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[RP] Petit déjeuner et lubie poissonnière à Segonzac.

Vonafred
[Segonzac, genèse d'une décision, la veille...]


Klaus, l'intendant se présenta comme chaque matin pour le traditionnel réveil en fanfare...
-MonsignOR, il est huit OR, il est l'OR de se réveiller...
Le Baron, sourire gourmand aux lèvres...
-J'ai grand faim mon bon Klaus.
Fort ennuyé ce dernier présenta le plateau du petit déjeuner l'air navré...

Le Baron que le long voyage avait mis en appétit et sa courte nuit de fort mauvaise humeur matinale...

-Ou est mon pâté de Brochet ?
La moue dubitative de l'intendant parla pour lui.
-Exprime toi...vaurien, mécréant, sac à vinasse Lotxienne
-C'est que...Sarlat n’à point livré Mon seigneur.
Le Baron éxaspéré.
-Qu’ouïs-je, qu'entends-je…Convoquez sur le champ le garde pêche de Sarlat Dame Patbis foutredieu...
L'intendant d'une voix doucerette à souhait.
-C'est qu'elle n'est plus en fonction Mon seigneur.
Le Baron s'emporta tout à fait...
-Bande d'endormis, de foutriquets, de vauriens de culs terreux...

Il faut dire ici que le Brochet, faisait l'objet d'un culte gastronomicopolitique presque centenaire chez les Dubliths…à tel point qu'il figurait même sur les armoiries du baron.

Louis Vonafred se leva prestement, congédia tout le monde avant de s'enfermer dans son cabinet de travail, le Brochet reviendrai dans son assiette, foi de Dublith...

Un bellâtre en livrée de circonstance fut convoqué et chargé de placarder en tous points du Comté la solution au malaise gastronomique seigneurial...

Citation:

De Louis Vonafred de Dublith, Baron de Segonzac et Seigneur de Prigonrieux.
Aux pêcheurs du Périgord Angoumois.

Citoyens pêcheurs,

Est instituée ce jour la fédération libre des pêcheurs de Segonzac en nostre Baronnie.
La dicte association jouira d'un privilège d'octroy de 99 ans et siègera en notre fief.
Un office de représentation sera prochainement ouvert à Sarlat, capitale des joyeux pêcheurs du Comté.
A cet égard, nous cherchons un Responsable d'office et un garde pêche expérimenté désireux de s'y investir.
Les candidatures sont ouvertes, qu'on se le dise.
La libre fédération a pour objet d'aider les pêcheurs du Comté à écouler leurs poissons et de les renseigner au mieux sur les techniques appropriées et sites poissonneux.

A cet égard, nous cherchons un Responsable d'office et un garde pêche expérimenté désireux de s'y investir.
Les candidatures sont ouvertes, qu'on se le dise.

Je décrète réserver à mon usage personnel tous les brochets de plus de deux livres pouvant m'être livrés.
Les prix en seront fixés par mon Intendant dans les jours à venir.

Amis pêcheurs vous y êtes les bienvenus.


Puisse le Très Haut bénir les pêcheurs du Comté.


Faict et scellé en nostre forteresse de Prigonrieux le VIII avril de l'année de grâce 1458.

Louis Vonafred de Dublith.
Pécheur amateur.


_________________
Vonafred
[Segonzac, Cabinet de travail le lendemain]

-Missives urgentes service du Baron
Le Garde se faufila entre les pattes de l'Intendant et porta lui même les plis adressés au Baron...espérait il récompense ? Il en fut pour sa pomme.

Tout à sa nouvelle passion pour la pêche du brochet, faisant moult gestes et moulinets forts maladroits, le Baron lisait à voix haute
-En étang, le brochet aime se poster dans la végétation , bancs de roseaux et nénuphars. Dans les lacs les brochets sont souvent en plein milieu par 10 mètres et plus...
Brusquement interrompu il se saisit des plis qu'on lui présenta en renvoyant le drôle surveiller la poterne à coups de poulaines dans l'arrière train.
-Qu'avons nous là......Messire Baron….je fais acte de candidature…je suis l’ex Garde pêche…Dame Patbis.
Un leger sourire jubilatoire vint ponctuer sa lecture.
-Que dit la deuxième…vous rencontrer…accord commercial…Bryn Mac F…A…Mordiou ces Escots et leurs écritures de barbares convertis…

Il s’empressa de répondre séance tenante, remettant aux calendes sa formation de pécheur...
Il semblerai après lecture,ô grand soulagement, qu’il n’ait pas à s’y astreindre…


Citation:

A Dame Patbis.
De Louis Vonafred de Dublith.

