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Information and comments (28)
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[RP] Hors de la fange, la faux de guerre trace son sillon.

Elsie.
[Un jour sans fin...]

Vingt-quatre heures... vingt-quatre longues heures qu'elle attendait ce moment, vingt-quatre heures que la rouquine savait qu'elle allait la revoir. Elle en avait fait rapidement part à celui qui partageait sa vie, et à qui elle n'avait jamais tari d'éloges au sujet de sa gitane, sa soeur, sa confidente. Quoique la description se résumait souvent à un long soupire tant il n'y avait suffisamment de mots, ou alors trop insignifiants, pour pouvoir exprimer qui elle était, ce qu'elle représentait à ses yeux. Elle sourit en y repensant, se souvenant qu'il lui avait demandé si il devait en être jaloux, car il avait très vite compris la place qu'elle avait dans son coeur et dans sa vie.

Ils avaient quitté Mortagne la veille, usant leurs bottes sur les chemins toute la nuit. Cela faisait des semaines, des mois même qu'Elsie n'avait revu Attia et l'idée de la retrouver avait dissipé le moindre soupçon de fatigue qui aurait voulu s'installer durant le trajet.

Verneuil apparut au loin, à l'aube, la main de la rousse se referma alors davantage sur celle de Thybalt. Ils s'arrêtèrent, elle tendit l'oreille. Au delà de la nature qui s'éveillait en de moult bruissements de feuilles et autres gazouillis, des voix étaient perceptibles un peu plus loin, des éclats de voix même parfois. Un large sourire étira les lèvres de la jeune femme.


Je crois que nous y sommes ! Allons-y...

Elle ne voulut parvenir au campement par la grande porte, aussi entraîna-t-elle sa moitié hors du chemin, dans les herbes et buissons humides. Ils se faufilèrent jusqu'à arriver aux alentours du campement où ils s'arrêtèrent. Rapide reconnaissance des lieux, il y avait décidément du monde. Un index se pointa en direction de deux brunes et d'une chauve.. une chauve ? qui leur tournaient le dos. La rouquine la reconnaîtrait entre mille.

C'est elle, la 3è, à droite. J'te présente Attia ! Elle rit doucement, prit les lèvres de son homme dans un furtif baiser. Attends là une minute et rejoins moi.

La rousse libéra la main de Thybalt, s'avança prudemment, silencieusement vers les trois jeunes femmes. Elle espéra ne pas être repérée par un des membre du groupe, et retint son souffle en arrivant derrière sa gitane. Il fallait agir, vite, les secondes étaient comptées avant que se présence ne soit remarquée. Ses mains se posèrent sur les hanches d'Attia tandis que du bout des lèvres elle vint chuchoter quelques mots au creux d'une oreille.

Bonjour Bella Mia !

La bouche se fit muette et glissa jusque dans le cou de la brune pour y déposer un baiser.
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***************Les Doigts d'Or De Gloria Regni (RR, NK, SK)***************
Attia.
Humeur grognon qui s'estompe petit a petit.
Une visite au marché... interessant, mais ça avait pas l'air tres honnete.


En route mauvaise troupe, qui m'aime me suive. Et on s'tape pas l'affiche au marché si on tient à grailler a midi.


La gitane lache un petit rire amusé. Se taper l'affiche? Un regroupement de brunasses c'est pas deja une affiche phare ça ?
Le regard ne quitte pas le joyeux gus qui fait son entrée pendant que cerdanne va chercher de quoi porter les courses du jour. Elle aimerait pas être la brune effarouchée qu'il traine comme un toutou au bout d'une laisse... quoique... elle savait rien de ce qui liait ces gens inconnus au bataillon...


Andiamo...


La gitane abandonne un sourire alors que sonne la langue de son enfance belle et melodieuse a son oreille. Faut dire qu'elle en gardait quelques mots vite fait... Elle avait d'ailleurs pu les souffler a son simulacre de proces... En attendant la decision de la justice toute aveugle de la depouiller ou non de ses rares ecus...

Elle allait faire un pas direction le chemin du marché quand elle sentit sur ses hanches des mains l'attraper...
Les sourcils se froncent...


Bonjour Bella Mia !


Le regard cherche rapidement devant... La Sad est deja sur le chemin... Et ce souffle sur sa nuque... Et cette douceur... et ce baiser... Et ce parfum... La gitane laisse ses paupières se plisser et son visage se détendre avant de se retourner vivement... De decouvrir les boucles rousses, de retrouver le regard pétillant, de retrouver le teint rosé... ça pour une suprise! La derniere fois c'était dans ce meme duché... comme quoi l'Alençon était le duché qui les réunissait!

- Elsie...

La voix s'est presqu'eteinte... Mais qu'est ce qu'elle foutait la sa rousse adorée... La coquine s'étant bien cachée de lui dire qu'elle trainait ses chausse en Alençon aussi...
Dans un élan de joie la Gitane attrape les joues rosies de sa rousse pour lui coller un bisou ( chaste le bisou hein! ) sur les jolies lèvres de celle qui pendant leur enfance était sa princesse quand elle était le prince!


- mais qu'est c'tu fous ici! Et comment tu m'as trouvée? Je suis trop heureuse...

Et de l'attraper pour la serrer vivement contre elle, les doigts s'enroulant dans les boucles rousses, le visage déformé par une légère grimace... Elle a oublié que son omoplate la faisait encore souffrir un peu...
Et de se retourner pour arrêter son double italien deja en route pour le marché!


- Saaaad!!!

lui faisant signe de rebrousser chemin.
Elle appelait Sad mais comptait bien attirer l'attention de tout le monde, de toute la troupe, leur montrer avec fierté sa rousse, sa flamboyante! Eh ouais, l'as carrement trop la classe!
Son double et sa rousse... oh bonheur, elle aurait bien fondu de joie la gitane...
Pour un jour qui s'annoncait grognon, c'était une belle surprise...

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Cerdanne
[la balade des gens heureux.....]

