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[RP] - « Les plaisirs coupables me font mal. »

Grimoald
[Le crochet du boucher]


Souvent, les voyages sont par intérêts. Parfois, ils sont simplement pour le plaisir. Beaucoup aiment la route, les chemins, mais peu peuvent s'en payer le luxe. Voyager coute cher, très cher. Seuls les nobles ou les bourgeois le peuvent. Et pourtant, le garçon qui galopait à vive allure sur les chemins sinueux de l'orléannais n'était ni riche, ni noble. Il était simplement protégé par une Duchesse, très riche. Elle le laissait faire ce qu'il voulait... A peu près. Elle était riche, et lorsque Grimoald avait besoin d'argent, il prenait dans les caisses de la cave. Les grosses caisses d'or... Il le faisait à contre cœur, aimant beaucoup sa duchesse, mais la fin en justifiait les moyens. Il avait quitté la Touraine voilà quelque jours, maintenant. Il n'avait pas peur de partir seul sur les routes. Il n'avait plus peur de grand chose. Non... Simplement de la souffrance... Quoique, il commençait à y être habitué. Ce jour là, il s'était arrêté dans une auberge pour la nuit. Les gens présents regardait ce demi-homme marcher fièrement dans la salle à vivre. Puis, alors qu'il était assis à une table, près d'une fenêtre, un homme s'approcha.

« Tu es seul? »
« Non, il y a là mon ami. »


Le jeune homme regarda la chaise libre à côté et leva les yeux au ciel. Il n'aimait pas les gens. Ce qu'il aimait, c'était les gens comme lui. Pas les autres... Il n'aimait pas grand chose... Parce qu'il était quelqu'un de spécial, de très spécial. Alors, les gens présent à côté de lui, se retournaient, entendant le garçon qui semblait attiser leur curiosité parler. L'homme, voyant qu'une jeune donzelle en fleur regardait les deux personnage, prit un joli sourire et regarda Grimoald.

« Et tu n'as pas peur, de voyager ainsi, seul? »
« Il n'y a que devant la mort, que je me sens vivant. »


Point de sourire, de la part du jeune homme, simplement un peu rictus de dédain. Méprisante envie de lui jeter sa chope vide de bière à la figure. Cet homme faisait pitié. Il n'avait rien, rien qui pouvait être intéressant. Et pourtant, l'homme s'approcha encore de Grimoald, visiblement curieux. Il était curieux, à une époque, mais plus maintenant. Les raisons de sa venue à paris étaient inconnues de tous, c'est pourquoi elles le resteront. Mais Grimoald ne se souciait pas de cet homme un peu trop curieux, il était simplement attiré, pour le moment, par la soupe dans son assiette. Il porta le récipient à sa bouche et bu une bonne partir du liquide. Il reposa alors l'assiette sur la table, et sentit près de lui le souffle de l'homme. Son poing se contracta aussitôt, et sa main se leva. Il fixa l'homme. Le solennel hypnotique. Et, ouvrant doucement la bouche, on pouvait entendre des sons sortir, murmurés.

« N'ose jamais plus t'approcher. »

Le lendemain, il devait quitter l'orléannais, pour se rendre en isle de france. Son cheval d'emprunt paraissait un peu mou, et le jeune garçon se faisait un plaisir de le pousser à son maximum. Il voulait le faire aller toujours plus vite, murmurant à son oreille de pervers obscénités. Il jouissait intérieurement, il bandait à l'idée de contrôler sa monture, d'en faire ce qu'il voulait. Et ce qu'il aimait encore plus, c'était d'arriver à la vitesse maximum du cheval, et de vouloir le faire aller plus vite. Le faire galoper, encore et encore, levant la poussière de la terre, côtoyant les oiseaux. Comme le terme utilisé plus haut n'était pas au sens figuré, il s'arrêta dans un buisson et s'adonna aux plaisirs solitaires, s'accordant dix minutes de plaisir. Puis, une fois l'acte terminé, il remonta à cheval, encore plus heureux.

