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[RP]La pointe du Grave

No_one
RP ouvert à tous


La parfaite limite. Harlem sur son promontoire mirait les eaux furibondes qui se mélangent sans fin au bout de ce petit monde. A l'extrème bord, plus loin aller et se serait la chute. Elle regardait les voiles comme des drapeaux blancs, gonflés d'espoir et de vent. Une main en visière, chahutée par la houle du moment...
L'estuaire de la Gironde ici mourrait charriant la douceur de son eau dans un remous incessant d'écume. La démarcation nette, accidentée de vaguelettes, il grondait le bougre, dévorant limon et essences de la terre en amont d'un appétit sans fin.
Et c'était tout un festin. La marée haute, à Lune aidant avait englouti partielement la rade connue depuis les antiques temps pour abriter des vents. Les navires y mouillaient avant de prendre le large. Sorte d'escale en prise d'élan avant le grand plongeon, avant le grand défi.
Et c'est ici qu'Harlem avait porté ses pas, là où où on ne peut aller plus loin.
Sans prendre la vague.

Elle attendait simplement, un Livre en main.
Autour d'elle des malles et dans les pages à couvertures reliées le plus précieux des bagages. Des jours et des nuits d'études avaient porté leurs fruits, maturité pleine. Sa boite à souvenirs enrichi d'un nouveau passé révolu, une broche d'or, les cailloux de ses chemins, quelques lettres fanées.
Elle était prete, pas vraiment en avance, pas tout à fait en retard. A son rythme, suivant cet itinéraire confus et imprécis qui fut toujours le sien.
Le même qui inéxorablement devait la mener là.

Elle portait bien son nom la Pointe. Quelque chose dans l'air peut être.
Une lame vint se fracasser sur le rocher en contrebas, explosant en gerbe de goutellettes fines portées par toute cette violence dont elle huma toute la fragrance.
La cape tourmentée par le souffle d'un si grand Monsieur, le feutre large avec sa plume toute en panache.

Dans le dos, les champs, les vignes dont une qui était la sienne, au loin les remparts de Bordeaux.

Le couchant avait ce soir une couleur étrange. Comme des flots d'or ruisselant sur la mouvance.
Et un disque d'argent croisant le roi du jour dans son déclin.
Quelques vols d'albatros dédaigneux des frontières, des barques rentrant au port, quelques pecheur déployant leur filets sur la rive opposée.
Et aussi loin que porte le regard, la voile manquante...

Harlem attendait ici, depuis le matin, comme une statue de sel, figée dans un silence propice à révèries d'avenir. Comme le jour d'avant.

Tu parles Anglois Fourmi ?

Il lui avait semblé entendre et reconnaitre son pas et grincer la porte de la bastide abandonnée.

Dans six heures la marée sera basse et la rade accessible...

Un soupir. Profond. L'escalier taillé à même le calcaire offre quelques marches menant au royaume des ondes pour l'heure.

Et en bas, au bout de ce vertige une lame encore qui se brise...
Reflux incessant...
Et toujours pas la moindre voile à l'horizon..

Demain ?
Cymoril
Et elle regardait les bateaux,
Le matin elle se levait trop tôt,
Sur la grève pendant des heures
Elle va se choper des rougeurs…*



Quoi que…

Le printemps rechignant à s’installer, le coup de soleil n’était pas encore tout à fait d’actualité. Le coup de Lune peut-être ? Non plus… La demoiselle étant une couche-tôt. Ca devait être pour ça qu’aucune n’empiétait sur l’autre, l’harmonie par horaires décalés.

Fourmi était amusée de voir ce curieux rituel s’accomplir. Harlem trépignait d’impatience. S’agitant de toutes parts, en quête de ceci ou de cela, un œil toujours rivé sur la ligne d’horizon. Comme si les arbres allaient pousser plus vite pour leur fournir le bois nécessaire.

L’orbe orange du soleil finissait de mourir à l’horizon sur le front de mer quand elle la rejoignit. Sans moquerie aux lèvres. L’humeur du moment ne s’y prêtant guère. Elle qui avait été tirée de sa douce torpeur comtoise pour une idée, s’appropriait une part de projet. Rêve et espoir par procuration. L’océan pour ne pas sombrer.

Un astrolabe à la main.


Hum… Couci couça… Like a spanish cow

Loin, sur les quais, l’on pouvait presque deviner le désarroi profond qu’éprouvaient les arruneurs** de se trouver dépourvus de tâche à accomplir. A rajouter au nombre de déçus du manque d’initiative local en matière de dynamique économique.

