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[RP] Souviens toi...

Blanche_
[Souviens-toi, oui, souviens-toi de ce 30 de novembre, de ses poudres, de sa conspiration... Souviens-toi de ce jour souviens-t'en : à l'oubli je ne puis me résoudre...]

La vie reprenait son cours à Retz. Blanche s'y était installée pour quelques jours, le temps de faire venir de Tréguier quelques affaires. Les seules, en vérité, qu'elle avait eu courage de faire venir depuis Roc'han.
La môme s'ennuyait. C'était plat, morne et triste, que d'attendre le retour de l'intendant pour parler avec lui de tout ce qui trottait dans sa tête. Prise de nostalgie, elle s'était alors souvenue.
Leur rencontre. La première, due au hasard, quoique le hasard avait été aidé par la fille de Namay, Aelyce. Gentille entremetteuse, qui lui avait présenté un énième "bon parti de France". Blanche l'avait accueilli comme les autres ; avec pics et ironie.
Force était d'admettre que celui-là était fort différent des autres.


[Novembre dernier]

Blanche Anne ?
Elle redresse le nez, fier possession familiale qui se trousse légèrement, comme déjà exaspéré par celui qui s'avance. Il est grand, brun, et son poil luit sous le soleil. Malgré le visage empli d'adoration que lui tend la cousine, elle le déteste déjà.
Hum... Charmant.
Et il se permet déjà de faire des commentaires... Bordel ! Elle fulmine, mais camoufle son exaspération derrière une façade calme.
Je vous présente un ami. Vicomte. Attila Caligula
D'Ysengrin.


Il ose lui couper la parole, le mufle !
Charmé.
Oui bah pas moi. Crétin !
La dextre souille sa robe d'une griffure silencieuse. Quand les pans souffrent sous l'assaut ongulaire, elle se sent soudain mieux. Mais l'individu n'en reste pas moins détestable.
Elle lui dit qu'il est ce que la France compte de plus noble. Ricanement en unique réponse, puis une courbette minimale en guise de présentation. Les noms se suivent les uns les autres, sans autre but que de faire la conversation.
Attila, Blabla...
Gwenn, Blabla...


Ce qu'il y a de plus noble ? ah oui, vraiment ?

L'hermine rompt le silence par une première attaque ; une petite griffure délicieuse à son encontre.
Il répond par une demande de titres ; honteuse car elle n'en a pas. Alors elle s'emporte, se hâte, s'énerve aussi et surtout, pour lui balancer à la figure un arbre généalogique à se faire damner les princesses de France.
Elle exagère aussi. Il le faut, mais son assurance cache l'inavouable, et bientôt il tombe dans le panneau. Ou le fait croire.
Mais Cyrano a de cela d'agréable qu'il n'use sa verbe pour effaroucher les damoiselles ; il séduit, complimente, s'incline beaucoup, et s'efface pour qu'elle se croit supérieure.
Quoique sur elle son ombre déjà se superpose.

Je cherche hanches propres a enfanter. Si vous n'êtes point trop laide, point trop sotte, vous pourriez convenir...
Oh, parce que vous imaginez que je puisse vous accorder ma main ?
Quel but aurait sinon cette rencontre ?
Nul autre que de faire un choix, bien sûr. Et puis, vous vous doutez bien que j'ai plus d'une demande !


Il lui dit qu'il veut un fils ; un héritier, à qui il lui transmettrait des terres. Elle râle, crie, devient rouge un peu, honteuse surtout.
Bordel, à quoi pensait Aelyce en le lui présentant ? Qu'il est bar-bant !

Bien... je suis assez pressé. Je guerroie et je risque fort d'être mortellement navré.
Je tiens a transmettre ce que j'ai reçu.


Et puis, par dessus tout, il l'agace. Prise de colère, elle lui sert quelques remarques désobligeantes franco-bretonnes, une blague sur l'égo au delà de la frontière, et lui demande poliment qu'il s'en aille.
Tout ça avec le sourire.

Vous avez raison, ça ne va pas le faire.

Son éducation entière lui revient au galop. On ne congédie pas un inconnu avec aussi peu de classe, chez les Walsh-Serrant. Encline ou pas à lui montrer son élégance, elle s'autorise un écart à son envie de crier. A savoir, le rabrouer avec un peu plus de finesse.

