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[RP] A Retz sur image...

Elfyn_ap_gwirino
Les jours de convalescence était long...

On peut pas dire que le Duc de Retz avait été mortellement blessé, tout simplement, l'estoc du combat sous les remparts d'Angers avait été porté sur une ancienne blessure. Rendant impossible le voyage à cheval.

Avec cela, le convoi avait été désorganisé, comme coupé en deux par la prise en cisaille des mainois.

Se retrouvant alité durant quelques jours à Machecoul, ramené par un long voyage due à son handicap du moment. Bref, les journées étaient longues, les servantes étaient heureuses de retrouver un duc à peine en rogne par rapport aux derniers mois vécus. Et Elfyn voyait le temps passés sans rien pouvoir faire d'autre que réfléchir.

Et c'est donc les Officiers de Retz qui se sont suivis l'un après l'autre dans les appartements d'un Elfyn en ébullition. Il ne fallait pas le laisser avec du temps libre, cela avait pour conséquence de faire perdre le leur aux autres.

Alors qu'il cherchait à mettre en place un nouveau fonctionnement pour la Bretagne avec quelques échanges épistolaire avec le Duc de Bretagne, Redon, comme il aimait à l'appeler depuis les combats de Laval. Des idées quant à Retz lui vinrent en tête. Cherchant la personne la plus adéquate pour le poste d'officier qui s'installerait dans ce nouveau dispositif, lui vint à l'idée le nom d'une personne...

A vrai dire le hasard lui avait fait rappeler cette personne, la belle saison revenant peu à peu, c'est une abeille venant se poser sur un des parchemins qu'il lisait qui lui fit penser à elle, Blanche-Anne.

Avec moins de temps qu'il n'en faut il réclamer son Baile pour lui écrire une convo...invitation à se présenter à Retz. Il fallait qu'il s'entretienne avec elle.

La missive porté par un coursier, il n'y avait plus qu'à attendre le retour.


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Blanche_
L'abeille butinait sagement une jolie fleur, sous le regard attendri de la jeune Walsh. C'était beau, c'était la nature. Surprise par autant d'attention en provenance d'une gamine d'ordinaire rebutée par tout ce qui bourdonnait, piquait, et volait en tous sens, la vieille Griet s'approcha de sa maitresse en tenant une missive à la main.

- Mademoiselle ? Lettre en provenance de Retz.
- Oui oui. Dis, tu savais que les abeilles produisent du miel en quantité notable ? Qu'elles ont 5 yeux ? Et un petit système aspirateur au bout de la langue ?
- Heu... Non. Cette lettre provient de Retz, Mademoiselle. Du Duc de Retz.
- Et qu'elle meurent si elles nous piquent ? Quel courage ! Donner sa vie pour sa ruche. Tu ferais pareil, toi ?
- Heu... Je vous la lis ?

- Regarde ! Elle vient sur mon doigt ! Le miel l'attire. Oh, regarde, ça chatouille ! Elle est vraiment mignonne. Je vais la garder, ça sera mon abeille à moi, et elle me défendra contre les vilains.
Oh, qu'elle est belle mon abeille !
- A Vous, Blanche-Anne, blabla... Invitée à Retz, blabla... Occuper du duché... Blabla... Pas vraiment le choix... Blabla.... Séance tenante.


L'abeille a arrêté son bourdon incessant. Recroquevillée dans la main de sa maitresse, sa protectrice, sa fidèle passionnée d'apiculture, elle tremble.
Regarde, impuissante, sa vie défiler devant ses yeux ; une sortie de cocon difficile, elle n'a jamais connu ses parents. Maman est Reine, elle est donc élevée par des nourrices.
Puis envoyée au travail à la chaine. Dure vie pour une princesse. Elle revoit son monde de pistil et de pétales, de nuages colorés par le pollen. Une vie gâchée par la tâche.
Tâche qui colore désormais la paume de la môme, qui en serrant brusquement les doigts a mis fin à une amitié durable et sincère entre une Princesse et une autre. Quelle tragédie !

