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[RP - fermé] La monstrueuse naissance d'un ange

--La_vieille_matrone
Elle avait préparé de la tisane, et sirotait tranquillement, devisant avec Berthe, observant la parturiente que son amie essayait de distraire. Elle pourrait la remercier cette amie là, la rouquine. Peu en auraient fait autant, surtout en ayant une charge d’évêque. La nuit s’écoulait lentement, la jeune femme se fatiguait, alors que le réel travail n’avait pas encore commencé. Elle était jeune. Elle devrait tenir bon plus longtemps. Elle n’aurait pas du se fatiguer si vite. Non, elle n’aurait pas du. Mais la vieille était confiante. Même avec son teint pâle et ses yeux noirs et creux, la rouquine lui semblait tout à fait capable de tenir bon jusqu’à la fin. Si la fin voulait bien se donner la peine d’approcher. La mi nuit avait sonné depuis longtemps au clocher. Même l’évêque semblait se fatiguer de la marche.

Soudain, le signe que la vieille attendait, les eaux perdues. Et la rouquine angoissée tournée vers elle. Nouvel examen, elle prit son temps cette fois la vieille, fini de rire, elle ne pouvait plus se permettre le rapide geste ne servant qu’à contrôler l’ouverture du passage. Il fallait qu’elle travaille à l’ouvrir un peu, à créer l’espace que ce corps refusait de céder à l’enfant. La main gauche fut posée sur le ventre rond, pour sentir avec quelle régularité les contractions s’approchaient. La droite elle, massait et malaxait, en douceur, essayant de forcer lentement le passage. Et quand enfin elle sentit les chairs se détendre, elle envoya la rouquine marcher à nouveau. Dans peu de temps, il lui faudrait commencer à pousser ce bébé hors d’elle.

La vieille regarda les deux femmes marcher, scrutant les signes sur le visage de la rousse, les râles qui augmentaient légèrement en volume, à mesure que les contractions se faisaient, enfin, plus violentes.
Elle s’approcha de la rouquine, posant une main sur son bras, un sourire rassurant plaqué au visage.


Laissez moi regarder encore, ma petite.

Et d’attendre, patiemment, que la rousse se rallonge sur le lit pour l’examiner à nouveau. Cette fois ci était la bonne.

Préparez vous ma petite, votre bébé est enfin prêt à sortir. Berthe ?

La vieille sourit à son aide, qui prit silencieusement place derrière la rouquine, lui offrant appui et soutien, dans une position à demi relevée, plus confortable.

Dès que vous sentez une contraction, allez y ma petite, poussez, hein !
Breiz24
Elle ne marchait pas depuis si longtemps que ça, du moins, pas depuis très longtemps après le dernier examen de le vieille, moins de la moitié d’une heure, quand la matrone lui demanda de s’allonger à nouveau. Elle sentait que la naissance s’approchait. Chaque mouvement devenait pénible, et elle crispait sa main sur le bras de Poup un peu plus fort à chaque contraction, serrant les dents de toutes ses forces pour subir la douleur en silence. En vain.
Elle s’exécuta donc, craintive, lorsque la sage femme lui demanda d’à nouveau s’allonger pour l’ausculter. Quelques instants seulement, et le moment qu’elle redoutait le plus était arrivé. Elle se laissa manipuler par la précautionneuse Berthe, se calant contre l’ample poitrine de la femme, au mieux possible, cherchant la position la moins inconfortable. Et, comme la vieille le lui avait indiqué, elle se prépara à expulser ce bébé hors d’elle. Une main déjà refermée sur celle de Poup.

Lorsqu’une contraction arriva, elle bloqua sa respiration, et poussa, de toutes ses forces, s’obligeant au silence, broyant la main de son amie. Dès que la douleur s’estompa, elle souffla lentement, surprise malgré elle. Elle aurait voulu que le bébé soit déjà là, sorti d’une légère poussée. Au lieu de quoi, elle tenta de contrôler son souffle, de ne pas penser à la douleur qu’elle sentait monter à nouveau, bloquer, pousser. Et recommencer, échappant un cri malgré elle. Et encore.
Combien de fois répéta-t-elle ce processus ? Elle n’en savait plus rien. Rien ne se passait, l’enfant ne venait pas. La matrone avait tenté de vérifier que le passage soit bien ouvert, il l’était. L’enfant refusait de sortir.
Elle était épuisée. Percluse de douleur, depuis ses orteils crispés sur le matelas jusqu’à la migraine qui lui martelait les tempes, en passant par ses doigts tordus, enroulés autour des draps. Son ventre n’était plus qu’une plaie, du moins en avait-elle l’impression, une plaie dans laquelle des dizaines de soldats plantaient leurs armes à intervalles de plus en plus rapprochés, pour ne plus lui laissez de répit, même quelques secondes. Elle n’en pouvait plus. La sueur coulait sur ses tempes, souillant sa chevelure, trempant tout son corps tordu, tremblant. Chaque contraction lui arrachait un cri, de surprise, parce qu’elle était trop fatiguée pour les sentir arriver et les contrôler, cri qui s’achevait en râle, ou en sanglot.

