L'antre de Suzuni

Ce lieu est ouvert à tous



Attenant à la maison de son Senseï, Suzuni avait un petit coin à elle pour s'y reposer, rêver ou recevoir sa famille et ses amis. Devant la porte d'entrée elle avait aménager un petit jardin ou les oiseaux aimaient à y venir picorer les grains de riz qu'elle y jetait tous les matins. Son grand plaisir était de boire son thé matinal en les écoutant gazouiller à l'unisson.



La sobriété de l'endroit aurait pu faire peur mais ses chants et ses éclats de rire lui rendait la chaleur qu'il fallait pour que ses amis s'y sentent bien. C'est qu'il lui fallait de l'espace à la petite intendante, elle qui aimait tant à bouger et lorsqu'elle n'était pas sur la route, elle s'entrainait dans les mouvements de défense qu'elle avait pu voir au dojo.

Shoon savait que sa sœur avait de très beaux appartement , aujourd'hui qu'elle ne savait pas quel arbre exploiter , elle se décida d'aller voir Suzuni en ces lieux .
C'est d'un pas sautillant et tout en chantonnant qu'elle arriva devant la porte .
Elle regarde la porte un peu perplexe , se gratte quelque peut le tête se demandant comment il fallait faire pour faire entendre son arrivée . Puis finalement pourquoi changer ses habitude , elle mit ses doigts a sa bouche et siffla aussi forte qu'elle put...

PFFFFFFFFFFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiii iiiiiii iiiiiii i i i i i i i

Apres un long sifflement , elle reprit son souffle et observa si la porte allait bouger .

Suzuni qui venait de se réveiller se demandait qu'elle oiseau pouvait siffler de la sorte à coté de sa chambrée. Elle se leva. loupa l'enfilage de ses zoris se qui lui fit perdre un peu l'équilibre et elle leurs fila un grand coup de pied dedans ce qui les fit valser à l'autre bout de la pièce mais ses orteils ne le sentir pas de bon augure et elle attrapa ceux -ci en ravalant un "ayeeeeeeeeeee" très gutturale et elle partit à cloche pieds vers la porte trop curieuse de voir le bel oiseau chanteur. Au passage. elle avait attrapé son kimono (ben oui elle dort toute nue et alors) et l'enfila tant bien que mal en se tenant le pieds. Enfin presque présentable, elle ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec sa sœur.

OOOOOOOOOOOOOH mais c'est toi qui siffle comme ça ???? je vois que tu as trouvé mon petit chez moi allez rentre reste pas la on va manger un petit bout et je vais te faire mon thé spécial.

Suzuni n'eut pas le temps de refermer la porte qu'un gamin arriva tout essoufflé pour lui apporter un rouleau.

Ah ben nous serons trois maintenant ... allez posez vous je vais faire cuire l'eau pendant que je lis ceci.

Après avoir mis l'eau à cuire, Suzuni déroula sa missive et commença à lire.

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Rhooooooooooo l'est trop mignon ... et dire qu'il fait de super bons Usagis moelleux à souhait ... allez zou le thé d'abord et je lui réponds.

Suzuni attrapa sa théière et tout son fourbi pour leur faire un bon thé et attrapa son pinceau et un rouleau pour faire réponse.



Suzuni roula le message et le donna à l'enfant qui repartit aussi vite qu'il était arrivé.

Rhooooooooo l'a même pas bu son thé ... Bon ben on va le prendre ensemble.

Suzuni se mit à faire le service quand un gamin entra comme une furie ce qui fit sursauter la brunette qui renversa du thé sur la table et manqua de bruler Shoon.

Rhooooooooo mais c'est pas vrai c'est une vraie gargote ma chambrée aujourd'hui ... Elle vit un rouleau dans la main du gamin et tendit la sienne ... Allez donne moi ça et attends la deux minutes que je vois si je dois y faire réponse . Tiens bois ça, ça te fera du bien.

