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[RP] Elle avait dit cimetière pas prison...

Miramaz
[Tours matin du 02-05-2010 : 07:54 : Vous avez été condamné à 3 jours de prison.]

Petit séjour à Tours, une visite commerciale, une flopée de bois à vendre, des stères de très bonne qualité pour seulement 4 écus 35 -hum comment ça ce n’est pas le moment de la pub? bon bon je dis rien...Mais passez au marché quand même-.

Donc reprenons, elle avait passé une première journée devant son étal, et elle s'apprêtait à y passer un second jour, là très tôt en ce jour religieux, on ne sait jamais un acheteur matinal, un brigand ayant besoin de bûches pour mettre le feu à une mairie, un inquisiteur cherchant provision pour un bûcher, n'importe qui ne voulant pas être vu par ces concitoyens, aucune vente n'était à négliger... Et puis de toute façon elle ne pouvait pas laisser sa marchandise sans surveillance plus longtemps, cette nuit le marché étant fermé elle ne craignait pas grand chose mais maintenant... un vol est si vite arrivée de nos jours, et ce n'est pas son porteur plus adepte de la surveillance des fûts de bière que des tas de bois qui allait l'aider, sa technique personnelle anti-brigandage ne s'appliquait qu'aux liquides alcoolisées, faut dire qu'avaler des bûches s'avérait plus difficile.

Assise sur son tas de bois, rêvassant les yeux fixées sur la place sombre, elle ne fit pas particulièrement attention aux trois silhouettes qui s'approchèrent d'elle à pas vifs, les prenant pour de simples turons en chemin pour une taverne quelconque elle commença son boniment avec moult gestes agrémentant sa description:


Approchez, Approchez, Venez admirez mon bois, de belles bûches berrichonnes, achetez les ce sera toujours ça de moins qu'ils auront ces sauvages. Coupez par mes petites mains, transportez sur mon maigre dos jusqu’ici juste pour vous, allez y messires n'hésitez pas, tâtez mes rondins. Du bois bien ferme, sec juste comme il le faut, parfait pour mettre immédiatement au feu, 4 écus 35 un prix d'amis.. Mais Mais Mais lâchez moi, vous m'faites mal.. Arrêtez je vends mes stères pas mon corps.. A la Garrrrrrrrrrrde, A la Garrrrrrrrrrde, Aidez moi , Robinnnnnnnnn !

Vous aurez compris vu la fin de le tirade que tout ne s'était pas passé comme prévu, ils ne l'avaient pas débarrassé de son tas de bois, ils n'avaient pas discutés avec elle en lui laissant un bon pourboire...non rien de tout cela, deux des hommes s'étaient jetés sur elle pour la retenir, pendant que le troisième sortait un parchemin de sa poche. Pendant qu'elle hurlait à l'aide, maudissant son esclave jamais là quand il le fallait, l'homme vérifiait qu'il avait bien la bonne personne en face de lui, et une fois bâillonnée il commença à déclamer d'une voix grave et sans appel qui résonnait de manière effrayante sur cette place presque déserte:


Miramaz,
Moi, chef des geôles tourangelles, responsables de l'emprisonnement des malfrats de tout genre, je vous annonce que le tribunal du Périgord a rendu son verdict, dans le cadre d'un procès vous mettant en cause pour trahison envers ce duché suite à une tentative -ratée **petit sourire narquois**- de révolte envers la mairie de Castillon. Suite à ce procès vous avez été condamnée à 3 jours de prison, votre peine débute maintenant, et se passera dans nos geôles.
Suivez moi, et pas un bruit!


Et voilà la pauvre Mira entrainée de force jusqu'à la prison, soulevée du sol et bâillonnée, ne pouvant rien faire d'autre qu'obtempérer en maudissant ces idiots en pensées. Des brutes épaisses qui allaient lui laisser d'horribles marques sur le corps, ils finirent par la jeter dans une cellule vide -d'être humain seulement pour ce qui est de la vermine c'était autre chose- et la laissèrent là lui laissant seulement la possibilité de prévenir une personne de sa captivité. Ce qu'elle fit immédiatement, envoyant un pigeon à son porteur le prévenant de sa fâcheuse situation, elle se retint de lui reprocher son absence de protection seulement dans l'espoir qu'il essaie d'améliorer son séjour en ces lieux. Une fois fait elle s’installa dans sa position préférée, en tailleurs sur le sol et commença à se parler à elle-même se racontant ses malheurs dans l’espoir de les rendre moins pénibles .

