hésité à se faire "pirssinguer", ou pas. Mais lorsqu'elle vit le résultat sur la langue d'Isa... Pas question de se faire trouer la langue, puis de ne plus pouvoir aligner trois mots compréhensibles ! Le "pirssingueur" avait pourtant parler de l'effectuer sur d'autres parties du corps... C'est tendance, qu'il disait. Mais à la simple idée de se faire trouer la peau, Trella frémit. C'était peut être joli, un bijou scintillant de mille feux, mais bon... Même si le célèbre adage préconise qu' "il faut souffrir pour être belle", la jeune fille n'était pas prête à tant de sacrifices.



[De retour à Saumur]


Estrella avait suivi la tête de liste, l'avait écouté parler, avait entendu la présentation de Calyce qu'elle avait trouvé fort bien, puis celle de Titi, ou plutot Titine.

Elle réajusta sa ceinture plaquée faux or Herpès, ainsi que le foulard brodé qu'elle avait noué en bandeau autour de ses cheveux bruns. De toutes manières, le plus important dans une tenue parfaite, ce sont les accessoires. On peut être bien fringuée, si on n'a pas d'accessoires dignes de ce nom, on n'est pas branchée.

Et avec sa ceinture, son foulard et ses bottes, Trella s'avança sur l'estrade à la suite de Titine pour se présenter dignement. Arriver sur le devant de la scène sans trébucher relevait de l'exploit, vu la hauteur des bottes Verzaché... Mais ce fut sans encombres qu'elle y arriva, et commença par s'éclaircir la voix.


Ahem ahem...
Bonjour tout le monde ! Moi c'est Estrella et j'suis, euh...

Petite pause pour compter sur ses doigts.
J'suis euh... Septième de la liste ! Mais ça veut pas dire que j'suis la septième plus belle, parce qu'on est toutes trop belles et trop classes !
Euh... Sinon je peux vous dire que... L'Anjou c'est ...

Seconde pause pour sortir de la poche arrière de ses braies roses pailletées de noir son "lexique du bien-parler pour les filles trop branchées". Elle le feuilleta fébrilement, comme si sa vie en dépendait, à la recherche du mot à la mode qui décrirait ce qu'elle voulait dire..
L'Anjou c'est... A voila ! L'Anjou c'est trop top délire, et... Et puis je voulais dire aussi qu'il faut voter pour nous parce que on ne veut que son bien !


Sur ces douces paroles convaincues, Strella rebroussa chemin vers l'arrière de la scène, d'une démarche chaloupée, toujours dans le but de ne pas s'affaler par terre...
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Aleanore
[Pour convaincre des hommes ? Moi, je simule.]

Quelques présentations, un sourire encourageant à celles qui se sont avancées, courageuses, mais pas téméraires pour certaines, et la témérité ne s’invente pas, car il est bien question de témérité quand quelques mâles s’avancent vers l’estrade pour faire part de leurs mots aigres. Sourire charmeur qui vient s’accrocher aux lèvres purpurines de l’Etincelle, tandis qu’elle se tourne vers ses colistières, murmure lâchée.

-« Isa, aurais-tu frustré ces deux hommes ? Les voilà qui s’enragent comme des chiens en rut.. La queue entre les jambes.. »

Le profil se tourne vers Edwald et Finam, sourire en coin, oui, la queue entre les jambes comme tous les hommes, et enfin, la tête de liste s’écarte des rangs pimpants et élégants de la RAME pour s’approcher du public – Everybody puts ur hands up and say hey ! hey ! Ahem.. – non sans avoir récupéré deux petits paquets enveloppés dans du lin de bonne facture. Paquets déballés et ouverts devant tous, pour chacun puisse les voir. Chemise de lin noir avec des broderies argentées formant une phrase dictée à une couturière par Aléanore à Paris : « J’over-kiffe Dragonet mais je me soigne. » Et ladite chemise est jetée au visage de Finam avec un rire cristallin, tandis que la deuxième est déballée, chemise de laine brute mais soignée blanche avec des broderies jaunes vif « J’suis angevin, même si j'sers à rien »

-« Nos râleurs invétérés, ne boudez pas, vous voyez, je ne vous ai pas oubliés. »

La deuxième chemise finit sur Edwald et déjà, elle se désintéresse des deux hommes, la main fine est dégantée pour une fois, vient recoiffer la mèche qui glisse devant son œil gauche, tic qu’Aléanore ne perdra pas de sitôt. Et la mante griffée Vuitoni faite de lin pourpre et bordée de vison est détachée avant d’être tendue à Clarisse attendant non loin de là. Pas peu fière de sa robe à tassel réalisée par Carla Garfildeu elle-même, les couleurs de Concèze resplendissent, toute d’écarlate et d’hermine revêtue, la jeune fille recule la jambe gauche et ploie les genoux dans une profonde révérence, laissant apercevoir le bout de ses bottes J’aimes-Mes-Choux, boutique de cordonnerie en vogue à Paris ces derniers temps.

-« Anjou, bonjour. »

Et l’Etincelle de se redresser avec toute la grâce qu’il lui ait possible avec de nouvelles chaussures qui lui font mal aux pieds, et le sourire de s’afficher de plus belle.