- Elfyn veut que j'aille à Retz ?
- Oui.
- Maintenant ?
- Oui.
- Il n'est toujours pas remarié ?
- Non.
- Le risque est trop grand. Je refuse. Tu lui diras n'importe quoi. Que je suis très occupée.


Elle essuie contre sa robe le cadavre de l'abeille. Et remonte l'allée principale, son bâtard de chien trottinant derrière elle. Restée sur place, la suivante gribouille une excuse à peine valable, qu'elle tend au valet pour qu'il la mène à Retz.
Nouvelle esquive. Nouvelle parade blonde, qui grimpe désormais les marches menant au château dans un grand éclat de rire. Elle a déjà oublié l'outrage qu'elle vient de lancer à l'un des plus grands de Bretagne, en refusant de se rendre à son invitation. Mais elle s'en fout, elle s'éclate quand même. Et le caniche en ses doigts couverts de terre ronronne une complainte amoureuse.
Bafoué la plus élémentaire des politesse ; grimacer devant un duc. Oh, comme elle kiffe !


[Retz, Lecture de la lettre]

"... Vous me voyez donc dans l'incapacité de venir vous rendre visite, votre Grâce, car obligée de rester au chevet de mes adorées plantes vertes. Vous comprendrez aisément que je ne puis abandonner bégonias dans un pareil moment.
Avec tout mon respect,
Gwenn Ann de Walsh-Serrant."

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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Elfyn_ap_gwirino
Quelques jours ont passé, le duc se tient de nouveau debout. Fini la chambre obscure, place au grand air.

Visite des terres, réception des doléances, passage en revue des forteresses, la maintenance et les constructions sur le duché. Le cheval ne lui était pas encore autorisé et il ne pouvait se déplacer qu'en voiture dans ses terres. Lui préférant le cheval, se rendait compte que les routes devrait peut-être refaite.

Visiblement, les menaces de guerre avait pesé sur le moral du peuple, surtout pour ceux de Retz, qui en première position comme tout habitant des marches de Bretagne souffraient plus que les bretons de basse Bretagne.
Les visites allaient bon train, les récoltes devraient être bonnes, les périodes ensoleillé alternant avec les averses.

En arrivant dans le manoir lui servant de domicile lorsqu'il faisait ses visites sur les terres de Chéméré. L'intendant du manoir vint à sa rencontre lui faisant un rapport des événements sur le manoir durant son absence et lui portant les quelques missives qu'il avait reçu provenant de Machecoul.

Une des missives qu'il attendait, provenant Blanche attira son attention. Il décacheta la cire et prit le courrier, il l'a lût, au fur et à mesure des lignes ses sourcils se froncèrent. L'intendant compris son erreur en étant resté après avoir livré le courrier.

Allons, bon, en voila des manières...

Quelques réflexions plus tard, il rappela l'intendant des lieux et lui dicta la réponse...

Citation:
Chéméré,

J'ai bien reçu votre missive concernant mon offre. Je suis gré de voir votre intérêt pour vos plantes. Cependant une femme de votre rang doit savoir qu'elle est sa place, votre nom m'a été recomandée, il serait facheux que vous salissiez si belle réputation qui vous a été faite. C'est pourquoi je vous envoie carosse, escorte et jardinier de ma cour pour prendre le relais en votre absence.

Croyez bien en la qualité de mon jardinier provenant des plus beaux jardins de Babylone ainsi qu'à la qualité de mon escorte provenant des formations à la teutone.

Croyez en ma reconnaissance de vous savoir parmi nous prochainement.

Elfyn de Montfort

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Blanche_
- J'irai pas, picétout !
Accrochée avec la force du désespoir à l'une des colonnes de son lit, taille agrippée par une gouvernante peu encline à lui céder son caprice, la môme Walsh vociférait en tous sens.
- Lââches ! Traitres ! Gougnafiers ! Olibrius ! Pisse-pas-droit ! Trou-du-cuuuul !
- Blanche ! Il vous ordonne d'y aller, vous irez.
- NAN !