Les mèches brunes dans les cheveux cachaient la douleur dans le regard de Cerdanne.
Un pas après l’autre.
Observatrice minutieuse de la poussière fine qui volait autour de ses bottes...

Le souvenir brulant des caresses et des mots chuchotés…

Son pied envoya balader un ridicule monticule de terre.
Colère inutile et futile.
Page à tourner, roue à pousser et rides dans le cœur à entasser.

La troupe….son refuge premier, au fond le seul endroit ou elle pouvait respirer sans rendre de compte, n’en déplaise à certain.

Elle leva les yeux sur Sad.
La silhouette avançait tranquille dans le chemin et la regarder apaisait un peu sa souffrance.
Pas besoin de mots au fond.
La lueur dans les yeux est la même.
Juste que le temps lui faisait défaut pour accepter.


Bonjour Bella Mia !

Le sursaut est aussi violent que l’arrêt.
Et le sourire qui étire les lèvres de Cerdanne illumine enfin son visage pâlot…

Attia, la brune discrète et féline rayonne et crie…

Une surprise chasse l’autre et si dans le creux de son ventre, la douloureuse plainte se son âme tente de faire surface, un rayonnement flamboyant ranime le bon côté des choses.

Immobile, elle observe, les yeux mi-clos, à mi chemin entre rire et sanglots…

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Elsie.
Vif volte face, la rouquine retrouva avec délice le regard puis les lèvres de sa belle, de son prince, tandis qu'une main de velours se plongea dans sa tignasse. Les paupières closes un court instant, elle sentit ses joues prendre couleur, le palpitant battant à tout rompre dans sa poitrine. Ses bras glissèrent davantage autour de la fine taille dans une tendre et familière étreinte enfin retrouvée.

Ce que je fous ici, bien j'me promène, enfin nous ...

Elle se retourna, un sourire alors radieux lui fendant le visage, et d'un signe de tête, invita son homme à se montrer. Le regard bienveillant se posa à nouveau sur Attia, la dévisagea, contempla chacun de ses traits dont il avait été privé bien trop longtemps.

Pi comment je t'ai retrouvée, et bien que dire ? Que le hasard fait bien les choses ?... P'tite moue feignant d'être contrariée. D'abord je trouve que tu poses beaucoup de questions, je suis là c'est le principal non !?

La gitane grimaça légèrement avant d'appeler Sad. La rouquine ne releva pas de suite le rictus et suivit le regard d'Attia du sien, tentant d'identifier la cousine non sans jeter un oeil sur les occupants du campement qui se tournèrent vers elles, et de les saluer d'un hochement de tête.

Une main quitta la taille pour lentement remonter le long de l'échine de la brune aimée. Tactiles, elles l'avaient toujours été et le demeureraient, sans nul doute. Bonheur sans nom que celui de la rouquine à cet instant, son joyau au creux des bras et son amant à ses côtés. Les présentations allaient être faites, elle s'en réjouissait... depuis le temps.

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Enelos
Et vas y qu'ça ronfle, qu'ça grogne, qu'ça s'lève en pleine nuit pour casser la croûte...
Et vas y l'araignée te gêne pas pour grimper sur mon bras j'te dirais rien... Et toi l'cafard te gêne pas viens faire ton nid dans ma tignasse, ça tiendra compagnie à mes poux... Et les cailloux, bien sûr que vous pouvez vous nichez dans l'creux d'mes reins, j'aime me tortiller toute la nuit pour vous éviter. Mhmm, le vent ça t'dirait pas d'aller souffler ailleurs si j'y suis ? Et toi la paille, ça t'dirait pas d'être plus épaisse hein ? C'qui c'pécore qui m'a refilé ce truc tout fino...

En résumé, elle avait passé le restant de ses nuits cul planté sur un rocher avec pour seule compagnie les insectes écrabouillés sous ses bottes, errant entre conscience et inconscience. Elle avait récolté de magnifiques cernes noires qui ne la quittaient plus d'un pouce. Compagnie dont elle se serait bien passé.
Bref, elle s'était appropriée CE rocher, là, juste à l'écart des tentes et des paillasses, mais suffisamment proche pour profiter de la lumière du feu et garder un oeil sur les mioches. Son fauteuil, son trône de cadavre.
Et puis le soleil se pointait, et la routine reprenait son cours...

Ce matin là, pas de toilettes sommaires, ni de jambes dégourdies ni d'estomac rempli. Rien que les yeux rivés dans le ciel, fouillant chaque nuages, la poitrine se gonflant d'espoir lorsque une tache noire apparaissait à l'horizon. Mais ce n'était pas le piaf avec la précieuse lettre. Cette lettre, qui permettrait à quelques uns de s'aérer les puces aux frontières et l'occasion de combler le trou des bourses.
Dès l'aube elle était aux aguets, trépignait d'impatience, faisant abstraction de la troupe bien matinale qui se levait doucement, des nouveaux venus, des activités de la journée...
Juste une tâche blonde, au milieu de l'effervescence. Ouais, c'était tâche mais personne ne la remarquait. Discrète et silencieuse pour une fois. Mode pie piailleuse rangé au placard.

Et là merveille, alors que sa patience atteignait les limites du surnaturel, elle fut spectatrice d'un...


Atterrissage non contrôlé, je répète, atterrissage non contrôlé, MD MD MD ! Les ailes ne répondent plus, sortez les serres, sortez les serres ! Nous allons nous écraser ! Demande d'autorisation de... *CHTONK* Maman...


Rrrrou rouuuu ! SHPING SHPANG PAF !

IL EST A MOI !!




D'un seul bond, comme si une aiguille était venue se caler dans son fessier, prise d'un élan d'héroïsme, sous des airs d'alerte Pigeon en Detresse , l'héros accourut au secours de la pauvre petite chose qui venait de se splacher contre un chêne, et le ramassa tendrement dans des mains protectrices, écartant le baudrier contenant le message, prête au massage cardiaque. Mais ne vous méprenez pas, l'amie des animaux c'est la porte à côté, alors une fois le parchemin en sûreté, le pigeon finit sa course épique dans les buissons voisins.