Dame,
j’accuse réception de votre missive et vous convie céans en nostre castel pour en discuter le détail.
Nos gens sont prévenus, je vous y attends avec impatience.

Nos amicales salutations.

Faict ce jour à Segonzac.

Louis Vonafred de Dublith.
Pécheur à ses heures.






Citation:
A Dame Brunhilde.
De Louis Vonafred de Dublith.

Dame,

Je suis fort aise et satisfait du contenu de votre missive.
Souscrivant bien volontiers à votre demande, je vous invite céans pour en voir avec vous les modalités pratiques.

Nos amicales salutations.

Faict ce jour à Segonzac.


Louis Vonafred de Dublith.
Négociant par intérim.






Pas de valet cette fois, Louis Vonafred se saisit des buses réservées aux cas urgents et les expédia de sa fenêtre.
_________________
Brunhilde
[De bon matin, à travers bois]

- On est bientôt arrivées Ma'me Bryn ?
- ...
- J'ai mal au pied, vous savez ?
- Vous êtes monté sur Beau-Dais ! Comment pouvez vous avoir mal aux pieds ?
- ...
- Hein, Pat ! Comment elle peut avoir mal aux pieds ?
- C'est que mes mules me serrent !
- Vos mules vous serrent quand le mulet vous sert ! Vous vous fichez de moi où quoi ?
- ...
- Je préfère.
- Et pourquoi on est passé par la forêt de Barade ? C'est plein de brigands c'te bois ?
- Nan mais, je vous ai demandé ce matin ! Hein, Pat que je vous ai demandé à toutes les deux si vous vouliez couper ou passer par les grandes voies ? Et vous m'avez répondu quoi ?
- Vous avez pas dit les grandes voies vous avez dit 'Par Mussidan ou Périgueux ?' !
- Et vous avez répondu quoi ?
- J'ai dit... euh...
- Vous avez répondu "Oh non Madame Bryn, pas Mussidan, avec son bandeau, y m'fait l'effet d'un brigand !'
- Euh...
- Et Pat a répondu quoi à propos de Périgueux ?
- Euh...
- 'Ben la vieille à Périgueux c'est tous des brigands !'
- ...
- Alors, c'est pourquoi nous passons par la forêt de Barade et que...


Soudain, le frison se cabre...

- Saleté de lièvre nom de ... Pat devant toi à ta gauche... Tu es plus rapide que moi pour tirer !

Et la grande de descendre de sa monture aussi vive que l'éclair pour attraper son bourguignon. Du gibier, du vrai, du bon... Elle n'était pas encore à Segonzac.

- Gageon, restez-là si vous avez mal aux pieds...
_________________
Tu n'es pas responsable de la tronche que tu as, juste de la gueule que tu fais...
Patbis2007
J’étais pas d’humeur… Tout avait bien commencé pourtant, petit déj avec les enfants, mise en route du moulin… enfin… et même Truffe avait ignoré mes interventions et m’avait suivie. C’est en attendant la grande sur le ponton que ça s’était gâté. J’avais vu arriver la Gageon… Remarque elle avait gardé ses distances, mon poilu avait une affection toute particulière pour la mégère, et le lui montrait en un petit sourire de crocs blancs, bien aiguisés, dès qu’elle s’approchait…

- Il m’aime pas votre chien !
- C’est pas un chien, c’est pas possible d’être gourdasse comme ça ! C’est un loup ! Ca ne se voit pas peut-être !!!
- Pour moi c’est blanc bonnet et bonnet blanc.
-


Haussement d’épaule, ignorance totale histoire de ne pas se gâcher définitivement la journée et Truffe bien au milieu du ponton la fixant de son regard d’or…
Petit sourire mesquin de satisfaction…

Pour le reste, ça c’était déroulé sans encombre, arc et carquois à l’épaule, dague dans la botte et épée attachée au baudrier de mon hongre, les fontes remplies de bouteilles, pâtés et petits pains chauds sortis de chez Frah. La grande montait son frison, et la cantinière montait un mulet qui avait l’air de porter toute la misère du monde sur son dos et très franchement j’étais pas loin de penser comme lui…
Ouaiii ben quoi je parle l’âne couramment, j’en fréquente souvent…

En fait, pour être honnête, à partir de l’épisode avec mon poilu, je m’étais plutôt amusée au dépend de la vieille carne. L’épisode de la route à prendre, ça avait été drôle de lui faire peur avec les « soit disant brigands habitant Périgueux », sa pâleur soudaine avait été un vrai délice… Oui oui je sais de plus en plus mesquine avec celle-ci, mais c’est si bon…
Mais revenons au présent…

- On est bientôt arrivées Ma'me Bryn ?
- ...
- J'ai mal au pied, vous savez ?
- Vous êtes monté sur Beau-Dais ! Comment pouvez vous avoir mal aux pieds ?
- ...
- Hein, Pat ! Comment elle peut avoir mal aux pieds ?
- Ben elle risque pas d’avoir mal à la tête hein ! Elle est vide.
- C'est que mes mules me serrent !