Ça pourrait, si votre mort arrivait vite. La prochaine guerre est prévue pour quand ?
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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Attila_caligula
[Chateau arrière du Grand Croque, devant une carte illisible, un faible roulis faisant tanguer la lampe à huile pendue à la chaînette.]

L'heure est à la remembrance chez l'apprenti Pirate. Crochette est quelque part, à s'activer avec les haussières ou la barre. Il attend la bise qui fera enfin bouger ce maudit tas de bois. Oisiveté forcée propre à l'introspection, au souvenir.

De ce jour de novembre qui, au début d'une longue chaîne, le mènerait ici, en Breizh. Pire, l'éloignerait de ce destin macabre qu'il s'était orgueilleusement choisi.
L'Hydre prenait forme dans l'esprit de quelques uns, fatigués d'un monde livré aux épiciers et aux juristes, un monde tournant le dos à un âge d'or jamais atteint qui devait voir gloire et panache éclipser mesquinerie et couardise. Le Leu avait trouvé quelques frères et sœurs spirituels, éveillés eux aussi par un Dodécalogue éblouissant de clarté. Le Vieux Fou génial leur proposait de quitter ce monde par un grand coup d'éclat, loin des guerres impersonnelles de la Pairie, qui manient nobles et vilains comme autant de pions. Pareille entreprise méritait soigneuse préparation, le Leu était parti s'aguerrir en Berry, répondant à la levée de ban de la Comtesse Carmin épouse du Capitan Namaycush. Il avait rencontré nombre d'hommes et de femmes d'exception, Burrich la poche à gnôle, Karine la Pomme blessée au coeur de la perte de son compagnon, Aelyce et ses projets de Navarre libre, Raoul Glaber ) qui il propose de se rendre pour obtenir rançon de Mère qui vient de lui refuser de payer ses ardoises de jeu, Elfenoire, même quelques royaux membres des 45 portant œillères et entraves certes, mais non dénués d'énergie.

La route le ramenait au sud, la Gascogne et ses petites manœuvres électorales, l'éviction de Mgr Zouzouille par la délirante fille Lasteyrie, la reprise en main mollasse du Duc d'Espelette. Mais Aelyce insiste, une personne à voir, absolument, puisque le vicomte a décidé de prendre femme et prolonger la lignée.
Entrevue piquante avec la jeune bretonne. Le Vicomte la déteste dès les premiers mots échangés. Il veut une ombre, c'est un feu follet. Il la voudrait muette, elle parle sans reprendre son souffle d'une voix haut perché. Il la souhaite propre à enfanter portée généreuse, elle est elle-même une enfant.
Le sergent Bourgogne sera le premier à recueillir les appréciations/dépréciations du jeune noble célibataire.


- Alors mon vicomte? Amoureux?
- Es tu fol? Il faudrait l'être pour se lancer dans l'entreprise.
- Oh, on dit les bretonnes épaisses comme des menhirs, c'est donc vrai?
- Tu n'y es pas! Tout est pointu chez elle. Du menton à la langue, en passant par le nez, qu'elle a joli du reste.
- Ben alors mon Vicomte... heureux veinard!
- Elle est tout simplement.... impossible!

Le vieux sergent se frotte les pognes en masquant son sourire, faisant mine de souffler dedans pour les réchauffer.
- En gros vous cherchiez un héritier et vous avez trouvé une rose.
Et le vieux sergent de conclure:
- Z etes foutu mon vicomte!"

Un rictus tord la gueule du vicomte. La cabine semble moins sombre et le retour sur terre promet quelques moments "épineux".
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Blanche_
Elle n'était pas vieille, mais elle avait déjà beaucoup de souvenirs. Des tristes, des heureux, parsemés de rires pour la plupart, quoique ceux pour lesquels elle avait pleuré ne lui semblaient, après un certain temps, plus si humides que cela.
Pleine de nostalgie elle attendait son retour, se baladait dans le port tout neuf, où les voiles blanches et belles se balançaient sur un horizon bleu. Elle attendait que les vents changent, qu'il revienne, ne parte plus, savait que lorsqu'il sera là il faudrait jouer l'indifférente, mais s'en fichait bien tant qu'à jouer elle serait autorisée. Elle savait bien qu'il reviendrait pour encore repartir, qu'il lui proposerait à nouveau, et qu'à ses yeux jaunes elle refuserait encore. Elle savait qu'il serait déçu, qu'elle le serait encore plus que lui, mais que c'était là leur douce obligation maritale, et qu'après tout si elle le suivait elle cesserait d'exister en femme pour devenir une pirate aux braies rosées.
Elle attendait pleine d'espoir, de nostalgie aussi, fermant les yeux comme si elle ne pouvait supporter plus longtemps de faire face à son absence. A moins que ce ne soit pour profiter, du vent du soleil et de la mer, et de ses embruns qui parvenaient à elle dans un piaillement de mouettes.