Le chemin qu'il prenait était meilleur qu'au début. Mais le jeune Grimoald n'aimait pas ça. Il regarda autour de lui et vit une pelouse, au milieu d'arbres. Il s'approcha et scruta la clairière, un mauvais sourire aux lèvres. Il lança alors son cheval au galop, en face d'un tronc couché. Le cheval le gravit sans aucune difficultés et il continua. Un peu plus loin, un tronc, un peu plus gros, était lui aussi couché. Content, Grimoald s'en approcha, mais il sentit que le cheval allait piler. Il serra alors les jambes et s'arrêta. Donnant deux coups de jambes, il fit faire un demi tour au cheval et le relança pour le reprendre, sans succès. Il le mit alors devant le tronc, lui donnant des coups de cravache. Le cheval piaffait, mais ne voulait pas sauter le tronc... C'est alors que Grimoald se mit en colère, et prit la cravache vers en haut. Il donna deux grands coups de cravache, la cassant en deux, et sentit le cheval partir.


« Et bien voilà, quand tu veux ! »

Il fit alors le tour et se repositionna en face du tronc. Donnant un grand coup de cravache, il sentit le cheval partir. Mais, devant le tronc, il pila. Grimoald sentit alors son fessier se soulever, son dos partant en avant, alors que sa tête allait en arrière. Il sentit alors l'air autour de lui, et il s'écrasa au sol, tombant sur son bras. Si témoin de la scène il y aurait eu, ledit témoin aurait pu voir le rouge monter aux joues du garçon. Il se leva, s'approcha du cheval, et prit les rennes. D'un main, il les tenait, et de l'autre, il tenait sa cravache qui s'abattait violemment sur le dos de la monture. Celle ci hennissait, mais Grimoald s'en fichait. Il continuait de taper, faisant fi des autres activités de la clairière.
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Gnia
Sempiternelle transhumance. Depuis un trou perdu dans les contreforts pyrénéens jusqu'aux abords de la capitale, voire, quand on avait le temps et l'envie, pousser jusqu'aux domaines en Artois.
C'était comme sortir de la boue et du purin pour peu à peu se décrasser et enfin respirer. La saint Just avait toujours détesté les voyages, mais depuis qu'elle avait suivi son défunt époux en Béarn, chaque échappée vers le Nord était une bouffée d'air pur. Et pourtant, elle l'avait fui aussi ce Nord.
Une femme en somme. Jamais contente. A défaut de ne pas savoir ce qu'elle voulait.

Quelle idée saugrenue. A quoi bon avancer à tâtons sans autre but que de faire un pas devant l'autre lorsque l'on pouvait poursuivre des chimères ?

La petite troupe de cavaliers qui formait l'escorte d'Agnès abordait les routes d'Ile de France. L'on avait chevauché depuis le matin et il restait encore de la route. C'est tout naturellement, à l'abord d'une vaste clairière que l'on décida d'un commun accord de faire une halte. Reposer les bêtes, se dégourdir les jambes, vider les vessies, remplir les estomacs.

Au loin, un jeune cavalier s'amusait à pousser sa cavale. Agnès marchait lentement dans les herbes hautes pour se délasser de tant de temps passé en selle. Tout en réfléchissant, sa main triturant l'estafilade qui ourlait le bas de sa joue droite, elle observait d'un oeil distrait le garçon qui tentait de faire sauter le cheval par dessus un tronc. Soudain, il vida les étriers, le cheval le faisant quitter la selle pour le faire atterrir avec rudesse au sol.
Sans se presser, la Saint Just reprit les rennes de sa monture qui paissait non loin et remonta en selle pour s'approcher.
Le garçon à présent s'escrimait à tancer avec force la bête rétive.

Agnès, à quelques mètres de là l'observa faire un instant, le visage impassible. A la faveur d'un instant où le damoiseau reprenait son souffle pour retourner frapper avec force l'animal, entre deux hennissements, elle le héla, un petit sourire amusé aux lèvres.


