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[IG/RP] Une armée, des messes ou des roustons farçis

Navigius


L’Archevêque Métropolitain d’Auch était tapis dans son bureau, une large pièce dénudée de luxure car tous en Armagnac-Comminges connaissaient l’orthodoxie et la simplicité de l’homme de foy. Les murs de pierre étaient ornés de différents crucifix et rosaires, un portrait de Saint-Origène trônait au dessus de l’âtre, jetant un regard inflexible sur le titulaire des lieux. Le décor était complété par de larges bibliothèques vernies qui contenaient une multitude de parchemins et de dossiers, quelques ouvrages chers à l’Italien, qui n’avait pas les moyens de s’offrir une grande quantité d’écrits, puisqu’à cette époque, cela évoquait un coût exorbitant. Le bruissement régulier de la plume marquant le papyrus faisait compétition au crépitement du feu qui réchauffait la pièce en ces hivernales journées.

Torturé entre deux chemins philologiques dans l’essai qu’il tâchait d’écrire depuis maintenant plusieurs semaines, l’italien n’en finissait plus de raturer des conclusions qui lui semblaient échapper à toute logique supérieure telle qu’il la recherchait. L’effort lui rappelait ce terrible essai sur la nature divine des archanges qu’il avait produit lors de sa graduation du Séminaire de Bonifanti en Italie, au tout début de son sacerdoce. C’était il y a longtemps, avant la terrible épreuve que fut l’Artois. À Cambrai, le jeune homme avait perdu ses illusions. Avant la Normandie, où il avait perdu quelques fois sa patience, mais sans doute son optimisme éternel. Était venu le Béarn, dure expérience où l’homme de foy avait définitivement renié l’universalisme et le principe de reconnaissance proportionnelle à l’action. Avant l’Armagnac-Comminges, où l’homme, miné par des années de prêches, tentait de se refaire une santé, question de ne pas expirer dans la fleur de l’âge.

Accoudé à son bureau, l’homme dévisageait le regard de Saint-Origène, qui le soutenait inflexible, car il s’agissait bien entendu d’une peinture. Son esprit vagabondait entre les souvenirs de l’Artois, où il avait connu sa plus grande amie, Dame Deedlitt d’Ailhaud de Cassel, la Comtesse de Lille. Puis ses pensées volèrent vers Voyageur, en Normandie, avec qui il avait eût de rudes débats, toujours teintés d’une étincelle de malice bon enfant. Seul, voilà comment il se sentait en ces jours, éternellement seul, malgré le fait qu’il était entouré de gens aimant. Le sacerdoce était lourd à porter parfois, et en cette journée, pour aucune raison évidente, cela l’était encore plus. Sans doute était-ce le fait qu’une missive de Gênes était arrivée dans la nuit, lui annonçant le décès de Emiliano Cicci, ce qui l’avait profondément attristé, et surtout, qui avait réveillé dans le cœur du vieil homme un souvenir difficile, celui du décès de Valentina, sa tendre Valentina, celle qui aurait fait de sa vie une chose toute différente que celui qu’il est devenu.

Repoussant ces pensées difficiles tout en replaçant une mèche rebelle de son front, l’italien décida de se dégourdir les jambes un instant. L’une de ses activités préférées demeurait encore et toujours de faire les cents pas dans son bureau, cela lui donnait l’occasion de faire travailler cette jambe capricieuse, toujours soumise aux effets du mauvais traitement d’un brigand rencontré entre Orthez et Dax. Son regard se posa un instant sur le trophée de Mister Eauze 1457, qui trônait au centre d’une étagère, dévisageant outrageusement quiconque osait le regarder, à l’exception du très orthodoxe vainqueur qui avait ému tant de femmes à l’aide d’un simple poème, dédié à Valentina. Diantre! Encore cette pensée mélancolique des jours passés qui l’assaillissait. S’emparant prestement d’une cloche, il la sonna vigoureusement, en guise d’entrée en matière pour Frère Christophe, un homme de peu de mot qui lui servait de secrétaire particulier. La porte grinça sur ses gonds, et le petit prêtre, qui ne devait faire au mieux que près de cinq pieds, entra, muni d’une corbeille regorgeant de lettres pour l’Archevêque.

- C’est tout le courrier d’aujourd’hui, mon bon Christophe?

- Si Arquebisbe, une quinzaine de lettres, dont quelques missives provenant de Rome, l’on s’inquiète de l’annulation de votre voyage pour la Pâques.

- Oh, qu’ils s’inquiètent, les routes sont si emplies de brigands, je ne m’y risques plus, et puis, j’ai promis à Élisea que je resterai à la maison pour le printemps, la pauvre, je crois qu’elle est débordée avec Guillermo.

- Une bonne initiative arquebisbe,

L’homme ressortit prestement après avoir déposé sa charge sur le bureau du prélat. Ce dernier s’approcha du panier et y pigea une missive, au hasard, loupant la très urgente lettre de la Comtesse d’un tout petit index. Il décacheta la lettre qu’il tenait en ses mains, une correspondance de la par de Gustave Savonarole, un réputé herboriste de Milan, qui l’informait de la meilleur marche à suivre pour obtenir les lys blancs qu’il souhaitait tant pour le frontispice de la cathédrale. Souriant en lisant les lignes, savourant une victoire intérieure contre le capricieux Florient Bégon, celui qui depuis le début minait ses efforts pour sa façade de lys blanc, l’homme d’église s’affaissa dans un confortable divan, se demandant s’il devait répondre immédiatement où continuer sa besogne de courrier. Il se décida, en une courte moue, à piger une nouvelle missive.

