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Seigneurie Tlaxcallan Province Occidentale

[RP]Journal d’une voyageuse

Brume_sauvage

[ Pas de RP précis, mais toutes personnes désireuses de rencontrer la Brume y est la bienvenue! ]


[ Enfin.. ]

Seigneurie Tlaxcallan
Province Occidentale
Ixtenco…

Elle est arrivé tôt ce matin dans le clan tranquille d’Ixtenco. Le voyage s’était effectué sans encombre et fut rapide. Le lama de son Calpu ne lui avait pas trop cassé les pieds et s’était l’essentiel.
La vision des premières bâtisses Tlaxcallan lui tira inévitablement un sourire, qui restait obstinément caché ses derniers temps.

L’occident, elle y a songé depuis longtemps…. Elle y rêve depuis plus d’une lune.
Elle la voyait presque comme une terre promise, pouvant la tenir loin de cette Acolhua maudite… qu’elle avait pourtant appris à apprécié. Une terre pour mettre de coter sans oublier.

Brume Sauvage, la guerrière de Maixco a passé toute sa journée sur le marché d’Ixtenco. Elle fut surprise d’y trouver temps de richesse et de variété. Décidément rien avoir avec les marchés de Texcoco! Pour sur que la féline avait fait de bonne affaire! Du moins, à comparé des prix de chez elle, la brume ne se plaignait pas.

Peu avant que le crépuscule ne tombe, la sauvageonne, laissant le lama au bon soin de ses gardiens, partit dans la forêt avec Tcheku.
Là voilà désormais arpentant la végétation occidentale.



Un simple chemin sépare Contlan d’Ixtenco, et pourtant, se sont deux civilisations différentes qui s’y trouvent.
Tous ses sens en éveil, la brume analyse, étudit, « ressent » les arbres qui l’entour. L’ocelot trottine à ses côtés, ne prenant pas le risque de s’éloigner en cette terre inconnue.

Peu à peu, la lumière du jour baisse en même temps que Huitzilopochtli termine sa course. Le crépuscule arrivant, la féline se met en quête d’une pierre ou d’un rocher plat. Elle ne m’y pas longtemps à la chercher.
Un roche plutôt lisse, enlacé entre les racines d’un arbre semblel’attendre.

Brume Sauvage s’agenouille devant elle. Elle sort de sa sacoche une poterie en frome de calebasse qui possède un sens particulier et la dépose sur la pierre plate. Elle y place du copal, des fleurs de Yauhtli, ainsi que quelque haricots.

La nahualli détache avec précaution la petite bourse qui pend à son coup. Elle en défait le lien, l’ouvre, laissant apparaitre à l’intérieur un mélange de poussière blanchâtre et noire. Rapidement, elle allume une petite flamme à l’aide de deux bâtons qu’elle frotte vigoureusement l’un contre l‘autre. Puis, elle embrasent les offrandes dans la poterie.

En silence, la féline sort son couteau d’obsidienne. Elle s’entaille l’intérieure de son poignet gauche et laisse lentement couler quelque goutte de sang au-dessus de la flamme.

Voilà plus d’une lune, qu’elle rouvre chaque soir, cette plaie qui ne cicatrise pas…

Réajustant le tissu qui bande l‘entaille, elle reste agenouillée à contempler les offrandes brûler pour la trente et unième fois. Tcheku à ses côté reste calme, et la nahualli se met alors à lui gratté la tête.

Comprenant la tristesse de celle à qui il est lié, le petit nagual vient frotter son nez contre la joue de la guerrière. La féline ronronne, signe de remerciement, mais aucun sourire ne vient.

Elle soupire…
Ici, une nouvelle étape de sa vie commence.
Des choses à faire murir, des gens à oublier, une puissance à gagner.
Loin de la sottise d’Acolhua et de ceux qui la compose… Loin de cette raclure…
Loin de lui pour mieux y revenir…
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Brume_sauvage
[ Présence ]

_ Fais le malin toi, tu vas voir.

Tulancingo. La brume est arrivé ce matin dans le clan. L’activité qu’elle a pu y trouvé l’a ravie au plus haut point. Pourtant elle n’oubli pas Tcheku, son nagual, et c’est pour cela qu’elle a quitté la taverne, un peu plus tôt pour passer du temps avec lui.

