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Empire Aztèque Royaume de texcoco - Province d’Acolhuahcan Clan Matixco

[RP] Dans la hutte de la Brume...

Brume_sauvage
*

Les images défilent dans sa tête sans forcément avoir de cohérence. Des visages… des odeurs… des souvenirs. Des brides de sa vie défilent de façon infidèles. Certains personnages ne sont pas les même, des noms se confondent… Le rêve. Voilà un état bien mystérieux dans lequel l’âme se plonge chaque nuit. Moment insaisissable, parfois agréable, d’autre moins…

Léger frisson dans le corps. Sensation aux coins des lèvres. Une main qui glisse contre ses flans… Le visage n’apparaît pas dans sa tête. Sa respiration se calme et s’apaise. Brume ne va pas chercher plus loin… ses pensées divaguent, reprennent leurs courses dans le temps, viennent et repartent en toute liberté.



*


Les paupières de la jeune fille s’agitent. Lentement elle entrouvre les yeux et les referme aussitôt, agressé par cette lumière qui illumine sa hutte. Après un long temps d’adaptation, Brume Sauvage ouvre enfin ses mirette. La journée est déjà bien entamée. Hier, elle était rentré très tard de l’Acapulco et elle n’avait pas trouvé le sommeil tout de suite.

Une main passe sur son front, suivit d’un long soupir. Tout en s’étirant, elle se tourne sur sa natte. C’est alors que ses sourcils se froncent en avisant la petite peau de dinde posée près d’elle. Perplexe, deux doigts curieux s'en emparent. Son premier reflexe et de voir s’il est signé… mais rien.

Les premier mots sont lut précipitamment, mais rapidement la lettre attise son intérêt et chaque terme est lut avec une attention toute particulière. La brume reste un instant sans bouger. Omet était passé cette nuit sans qu’elle ne l’entende. Ce mot était de lui… A croire que dans ses rêves, il y avait une part de réalité. Brume Sauvage relit plusieurs fois le doux mot avant de le reposer sur sa natte. Un olng soupir s’échappe de sa gorge…puis elle se lève.

Ses yeux de féline embrasent la seule et unique pièce de sa bicoque. Malgré le peu de chose qu’il y a là dedans, c’est le merdier! Les branchages d’un de ses murs commencent à partir en cacahouète, sans oublier les feuilles et autre merdouilles qui se sont agglutiner là dedans. Faut dire que dès qu’elle est entrée en possession de cette hutte, elle est immédiatement parti voyager donc au final…

Attrapant à la volé quelques liens qui trainent par là, Brume sort de sa hutte pour rafistoler le bout de son mur. Bricoler, un moyen de penser à autre chose et de s’occuper les mains. C’est tout attentive et déterminé qu’elle s’attaque à son mur. Rassemblant des branches, en enlevant certaines pour mieux en rajouter, elle se demande bien combien de tant sa mini-ruine allait tenir de bout.

Malgré toute la concentration dont elle fait preuve, les yeux de la Brume se laisse distraire par un léger mouvement. Une grosse fourmi grimpe sur son mur. Un moment d’immobilité puis une pichenette vient éjecté l’insecte fort dérangeant.

Regard jeter au ciel et la Brume marmonne pour elle-même. C’est alors qu’un autre mouvement se fait voir. Moi discret celui-là. Sa hutte se trouve en bordure de la jungle et la jeune fille peut alors apercevoir une poule aventureuse sortit son bec des feuillage. Après un instant d’hésitation, la volaille sauvage retourne se cacher.

Sourire aux lèvres, lâchant tout se qu’elle tenait entre les doigt, la sauvageonne court dans sa hutte récupérer les pique et le bout de bambou qui lui sert de sarbacane. Arf! Elle n’a pas empoissonné ses flèches. Tant pis, elle trouvera bien une bestiole qui lui livrera la mortelle substance. La chasse… voilà une activité digne d’elle et de son caractère un poil belliqueux.

La poule s’est éloignée, mais elle n’aura aucun mal pour la retrouver. N’est elle pas la pisteuse d’Atlan?

Avec la discrétion de la brume, la chasseresse s’enfonce dans la jungle.
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Brume_sauvage
Des pas précipités se font entendre dans le clan endormi. C’est presque en courant qu’elle quitte l’Acapulco. Les yeux dans le vague, elle sent une violente tension s’emparer de ses membres.

Elle ne met pas longtemps à rejoindre sa petite hutte. Rapidement elle s’appui conte le mur de bois, un bras sur collé contre son ventre. Jamais de sa vie elle n’avait ressentit de sensation aussi violente. C’est toutes ses tripes qui se tordent et s’enflamment. Tout ses membres sont crispés à l’extrême et elle ne peut pas se détendre.