Suzuni déroula le message et se mit à lire; au fur et à mesure que ses yeux découvraient les mots ses joues passèrent du rose au rouge faisant briller ses yeux par ce qu'elle lisait.



Oulaaaaa ... la je dois penser quoi moi ... si y en a un qui apprend que je me suis mal tenue en gargote je vais me faire tirer les oreilles. pensa-t-elle à mis voix

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Mahiro s'était levée de bonne heure, elle avait besoins de Suzuni pour les préparatif. Bientôt elle allait avoir 16 ans. Elle avait obtenue l'autorisation de fêter ça comme il se devait. Mais elle ne pouvait pas tout préparer toute seule. Donc il lui fallait l'aide d'une intendante. Chihiro était trop occupée. Donc, son choix s'était porté sur Suzuni, de plus elle savait la jeune fille s'ennuyer un peu. ça lui ferait une occasion de se bouger un peu.

Elle arriva tranquillement devant les appartements de l'intendante. L'avantage d'être la nièce des chefs de clan étant que les gardes la laissaient passer sans poser de questions. Les portes lui étaient ainsi ouvertes. Les seuls qui pouvaient rester closes étant celle de ses oncles.

Elle arriva devant les panneaux des appartements de Suzuni, elle s'apprêtait à frapper quand elle l'entendit parler. Doucement elle entrouvrit le panneau alors qu'elle finissait de lire la lettre. Elle sourit. Ainsi cette chère Suzuni avait des prétendants... et bien.

Elle ouvrit plus grand le panneau avec plus ou moins de bruit le but étant de surprendre la jeune fille et de la faire perdre ses moyens. Un peu vicieux comme procédé, mais tellement drôle

Tirer les oreilles seraient un moindre mal. Je ne doute pas qu'il soit quelque peu courroucé d'apprendre que vous vous laissez aller à quelques moments de tendresse avec des san...

Mahiro affichait une sourire quelque peu provoquant

Suzuni, dans ses pensées, n'avait pas entendu le panneau s'ouvrir et quand Mahiro lui parla, elle sursauta et glissa à la va vite le vélin fin dans son kimono; mais le dit vélin ne voulu pas rester à sa place et se mit à glisser entre ses deux pommes puis sur le terrain vallonné de son abdomen, glissa le long de ses jambes et finit sa course comme une plume en tournoyant avant d'atterrir doucement sur le sol. le rose de ses joues se changea en blanc perle et elle regarda Mahiro avec un large sourire forcé en pensant "ça y est ça va être ma fête" . Elle fit l'air de celle qui n'avait rien entendu et l'invita à s'assoir pour prendre le thé laissant l'objet du délit trainer sur le sol.

Oh Mahiro-sama que cela me fait plaisir de vous voir dans ma modeste chambrée ... Venez vous joindre à nous ... Il parait que mon thé est un délice.

Suzuni poussa l'enfant qui attendait la réponse et lui glissa à l'oreille " Va prendre un bain dans le Onsen et je te donnerai la réponse dès que la san est parti et quelques pièces aussi" Doucement elle le poussa vers la sorti en lui secouant la tête.

Ils sont bien mignons ces messagers ... Alors Mahiro-sama qu'est ce qui vous amène ici?

Les yeux de Mahiro était froncés. On aurait pu croire qu'elle allait lancer éclair avec ses yeux. Mais intérieurement, elle riait. Suzuni était du genre à faire des boulettes sans cesse et donc de se mettre dans des situations pas possibles. Elle avança, se pencha et prit le vélin dans la main. Elle ne porta pas les yeux sur les mots écrit. La gêne de Suzuni visible sur son visage parlait d'elle même.

Oui, ils sont bien mignon. Et discret aussi... On ne peut pas en dire autant de tout le monde.

Elle tendit le vélin à Suzuni et lui sourit.

Vous devriez faire plus attention, tout le monde n'a pas ma compréhension.