Elle s’était employée à l’approfondissement en matière de navigation. Dommage que la Guyenne s’enferre en procédure désuète et pratique du secret, se privant ainsi de deux érudites et de matières inexistantes chez eux. Un haussement d’épaules plus tard, bras tendu elle place l’outil en bonne position, ajustant le zéro degré à l’horizon, attendant l’apparition des premières étoiles pour régler les tympans… Consciencieuse petite Fourmi… Qui révise avant de se jeter à l’eau.
Bientôt peut-être.


Il faudra qu’il se méfie ton capitaine aveugle… Y’a des atterrissements*** dans la passe…

Délaissant un instant la pratique astronomique, elle dépose une cape sur les épaules d’Harlem. La fin de journée est plutôt fraîche.

Le vent se lève...Tu vas finir par attraper la mort à rester là. Il arrivera quand il arrivera…

Et les vagues continueront de venir s'écraser à tes pieds en attendant...


Et d'un sourire en coin de se dessiner. Tout le contraire de sa consoeur, elle est la patience incarnée.


* Pardon à M.Jonasz
**personnel portuaire en charge d'arrimer les tonneaux
***bancs de sable

_________________
Sancte
II.
Ne vaut-il pas mieux te dire mes pensées secrètes dans une taverne
Que de me prosterner en logorrhée sans Toi devant l'Autel ?
Ô Toi le Premier et le Dernier de tous les êtres,
Donne-moi l'Enfer ! Donne-moi le Ciel ! Fais de moi ce que tu veux.



L'entrevue avec la brune avait été courte. L'Amiral était venu au bout du monde boucler la boucle. Sans astrolabe certes, mais la main-forte.

Loqui cum grano salis.

La mer se mouvait lentement, assurément.

Les atterrissements sont peu nombreux et aisément identifiables par n'importe quel Aquitain. Mais hors de l'estuaire, le mouillage est mauvais et la rapidité du courant un grand obstacle. Sa violence oblige souvent à mouiller une ancre de bossoir et même ainsi à chaque instant, le câble menace de rompre et l'embarcation d'être entraînée à la côte.

Fruste rétribution d'une face continentale poissonneuse, où il y avait tant de chair à fumer. Préférablement. Il pivota vers l'itinérante qui lui avait déjà rendu quelques menus services à Pau et qui scrutait la ligne d'horizon que lui offrait la splendeur de l'océan.

Magnifique, n'est ce pas ?

Il ne pouvait se targuer d'être un collègue, mais dans les affaires il avait au moins l'habitude de se montrer direct. Même si face à l'écume des vagues lui charriant son lot de promesses, sa brusquerie habituelle avait la fâcheuse habitude de se désincarner. A chacun ses petites faiblesses de cœur, dirons-nous.
_________________

"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la Gloire !"
Sancte Iohannes - Lecteur Aristotélicien Réformé & Chevalier du Lion.
No_one
Vrai que le clapot à oeil avisé pouvait paraitre sec, pour un capitaine sans compétences, naviguant à vue courte l'approche pouvait devenir ecueil. Les hauts fonds mouvaient plutôt rapidement et les courants contraires demandaient une maitrise une connaissance dont.. las le navire attendu était dépourvu.
Harlem s'assombrit un instant, oublieuse des Anglois et de leur jargon.

Bast avec le vin...Nous garderons les coupes pleines et nous en rirons tous autant que nous serons. French Wine y a pire comme présentation je trouve.
Et il arrivera certes puisqu'il l'a dit, mais c'est long. J'aime pas attendre...



Harlem impatiente eternelle, mais comment ne pas l'être quand on a attendu toute sa vie ? S'emmitoufflant dans la cape elle sonde l'étendue capricieuse. Posée comme un défi.

Vrai que ça se lève. La houle et le loup de mer.

Attila qu'elle imagine rivé à sa barre, au petit bonheur la chance, faisant d'une périlleuse expédition une plaisance anodine. Découvrant avec stupeur la vraie teneur du danger, prenant sur le tas la mesure de sa folie.

Faut il soit fou, il m'etonnera toujours...

Il manquerait plus qu'il se naufrage sur un banc, ah il aurait fiere allure avec pavillon planté dans le sable, les crabes pour équipage.


Harlem rit un instant.



Dardant un regard étonnée sur celui qui arrive, avec son grain de sel préventif, attentive aux dires, prenant en compte le bien fondé de sa connaissance.