Sa main toujours posé sur son ventre, elle fait tout son possible pour ne pas voir finir sur le sol les quelques haricots qu’elle a avalé aujourd’hui. Rien n’y fait pourtant, voilà qu’arrive l’échéance. Un poids en moins sur l’estomac… mais pas le plus gros pourtant. Sa gorge la brûle et la Brume se détourne, abandonnant le jolie cadeau qu’elle a fait à la nature.

Elle entre précipitamment dans sa hutte, totalement livide. Une main maladroite cherche un appui, et une fois celui-ci trouvé, la sauvageonne se laisse glisser de tout son long contre le mur.

Totalement choquée par ce qu’elle vient d’apprendre, Brume Sauvage tente tant bien que mal de retrouver une respiration normale. Elle garde les yeux fermés et sa main attrape au passage un bout de bois qui traîne. Sa paume se replit alors, le bois craque, le poing se referme d’autant plus. Elle sent sa chair se meurtrir au contact ce la petite branche brisé, mais elle ne relâche pas son étreinte.

Elle ne pensait pas s’en prendre une comme çà au coin de la gueule. C’est qu’elle tombe haut… et l’atterrissage est douloureux. Un rire nerveux s’échappe de sa gorge, suivit d’une bonne quinte de toux… C’est que l’autre là-haut doit être heureux!

Ironie du sort… le bois pénètre d’autant plus la chair fragile de la paume.

Elle décline plus ou moins explicitement toutes les propositions qu’on lui soumet car elle en attend une autre.. Et voilà le résultat! Rien de bien déprimant lui dira-t-on! Un homme marié et toujours libre! Mais la Brume ne veut pas être une femme parmi tant d’autre…

Au final, elle aurait du rester dans son clan d’origine… sa place aurait été bien plus enviable. Certaines auraient donné n’importe quoi pour servir les dieux comme elle était censé le faire. Elle aurait reçut avec les trois autres jeunes filles tous les honneurs. Il suffisait simplement de satisfaire tout les désirs commandés pas l’incarnation d’un Dieu. Et après? Tout dépend des coutumes du clan… soit l’on est sacrifié en même temps que l’esclave, pour l’accompagné dans son ultime voyage, soit on reste en vie pour continuer d’honorer le Dieu . Au final, c’est la même servitude.

Nouveau rire nerveux. Une épouse de Tezcatlipoca parmi tant d’autre… mais l’épouse d’un dieu quand même. La voilà bien misérable maintenant! Elle qui était destiné à symbolisé une déesse la voilà totalement anéantit, assise dans une hutte médiocre… et ce, à cause d’un simple mortel.

La sauvageonne soupire. Elle desserre lentement le poing, libérant ce qu’il reste du petit bout de bois. Elle contemple un instant l’éraflure souillée qui laisse s’échapper quelques gouttes d’un liquide rougeâtre.

Tournant faiblement la tête elle avise la peau de dinde posé sur sa natte. Kend, Lank, Omet… Les trois visages défilent dans sa tête. Mais au final, celui qui persiste ne fait pas partir de ces trois là…
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Brume_sauvage
[ De retour... ]

Bruit de pas feutrés. Des pieds nus qui frôlent la terre. Léger nuage de poussière. La Brume laisse son sac glissé de son épaule. Un soupir accompagne ses yeux qui se lèvent sur la hutte de fortune. Et bien… la voilà de retour.

La dernière semaine n’a pas été simple…. Tout comme celle d’avant d’ailleurs. Maintenant c’est terminé et la Brume ressent au fond d’elle-même un grand vide. Pourquoi? Ne doit elle pas, pourtant, se réjouir? C’est une guerrière maintenant! Aboutissement de long mois de voyage. Certes, elle n’a pas passé les dernier mois à accomplir le rite Camaxtli mais au final, tel était le but de leur périple…. Oui « leurs » voyage… Là est bien le problème.

Pour tout dire, la Brume n’a passé qu’une semaine, seule, à Matixco. La semaine de son arrivée. Ensuite, pendant près de 3 mois elle a suivi Atlantonnan. Ensemble, ils devaient devenir guerrier. Elle ne l’a pas lâché d’une semelle, toujours dans son groupe, attendant qu’il donne les indications, rythmant ainsi ses journées. Maintenant ils sont guerriers, leur chemin se sont alors quelque peu séparé. La voilà seule maître de ses journées, quelque part çà la perturbe.
Dorénavant, il faut se poser un peu, en attendant qu’elle reçoive ses premières missions en tant que guerrière. Attendre d’avoir un nouveau but, attendre que ce passage à vide passe justement. La sauvageonne secoue la tête et se parle à elle-même.