Elle reposait, presque inerte, contre Berthe, sa main avait fini par devenir molle dans celle de Poup, et son visage était baigné de larmes qu’elle ne pouvait plus contenir. Les contractions secouaient son corps, violemment, mais elle ne pouvait plus les accompagner d’une poussée pour faire sortir l’enfant bloqué. Elle ne pouvait même plus crier, elle se contentait de gémir, la voix presque inaudible, rauque, entrecoupée de sanglots.

Faites que ça s’arrête, je vous en supplie. Poup, fais… fais quelque chose… Laisse moi… faites que ça s’arrête… s’il vous plait…

Si on lui avait dit un jour, que l’orgueilleuse Breiz supplierait sa meilleure amie d’abréger ses souffrances, car c’était bien de cela qu’il s’agissait, pleurant comme une enfant, elle ne l’aurait pas cru. Et pourtant. La mort, elle l’appelait de tous ses vœux. Elle y avait renoncé malgré le deuil, pour son fils. Elle l’appelait maintenant, pour se libérer de ce que celui de Milo lui faisait subir.

Une contraction à nouveau, et à nouveau, elle ne fut capable que de la subir. Mais cette fois ci, quelque chose en elle bougea.

_________________
--La_vieille_matrone
J’ai un pied.

Elle ne savait pas encore ce qui dans cette constatation était le plus grave : que l’enfant ne soit pas tourné dans le bon sens, ou qu’un seul pied soit venu, démontrant que le petit corps était bel et bien coincé, depuis trop longtemps. La mère s’était épuisée à pousser un corps obstinément bloqué. Forcément, si la rouquine ne s’était pas trompée dans ses calculs, et elle avait eu l’air si sure d’elle que la vieille ne mettait pas sa parole en doute, la naissance avait lieu près de cinq semaines trop tôt. Ce bébé était si petit qu’il aurait du passer aussi facilement qu’une souris glissant hors de son terrier. S’il avait été correctement positionné.

La vieille adressa un sourire qui se voulait bienveillant à la mère trop brisée pour paniquer, réfléchissant vite, à toutes les possibilités. Elle détestait ça, la vieille. Mais tout espoir n’était pas encore perdu, non. Elle épongea d’un geste maternel le pauvre visage, ruisselant de sueur et de larmes, et finit par se tourner vers l’évêque.


Vous devez trouver son mari. Venez.

Elle attira la jeune femme vers la porte et lui murmura, rapidement :

Trouvez le, et ramenez le à la porte de la maison, ensuite Berthe ira lui parler. Ne le laissez pas rentrer. Ne lui dites rien de l’état de sa femme, Berthe s’en occupera. Ensuite, revenez ici au plus vite et… Soyez prête à agir en femme d’église s’il le fallait.

Sur ces paroles peu optimistes, elle poussa presque l’évêque dans l’escalier et s’en retourna auprès de la rouquine, essuyant à nouveau son visage et massant doucement son ventre parcouru de spasmes. C’était probablement largement insuffisant à apaiser les douleurs de la rouquine, mais au moins saurait-elle que la vieille ne l’abandonnait pas.
Poupounet, incarné par Breiz24


AIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

Voilà ce que Poup pensait, et son narrateur aussi, vous vous en foutez mais moi aussi j'ai mal à la main, comme quoi ... Donc Poup se massait la main aussi discrètement que possible pour ne pas faire culpabiliser Breiz. Elle était aux côtés de son amie afin de l'aider dans ce dure moment. Poup trouvait le temps long, bien trop long, et cela n'était pas normal. Les soupçons venaient au fur et à mesure, l'enfant tardait à venir. Mais il était hors de question de faire transparaitre ses questions sur son visage. Poup tentait de la soutenir du mieux qu'elle le pouvait. Mais tout à coup, la main tortionnaire devint molle. Poup jeta un regard affolé à Breiz. Que se passait il ? Était elle ...

Faites que ça s’arrête, je vous en supplie. Poup, fais… fais quelque chose… Laisse moi… faites que ça s’arrête… s’il vous plait…

Non elle n'était pas morte, non elle était encore vivante, non elle voulait abandonner son bébé et sa famille. Poup réagit de suite en lui collant une baffe.

Tu reste là et tu mets cet enfant au monde !

Poup n'eut pas le temps de continuer à secouer la mère que la vieille l'a mise à l'écart. Poup devait aller chercher Milo. Elle ne savait que trop bien ce que cela voulait dire. La rouquine était en danger, et le mari devrait choisir la femme ou l'enfant voir pire, voir mourir les deux.

Trouvez le, et ramenez le à la porte de la maison, ensuite Berthe ira lui parler. Ne le laissez pas rentrer. Ne lui dites rien de l’état de sa femme, Berthe s’en occupera. Ensuite, revenez ici au plus vite et… Soyez prête à agir en femme d’église s’il le fallait.

J'ai compris je vais le chercher et je ne lui dis rien. Ne vous inquiétez pas je sais ce que j'ai à faire, tout ce que j'ai à faire.