Puis, triomphante, elle brandit le message au dessus de sa tête en gueulant haut et fort :

J'AI LES INFORMATIONS ! CERDANNE, GERMAINE, LE BOUC, RAMENER VOUS L'TRONC !



Citation:
Coucou ma belle !
Comment tu vas ?

J'espère que tout va bien pour toi, ça fait quelques temps que tu me laisses sans nouvelles et je m'inquiète.
Tiens, en parlant de nouvelles, j'en ai une bien bonne !
Devine un peu qui quitte l'Artois ?

[...]
Burrich
[Débauche d'embauches.]


La paume immobile repose nonchalamment sur l'un des petits monts du corps paresseux qui épouse le sien. Celle ci capte les battements du palpitant, le sien se met au diapason quand, gagnée par l'excitation, les caresses de la Blonde se font pressantes. Joueur le Burr'. Mais faut pas l'entraîner sur cette voie sans compter y laisser quelques plumes. La Blonde le sait pertinemment, et s'en contrefiche. Pire, elle renchérit de langoureux baisers aux points stratégiques à en embraser la loupiote qui éclaire de tendresse ce corps prédisposé à la brutalité animale. Le lourd poitrail de l'homme se gonfle comme un soufflet, expirant ensuite ce trop plein d'air sous le regard lascif de sa partenaire. Les chairs se caressent et s'étreignent. Ne pas se presser, savourer et faire languir la Blonde à l'en faire perdre l'esprit. Elle le lui rend bien. Puis finalement céder au meilleur moment, lorsque les deux sont à bout de force, incapables de se résister plus longtemps. Dans leur bulle de chaleur où chaque geste met à l'épreuve les corps fébriles, la douce fièvre lancinante des ébats atteint son paroxysme. Tout ce petit monde remue, ça tangue le temps d'un dernier soupir, puis plus rien. Pas même un dernier sursaut, le calme plat dans la charrette. La sève est montée à l'arbre dont il ne reste plus qu'à récolter les fruits au savoureux parfum d'harmonie partagée. Des lèvres qui se frôlent avec tendresse, il n'en faut pas plus aux mains pour terminer le parcours de l'autre en attendant que le souffle regagne en constance.

Dans les roulés boulés, un mot s'est mêlé aux "j't'aime" du couple. D'une contorsion du bras, Burrich arrache le vélin à la sueur de son dos. La lettre se perd un instant entre la hanche de Karine et la pogne du Gascon alors qu'il quitte la belle d'un dernier baiser pour entrouvrir la cloison de toile pour éclairer la missive des rayons de l'astre matinal. "Bourricot"... Ca commence mal, la lettre vient d'Agnia, la seule à oser l'appeler ainsi. Ces derniers temps, les mauvaises nouvelles de la Gasconne s'entassent à la pelle. Et quel dur retour à la réalité pour le chef, son amie a choisi de faire la course au vent. Ni haine ni fureur, seule une pointe de déception se dispute son humeur avec l'inquiétude de la savoir hors des bras protecteurs de la compagnie. Pour une autre, il aurait remué ciel et terre, organisé une battue à travers la campagne pour retrouver la fuyarde. Pas de ça entre eux, Agnia le feu follet ne peut être retenu contre son gré. Le Gascon n'en a ni la folie, ni l'envie. Tout est finalement mieux ainsi. Peu survivent à la vie en groupe, question de tempérament. Burrich comprend le parcours de la jeune femme. Fuir un ost il l'a fait plus jeune, tout comme elle mais la liberté brut sans quête l'a rapidement renvoyé vers d'autres horizons. Ceux des contraintes et des sacrifices pour un idéal, la lutte.

Le vélin retombe sur la couche estampillée d'une fougère, à la disposition de sa moitié à qui il n'a nulle envie de commenter la nouvelle. Leurs volontés sont accordées à ce sujet, Barrique n'a pas pour habitude de s'épancher sur les tristes mésaventures qui ponctuent la vie de tout un chacun. Elle comprendra par ce silence que le sujet est clos pour sa part.

-Vais j'ter un coup d'oeil à not' invité, risquent d'nous l'croquer les gonzesses du camp, mignon comme il est...

Ricanement rauque du Gascon tentant d'enfiler ses braies malgré les tentatives du pied de Karine pour l'en empêcher. L'azur tourné vers l'insolite remue ménage des matinaux, Burrich revêt son gilet de cuir matelassé. La grasse mat' est terminée, les affaires reprennent. Bras nus, la couronne trônant sur son épaule gauche se rappelle à lui lorsque le vent d'ouest se trace un chemin entre les boursouflures. L'ivrogne décide de faire une rapide marche arrière direction la charrette pour récupérer son litron avant de passer à l'inspection du bivouac.

-Bouge toi ho Paillasse, bien envie d't'emmener flâner en ville moi aujourd'hui...

Rarement les chefs sortent du camp en marge de Verneuil, le risque de se faire arrêter ou dépecer par une brochette de ferrailleurs en culotte courte qu'on nomme "armée" réveille la paranoïa du brun. Les étripages massifs de pécores illettrés, très peu pour lui, même si les soldats de tout le royaume appellent ça faire la guerre... Lui a préféré quitter l'armée pour faire de la guerre son gagne-pain avant de finir aussi assoiffé de sang que la soldatesque ducale. Le manque crée le besoin comme on dit. Et du pain il en mange tous les jours. Enfin, sauf là, c'est jour de course. Passant près de l'étoile montante de la mandoline dont Ygerne s'est enamourachée, le rappel de la menace est murmurée, l'oeil torve.

-Si on vient à manquer, c'est p'têt toi qui servira d'boustifaille mon gars. Féroces des mercenaires à jeun...

Tripant ce barde, Barrique finira bientôt par l'intégrer malgré lui à la troupe si ça continue. Un souffre-douleur comme ça on en fait plus. Allez pour finir, une rude bourrade à l'épaule histoire de marquer le coup et surtout la chair trop tendre de la bleusaille en collerette.