_ Vingt dieux, mais qu’est-ce t’as fais d’ton sale carafon! Ca va plus ma grande là!

D’une main lasse, elle écarte la tenture qui bouche l’entrée de sa hutte et de l‘autre elle attrape son sac. Rien n’a changé à l’intérieur, bien entendu. Toujours si peu de mobilier, toujours des trous dans son toit, toujours des brèches dans ses murs de branches.
Lentement, elle détache sa nouvelle massue qu’elle a fixé dans son dos. La posant dans un coin, elle range machinalement le tribu de leur brigandage. Au final, c’est elle qui a tout récupéré, il va falloir donner tout çà au Calpu.

Un demi sourire aux lèvres, elle fait rebondir dans sa main sa bourse en peau de dinde bien garnie désormais. Pauvre victime! 1000 quatchli perdu d’un coup. La Brume, bien que satisfaite, avait eu mal pour elle! Avec précaution, elle la range dans un coffret bien planqué dans sa hutte.

Le rangement accompli elle jette un regard circulaire sur les murs de la hutte. Quelque pas et elle se laisse choir sur sa natte. Elle est épuisée, mais avant de s’accorder à repos mérité elle devra aller prendre un bon bain à l’étang! Et qui sait, si elle en a le courage, peut être ira-t-elle-même en taverne.
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Omet
Il l'a entendu dire, la brume est de retour. Malgré lui ses pas l'ont porté jusqu'à la hutte. Qu'attend il? Qu'espère-t-il? Il ne saurait le dire, et il chasse l'envie de fuir qui lui vient en passant la porte. La hutte est vide, mais elle ne doit pas être loin, à en juger par les affaires déposées à la hâte ici et là... Peut être l'étang...

Il aperçoit d'abord les vètements sur la berge. Il s'assoit en tailleur, observant l'onde. Elle surgit au bout de quelques instants, de profil. Son visage, ses épaule sortent de l'eau. Puis elle se redresse, ses bras, ses seins, ses hanches... D'un mouvement ample de la tête, elle ecarte les cheveux qui ruissellent sur son visage, dans une gerbe d'écume.

Il sourit. Elle aurait voulu le faire exprès, elle n'aurait pu donner plus beau spectacle que celui de sa silhouette en contre-jour, avec les mille feux du soleil rasant se refletant sur les clapotis de l'étang.

Il reste là à la regarder. Va-t-elle replonger à nouveau pour disparaître à jamais?
Brume_sauvage
La brume rouvre les yeux doucement. Quand faut y’aller, faut y’aller! Elle se lève alors de sa natte pour rejoindre le petit étang de Matixco. L’après-midi est déjà bien avancé quand ses pas la mènent tranquillement au point d’eau…

[ A l’étang]

L’onde fraîche a noyé son corps depuis un bon moment déjà. La jeune fille se délecte de cette douce sensation. C’est qu’elle en avait vraiment besoin de ce bain! Toutes crasses enlevées, la Brume se sent déjà en meilleur forme bien que la fatigue n’a pas encore quitté ses membres. C’est un repos bien mérité qui l’attend ce soir… le repos du guerrier!

Cette pensée la fait sourire tandis qu’elle marche, ses pieds tâtant le fond de l’étang. C’est alors que la sauvageonne trouve l’objet de cette recherche à l‘aveuglette. Avec précaution elle grimpe sur le rocher plat qui repose sur le sol sableux de l’étang. Elle s’assoit sur ce dernier, ne laissant une fois de plus hors de l’eau, que sa tête et ses épaules.

Levant le visage au ciel, elle cherche à profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Un long soupire de contentement s’échappe de sa gorge alors que ces yeux se ferme lentement. Autour, tout est calme, et Brume Sauvage compte bien profiter de cette sérénité pour se plonger une nouvelle fois dans le monde des rêves et des esprits. Elle laisse alors la nature faire, elle se détend et petit à petit, s’approchant du seuil du sommeil. Des pensée vagabondes parasitent son âme qui s‘endort. Elle sent son esprit glissé dans une sorte de somnolence….

