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[RP] Un prêche d'été...

Tully


[HRP : C'est un RP d'une journée. Complètement ouvert à tous. N'hésitez pas à participer. Pour le moment il salue les gens autours de lui, il souhaite engager une petite conversation avant de dire le sermon.]


Tully était arrivé hier soir à Lyon, il avait prit une chambre d'hôtel, simple mais suffisante, et avait passé une bonne nuit non loin des bords du Rhône, son pèlerinage continuait, il en avait encore pour un peu moins de deux mois.

Il fût réveillé par un cri de coq dès l'aube. Il fît une petite toilette remis sa robe de bure, de frère grégorien... Il n'y avait plus d'Archevêque pendant son pèlerinage, il était redevenu un simple pèlerin sans grands ornements. Il descendît les quelques marches de bois grinçantes pour descendre en salle commune de l'auberge, il fît doucement pour éviter de réveiller les quelques clients qui préféraient se lever un peu plus tard... Il commanda un repas simple mais suffisant pour la journée, puis s'assît sur une chaise proche d'une des fenêtres. Il regarda la Capitale s'éveiller au son des chariots battants les pavés bordant le Rhône, il vît les hommes forts qui commençaient à se rassembler pour prendre leur collation du matin avant d'aller aux mines. Il vit les balayeurs, travaillant consciencieusement le parvis de l'Université, et du Tribunal.

On lui apporta des tranches de pain croustillantes, et un maïs bouillis, à côté se trouvait un peu de beurre et de confiture. Il remercia chaleureusement l'Aubergiste, et mangea en vitesse son pain et son maïs préférant laisser les mauvaises choses de côté, il jeta 10 écus à la Femme de l'aubergiste, et les salua tous les deux de la mains avant de sortir.

Il parcouru les endroits les plus fréquentés de Lyon puis en choisit un qui semblait attirer plus de monde qu'ailleurs.

Il alla saluer les passants, son Livre des Vertus à la main, en discutant, et en faisant connaissance avec les fidèles, voila comment on prenait plaisir à être un prêtre !

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Terwagne_mericourt
Troisième jour... C'était le troisième jour que ses pieds foulaient à nouveau le sol du Lyonnais-Dauphiné, après ce voyage en Berry où elle était allée faire la paix avec son passé pour enfin pouvoir avancer sans plus sentir le poids de ses peurs et de ses souvenirs douloureux.

Le Berry, elle y était arrivée tremblante, craintive, avec cet état d'esprit des gens qui s'apprêtent à mener un combat contre eux-même, à affronter leurs plus grandes angoisses, mais elle l'avait quitté sereine, enfin sereine!

Après, il y avait eu la traversée de la Bourgogne en sens inverse, pour rentrer au "bercail" aurait-on pu dire, et là l'angoisse l'avait reprise. Supporterait-elle de reprendre une vie sédentaire après avoir retrouvé les joies de la vie sur les routes, cette liberté à nulle autre pareille, cette légèreté qui avait été sienne durant ce voyage? Toutes ces choses qui avaient été sa vie durant bien des années, celles de son passé de troubadour, et qu'elle avait enfin retrouvées...

Quittant l'auberge où elle logeait à Lyon avant de reprendre la route vers Vienne - ce soir peut-être... à moins que demain... ou même plus tard - elle emprunta le chemin qui devait la conduire sur le marché où elle avait quelques achats à faire, si toutefois les prix lui semblaient raisonnables.

Elle n'était plus qu'à quelques longueurs de bateau de celui-ci lorsque, toute à ses pensées, comme souvent, elle bouscula malencontreusement un... Norf! Un frère! Mais quelle maladroite elle faisait!

Virant au rouge, elle se mit à balbutier ce qui se voulait des excuses mais devait être incompréhensible.


Oups! Euh...
Pas de mal?
Je...
Distraite, j'étais distraite.

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Tully


Il fût bousculé par une Dame, qui s'excusa aussitôt

Oups! Euh...
Pas de mal?
Je...
Distraite, j'étais distraite.


Il sourit et dit

Il n'y pas de mal mon enfant, Je me présente je suis Tully, Frère Grégorien. J'effectue un pèlerinage. Et toi comment te nomme -tu ?