Elle est toujours en chemise de nuit. Elle avait jugé préférable de ne pas se lever. Prétendu une conjonctivite en phase terminale, une angine à faire trépasser un éléphant, et une cheville foulée.
Mais rien de tout cela n'avait marché.
Elle était donc là, tirée en tous sens par des domestiques éberlués, qui se demandaient bien pourquoi elle s'obstinait à ne point vouloir y aller.


- Blanche ! Z'avez pas le choix ! C'est comme un pansement. Plus vite on y va, plus vite c'est fini. Tirez un coup sec !
- Tirer un coup ? Bouhouhouhou ! Je veux pas ! Aristoote, Sauve moii !


Elle lâche le lit, s'assoit dessus, soudain très calme.
- Voyons, Messieurs. Nous pouvons nous arranger. Combien voulez vous ? 30 écus, pour lui dire qu'un mal sérieux me cloue au lit ?
50 ?
- Madame ! Le carrosse vous attend.
- Je vous ferai tous peeeen.. Hiiiii ! Reposez moi au sol ! Vous salissez ma robe ! Scélérat ! Bachibouzouk ! Poïkilotherme ! Pathognomonique !


En quelques secondes, elle était menée à son carrosse. Enfermée à clef dans cette prison de coussins et de tentures richement ornées. La classe faite bagne.
- Vous l'emporterez pas au paradis !

On lui glisse une robe crème, et sa suivante grimpe, portant dans ses bras forts de quoi préparer la jeune hermine. Qui garde les bras croisés, poussant quelques jérémiades de temps en temps. Suffisantes pour rythmer l'avancée jusqu'à Retz, jusqu'au duc, jusqu'à son potentiel bourreau, son futur patron, parent très très éloigné, et vieux grigou qu'elle haïssait déjà.
Quoique la peur ôtait toute objectivité à ses émotions.


Le carrosse s'arrête. La porte s'ouvre. Au fond de la petite voiture, une Walsh boudeuse et indifférente au soleil qui s'engouffre dans l'ouverture. On tend une main vers elle. Qu'elle ignore avec panache.
Je descendrai pas.
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--Le_sergent_bourgogne


Bourgogne sifflotait une marche funèbre en dodelinant sur la haquenée. Pendant que son maître faisait le zouave au port de Tréguier, déchargeant quelques caisses de poiscailles puantes, lui devait se rendre a Retz porter missive qui puait presque autant que la main qui l'avait écrite.
Lui, fantassin depuis près d'un demi siècle, s'était permis un téméraire bras d'honneur à son vicomte quand celui ci avait exigé qu'il monte à bord du Gd Croque.
L'Ysengrin avait été chercher sa Tolède dans sa cabine, mais les amarres avaient été promptement larguées et le navire était bien engagé dans le chenal quand les vociférations meurtrières avaient atteint le quai. Bourgogne, goguenard, avait fait de grands aurevoir en réponse.


- Bon vent mon Vicomte... Et si vous voyez une sirène, étouffez vous avec une arête!

Le domaine s'ouvrit à sa bedonnante personne, la missive Ysengrine ne pouvant souffrir le moindre retard.

Citation:
Attila Caligula d'Ysengrin
Vicomte de St Pardoux et baron de La Roche Canilhac

A Elfyn de Montfort
Duc de Retz

Votre grasce, salutations.
J'apprends en posant le pied à quai que vous invitâtes ma Promise Blanche Anne de Walsh Serrant en vos terres.
Pour quelle raison je l'ignore.

Du fond du coeur ma gratitude vous est acquise!

Maintenant je ne puis laisser geste si courageux et si proche de ceux de nos aïeux croisés sans y apporter mes quelques recommandations et conseils.
Je vous engage à les suivre, il y va de votre santé, de votre intégrité spirituelle et nerveuse.

En cas de sommeil tardif et profond, surtout, ne l'interrompez pas! Votre valetaille y laisserait plume et probablement oreille, la jeune personne étant maîtresse de ses humeurs après mi journée uniquement.

De même, inutile de lui donner quelconque leçon à apprendre ou labeur à entreprendre. Sa délicatesse naturelle la rendant impropre à tout ouvrage, fut il de tête ou de force. Ses bras sont trop faibles, malgré sa robuste constitution (en particulier sa voix, plus que robuste) pour toute autre chose que les soufflets, qu'elle distribue généreusement et non sans élégance.