J’avais une énorme envie d’éclater de rire, quand c’est Bryn qui commençait à plus pouvoir la supporter, je me régalais.
Mais il était dit qu’elle avait décidé d’être la ch…. de la journée.


- Et pourquoi on est passé par la forêt de Barade ? C'est plein de brigands c'te bois ?
- Nan mais, je vous ai demandé ce matin ! Hein, Pat que je vous ai demandé à toutes les deux si vous vouliez couper ou passer par les grandes voies ? Et vous m'avez répondu quoi ?
- Vous avez pas dit les grandes voies vous avez dit 'Par Mussidan ou Périgueux ?'


... Bla bla bla…

Truffe s’aplatit et le frison de Bryn se cabre, je me dresse sur mes étriers, ma monture à l’habitude et de moufte pas, l’arc est déjà tendu et la flèche suit sa cible qui essaie, mais trop tard, de se dissimuler à notre attention…

- Saleté de lièvre nom de ... Pat devant toi à ta gauche... Tu es plus rapide que moi pour tirer !

Léger halètement, je n’entends plus ce qui se passe autour de moi, je ne vois que cette douce fourrure qui bientôt ornera un beau manteau pour l’hiver, sa texture duveteuse, sa couleur feuilles d’automne. C’est comme si nous étions liés, je sens les palpitations qui l’habitent, il sait qu’il est traqué et que tout va se jouer en quelques secondes. Ma langue gourmande effleure mes lèvres, mon cœur se ralenti, mon poilu attend que la flèche atteigne son but ou pas. Le capucin n’a aucune chance, mais ce moment excitant où nous nous opposons est toujours le meilleur. Mon loup l’aura si je le rate, mais l’autre, suprême injustice, ne le sait pas…

Une demi-seconde ? Un quart ? Quelle importance. Sauf pour lui peut-être…


Ziiiiiip !!!!

Sursaut du lièvre et plus un frémissement…
Je saute à terre et marche tranquillement vers ma proie, Bryn me devance de quelques pas, Truffe a déjà foncé et guette un éventuel mouvement.


- Belle prise ! Qu’est-ce que tu en penses Bryn ?

Petit sourire, oui la journée allait être fructueuse, une idée comme ça...
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Brunhilde
Dire que le printemps travaille les donzelles n'est qu'une semi-vraie fausse vérité. Mais il y a donzelle et donzelle. Et le travail n'est donc pas nécessairement le même. Transposons donc cette hypothèse fondamentale (oui oui, je sais, c'est magnifiquement dit) à nos deux tourterelles et leur vieille chouette :
Quand on dit au printemps, le soleil brille, les deux brunes comprennent meilleure visibilité pour tirer. Quand on dit au printemps, les oiseaux chantent, elles comprennent "dîner" que la vieille traduit en "pigeon aux petits pois".

C'est donc dans cette disposition champêtre que la Grande se lance à la suite de sa compagne de presque toujours, à la recherche des jolies bestioles de tout poil et de toute plume, non pas pour leur faire un câlin, mais pour satisfaire sa "sauvagerie" naturelle et assurer son festin.

Au premier de mai, la chasse devra s'arrêter pour répondre à l'appel des champs, de la flore, du renouveau. En attendant il leur reste peu de temps pour satisfaire leur penchant pour la traque, le défi entre les instincts, la course. Très féminin, me direz-vous ? En effet, ça l'est. C'est l'instinct des mères et des rescapées, ce que toute femme en ce monde est, fut ou deviendra. La louve et la lionne, pour résumé.

Du bord du chemin, on entend les brindilles craquées, les charmilles se coucher sous la foulée pressée et tout à coup… Tzioup… Le bruit immanquable de la flèche tirée… suivi au choix d'un "merdeuh…" ou d'un "ouéh…". Je laisse au lecteur (et oui, je reste humble, un seul suffirait à mon bonheur) d'apprécier les circonstances de ces deux expressions, toujours jetées avec la nuance qui caractérise Bryn — tout le gibier à deux lieues à la ronde est alerté de sa présence.

