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Un nouvel oriflamme à Argentan

Ylalang
Edwards, le majordome de la famille, était venu quelques jours en avance pour repérer les hotels particuliers d'Argentan susceptibles d'abriter désormais la famille de la Vicomtesse. Après quelques recherches, il avait jeté son dévolu sur une demeure cossue, inhabitée depuis longtemps, à l'écart du brouhaha des foules de marché, tout en restant près des institutions de la ville.

Il avait missivé la vicomtesse pour l'informer qu'il avait trouvé ce qu'elle recherchait, et l'attendait ce matin pour qu'elle donne son aval pour l'achat de l'hôtel.

Montée sur Erèbe, elle avait lâcheusement laissé Rhân aux bons soins de la prévoté alors qu'il faisait des courses sur le marché. Elle avait profité qu'il soit en discussion pour aller à la rencontre de son majordome et voir sur quelle masure il avait jeté son dévolu.
Il prit les rênes de la monture de guerre tandis que la vicomtesse descendait de cheval.


Edwards...


Madame, si vous voulez bien vous permettre...

S'ensuivit la visite de l'hotel. Une grande pièce de réception en bas, les cuisines, les dépendances pour les domestiques, avant de la guider à l'étage. Le son des talons de la vicomtesse résonnaient sur le marbre et emplissant l'espace des pièces vides.

Très bien, cela ira. Dites aux domestiques de déballer les malles.

Elle désigna d'un geste les différentes pièces vides.

Ici la chambre de Lorenzo. Celle d'Eilinn à coté de la mienne. Et ici mes appartements avec mon bureau.

Pour la domesticité au rez-de-chaussée, je vous laisse aviser... Pour le recrutement de gardes également. Et que cette fois-ci, la vue du sang ne les effraie pas, je me souviens encore de la tête de... comment s'appelait-il déjà ? j'ai oublié... quand il a ramené le chef décapité de son collègue parce qu'ils avaient été pris au piège par le Lynx Rouge.


Et pour...


Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase concernant le baron de Boiscommun que déjà la vicomtesse l'achevait.

L'aile des invités... Ils se remettent à peine de la mort de leur père, ce n'est pas pour leur imposer un beau-père de suite.

Tout cela dans la plus parfaite froideur, aussi glaciale que ce mois de Janvier.


Et que l'on accroche surtout au front de l'Hotel la Salamandre...


Quelques heures plus tard, dans l'effervescence du grand déballage des affaires de la famille Melani, un nouvel oriflamme flottait dans le vent de la ville d'Argentan.


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Rhân
Le baron arriva à son tour, après avoir été flâné du côté du marché pour voir s'il y avait bien là tout ce qu'il faudrait pour vivre convenablement et si la ville n'était pas trop petite et indigne d'accueillir durablement des visiteurs d'une certaine qualité. L'examen prit quelques temps et quelques petites choses fâchèrent un peu l'orléannais mais au final c'était à peu près convenable.

Il revint donc vers l'hôtel que la vicomtesse d'Avize avait acheté en ville. Ces bagages devaient y être et la vicomtesse l'avait assurée qu'elle s'occuperait de toute l'organisation et de la répartition de toute la maisonnée. Comme celà était en effet plus une affaire de femmes que d'ordonner un foyer et la domesticité, il lui avait laissé de bonne grâce ce privilège.

Des bagages étaient encore en déchargement et des domestiques entraient et sortaient de la maisonnée sous la direction du fidèle maître d'hôtel de la maisonnée Mélani, Edwards. Il apostropha celui-ci:


Edwards, mes affaire sont-elles bien arrivées?


Oui monsieur la baron, je les ai fait apporter dans les appartements que madame la Vicomtesse vous a attribué

Bien.. conduisez-y moi alors


Et l'orléannais emboita le pas du majordome champenois qui le conduisit à travers plusieurs pièces jusqu'à une chambre ou ses affaires étaient entreposée et prête à être déballées sous sa direction;

Dites moi avant de repartir.. Où s'est installée la vicomtesse?


Au premier étage du corps principal

Est-ce loin d'ici?


Relativement.. Vous êtes dans l'aile des invités alors qu'elle se trouve dans le corps principal du logis


Il renvoya d'un geste le majordome en grognant. Pouvait-il se considérer comme un simple invité chez elle? Difficilement. Il grommela et essaya d'ordonner ses pensées. Il faudrait qu'il la voie et lui parle; certes il pouvait rester en invité quelques temps, mais il en allait un peu de son honneur et de sa fierté de ne pas rester en éternel invité chez elle, comme un étranger à qui on ferait la charité de donner une chambre, mais bien éloignée.
Il était chez elle, mais n'y resterait qu'à une place officielle qu'il jugerait digne auprès d'elle et non point continuellement relégué au fond d'une obscure chambre d'invité.