-« Je suis Aléanore Jagellon Alterac. Et si je suis ce jour devant vous, c’est non seulement pour présenter notre liste mais aussi pour rendre à l’Anjou ce qui est à l’Anjou, sa Beauté ! Car elle mérite plus que de banales préoccupations terrestres, cessons de nous accrocher au matériel, admirons, idolâtrons le superficiel. »

Ca c’est dit ! En d’autres termes, idolâtrez nous, sourire confiant à ses comparses, comment ne pas avoir envie de les idolâtrer.
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Edwald
Plisse le nez en voyant sa chemise, se dit qu'au moins il aura quelque chose pour aller à la pêche maintenant. Pas si mal en fait...

Il finit par laisser Aleanore faire le Paon comme elle sait si bien le faire, ne saurait elle faire que cela d'ailleurs ? .. Surement.


Bonne chance...

Dit il tout bas en passant près d'Isa..
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Edwald,
Prévôt d'Anjou
Père d'Elowan.
Frère de Feue Rixende
--Gristian_d_yor
Vieux chevalier à la retraite qu'avait tout largué dans sa Normandie natale pour se consacrer à ce qu'il savait faire le mieux : La couture. Et pas n'importe laquelle. Le D'Yor faisait dans le luxe, tailleur de tout paris. Du moins quand je dis tout paris, je parle du gratin friqué et non pas de la gueusaille que l'on peut voir pulluler dans les rues de la capitale hein.

Les angevins ? Des sauvages. Mais qu'était il venu faire chez eux alors ?

Rien si ce n'est suivre celle qu'il avait choisie pour nouvelle muse. Qui ? Cette jeune fille aux manières délicates qu'avait passé le pas de sa porte en compagnie de...sauvages. J'ai nommé mademoiselle Aleanore Alterac. Ce n'est pas la première fois qu'il la voit, c'est même une habituée, mais comme à chaque fois que son vieux regard croise les noisettes de la petite dame, il ne peut s'empêcher de laisser s'échapper un..

« J'adore »


Inspiratrice. Petit corps frêle que l'on veut voir emballé dans de belles étoffes coupées de manière innovante. C'est d'ailleurs ce qu'il explique à son nouvel apprenti andalou, Juan Gali- anneau. Un jeune homme prometteur malgré son amour pour les coiffures exubérantes, ça le perdra. L'andalou n'avait pas posé plus de questions que ça quand son maitre lui avait ordonné de faire ses malles. Ils partaient pour Saumur. Une illumination créative, certainement.

La calvitie qui brille, le vieil homme se tenait non loin de l'estrade. Bras croisé sur le torse, en admiration devant l'Alterac et sa petite troupe adorablement hétéroclite. Condescendance qu'il ne masque pas en regardant les deux hommes qui se tiennent pas loin. Il se penche vers l'apprenti à ses côtés

« Aucun goût, je peux les aider...

Jé crains qué cé né soit pas possiblé Ô maitre, vous êtes trop doué mais vous né faites encorre dans lé miraclé
Non tu as raison Juan. Désespérant, vraiment. »


Présentation de sa muse. Les deux vieilles mains ridées se joignent pour applaudir. Quelle classe.
--Juan_gali_anneau
Le maitre à grands renforts de gestes et de petits cris voir de grands hurlements avait déclaré qu'il partait, finit d'habiller ces ingrates femelles de la capitale. Le prodige de la couture se lançait à l'assaut de la Divine Anjou, il était temps qu'enfin un homme de goût se penche sur ce noble duché, centre du royaume et pourtant peuplé de sauvages assoiffés de sang, conquêtes et rebellions. Et comment contredire le génie quand on venait à peine de vêtir de pieds en capes ces divines créatures angevines qui n'avaient d'égales en beauté et classe que les déesses païennes dont l'enfance de Juan Gali- anneau avait été bercée...
Ayant par moultes précautions protéger sa dernière création capilaire, c'est un apprenti aussi enthousiaste que son maitre qui posa son peton mignon en ce nouveau chantier où tout restait à faire.
Tout d'abord repérer les femmes! Car il aime les femmes, peut-être pas de la même manière que les autres hommes, car pour être honnête, lui à choisir il aime les hommes ... Mais ce sont les femmes qu'il adule et auxquelles il aurait tellement aimé appartenir, sans compter que c'est aussi elles qui le font vivre .
Buvant les paroles de son exemple et maitre tout comme celle de la divine Aléanore, il ne put s'empêcher de poser mouchoir de soie sur son nez qu'il savait mignon afin de masquer les odeurs de la populace.
Retenant une nausée, il se rassura en pensant qu'heureusement ce n'est guère les cheveux des pouilleux qu'il aura à à modeler, pour en faire des oeuvres à l'image des mirifiques créations du chevalier.


Ma qué voulez vous maestro, nous ne sommes ici que depouis peu, vostre divin génie né peut pas encore imprégner ces ... sauvages... Se tournant de nouveau vers l'estrade où prônaient les somptueuses créatures, il ne put retenir une larme d'émotion et se mit à genoux, tant de beautés et de grâce était-ce seulement possible ?
Ma qué bellissima !
Maestro souvez les dé leurs guénilles !
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