- Princesse !
Hum ?
- Princesse !! Foutez moi vos peluches au feu, j'ai de l'asthme !


Les yeux s'ouvrent à nouveau. Ils imitent cette bouche, ces lèvres mordillées de temps en temps, et semblent sourire tandis qu'elle tend un visage pâle aux affres du vent. Elle se souvient.
Tellement de mots, de guerre, de cris partagés avec Lui, qu'elle se sentait vieille d'avoir vécu autant en si peu de temps. Parce qu'il était vieux peut être, l'adulte, le pilier, le maitre dans leur étrange duo, et qu'elle se contentait de le suivre docilement en dodelinant de la tête, quoique peu docilement en vérité, et qu'au final elle était l'adulte et il était l'enfant.


- Vous êtes folle, ma pauvre amie.
- Je ne suis pas folle, pas pauvre, et encore moins vôtre.
- Bon. Je m'en vais sur ces aimables paroles.
- C'est ça, retirez vous ! C'est ce que vous faites le mieux !


Les orteils pénètrent le sable. Elle a descendu les marches menant à la plage, rendu leur liberté à ses pieds de jeune fille. Et la plante vierge s'imprime sur le sol meuble en laissant quelques points profonds et creux, tiédis encore par le passage d'une jambe bretonne.

Elle a reçu une lettre, envoyée par lui. Un cadeau du destin qu'elle a ouverte dans un petit sourire prévisionnel.
Une invitation. Il pourrait tout aussi bien lui tendre les mains et l'enjoindre à gagner on lit, que ça ne serait pas plus explicite. Mais elle se refuse à dire non, car le non la lasse, et puis dire peut être a cela d'amusant qu'il laisse le réceptionniste espérer ce qu'il sait ne pouvoir obtenir. Occasion de voir s'il mérite qu'elle s'intéresse à lui, ou pas.


"Serai au petit rendez vous de chasse de la Vilaine quelques temps *STOP* Venez a votre convenance *STOP* escorte pas indispensable *STOP* serez en terrain "neutre" avec la Paix de Dieu *STOP*"

"Prière de ne pas déranger, poste à responsabilités. B.
Ps : achetez vous un chien, ça comblera votre manque affectif."

"GROUMPF! *STOP*"

"Vos onomatopées sont toujours aussi mélodieuses... investissez dans un dictionnaire, c'est plus urgent."

"Suggestion du jour *STOP* Evitez de vous mordre la Langue *STOP* Vous trépasseriez de votre propre venin *STOP*"

"Vos lacunes en biologie sont déconcertantes. combien de fois devrais je vous répéter que je n'ai rien en commun avec ces batraciens verdâtres ?"

"la vipère n'est point un batracien, mais un reptile froid et piquant *STOP*
petite ignorante *STOP*
uhuh *STOP*"

"Rienàfout' ! Crevez. Vous m'ennuyez."

"Avouez que vous vous languissez de moi, ma douce amie. Que vous rêvez de vos poings sur mon torse, de votre langue autour de la mienne..."

"Si missive précédente devait me rendre folle de vous, suis je obligée de conclure à échec cuisant."


Elle se laisse mener vers la mer, pénètre l'immensité bleue et froide. Il y a de l'eau qui grimpe à ses bas, qui envahit le tissu, pèse d'un poids de vague et de coquillage sur cette robe claire.
On s'en fout de se salir. On s'en fout de sentir le poisson.
Les yeux vers le large, elle ne voit plus les coques sombres qui ravissent les regards des autres. Elle ne voit pas les gamins qui lui obstruent la vue en criant en tous sens.
Elle voit un regard pétillant, vilain souvent. Qui ricane lorsqu'elle pleure, pare les coups et lèche quand il peut.


- J'en ai raz le bol ! Pourquoi me poussez vous à bout à chaque fois, Attila ? je n'en puis plus ! Une explication, immédiatement !
- Blanche ?
- TOUT DE SUITE !
- Ma mie ?
- Bordel ! Répondez !
- Vous êtes encore plus jolie quand vous êtes en colère.

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