Quoi qu'il en soit, et parce qu'elle est tout de même plus douée pour la chasse à l'arc que pour le silence, son retour auprès de la Gageon ne se fait pas bredouille : deux marcassins, une hase et un perdreau.


- Vindiou… M'ame Bryn, vous êtes tombée sul' capiot !
- Hein ?! Toute fière d'elle, elle apprécie peu la remarque.
- C'te bois il est bien à un seigneur ? Rabolioude* que vous êtes !
- Euh…
- Si rabolioude… C'est comme ça qu'on dit, cheu moi, dans l'Berry.

La grande a oublié ce détail. La chasse ici est extrêmement gardée. Elle réfléchit et entendant les cloches de St Astier portées par le vent.

- Qu'à cela ne tienne, nous offrirons nos prises au baron en signe de bonne volonté… 'fin surtout que c'est certainement lui, le maître de ces bois et que si vous préparez quelque chose de bon avec les pièces que voilà, il nous en voudra peut-être moins…

Sous ces airs faussement contrits, la grande ourdit déjà un plan machiavélique à l'encontre de la Gageon… Mais c'est tout de même la meilleure cuisinière qu'elle ait jamais rencontrée… Ne pas oublier ce détail.

* Raboliot = braconnier
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Tu n'es pas responsable de la tronche que tu as, juste de la gueule que tu fais...
Patbis2007
La matinée était passée à une vitesse vertigineuse et je commençais à avoir grand faim. Chasser, sa complice d’un côté, son double de l’autre, quoi de plus merveilleux me direz-vous. Ben fallait voir… Partager ce plaisir qu’elles avaient en commun était jouissif certes, la traque, l’arrêt, la visée et le tire, tout faisait partie de ce long cérémonial qui demande patience et concentration. Mais… Oui y’a toujours un mais c’est comme ça faut vous y faire ! Mais il s’agissait tout de même de la grande ! Les « merdeuh… » ou autre « ouéh…» n’étaient pas forcément de mon gout. Truffe et moi avions l’habitude de chasser très silencieusement et de ne faire aucun bruit dans nos déplacements. L’habitude des dangers que nous avions partagés par le passé…

J’avais donc pris le parti de suivre Truffe et de nous éloigner. Se fondre dans la nature comme nous avions l’habitude de le faire lui et moi depuis toujours. Rester concentrés et traquer sans relâche les proies à notre portée. Mais la voir si heureuse dès qu’elle est en pleine nature sera toujours un ravissement pour moi. Et même si elle n’en est pas encore à me battre question rapidité, elle est foutrement douée ! Je me demande encore parfois pourquoi elle m’a choisie. Pourquoi à mon retour de voyage cette complicité entre nous s’est installée, sans faillir… Le lac sans doute…

J’en suis à mon 4ème garenne quand je la vois se diriger vers la Gageon et mes épaules s’affaissent. Sentant une poussée de mon poilu sur ma cuisse, je rencontre son regard et je souris.


Oui je sais, on en a eu que 4, mais si tu comptes le lièvre que j’ai tué pour Bryn, c’est pas si mal.

Tapotant ma gibecière, je m'accroupie et le flatte.

- Tu as été remarquable comme toujours et je te remercie de ne pas avoir grogné quand certain charivari faisait détaler le gibier devant nous. Et aussi de ne pas avoir rechigné quand j’ai retiré ma flèche d’un des marcassins pour y mettre la sienne. Il lui avait tellement donné du fil à retordre que je n’avais pas le cœur de la voir déçue.

Ce regard d’or qui plonge au fond de moi comme si nous ne faisions qu’un…

- Allez, ne laissons pas Bryn aux prises de la marâtre de service. Il est temps de nous rendre à destination, mais avant j’ai bien l’intention de manger et pas question que l’une ou l’autre essaie de me faire sauter un repas.

Je me dirige vers le petit groupe en grande discussion.

- Qu'à cela ne tienne, nous offrirons nos prises au baron en signe de bonne volonté… 'fin surtout que c'est certainement lui, le maître de ces bois et que si vous préparez quelque chose de bon avec les pièces que voilà, il nous en voudra peut-être moins.
- Hein ? C’est quoi cette histoire ?
- C'te bois il est bien à un seigneur ? C’est interdit de chasser sans autorisation sur les terres d’un seigneur !