Elles savaient toutes deux que Mahiro parlait d'Akato. Elle s'était une fois opposée à son oncle. C'était au sujet de ses fréquentations. Ce que Suzuni ne savait pas c'est que Mahiro était plus pour une séparation de l'intendante et de son oncle qu'autre chose. Pour elle, Suzuni méritait mieux.

Très bonne idée le thé, il fait un peu frais ce matin.

Elle s'installa à la table.

Je venais pour vous demander votre aide, j'ai un petit projet et je vais avoir besoins de tout le monde. J'aurais bien demandé ça à Chihiro San, mais elle est bien occupée.

Mais passons... avant je veux tout savoir ! Qui est donc cet homme qui vous fait généreusement partager le creux de ses bras ?

Suzuni ouvrit de grands yeux quand elle s'aperçut que le vélin fugueur se trouvait dans la fine main de Mahiro et elle jeta un regard furtif dans son décolleté comprenant le pourquoi du comment et récupéra le doux vélin qu'elle alla mettre au plus vite en lieu sur.

Je vous sais discrète Mahiro-sama comme je le fus pour vous n'est il pas ???? Elle lui fit un clin d'œil complice et se mit à genoux devant la petite table pour finir le service du thé.

La brunette aux reflets de lune se mit à boire à petites gorgées son thé regardant sa sœur bien sage pour une fois et qui avait l'air d'être absente plongée dans ses pensées. Décidément cette matinée était pleine de surprise; voila que Mahiro avait besoin d'elle et la gorgée de thé qui glissait dans doucement dans sa gorge prit une autre direction désirée et elle se mit à tousser manquant de renverser son bol par la même occasion. Elle la regarda très surprise se demandant ce qu'elle allait bien lui demander. Après s'être remis de cet intermède, elle s'adressa elle d'une petite voix étranglée.

Ah oui ... Vous avez besoin de moi??? je serai ravie de vous aider mais que désirez vous que je fasse pour vous être aimable?

Et voila que la question fatidique arrivait comment répondre à telle demande? Comment allait elle échapper à cet interrogatoire? Un peu gênée, elle baissa les yeux ne sachant comment lui parler de cet homme.

Ben pour tout vous dire j'ai connu ce san à Nagazaki il avait fait le voyage avec nous jusqu'à Imari et quand je me suis installée dans ce village je suis tombée sur lui et c'est le moins qu'on puisse dire. Mais un soir j'avais froid et il m'a prise dans ses bras pour me réchauffer et je dois vous avouer que cela n'était pas déplaisant du tout. Par contre je ne sais pas pourquoi mais mon cœur reste froid à tant d'attention ... Elle se mit à soupirer... A votre avis savez vous le pourquoi de la chose? Vous qui connaissez les grands sentiments mon cœur aurait il fermé ses portes après tant de déception?
Suzuni la regarda sachant très bien que Mahiro savait de quoi elle parlait car les deux femmes en avaient déjà parlé lors d'un voyage qu'elles avaient fait ensemble.

Mahiro s'installa tranquillement à la table et commença a boire son thé. Elle écouta avec attention les mots enfin les maux de Suzuni. Elle savait très bien ce qui clochait chez la jeune femme. Elle en connaissait le seul et unique responsable. Son oncle adoré. Elle soupira, longuement. Il était maintenant le moment de trouver les bons mots.

Suzuni avait raison, Mahiro connaissait les grands sentiments. Elle se mourrait d'amour pour Samouraie que ces oncles n'accepterait peut être jamais comme époux. Elle soupira de nouveau. Pourtant, elle vivait avec lui des moments très tendre, d'un amour respectueux et passionné. Elle ne pouvait qu'aimer la réciprocité qui existait entre eux. Elle posa la tasse et regarda Suzuni.

Suzuni, vous connaissez déjà la réponse. Vous n'avez rien à attendre de lui. Il ne vous épousera pas, il ne fera pas de vous la femme de vie. Il est, pour je ne sais trop quelle raison avec l'autre. Et, vous savez très bien, au fond de vous, que ça restera ainsi.

elle la regarda avec compassion, pas pitié.