L’ocelot n’arrête pas de la chercher, il court autour d’elle, lui bondit dessus avant de retourner se cacher dans la végétation. Sourire aux lèvres, la féline se prend au jeu. L’oreille attentive, son esprit suit les mouvements de l’animal. Dur dur pour le nagual et la nahualli de surprendre l’autre. Ils sont bien trop lié pour cela… pourtant…

Soudain, Tcheku bondit sur la guerrière, celle-ci se retourne, l’attrape au vol et le plaque sur le sol. Le petit félin se débat en lui mordillant l’avant-bras arrachant les rires de la guerrières. Un moment d’inattention et le mini jaguar se dégage comme un serpent avant de foncer dans la jungle.

_ Saloprie va…

Le petit nagual la nargue alors de loin. Il s’approche d’elle en courant avant de repartir en sens inverse. Son manège dure un temps jusqu’à ce que la brume consent à se lever.

_ Tu vas voir…

Sourire carnassier sur le visage, d’un bond la sauvageonne s’élance à la poursuite de son alter ego animal qui déguerpi aussitôt.

La course poursuite commence entre les deux comparses. Le félin est rapide et agile, mais la brume est puissante et endurante. Et on ne l’appelle pas la féline pour rien… Malgré tout, il n’y a pas de doute c’est bien Tcheku le plus vif. Une idée lui vint soudain et c’est un sourire malicieux sur les lèvres que la brume s’arrête soudainement pour bifurquer sur sa droite, en direction du clan.

Plus loin, l’animal intrigué s’arrête sans comprendre. Simple pourtant, quand on arrive pas à rattraper sa proie, on fait en sorte que c’est elle qui vous retrouve. La tendance s’inverse alors et c’est l’ocelot qui chasse l’humaine.

Les arbres défilent, l’air siffle à ses oreilles… Soudain, une odeur passagère, une sensation, un flash stoppant net la brume dans sa course. Sidérée, la guerrière se retourne et fixe les arbres un voile de consternation sur le visage. La féline hume l’air autour d’elle… Un odeur qui flotte, témoin du passage d’un promeneur… un humain… un mâle…

_… Omet…

Alors çà c’est un comble! Elle est venue en occident pour oublier l’acolhua et qui se trouve à Tulancingo? Omet! Omet en personne! La brume n’en revient pas. Elle reste totalement béate, les yeux grand ouvert sur le vide, l’esprit voyageant au loin, loin vers Matixco. Bruit de course étouffé, Tcheku la rejoint.

Ne la voyant pas régir, il lui mordille les mollet. La féline sursaute.

_ Oui… j’arrive…

L’ocelot repart. La sauvageonne regarde une fois encore les arbres qui l’entoure et c’est l’esprit retourné qu’elle suit les pas de l’animal.
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Brume_sauvage
[ Quelque part sur les chemins - Dans la matinée ]

Les images se bousculaient dans sa tête. Mélange de souvenirs déformés et de situations absurdes. Elle ne contrôlait plus rien et ses rêves partaient à la dérive sans qu’elle puisse les retenir. Pourtant, plongée dans sa torpeur, des sons étranges semblant venir d’une autre espace perçaient le brouillard épais de ses songes…

Elle gigota, au bord du réveil, mais elle fut gêné par un manque d’aisance. Ca bougeait sous elle, elle ne pouvait s’étirer. C’est alors que la Brume ouvrit les yeux subitement…

[ Au crépuscule ]

La journée a été rude et difficile. Après s’être débattue, telle un furie épuisée, la sauvageonne avait compris qu’il ne servirait à rien de se fatiguer inutilement. L’Enflure l’avait ligotéintelligemment et habilement. De plus que le mal de crâne qui lui clouait la tête la dissuada rapidement de gigoter dans tout les sens. Un troupeau de pécari aurait pus lui passer dessus, la douleur aurait été la même.

Ca cognait dans ses tempes, et elle n’arrivait pas à calmer le rythme de son cœur. La Brume ne craint rien, mais s’il a bien une chose qui peut la faire paniquer, c’est le fait d’être attaché et de ne pas être libre de ses mouvements

Les heures défilent et le crépuscule arriva. Sa gorge la brule, mais la féline est bien trop fière pour demander ne serait-se qu’une goutte d’eau à son espèce de guide forcé. Les cieux se teintent de couleur jaunâtre et rougeâtre… un rouge couleur de sang.

La guerrière lève au ciel un visage empli de tristesse. Les couleur chatoyantes du jour tombante font naitre en elle un sentiment de soudaine culpabilité… Un souvenirs déchirant bien trop présent. Oh, rien à voir avec le fait qu’elle n’est plus qu’un paquet qu’on trimbale…

Le ciel semble s’être embrasé de couleur tel un bucher ardant au flamme immense et lumineuses.