" Léger tremblement… Ses paupières s’agitent…sa tête se secoue. Il lui faut un certain temps pour s’habituer à cette situation. Un membres souple se déplie pour se poser plus en avant sur la branche qui le supporte. La peau fine roule sur sa jeune musculature… Tous ses sens son amplifiés, heurtés par ses milliers de subtilités que son esprit ne peut pas capter habituellement. Avec une assurance déconcertante, il avance avant de grimpé sur la branche qui le surplombe. Elle le sent, cette sensation juvénile qui parcoure ses membres. Elle sent aussi la solitude adulte qui l’habite. Elle est un jeune, du moins, il est jeune… Il parcoure un moment la jungle, passant d’une arbre à l’autre avec une agilité surprenante. Soudain, un oreille s’agite puis se fige. Un son, lointain mais trop près pour lui. Nouveau tremblement… "

La Brume ouvre les yeux. Des bruits de feuilles que l’on pousse l’ont tiré de sa courte « rêverie ». Sans attendre, elle plonge sous la surface. L’eau l’engloutit totalement… La brume attend, tapis dans l’onde mais quand l’air vient à manquer elle se relève doucement. Le liquide glisse contre son front ses paupières, ses joues… Son regard libéré, elle ouvre les yeux. Ses deux sourcils noirs se redressent légèrement, signe d’étonnement.

Tout en contemplant Omet assis sur la berge, la Brume se redresse avec précaution sans aucune gêne. L’eau glisse sur ses flancs, et lui couvre le bas des hanches. Elle se tient alors droite, au milieu de l’étang devant le mâle qui la contemple.

Elle ne sait pas quoi dire. Elle ne l’avait pas vu depuis leur rencontre en taverne. Ce dernier lui avait comprendre qu’il ne reviendrait pas le soir, à l’Acapulco. A cause de Lank? Et puis elle avait quitté Matixco pour passer son rite et elle n’avait pas eu l’occasion de le revoir. Ses yeux de félin cherchent à comprendre se qui se passe dans la tête d’Omet. Son regard se plonge dans le sien un long moment.

Après un silence qui semble s’éterniser, la Brume ose ouvrir la bouche.

_ Dois-je comprendre que tu me cherchais?

Nouveau silence. La jeune fille laisse son regard intense plongé dans les yeux du mâle. Sa présence l’intrigue plus qu’elle ne la gène. Elle attend une réponse d’Omet ne sachant pas comment réagir.
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Omet
[A l'étang]

Omet fronce un peu les sourcils, avec un regard mi étonné, mi amusé. S'il la cherchait? En fait, il a laissé ses pas le guider, poussés par ses envies, sans vraiment se demander s'il cherchait quelque chose... ou quelqu'un. Mais maintenant que la question est ouvertement posée, il est bien obligé de se l'admettre... oui, il la cherchait.

Sa réponse est accompagnée d'un large sourire ironique.

Bien sûr que non! Je viens souvent ici pour savourer le spectacle de quelque beauté nue.

Tout en disant ces mots, il se relève et fait glisser ses vètements. Il s'avance et plonge, parcourant rapidement les quelques mètres qui les séparent.

Il se redresse ruisselant, à quelques centimètres d'elle.

Et pour ce qui est de beauté, je dois avouer qu'aujourd'hui, je suis gaté. Tu es magnifique...

Il écarte du bout des doigts une mèche de cheveux collée sur la joue de Brume.

Et toi? Que cherches tu? Et qu'as tu trouvé pendant ton voyage? J'espère au moins que je t'ai manqué...
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Brume_sauvage
La Brume attend une réponse du mâle. Celle-ci ne tarde pas à venir, mais elle a le temps de capter l’hésitation qui se lit dans ses yeux. La jeune fille s’amuse de sa première réplique mais son visage reste pourtant de marbre.

Omet se déshabille rapidement et Brume Sauvage ne peut réprimer ce frisson qui lui parcoure l’échine… une longue crispation plutôt, qui se répand le long de sa colonne. Le corps du mâle disparaît, avant de réapparaître tout près d’elle. La sauvageonne relève légèrement la tête pour caler son regard au niveau du sien.

Et pour ce qui est de beauté, je dois avouer qu'aujourd'hui, je suis gâté. Tu es magnifique...

Brume relève le compliment. En même temps comment ne pas être touché? Mais comme à son habitude, son visage ne trahit aucune émotion, mis à part son intérêt.

Elle voit alors la main d’Omet qui s’approche d’elle. La féline ne bouge pas, laissant toute son attention se porter sur ses doigts qui la frôlent. Des mèches ruisselantes sont dégagées de son visage. Une phrase est dite… Un sourire apparaît sur son visage.

_ Ce que je cherche?

Son sourire se suspend un instant, des pensées fusent. Ce qu’elle cherchait? Difficile à définir… ce qu’elle aurait aimer trouvé? La réponse est plus précise.

_ Mis à part une belle bourse de quachtli je n’ai rien trouvé qui puisse me satisfaire…

S’il lui a manqué? Léger sourire énigmatique. Son regard se décroche de celui d’Omet. La Brume tourne ostensiblement le dos au mâle avant de replonger sous l’eau. Les yeux entrouvert, elle laisse plus parler son sens de l’orientation que sa vue brouillée.