Poup se retrouva de suite à la porte de la chambre. Elle se prépara à sortir chercher Milo, ne rien lui dire, lui faire comprendre mais sans qu'il s'inquiète. Doucement l'avôvèque traversa la pièce jetant un regard ici et là. Elle inspira violemment de l'air et se dirigea vers la porte sachant qu'elle trouverait Milo derrière. Mais elle se ravisa, elle devait d'abord aller chercher son ampoule d'eau bénite, au cas où elle devrait s'occuper de la mort de la mère ou de l'enfant. Ainsi Poup changea de direction et se dirigea vers la porte de derrière, le chemin le plus court vers son cheval et ses sacoches. Le chemin le plus court vers son ampoule, le chemin le plus court vers l'acceptation de la mort possible de son amie ou de son enfant.

C'est d'un pas lourd qu'elle avança jusqu'à Well. Le frison vint enfouir son museau dans sa main. Poup resta un moment dans la stalle avec al bête. Elle avait besoin de calme et de tranquilité afin de pouvoir poursuivre son travail. En aurait elle le courage ? Pourrait elle voir partir soit son amie soit un enfant innocent ? Pourrait elle dire à Milo qu'il faut en enterrer un des deux ? Elle était là, la tête posé contre le flanc de l'animal tentant de reprendre courage.
le pnj de ljd williamsss, incarné par Breiz24
un_ex_jaloux, incarné par Williamss a écrit:
Des jours, des semaines, que dis je des mois qu’il ne dormait plus!
Quoi qu’il face, son image ne le quittait pas et ses derniers mots raisonnaient encore dans son crane.
C’est terminé lui avait elle annoncé avec un sourire presque railleur. Elle n’avait même pas attendu pour ce donner à autre que lui… Damné Eusaias, comment pouvait elle supporter ce porc! Dire qu’à présent il la souillé régulièrement, elle une femme d’église…
Il avait bien tenté dans les débuts de lui faire entendre raison, mais encore elle l’avait repoussé, en devenant même vexante!
Alors il s’était saoulé… encore un peu plus chaque soir, sans guère plus de résultats pour l’oublier.

Sa folie était même monté d’un cran ces derniers jours, se cachant pour la suivre en secret.
Jusque dans sa demeure, il lui arrivait de s’immiscer, la nuit, pour la regarder dormir.
Qu’espérait il encore? Une nouvelle humiliation peut être?
Difficile de lire les pensées embrumé par l’alcool, l’homme lui même ne le sachant peut être pas…

Tout comme il ne pourrait expliquer pourquoi ce jour là, il l’avait suivi jusqu’aux portes de ces écuries, la contemplant s’abandonner à ses pensées.
Quelle pulsion le poussa encore à se glisser derrière elle sans un bruit, alors qu’elle ne s’y attendait pas?
La main de la femme, glissant lentement sur l’encolure musclé de l’animal, comme elle l’avait fait de part le passé sur son corps peut être? Ou tout simplement le verre de trop… le résultat était le même et l’homme comme en transe, incapable de s’arrêter.

Glissant ses bras autour de ses hanches, ses deux mains se posant sur sa poitrine, il la plaqua avec force contre lui.


Ma douce, je savais que nous nous retrouverions…

Son souffle chaud et imbibé d’alcool courrait dans son cou, devançant ses lèvres desséchées et rugueuses.
Poupounet, incarné par Breiz24


Poup reprenait des forces grâce à Well, la respiration du cheval l'apaisait, sa main vint caresser l'encolure de la bête. Elle avait la tête posée contre l'animal, elle ne pourrait pas rester indéfiniment là, Poup devait aller chercher Milo. Elle se décida, cela faisait de longues minutes qu'elle était dans l'écurie même si pour elle les minutes ressemblaient aux heures. Après un soupire, Poup attrapa son ampoule d'eau bénite, elle allait se relever quand ...

Quand des bras l'enserrèrent et virent la plaquer contre un corps. Instinctivement elle se blotti contre lui, cela ne pouvait être qu'Eusaias, le bougre n'avait pas écouter comme d'habitude, et il l'avait suivit. Vu son amour pour Breiz, Poup comprit pourquoi il n'était pas venu à l'auberge ou chez le couple. Elle posa la tête contre le torse de son amant. Elle allait se retourner pour l'enlacer, pour l'embrasser, pour chercher du réconfort quand elle entendit ...


Ma douce, je savais que nous nous retrouverions…

Les paroles, la voix, rien ne collait, ce n'était pas Eusaias, non Eusaias aurait été moqueur, taquin, aurait essayez de la faire tourner en bourrique tout l'embrassant directement dans le cou. Il s'amusait souvent à la surprendre ainsi, c'était un jeu entre eux. Mais là ... elle sentait la peur la gagner, elle se demandait qui c'était, Poup réfléchit à la marche à suivre. Première chose identifier son agresseur. Poup se retourna et qu'elle ne fut pas sa surprise.

Toi ! Vas t'en ! Lâche moi ! Tu n'a pas encore compris !

Comment osait il la retenir ainsi ? Comment osait il la toucher ? Elle l'avait éconduit et il revenait maintenant. Comme si elle n'avait que ça à faire, comme si elle était à sa disposition. Non ! Cela ne se passerait pas ainsi ! Poup commença à vouloir sortir des bras de l'homme mais elle était coincée entre son corps et celui de son cheval. Ses poings commencèrent à marteler le torse de son agresseur. Elle n'avait aucun moyen de s'en sortir aussi elle tenta l'intimidation.