Vous n'avez pas besoins de moi pour savoir ça, comme vous n'avez pas besoins de moi pour savoir pourquoi votre coeur est fermé. Je pense, mais je ne détient pas toutes les vérités à ce sujet, que votre raison vous dit de l'oublier, de passer à autre chose... et votre coeur ne vit que pour mon oncle. Je le déplore, parce que vous ne pourrez être heureuse avec lui. J'adore mes oncles, mais pour moi, Akato Sama ne vous fera que du mal.

Elle la regarda et posa sa main sur la sienne avec beaucoup de douceur.

Je suis navrée de vous dire ces choses, qu'au fond, vous connaissez déjà. Je suis navrée de briser vos derniers espoirs, mais je ne peux vous mentir. S'il est vrai que je vous en ais voulu au départ, j'ai appris à vous connaitre et je vous ai prise en affection. Si je devais vous conseiller, je vous dirais d'écouter votre raison, de laisser votre coeur s'ouvrir peu à peu en vous laissant apprivoiser par cet homme.

Elle lui sourit

Mais je ne suis pas vous, et je sais que je ne pourrais oublier si facilement et sur quelques belles paroles Samouraie si pareil chose devait m'arriver. On ne peut oublier une personne qui nous a marqué dans le coeur et dans le corps.

Suzuni bien installée écoutait Mahiro attentivement tout en trempant ses lèvres pulpeuse dans le petit bol fin qu'elle affectionnait au plus haut point pour savourer ce thé dont elle tenait la recette de sa mère qui elle même la tenait de sa mère depuis la nuit des temps. Malgré les paroles dures et directes de la jeune femme, la brunette restait de glace et regardait dans le vide; ses yeux se plissèrent et son petit nez se mit à froncer comme si elle allait ruer tel un cheval fou. Mais elle se reprit et se détendit en se souvenant de la première leçon que lui avait appris Amateratsu. Elle attendit que Mahiro eut fini de parler et posa délicatement son bol sur la table en marquant un temps de silence. C'est qu'elle n'avait pas envie de rire la petite intendante, l'heure était grave et la elle devait prendre une décision qui allait faire pivoter sa vie à 360°. Elle se racla la gorge et commença d'une voix très douce, posée et sure comme jamais on ne l'avait entendu parler.

Mahiro-sama je le sais que trop bien que je ne peux rien espérer en ayant ces sentiments pour votre oncle mais que voulez vous je n'y peut rien et je sais très bien aussi qu'il est avec elle mais je ne le sens pas du tout mais alors vraiment pas bien avec elle même si il veut me le faire croire. Mais bon la vie est ainsi faites. Elle est fille de chef de clan si je ne me trompes pas et moi je ne suis que fille de famille voila la différence. Mon frère n'est qu'un samouraï et non un chef de clan et il n'a que suivit les traces de notre père bien aimé et que pour ma part je vais suivre les traces de mon frère. La seule chose que je puisse vous dire et que votre oncle est [ un homme aveugle ]

Suzuni se servit un autre thé et en but de petites gorgées doucement comme si elle cherchait les mots justes.

L'oublier ... ça je ne pourrai jamais oublier ce que nous avons connu mais à partir de maintenant je tiendrai mon rang d'intendante puisque cela doit être ainsi et je vais voir ce que je vais faire par rapport à ce san car il ne mérite pas que je lui fasses du mal de plus il n'est pas de notre clan et je ne veux pas quitter ce clan donc si cela posait quelque problème je saurai quoi faire. De plus mon cœur ne vibre pas encore pour ce san. Oui j'ai de l'affection pour lui mais cela s'arrête la pour le moment. Oui il m'est agréable de discuter avec lui mais ... mais ... voila enfin vous comprenez.

Elle marqua un autre temps de silence, regarda son bol vide se disant que si elle en buvait encore un elle allait avoir des problèmes de vessie et le reposa puis continua son monologue.