Il gardera la haute mer, le clapot y est réduit, puis il viendra sans avaries par l'Anchise. C'est un havre de marée connu des locaux. De jour il vaut mieux.. De nuit il est foutu.
Nulla tenaci invia est via.


Bel optimisme. Magnifique se prete bien à la vision d'horizon, serait ce laid qu'elle ne serait pas ici de toute façon.

Harlem acquièse donc à cette affirmation qui vient donner le ton du moment et qui se passe de surenchère.

Oui.Comme tout ce qui nous dépasse.

Un regard de biais, une curiosité certaine, un sourire aimable.

A part vos bons conseils en matière de navigation..Quel bon vent vous amène Mr Sancte ? J'allais vous répondre..

Elle a du retard avec son courrier il faut dire.Quand on lui parle son langage Harlem sait aussi ne pas faire sa mégère et se montrer agréable.
Comme quoi! Vive la mer.
Le_messager, incarné par Harlem...s
Du courrier pour Ysengrin!

Il avait crapahuté jusque là le messager avec sa besace de courriers, chargé de la distribution qu'il était.
Il fouilla un instant dans son tas, reprenant son souffle après cette course.
Il finit par extraire un pli, puis un autre et de les tendre à la demoiselle, qu'il connaissait comme tout bon porteur de courrier accompli. La faction de Bordeaux.
Sa mission accomplie il salua du chef en reniflant bruyament, il avait réunion de collègues dans les locaux de la firme pigeon Vole.
Il ne voulait pas louper la discu sur le tarif double des courses en fin de semaine.


L'bonsoir les gens!


Et il s'en fut avec sa mule à la longe, à pied puisque cette dernière refusait de le porter en plus du courrier.


Y en a marre de ces carnes syndiquées.

Mission accomplie.
No_one
C'est moi!

Harlem se saisit des missives, remerciant le porteur qui tombait vraiment à pic.

Oh mon frère qui m'écrit.

Non car le silence venait de poser ses bagages dans l'endroit et c'était un peu...La vue était certes très jolie m'enfin y avait pas de quoi rendre muet pour autant.
Puis Fourmi et Mr Sancte etaient pas du genre à rester béat d'emerveillement devant le ballet des goélands et la mirifique couleur du couchant tout de même ! Si ?
En tout cas présentement on aurait pu le croire. Donc elle allait les laisser là en tête à tête sous la lune et se rentrer au chaud.
En plus il se faisait tard et elle avait faim, sommeil, dormir debout c'etait pas trop son quotidien.
La demoiselle leva les yeux au ciel, ayant cherché auparavant une quelconque charette bien achalandée qui aurait pu se trouver là...
Une moue.

Moui fallait pas réver. Bien si c'est tout ce que vous aviez à dire je vous souhaite une bonne soirée. J'ai du courrier à lire. Merci de la visite.

Harlem de saluer du menton, d'obliquer vers la bastide, de se figer un instant.

Pfiou j'allais oublier..

De saisir sa malle puisque le départ ne semblait pas pour aujourdh ui. Puis elle n'aimait guère laisser trainer ses affaires.

Affaire conclue. J'y serai sans doute avant vous.

Pour l'encours au cas où. Harlem sourit avec humour pensant qu'elle devrait planter une vigne à la pointe du Grave.
On s'enracine l'air de rien.
Pour elle même...

J'y comprend rien..Mais rien du tout...Faut vraiment que j'apprenne la diplomatie.. Ca doit être ça...Je veux bien que le panorama soit superbe mais j'ai mes cours à potasser encore ...

Et de trainer sa malle, oh hisse. Et de retenir un rire car ils avaient vraiment l'air bizarres plantés comme des piquets. Avec une lanterne on aurai pu inaugurer le phare du Grave.
Trop drôle!
Cymoril
En même temps, quand on en est aux réglages des instruments de mesure, la scène peut évidemment paraître figée pour une nature impatiente comme celle d'Harlem.

Et puis que répondre au mordant qui n'a fait que confirmer ce qu'elle avait dit des dangers de la passe.
Pour la demoiselle par contre, il faudra bien qu'un de ces quatre elle prenne sur elle d'avoir quelques heures de sommeil en retard, l'océan ne dort jamais, lui.^^


Oui...

Se contente-t-elle de marmonner, le derrière appuyé à la roche calcaire. A dire vrai, elle n'a pas trop écouté, plongée dans ses pensées qu'elle était, d'un saut en marché gascon pour y acquérir de quoi faire avancer le rêve. Ou encore à discussion vaine au sujet de l'université... Ce qui la fait maugréer encore une fois :

Margaritas ante porcos...