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Ylalang
[Quelques jours plus tard]

Chacun prenait doucement ses marques dans la nouvelle demeure. Pour Eilinn ce n'était qu'un nouveau terrain de jeu du haut de ses deux ans, mais pour l'ainé presque adolescent, Lorenzo, c'était un changement radical. Il avait cherché auprès de sa mère un peu de réconfort, et des réponses à des questions qu'elle ne lui avait pas donné.

Mère, pourquoi cette décision de tout quitter ?


Je ne voulais plus rester en Champagne, tu le sais.

Père aimait ce duché, tout comme vous pourtant.

C'est le passé... Tout n'est que vent, il faut désormais se tourner vers le présent, te trouver un précepteur, et te former à la gestion de Beaurepaire que tu hériteras à ta majorité...


L'enfant n'avait alors qu'une envie, c'était de refuser cette terre obtenue par son père, si cela pouvait lui rendre la mère aimante qu'il avait eu plus jeune. Tout avait basculé lors de cet assassinat place de Reims, et excepté quelques instants privilégiés hors des contingences quotidiennes, l'enfant ne reconnaissait plus dans cette femme devenue si froide celle qui l'avait mise au monde et élevé.

Bon gré mal gré, un semblant d'harmonie s'installa, même si la Vicomtesse détestait l'hiver, et en devenait, selon ses propres dires, parfois un peu neurasthénique. Elle accusait également les nouvelles habitudes à prendre... Mais n'était-ce que cela ?
L'humidité alençonnaise avait réveillé une vieille blessure de chasse à la jambe de la jeune femme, et c'était à grand-peine qu'elle s'efforçait de ne pas retomber dans son ancien vice. Le poudrier doré contenant l'opium qui l'avait tant soulagé des années plutôt la narguait régulièrement, réponse tant à ce qui agitait son esprit qu'à cette douleur physique qu'elle redoutait.
Alors que tout aurait du mieux aller pour elle, dans un environnement nouveau, entourée de proches, elle se surprenait à saper les fondations qu'elle était en train de construire.

Le moment le plus délicat était le soir, lorsque les bruits de la maison se calmaient,que les enfants dormaient, et que les dernières lettres venaient d'etre scellées pour finaliser les affaires du jour. C'était dans ces instants que les fantômes et la douleur revenaient la hanter, et malgré ses efforts elle n'arrivait pas à les exorciser.
Elle aurait pu prendre de quoi la calmer, de la tisane, de l'écorce de saule, ou d'autres plantes que Cathéolia lui aurait conseillé. Mais Catheolia était morte dans ses bras, par sa faute. Morte à sa place. Il ne restait qu'une tombe blanche dans le jardin d'Avize de celle sur qui elle s'était reposée tant d'années.

Assise à son bureau, elle fixait des yeux ce fichu poudrier qui lui apporterait le sommeil si elle cédait. Qui lui apporterait le paradis et l'enfer à la fois.

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Rhân
Cela faisait maintenant quelques jours qu'ils étaient installés à Argentan dans le nouvel hôtel Mélani. Les jours étaient passés doucement, froids dans le long hiver alençonnais, sans grandes conversations entre eux. Ils avaient consacrés ce temps à organiser la nouvelle demeure, les nouvelles habitudes à prendre, les derniers bagages à déballer et à faire ranger dans tel ou tel coin.

Mais plus le temps passait, plus une atmopshère étrange s'installait dans la maisonnée. Seule Eilinn semblait vraiment apprécier quelque peu le changement. Lorenzo semblait perdu, un peu désorienté, si loin du château dans lequel il avait toujours vécu et Léah semblait bien lointaine, même encore plus qu'à Sainct-Omer où il avait espéré qu'elle récupérerait un peu des drames des semaines passées. Ce n'était pas le cas et elle lui semblait plus froide, plus insensible, plus détachée de lui-même et du monde en général. Et lui même également... sa mise à l'écart l'avait un peu aigri et continuait à pourrir sa vie de tout les jours de toutes les questions qu'il n'osait poser. L'hiver était bien moche et l'alençonnais bien étranger encore. Aucune source de réconfort, mais plutôt des problèmes qui n'en finissaient plus.