Je me tourne vers Bryn, hésitante…

- Tu penses vraiment que Vo… le Baron de Segonzac pourrait nous faire ce coup là ? Fichtre manquerait plus que ça pour parfaire mon retour à Sarlat !!!
-
- Ouais... Raboulioudes que vous êtes ! Même que le baron devrait sous mettre à l'amende ! Ptêt même au cachot !
- J’crois surtout que vous allez finir attacher à un arbre et qu’on va partir sans vous si vous continuez à nous bassiner avec vos sornettes ! Il suffira que nous signalions notre récolte au Baron et je suis sûre qu’il sera compréhensif.
Pis Bryn a raison, vous n’aurez qu’à cuisiner, déjà que je me demande bien ce que vous fichez dans cette expédition !
-


Y’avait vraiment des moments où elle pouvait me faire sortir de mes gonds et je me demandais si le fait d’avoir pué pendant toute une nuit était vraiment une leçon suffisante… Faudra que je réfléchisse à d’autres sévices, elle a décidément la langue trop bien pendue

- Bon en attendant, moi j’ai faim. On s’installe ou on discute le bout de gras à défaut de le manger ?


N’attendant pas de réponse, je commence à m’installer sur une souche et à vider ma besace…
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Brunhilde
La casse-crôute bord de route, ce n'était pas son idée première, non. Elle aurait préféré filer tout droit très vite, au départ. Sauf que maintenant, elle était étreinte par le doute. Le prélèvement qu'elles venaient de faire sur la réserve seigneuriale aurait pu passer totalement inaperçu si justement elles n'avaient pas rendez-vous chez ce même seigneur.

Sincèrement, c'était aussi du dernier bon goût de bénéficier d'une audience en apportant son repas, aux frais de son hôte. Même pour une sauvageonne habituée aux razzias et vols de chevaux en tout genre, sport national écossais, la circonspection était de mise... En clair, elle s'attendait à se prendre une avoinée sévère et elle pétochait.

Donc le casse-croûte finalement, elle n'était plus contre. Elle s'assit calmement et commença à mastiquer le pain et le saucisson extraits de la besace de Pat. Mastiquage très lent, très très précis... Pas vraiment envie de remonter en selle. Surtout que la Gageon, elle ne peut pas parler quand elle mange, rapport au fait qu'elle a plus de dents et que ça lui demande davantage d'efforts de concentration et de temps. Et que bizarrement, elle n'a plus mal aux pieds non plus quand elle mange. Donc goûtant ces derniers instants de candeur printanière, de silence bienvenu, elle sort de sa torpeur pour finalement lancer :


Allez ! Faut y aller ! Nous sommes attendues.
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Tu n'es pas responsable de la tronche que tu as, juste de la gueule que tu fais...
--Mark.


On tambourine à la porte.
Mark debout! On a du travail!
En un instant, le gamin était sur ses pieds. Vieille habitude de ses années chez ses parents, où le père ivrogne rentrait le soir une bouteille de trop dans le nez et le rossait volontiers, la seule solution était de s'enfuir avant qu'il ne puisse l'atteindre.
Le corps encore ensommeillé mais l'esprit vif, le gosse rejoignit l'intendant.


Mmmon oncle?
Dépêche toi, il semblerait que nous ayons bientôt de la visite. Des dames à ce que j'ai compris.
Euh ... des dames? Mais il n'en reçoit presque jamais! Va enfin s'marier?
Mais non bougre d'âne, une histoire de poissons...
Bha ça explique tout, c'sur!
Ne fais pas le finaud comme ça, va aérer les pièces du petit salon, des chambres d'amis on ne sait jamais et apporte z'y partout du bois pour chauffer.
Si fait mon oncle.


Dans les pièces susnommées, le gamin fit tout comme il fallait, bois sec et en quantité, balai passé, chandelles trop vieilles changées. Attiré par le ciel limpide à l'extérieur, il se pencha par la fenêtre d'une des chambres. En hauteur dans le donjon, on avait vue sur la cour, le poste de garde, le jardin et une bonne partie des bois alentours. S'accordant une pause, Mark promena son regard sur l'horizon.
Patbis2007
Personne n’avait moufté ! J’en étais la première surprise, la grande était toujours si pressée… Après avoir équitablement partagé les pains et le sauciflard, nous nous mettons toutes les trois à manger silencieusement. Le silence… Enfin… La vieille suçote comme elle peut son déjeuner édentée qu’elle est, et nous profitons de cette saine quiétude pour en faire autant. Enfin, nous, on suçote pas hein ! C’est qu’on a la dentition parfaite et plutôt carnassière.