Par contre je vais commencer à me lancer dans la politique et comme cela j'aurai autre chose à penser et à me miner la tête. J'ai déjà pris contact avec un des candidats pour faire parti du conseil. Ah bien sur cela ne sera pas de tout repos mais bon, on m'a toujours prise pour la nunuche de service mais je vais vous montrer que je ne suis peut être pas celle que vous pensez. Vous savez Mahiro-sama il ne faut pas se fier aux apparences. Il est vrai que je n'ai que peu de patience, enfin c'est ce que je fais croire ... Elle afficha un doux sourire ... mais ma patience n'a pas de limite vous n'avez qu'à voir ce que j'ai fait pour le clan sans penser à moi mais si il y a une chose ou je peux être fière c'est que je sais compter.

Elle poussa un grand soupire comme si elle était libérée enfin d'un poids qui la rongeait.

Mais je pense que vous n'êtes pas venu jusqu'ici pour me parler de mes histoires de cœur??? Alors à vous racontez moi tout ....

Mahiro buvait maintenant à son tour le thé tout en écoutant et en regardant l'intendante. Elle ne l'avait jamais vu aussi déterminée. Plus elle l'écoutait, plus elle souriait de la voir ainsi, reprendre sa vie en main. Elle fut déçue cependant. Elle savait au fond qu'elle aurait préféré savoir son oncle bien aimé avec Suzuni plutôt qu'avec cette femme qu'on lui avait décrites bien trop ambitieuse pour être vraiment animés de bon sentiment. Et que dire des gens de sa famille. Elle s'était jurée de ne pas laisser tranquille cette personne qu'elle considérait déjà comme une mégère. Son visage s'était tendu.

Suzuni, si vous saviez à quel point je peux vous comprendre. Je vous ai dit tout ça, sous couvert de la raison... mais mon coeur criait tout l'inverse. Je suis sceptique quand au fait que mes oncles consentent à me voir épouser Samouraie. Pourtant, je ne désire que lui. Il n'y a que lui qui compte... et quelconque homme pourrait me faire des avances que je resterais de glace.

Elle lui sourit.

Au fond, il n'y a que vous pour savoir. Mais, détachez vous d'Akato, au moins un moment, le temps peut être nécessaire pour lui d'ouvrir les yeux et de comprendre où sont ses réelles chances.

Je ne puis être que satisfaite de vos paroles. Montrez leurs, à tous, combien vous êtes intelligentes et pourvu de caractère. Ne les laissez plus penser que vous n'êtes qu'une jeune fille écervelée... vous méritez bien mieux.

Je vous soutient dans vos démarches. Montrez à tous, c'est aussi lui montrez à lui. Brillez aux yeux de tous, c'est brillez à ses yeux.

Elle finit sa tasse, et lui sourit de nouveau.

Pour ma propre affaire, je vais avoir bientôt 16 ans, je veux organiser une grande fête, où tous les gens du clan seront invités. Tous, sans exception. Je veux que ça se fasse comme un grand diné sur l'herbe. et je veux profiter de cette occasion pour que Samouraie se présente officiellement à mes oncles. Notre clan a besoins de s'unir. c'est pour moi la plus belle des occasions.

Suzuni écoutait Mahiro en faisant tourner son bol entre ses doigts fins et ses yeux se posaient tour à tour sur ceux de Mahiro et sur son bol. Elle avait parlé en souhaitant croire en ses paroles car même si sa conscience lui disait "oublie" son cœur ne le pouvait pas, mais la s'en était trop cela avait assez duré, il lui fallait penser à elle et à grandir. Elle n'avait jamais fait de politique mais il fallait qu'elle s'y mette et foncer tête baissée pour arriver au but qu'elle s'était fixée et pour cela elle savait à qui demander même si cette personne se trouvait loin d'elle, elle trouverait le moyen de la contacter pour qu'elle lui donna tous les renseignements dont elle avait besoin. Elle se dit qu'il ne fallait surtout pas oublier d'envoyer un messager à la personne concernée. Elle se mit à hocher de la tête pour acquiescer les dires de Mahiro sur les sentiments qu'elle éprouvait sachant très bien ce qu'elle pensait vu qu'elle pensait la même chose. Lorsqu'elle se mit à parler de Samouraïe, ses sourcils se froncèrent faisant plisser son petit nez ce qui lui donnait son visage des mauvais jours.