Quelle ne fut pas sa surprise de remarquer le sceau caractéristique de son Éminence Ubaldo, Cardinal-Évêque d’Agen. Une réponse si rapide? Voilà qui était intéressant. Il dévala les différentes lignes finement écrites par le prélat, qui constituaient un traité sur les bulbes floraux et les conditions de la floraison. De tout les clercs de l’Église Aristotélicienne, Son Éminence Ubaldo était celui qui était le plus docte en matière florales, s’occupant du potager papal depuis plusieurs années. L’italien plaça la missive en sureté dans une étagère, chérissant ces nouvelles qui lui permettrait hors de tout doute, désormais, de remporter le concours du plus beau jardin de l’Assemblée Épiscopale de France. La gloire serait enfin sienne!

Vint finalement la missive arborant le sceau de la Comtesse d’Armagnac-Comminges. Levant un sourcil, l’italien se demanda bien ce qu’elle pouvait lui demander, la dame avait l’habitude de venir en personne pour discuter des sujets dont elle souhaitait. Parcourant rapidement la missive, il sursauta. La démente! Elle avait donc osé se présenter à la tête d’une armée? L’inquiétude s’inscrit sur le visage de marbre de l’homme, mourdieux! Il fallait sans plus attendre désamorcer la situation qui promettait d’être explosive si elle n’était pas traitée avec sérieux. Prenant son mantel de feutrine sur une patère, il sorti en claudiquant, sa canne à la main, se dirigeant vers la sortie de la ville, seul…

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Bannière en Reconstruction
Archevêque d'Auch
--Jean
Le messager du médicastre cherchait dans les receuils de ce dernier un nom, il était certains que celui de la Comtesse de Brancôme lui disait quelque chose et que son maître l'avait croisé jadis...

Lorsqu'il mit le doigt dessus il sursauta, un large sourire sur ses lèvres et se dépécha d'aller rencontrer le Seigneur de Bonas


" Maître, il y a une dame que vous avez croisé qui se trouve ici! "
Antoineleroy
Le Porte Parole releva le nez de ses dossiers puis regarda Jean

" Qui donc? "

' La Comtesse de Brancôme Seigneur! '

Il se leva d'un bond

" Dame Wiatt, ici? "

Le médicastre mit son mantel, remercia Jean puis prit le chemin vers leur campement pour rencontrer celle qu'il avait croisé par le passé en Bourgogne. A l'époque ce n'était qu'un paysan travaillant aux côtés de Majolana, Kritoune et Kev entres autres au conseil municipal. Se souviendrait-elle de lui? Surement que non, elle avait dû voyager tellement et voir de nombreux visages et autres personnes...

Arrivant au campement il s'arrêta


" Il y a quelqu'un? "
_________________

http://domaineantoineleroy.forumpro.fr/index.htm
Falco.
Dans Eauzes - Alone in the gadoue

Baste! Monte ta garde peronnelle, Je reconnais le bonhomme qui traverse la place!

Il plante la Eglise close et Archibaldane colérique avec sa troupe de bras cassés dans un superbe demarrage sur sol mouillé.
Sa brigandine a certe connue des jours meilleurs, mais en bon homme de guerre il l'a graisse et suiffe sitôt stoppée la plus brêve ondée.
Les plaques ne tintent donc pas. Seule la lame d'épée frappe le long de la jupe de fer de façon décalée. Ses pas sont longs, son dos un peu vouté comme l'est une buse sur un perchoir.
Le plus grand sur la place ne l'atteint pas au dela du nez.
Et comme avoir l'oeil attiré par le mouvement est une seconde nature pour l'homme d'arme, il n'a pas manqué l'Evêque boiteux.

Un sourire.
Le signalement correpond , jusqu'à la sequelle infligée par son Spadassin sur une route Gasconne.

La salade sous le bras, l'écu au coté, il allonge encore la foulée pour le toper dés son entrée dans la rue menant aux Portes de la cité.
Dans son crâne les mots tourbillonnent. Sa langue est trop souvent acerbe et le cynisme un cadeau empoisonné.
Alors il se concentre sur cet autre aspect de sa personne.
Le Hobereau de Cartel. A l'éducation renaissante.

Son pas se marie à celui de l'homme plutôt chenu.
Un long corbeau bariolé décoré de fer trop usé pour être inutilisé.


Ser Navigius..Falco de Cartel, permettez..
Il deteste entrecouper ses mots mais n'a pas le choix. Il parle en se courbant beaucoup pour voir le profil du marcheur.Déférence involontaire.
Je devais vous conduire à la Comtesse Amelianne..Vous tombez à point!
Elle est venue avec gens de guerre et quelques fidéles pour une affaire urgente.

Inutile d'entrer dans les détails.
Par contre l'occasion fait le larron.


Hum..Puis que je vous tiens..Je désire être baptisé au plus vite et coute que coute..Epargnez moi les tracasseries administratives propres au Saint Siége..

Le ton est plus ferme quoique courtois.

Ma vie est celle des guerres pour mon Duché ou le Roy et j'ai trop rarement le temps d'attendre les disponibilités d'un trop rare Curé ..Qui sait quand je me presenterai devant Aristote pour mon Jugement?
Baptisez moi.

Sa noblesse est certaine, sa foi empreinte de félures, mais l'un dans l'autre il connait les devoirs de son rang.
Et ne pas être baptisé à son âge est une erreur pouvant être funeste pour son au dela.


Voici la Porte..Monseigneur, à partir de maintenant , restez à ma senestre..Voyez, je porte l'écu à dextre..Préparez vous à l'entrevue.

Un Evêque vaut plus que son poid en or et il a vu la Comtesse..Sa folie est tangible.
Ajouté à cela il voit les couleurs de Strakastre à quelques empans de celui du Béarn...Celui la joue gros.Il place son bras dans le dos de Navigius.

Hatez vous!