Les petits fromages suivent le même chemin et quelques gorgées de vin de Castillon font glisser le tout.

Les jambes étendues, la tête de mon loup posée sur la cuisse, allongé de tout son long, attendant quelque bouchée tel un romain faisant ripaille. Je souris en voyant la mine déconfite de la cantinière alors que mon compagnon profite du même repas que nous.
Si elle savait que c’était pareil au camp elle ferait une attaque la vieille… J’en suis là de mes réflexions, venant de récupérer la gourde de vin des mains de Bryn quand celle-ci commence à se déplier et épousseter sa tenue.

Allez ! Faut y aller ! Nous sommes attendues.

Soupirant à fendre l’âme du plus cruel des brigands, je me lève à mon tour, souriant à nouveau en voyant Truffe s’ébrouer juste à côté d’une Gageon grimaçante.
Une fois les fontes remplies et nos fessiers en selle, je me tourne vers la grande


C’est bon, nous ne sommes pas en retard et le soleil est à peine à son point culminant, nous devrions arriver bientôt. On fait quoi pour le gibier ? On lui dit ou pas ?

En attendant la réponse, je presse mon hongre et nous repartons au pas…
_________________
Azura_xiloscient
Azura errait dans les rues de Sarlat. Après avoir tourné quelques heures dans cette ville, elle n'avait toujours pas réussi à trouver sa destination. Elle prie une missive qu'elle avait glisser dans sa besace et la lu une énième fois, comme si elle avait encore besoin de vérifier sa destination.

Citation:
A Dame Azura
De Louis Vonafred de Dublith.

Dame,

Je souhaite vous voir afin de vous entertenir d'affaires de famille.
Vous voudrez bien vous rendre en nostre Castel de Segonzac à votre convenance sans trop tarder toutefois.

Mes amitiés respéctueuses.

Le XIV avril de l'année de grâce 1458.

Louis Vonafred de Dublith.



Dame... Elle trouvait que cette appellation la vieillissait plus que nécessaire. Demoiselle, encore, ça irait. Enfin, au moins, ce n'était pas "mère"... Même si c'était là normalement le titre qu'on devait lui donner, elle détestait quand on l'appelait comme cela. Elle avait l'impression de prendre dix ans d'un coup. Enfin... Elle lui ferait peut-être remarquer qu'elle n'était pas mariée, au dernière nouvelle, quand même, quand elle le verrait.

Mais... Le terme "des affaires familiales" l'intriguait plus que tout. Ses hypothèses, plutôt folles, il fallait l'avouer, se serait-elle finalement révélées exactes ? Elle n'avait pu s'empêcher de pousser un petit cri de surprise quand elle avait lu pour la première la lettre. L'étonnement était maintenant passé, mais le questionnement sur le but exact de cette missive se faisait de plus en plus pressant. C'était en grande partie ce qui avait motivé ce voyage. Mais voilà maintenant qu'elle se perdait dans les rues de cette ville qu'elle ne connaissait pas le moins du monde.

Elle se résolu finalement à demander son chemin à un passant. On lui indiqua rapidement la chemin à prendre pour s'y rendre. Elle remercia chaleureusement la personne, bien que celle-ci n'ait pas été plus aimable que cela... Elle emprunta donc la voie indiquée et arriva finalement devant le Castel de Segonzac... Elle aurait pu chercher longtemps dans la ville étant donné que celui-ci se trouvait en dehors, à quelques heures de marches (si on empruntait pas les routes principales, qui plus est).

La bâtisse était... imposante, oui c'était le mot. La jeune prêtresse resta un moment bouche bée devant celle-ci, avant de reprendre ses esprits. Elle devait rencontrer le seigneur de ce lieu. En y songeant rapidement, on ne devait pas pourvoir rencontrer un tel homme si facilement. Bon, d'accord, elle l'avait déjà vu par le passé, mais c'était plutôt par quelques circonstances fortuites qu'un réel souhait de le voir, comme maintenant... D'un pas timide, elle se dirigea vers un des gardes de la porte et demanda :


"Euh... Bonjour... Je... Je voudrais rencontrer monseigneur Vonafred Louis de Dublith."

Elle resta quelques instants silencieuses, puis elle se rappela de quelque chose :

"Ah, fit-elle en plongeant une main dans sa besace et en en sortant la lettre. Il m'a écrit cette missive."
Patbis2007
C’est bon, nous ne sommes pas en retard et le soleil est à peine à son point culminant, nous devrions arriver bientôt. On fait quoi pour le gibier ? On lui dit ou pas ?