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Terwagne_mericourt
Ouf! Pas de mal! Et puis même il souriait. Un bien joli sourire, soit dit en passant, un de ces sourires sincères, qui n'attendent rien en retour, qui sont comme des petits rayons de soleil posés sur les visages des gens juste pour mettre un peu de chaleur dans leur voix.

Reprenant une teinte normale, quoi qu'un peu pâle malgré tout en raison de sa fatigue sans cesse grandissante, elle l'écouta se présenter, avant de répondre avec le sourire elle aussi.


Enchantée, mon... frère.

Je suis Terwagne Méricourt, ancienne Bailli de ce duché et... Et peu importe le reste, au fond. Je rentre moi-même d'une espèce de pèlerinage, même si il était sans aucun doute bien plus égoïste que le vôtre.

Où vous mène le vôtre?

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Tully


Il sourit et l'invita à s'asseoir à même le sol

Ravi de vous rencontrer Dame Terwagne.

Mon pèlerinage... Bien que réalisé pour remplir une plus grande partie de mon sacerdoce, m'amènera certainement vers la côte est. Je vais essayer de rencontrer le plus d'enfants du Très-Haut. Vous savez je fus Archevêque de Tarentaise dans les montagnes entre la Savoie et l'Helvétie. Et je me rend compte que rien ne vaut mieux qu'une vie sur les routes... La prélature est une chose incroyable car on a l'occasion de participer à des évènements de grandes envergures, mais rien ne vaut cette proximité avec les fidèles, que l'on ne trouve que sur les chemins.

J'essaye donc d'errer à l'image des apôtres de Christos, pour répandre la bonne parole de notre Créateur bien aimé partout où mes jambes me porteront.

La générosité des fidèles fait que nous ne manquons de rien à condition d'avoir des besoins simples tels que se nourrir, ou se loger.

Tout pèlerinage est important, car d'un point de vue extérieur au Spirituel, il permet de mieux se découvrir, de mieux sentir la terre que l'on foule de ses pieds, de partager les sentiments des personnes rencontrées, et de s'ouvrir aux autres pour honorer l'Amitié Aristotélicienne. C'est pourquoi je pense qu'un pèlerinage ne peut pas être égoïste.


Il soupira puis sourit

Désolé... Je parle beaucoup....


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Terwagne_mericourt
Sans se poser de question, elle prit place à même le sol. Un geste simple, comme elle-même aimait à en faire, loin des convenances et des inquiétudes vestimentaires auxquelles elle avait parfois bien du mal à se faire. S'assoir sur le sol, c'était une des rares habitudes toutes simples qu'elle avait gardé de son passé.

Lui adressant un sourire de remerciement, comme elle l'aurait fait si il lui avait tendu un siège des plus luxueux, elle l'écouta, buvant ses paroles à la fois profondes et légères dans leur tonalité.

Norf! Archevêque! Et elle qui l'avait salué comme on le ferait avec un quelconque... Hum, qu'importait, au fond? Un enfant du Très-Haut c'est un enfant du Très-Haut. Elle-même n'aimait pas qu'on s'adresse à elle comme à un officier royale en dehors des bâtiments de la Cour d'Appel de Paris, alors sans doute que lui... Oubliant bien vite ce titre qui avait été sien par le passé, elle replia ses jambes, posa son menton sur ses genoux, avec cette attitude propre aux enfants écoutant un conteur, intéressée et attentive, oubliant le marché et ses achats à faire.


Je comprends tout à fait ce que vous voulez dire, oui... Se découvrir soi et partager avec les autres.

L'Amitié aristotélicienne... Il m'arrive parfois de me demander combien s'en souviennent, noyés sous le flot de leurs obligations, charges, fonctions, préoccupations en tous genres...

Mais non, vous ne parlez pas beaucoup, enfin un peu, mais j'aime bien écouter, et apprendre à connaître ce qui guide les pas des gens.

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Tully


Il sourit

Les choses les plus simples de la vie sont souvent celles qui sont les plus appréciables, car elles ne demandent ou n'attendent rien en retour. Le Très-Haut c'est pareil. Il demande simplement que nous l'aimions tel que lui nous aime.

Tully arracha un brin d'herbe, et lui présenta celui-ci, l'air espiègle

Que vois -tu quand je te montre ceci ?