Pas qu'elle soit vaniteuse le moins du monde. Au contraire. Si quelqu'un voulait faire un concours de "Qui se déprécie le mieux" elle sortirait sacrée haut la main.

Et il arrive bientôt ton frère ?

Politesse oblige, elle demande des nouvelles de ce frère dont elle a beaucoup entendu parlé, avant même de connaitre Harlem et pas toujours en termes élogieux... Et de sourire à regarder la soeurette tirer ses malles à l'inverse du lever.

M'sieur Sancte, aidez là... Elle va se faire un tour de reins sinon !

Et toc !
_________________
No_one
Elle a pas besoin d'aide! Y a presque rien dedans.

Tirant sur lesdites, ses clic et ses clac bien en main, parée de courage, gros mensonge et pugnace s 'en allant vers le perron et la maison où l'attendent repos, repas, livre et courrier.

Quand il arrive je te le dirai quand j'aurai lu ce pli...Pfiou.

Harlem fait une pause, s'assoit littéralement sur ses choses et décachete la missive.

Je suis trop curieuse.

Lance t'elle en dépliant la feuille, pour ne pas se contredire.

Alors...


Citation:
Agrippine ma soeur,

A l'heure où tu recevras ce billet, je serai de retour à Tréguier. En effet je dois me rendre à la raison, naviguer sans rien connaître de la mer, c'est difficile. Pressé de te rejoindre comme je l'étais, nous n'étions même pas assez nombreux Crochette et moi pour manier ce navire pourtant modeste. Il te faudra donc, toi et Cymoril, prendre un coche ou des montures. Ici en Bretagne, demande a été faite à la prévoté pour vous laisser entrer librement. Le Poitevin fourbe et scélérat par nature devrait être également averti, mais sait on jamais avec ceux-là.

J'ai suivi tes conseils à la lettre:
Debout contre le bastinguage, je pisse toutes les heures ou peu s'en faut pour voir d'où vient le vent.
Ce putain de vent est fort souvent contre moi! Cela me chagrine et me trempe. Es tu sûre qu'il faille vraiment pisser? Un broc d'eau ne suffirait il pas? Enfin les embruns achèvent de m'inonder et je me sens plus méduse que Leu à cette heure. Crochette rit de moi en toute occasion. Mais son humeur reste féroce, elle rêve d'ailleurs!

J'ai déposé acte à l'hérauderie de Paris, copie envoyée à Limoges, tu es désormais une Ysengrin, et quiconque dira le contraire devra rendre gorge!
J'apprends par des oreilles indiscrètes que le Duc de Retz aime. Ma déception est grande de te voir laisser échapper si beau parti avant même de l'avoir rencontré. Il faudra soigneusement préparer ton entrée dans le monde. Cela ne te plaît pas plus qu'à moi. Mais tel le vent, on ne maîtrise pas entièrement sa destinée.

Nous croiserons vers l'angleterre en compagnie du Royal Fortune's Captain, Cimbaeth. C'est une femme énergique et à l'amitié directe.
Je sens un début de fraternité marine éclore. Cela me comble.

un Conseil sur la route du retour. Pour savoir si l'on te tend une embuscade sur la route, il te suffit de pisser sur des orties. Si tu te piques les fesses c'est que tout va bien.

Mes pensées les plus chaleureuses à ta compagne, et ma hâte de faire sa connaissance.

Ton frère affectueux

Attila Caligula
[/quote]

Harlem en fin de lecture, dépitée et déçue, jette un regard noir à l'océan.
Grand trublion des marins inexpérimentés ! Grand emmerdeur du naviguer d'occasion.

Il arrive... Jamais. Il a absolument rien compris à ce que je lui ai expliqué...Comme si pisser aux quatre vents...
M'enfin y a une bonne nouvelle quand même.


Harlem sourit malgré tout, car son frère même quand il annonce poisse du siècle, trouve toujours moyen de la contrarier ludique et piquant, le coté mordant d'Ysengrin qui coule dans ses lignes sans doute. Elle tend le pli à la Fourmi, prenant son parti de ce loupé qui fatalement devait arriver.
Gros soupir.

Comme si j'avais besoin de conseils pour me déplacer...Ou d'un coche.
Il ferait mieux d'aller à l'université pour apprendre a maitriser son navire. Ma destinée je m'en charge. Quelle poisse marine.
Mais qu'est ce qu'on a fait au bon dieu pour mériter ça...