-Les hématomes t'vont à ravir, s'accordent 'vec ton statut, bleuet.. J'risque d'y prendre goût, méfie toi.

A la vue d'Ygerne planquée dans les jupons de Sa Seigneurie, autrement dit Lilo, Burrich réfrène instantanément ses humeurs belliqueuses. La petite serait capable de lui faire une scène pour avoir ne serait-ce qu'effleurer le barde à l'allure princière. Le détournant de l'accueil du couple SM dépêché à la demande de Paillasse, une roussette à la trombine enjouée détonne de l'attroupement censé rapporter des vivres du marché. Embrassades et calinous... Oh là, c'est quoi comme genre d'attaque ça? Coquins d'Alençonnais, après leur avoir envoyé les affres de l'administration judiciaire, ces marauds leur lâchent les lèchouilleurs compulsifs dessus. L'iris azur piqueté de grêlons braqué sur l'inconnue au bataillon, Barrique se plante près des zonardes auxquelles il destine la réprimande.

-Qui c'est la papouilleuse en goguette.. L'est v'nue pour engraisser les rangs ou pour l'tourisme, mmh? N'est pas chez mémé ici...

Un sourcil froncé, Burrich dévisage toujours la nouvelle venue, à la fois intrigué et soupçonneux. Si l'une d'entre elles a donné l'emplacement du camp à ses connaissances, ça va chier dans le pré! Le tact et la la courtoisie lui étant des valeurs foutrement hors de portée et à l'utilité limitée voir nulle, Burrich ne s'embarrasse pas de discrétion lorsqu'un grognement retentit du fin fond de son gosier à la vue d'un autre intrus poireautant quelques pas plus loin. Nom d'une gouge pleine, c'est l'invasion! La sombre humeur du Gascon se détériore encore d'un cran avant qu'une gorgée de vinasse cuvée royale ne daigne lui déplisser l'entre-sourcil.

-J'AI LES INFORMATIONS ! CERDANNE, GERMAINE, LE BOUC, RAMENER VOUS L'TRONC !

Le Bouc!! Une autre âme en peine prête à sacrifier sa vie à la cause... De gré ou de force celle là! Qu'elle les amène ses infos l'insolente, la Poche à Gnôle s'apprête à désosser les espions. Qu'elle le rappelle quand il en sera à jouer aux osselets, on peut pas être au four et au moulin.
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Thybalt
Deux semaines qu'il ronflait. Fatigue? Ennui? Partis pour des péripéties sans nom, ils se retrouvaient à tourner en rond de duché en duché. Pour passer le temps, donc, il dormait. Après tout, à conquérir des femelles, il n'avait plus le droit. Une promesse en échange d'une confiance. L'accord était plutôt honnête... même si parfois son mauvais penchant le titillait.

Alors oui, il restait toujours à séduire la rousse, sans se lasser. Mais celle-ci vagabondait à la recherche d'informations, de laisser-passer, et de toutes ces choses qui ne lui parlaient guère mais l'ennuyaient au plus haut point. La proie qu'il avait enfin réussi à saisir, il la laissait se promener à sa guise. Un coup d'oeil en coin dans sa direction, de temps en temps. Une protection.

Et puis, "today is the day"! Combien de fois lui avait-elle parlé de son amie d'enfance? Trop, sans doute. Alors il s'en était façonné une image... plutôt exquise. Excitée, la rouquine était venue le chercher. Intrigué, il l'avait suivi. Arrivés au campement, il s'étira en un "Enfin! A manger!" qui se perdit dans le vent comme tous ses précédents propos. Non, la Sienne n'avait plus d'intérêt que pour sa gitane. Il pouvait bien parler...

Quelques pas en direction de l'entrée principale avant d'être tiré en arrière. Comment ça ils feraient le tour discrètement? La discrétion... Soit, non seulement il se tairait, mais en plus il serait discret. Pour tous ces efforts, il espérait au moins une récompense de taille!

Belles bottes neuves salies, grommelant, il la suivit. Et s'arrêta. Soumis le garçon!

Trois perles rares - plus une - et il devait rester en retrait? Qu'aurait-il pu rétorquer puisque la damoiselle volait déjà vers d'autres bras... et d'autres lèvres? Ébahi, en mode yeux de truites, il assista au spectacle. Les proies, il ne les partageait pas. D'autant plus quand il y tenait émotionnellement parlant.

Sans attendre son invitation, il s'approcha et se posta, torse bombé, regard fier, près de la rousse. Légèrement irrité par les caresses que s'offraient les deux femmes. Et parce qu'on ne se refait pas, et parce qu'il était sans doute légèrement blessé dans son orgueil qu'il avait grand, adressant son plus beau sourire à une des deux autres brunes,


Votre chevalier, pour vous servir...
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Attia.
Elle pensait le camp endormi mais a entendre comment ça gueulait d'un coup elle s'était trompée pour sur.
Elle sourit a la rousse . Trop de questions qu'elle pose peut etre, mais la joie est grande de la revoir.
Elle se contenta de la regarder, cette soeur, cette amie, cette confidente
.

- Cerdanne, j'te presente l'Elsie!

Pas besoin d'ajouter plus de mots le reste se voyait bien assez.
PAr contre le cadre était pas des plus ydilliques, ça gueulait de partout jusqu'a ce que le chef bis se pointe pour taper le grognon...



-Qui c'est la papouilleuse en goguette.. L'est v'nue pour engraisser les rangs ou pour l'tourisme, mmh? N'est pas chez mémé ici...


Ah non hein! La journée commençait mal, l'Elsie apportait le soleil fallait pas tout gacher...

- la papouilleuse bah c'est une mienne amie! pis c'est pas vraiment une zone touristique, vu les horreur qui circulent en c'moment...

Regard vers l'inconnu a la fille au bras.

- L'a bien des calins avec sa blonde l'autre, pourquoi que moi j'y aurait pas droit ?

Petite moue agacée alors qu'elle defie le nouveau chef du regard... bien pour ça qu'elle avait un probleme avec l'autorité...

- L'es avec moi... Pas touche ok ?