Il est de mots que sa cervelle ne peut saisir. par une bizarre conformité de son intelligence, pourtant vive à déjouer tout interdit, elle n'entend rien aux phrase commençant par "Il faut..", "Je vous ordonne...", "Vous devez..."
Les docteurs de la Sorbonne seraient intéressés par une étude approfondie de ses viscères pour en comprendre les engrenages. Le mystère reste pour le moment entier.

Gardez tout vos trésors et reliques en un lieu scellé, à elle dissimulé car elle a des yeux de pie et ramasse tout ce qui brille, saccage tout ce qui est fragile, pille tout ce qui peut se porter.

tenez la loin de l'océan, la belette n'aimant rien tant qu'y plonger au milieu des mouettes, en adoptant jusqu'aux cris si pénibles à nos oreilles habituées pourtant au fracas des armes.

Votre Grasce, j'avoue que votre geste m'émeut. Si grande abnégation ne s'explique pas, même par les liens familiaux les plus forts.

Etant malgré tout attaché a cette jeune personne si distrayante - comme vous allez pouvoir en juger vous même, malheureux que vous êtes - et devant m'assurer de son bien être comme mes voeux devant l'autel le confirmeront bientôt, je viendrai donc m'installer sous votre toit hospitalier pour pouvoir vous remercier en personne, et vous aider à circonscrire le sinistre qui va ravager votre demeure.

Mes pensées les plus aimables.
Nul doute que votre coin de Paradis est désormais assuré.

Attila Caligula d'Ysengrin

Elfyn_ap_gwirino
Des éclats de rire provenaient du bureau, elfyn lisait la missive du futur de Blanche et ne pouvait s'arrêter de pleurer à chaque ligne. Pleurer de rire...

Décidément, il fallait qu'elle en vaille bien la peine. Et cet homme devait vraiment l'aimer.

La question qu'elfyn se posait était simple, n'étant pas en émoi devant une telle personne, comment va t'il pouvoir supporter un tel comportement!
Pensée vite chassée par le fait qu'il se dit que ce problème serait celui d'Arzhel. Grand soulagement!

Les jours se suivaient puis les pigeons informèrent de l'arrivée sur les terres de Retz du carrosse aux couleurs du duché.

A la fenêtre face à la cour il vit le carrosse arrivé. S'arrêtant net, un valet vint ouvrir la porte du carrosse, qui se mit a remuer sur lui même, laissant échapper quelques cris en provenance de l'intérieur.

Le vieux duc ne put s'empêcher de sourire devant telle furie. Visiblement il cherchait une personne dynamique, il avait trouvé une tornade...

Le valet regarda en direction de la fenêtre, face à sa non obtempération, le duc hocha la tête, et, à la plus grande surprise de la jeune damoiselle sans aucun doute, le carrosse partit en direction des écuries.

Les chevaux furent enlevés, ne tenant pas compte de la présence de Blanche, et le carrosse laissé au garage prés des cuisines. Cuisine qui au bout de quelques temps furent rejoint par Elfyn, attendant de voir Blanche sortir du carrosse.

L'activité de la cuisine commençait a se faire, et les odeurs de nourriture ne devrait pas tarder a faire leur effet sur la bête terrée dans son antre...


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Blanche_
Elle avait dit non, s'attendant à ce que le Duc vienne en personne lui tendre la main. Et alors, à cet instant seulement, lorsqu'il inclinerait le buste devant son auguste personne, lorsqu'il avouerait n'avoir été qu'un rustre de l'avoir convié d'une si misérable façon, alors oui, elle serait descendue, aurait critiqué son allure, son apparence, maudit silencieusement l'orgueilleux qui la faisait venir, et serait retournée chez elle après quelques phrases.
Oui mais voila. Le carrosse était reparti, laissant là ses rêves de princesse et d'ogre, tandis que cloitré dans son castel, le maître des lieux se gaussait de son détestable caractère.
Insupportable gamine qui pique et vole, et colle et gramme, et s'emmerde alors que son château ambulant retourne au parking. L'angelot s'énerve, piaffe d'impatience, et se décide finalement à l'impensable : sauter du bolide en marche, et parcourir l'immensité verte qui s'offre à elle.
Alors elle s'avance, ouvre portière et saute pieds joints sur l'allée ensablée. Direction les jardins, direction Retz, direction l'au-delà du conventionnel, après les règles et les interdits. Vers le vrai duché, celui qu'elle découvre avec joie et candeur, innocence d'une gamine en fleuraison.