Et Harlem d'agiter une main devant des yeux. Puisant dans ces souvenirs une perle de modestie caractérisée.

Youhou Mr Sancte vous qui ne pouvez abandonner les malheureux et les affligés qui savent qu'ils trouveront dans la force de votre bras le remède à leurs souffrances et à leur maux puisque la renommée de vos exploits a déjà fait le tour de la terre ?
Vous avez sans doute une réponse à ça ?


"Pourvu qu'on ai pas le droit au sermon"


Petit sourire, à la chasse, a la peche, ou en banales conversations tout est question de perches et d'attention.
Harlem pourra difficilement faire mieux pour sortir cet étrange spécimen de Guyenne de son mutisme.
Cymoril
Et pendant que Couette-couette grimaçait et gesticulait devant le non rugissant métamorphosé en statue de sel à force d'embruns, la brunette fit lecture du pli. Accusant les nouvelles sans que cela ne l'affecte véritablement.

Nil admirari...

Souffle-t-elle en rendant la missive à sa propriétaire. Un sourcil amusé tout de même devant les tentatives d'Harlem à tirer Sancte de.. son intense réflexion ?

La bonne nouvelle c'est ?

Que ton frère s'est pissé sur les bottes ?


A part ça elle voyait pas trop sinon.

Patiente comme de coutume, elle prend le parti de ne pas trop s'en faire, reprenant place contre la roche. En attente...
Va bien finir par se coucher ce satané soleil !^^

_________________
Cymoril
Si le lionceau endormi répondit, nul ne le sait. Sans doute la course des étoiles l'avait-elle tant émerveillée qu'il en avait perdu son mordant. A moins que ce ne fut la présence du myrmidon qui l'eut dérangé ?

Les jours avaient coulé, à leur rythme bienveillant. Le temps d'un saut en Gascogne, d'un achat massif d'or labritois, d'un pèlerinage douloureux. C'est donc bien après la fin de la conférence qui l'avait laissée grandement sur sa faim qu'elle revint, charrette lourde de ce bois si précieux et de voiles... Une part de rêve en mode concret. Le tout sans même que sa bourse n'en subisse le moindre écart. L'on ne s'appelle pas Fourmi pour rien tout de même.

Et elle avait repris ses livres, peaufinant inlassablement ses connaissances, en silence.
Ce jour, une bruine légère grisaille l'horizon, s'accordant à merveille avec son humeur.
Plombée, elle s'efforcera de donner le change. Le masque de la Fourmi étant ce qu'il est. Le reste... Les grandes douleurs sont muettes. Alors elle se tairait. Continuant de tracer les lignes et de mettre en place un plan aux rouages bien huilés, sorte de jeu du chat et de la souris, où la trame se pose telle une toile finement tissée n'attendant que sa proie.

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No_one
Et si on allait mourir ailleurs ?


Le bruit martelant resonna longtemps dans les parages de ce lopin de vigne fraichement récolté.
Harlem abaissa le maillet qui lui avait servi à river son clou à cette pancarte peinte de neuf.



Citation:
A VENDRE 400 ECUS



Une main essuya un front echauffé alors que la demoiselle satisfaite du résultat admirait l'aplomb.

Parfait. Y a plus qu'à...

Se dit elle tout haut et envisageant la malle, la charette et tout son farda qui attendait le départ imminent.

Sans regret aucun. L'étiquette qui ne vous quitte pas, le passé, les lois, les dindes, les coqs, les égos démesurés, les limites, c'est fini tout ça.

Harlem un peu desabusée mais pas franchement etonnée avait vu la Guyenne et se barrait au final sans avoir pu faire ce qu'elle voulait.
Faut dire qu'elles avaient pas été aidées.
Pourtant elles auraient pu contribuer à ce duché.
Mais non.
Harlem devait sans doute avoir hérité d'un karma mortuaire, vous savez quand on vous reproche à vous ce que d'autres ont fait bien avant votre naissance.
Tout ceci la dépassait et elle s'en foutait royalement. Elle retournait à Paris Loin des culs serrés, frileux et autres débiles à jargons juridiques.
Il en fallait oui, mas trop c'était trop. Ben oui Harlem les trouvait débiles dans le sens où atteinte d'autisme elle ne pourrait jamais comprendre leur vision du monde. En même temps tres peu avaient également compris le sens profond de son comportement d'ailleurs Harlem se trouvait parfaitement normale elle. ^^
Sans doute la celebre Jan de Boheme aurait pu faire sur elle un magnifique traité d'études médicales .
De toute façon ici, y avait pas d'avenir pour elle, il n'y en avait jamais eu.
Forcément l'hydre qu'elle avait quitté des mois auparavant avait encore frappé en Armagnac selon certaines langues de vipere entendu sur les stands des campagnes electorales en cours.
Forcément c'etait pas de sa faute, elle n'avait rien à y voir mais c'était la vie, le jeu la pov lucette.
D'ailleurs en experte des horizons bouchés et persona in gratta elle avait rapidement compris que se serait partout pareil.
La prison a cela que ça vous fait réfléchir. En même temps on a pas grand chose d'autre à y faire.
Un jour écopé, vite passé, au moins la juge s'était montrée juste, même si harlem estimait que celui qu'il fallait enfermer d'urgence c'etait ce termite maire de Montauban.
Il faisait partie de la race des acharnés. Qui ne dorment jamais, toujours à l'affut et au taquet,jouant leur vie au fil du marché et de la stere vendue à qui avait pas demandé gentiment la permission!