Et vla que s'y ajoute un ... chevalier? La gitana a a peine le temps de devisager l'homme... Hum trop de bruits, trop de regards... trop de monde... Finalement l'aurait mieux fait d'etre discrete avec sa rousse la fierté passée...

- Dis ma rousse nous allions vers le marché... la faim les rend braillards et grognons!
Viendez avec nous, fais pas bon de trainer ici, on causera un peu en chemin...


Vla l'eloigner de ce campement aux ames perdues, l'avait pas b'soin de voir le bordel ambulant auquel elle avait adhéré et de manière si brutale.

- Thybalt c'est ça hmmmm?

Elle regarda l'homme de sa rousse une legere moue aux levres...

- Attia... Enchantée... On bouge!

Et d'esquisser un mouvement vers le chemin ou la Sad avait ouvert la route.

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Burrich
[Le crâne d'une Des Juli pèle-t-il au soleil..]


Le regard froid du Gascon examine à présent la gitane des pieds à la tête. Fraîchement débarquée depuis quelques jours, la voilà déjà passée au rang de rebut de la compagnie en une fraction de seconde. Refusant de sortir de ses gonds pour une affaire aussi banale, Barrique se contente de marquer un silence avant de figer un sourire narquois sur ses lèvres.

-Ah comme ça l'est 'vec toi, en effet ça change tout... C'donc à toi qu'nous d'vons la courtoisie d'sa visite. J'espère qu'elle a une chambre pour toi en ville ta copine, t'viens d't'offrir une permission à durée indéterminée 'vec elle, la nouvelle.


Soulignant le dernier mot avec dédain, Burrich désigne d'un léger mouvement du menton la femme aux poignets liés.

-Et si celle là t'intéresse, t'peux t'jours lui d'mander son prix à la loque, m'a tout l'air à vendre. Sinon j'te conseille les catins du bourg, ça nous évitera d'supporter les dégâts d'ton désert affectif sur ton attitude. Maint'nant tu files.

Les bras croisés sur le torse, Burrich finit par expulser le dégoût que lui inspirent les arguments d'Attia d'un glaviot projeté entre eux. La brune a beau être la cousine de Sad', faut pas le chercher de si bon matin le Burr'. Sinon, il devient désobligeant, et rase les tifs des insolentes. Preuve en est le crâne lumineux de la Corleone qui traîne déjà ses chausses en direction de la civilisation. Après tout, si jouer les grandes gueules l'amuse, lui ça ne peut que l'amuser encore d'avantage. Dans une troupe, l'ennui est un fléau à combattre sans répit. Le meilleur moyen est encore le plus simple, que la troupe se défoule sur les fortes-têtes. Deux problèmes réglés d'un seul coup de patte. Mais aujourd'hui, l'humeur du bougre n'est pas à la discipline, alors au lieu d'une semaine de corvée, c'est d'un séjour hors du camp dont la gitane écope. Va pas s'emmerder avec des gonzesses pas fichues de la boucler quand il faut. Les effectifs sont à la purge en ce moment, alors une brune en plus ou en moins..

Les lèvres asséchées du Gascon embrassent le goulot de son litron, la main se fait visière au dessus d'un regard qui chatouille l'horizon. La Blonde, toujours pas levée, retarde la vadrouille qu'il a prévu. Parti pour patienter, autant patienter en se rinçant le gosier. De retour auprès des cendres fumantes de ce qui a du être le feu du petit déj', les fesses d'acier s'abattent sur le banc occupé par le vieux en guenilles et sa femme-chose, non loin de Sa Seigneurie et d'Ygerne. Une nouvelle lampée engloutie, le partage serait de mise ordinairement. Mais le Gascon hésite à abandonner sa précieuse boutanche au grêlé suant comme un veau en plein cagnard. Burrich n'est pas un exemple d'hygiène, mais la dégaine du gus lui déplaît sérieusement. Bosser avec des raclures sans foi ni loi a ses avantages, il en voit majoritairement les inconvénients. Malgré tout, la collaboration est nécessaire et chacun a son lot de concessions à offrir dans l'intérêt de tous. L'homme n'a encore agressé personne, le minimum est de lui laisser sa chance. M'enfin il se garde la vinasse, pas fou.

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Attia.
[ La Des Juli elle t'em***** ]

Elle était en train de débarrasser le plancher justement quand le "chef" en remet une couche.
D'où il lui parle , il a cru qu'il était son paternel ou quoi ?

Elle s'est retournée et l'a regardé l'air légèrement surpris. L'aurait ptete du mieux réfléchir avant de se faire cramer, l'avait escompté un minimum de savoir vivre surtout qu'il yavait pas eu plus discrète qu'elle depuis l'Orleans...

Sait pas qu'est ce qu'il a comme donzelle en face de lui pour ça qu'il se permet d'faire le coq et pour si peu d'ailleurs.
Qu'il aille s'occuper des hôtes de sa blonde plutot que de l'emmerder sur les siens d'hotes, en plus qu'elle n'attendait meme pas...

En temps normal l'Attia l'aurait ptete ouvert sa gueule, mais la douleur encore presente dans son omoplate la rappelait a la réalité, elle avait accepté...
Un regarf furtif est lancé a la Sad, tandis que les poings se serrent pour mieux contenir un agacement grandissant.

L'a cru qu'il avait affaire a des enfant le pochtron? Si des gamins yen avait plein la camp , la Des Juli l'en faisait absolument pas partie.
Et d'ou il la connait lui ?
Donnez un peu de pouvoir a un homme et il vous la joue " ayé que je suis le chef et que je vous parle mal..." . Que c'est triste d'etre un homme...

Un soupir contenu plus tard, elle plantait un regard noir dans le sien, avant de hausser les épaules de dédain.

La nouvelle eh bah elle va faire un tour tant qu'a faire, ça lui fera des vaccances, la ou l'air est moins pollué...


- On s'en va...

Mauvaise journée... Elle l'avait senti en se reveillant le matin même.
Tout ça pour un simple calin... l'avait bon dos pour cette fois la gitane...