Dégage de là ! Laisse moi ! Mon amie vas peut être mourir, laisse moi partir ! Si tu insiste, Eusaias te fera comprendre de ne plus me toucher !
--La_vieille_matrone
Par les couilles de Saint Bynaar, elle faisait quoi, l’évêque ! La vieille était hors d’elle. Plusieurs minutes qu’elle attendait, alors qu’elle en était certaine, le géant blond ne devait pas avoir bougé d’un iota depuis qu’elle était entrée dans la maison.
Du regard, elle indiqua à Berthe de reposer le corps souffreteux de la rouquine. Elle serait en théorie moins à l’aise allongée que relevée, mais dans l’état où elle était, cela ne ferait plus de grande différence. Quelques mots furent glissés à Berthe, et la vieille se retrouva seule avec la jeune femme. Elle épongea à nouveau le visage baigné de larmes, et lui parla. C’était la seule chose qu’elle pouvait faire, lui parler, pour essayer de maintenir ce lien ténu à la vie qu’elle avait encore. Alors la vieille, elle parlait, pendant que la Berthe cherchait le mari.

Elle avait descendu les marches la Berthe, et traversé l’unique pièce de terre battue, pour sortir par la porte de devant, celle donnant sur la place. L’homme était là, il veillait, sur le banc, le petit rouquin endormi contre lui.
Pas la peine d’y aller avec des pincettes, se dit la Berthe. La réponse spontanée sera plus sincère. Aussi entonna-t-elle, d’une traite :


Les choses se passent mal, messire. L’enfant est coincé, elle va tenter de le tourner dans le bon sens, mais votre femme est épuisée, et il est possible que la manœuvre échoue. Si cela devait arriver, il nous faut savoir. Nous devons connaitre votre choix. La mère, ou l’enfant ?

Voilà, c’était dit. Elle n’attendrait que la réponse spontanée du mari, ensuite elle foncerait soutenir à nouveau la femme, et masse son ventre broyé pendant que la vieille tenterait une dernière chose pour repousser ce petit pied et déplacer son propriétaire pour permettre sa venue. Elle laisserait le père éploré avec son angoisse, si jamais il en avait. Pas le temps de rassurer les mâles, la Berthe. Elle avait une rousse à aider. Au moins une vie à sauver. Peut-être deux.
le pnj de ljd williamsss, incarné par Breiz24
un_ex_jaloux, incarné par Williamss a écrit:
Les coups sur sa poitrine avaient autant d’effet qu’un léger chatouillement, l’homme essayant déjà d’immiscer la main sous ses jupons.
Comment la femme avait elle pu penser le raisonner de si peu… à l’entente du nom de son rival, il redoubla de rage ou toutes autres émotions qui pouvaient bien le guider à cet instant
.

Eusaias… ce pleutre… crois tu qu’il me fasse peur? Qu’il vienne, j’en serait ravi!

Plus de colère que de désir, à cet instant là dans sa voix, mais point pour autant qu’il s’arrêta, l’écartant violemment du cheval pour la jeter au sol sur un lit de paille avant de se vautrer sur elle.
Son corps lourd la bloquait ainsi pendant que ses caresses glissaient sur elle. Plus aucun doute sur la fermeté de ces intentions, l’homme comptait bien reprendre, même de force, ce qui lui avait été retiré…



Tu es à moi Poup…

grogna t'il en essayant de l'embrasser.
Poupounet, incarné par Breiz24


Les mains de l'homme vinrent fouiller ses jupes, elle le sentait se glisser contre elle, un frisson la parcourut quand à travers des jupons elle sentit qu'il cherchait à atteindre son intimité. Le dégout qu'il lui inspirait devait se voir sur son visage, Poup le poussait de toutes ses forces pour l'éloigner d'elle. Ses saphirs l'aurait tuer si un regard le pouvait, mais elle était à la mercis de l'homme. Il était bien plus fort qu'elle et la maintenait prisonnière, Poup réussit néanmoins à le gifler de toute ses forces.

Eusaias… ce pleutre… crois tu qu’il me fasse peur? Qu’il vienne, j’en serait ravi!

Elle savait ce que ferait Eusaias si on lui faisait du mal, elle savait qu'il tuerait son agresseur, oui elle le savait et elle allait tout jeter à la figure. Elle voulait le vexer, qu'il parte, qu'il la laisse. Elle devait retourner auprès de Breiz, elle devait être là pour son amie et cet idiot la retenait. Elle le regarda droit dans les yeux et éclata d'un rire.

Eusaias, pleutre ? Tu me fais bien rire. Il est bien mieux que toi. Je te garantie qu'il te tuera pour ce que tu viens de faire.