La brume est en deuil depuis 53 jours. Elle n’a plus rien, elle est ligotée, et ne peut pas rendre hommage au guerrier qui lui fut si cher… Telle est la coutume, quand un proche meurt, on doit lui faire honneur durant 80 jour en brulant des offrandes en son nom…
Le souvenir d’Atlantonnan est bien plus important à ses yeux que sa propre situation et elle tient énormément à honorer ce rituel.

La sauvageonne baisse le regard. On fait avec les moyens du bord…

Elle a compris durant la journée que sa muselière possède un tout petit trou près de sa bouche. Sans attendre, grimaçant, la féline se mord fortement la lèvre inférieur jusqu’à que le gout de l’hémoglobine vient inonder sa bouche.

Les yeux fermés, elle attend un moment. Puis, se penchant comme elle le peut, elle écarte les lèvres et laisse quelque gouttes de sa précieuse eau de vie glissé sur le sol herbeux de la foret. Les gouttes se rependent, puis dans un murmure, la Chamane entame sa prière…

Huitzilopochtli , fils d’Ometolt, fière divinité du soleil...

Elle continue ses murmures et une fois son offrande improvisée terminée, elle se redresse sur le lama et ferme un fois encore le yeux. Elle ne sait pas ce que le mâle à utilisé comme poison, mais la nahualli, pourtant habituée aux plantes sacrées à bien du mal à s'en remettre.

Elle ne peut rien faire d’autre que de fixer la nuque de ce mâle bien maigrichon d’un regard perçant mais fatigué...
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Brume_sauvage
[ Quand la Brubru se fait poutrer]

Cling Cling Cling
Etendez vous cette douce mélodie qui perle à vos oreilles? C’est le doux son de la victoire, quand le larcin accomplit à porté ses fruits. La bourse pleine de quachtlis rebondit dans sa main. Assise nonchalamment sur le bord de chemin, en mode « Grosse loque » comme elle se plait à le dire, la Brume, béate, observe la petite peau de pécari qui se déforme à cause des nombreuse pièce qu’elle contient.

Son autre bras repose sur un gros sacs qui contient plusieurs denrée arracher à des passants inconscients.

_ Faut profiter avant que l’autre prenne tout.


L’autre c’est Ozomatli. N’oublions pas que la Brume est devenue une esclave, insoumise certes insolant sûre, mais esclave tout de même. Bien que le gringalet la libérer de ces entraves pour brigander un peu, il veille sur elle, a quelque pas, tapis dans la forêt.

L’oreille de la féline se dresse subitement - ouai çà va, c’est une expression hein. Le bruit retentissant de plusieurs pas martelant le sol la tire de sa contemplation. Sans attendre la Brume se redresse souplement. Les yeux de la chamane se plissent pour se figer sur le groupe approchant… Zankou?!

_ Hein?! Les Forces Libres? Mais qu’est-ce qu’ils foutent là ceux-là?

Voyant arrivé une armée de sa propre province, la brume ferme les poings et les appuis sur ses hanches. L’idée que cette armée puisse l’attaqué ne lui effleure même pas l’esprit. En même temps, la Brume n’a jamais pris partie lors des conflits politiques, elle a toujours défendu la province quand cela était possible, toujours prête à aider Matixco, sincèrement qu’est-ce qu’on pouvait lui reprocher?

Tellement confiante la Brume qu’elle ne bouge pas du chemin. Indécise, elle lève une sourcil surpris quand elle voit Glouglou s’approcher d’elle massue en l’air.

_ … ?!


Pas le temps de réagir, la masse s’abat sur elle et toute l’armée s’en donne à cœur joie…
Oui oui, vous ne rêvez pas devant vous, une guerrière Acolhua se fait tabasser par une armée Acolhua.
Vous comprenez pas? Ne vous inquiétez pas, moi non plus… et la Brume non plus d’ailleurs.
Aïe…
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Brume_sauvage
[ Tu es libre maintenant…]

Il pleut. Une bruine fine perle au dehors. Les gouttes argentées traversent en crissant les flammes de quelque feu allumé en ce jour tombant. Les clapotis caractéristiques résonnent sur la pierre tandis que des marres de boue se forment au milieu des routes de terre.

Résignée, dans l’attente d’on ne sait trop quoi, une esclave regarde impassiblement les larmes de Tlaloc se déverser sur la capitale. Le règne du Dieu de l’eau commence lentement, mais surement… C’est le début de la saison des pluies.
Un voile de poussière recouvre la peau ambrée de la femelle, dont les membres habituellement vigoureux sont parsemés de grosseur violacé ou de cicatrice vermeille. Son estomac, demeurant vide depuis plusieurs jours, se manifeste de temps à autre par des gargouillis venant briser le chant monotone de la pluie tombante.