Un soir le dîner passé, alors que les enfants étaient partis se coucher et que les domestiques avaient pris congé, il ressentit plus douloureusement ce vide et n'en put plus. Il se releva du lit où il s'était couché et enfila une chaude pelisse de fourrure sur son habit de nuit et s'en alla à travers les couloirs glacés jusqu'aux appartement de Léah. Une lumière brillait encore dans le bureau, aussi frappa-t-il lourdement à la porte avant d'entrer et de s'avancer dans la pièce.


Léah... Bonsoir...

J'aimerais te parler.. sérieusement

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Ylalang
Lorsqu'elle avait entendu les coups à la porte, elle avait prestement recouvert le poudrier d'un vélin reçu quelques heures plus tôt, faisant semblant de s'intéresser à ce qui était écrit dessus...
Citation:
Sous le regard bienveillant de feu Bouboule, que sa sciences et sa connaissance dans le maniement des écus nous inspire tous...

Elle leva les yeux vers Rhân et tiqua en entendant ses paroles. En général quand un discours débutait par "il faut qu'on parle" ou un équivalent, c'était mauvais signe, la discussion s'annonçait mal...

Qu'allait-il encore lui reprocher ? Son comportement à Saint-Omer ? Sa garde-robe jugée trop provocante ? Il n'avait pas encore commencé à parler que déjà la vicomtesse s'agaçait.
Ou peut-être était-ce autre chose... Avait-il eu vent de son incartade avec le Vicomte de Saulx ? Ou alors était-ce tout autre chose surgie de l'imagination de l'Orléanais ?

Elle se frotta le visage en soupirant avant de se lever de son bureau et de se diriger vers deux grands fauteuils tournés vers la cheminée qui flambait. Une petite console à coté supportait quelques bouteilles et des petites timbales de métal. Elle avait fait amené du calva, la proximité immédiate de la Normandie aidant à cela, et en servit deux verres sans consulter son amant, avant de lui tendre l'un des deux, et de s'installer dans le fauteuil, l'invitant d'un geste de la main à en faire autant.


Je t'écoute...
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Rhân
Il la regarda soupirer et se frotter le visage avant de se diriger vers des fauteuils. Apparemment, ce n'était pas le bon moment et elle n'était pas de bonne humeur? Mais y avait-il eu un bon moment depuis quelques temps? Il n'en avait pas souvenir et il fallait bien toutefois qu'ils en discutent si il ne voulait pas voir les choses encore se détériorer. Il regretta cependant un peu d'être venu maintenant car il faisait peu de doute que le temps tournerait sans doute vite à l'orage et il n'aimait pas ça, surtout avec elle qu'il continuait d'aimer avec ferveur.

Il prit le verre de calva qu'elle lui offrait, la remercia avec son sourire sincère bien que destiné à dégeler un peu l'atmosphère et s'assit bien au fond du fauteuil qu'elle lui désignait.

Il resta un moment silencieux, à siroter son calva tout en la regardant, ne sachant trop comment briser la glace et se lancer dans la discussion qu'il avait voulu entamer avec elle. Ce n'était guère facile et avec elle en ce moment, il lui faudrait être un peu diplomate pour ne pas qu'elle explose complètement et pourtant il fallait bien lui parler.

Après quelques longues minutes de silences et de réflexion dans sa tête pour tourner la phrase comme il le faut avec toutes les précautions et les subtilités qu'il fallait, il finit par lâcher simplement:


Je ne veux plus être qu'un simple invité dans ta maison... relégué au fond de ton hôtel comme un étranger inconnu...
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Ylalang
Le baron prit son temps pour formuler les choses, et plus les secondes s'écoulaient, plus Leah se demandait bien ce qui se passait.
Lorsqu'il parla, ses doigts se crispèrent un instant sur la timbale, ses phalanges blanchissant.
Alors ce n'était que pour cela ? Une vague considération domestique ? Elle avala la moitié de sa timbale de calva, le temps de réfléchir à sa réponse. L'alcool lui apporta un peu de chaleur, un réconfort temporaire à la douleur, et le calme nécessaire pour lui répondre de façon morne.


Je t'en prie, tu ne vas pas faire une histoire pour l'emplacement de tes appartements ici...
Puis cela n'est que temporaire après tout, le temps que toi aussi tu te décides à déménager...


C'était une façon habile de détourner la conversation, et éviter les récriminations qu'il ne manquerait pas de faire. Elle doutait qu'il soit venu en pleine nuit juste parce que sa chambre n'était pas placée ou il voulait, il devait probablement espérer lui dire autre chose.