Son ancien amant devint fou, il ne se contrôlait plus. D'un coup elle se trouva jeté sur de la paille, à ce moment là c'est de la fureur qui passa dans les yeux de Poup. Elle allait se relever pour partir quand le corps de l'homme vint se coller contre le sien. Poup se tortillait dans tous les sens pour fuir mais il était trop lourd pour elle. L'ordure essayait de l'embrasser, elle tourna la tête et le mordit dans le cou, le plus fort qu'elle le pouvait. De toute ses forces Poup tenta de le frapper, de le griffer, de lui hurler dessus, elle faisait tout pour qu'il abandonne son geste insensé.

A ce moment là Poup se demanda ce qu'il allait advenir d'elle. Qu'allait il lui faire ? Elle savait bien ce qu'il voulait, elle le lui avait refusé tant de fois depuis qu'elle était avec Eusaias. Pour le moment il ne l'avait pas violenté, il n'avait rien fait qu'elle ne pu oublier mais par la suite ? Comment pourrait elle vivre avec cela, avec l'idée que cet homme avait abusé d'elle, qu'il l'avait frappé. Comment Eusaias le prendrait ? L'abandonnerait il, dans son état ? Encore aurait il fallut qu'il le connaisse son état. Non elle serait à nouveau seul. Mais une chose est sur, Poup ne se laisserait pas faire.


Je ne suis pas à toi et je ne le serais jamais. Tu a perdu tout chance avec moi avec ton geste. Eusaias lui au moins est doux, gentil, prévenant et il m'aime ! Jamais il ne me ferait du mal. Tu es un monstre, une ordure, lâche moi ! Je te jure je me vengerais de ce que tu m'a fais !
Milo
Il était resté là, assis sur son banc, sous un porche, un petit rouquin à ses côtés.

Lorsque le jour avait embrassé la nuit, donnant naissance au crépuscule. Il n'avait pas bougé, restant là à regarder Gauvain jouer avec ses pantins de bois. Hochant silencieusement la tête lorsque l'aubergiste de la taverne principale lui avait demandé s'il fallait apporter à manger, des couvertures pour l'enfant. Muet, il ne cessait de garder les yeux rivés sur la porte, à l'autre bout de la place.

Il était resté là, assis sur son banc, sous un porche, un petit rouquin endormi tout contre lui sous une couverture épaisse.

Lorsque le ciel étoilé avait pris place, habillant la ville de son manteau sombre et glauque. Il était resté dans l'ombre, se faisant le plus petit et immobile possible. Regardant un autre monde s'éveiller, celui où tout était permis, où tout changeait. Où le valeureux soldat devenait la pire des raclures, où le bourgeois se muait en maquereau impitoyable, où le connétable commettait les pires des tortures. Il ne les voyait pas. Mais il les sentait, les entendait. Ces bruits presque inaudibles, que le vent venait parfois susurrer à son oreille. Ces frissons qui parcouraient l'échine, lorsque le sentiment d'être observé se transformait en malaise indomptable.

Il était resté là, assis sur son banc, sous un porche, un petit rouquin se débattant avec les brumes du sommeil, somnolant contre lui.

Lorsque l'aurore s'éveillait enfin, évaporant peu à peu les turpitudes cauchemardesques de cette nuit passée seul avec ses démons. A tenter de penser à autre chose qu'à la vision cadavérique de la première, celle qui l'avait sauvé. A tenter de laisser s'échapper la vision du sang coulant de la plaie béante de son ventre, sourire macabre qui le poursuivait sans cesse, dans ses pires cauchemars. Que ce sentiment de culpabilité qui lui comprimait le coeur et lui vrillait les entrailles puisse enfin le laisser en paix.

Il cligna des deux yeux et releva la tête lorsqu'une voix de femme arriva jusqu'à lui. L'aide de la vieille. Sa senestre gantée glissa sur le petit rouquin pour l'apaiser, tandis que les paroles de la femme prenaient peu à peu forme dans son esprit.

« Enfant coincé... Femme épuisée... Echoue... Choix... Mère... Enfant... »

Alors, il y était. Il devait faire un choix, de ceux qui ne laissaient pas indemnes, de ceux que l'on regrettait pour toujours. Une fois encore, la vie de celle qu'il aimait était entre ses mains. Une fois encore, sa capacité à prendre une décision ou son incapacité à prendre la bonne changerait le cours d'une vie qu'il pensait enfin avoir rendue paisible.

Sans qu'il ne s'en rende réellement compte, sa dextre se replia sur elle-même, formant un poing serré, posée sur l'arrête du banc. S'il s'écoutait, la femme paierait pour ses mots. Il la frapperait, jusqu'à ce que sa colère soit passée. Elle n'y était pour rien, il le savait. Mais il devait libérer le flot de haine qui l'envahissait. Haine par rapport à cet enfant, qui allait, peut-être, le rendre veuf une seconde fois. Haine contre Breiz, aussi. Elle lui avait promis que Gauvain lui avait déchiré le ventre, qu'elle ne pouvait plus avoir d'enfant. Et, enfin, haine contre lui, pour avoir laissé une femme entrer une fois de plus dans sa vie.

Faire un choix. Mère. Enfant. Les deux ?

Cruel dilemme. D'autant plus cruel qu'ils en avaient parlé de nombreuses fois. L'un de ces sujets qui se finissait toujours en dispute, le blond d'un côté, coléreux, la rousse de l'autre, en pleurs. Et cette femme, qui attendait comme un bon toutou à sa maîtresse, se rendait-elle compte de ce qu'elle lui demandait ? Choisir entre la mère et l'enfant. Son présent et son futur.