RP ouvert à qui veut, tant que cela reste cohérent

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Robin_de_locksley
Le voici, le porteur! Il remontait une des rues menant au marché pour vérifier que la vente du précieux bois ( bah oui, vu que c'est lui qui en assurait le transport, ça doublait au moins la valeur des stères...) et il pouvait déjà entendre Mira haranguer la foule. Sauf qu'il y avait un pépin, elle hurlait qu'on la lâche puis le nom du danois. Il se mit donc à bousculer les quelques flâneurs matinaux en travers de son chemin pour voir ce qui clochait. Elle était aux mains des geôliers, la justice avait été plus prompt qu'il ne l'eut cru...

Leur escapade à Vendôme allait s'en trouver retardée. Que pouvait il faire ?

Il avait beau être un soldat vétéran avec plus de cicatrices que de médailles, il ne pouvait pas lutter contre autant d'adversaires aussi baraqués à la fois. Le combat aurait été courageux mais vite réglé, sans compté qu'il aurait sans doute rejoint Mira à l'ombre et que la cargaison de bois se serait sans doute volatilisé pendant leur séjour derrière les barreaux. Il regarda donc, impuissant, la smala prendre la direction de la prison. En attendant d'avoir un plan, il vendrait les stères ou au moins s'assurerait qu'il n'en manquerait pas une au retour de Mira.

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Miramaz
Recroquevillée dans un coin, elle s'inquiétait la Prunette, son précieux bois -précieux car apporté par elle du Berry, ce pays de sauvages où elle avait risqué sa vie pour ses futures clients-, son précieux bois donc laissé à la disposition des turons, sans personne pour les faire payer.. Tout ce bois qu'elle aurait du faire disparaitre le soir même...c'est sûr elle allait être ruinée et s'attirer les foudres de la mairesse en plus.

Désespérée elle retournait le problème dans tous les sens, ne voyant pas comment le résoudre...le garde ne la laisserait plus écrire à personne, et elle avait oublié d'ordonner à son esclave de surveiller sa marchandise et de prévenir Gatimasse. Il ne restait plus qu'à espérer que son porteur ferait preuve de bon sens en surveillant le bois de lui même, et que la mairesse soit informée de sa présence ici et des empêchements que cela lui causait.

Elle voulait faire visiter la ville déserte, la comparant à un cimetière, elle avait prévue une visite des maisons abandonnées, des échoppes vides, du marché dépouillé..et au lieu de ça elle se retrouvait coincée dans cette cellule lugubre et insalubre. Et pourtant elle ne pensait pas un instant à elle, après le souci pour son bois, elle décida de profiter de sa réclusion pour approfondir sa connaissance de la religion. C'est qu'elle avait de grandes choses à faire dans ce domaine, et ses connaissances étaient très insuffisantes, les discussions avec son porteur reconverti en apprenti prophète pour l'occasion le lui rappelait à chaque instant. En jeune déesse qu'elle était il lui restait grand nombre de choses à apprendre, avait-elle énormément de pouvoirs?

Elle savait déjà qu'elle pouvait lire dans les pensées -celles de son prophète au moins, et sans doute celles des futurs convertis- mais qu'en était-il des guérisons et autres miracles? Il fallait qu'elle sache ce qu'elle pouvait promettre en échange des offrandes qui ne manqueraient pas de déferler quand Robin accomplirait sa mission correctement. En plein dialogue avec l'Être Suprême -le chef de tous les dieux et déesses- elle fut interrompue par des coups sourds à la porte du cachot.


Oh ! La Révoltée, la Ratée d’la visite pour toi.




N'hésitez pas à interpréter le visiteur..pour la torturer, vous moquez d'elle que sais-je ^^

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--Le_pere_vert
Milieu de journée d'un jour comme un autre, un homme frappe à une porte, délivre son message et part sans attendre de réponse.

Scène banale qui pourrait avoir lieu n'importe où...sauf que: nous sommes dans une prison, le messager est le chef des geôles tourangelles, la porte est celle d'un bureau, et la personne qui reçoit le message un curé.

Vous comprenez un peu mieux? Non? Un curé dans une prison ça ne vous parle pas? Alors c'est parti, rejoignons le!