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Rhân
Elle prit cela à la légère comme si elle n'imaginait pas ou ne voulait pas imaginer ce que cela signifiait pour lui. Nerveux, il finit d'un coup son verre de calva attendant l'effet de chaleur et de bien-être que l'alcool délivrerait dans son corps. Il en avait bien besoin pour se sentir un peu plus à l'aise face à elle et ce qu'il prenait pour son aveuglement.

Ce n'est pas l'emplacement de mes appartements qui importe...enfin si.. mais non...

Il bredouilla quelques instant avant de se reprendre. Il baissa le regard vers la bouteille et se concentra sur le service d'un second verre du breuvage normand pour se ressaisir.


C'est la place que tu me donnes... si tu m'envoies à l'autre bout de ta demeure ce n'est pas pour rien. Je ne t'ai jamais supplié de partager ta chambre et ton lit et ne le ferai pas mais il me semble presque injurieux et blessant d'être ainsi éloigné comme si je t'étais étranger.
Tu me comprends?


Il but rapidement une gorgée de calva avant de reprendre.

Tu me considères presque comme un étranger oui...à peine comme un ami... et pas du tout comme un amant. Tu dois pouvoir comprendre que j'aspire à autre chose qu'à pareil traitement


Il soupira, reprit une gorgée réconfortante de calva avant de lâcher dans un soupir:


Tu as bien changé ces temps-ci Léah...

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Ylalang
Elle poussa un soupir en l'écoutant. Elle le sermonna comme on sermonnait un enfant qui faisait un caprice, avec hauteur, dédain et agacement. Elle n'avait pas le cœur à lui dire des mots d'amour, à le rassurer sur la situation, elle en était tout bonnement incapable.

Tu te fais des idées, Rhân... Et c'est pour les enfants, pour Lorenzo que j'ai fait cela... Je n'ai pas le droit de leur imposer un amant alors que la tombe de leur père est encore fraiche ! Respecte au moins leur droit à faire leur deuil ! Tout comme le mien !

Elle savait très bien quel traitement il voulait... Un mariage, qu'elle porte son enfant, mais en cet instant cela lui était tout bonnement impossible d'envisager un tel futur. Elle avait fui les chaînes du mariage une fois, ce n'était pas pour se laisser emprisonner à nouveau. Elle posa son regard sur Rhân. Il y avait tant de froideur dedans, de résignation.

Tu ne sais pas ce que j'ai enduré... J'ai besoin de temps...

Sans qu'elle ne le souhaite, les images des évènements de Reims revinrent devant ses yeux. Catheolia transpercée d'un carreau d'arbalète, puis le corps de son époux sur le pavé de Reims. Elle termina son verre de calva pour faire disparaître ces souvenirs.

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Rhân
Le prenait-elle pour Lorenzo? Il eut un mouvement d'humeur et sa main se crispa autour du verre qu'il serrait très fort. Le ton qu'elle prenait pour lui répondre lui était insupportable et le faisait rager. Le faisait-elle exprès de le prendre ainsi de haut?
La réponse cingla un peu amère.


Arrêtes ce ton je t'en prie!
A nouveau, tu me prends de haut, comme ce que je te demandais n'avait aucun sens et ne voulait rien dire.


Il soupira et continua plus doucement

Les enfants... cesse de te cacher derrière eux... Il y a bien longtemps qu'ils me voient à tes côtés et ca ne les traumatiseras guère que tu me traites en ami proche plutôt qu'en étranger.
Regarde les donc... Eilinn s'amuse insouciamment dans sa nouvelle demeure...

Ton deuil je le respecte... je ne me suis pas présenté devant toi le jour de son enterrement pour te lier à moi..Je ne t'ai jamais retenu d'aucune sorte.. Il ne me semble pas que je me sois vautré dans sa couche avec toi alors que son corps était encore chaud.... T'ais-je forcé?


Tu t'inventes des excuses pour me retenir bien au delà de ce qui devrait être et cela me désole et me déplait.


Il la regarda avec douceur pour atténuer la dureté de ses propos. Sa main s'avança un peu comme pour prendre la sienne, avant de battre en retraite sur son fauteuil.


Si tu as besoin de réconfort... tu sais que je suis là... que je te voudrais heureuse...

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La tension montait dans la pièce. Elle se resservit un verre de calva, restant stoïque face aux récriminations. Le deuxième verre fut avalé dans sa foulée, et elle reposa la timbale pour éviter la tentation d'un troisième verre. Sa main se crispa sur sa cuisse endolorie
Son ton était atrocement calme, une colère froide, ce qui lui ressemblait assez peu. La "dragonne" ne semblait qu'être l'ombre d'elle-même.


Je ne me cache pas derrière mes enfants ! Et laisse-les en dehors de ça !