Pffff quelle connerie la vie!


Et oui Harlem 16 piges venait d'avoir une grande révélation.
A la sortie de prison elle avait regardé la foule, les rues, le ciel et s'etait subitement demandé ce qu'elle foutait ici.
Incongru probleme existentiel. Aussi elle avait mis en ordre ses affaires, planter sa pancarte, fait ses bagages, cracher sur la terre, bruler tous les programmes electoraux reçus en tract, les courriers qui lui demandaient d'etre bouchere..


Comme si Harlem D'Ysengrin Vicomtesse par le douaire de ma mere allait faire bouchere!
Cette blague!


Non mais c'était hallucinant, de voir ça. Elle avait dit partout que la navigation la passionait, qu'elle aurait bientot une caraque avec son associée dame fourmi.
Mais non!

Qu'ils restent tous dans leur mélasse inerte et exclusive à savoir quel est le con moins con que les autres qui aura le droit de prendre légalement tous les autres pour les vrais cons qui auront voté pour le con de service.

Harlem evidement était un peu dégoutée, déçue, blasée un peu comme la moitiée de la population du Royaume qui semble t il serait morte dans l'année.
La voilà qui était atteinte subitement de ce syndrome de l'ennui et de la lucidité aigue, associée à une pathologie exacérbée nommée fantaisie, legereté et qui dans ce monde semblait...un mal impardonnable.
Bref elle se tirait tout droit, sans regret et comme dit l'expression :

Va mourir!

Oui mais pas ici. Vu les perches reçues malgré les beaux discours de bienvenue, pas question de se faire offrir une corde. Les pro de la débine publique infondée et de la boue seraient ravis de voir que la Guyenne comptait une grande criminelle de moins.
Multirécidiviste pour achat de steres illégales, ouah ce CV! Les forets seraient sauvées au moins. Pensez! Elle connaissait au moins quatre dégouteurs de vivre qui allaient dormir sourire aux levres et sur leur deux oreilles.

Grimpée dans la charette, avec la malle et ses paquets, elle donna l'impulsion aux rènes, prenant le chemin qu'avait pris quelques oursavant une fourmi découragée aussi.
Elle filait droit devant et plein nord, sans s'arreter ailleurs car de toute façon c'etait partout pareil.
La grande capitale serait son havre.
Harlem ne le savait pas encore mais les couettes aussi se cachent pour mourir.
En Guyenne elle était transparente, infréquentable et inemployée, à Paris bien pire l'attendait.
Un mal pour un bien on va dire. Evidement si elle avait su elle aurait été malade de savoir que la Fourmi ferait sous peu du bateau sans elle.
Une histoire de racines et de pissenlit soi disant. Rine de maritime la dedans.
Tant pis.

La prison c'est rien du tout d'abord! Puis j'ai pas eu d'amende...

Puéril pied de nez à l'autorité en place pour masquer le soulagement d'être sortie vivante de ces quatre murs moisis qui puaient la décrépitude et dans lesquels on avait osé l'enfermer. C'était criminel quand on savait combien elle avait passé sa vie a éviter de s'y retrouver, a moitiée morte de peur de se savoir comme enterée vivante.

C'est des barbares ces gens c'est tout. Même à l'Hydre ils enferment pas les enfants. La preuve j'ai jamais été au mitard et pourtant...

Un sourire échappé pour cette tête brulée incorrigible matinée d'immorale invétérée.

J'ai revendu tous les rats crevés de ma cellule au marché de la viande.

Bon appétit...


Cette teigne!
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