Une sale impression que la Comtesse d'Armagnac est secondé par des va t'en guerres et entourée de courtisans hostiles. Pas bon ça. Pas bon du tout!

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Guide de Navarre."Faire le Bien avec beaucoup de Mal"
Johanara
[Près des murailles d'Eauze. Après un détour chez le tisserand du coin. ]



Levée aux aurores pour quelque sombre affaire urgente, la Baronne quitta la demeure après avoir fait atteler le coche , accompagnée de sa jeune camériste Mathilde. Cette dernière affichait un air las malgré l’heure matinale, nul doute que la lutte acharnée contre l’opulente chevelure bouclée de sa maîtresse l’avait épuisée.

Johanara quand à elle arborait cette mine renfrognée que la blonde domestique connaissait trop bien. Inutile de s’entêter lorsque les grands yeux émeraudes étincelaient de la sorte , mieux ne valait point tenter la contredire…

Bientôt le coche s’arrêta devant une petite échoppe près de la place du village. C’est une Baronne pestant et maugréant qui s’engouffra dans la boutique , suivie par une Mathilde empourprée jusqu’à la racine de ses cheveux clairs , craignant à l’avance le scandale qu’allait provoquer la jeune noble.


Ton ouvrage ne fait que confirmer mes pensées! Les bouseux de province n’y connaissent rien en étoffe! Les Parisiens ont beau être de sacrés basins, ils savent différencier un gris perle d’un gris taupe!

Levant les yeux au ciel devant l’air confus et benêt du brave tisserand qui visiblement n’entendait rien aux nuances de gris , elle se décida à emporter tout de même la vilaine toilette tout en pensant qu’elle la garderait pour le baptême de ses tout aussi vilains neveux.

Alors que les deux jeunes filles s’apprêtaient à remonter dans le coche , quelques badauds vinrent s’agglutiner autour d’elle vociférant tout et n’importe quoi à propos d’une invasion béarnaise.

Sa première réaction fut de s’écarter quelque peu des ramasse-légumes , attaque ou non sa dentelle ne souffrirait aucun contact dans l’immédiat. Mais peu à peu l’inquiétude s’insinua en elle. La gourgandine qui leur servait de Comtesse n’avait rien trouvé de mieux à faire que de dissoudre le fier Ost d’Armagnac qui avait su montrer à maintes fois sa vaillance et son efficacité.

A la place, une armée de trois pèquenots et de conseillers guindés dont certains maniaient l’épée aussi bien qu’une anguille estropiée

Sanguienne! Foi de Lignières, elle ne laisserait pas les braves habitants d’Eauze sans protection!

C’est ainsi que quelques heures plus tard , la robe chatoyante à dentelles carminées fut troquée contre cape de velours aniline et cuissardes de cuir souple.

Alors que son étalon à la robe enténébrée avançait , nerveux et piaffant d’impatience , la Baronne reconnut sans peine le canasson disgracieux de son compagnon. Elle caressa doucement l’encolure de sa monture, l’incitant à plus de docilité.

S’approchant au plus près de Valezy, elle lui adressa un sourire mutin avant de lui lancer les yeux pétillants de malice :


La dernière fois un ours a bien failli nous mettre en pièce , et cette fois?

Pour conjurer le sort , elle porta sa main gantée au médaillon d’ambre viride qui miroitait , opalescent , sur le sombre tissu de sa tenue.
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Clemence.cheroy
[Campement de l‘armée en dehors de la ville]

A ses paroles la réaction ne se fit pas attendre. Qu’un homme la toisa du regard, devant sûrement la prendre pour une démente de s’approcher d’un tel campement.
Pourtant voilà qui n’était pas pour effrayer la jeune femme. Le goût du risque lui plaisait par-dessus tout. Cela faisait fort longtemps qu’elle n’avait pu le mettre à l’épreuve.
Sur un ton de défi, Clémence lui répondit sans détour.


« Je n’ai pas l’habitude d’envoyer de pauvres hères parler à ma place pour se faire tuer.
Ne vous en déplaise.
Néanmoins, j’ai prit quelques précautions avant d’approcher du campement, si par une irrésistible envie vous souhaiteriez attenter à ma vie.
Mais soit j‘attendrai ici.
Quand aux grenouilles j‘en prends note. Bien que j‘avoue que c‘est la première fois que je vois des protecteurs de ces batraciens. »


Clémence lança un regard noir à l’individu apparemment plus prompte à en découdre qu’aux négociations. Son air suffisant l’insupportait, non seulement aucune décence d’avertir les autorités, et encore ils exigeaient. Cette situation était de leur fait bien que leur origine lui ferait également agir à un autre niveau. Perdue dans sa réflexion pensant au Béarn et sa non annonce…
Elle aperçut deux femmes s’approcher d’elle. L’une d’elle voulant sûrement se montrer rassurante bien qu’après l’altercation un peu douteuse quelques instants plus tôt, la comtesse était loin d’être rassurée sur leur venue. Pourtant se voulant aimable, elle répondit :


-"Je suis sûre qu'entre Comtesses, les choses seront abordées de bien d'autre manière, vos risques ne seront point pris en vain, dame. Au moins ne pouvons nous pas reprocher le courage aux natifs. "

« Certes j’espère beaucoup de cette entrevue avec elle. Je pense qu’il est grand temps de parler de votre présence en mes terres et de cet impromptu séjour que vous souhaitez réaliser. »

Puis se retournant vers la comtesse de Brantôme. Elle reprit aussitôt.

« Votre grandeur je suis enchantée également. Oui en effet drôle de circonstance mais parfois celle qui laisse les meilleurs souvenirs.
Pour monseigneur Navigus je lui ai écrit avant de venir. Bien que je ne sais s’il répondra à votre invitation. Faut dire qu’une armée n’invite pas à la visite…»


Puis lorsque la dame d’Azayes appela la chef de la compagnie. Clémence se tue et attendit que cette dame viennent à sa rencontre pendant qu’elle écouta la mélodie apaisante de la jeune femme.