Les graviers crissent lorsqu'elle s'avance. Humant au loin l'odeur douceâtre d'un plat que l'on prépare en cuisine. Sans se douter qu'il fait part d'un machiavélique plan mené contre elle.
Elle s'avance dans les jardins, s'amuse d'un bosquet, d'une allée, d'un parterre plus fleuri qu'un autre. Jasmin parmi les marguerites, boutons d'or qui rit à la vue des abeilles.
Dans un bruissement d'étoffes, elle se laisse glisser au sol. Orteils dans les herbes folles, folles autant qu'elle, mais gaies aussi, car de ces bouts de verdure libre jaillissent des rires inimitables. Chatouillée par la Mère, par la vie aussi, et ragaillardie par l'innocente nature.
Elle dresse un nez fier et fin vers le ciel, sent le soleil caresser sa peau pour en laisser ressortir les tâches brunes. L'été arrive, et avec lui l'âge de raison. Les chevauchées nocturnes, le ciel étoilé que l'on goûte jusque tard, les balades sur la plage, et les rencontres fruitées.

Bientôt, ils se rendront compte qu'elle a quitté le carrosse. Il chercheront, trouveront les pas légers sur le graviers de l'allée. Et Odin la trouvera là, Valkyrie dans un Valhalla de fleurs et de rires, nez dans un ciel pur et bleu.

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Elfyn_ap_gwirino
Les domestiques souriaient devant le jeu entre la gamine et le duc. L'ancien maugréant que ce n'était pas de son âge, et qu'il y'avait d'autre chose plus sérieuse à faire.

Il administrait un duché, et pas n'importe lequel, agacés, il ne finit pas son repas, et sortit des cuisines en direction du carrosse. Voyant un écuyer le rejoindre aprés l'entretien des chevaux revenant du château wesh wesh il lui demanda d'ouvrir la porte du carrosse.

Stupéfaction ! L'autre porte était ouverte...

Ce qui était sur, c'est qu'elle était encore là lors de son arrivée, à moins que sa voix porte beaucoup plus loin que prévue. Revenant sur la cour, il put deviner les pas de la jeune femme jusqu'aux jardins.

Un rictus las sur les lèvres, il s'avançât en direction des jardins. Voyant la gamine allongées dans l'herbe, il se demandait vraiment à quoi s'attendre au final. Serait elle vraiment sérieuse dans sa tache? Si seulement elle s'y mettait déjà. Ce n'était pas gagné.

S'approchant discrètement, filtrant ses pas dans l'herbes, qui paraissait inutile tellement occupés à sa distraction que même un groupe de mercenaires ivres pourrait passer inaperçu. Il fut rapidement à moins d'un mêtre d'elle, s'inclinant au dessus d'elle l'ombre s'étira jusqu'au visage créant une éclipse sur la gamine.

Alors comme ça je vous effraie tant?

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Hiiiiiiiiiiiiii !

Elle se redresse aussi fièrement qu'elle peut, réajuste sa tenue, et ses cheveux qui partent en tous sens. Face à elle, un rustre, bien habillé certes, mais il respire la goujaterie et la criminalité. Il a dû voler nombre d'honnêtes hommes pour s'extirper de sa situation de pouilleux à laquelle le rappelle sa toison poilue et vierge.


Je vous pré-viens !
Elle tend, impolie, dans sa direction un doigt manucuré et agressif.
Je vous préviens, Monsieur, que je connais très bien le maitre des lieux. Il me suffit de hurler.
Que dis-je, un minuscule cri de rien du tout, et ses soldats jaillissent de tous cotés pour assurer ma protection. Ahah !
Tremblez, Maraud ! Votre trépas est proche, si vous osez faire un pas dans ma direction ! Le Duc d'icelieu ne vous pardonnera jamais d'avoir touché à... heu... son... invitée.