Quand elle se redresse, seule le haut de son visage et son nez ressortent de l’eau. Ces yeux de félin fixe alors le mâle plus loin. Ce qu’elle attend de leur rencontre? Rien de bien précis, elle ne sait même pas ce qu’elle veut. Elle sait pourtant ce qu’elle ne veut pas.

Elle entend encore une fois, la réaction d’Omet.
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Omet
Omet plonge à nouveau pour revenir en surface auprès d'elle, et se met à nager sur le coté, lentement, en la regardant. Il passe derrière elle puis plonge à nouveau un instant et la frôle. Il tourne autour d'elle, doucement, comme un prédateur qui observe sa proie, passant parfois si près d'elle que leurs peaux se touchent l'espace d'une seconde.

Elle ne bouge pas, mais il la devine tendue, prête à bondir.

Il se détourne enfin d'elle et regagne rapidement la rive. A quelques pas de l'eau, il s'allonge sur le dos, auprès des deux tas de vêtements. Il offre avec délice son corps à la morsure du soleil.

Alors qu'il sent la chaleur bénéfique du dieu l'envahir, il se demande comment la Brume va réagir à ce désintérêt soudain et apparent. Son esprit détaché envisage une multitude de scénarios, dont aucun plausible n'est satisfaisant à son goût. Il s'attarde donc un peu plus sur les moins plausibles, tellement meilleurs...

Un léger clapotis lui fait réaliser que si son esprit s'échappe, tous ses sens sont par contre en éveil, et tendus vers un seul centre d'intérêt. Brume.
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Brume_sauvage
Elle attend, le mâle s’approche. Sans un mot il commence à rôder autour d’elle comme prédateur autour d’une proie. Ces muscles se crispent. Pur réflexe quand on est en position de faiblesse. Car oui, se jeu ressemble plus à une chasse mutuel qu’un simple amusement. Tour à tour ils sont proie ou prédateur. A la fin, qui finira sous les crocs de l’autre? A moins qu’ils ne trouvent un terrain d’entente…

Il tourne, la frôle mais la Brume ne scie pas. Véritable statue de pierre au milieu de l’étang, ces yeux de félin fixent le mâle qui passe dans son champ de vision.

Soudain, Omet arrête son manège et quand il regagne la rive, la sauvageonne le regarde avec un air interrogateur. Elle attend… un instant. Le mâle ne réagit pas, lézardant sans bouger sous les derniers rayons du soleil. Se serait simple… trop simple.

Pour clore la chasse, il lui suffirait de se rhabiller et de partir, laissant Omet en plan sur la rive de l’étang. Elle imagine sa réaction et cela la fait sourire. Mais la brume n’a pas pour habitude de fuir. Quand elle est prédateur elle ne laisse aucune seconde de répits à sa proie et si elle est proie, elle se plaît à se jouer du prédateur.

Profitant du fait qu’Omet ai les yeux fermés, la brume sort doucement de l’eau. Avec toute la discrétion dont elle est capable, elle s’approche à pas feutré du tas de vêtement. Elle enfile son huipilli troué rapidement. Va falloir qu’elle investisse dans des habits en meilleur états!

Elle attend alors, debout à côté d’Omet, son regard parcourant le visage de se dernier. Echec ou frustration? Comment cela allait finir?

La sauvageonne lève alors la tête et regarde vers la jungle qui s’étend à leur pied. A force de la parcourir, elle connait chacun de ses recoins. Une soudaine envie de courir la prend. Laisser son explosivité s’exprimer, sentir l’air claqué sur son visage. La brume est volcanique et énergique. Rester trop longtemps en place ne l’amuse pas.

Son visage se tourne de nouveau vers Omet. Discrètement, elle l’enjambe, ses pieds encadrant son torse. Des ses deux mains elle attrape ses longs cheveux qu’elle presse immédiatement. Un fin filet d’eau coule sur le buste sec du mâle.

Quand ce dernier ouvre les yeux, la Brume lui lance un regard intense et indéchiffrable. Elle l’enjambe de nouveau et commence à se diriger vers la jungle d’un pas soutenu. Elle ne cherche pas à savoir s’il la suit, elle l’avance. Elle ne s’appelle pas Brume Sauvage pour rien… Elle sera le perdre, à lui de voir s’il est près à la chercher ou pas.

Arrivera t-il a pister la pisteuse?

Elle ne fait pas attention où elle pose ses pieds nus ni aux traces qu’elle laisse. N’allons pas le perdre de suite. Quand elle entendra ses pas derrière elle, elle bifurquera, elle la chasse commencera.