Le bruit de pas lourd foulant le sol se fait entendre. La chamane tourne lentement la tête pour apercevoir la silhouette qui arrive en trainant des pattes. Le tenancier, un occidental trapu, se fige devant elle. Une main aux doigts robustes glisse sur son menton, tandis que son regard songeur se ballade sur l‘esclaves, l’analysant des pieds à la tête.

_ Qu’est c’que j’vais bien pouvoir faire de toi…

Le ton est bas, le mâle se parle à lui-même. La brume l’observe d’un œil sans expression, prise depuis plusieurs jour d’un mutisme inhabituel.

_ T’aurais été en meilleur état, j’aurais pus t’faire bosser… servir le pulque, passer la nuit sur la natte des clients… mais là…

La nahualli ne sait pas à cet instant si c’est la pitié, la compassion, ou le désespoir de ne pouvoir se servir de cette marchandise gratuite qui habite son regard. Ozomatli n’était pas venu… depuis plusieurs jour. Il l’avait abandonné comme on abandonne un vieux couteau dont on a brisé la lame d’obsidienne, autrefois acérée et redoutable, il l’a abandonné comme un chien galeux ne pouvant plus chassé… Le corps de la guerrière avait été brisé… Une première fois par son duel contre l’esclavagiste puis par l’armée d’Acolhua qu’elle a malencontreusement croisée sur les routes.

Le tenancier laisse échapper un soupir las, puis dégageant une lame d’obsidienne de sa ceinture, il s’approche de la sauvageonne. La réaction est immédiate, la féline se recroqueville douloureusement en grognant à l’encontre du mâle. La menace n’a pas le temps d’aller plus loin. Le coup est sec… Les liens se défont mollement de ses poignets. Le regard effaré de la brume se pose sur le visage du tenancier qui s’applique à défaire toutes les cordes qui l’entrave.

Quand il a finit, il l’attrape par le bras, faisant fi de ses meurtrissures et la relève en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Il lui laisse quelque secondes pour retrouver son équilibre puis s’adresse de nouveau à elle.

_ Tu es libre maintenant…

Interdite, la chamane le fixe sans mots dire.

_ Aller, vas!

Une légère pression la pousse en avant, devant la porte.

_ J’tais déjà gardé plusieurs jour sans payer et même les esclaves sont censés payer… du moins leur maitre. Aller, maintenant j’peux plus te garder… Files! Aller!

Nouveau regard d’incompréhension, puis, boitant, la chamane sort lentement de la taverne.

Un frisson désagréable lui parcoure l’échine quand la pluie ruisselle sur sa peau. Ses mains frottent ses poignets endoloris alors que son regard parcoure les alentours. Elle lève son visage au ciel, laissant les larmes de Tlaloc la débarrasser de la crasse qui recouvre son corps. Penser est un effort, et tout raisonnement sérieux avorte avant son terme.

Les paupières s’entrouvrent. Et les mains s’écartent lentement. Plus de liens… Elle est… libre? Plus d’entrave? Plus de barrière? Plus d’ordre? Après plus d’une lune d’insoumission la voilà enfin débarrassé de son asservissement… Enfin…

Cet état aurait du être une joie. Pourtant, elle ne ressent nullement l’allégresse qui aurait du l’envahir… un soulagement tout au plus. Relâcher, mais à quel prix? Toutes les parties de son corps recèle une blessure et elle n’a pas assez de tous ses doigts pour compter les hématomes qui entache son corps. Son être est tavelé du souvenir des coups amers.

La brume est harassée, vaincue non, mais éreintée. Elle est plus carne que la plus vieille rosse, même décharnée, et préférerait tenter de vous broyer les os avec ses gencives qu’avouer sa défaite.
Il faut juste qu’elle reprenne du poil de la bête, et seul les Dieux savent que ce sera long et difficile.

Pour l’heure, aucune vengeance n’habite son esprit totalement envahi par son instinct de survie. Deux noms sont désormais inscrit sur sa liste noir, pourtant, elle n’y pense pas. Trouver un abris, trouver à manger… Voilà les seules choses qui la préoccupent.

Claudiquant, son bras droit soutenant l’autre, la nahualli se traine en silence dans les rues de la capitale, à la recherche de quelque coin d’ombre dans lesquels se réfugier.

Et il pleut toujours sur la capital assiégée…
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