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Elsie.
[Je suis le maîîître du moonnnnnde... enfin ça fait du bien d'y croire]

La papouilleuse en goguette. Elle hésita, rire ou ne pas rire, répondre ou se taire, pleurer peut-être, ou mieux, vomir car ce n'était pas l'envie qui lui manquait devant telle déchéance et bêtise humaine, une outre sur patte qui dégueulait tout ce qu'elle pouvait sur ses congénères. C'est ainsi que la rouquine considéra le type qui s'adressait à sa gitane comme à un chien. Boudiou la belle, ce serait à la rousse de te d'mander ce que tu fous là.

Et un mollard qui s'écrasa près de leurs bottes, un ! Elsie se retint de lâcher un ironique "ratéééé". On n'en était pas loin pourtant du "ploc sur la basket". Elle écouta le mâle déblatérer dans un langage plus qu'incompréhensible par celui qui ne pratiquait pas couramment. Regard furtif sur sa gitane. Elles qui s'apprêtaient tranquillement à rejoindre le bourg et faire quelques emplettes, c'est qu'il vous foutrait la plus belle des journées en l'air, l'imbibé.

La brune fidèle à elle-même lui dit sa manière de penser. Tandis que la rousse tourna sept, vingt, cent fois sa langue dans sa bouche. Ce qu'elle aurait voulu lui dire n’aurait mis que davantage d’huile sur le feu, et apparemment l'embouché savait le faire tout seul. Elle ne le quitta du regard, amusée presque de le voir s'exciter tout seul. C'est ça boit donc, se dit-elle, ça t'occupera la goule pi ça te fera des munitions pour la prochaine salve. Elle grimaça un instant en le voyant s'en retourner d'où il venait, le goulot dans la bouche.

Un regard dubitatif vers son homme suite à la scène qui venait de se passer, et de revenir sur la brune à qui elle s'adressa à voix basse
.

C'est sensé être quoi ça ? Enfin je veux dire qui ?

Elle n’était pas au mieux sa gitane, cela lui crevait le cœur de la voir en telle compagnie, encore qu’elle n’avait pas rencontré tout le monde. Avec un peu de chance, si cela en était une, elle venait de voir le pire. Une main tendue vers son homme, l’autre se voulant réconfortante sur les épaules de la brune ils s’en allèrent.
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***************Les Doigts d'Or De Gloria Regni (RR, NK, SK)***************
Sadnezz
[Comprendra tu pourras ]

Trainant sa carcasse sur le chemin, elle s'éloignait du campement bien qu'encore en vue. Cerdanne rappliqua avec les sacs, la cerdanne qu'elle avait trouvé bien silencieuse tout à coup. Dans sa main se glissa un vélin en boule et sad resserra son étreinte dessus. Les prunelles corbeau vinrent à la rencontre de celle, éteintes, de sa compagnie. Hé bien, ça devait valoir le coup d'oeil à en juger cet air mortifié sur son visage de jouvencelle... Elle défroissa l'objet de sa curiosité en silence et laissa son regard courir sur les lignes quelques instants. Son pas s'était ralenti, jusqu'à stopper, concentrée. Merci les études, la Corleone savait lire depuis longtemps, bien qu'ayant laissé la médecine dans les ouvrages poussiéreux des étagère de Monseigneur Bombadil.

Elle se dérida un peu sous les tournures des mots d'un Theo qui annonçait maladroitement à sa moitié son envie de fuir... Mais pas seul. Sourire imperceptible dans son dos qu'elle ne lui imposa pas, ce n'est pas ce genre de vision qui donne réconfort et force. Mais il semblait que la Cerd' prenait le contrecoup du bonheur, brutal et impromptu. Un homme quitte une femme, les coeurs se serrent, la jeunesse se meurt, la vie reprendra son cours... L'ainée ne connaissait que trop la finalité des lettres d'amour abandonnées, les années lui ayant forgé une conduite à tenir pour s'en préserver. A vingt ans on s'enflamme et on oublie, à quarante on se panse et on se préserve.

Sadnezz lui évita donc tout commentaire, tout regard qui parlerait trop. Il est des situation on le réconfort ne vient que dans la sourde et chaste compassion. L'empathie muette est si bavarde à qui sait la déchiffrer... Dans un groupe, chacun voit midi à sa porte. Les têtes vont et viennent, des départs et des arrivées qui sont l'essence même de la diversité du clan. Un cycle, plus ou moins court selon les individus. Certains déchantent trop vite, d'autres son appelé par d'autre ambitions, mais chaque personne garde en elle une trace de ce passage et parfois y revient, incessamment. Ainsi va la vie de Mercenaire.

La voix d'Attia hèle son nom et Cerdanne semble avoir stoppé sa route presque pèlerine quand la Corleone s'apprêtait à la reprendre. Les pans de sa cape sombre viennent effleurer le sol dans un mouvement volte face, la vue qui s'offre à elle la laisse perplexe. Là bas, dans le campement, de nouvelles têtes sont apparues. Une femme, un homme, voilà déjà quatre étrangers qui se sont ramenés en moins d'une demi heure au camps. Vision désagréable d'un lieu ouvert, sensément fermé. Comble du déplaisant, une rousse flamboyante enlace et cajole sa bella, pure inconnue au bataillon. L'Attila attendait-elle des visiteurs? Si c'était le cas, sa cousine lui aurait dit combien il est important d'en parler avant, d'annoncer une visite, surtout dans ces conditions, histoire de ne pas faire.. D'histoires.