Bryn avait son air pincé des mauvais jours et n’avait rien répondu. Apparemment elle se sentait mal d’avoir chassé sur les terres du Baron, moi j’étais sereine. Au pire on lui donnerait le gibier comme un présent de « visite ». S’il le prenait mal, se mettre martel en tête avant ne servirait pas à grand chose. C’est donc sereine que je continuais le chemin, me laissant bercer par le pas de mon hongre, le regard errant sur le paysage que nous traversions.

Plusieurs fois je fus tentée de rajouter quelque victime supplémentaire à mon tableau de chasse, la forêt était décidément bien riche en gibier, mais dans le cas où le Baron serait d’humeur exécrable ou revancharde, il était inutile que je tende un plus gros bâton pour me faire battre. La Grande était plutôt silencieuse, perdue dans ses pensées et, Aristote soit loué, la Gageon avait la digestion somnolente…

Les miennes de pensées étaient plutôt dispersées. Plusieurs choses me turlupinaient et je commençais à avoir des doutes sur mes choix. Peut-être devrais-je en faire de nouveaux sous peu et ça ne m’enchantais guère. J’avais l’impression de recommencer à zéro un peu trop souvent ces derniers temps. Certaines personnes me manquaient et du coup mes envies de voyage, à peine rentrée, étaient en train de reprendre.
Peut-être un jour arrêterai-je de fuir, ne désespérons pas…

A la sortie de la forêt, nous nous trouvons face à une grande prairie qui s’étend tout à la ronde et forme un écrin pour un fort beau domaine, une bâtisse moins martiale que Prigonrieux et je trouve que c’est plutôt de bon augure. Je décide de sortir mes compagnes de voyage de leur torpeur et me retourne légèrement vers elles

Nous sommes arrivées Mesdames, je crois qu’il est temps de prendre notre courage à deux mains et de décider qu’elle sera notre attitude par rapport aux gibiers dans nos fontes…

Laissant Bryn réfléchir à la question, je talonne mon hongre pour arriver dans un galop libérateur jusqu’à la poterne… poterne où une Dame que je n’ai jamais vue attend déjà… Sautant à bas de ma monture, un peu échevelée de ma chevauchée, je me dirige vers elle.

Bonjour Dame, je me présente Pat de Sarlat.

Le sourire aux lèvres, la chevelure en bataille et le rose aux joues je me retourne pour regarder si la grande et la cantinière m’ont suivie.
_________________
Brunhilde
Nous sommes arrivées Mesdames, je crois qu’il est temps de prendre notre courage à deux mains et de décider qu’elle sera notre attitude par rapport aux gibiers dans nos fontes…

Ce n'était pas le courage qu'il fallait prendre à deux mains, mais les huit bêtes... et s'arranger pour que la Gageon promette au baron une recette pas piquée des vers pour espérer vaguement autre chose qu'une belle belle engu... Elle savait ce qu'elle risquait la grande, elle avait déjà vu le capitaine faché... moultes fois... et bref ! Elle savait.

Il fallait juste attendre que ça tombe. Manquait plus que ça... La chtiote qu'elle avait croisé déjà à... était-ce Augoulême ou Périgueux ?... Pas vraiment de souvenir... Un étrange air de famille avec... Euh... non quand même pas, si...


Bonjour damoiselle. Bryn McF...

Ouais enfin Bryn suffirait.

Vous attendez qu'on vous ouvre ? N'ayez pas peur surtout hein : On fait plus peur que mal !
OHE de la garde !!!
Pis vous Gageon, dès qu'on nous ouvre, vous prenez le gibier et vous filez par l'entrée des communs... Vous trouverez bien quelqu'un pour vous expliquer...


Une grande agacée, une moyenne narquoise, une gamine et une vieille... Il était gâté le baron, ce matin là.
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Tu n'es pas responsable de la tronche que tu as, juste de la gueule que tu fais...
Azura_xiloscient
A peine Azura avait-elle montré la lettre au garde qu'une femme arriva au grand galop près de a porte. Surprise, la jeune fille se retourna alors que l'arrivante stoppé la course de sa monture.

"Bonjour Dame, je me présente Pat de Sarlat."

Dame, dame... Mais q'est-ce qu'ils avaient tous à la fin ? Elle n'avait que quinze ans ! Elle faisait déjà si vieille ou quoi ? Bon, certes, elle passait plus de temps à étudier qu'à aller se promener, mais... pour autant, est-ce qu'elle avait l'air d'une vieille femme ? Dans ses souvenirs, non... Il faudrait qu'elle mette ça au clair un jour.