Il est près à essayer de dompter l’indomptable. Sera-t-il capable de saisir l’insaisissable?
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Omet
Le soleil qui ne chauffe plus son flanc... une ombre. Il sait qu'elle est là.. Il sent sa présence, il la devine... il l'imagine...

Tous ses muscles se tendent lorsque le filet d'eau fraiche coule sur sa poitrine. Il ouvre les yeux. Son regard suit les longues jambes musclées qui le surplombent, file sur les vêtements troués qui laissent entrevoir sa peau ambrée, et s'arrête sur son visage, dont il ne peut encore une fois pas lire l'expression. Elle est là, au dessus de lui, arrogante, impassible, sublime.

Elle s'échappe à nouveau, un rejoint la jungle d'un pas rapide, mais sans empressement. D'un bond il s'est relevé, enfile ses maigres affaires et court jusqu'à l'endroit où elle a déjà disparu.

Il ferme les yeux. D'un coup, tous les bruits auxquels il ne prêtait pas attention jusque là l'envahissent. Les milliers d'oiseaux, la faune et la flore l'assaillent dans une insoutenable cacophonie. Pas très loin, un bruit de feuillage... Il rouvre les yeux et suit les traces. La jungle est dense. C'est à la fois un avantage et un inconvénient. S'il est plus facile de se cacher, il est aussi plus difficile de ne laisser aucune trace. Mais elle est agile et rapide, et elle sait surement faire disparaître son sillage. Si elle le veut, il n'a aucune chance de la suivre. Et pourquoi traquer un gibier dont on connait la tanière?

Mais justement, ce qu'il veut, c'est jouer ce jeu qu'elle lui impose. Chacun de ses gestes, chacune de ses actions, lui en apprend bien plus sur elle qu'elle ne semble le vouloir. Elle s'impose un masque, ni ses mots ni son visage ne laissent rien paraître, mais un frisson, une contraction, le changement de grain de sa peau la trahissent tout aussi surement que son envie d'elle ne se trahissait à l'étang. Et ce jeu même, aussi bien que la manière d'y jouer, leur permet de se découvrir un peu plus l'un l'autre.

Il sent le sang battre et peu plus fort à ses tempes, signe que l'excitation de la chasse devient plus intense. Il se revoit, enfant, traquer quelque jeune proie juste armé de sa lance. L'analogie le fait sourire.

Soudain il s'arrête. Un peu plus loin, les traces légères disparaissent sur une roche plus dure. Il lève les yeux du sol pour regarder les branches et sourit. Elle est revenue sur ses pas et s'est faufilée là. Elle a tourné à droite, comme les gibiers en fuite le font normalement. Comme elle est loin d'être un gibier apeuré, il suppose qu'elle lui a laissé une chance. Mais les traces sont de plus en plus minces. Il ralentit. Elle ne doit pas être loin. Ses ruses lui font aussi perdre du temps...

Il se fige. Quelque chose à changé dans la jungle. Son cœur se met un battre un peu plus fort que ne l'explique l'exaltation de la chasse, même avec une proie aussi désirable. Il inspire profondément pour retrouver son calme et tenter de ne faire plus qu'un avec la forêt. Il faut qu'elle lui parle, qu'elle lui dise ce qu'il n'arrive encore qu'à pressentir...
Brume_sauvage
[ Dans la jungle]

La Brume s’enfonce encore dans la jingle. Le bruissement des feuilles derrière elle parvint à ses oreilles. Elle se refuse pourtant le fait de se retourner. Curiosité non assouviequi attise le feu de sa frustration. Sa nuque frémit, un sourire se dessine sur son visage. Le rythme de son cœur s’accélère tout comme celui de ses pas. Les bruits, les couleurs, les odeurs, la traque tout l’enivre et fait naître en elle un sensation bien particulière.

Sourire narquois sur les lèvres, son pas se fait alors course. Courir, sur son terrain de chasse, laisser l’excitation de la poursuite l’enivrer. La brume s’exprime dans toute sa fougue. Ses battements cardiaque s’harmonise avec son souffle… Elle n’a pas qu’un seul cœur qui bat en elle, il y en a une autre… celui de la jungle qui l’entoure. Imperceptible, sauvage, excitant… Emotion étrange qui coulent dans ces veines bouillantes.

Ses pieds frappent la terre laissant au passage des traces bien lisibles pour le mâle qui la suit. Soudain, elle bifurque sur sa droite, pour faire demi-tour. Les branches basse, les racines, ne gênent pas sa progression, elle les évite avec habilité.