La Corleone reste mutique, dans une posture marmoréenne que seule le froissement d'un vélin dans la paume semble trahir. Ha jeunesse, tu as encore tant à apprendre... Tu ne vois pas les ennemis où ils sont et ne sait pas que la bienséance existe aussi du coté sombre de la populace, mais d'une façon très différente de celle de la haute. Nous aussi avons nos codes, et nous y tenons pour des raisons bien claires qui doivent encore te paraitre obscures. Je le sais, j'ai été comme toi. Burrich détale, et semble le lui faire remarquer, lui. Sadnezz croise le regard de son autre, sans broncher. Quoi... Ne me regardes pas comme ça, je ne peux rien pour toi. Tu apprendras qu'une critique désagréable cache souvent un conseil précieux, une remontrance un geste protecteur. Il faut bien qu'il y ai une tête sur un corps, un groupe ne se construit pas dans l'anarchie. Le plus dur n'est pas de respecter les chefs, mais de comprendre pourquoi on le fait... Le sale boulot, mine de rien, c'est eux, qu'on se détrompe. Le poids de la responsabilité est bien plus écrasant que celui de l'action.

"Mia bella"... Une latine de plus pour une gitane...?

Aussi la rasée ne revient pas sur ses pas, son programme de la journée s'annonce précis et méticuleux, les présentations pourront bien attendre. Pas ici, pas maintenant, pas comme ça, pas envie? Ils se reverront bien assez tôt en extérieur. Un raclement de gorge à l'attention de Cerdanne, elle reprend sa route tranquillement, soucieuse. Il est des choix qu'il faut assumer, qu'ils se gravent dans la peau ou sur un crane désertique. Pour l'heure, la troupe a faim, et le siège semble maintenu quelques jours encore.. Le temps de faire des projets. C'est ainsi, les têtes vont et viennent, des départs et des arrivées qui sont l'essence même de la diversité d'un clan

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"Connais-tu l'histoire de la brune devenue chauve blonde? A faire se dresser les cheveux sur la tête... "
Cerdanne
[Des crocs aux rétines*…]

- Cerdanne, j'te presente l'Elsie!....

La rousse et la brune…le lien paraît si évident…
Cerdanne sourit alors, plus franchement, spontanément..
.Communicatif le feu qui brule dans les yeux de la gitane. Une vraie chaleur qui réchauffe les tripes...
La route vers le village allait se faire au fond d’un pas léger...


Ravie Elsie de faire ta connaissance…et hem…
Son regard se posa sur le brun chevalier qui la serrait de près…ravie Messire Chevalier…

Seulement trop beau hein...
Les papouilles.
Fallait continuer dans la mauvaise humeur.
Et que je te craches bien vert entre les pieds…
Cerdanne lança un regard plus que mauvais au grand chef raseur et rasoir qui se pointait, bouteille à la main…
l’avait pas assez bu surement pour avoir l’air de rien…
Fallait qu’il la ramène et fasse péter sa gueule...


Putain, Burr fais chier …pas le jour là…laisse moi mon bout de lumière , mer…e.

Machinalement sa main s’envola vers sa tempe et elle plissa les yeux…petit rappel des lois de la vie, de la survie de la troupe…
Ptet l’aurait fallu tout raser pour que ca s’imprime completement….

Un regard en coin vers Sad et déjà elle regarde le chemin verdoyant.
Ca sent bon le printemps, le renouveau et c’est pas un crachat qui allait les arrêter….

Emboitant le pas de la brune, elle n’a même pas un regard pour le camp...
Un temps pour tout…là le temps de l’oubli….


*merci Saez…
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Attia.
[ Moi je m'en fous j'envoie valser... tête brulée ou pas...]

Bof... Énième haussement d'épaules.
C'pas toujours facile de s'intégrer dans un groupe quand on débarques fraichement et puis surtout qu'on a passé les 5 dernières année de sa vie a se trainer seule et sans maitre ni dieu... L'autorité elle avait un souci, mais ça l'empechait pas de se montrer disciplinée, mais de la a se faire gueuler dessus et pour rien en plus c'était trop.

L'aurait vraiment mieux fait de réfléchir... D'autant qu'elle avait pas envoyé une invitation a l'eau de rose a l'Elsie hein... Elle savait meme pas comment elle avait atterri la l'imaginant dans sa Bretagne...
C'était pas sa faute a elle si le campement était pas invisible, si leurs noms étaient placardés partout et s'ils attiraient la curiosité...

Si elle a peché ce n'est que par excès de joie devant sa si chere amie et face a la surprise innatendue... Oui elle avait signé chez les mercenaires, l'en était pas moins une personne avec des sentiments, et les personnes qui méritaient un traitement comme celui de l'Elsie se comptaient sur une unique main, pour ne pas dire un unique doigt...
L'allait pas se transformer en bete sans coeur, froide et puis je sais pas quoi d'autres pour entrer dans les rangs hein... Faire comme tout le monde l'avait horreur la gitane, et fière un peu beaucoup trop...

Et puis c'est pas l'Elsie qui irait leur causer des noises m'enfin... Mais ça il s'en carraient et ben elle aussi elle s'en carrait de ce qu'ils pouvaient bien penser. Ils apprendraient bien a la connaitre un jour... ou jamais... tant pis...

Et la Sad qui continue son chemin... Dans ses yeux des leçons... Toi aussi...
Tant pis finalement l'as presque plus envie d'aller au marché. Puisqu'elle était suspendue autant en profiter. Elle qui n'a ni été en taverne ni fait du boucan depuis leur arrivée, se contentant de faire la niaise au tribunal... Soit...
Elle se retourne vers sa rousse les yeux orageux...
Le vide affectif ouais elle allait le combler et surement pas aussi vulgairement que la barrique voulait bien lui voir faire.


- Laisse c'est personne... On va s'trouver un coin tranquille tu veux bien?

Envie de prendre le chemin inverse, de s'en aller avec sa rousse ... ou donc? Au verger... c'était bien ça le verger... profiter du printemps, du soleil...
Et Sad non tu ne me manqueras pas, pas a cet instant avec ma rousse en tout cas...

C'est ça la jeunesse. Fallait faire la part entre les gamins et les vieux, elle était pile au milieu et si elle avait deja indiqué sa loyauté a la Sad quand elle s'étaient retrouvées, elle n'avait pas cramé sa peau pour manquer a sa parole et ses engagements...

Un soupir plus tard la gitane se faisait violence pour pas écouter son envie fugace de fugue... ravaler son orgueil et sa fierté... entrer dans les rangs.