Bientôt, la comtesse Améliane fit son apparition, s’approchant du feu de camp autour duquel ils s’étaient assemblés. La discussion fut franche et directe ; comme l’aimait Clémence.
Les raisons exposées, quoique incongrue aux yeux de la Comtesse d’Armagnac et de Comminges, n’étaient visiblement pas de nature à mettre le comté en péril.
Dès lors, Clémence leur fit cette réponse :


_ « Et bien soit !
Bien que votre détour en nos terres, sans nous prévenir auparavant, est quelque peu cavalier, votre mission principale me semble de bon aloi.
De ce fait, je vous autorise temporairement, tant que vos intentions resteront pacifiques envers le comté, à rencontrer notre archevêque.
A la condition expresse, bien entendu, qu’aucun mal ne lui sera fait. Et j’y veillerai personnellement.
En participant, notamment, aux discussions. »


Achevant la discussion, Clémence annonça les mesures qu’elle allait entreprendre.

_ « Je vais donc aller de ce pas écrire à notre chef d’armée, Strakastre, afin de l’informer de la situation.
Ainsi que notre capitaine Philipaurus qui s’occupe actuellement de lever la défense civile.
Et je reviendrai ensuite avec l’Archevêque Navigus. Vous pourrez alors, vous-même, lui expliquer la raison de votre venue à Eauze. »


Ceci dit, Clémence salua la compagnie, et quitta le camp pour rejoindre la ville afin de rédiger les missives promises.
Un peu plus tard, les parchemins prêts à partir, elle fit mander le vicomte Strakastre.

Mais nul ne pu le trouver…

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Diane_w_a
EAUZE, HORS LA VILLE

Un echange courtois, agréable, l'assurance de civilités de part et d'autre, la Comtesse d Armagnac est femme courageuse, avisée et ne semblant pas s'affoler pour si peu.

Le reste de l'entretien de cette derniere avec Améliane se perd pour elle, ecoutant la musique et les mots d'Anne Eleonore décidement virtuose...

Un début de soirée convivial autour de ce feu, Diane raccompagne la Comtesse Clemence aux limites du campement.

Il est plaisant de vous connaître, j espere vous revoir en circonstances moins compliquées et que Monseigneur saura apaiser le chagrin de dame Améliane.
Je comprend que la defense civile s active mais comme vous le voyez, nous ne nous appretons pas à entrer en ville.
Nous restons là comme dit. La bonne nuitée Dame et revenez nous vite.


Alors que la feudataire s eloigne avec son escorte, Diane rejoint le camps...Le soir s etire déjà, sans autres nouvelles..Que ce message du Capitaine d Armagnac.



Citation:
Citation: Tout blessures involontaires ou non de votre compagnie contre un membre d'une armée comtal ou un défenseur d'Eauze d'Armagnac, marqueras la fin des possibilités de négociation.
Tenez vos hommes ou quitter notre terre.


Améliane s etant retirée pour se reposer, un messager repart avec une réponse qui se veut claire et ecrite en bon François pourtant pour ce Capitaine somme toute tres agité...

Citation:
A vous,

Il appartient à membre de cette armée que nul combat ne soit engagé, ni aucun coup echangé.
Pardonnez mais votre façon, nous fait douter que demain votre armée enfin à l abri et en mesure de rallier ne nous envoie ad patré.
Nous ne sommes point venu réclamer sacrement funèbre...
Que l armée apparue soit dissoute, c est desormais le seul moyen d eviter la perte d'un si bon soldat. Revenir sur nos mots et declarations serait nous desavouer et perdre en crédibilité.
A toute négociation il faut l argument pour l appuyer.

Nous réitérons ici la promesse de ne point engager de manoeuvre et de rester devant la ville.

Bien à vous.

"Armée Mort aux Bo..lets"


Sur ce Diane espere que le Sieur Strakastre aura reçu les directives de sa Comtesse. Refusant de penser qu'il leur faudra peut être se defendre.

Pourvu que...

C est alors qu'un jeune homme se presente à l entrée du camps...


Citation:
" Il y a quelqu'un? "


Diane le voit etonnée. Mais aussitot remarque derriere lui...Las, sans avoir le temps de répondre, fatalité, concours de circonstance, trahison, tentative de félonnerie ?
On l'ignore, juste qu'homme avec etendard vert et férocement armé s avance montant fier destrier vers le camps, épée levée avec la ferme et visible volonté d en découdre.
Un instant d ahurissement...

Mais...que...

Que faire ? Le sursaut est général dans la nuit et la lueur des flammes, Diane croit même entendre Anne donner une fausse note, un accord grinçant. Les chevaux hénissent, le son du metal sorti à la hâte des fourreaux, les écus renvoyant des eclats dorés, les ombres et le jeu de lumière du feu...Veillée gachée. Diane bouscule en guise de bienvenue le visiteur( antoyne), qu'il ne se retrouve pas en pleine mélée, il est hors de question de toucher aux civils, la promesse donnée l exige.

Pardon pour l accueil mais...Ecartez vous il va vous piétiner!

Sans regarder où il a pu atterir, lui souhaitant un bosquet bien epais, promis elle lui offre le verre de l amitié apres. Si elle est toujours en vie, bien sûr. Le galop se rapproche

ALEEERTE! On nous charge! Aux armes! Defendez!

Branle bat de combat. Et Améliane qui sommeille...Diane est déjà en selle seulement préoccupée de defendre, la lame pointée vers l assaillant.

C 'est suicide Strakastre, repliez vous! Ordres d'amitié vous ont été données pardieu! Trahison!