- L'enfant.

Les Azurs se déportèrent du regard de la Berthe, pour fixer un point invisible dans le ciel. Cherchant, parmi le firmament, la présence de ceux qui avaient toujours veillé sur lui. Loin de la tragédie qui se jouait non loin de là, dans une étable d'auberge.
le pnj de ljd williamsss, incarné par Breiz24
un_ex_jaloux, incarné par Williamss a écrit:
Il était comme fou, la gifle reçue l’ayant plus galvanisé qu’autre chose.
Commençant à entrevoir ce qui l’attendait, la femme se débattait tant qu’elle le pouvait, luttant vainement de ses quelques moyens, l’homme semblant aussi insensible aux menaces qu’aux coups.
Ainsi vautré sur elle, le seul endroit qui l’aurait sûrement stoppé, se trouvait à l’abri et bientôt bien au chaud…
Seule une forte morsure au cou, le fis redresser le buste pour se dégager des quenottes, court instant ou elle s’empressa de lui balancer son venin…


Je ne suis pas à toi et je ne le serais jamais. Tu a perdu tout chance avec moi avec ton geste. Eusaias lui au moins est doux, gentil, prévenant et il m'aime ! Jamais il ne me ferait du mal. Tu es un monstre, une ordure, lâche moi ! Je te jure je me vengerais de ce que tu m'a fais !

Les yeux de l’homme, injecté de sang par la furie et l’alcool se fixèrent dans les siens en lui ordonnant

Tais toi!!!

Aussi sec, il joint le geste à la parole, redescendant la tête violemment sur son nez, lui infligeant ce que l’on nomme plus généralement un coup de boule.
Si cela la calma sur l’instant, l’homme dans sa tache, ne pouvait se permettre d’ameuter tout le quartier par ses hurlements.
Dans leur lutte, le bustier de la dame commençait à tomber en lambeaux, les gros doigts de l’homme l’ayant arraché en plusieurs endroits.
C’est d’un de ses bouts qu’il se servit pour lui recouvrir grossièrement la bouche, le plaquant d’une poigne de fer sur son visage… tout en continuant ce qu’il avait commencé.
Poupounet, incarné par Breiz24


Elle avait le nez en sang, mon Dieu que cela faisait mal. Elle était sonnée et avait du mal à réfléchir à sa situation mais elle savait qu'il était toujours sur elle. Son esprit fonctionnait mal, elle tenta de le repousser encore et encore mais ses forces commençaient à l'abandonner. Son nez enfla, l'empêchant de respirer correctement, elle commença à souffler par la bouche, sa respiration devant haletante. Elle cherchait désespérément de l'air ...

Il lui plaqua la main sur la bouche. Sa langue sentit un bout de tissus sous l'objet de son oppression. Il voulait la faire taire, il voulait la tuer, elle ne le savait pas. En tout cas elle sentait sa cage thoracique se compresser. La main se faisait de plus en plus lourde, l'air commençait à lui manquer. Poup voyait flou, son esprit était embrumé, elle n'avait plus la force de se débattre.

Doucement elle se sentait partir, elle avait l'impression que son esprit se détachait de son corps. Poup ne sentait plus la douleur, elle ne sentait plus la lourdeur du corps de son agresseur sur elle. Elle ne sentait plus rien sauf un bien être. Flotter était le terme, oui elle flottait, en baissant le regard elle se rendit compte qu'elle regardait le corps inerte, son corps inerte. Elle était morte, elle riait, breiz avait peur de mourir mais c'est elle qui était morte. Son corps était souillé par cet homme, elle préférait ce qui s'était passé finalement, au moins ils ne seraient pas abîmés par l'horreur de l'acte qu'elle subissait.

Elle était libre, oui elle était libre, la première chose à faire était d'aller voir Breiz. La femme risquait d'avoir besoin d'elle et elle pourrait l'aider. Pas comme elle l'aurait souhaité mais elle le ferait quand même. Le spectre s'éleva dans le ciel pour entrer dans al chambre de son amie. Elle vint se poster près de l'oreille de son amie.


Tiens le coup ma belle, je suis là je vais t'aider.
Breiz24
Elle flottait, entre deux mondes, déjà, la rousse. Elle s’était coupée de son corps brisé, elle refusait de souffrir encore. Réfugiée dans les tréfonds de l’inconscience, elle se fichait de ce qui allait arriver à son corps. Elle ne sentait plus rien. Elle était bien.

Elle avait lâché quand Poup était sortie.
Elle avait eu vaguement conscience que son corps était abandonné par celle qui avait été son soutien à travers les heures écarlates de sa souffrance. Elle n’avait rien senti des soins de la vieille. Elle n’entendait plus sa voix. Elle partait.
Son corps continuait à se tordre de souffrance, régulièrement, à chaque contraction, l’entrainant plus près de l’épuisement à chaque minute. Et tout doucement, elle s’appliquait à couper le lien avec la vie. Trop dur. Trop mal. Trop tout. Elle ne voulait plus lutter. Plus jamais. Elle abandonnait.
Rideau.