- après le marché ...

Et sans plus rien ajouter la Des Juli se lance sur le chemin laissant volontairement de l'écart entre elle et son ainée, un sourire chaleureux adressé a la Cerdanne... Pas facile de passer de la joie intense a la déception en passant pas une pointe de colère...
Elle abandonne un tendre sourire a la rousse, comme pour s'excuser, comme pour lui demander de ne pas trop poser de questions... Pas tout de suite...

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Alycianne
Il fait beau.
Elle est de très bonne humeur, ce sera une excellente journée, à ne pas en douter.
C'est qu'hier a tranché sur ces dernières semaines. Hier, disais-je, on s'est attendri devant son minois, on lui a proposé de s'installer dans une maison, on a sourit de ses manières, et on lui a offert des bonbons. Faut-il préciser que c'était la première fois depuis le début de l'aventure qu'elle se retrouvait seule en compagnie d'autochtones, sans blonde nounou haineuse, sans rasée du bulbe, sans mesquine Faucheuse, sans râleur à la gnôle ? Elle n'a pas fait, de toute façon, le lien. Mais s'est rassurée sur le fait qu'elle était toujours aussi adorable et gentille, faisant honneur à Maman.

Il fait beau, et elle a une boîte de sucreries dans la poche.
La fillette ponctue la lettre qu'elle rédige, allongée dans l'herbe, par une signature maladroite de son nom. Elle plie le morceau de parchemin, se rassied sur son derrière pour le glisser dans sa poche. Elle trouvera dans la journée quelqu'un à qui donner quelques pièces pour le porter à son destinataire.
Ses cheveux poussent. Bientôt, elle pourra les attacher, y glisser les fleurs d'été en allant ramasser les framboises à Concèze. Mais avant cela, elle doit voir Papa. Impatience qui s'est teintée de résolution. Elle ira bientôt, même si ce bientôt se fait long.

Aujourd'hui point de souci à se faire, c'est décidé :
ce sera une merveilleuse journée.
La gamine se lève donc, retrousse ses jupes, et rejoint le campement en courant. Elle vole, dans l'herbe, le soleil sur ses joues, le sourire éclatant ! Et sa robe qui bat ses jambes, tandis qu'elle s'imagine déjà se portant au secours d'une bande de pauvres hères attaqués ! Attention, les méchants, elle arrive ! Alycianne arrive ! Et voilà qu'elle saisit son épée, une vraie épée, en chantant un brave chant de guerre -qu'elle ne connait pas- !

- Tataradadaaaam, choudadamboudadaahaaam !
Hue, fidèle destrier Mabourik, hue au delà de ces gens, pourfandons du méchant, et coupons des jambes !
- Cataclop cataclop cataclop !
Plus vite, nous arrivons, nous arrivons...
-Cataclop, cata...
- IL EST A MOI !!
- Saaaad!!!
- J'AI LES INFORMATIONS ! CERDANNE, GERMAINE, LE BOUC, RAMENER VOUS L'TRONC !
- Cerdanne, j'te presente l'Elsie!
-Qui c'est la papouilleuse en goguette.. L'est v'nue pour engraisser les rangs ou pour l'tourisme, mmh? N'est pas chez mémé ici...
- L'es avec moi... Pas touche ok ?
... Attia... Enchantée... On bouge!


Cassée dans son élan, la petiote. Mais, ce sera une merveilleuse journée. Alors elle met en action sa cervelle bigrement chevalerique, lui posant ainsi la problématique : comment rendre le sourire à tout le monde, pour que moi je sourisse, et que la journée est excellente ?

Quelques secondes plus tard, elle se met bien en ligne de mire de l'affreux bonhomme et de sa captive, et de leur décrocher un sourire dans lequel elle fait passer toute sa joie de vivre et son bonheur. N'avez vous pas vu qu'il fait si beau ? Sourire freedent, sourire de ses vingt dents moins celle qui manque sur le côté, sourire jusqu'aux oreilles, sourire alyciannesque, sourire irrésistible. Elle tape même la pose, passe une boucle de cheveux derrière son oreille, leur lance le bon jour.

Puis elle s'approche du grognon Burrich, et lui attrape la main. Prend un ton sentencieux, comme Maman faisait.


-Disez, il faut quand même être un peu plus gentil... Dans le fait je sais pas ce que vous avez dit ! Mais de loin sur les lèvres ça n'avait pas l'air très gentil. Ou dans les yeux de dame Agnia. Sauf que je sais pas lire les yeux. Forcément, c'est de l'expression des yeux, qui ne savent rien dire, mais qui font comprendre !

Elle-même a du mal à se suivre. Elle enchaîne :
Je vous fait de la surprise ?
Fermez les yeux et tendez la main... Promis, je vous met pas de la bave de l'escargot ou de limace écrasée dessus.


Et sans trop vérifier si l'homme ferme bien les paupières comme demandé, elle s'empresse de sortir la petite boîte, et de déposer trois petits bonbons saveur sève de pin sur la paume. C'est leur marché.

- Voilà !

Qui reste-t-il, maintenant ? Ceux qui partent, qui se dirigent vers la ville... Oh, elle pourra envoyer sa lettre, là-bas.
Petite boîte encore dans la main, elle s'écrie alors :


- Attendez moiiii, s'il vous plait !

Et, et, et, il faut qu'elle se fasse belle avec du ruban dans les cheveux, il faut qu'elle prenne de l'argent, il faut qu'elle prévienne Cassian, vite, vite, vite ! Mais avant tout, la mioche gobe un petit bonbon -c'est tellement bon- et les range ensuite dans la poche de sa petite laine. Vite ! Un ruban chopé dans ses affaires, une bourse d'écus trouvée là -la sienne ? elle ne sait pas- et un signe de la main pour son frère, puis elle se dépêche de courir rattraper la compagnie qui s'en va au marché. Petit Lapin qui saute par dessus les talus, vite, vite, ne pas se faire distancer par leurs grandes jambes, ne pas prendre du retard...


- J'arriiiiive !
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