Mais il ne semble pas entendre. L avenir le dira...Pourvu qu Améliane aie mis en sureté ses précieuses amies vertes et croassantes. La nuit va être courte et sanglante. Tendre la joue n est point leur devise.



RP laissé ouvert pour favoriser l'interaction et la mise à l ecrit des evenements IG pour qui le souhaitera

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Mercoeur
Eauze. Sous les regards noirs de ces dames. ...Lui qui a si peur du sombre...

La dame justifia sa solitude présente par la nécessité d'agir en son nom pour guider les affaires de son peuple.
Qu'à cela ne tienne !Nous avons tous un orgueil à défendre...
On la sentait offusquer de son comportement et son regard perça celui de Mercoeur d'un noir profond
Quel était la couleur de ses yeux ? Quel était son nom ? Auraient ils eu loisir de se croiser autrement dans une autre vie ?
Leurs yeux se seraient ils alors interrogés au lieu de s'agresser ! Lui aurait il tenu poésie plutôt que courtoisie Mercoeurienne ?
Comme les chemins de traverses peuvent être nombreux et inattendus....
Mais la diplomatie repris ses droits avec l'arrivée de la Brantôme. Même regard que la dame à part que celui-ci était éclairci par la blonde chevelure radieuse de la nouvelle arrivée.
Il céda la place non sans saluer la comtesse d'Armagnac d'un baissement de tête honorable et d'un dernier langage


Mercoeur. Mon nom est celui-ci Condesa. J'aime à laisser trace d'un souvenir quand un regard est si...profond...

Puis il laissa ces dames à leurs affaires pour rejoindre les siens autours du feu.
Le Morveux avait sorti sa bouteille de ratafia. Se tenant à l'écart de toute vie sociable il s'envoyait perpétuellement les mêmes rasades.
Mercoeur lui tendit le bras et celui-ci partagea un temps sa boisson.
La jeune aveugle avait entonné à la vielle une de ces poésies qui semblaient si innées chez elle.
Voilà belle armée dangereuse ce dit il. Il avait connu des troupes bien mieux équipées que celle-ci mais avec bien moindre détermination.
La vie ne lui avait elle pas été offerte pour vivre de ces moments. Où la folie des actes fait battre en lui le rythme du temps qui passe...

Ses songes furent alors interrompus par les cris d'alerte de la Brantôme !
Une blonde guerrière criant à l'alerte. La charge était donnée alors que la comtesse venait tout juste de quitter le camp ?
Incompréhension ou éternelle folie des hommes ?
En est il qu' ils avaient tous un rôle à tenir dans cette histoire et que le sien était sans aucun doute possible de manier l'épée
L'oriflamme vermillon était tenu fièrement vers le haut mais le nuage de poussière qu'il soulevait ne laissait planer aucun doute sur l'avenir de son porteur !
Les carreaux d'arbalètes fusaient déjà à ses oreilles vers la cible quand il monta en selle.
Le reste ne serait que vanité à conter telle la forfaiture était si peu héroïque.
Le mercenaire était d'orgueil mais point de vantardise. L'adversaire s'écroula sous l'inégalité de la confrontation...
Mercoeur arrêta sa bête et se laissa glisser auprès du corps qui gisait au sol...
Un œil vers la cité....Cela changerait tout...Falco serait bien isolé maintenant seul parmi eux...

Archibaldane
Archibaldane a passé la nuit près de Johanara et de Valezy avec sa maigre troupe. Il semblerait que les béarnais ne veulent point Eauze. C'est déjà cela ! Maintenant, si, d'après ce qu'elle entend, le pauvre Starkastre a laissé ses roupettes dans la bagarre, tant pis pour lui.

Elle ne surveille les faits et gestes des béarnais que pour sa ville, pas pour le Comté. Que "Cléclé" se débrouille... Les ronds de jambes ne sont pas son lot !


- Johanara ma nièce ! Que faisons-nous dès lors ?

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http://larosedessables.forumactif.net/forum.htm
Navigius


L’ecclésiaste évoluait dans les rues de la petite cité, en profitant pour saluer de nombreux paroissiens qu’il croisait sur la rue. Il fallait dire que cette sortie à l’impromptue détonnait avec les habitudes du prélats, et tous les habitants pouvaient en témoigner, car l’ecclésiaste ne sortait jamais après la tombée de l’obscurité. Dans chaque rue où il passait, les jurons s’interrompaient soudainement, les jeunes hommes se décollaient des jeunes femmes tout en baisant la tête, mi-honteux, mi-malicieux, sachant qu’au-delà des apparences de rectitude, leur Archevêque était un homme aimant et paternel. C’est en passant devant l’impasse éluzate qu’il fut rejoint par Messire Falco de Cartel, qui se présenta à lui. Son discours et ses manières n’échappèrent pas à l’italien, qui n’en fut nullement effrayé où encore impressionné. Il fallait se remémorer, que de nos jours, la jeunesse se croyait à la foy tout permis et était surtout inculte des événements antérieurs. Après avoir confronté Groland de Sade, subis le règne funeste de Niria de Ponthieu, la félonne d’Artois, l’italien avait que très peu peur des brigands, même qu’il se faisait régulièrement brigander dans ses voyages, une façon, qu’il estimait avec humour, de s’assurer que tous ses paroissiens mangent à leur faim.

- Je vous remercie de votre charité Messire Falco, mais nous nous rendrons visiter la Comtesse Améliane sur nos termes. Voyez-vous, elle est peut-être votre maîtresse, mais en ce qui nous concerne, elle est d’abord et avant tout une grande amie, dont notre histoire commune remonte à l’Artois et la Normandie.