Elle gisait, étendue sur le dos, les yeux mi-clos, fixés sur le plafond, elle n’était plus rien déjà. La vieille s’activait autour d’elle, la pinçait un peu, épongeait son front. Malgré elle, elle gémissait à chaque fois que son corps se tordait pour se libérer de celui de l’enfant. Plus rien, mais pas encore un cadavre. Bientôt…

Une voix, près de son oreille. Son attention est attirée. Elle tourne la tête, yeux grands ouverts. Croit-elle. Elle n’a pas bougé, juste sombré un peu plus vers l’inconscience.


Poup ? Qu’est-ce que tu fais là ? Quand es-tu entrée ? Prends ma main. Je meurs. Aide moi, oui. Ne me laisse pas mourir toute seule. Prends ma main. Il faut que tu entendes ma confession et que tu me donnes les derniers sacrements, tu sais. Je ne veux pas rejoindre le Très Haut en emportant mes secrets. Donne moi les derniers sacrements, après je pars. Le Pi doit m’attendre. On ira botter le cul des anges et boire avec la Divine. Allez Poup. Tu n’as pas le droit de me refuser une confession. C’est ton travail, hein ? Prends ma main Poup, tu dois me tenir la main. Allez ! Je ne peux pas partir si tu ne me libères pas. Je dois te parler du Pi et de Gauvain. Le Pi m’attend, dépêche toi un peu Poup !

Elle ne sait pas qu’elle a remué faiblement sa main, et qu’elle marmotte des paroles incompréhensibles pour la vieille. Elle attend l’extrême onction, pour partir en paix. Elle ne sait pas que dehors, devant la porte, un homme, son mari, fait face à Berthe, réfléchissant à quelle vie il doit sauver. Et quelles paroles il doit respecter. Elle ne sait pas que le corps de son amie git dans ses écuries, aux pieds de son cheval racé. Elle attend sa confession. Au dessus d’elle, elle croit apercevoir une trogne burinée lui sourire. Alors elle lui sourit en retour, sourire traduit en rictus de souffrance par son corps brisé.

Dis, Poup, tu m’écoutes oui ?

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--Poupounet


Au lieu de voir le corps de Breiz bouger, c'est son âme qui la rejoint. Là Poup voit rouge surtout quand elle entend le lot de débilité que son amie est capable de débiter à la minute. Elle se laissait mourir la lâche, elle qui se disait forte et fière se laissait mourir comme la première venue. Ah non, cela ne se passerait pas ainsi, foi de Poup.

Au moment de répondre, l'avôveque entendit une voix, visiblement la rouquine était hermétique au son angevin (comme ange hein et pas comme Anjou ça va pas non !!!). Bref, la voix lui demanda de l'écouter, bien entendu vous vous doutez bien que Poup écouta, étonnant non.


Tu a péché !

Heu moi ? Non juste un peu mais pas beaucoup, pis d'abord vous êtes qui ?

Arrête de mentir je t'entends penser. Tu ne le devine pas ? Je te pensais plus intelligente que ça !

Ah mince alors, s'il faut aussi surveiller ses pensées où va t-on ? Et puis c'est pas la peine d'être désagréable hein !

Bon tu vas m'écouter !

Oui oui c'est bon, après tout j'ai juré de vous servir.

Oui ba parlons en.


Ça va être ma fête encore.

Mais bon dieu arrête de penser quand je communique avec toi !

Et Poup essaya de ne plus penser sauf pour répondre au Très Haut.

Je reprends donc, tu a juré de me servir, et de respecter mon dogme.


Oui.

Tu ne l'a pas fait de manière très intense !


Alors là je proteste ! Je ne suis pas d'accord avec tout le dogme désolé !

Et Poup croisa les bras avant de reprendre.

Le mariage est une hypocrisie des hommes, deux personnes qui s'aiment en vous respectant sont plus honnête que deux personnes dans un mariage arrangé. Pour le reste j'ai respecté le dogme et le Droit Canon. Alors oui le mariage pour moi était un illusion, d'ailleurs vous avez bien vu ce que cela a donné pour moi.

Tu ne peux pas dire ça. Le mariage donne ma bénédiction au couple.


Ah je vois donc vous refuserez les portes du paradis solaire à un couple sous prétexte qu'ils s'aimaient hors des liens du mariage malgré le fait qu'ils aidaient leur prochain, qu'il n'avaient jamais un mot plus haut que l'autre, qu'il s'investissaient dans leur communauté !

Bien sur que non c'est plus compliqué que ça.


Donc on en revient au même point le mariage peut être une mascarade.

Passons, tu a eu combien d'amants ?


Heu avant ou après mon ordination ?

Après, avant on va dire que c'était une erreur.

Poup réfléchit, bien qu'il n'était pas nombreux.