Parfois à les corriger avec trop de force, l'on en fait des bêtes encore plus rétives et de fait impropres à la monte...
Il ne faut pas trop en demander aux chevaux de louage, jeune homme. Ce ne sont que des carnes dévolues à faire grossir la bourse de leur propriétaire...


Du haut de sa monture, elle le toisait sans animosité aucune, juste ce léger sourire flottant sur son visage et mâtinant un peu l'air hautain et sévère qu'elle arborait naturellement.
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Grimoald
Il pleuvait des coups. Que ce soit avec le nerf de bœuf, ou a coups de pied, Grimoald tapait, de toutes ses forces, comme animé par une force céleste qui lui donnait force et colère. La guerre entre la monture et le cavalier avait été déclaré. Le cheval bougeait, remuait, mais, au grand contentement de Grimoald, ne cherchait pas à se défendre. Brave bête, se dit-il. Et c'est le sourire aux lèvres qu'il continua à le frapper. Et un plaisir jouissif de lui monter... Un plaisir qu'il n'avait jamais ressentit auparavant. Il comprenait à ce moment là ce qu'était le pouvoir, ce qu'était l'autorité. Et cette sensation n'était pas pour lui déplaire. Lui provoquant même une sensation titillante au dessous de la ceinture, encore.

Son excitation et sa colère orientait son corps et son esprit contre son cheval, et il ne se préoccupait pas de ce qui se passait autour de lui. Peut être quelqu'un le regardait. Impossible, pour lui... Il était seul, et cette histoire se règlerait entre lui et son cheval, sans personne d'autre pour lui donner une leçon. Pourtant, alors qu'il reprenait son souffle, il sentit un souffle derrière son dos. Il redonna un coup à la rosse et se retourna, voyant une dame, assez élégante, à cheval. Le cheval qu'elle montait était en tous points différent de celui de Grimoald. En effet, il était beau, grand, et son pelage était fin... Celui de Grimoald ressemblait à un petit poney au pelage d'hiver, maintenant recouvert ça et là d'entailles saignantes.

Lorsqu'il vit cette femme arriver, il s'attendit à tout, sauf à ce qu'elle lui parle gentiment. Il s'attendait à de l'indignation, de la colère, et pourquoi pas une gifle... Mais non. Lorsqu'il regarda son visage, assez beau, il remarqua qu'elle souriait. Un peu désarçonné, le jeune garçon ne put qu'écoutait ce qu'elle avait à lui dire.


« Parfois à les corriger avec trop de force, l'on en fait des bêtes encore plus rétives et de fait impropres à la monte... ». « [...] »


Comme si le sourire de la dame à cheval était contagieux, Grimoald se mit lui aussi à sourire, mais lorsqu'une idée lui traversa la tête, son sourire enfantin se transforma en un sourire carnassier et mauvais. Il avait une idée de quoi lui répondre, mais qu'allait-elle lui dire? Après tout, il s'en moquait. Qu'elle soit contente ou pas, il ne la connaissait pas. Et comme le jeune garçon aimait provoquer, il se décida à lui dire le fond de sa pensée, un sourire mauvais toujours au bout des lèvres.

« Ne vous en faites pas, j'arrive en la capitale, et je le fais abattre... »

Et comme pour en rajouter au côté glauque du garçon qui n'est encore qu'un enfant, il rajouta, sans arrêter de la fixer.

« Ou peut être vais-je l'abattre moi-même... »

Tout content de sa phrase trouvée, selon lui, par la force des choses, il s'inclina légèrement vers la dame. Après tout, elle lui plaisait bien, cette femme là, et c'est pourquoi il avait envi d'engager le dialogue. Et puis, le goût du luxe et de la noblesse de Grimoald est connue. Et le jaune garçon avait bien vu que la jeune femme était richement vêtue, et escortée par des gardes, qui se trouvaient plus loin.
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