Cependant, ce n'était pas le moment de manquer de respect à ses interlocuteurs. Ils étaient à peu près tous d'un rang bien plus élevé que le sien... Alors autant ne pas se les mettre à dos. D'une voix qui se voulait polie, bien qu'en fait elle était un peu brusque, elle répondit :


"Enchantée, je suis..."

Elle n'eût pas le temps de finir sa phrase que déjà une autre femme arrivait, elle aussi sur un cheval. elle s'arrêta au côté de l'autre femme. Son visage disait quelque chose à la jeune prêtresse, sans qu'elle puisse dire où elle l'avait vu... A son tour, elle se présenta :

"Bonjour damoiselle. Bryn McF... "

Elle s'arrêta au milieu de son nom. Azura se demanda pourquoi, mais elle n'osait pas poser la question. Poliment, elle s'inclina devant la femme, recommençant sa phrase :

"Enchantée, je suis Azura Xiloscient, curé d'Angoulême. Mais, dame... Bryn, c'est cela ? Ne nous serions-nous pas déjà rencontré quelque part ?"
--Mark.


Le gamin n'avait pas pu rester longtemps à baguenauder devant la fenêtre, l'intendant l'avait vite rappelé aux cuisines.
Mark va aux grilles prendre les chevaux des invités, ils sont arrivés. Rappelle toi ce que je t'ai dit sur la conduite à adopter avec des dames, aide les le plus possible elles sont fragiles!
Oui mon oncle.
C'était maintenant qu'il avait les mains pleines de farine qu'on lui demandait de partir ailleurs...

Un tour au puits plus tard, il trottina vers les grilles. Wolf sortait de son poste de garde et accueillait à sa manière les visiteurs. Enfin les visiteuses. C'est la bouche béante qu'il se plaça derrière le garde du corps de son seigneur. En guise de dames fragile, il avait les yeux fixés sur deux guerrières, arc, épées et tenues de soldats en prime. C'était la première fois qu'il voyait des femmes habillées de la sorte, lui qui ne fréquentait que Wolf, l'intendant et parfois son seigneur... c'est vrai qu'il avait rarement l'occasion de voir des dames, à part celles que le baron recevait.

Puis sa formation reprit le dessus, sa bouche retrouva la position close habituelle. Les yeux plissés, Mark fit le tour des chevaux, détailla les quatre femmes aux tenues si disparates. Il s'apercevait maintenant que les deux dernières étaient complètement différentes. La plus âgée ressemblait un peu aux paysannes qu'il croisait parfois sur les terres baronales.
La plus jeune... elle, elle ressemblait enfin à l'idée qu'il se faisait d'une dame fragile. Se rendant compte qu'elle ne devait pas être beaucoup plus âgée que lui, il rougit et devint pivoine jusqu'à la racine de ses cheveux. Il se fit encore plus discret jusqu'à ce qu'on lui donne du travail.
--Aide_de_camp


Que de monde...le Soudard avait ses instructions, le Baron attendait moult visiteurs. Les descriptions correspondaient...
Une grande gigue, une Dame qui se présenta sous le nom de Pat de Sarlat, une jeune Damoiselle qui exhiba une missive dument scellée, pour le cas ou lui Wolf ne l'aurait pas reconnu...
Le Compte y était.
Le jeune Mark dévisageait la gente féminine...D'un regard il lui enjoignit de s'occuper des montures et lui sourit. Le gosse apprenait vite...

-Ponchour et pienfenue à Segonzac.
Pas très loquace, Wolf pointa du doigt les deux femmes.
-Fous, pozez fos armes izi.
le reitre leur indiqua un vague râtelier sous un auvent.
-Fos montures zeront soignées bas d'inquiétudes.
Il fit un effort titanesque pour remuer une lèvre crispée par essence, pour former ce qui ressembla à un sourire de bienvenue.
S'adressant alors avec déférence à Azura.
-Damoizelle, le Baron vous recevra ze soir en zont cabinet de trafail.
Hélant le jeune Mark.
-Kand tu auras termine afec les deztriers, tu accompagneras zes deux Dames chez notre zeigneur.
La Damoiselle à la chambre chaune, le Baron la verra à sept heures brézize.
Hach...dis auzi a ton onkle que mes gardes ont faim et que s'il ose encore nous faire manger zette infâme brouet nauséabond je l'emprocherai moi même.

Il ajouta un "Danke kinder" à peine audible.

S'assurant d'avoir été bien compris, le soudard croisa les bras et fixa tout ce beau monde.
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