L’homme lui fit ensuite part de son désir de se faire baptiser. La requête était étrange, surtout venue d’un tel personnage, mais cela n’allait pas faire sourciller le vieux prélat. De nombreux brigands et bandits de tout acabit redoutaient l’éternité de châtiment, s’ils venaient qu’à offenser Dieu par delà son pardon. Ceci dit, le ton de la requête déplaisait à l’homme d’église, si bien que sa réponse fut sèche mais néanmoins courtoise.

- Messire Falco, si vous désirez être baptisé, il nous faudra obtenir par écrit l’autorisation de procéder à votre baptême de la part de Monseigneur Marie-Amélie de Cortilloles, Évêque de Bazas dont relève votre paroisse de Labrit. Cela fait, nous effectuerons avec vous une pastorale, comme toutes les pastorales que nous prodiguons depuis des années. Suite à cela, nous pourrons procéder à votre baptême. Si vous craignez que le processus soit trop long, hélas, je n’ai aucun réconfort à vous offrir que le fait que le Très-Haut, advenant votre mort tragique avant le sacrement du baptême, lira dans votre cœur l’histoire de votre vie, et décidera de votre sort dans sa grande bonté.


L’homme, insistant, le guidait vers la sortie de la ville. Le train qu’il imposait était beaucoup trop rapide pour les jambes capricieuses du vieil homme, si bien que ne put le suivre bien longtemps, regardant Falco s’éloigner tout en parlant, comme s’il le suivait toujours. Avisant un petit banc, l’italien prit une pause bien mérité, une douleur lancinante lui déchirant la jambe droite, le supplice de Dieu tel qu’il aimait bien qualifier ses difficultés de mobilité. Alors qu’il s’apprêtait à reprendre sa marche vers le campement de l’armée d’Améliane, il fut frappé par la foudre de l’esprit! Son trophée, mais il l’avait oublié! Lui qui rêvait tant de montrer son prix à Dame Améliane, car après tout, l’ecclésiaste était élu Mister Eauze 1457. Alors qu’il se dirigeait vers le presbytère pour le récupérer, il fut interrompu par Madame Dujoly, une brave paroissienne, qui s’effondra en larmes devant lui.

- Monseigneur! Monseigneur! Venez-vite! Mon mari… mon pauvre mari… il est terrassé par un grand mal et vous réclâme.

- Géraldine! Ma pauvre Géraldine, mais qu’a-t-il? Nous vous suivons chère, allons donc, nous vous suivons.


Il bifurqua dans une allée puis dans une ruelle, vers la petite bicoque qui servait de maison aux braves Dujoly. Entrant suite à la dame, il put constater la scène désolante. Le vieil homme, un brave mineur de nombreux hivers, vivait ses dernières heures. Fidèles paroissiens, les Dujoly avaient mandés l’Archevêque, qui s’était toujours montré bon envers eux. D’ailleurs, la corbeille d’osier qu’il leur avait offert, à l’époque emplie de légumes du potager de la Cathédrale, trônait au centre de la table. L’ecclésiaste, avant de veiller son fidèle paroissien, manda un peu de papier et une plume, afin d’envoyer une missive à la Comtesse Améliane.

Citation:


Chère Améliane,

Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre votre visite en notre belle ville d’Eauze. Cependant, la façon théâtrale dont vous arrivée ne dessert aucunement vos motifs, nous le craignons. En menaçant nos paroissiens et notre comté de votre présence, vous nous empêchez de venir vous rencontrer, car vous plus que quiconque savez que l’Église Aristotélicienne Romaine ne souffre pas des menaces à son encontre.

Votre situation nous attriste au plus haut point, et il ne se trouve aucune soirée dans laquelle nous ne vous portons pas dans nos prières, vous qui alors que nous étions dans la plus grande détresse, nous avez recueillis en Normandie. Ce lien qui existe entre nos deux personnes, nous le reconnaissons, nous le chérissons, mais il est présentement mis à mal par cet acte de démence de votre part.

Il est de notre désir de vous rencontrer, cependant, nous ne pouvons pour l’instant nous rendre à votre campement. Non seulement, cela va à l’encontre des procédures auxquelles nous sommes soumis, mais il se trouve que l’un de nos paroissiens, Nicéphore Dujoly, est gravement malade, même mourant, et que nous lui avions fait la promesse de l’accompagner vers l’au-delà, lorsque le temps viendrait. Vous comprenez qu’il ne nous est pas possible de nous soustraire à un tel engagement face à un homme dans le dernier droit de sa vie, si bien que nous vous invitons, si vous le souhaiter, à nous rejoindre ici même, auprès de lui, au 45 ruelle Sainte-Honorine. Montrez cette lettre aux gardes et l’on devrait vous laisser passer, mais sachez que votre respect des lois en vigueur dans cette cité devra être total.

Affectueusement,

Navigius di Carrenza,
Archevêque Métropolitain d’Auch



- Chère Géraldine, pourriez-vous envoyer votre fils, Fabrice, porter cette missive aux portes de la ville? Il y trouvera un homme du nom de Falco, qu’il lui remette et rentre au plus vite. D’ici là, veillez à préparer de l’eau tiède et des serviettes pour votre époux.

L’italien plaça une chaise près du mourant, prenant le soin de replacer entre ses mains tremblantes le rosaire qui était tombé sur le côté du lit. Souriant de façon paternelle, il tâcha de réconforter son ami, car il était vrai que plus d’une fois, il avait trouvé des conseils au sujets de la pousse des haricots chez les Dujoly.

- Alors chers Nicéphore, il semblerait que tu retournes vers Dieu avant moi? Je crois donc que je te dois bien des légumes, puisque nous avions pariés, si tu te souviens bien, que ce serait moi le premier à retourner vers Dieu.


Le malade éclata d’un rire tonitruant. Même à l’article de la mort, la jovialité du gros Nicéphore n’était pas éteinte, loin de là.