Et encore un prisonnier, une femme en plus, pouvait pas rester chez elle à nourrir ses marmots et son mari?

Mais non, elle s'est cru plus maligne que tout le monde, vouloir prendre une mairie...mais ils ne comprendront jamais ces gredins que ça ne sert à rien! Que les mairies leur sont toujours reprises et qu'ils le paieront au moment de leur mort.

Mais non, c'est à moi de leur faire entendre raison, de les mettre sur le chemin de la rédemption. J'aurais mieux fait de devenir curé de village, le travail y est moins ingrat, ici ils ne m'écoutent jamais.


Et les ronchonnements continuent pendant tout le trajet jusqu'à la cellule de la Révoltée, les gardes croisés s'écartent pour ne pas se faire apostropher, c'est qu'il connaisse bien le sale caractère du Père Vert et aucun ne veut subir sa mauvaise humeur.

Arrivé à la cellule, il bouscule le garde dès que celui-ci ouvre la porte, ne laissant pas le temps à la prisonnière de réagir ou de poser des questions.


Bonjour ma fille,

Je suis le Père Vert, prêtre de la prison de Tours.


Et voyant qu’elle ouvre la bouche : Non Non ne me dites pas votre nom, je n’ai pas besoin de le savoir, vous n’êtes qu’une enfant égarée sur le chemin de l’astre solaire, une parmi d’autres.

Je suis ici pour vous permettre de trouver la Voie –sans vous couper la tête ne vous inquiétez pas mon enfant-, venez, approchez vous.
Il lui fait signe de se mettre à genoux devant lui et une fois fait lui tapote le crâne en commençant son sermon.

Ma fille, que vous est-il arrivé pour que vous en arrivez à cette extrémité?
Si vous aviez faim, il suffisait d’aller voir le curé de votre paroisse il vous aurait nourri.

Si vous vous ennuyiez, il fallait aller dans une chapelle et prier cela vous aurait occupé utilement.

Si vous vouliez chasser des gens que vous pensiez hérétiques il fallait contacter Rome avant, qu’elle vous donne son accord.

Si vous vouliez devenir riche, il fallait suivre des études théologiques et rejoindre l’Eglise.
Il tousse et rajoute précipitamment : euh non je n’ai rien dit excusez moi.

Mon enfant, promettez moi que vous ne recommencerez plus ce qui vous a amenez ici.

Miramaz un peu abasourdie par le déluge de paroles, lui réponds instinctivement, en baissant la vois sur les derniers mots :

Mon père, je vous promets de ne plus participer à des révoltes qui ratent.

Très bien, maintenant récitons ensemble le Confiteor pour que dieu vous accorde son pardon. Il commence à psalmodier, tapotant toujours la tête de la repentie, la faisant osciller d’avant en arrière sous la force des tapes.

La voix du Père Vert s’élève forte et limpide dans cette cellule vide, en récitant la prière il pense au péché de pensée qu’il commettait à l’instant même en admirant sa prisonnière et sa prière est emplie de conviction.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.

Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Celle de Miramaz n’est qu’un chuchotement, comme si elle avait honte de demander pardon ou comme si la situation la gênait, ce qui se confirme par la rougeur de ses joues et son regard fixé sur les cuisses du prêtre.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.

Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Un dernier effleurement des cheveux de la pécheresse et le prêtre l’aide à se relever, s’efforçant de ne pas poser ses yeux sur la chair qui apparaît à travers les vêtements usés.

Bien mon enfant, vous êtes libre maintenant, mais n’hésitez pas à passez me voir dès que vous en ressentez le besoin, ou dès que vous avez un instant de libre, je trouverais de quoi occupez vos mains et votre esprit.

Adieu mon père, j’espère ne pas vous revoir, si je peux éviter d’entrer entre ces murs...

Et elle file sans demander son reste courant rejoindre son Prophète Esclave pour lui raconter son étrange séjour en prison, et trouver une solution, pour remplacer ce curé par une personne dévouée au culte de la Parfaite (elle-même pour ceux qui n’auraient pas tout suivi)

Le curé regarde la silhouette s’éloigner, déçu de ne plus la revoir et ravi d’avoir –pense-t-il-réussit à remettre une âme dans le droit chemin. Une fois Miramaz hors de son champ de vision, il retourne à pas précipité dans son bureau et s’y enferme en silence...
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