Comme tout mâle qui se respecte, Omet connaît l’art de la chasse mais la Brume aussi… elle l’a appris à sa manière. Sa foulée se fait alors plus longue, mais aussi plus légère et silencieuse. Pour l’heure, Omet n’est qu’une proie pour le jaguar qu’elle est. Une victime à l’odeur enivrante qu’elle se plaît à malmener. Derniers tourments avant la mise à mort?

Elle tourne autour d’ Omet, à distance, discrète comme la brume, laissant volontairement ses bras frôler quelque feuille au passages pour attirer son attention par-ci, par-là.

Il s’est arrêter. La Brume aussi. Elle observe d’où elle est, la courbure de son dos, ses reins. Elle voit ses muscles qui se crispent, légèrement. Le mouvement est pourtant bien trop visible pour ses yeux de félins. Le moindre frémissement de la moindre parcelle de sa peau: rien ne lui échappe. Rien ne peut lui échapper, pas dans cet état. Son corps à elle se contracte aussi, sans pour autant perde de sa souplesse. Elle est à l’affût, comme le jaguar à la chasse, prête à bondir.

Les sons autour d’eux semblent s’évaporer lentement, plongeant la jungle dans un silence tendu. Le regard perçant de la guerrière ne quitte pas Omet. Une lueur bien étrange brille au cœur de ses pupilles. Elle entend la respiration de la proie qui se fait plus pressée bien qu’il semble essayer de la retenir. Elle entend les battements de son cœur qui s’accélèrent…

Les yeux posés sur sa nuque, la pisteuse sourit. Un sourire carnassier, indéchiffrable. Avant que le mâle ne comprenne d’où provient cette sensation qui le gêne, la Brume repart. Elle le contourne rapidement, silencieusement. Bruissement de feuille perçant le silence. Elle se laisse entrevoir entre les arbres, plongeant un regard intense dans les yeux d’Omet.

Sans plus attendre, elle reprend sa course, cherchant une nouvelle fois à perdre le mâle. Elle sait parfaitement où ses pas la guide, reste à savoir si Omet arrivera à la suivre, encore.

La féline est maintenant loin devant, et le bruit de sa course se perd dans le silence oppressant de la jungle qui s’est tue. Quelque traces, par-ci par-là, sont laissé pour trahir sa présence…
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Omet
l a cru ressentir une présence derrière lui, mais c'est en avant qu'elle lui apparait. Une ombre dans les feuillages, un regard qui disparait aussitôt...

Il ferme les yeux et retrace mentalement le chemin parcouru... Leur point de départ, l'endroit où il se trouve actuellement... si ce n'est pas qu'une chasse, elle l'emmène quelque part. Il étudie les trajectoires, chaque bifurcation. Elle n'a pas du tourner le dos à son but, excepté sur de courtes distances.

Il s'élance dans la direction où elle a disparu.

Il essaie de penser comme elle, de se mettre dans son esprit. Les hypothèses apparaissent, s'effacent, s'affinent... Il faut la mériter... elle ne se donne pas aussi facilement. La séduction est un combat... mais dans un combat il y a un vainqueur et un vaincu... cela ne colle pas... elle ne peut s'avouer vaincue, et ne se donnera pas dans le cas contraire... il lui manque la clé.

Il s'arrète soudain. Tous les signes ont disparu depuis une centaine de mètres. Il revient sur ses pas de la moitié de cette distance, cherche un peu dans les alentours, puis s'installe en tailleur dans un petite clairière. Lentement sa respiration, ses battements de coeur ralentissent, et ses paupières s'abaissent.
Brume_sauvage
Le bruit d’une course derrière elle se fait entendre. Il la suit… Elle continue encore à courir, se faisant tantôt bruyante, tantôt discrète… Le chemin qu’elle doit encore parcourir défile dans sa tête. Elle sait où elle veut le mener. Sans s’en rendre compte, elle ne laisse plus de trace derrière elle. Les feuilles glissent sur sa peau sans un son et ses pieds frôlent la terre sans la marquer.

Un certain silence commence à peser. Non pas le silence de la jungle car elle est bien plus bruyante qu’on ne pourrait le croire, mais Brume Sauvage n’entend plus Omet derrière elle.

Elle ralentit alors sa course avant de se stopper. Son regard de félin scrute les alentours mais principalement son ouïe qui travaille. Froncement de sourcil… Elle attend encore. La sauvageonne est alors contrainte de faire demi-tour -première fois depuis le début de « la chasse » - pour chercher à son tour Omet.

Elle ne mets pas longtemps pour le voir. Elle l’observe un long moment. Il est là, assis au cœur d’une clairière, les yeux fermés. Elle devine qu’il essaye d’ouvrir son esprit à la jungle. Le regard de la Brume change. La lueur féline diminue au fur et à mesure que grandi son intérêt. Le mâle l’intrigue et attise sa curiosité.