Ce dernier argument était particulièrement de mauvaise foi, mais elle refusait d'admettre qu'elle pouvait avoir tort. La rage commença à se faire plus forte dans sa voix.

Et qu'est ce qui devrait être à ton avis ?
Qu'est ce que tu veux donc ? Installer tes affaires dans ma chambre ? Que j'annonce à tout le monde qu'on couche ensemble ?

Si tu veux, demain je dirai : "Lorenzo, Eilinn je vous présente votre nouveau beau-père, vous lui devrez respect et obéissance."

C'est ça que tu souhaites ?


Les derniers mots furent presque criés par la vicomtesse, et la timbale alla se fracasser contre le mur de la cheminée. Elle se leva et commença à faire les cent pas dans la pièce.
Voulait-elle vraiment du réconfort ? Si seulement elle en avait la moindre idée...

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Rhân
Il essaya de rester calme face à sa réaction qui dépassait la raison entendable et dénuée de toute logique et de tout bon sens. Il décida sagement de ne pas rebondir sur les enfants pour ne pas la vexer d'avantage et bien qu'elle ait été la première à les mettre en avant, puisque apparemment elle refuserait d'admettre son tort.

La timbale se fracassa contre le mur et retomba en tintant par terre. Il l'écouta marcher dans la pièce dans son dos quelques temps pour qu'elle épuise sa colère avant de lui répondre.

Enfin, il se leva de son fauteuil et lentement vint vers elle et lui dit d'une voix las :


Je viens de te dire le contraire...

Non je ne souhaite pas ça... enfin pas si tu ne le veux pas. Je t'ai juste demandé de me traiter de façon moins étrangère pas de clamer devant tout le monde notre relation, même si je suis certain que personne, y compris Lorenzo, n'est vraiment dupe de la situation...

Je ne souhaite que revenir à la situation d'avant. Qu'est ce qui t'en empêche? Qu'y a t-il de changé?

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Ylalang
La colère grondait en elle, et marcher de long en large ne la calma pas tout à fait. Il vint alors vers elle, avec son regard de chien battu, et elle dut se maitriser. Elle le défia du regard.

On ne peut pas revenir à la situation d'avant... Il est mort...


Il est mort. Il est mort. Il est mort.
L'insouciance de leur liaison avait disparu à la mort de l'époux, et la jeune femme depuis ce jour s'était renfermée peu à peu.
Etait-ce l'agitation de cette soirée, l'alcool ingurgité, ou la douleur ? La tête commença à lui tourner, et elle s'adossa au mur, tentant de retrouver son équilibre, son calme.


Je suis fatiguée Rhân.
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Rhân
Il avait eu envie de lui répliquer: « Il est mort.. mais qu'est ce que ca change? », mais il se retint au dernier moment, sachant que ce n'était pas vraiment la chose à dire à ce moment, même si pour lui cette mort avait été un certain soulagement et même si les espoirs attendus de cette disparition ne s'était pas franchement réalisés.

Alors quoi?
Revenir à notre situation de la noël à Sainct-Omer n'est plus possible? Tu ne semblais pas aussi indifférente et lointaine malgré le deuil plus récent.

Je te demande juste de ne pas me traiter avec mépris et indifférence, est-ce trop te demander?


Il la vit s'adosser au mur, comme souffrante, et alla vers elle, prit sa main et délicatement la décolla du mur pour qu'elle pose son front contre son épaule et qu'elle trouve appui contre lui avant de lui murmurer:

Tout va bien.. ne t'en fais pas...
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Une fois de plus les discussions avec l'Orléanais tombaient dans une impasse, chacun buté dans sa vision des choses, et refusant d'admettre qu'il y avait une part de responsabilité.

Saint Omer... Il s'y est passé tellement de choses...

Elle ne développa pas cette remarque sibylline, Rhân trouverait bien des interprétations à cette phrase, toutes éloignées de la réalité des faits. Elle finit par poser sa tête sur l'épaule qu'il lui offrait. Il faisait un premier pas vers elle, et c'était à son tour de faire un effort. Mais tout était si compliqué...

Son malaise s'intensifia pourtant, et tâchant de ne rien en montrer, elle passa les bras autour du cou de son amant, autant pour trouver un appui que pour dissimuler ce qui se passait.
Une douleur vive se fit alors sentir dans ses entrailles, une souffrance qu'elle avait déjà enduré de nombreuses années auparavant. Et cela la terrorisa bien plus qu'elle ne l'avait imaginé.
Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle ne dut qu'à son étreinte de ne pas s'effondrer sur le sol.


Je crois que je ne me sens pas bien...

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