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Bannière en Reconstruction
Archevêque d'Auch









Cymoril
Dans l’ombre du Maigrelet…

De l’Eglise aux portes, via un arrêt en taverne, elle a suivi, en silence.
Forcément, puisqu’elle a repris à la volée le poste de « garde du corps » de Falco, suite à un malencontreux assommage de l’original, elle se sent presque investie du rôle du taciturne de service, en plus p’tit…

Elle avise la mitre avec un sourire amusé. Souvenir d’un croisement sur une route béarnaise… Finalement, il avait l’air de s’en être bien remis.
Campée sur son étalon, fine cotte de mailles par-dessus sa tenue de voyage, elle veille, escorte, évalue les risques pour le maigrelet.

Manquerait plus qu’il lui arrive quelque chose et elle en prendrait pour son grade la Fourmi.
L’épée est fourbie, la forgeronne connait bien son métier.

Pour les courbettes et salutations par contre, elle est en grève de courtoisie, donc le silence s’impose. Vu que les curés et elle… ça fait trois !

Elle a tout de même veillé à ce que le Fossoyeur sorte de taverne sur ses pieds, parce qu’avouons le, il avait bien entamé les tonneaux de bière en attendant l’évêque. Et c’est elle qui a du l’arrêter, le monde à l’envers.
Une Fourmi sobre et raisonnable, un Falco bourré et légèrement illuminé à l’approche de la Bure. L’Armagnac semble avoir un curieux effet sur le fossoyeur gascon.

Elle l’écoute tenter de convaincre l’évêque de le baptiser sans passer par la case catéchumène obligatoire, et elle se marre intérieurement. Imaginant Falco à confesse.

Mais on déchante rapidement, les curés n’étant pas énergumènes des plus couillus, celui-ci se dérobe, saisissant une occasion à peine foireuse de se carapater, c’est qu’elle tombe vachement bien la paysanne sur ce coup.
Un œil sur Falco, qui doit être dépité au moins, mais bon, les plans foireux ça le connait, pas un novice dans ce domaine non plus.

C’est donc à deux qu’ils s’avancent finalement jusqu’aux portes de la ville, et, alors qu’ils allaient en franchir l’enceinte, se déroule sous leurs yeux une scène déroutante, ‘fin pas vraiment inattendue…

Un p’tit air de déjà vu ceci dit. Un Capitaine trop empressé de faire mumuse avec son jouet tout neuf, qui va au grand galop s’empaler sur les gardes de l’armée béarnaise en faction à l’extérieur de la ville. Et qui finit en charpie, tout comme un certain capitaine périgourdin lorsqu’il avait chargé une lance gasconne.

Paix à son âme et tout le tremblement.

Hum ! Festina lente alors ! Des fois qu’il en sorte d’autres de derrières les arbres fruitiers…

C’est pas que, mais l’idée de rester coincée dans une ville de bœufs lui hérisse un poil l’échine.

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Fourmi... de Navarre !
Le.morveux
Toujours aux portes de la ville d'Eauzes

Il se réveilla d'un coup, les yeux injectés de sang, les tripes douloureuses. Le Morveux connaissait la chanson : il était bon pour rendre son pain de la veille. Il n'aimait pas vomir dès le réveil, mais... ça lui arrivait de plus en plus souvent.

Il se leva, et... Il remarque tout de suite que quelque chose n'allait pas. L'ambiance au camp avait nettement changée depuis la veille. On pouvait quasi palper la tension dans l'air. Oui, pour sûr, il avait dû se passer un truc... Ce qui n'avait pas empêché le Morveux de continuer gentiment à cuver sa vinasse, comme si de rien n'était.


T'es encore loin de devenir soldat d'élite, mon grand..., murmura-t'il pour lui-même, la bouche très pâteuse. Il avait soif.

Il se mit alors en quête de quelqu'un pouvant lui expliquer ce qui s'était passé ; tiens, le bon Mercoeur, par exemple...

Ce dernier lui résuma brièvement la situation : la parole de la Comtesse, le non-respect de cette même parole, et un bon soldat grièvement blessé, ou mort, on ne savait plus trop... Quel gâchis, songea-t'il.

Il ne doutait pas que certains, ici, en Armagnac, tenteraient de profiter de cette situation nouvelle pour tirer la couverture à eux, assouvir leurs belliqueuses intentions, ou bien tenter de dégager un profit quelconque, politique ou autre... Il soupira. Qu'à cela ne tienne : le Morveux se promit de ne plus s'endormir inopinément avant leur départ d'Eauzes. Mais, auparavant, il devait trouver quelque chose à boire, histoire de remettre ses idées (ainsi que son bide) en place...

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Jeannot, dict Le Morveux

Le Morveux est un jeune homme reconnaissable a son air constamment harassé, ainsi qu'à son absence de majeur à la main droite.
Falco.
Porte d'Eauzes - Tout un poême

Par Saint Heurtiflex, Patron des clés d'Bras! Il a été happé par son Dieu?

Il léve un regard incrédule vers sa fourmi de combat dont le traçé de sourcils stopperait une invasion bretonne.
Ou a t'il été semé par l'Evêque?
Au dernier coude avant la herse?
Faut dire que ses arguments administratifs pour refuser son Baptême l'a plongé dans une humeur sombre.
Au dessus d'eux les rares défenseurs de la ville poussent des cris stridents.

Reflexe d'enfilage de sa salade à fente étroite tout en pouvant enfin dégainer sa méchante lame Dacquoise.
Pour assister à la fin prévisible d'un sot bien connu de Cartel.
Strakastre..Le Vaincu de Vendôme à la tête des troupes royales.
Strakastre, le bourbier Breton..Strakastre sans doute le meilleur général qu'ai pu s'offrir l'Armagnac.
Son Oriflamme disparait dans un flou de lances et de cuirasses.