Avec toute la discrétion dont elle est capable, elle s’approche d’Omet. Ses pieds nus effleurent la terre et elle s’arrête à quelque pas de lui. Doucement, elle pose un genoux au sol. Puis elle se penche légèrement, prenant appuie sur ses mains, pour se rapprocher d’Omet. Ses yeux glissent sur son visage en pleine méditation. Une léger vent parvient à descendre jusqu’à eux. La Brume attend encore puis laisse s’échapper quelque parole, tel un murmure.

_ Qu’est-ce que tu entends?

La question peut paraître étrange et sans réponse, pourtant la Brume la pose… Elle attend encore, les yeux rivé sur le visage d’Omet.
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Omet
l'aigle plane, paresseux et majestueux, dans les courants ascendants. Dans la jungle, au dessous de lui, son regard perçant observe la femme qui semble tout comme lui, glisser entre les branches. Il tourne soudain la tête puis fait demi-tour. Lentement il perd de l'altitude, déploie ses ailes, et en touchant le sol, se transforme et devient la femme qu'il observait tout à l'heure.

Elle semble chercher quelque chose. Elle s'arrête au bord d'une clairière où un homme est assis en tailleur. Elle l'observe un moment, puis avance à nouveau, et au moment où elle pose un genou à terre, elle se métamorphose en jaguar. Le prédateur s'avance souplement vers l'homme et lui demande d'une voix douce, chaude et sensuelle.

Qu'est ce que tu entends?

L'homme n'ouvre pas les yeux.

Je n'entends rien. Ou plutôt, je n'écoute rien. Mes oreilles sont aussi fermées que mes yeux le sont. Je tente de ressentir... d'ouvrir mon esprit...

Il lève le bras et tend la main, paume vers le haut, vers le félin. Celui-ci vient y frotter la joue, puis glisse de tout le long de son corps contre les doigts, comme pour marquer son territoire en y laissant son empreinte. Puis il s'assoit devant l'homme et se retransforme à nouveau en femme. Elle est assise devant lui, le dos collé à sa poitrine.

L'homme passe les bras autour d'elle, et prend doucement ses mains. Leurs mains unies remontent lentement, à plat, le long des cuisses de la femme, jusqu'à venir se presser sur son ventre où elles s'immobilisent.

L'homme pose les lèvres sur son épaule. D'un mouvement de tête sensuel, elle écarte ses cheveux et découvre sa gorge. Les lèvres de l'homme remontent le long de la nuque en une douce et lente caresse, jusque sous son oreille. Là il murmure.

Ferme aussi les yeux... laisse toi aller... libère toi... et nous ne ferons plus qu'un...
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Brume_sauvage
« Je n'entends rien. Ou plutôt, je n'écoute rien. Mes oreilles sont aussi fermées que mes yeux le sont. Je tente de ressentir... d'ouvrir mon esprit... »

Ses yeux de félin ne quittent pas se visage qui l’intrigue. Lentement la main d’Omet se lève, glisse contre sa joue et l’entraine contre lui. Docile, Brume Sauvage se laisse faire, curieuse de connaître la suite… même si elle ne fait pas vraiment de doute.

Deux mains se fourrent dans les siennes, remontant se cuisse, s’enserrant autour de son ventre. Brume Sauvage est immobile, les yeux dans le vague… Un souffle contre son épaule, frôlement d’une peau contre la sienne. La sauvageonne reste toujours impassible… Des lèvres remontent jusqu’à sa nuque lui arrachant malgré elle un frémissement. La poitrine du mâle se soulève à un rythme régulier, son souffle est chaud.

« Ferme aussi les yeux... laisse toi aller... libère toi... et nous ne ferons plus qu'un... »

Libère toi… Le murmure s’infiltre dans son oreille, son esprit… il touche quelque chose de plus profond en elle. Quelque chose d’animal, de sauvage… Libère toi… Le regard toujours dans le vague, la jeune rebelle se crispe dans les bras du mâle. Les paroles sont douces, aguichantes, entreprenante même, mais le regard de la Brume se fait dur et inflexible. Un visage se dessine dans son esprit…

Lentement, la féline se dégage des mains du mâle et se relève. D’un pas léger, elle traverse de nouveau la clairière, tournant le dos à Omet. Il avait été prévenu… On a pas la Brume comme çà.

Lentement elle se dissipe à travers les arbres, ne laissant aucune trace de son passage. Qu’elle est elle au final cette brume? Un rêves troublant ou une réalité impalpable? Un corps adulé qu’on ne peut touché? Une âme sauvage et contradictoire…

Insaisissable tout simplement…
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