Alors il y a eu Lud, Eusaias, et ... ba non c'est tout. Théo a trouvé une dame en revenant et il ne veut pas lui faire de mal et Nif ba il ne m'a pas touché depuis des lustres. Eusaias je l'aimais et Lud ... ba on passait du bon temps de temps en temps ensemble c'est tout. Vous savez pertinemment que je ne pouvais pas me marier, alors j'ai vécu avec Eusaias comme je le pouvais. D'ailleurs à partir du moment où la relation est devenue sérieuse il n'y a eu que lui mais je ne vous apprends rien puisque vous savez tout.
Tiens j'y pense si je suis morte c'est à cause de l'empoisonnement d'Eusaias ou de l'enfant que je portais ?


L'empoisonnement, sans cela je ne t'aurais pas appelé auprès de moi, par contre si tu veux venir à mes côtés il va falloir que tu te rachète, et tu a une mission. Ton amie Breiz veut mourir mais elle ne le doit pas. Tu dois tout lui avouer, tout tu a bien compris, et surtout l'empêcher de partir. Elle doit vivre pour ses enfants, son heure n'est pas encore venu. Ta mission sera de la faire revenir à son corps. Que son âme et son corps ne fassent plus qu'un.


Avez vous déjà vu une personne obliger Breiz à faire un truc qu'elle ne voulait pas ? Moi jamais.

Tu pensais que j'allais te donner une mission facile ? Aller va et si tu réussis tu ira au paradis solaire avec ton fils. Arthur t'attends, Green aussi et beaucoup de tes amis. Réussis et tu aura une belle mort.

De toute façon je ne compte pas l'aider à passer dans l'eau delà, elle doit vivre. Bon je vous laisse, c'est pas que j'ai du travail hein ?

Et la voix la laissa. Poup revint à elle, ou du moins se trouva seule dans sa tête, enfin dans son spectre, quand Breiz l'apostropha.

Dis, Poup, tu m’écoutes oui ?


Oui oui excuse moi j'étais en conversation avec le Très Haut. Il est pas facile le vieux.


Je t'entends Aliénor !

Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr


Bon il faut qu'on parle.

Et là Poup haussa le ton.

Mais ça va pas non ? Tu veux abandonner mari et enfant ! Tu n'a pas honte, tu veux abandonner tes renards ! Moi je suis morte pour de bon, mais toi tu peux encore vivre, tu peux encore te sauver et vivre auprès des tiens. Le Pi peut attendre encore, Milo est bien vivant lui, et Gauvain et ton enfant. Je te confesserais uniquement si tu retourne en bas auprès des tiens.


Petite pause. Poup prit la main de son amie dans la sienne, elle la prit dans ses bras, enfin comme un spectre peut en prendre un autre dans ses bras. Ses lèvres murmurèrent ...

J'ai des choses à avouer aussi, je dois te parler avant de partir.
Breiz24
[A la croisée des mondes…]

Oui mais voilà. La rousse n’a pas vraiment conscience d’être inconsciente. A mi chemin entre le subconscient et le délire, le surnaturel.
Le corps souffrant qu’elle occupe, il n’est plus sien, il est autre. Une enveloppe. Du rien. De l’éphémère. Alors il lui faut un temps, pour comprendre.


Tu… Tu es morte ? Non, tu ne peux pas ! Tu ne peux pas puisque tu es là Poup, je te vois, je peux te toucher !

Et à nouveau, le corps de remuer légèrement la main, alors qu’elle croit dur comme fer tendre son bras, jusqu’à son amie, jusqu’à travers son amie. Intriguée, elle retire sa main, et recommence, passant à travers le corps de son amie, sans vraiment réaliser qu’elle non plus n’est pas tout à fait dans son corps.
Trop intriguée pour être triste, elle reprend, observant le corps astral de son amie :


Comment es-tu morte, Poup ? Tu es sortie de ma chambre, tu étais vivante à ce moment là n’est-ce pas ? Pourquoi es-tu morte ? C’est à moi de mourir cette nuit, regarde !

Enfin elle prend conscience du détachement, du fait que son corps, brisé mais toujours bien vivant, continue de se tordre et de gémir, alors qu’elle ne ressent plus la douleur, elle, qu’elle s’en est coupée. Elle s’en est si bien coupée qu’elle voit l’âme de son amie.
Elle secoue la tête, perdue, et son corps remue faiblement, révulsé. Son amie elle ne tarit plus de paroles. Gauvain ? Milo ?


Milo… Le seul son distinct qui sortira de ses lèvres au cours de l’entretien avec la future sainte. Celui qui fera dire la vieille, plus tard, surement, au mari « elle vous a appelé ».
Poup se rend-elle compte que ce seul mot agit comme une formule magique ? Surement, puisqu’elle est guidée par le Très Haut. Que seule l’évocation du géant blond qui partage sa vie depuis à peine plus de neuf mois pourrait la renvoyer accepter la douleur et sortir de l’inconscience ? Oui, elle doit le savoir.
Un brusque éclair de douleur la traverse, alors que sa conscience lui rappelle qu’un petit pied sort seul de son ventre. Vite, elle se replie à nouveau vers Poup. Poup qui parle de confession. Que doit elle lui dire encore qu’elle ne sache déjà ? Elle sait pour Eusaias, que pourrait donc avouer une évêque, qui soit pire que d’avoir un amant ?
Elle croise les bras, du moins en a-t-elle l’impression, et regarde son amie, s’installant dans le temps figé.


Dis moi tout.

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