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Elfyn_ap_gwirino
Visiblement, et c'est compréhensible, elle ne l'avait pas reconnu. Grand sourire intérieur, à son tour de jouer avec ses nerfs.

Que je tremble, je ne crains rien, personne ne bougera, vous n'êtes pas la première en ces lieux à qui cela serait arriver, de me croiser et que personne ne vienne à son secours.

Il lui donna un visage des plus mauvais. Attendant sa réaction.

Qui vous dit que le duc n'est pas un ami? Qui vous dit qu'il est là? Pourquoi vous attendrait'il? Vous a-t'il parlé de ces intentions?

Alors comme ca il ressemblait à un détrousseur de dame... de mieux en mieux!

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Blanche_
Dieu qu'il était laid !
Avec son air de méchant, il lui faisait bien peur. Il sentait mauvais à tous les coups, et toucher rien qu'un peu sa peau velue et cuirassée la dégoutait à l'avance. Qu'est ce que faisait un Cro-Magnon pareil dans les jardins précieux du Montfort ?


Peuh ! Je connais très bien le duc. Ja-mais il ne côtoierait homme aussi repoussant que vous. Vous vous êtes vu ? Dégoutant. Vous avez du poil au nez, une haleine de chacal, et vous puez l'alcool.

A quand remonte votre dernier bain ?


Elle époussette sa robe, redresse un nez fier, et légèrement tremblotant, puisque mort de peur.
Le duc m'attend pour... Parler de ma mère. Elle travaille ici. C'est sa nièce. Enfin la nièce de sa femme. Cherchez pas, vous n'allez pas comprendre.

Et je vous pré-viens ! J'ai sur moi de quoi vous faire regretter de me parler sur ce ton !

Elle parcourt de petits gestes brusques sa robe, cherche une petite ouverture. Mais dans la poche invisible pratiquée dans un des pans, la dague a disparu. Ne reste plus qu'un éventail bien moins dangereux. Réfléchis, Gwenn, réfléchis...
Elle s'incline timidement. Les bonnes manières ne se perdent pas ; faut pas croire, c'est pas une sauvageonne.


Blanche de Walsh-Serrant, fille de Lusiana. Et vous ?
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Elfyn_ap_gwirino
Elfyn sourit, et à la présentation de celle ci, change son air de bougre pour reprendre ses traits habituels, un peu plus serein et avenant.

Elfyn de Montfort, Duc de ces terres

Et une petite révérence avec cela.

Bien heureux de voir que vous êtes si enjouée de venir à ma rencontre, votre prétendant n'a pas menti à votre sujet.

Il regardait attentivement sa réaction, ses lèvres se pincèrent tentant vainement de garder pour lui son sourire moqueur.

Après cela je sifflais l'écuyer afin qu'il vienne apporter chausse au pied de la damoiselle pour pouvoir regagner le logis.

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Elle passe du blanc, au vert, puis au rouge, un peu bleue aussi. Joli arc-en-ciel qui ne sait pas où se mettre. Tente un sourire hypocrite mais néanmoins nécessaire, pour se faire pardonner comme elle peut.

Ah ? Heu... Elfyn ? Sa Grâce Elfyn ?.... Heu... Vous... Vous êtes sûr ?

Elle déglutit doucement. Qu'a t'elle dit, déjà ? pas grand chose. Sa voix a porté un peu loin, peut être. Mais rien de bien méchant. Quelques allusions poétiques à sa pilosité, mais il est bon de rappeler à un homme ses devoirs esthétiques.
N'est ce pas ?


Attila ne ment jamais.

Attendez voir. Temps mort !
Késako ?


Vous avez vu mon... Ce... Le... Vicomte ?

C'est ça. Ne t'enfonce pas plus, cocote. La fin est proche. Dans deux minutes, soit il rit, soit il te fait exécuter. L'un comme l'autre, il se souviendra de toi. Juré craché.
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