Je vois que vos sentiments sont aussi profonds que les miens et je peux dire que je sais de quoi vous parlez. Pour vous rassurer, j'ai fermé la cabane ou nous aimions nous retrouver car y aller me fait trop de mal; je sens son odeur, sa présence, les souvenirs de nos soirée devant un plateau de sushis arrosés de saké tiède et mon cœur se met à pleurer rien qu'à l'idée qu'il va épouser cette femme si impolie. Comme vous me le conseillez je vais d'abord soigner cette blessure qui me torture et tenir ma place d'intendante cela sera mieux ainsi même si je sais que mon plus cher désir serait d'aller dans cette cabane et l'y attendre.

Elle poussa un profond soupire qui remontait du plus profond de ses entrailles.

Pour ce que j'ai dans la tête j'ai déjà fait quelques démarches et si tout se passe comme je le souhaite je serai surement dans le prochain conseil et peut être gyôshônin du Sô. Enfin la j'attend la fin des élections et nous verrons bien. Je passe mes soirées dans les gargotes pour me faire connaitre et même si ils pensent tous que je suis en décalage comme ils disent ce qu'ils ne savent pas c'est que l'air de rien je pose beaucoup de questions sur le village et que je prends des notes mais chuuut.

Voyant la tasse de Mahiro vide, elle s'empressa de la resservir sans lui demander si elle en voulait encore et vit que sa sœur Shoon s'était endormit enroulé comme un chat sur le tatamis et se mit à sourire tendrement.

Pfffffffff je ne sais si un jour j'arriverai à en faire une damoiselle digne de ce nom mais bon ... Alors comme cela vous allez fêter votre seizième année mais quelle bonne nouvelle. Maintenant que le printemps est bien installé nous allons pouvoir faire une belle fête oui et comme cela vous pourriez en profiter pour présenter votre fiancé non seulement à vos oncles mais à tout le clan même si celui ci est déjà connu de beaucoup d'entre nous. Vous savez Mahiro-sama, même si mes premiers rapport avec Samouraie-sama furent houleux, je peux vous assurer que j'apprécie beaucoup ce san; c'est un san droit et honnète. Et sa petite Sakura me fait bien rire lorsqu'elle se ballade dans les jardins en remuant nonchalamment son derrière.

Suzuni reprit son souffle et son agitation montrait qu'elle recommençait à être impatiente à l'idée de préparer ce repas champêtre et de voir "la colonie" enfin réunie.

Bien bien bien ... alors quand désirez vous faire cette réunion? Ou désirez vous la faire? Voulez vous que je m'occupe des invitations ou voulez vous le faire vous même? Suzuni s'arrêta tout net pensant qu'elle avait assez bombardé de questions la pauvre Mahiro qui allait tourner de l'œil si elle continuait ....

Permettez moi de répondre à Hobisei-san car le petit messager attend toujours. Sans attendre, elle prit son pinceau et un vélin fin et traça à la va vite sa réponse.

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Suzuni souffla doucement dessus pour faire sécher au plus vite l'encre puis roula le vélin, l'attacha avec un ruban de soie rose et le donna au petit messager avec un sac de riz.

Bien voila qui est fait ... je vous écoute Mahiro-sama

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Mahiro ne put s'empêcher de rire. Décidément Suzuni avait un don pour ça. sa désinvolture, son dynamisme. Serait il bon de lui avouer qu'elle avait été jalouse de la jeune femme fut un temps et de lui avouer par la même occasion qu'elle s'était montrée dure avec elle par pure esprit de vengeance... De l'abus de pouvoir masqué sous un brin d'autorité et de l'orgueil mal placé. Oui voilà ce que c'était. elle le lui avouerait oui, un jour. Il était mieux de laisser la jeune fille évoluer comme elle avait entrepris de le faire. Et, une fois que Suzuni aurait réussi dans sa nouvelle vie, elle lui avouerait tout. Mahiro sourit à la jeune femme.