Que l'Evêque brûle dans un potage d'oignons! Cymoril, couvrons la porte..Peut être verrons nous une soutane clopiner vers nous?

Comment une Porte conçue à l'origine pour empêcher d'entrer devient acérée afin de bloquer toute sortie..Humour de cette entité facétieuse qu'est la guerre.

La bas, à quelques instants de galop ou de course, la dizaine qui compose la troupe doit être furieuse.
Le Félon! Leur Comtesse a à peine quitté le camp qu'il donne l'assaut..NAVIGIUS! Bougre de Larve Romaine!

Un insecte démantibulé dans la silouhette qui hurle son dépit vers le coeur de la ville..Pour voir au bout de longues, longues minutes trottiner un enfant.
Un enfant avec un message et le souffle court.

Il lit sans vergogne en brisant la ficelle nouant le rouleau.
Le messager est trop jeune pour savoir les dangers et observer la mine de ceux qui parcourent les lignes transmisent.
Il n'y a pas de préavis.

Le geste est fluide, un ricochet de galet sur un lac endormi n'est pas plus parfait.
L'estoc est de bas en haut. L'épée souléve l'enfant en s'enfonçant dans un chuintement de tissus rompu au niveau de la clavicule.
La lame est trop large pour les os du malheureux, l'omoplate est perçée, le bras se déboite dans la foulée, livrant son flot de sang.
Appuyé sur le pied droit, pour le Fossoyeur soulever le môme comme une piéce de viande embroché. Pas plus lourd qu'un gros seau de blé.

Sa voix est basse, grondante au nez du quasi mort.
Monseigneur l'Evêque , voici mon commentaire sur tes doctes écritures....Chuutttt..Enfançon..Chuuttt..Tu verras..Un manchot gagne bien sa vie en mendiant au perron de l'Eglise.

Son bras s'abaisse, libérant un paquet de vie gemissante par terre.
Ô! Il sait que la Fourmi risque d'être horrifiée.
Et alors?
Il essuie son arme le long du rebord de son bouclier aux armes de Cartel.
Sans plus un mot, la missive de Navigius glissé dans son plastron, il se lance à grande foulées vers le camp et le refuge de leur Oriflamme doré.
Une Cymoril à sa droite sur un cheval peu jovial.

A sa mine on lui évite les effusions de retrouvailles.
Lui et cymoril ont été les eclaireurs de la troupe, ils n'ont pas encore eu le plaisir de même boire ou manger ensembles.
A sa mise égale à celle de son amie Wiatt, il reconnait Amelianne.

Voici réponse de l'Evêque.

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Guide de Navarre."Faire le Bien avec beaucoup de Mal"
Nkhan
[En Route vers Eauze, à la rencontre d'Améliane..]

Le Baron avait reçu la réponse d'Améliane..amicale, franche, et avec l'invitation qu'il attendait..
Il s'était alors précipité à son écurie, faisant seller son destrier au plus vite, et préparer ses bagages pour le voyage jusqu'à Eauze, ville où résidait la petite troupe d'Améliane..

Le Voyage devait prendre au moins un jour ou deux..mais il en avait cure..il souhaitait revoir au plus vite son amie, et pouvoir s'entretenir avec elle..

Il prit avec lui un escuyer, devant porter les couleurs de Saint Säen, mêlées à celles de Mesnil-Mauger, ainsi qu'un page, pour parfaire à quelques écrits qu'il concoctait..

Il revêtit son armure d'apparat, pour faire honneur à la rencontre, et partit ainsi sur les chemins, rejoindre son amie, pour des retrouvailles entres amis..
Anne.eleonore
Eauze, les portes semblent s'être ouvertes dans le mauvais sens...

Un de ses doigts trembla lorsque le bruit de sabot au galop vinrent gâcher l'ambiance douce de leur soirée auprès du feu. Elle était pas préparée à ça, elle. Mais ce qui fit grincer ses dents fut qu'elle venait de rater sa note. Elle continua tout de même à tourner un peu la manivelle, essayant de rattraper sa bévue jusqu'à ce que la douce voix de Diane se transforma en trompette tonitruante.

Elle croyait qu'ils n'étaient pas là pour se battre ? Que s'était-il donc passé entre le départ d'une comtesse et le moment où chacun commençaient à retourner à ses préoccupations, à l'attente ?

N'écoutant que son courage, elle arrêta sa petite rengaine, lâcha même son instrument qui vint se coller à ses côtes puis, bâton en main, elle s'éloigna du feu en direction des croassement des grenouilles. Quel était son objectif ? S'éloigner pour les laisser batailler en paix, protéger les batraciens, se mettre sous leur protection... brrrr ah non ! Pas dans l'eau... eau, mouillé, une robe, blablabla... En même temps, les grenouillettes ne semblaient pas du tout gênées par le boucan qui se prévoyait... manquait plus qu'elles fassent ensemble les chœurs au rythme du martellement des lames qui s'entrechoquent et des corps qui tombent et s'entassent. Ca pourrait avoir du succès à la cours non ?

De toute façon, elle ne pouvait rien faire avec son pauvre bâton, certes ferré, mais ne lui servant que d'en d'éventuelles situations difficiles... Et puis, que ferait-elle d'un bâton coupé en deux... pas très pratique dans son cas.

Patience, autant laisser venir calmement, ça ne servait à rien de précipiter sa visite à Aristote...


-"Surtout mes nouvelles amies, prévenez-moi si quelqu'un s'approche. Un croassement pour la gauche et deux pour la droite. D'accord ?"

Heureusement qu'un brin d'humour permettait de garder les pieds sur terre mais de ne pas se rendre compte qu'on s'y enfonce...
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