Voilà Suzuni, je veux faire de mon anniversaire une occasion pour que tous les membres du clan, quelques soient leurs rang, poste etc.. de se réunir en clan unis, plus que jamais. Effectivement, il s'agira de prévoir la nourriture et des jeux. Ensuite oui, je présenterais de manière plus officielle Samouraie. Pour le moment, je le sais en pourparlé avec mon Oncle...je ne sais trop quelle tournure ça va prendre... enfin nous verrons.

je veux vraiment faire de cette fête un moment de réunion du clan. Je nous sents trop dispercé et notre unité pourrait en partir.

je voudrais que durant cette journée chacun puisse profiter des autres liés connaissance... je veux que Sanada resplendisse comme jamais. ça serait pour moi le plus beau des cadeaux. je puis vous l'assurer. outre le fait que mes oncles consentent à me donner en mariage à Samouraie... mais je crois qu'ils ne sont pas pressés...eux.

Elle s'arreta un instant pour reprendre une gorgée de thé. Elle allait parler du sujet le plus délicat.

bien sur tous les membres de Sanada sont d'office invité. Il faudrait aussi inviter la promise de mon oncle elle ne pu s'empêcher de grimacer à cette idée. Elle n'aimait pas cette femme Pas le choix, par éducation diront nous. Il faudrait voir avec mon oncle si il veut faire venir d'autres personnes, pour ses alliances. il faudrait également trouver le lieu. j'avais pensé le faire au cœur du village mais non loin des jardins. Il faudrait voir ça avec Tsuna-san, pour garantir l'accès des invités et permettre à tous les membres de Sanada de participer.

Et pour les invitations, du coup... je vous laisserais faire... vous êtes intendante après tout.

Elle eu un sourire en coin, elle entendait déjà Samouraie qui, si il avait été là, lui aurait dit : vous êtes un peu feignante mon ange.

Pour une fois Suzuni s'était tenue tranquille sans gigoter de toute la conversation ce qui lui avait demandé beaucoup de contrôle sur elle même et de patience; deviendrait elle ce que son Sensei attendait d'elle ? Elle écouta attentivement les explications de Mahiro tout en prenant des notes sur un fin vélin . Elle avait beaucoup de peine à rester concentrer ce qui faisaient froncer ses sourcils et son petit nez se mettait à friser légèrement. . De temps à autre, elle levait les yeux pour regarder Mahiro qui continuait la description de ce qu'elle désirait. Lorsqu'elle lui annonça que tous les Sanada serait invité son visage se décrispa et elle afficha un doux sourire mais à l'annonce qu'il lui faudrait invité la promise de son oncle, elle eut de la peine à cacher une grimace qui lui fit tordre la bouche. Il faut dire qu'elle avait beaucoup de peine avec cette femme arrogante qui prenait la plupart des gens pour des ignares et qui se mêlait de tout ce qui déplaisait fortement à la petite intendante qui aimait que chacun resta à sa place. A la fin du discours de Mahiro elle posa son pinceau et soupira.

Bien bien ... nous voila au clair maintenant. Par contre il me faudrait une date quand même que je puisse voir avec Chihiro-sama si elle me prêterait ses cuisiniers pour préparer un festin comme il se doit. Ainsi que pour préparer les invitations afin de les envoyer à chacun des invités. Maintenant je ne sais comment faire pour demander à votre oncle Akato-sama si il désire que sa promise soit invité je ne le vois pratiquement plus depuis qu'il est Daimyo à croire que l'on l'a enfermé dans son bureau. Elle se remit à soupirer en repensant au temps ou elle le voyait tous les soirs et son visage prit un petit air triste. Bon alors avez vous une date à me proposer mon amie....?