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Terwagne_mericourt
Un brin d'herbe... Voila une entrée en matière qui en aurait sans doute laissé d'autres perplexes, mais elle, cela la fit sourire, et si ceux qui la connaissaient vraiment avaient été là, ils auraient de suite compris pourquoi une lueur venait d'apparaitre dans ses yeux.

J'y vois bien des choses, je vous avoue... Mais arrêtez-moi si à présent c'est moi qui me met à parler beaucoup.

J'y vois tout d'abord une des créations du Très-Haut, et cela me remet en mémoire ce que disait l'un de mes amis troubadours. Il disait "Dieu ne se répète jamais, même dans un brin d'herbe". Il aimait à parler pendant des heures de ce qui différenciait deux gouttes de pluie l'une de l'autre.

Ensuite, j'y vois un reposoir à papillon. Une halte dans sa course à la vie.

J'y vois aussi un repas pour d'autres animaux, forcément.

Mais je crois que ce que j'y vois le plus, c'est une des cordes de l'instrument sur lequel le vent aime à glisser pour faire naître sa musique... Vous savez, comme les feuilles des arbres qu'il s'amuse à faire trembler pour que s'en élève cette mélodie si douce et si unique?


Se rendant compte qu'elle s'égarait, elle s'interrompit brusquement, sans pour autant quitter des yeux le brin d'herbe.
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Tully


Il hocha la tête en souriant

Effectivement c'est tout ça et c'est même plus !

Ce brin d'herbe c'est vous et moi à la fois. C'est tout et rien. C'est surtout une œuvre du Très-Haut.

Là ou je voulais en venir, c'est que peu importe le caractère de la création, peu importe de l'aspect extérieur, peu importe tout le reste. Le plus important et c'est valable pour tout, c'est que ce brin d'herbe, constitue à lui seul un garde-fous pour les vies des autres créations du Très-Haut.

C'est pourquoi il faut savoir respecter autant le bois que l'on coupe pour se construire une chaumière, que le mouton que l'on tue pour se nourrir.

Même si ce n'est qu'un mouton , ou qu'une brindille. L'amitié aristotélicienne, est partout, elle représente ce que nous avons de plus important nous les enfants du Très-Haut. Car sans ça il n'est rien.

Vous voyez ce que je veux dire ?

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Terwagne_mericourt
Si elle voyait ce qu'il voulait dire? Bien entendu qu'elle voyait, oui... Laissant s'éterniser quelques secondes de silence entre eux, elle se répéta silencieusement les mots qu'il venait de prononcer, avant de tendre la main pour le prendre, ce brin d'herbe qu'il tenait toujours entre les doigts.

Je vois parfaitement ce que vous voulez dire, oui...

Elle sembla ensuite hésiter un instant, comme si elle n'était pas certaine qu'il soit convenant de poser la question qui lui brûlait les lèvres, puis finit par se lancer.

Etes-vous nombreux, pour ce pèlerinage?
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Tully


Tully sourit

Pour le moment je suis seul, mais je dois rejoindre des amis dans deux jours. Les Cardinaux Clodeweck et Verty, quelques gardes épiscopaux, et d'autres amis.

Il se releva

Je vais maintenant faire mon prêche. Nous continuerons juste après. Je ne voudrais pas manquer tout ce beau monde.

Il s'éclaircit la gorge et ouvrît son Livre des Vertus, quelques secondes s'écoulèrent, puis il commença


Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs ! Je vais aujourd'hui vous parler de l'Amitié ! L’amitié, cette vertu essentielle sans laquelle aucune vie en société ne saurait être ... vivable.


Écoutons Saint-Georges quand il dit à la vieille femme :


Citation:
“Quand il n’y a plus d’espoir, il reste toujours l’amitié.”


Puis au soldat :

Citation:
"En vérité, je te le dis, quiconque vit pour les biens matériels, au détriment de l'amitié que tout enfant de Dieu se doit de porter à ses semblables, ne mérite aucune confiance. Au lieu de tuer pour défendre l'avarice d'un tel homme, prends ces richesses que tu foules du pied et donne-les à ceux qui en ont véritablement besoin. Dieu a créé ces biens pour que toutes Ses créatures puissent y trouver de quoi vivre à l'abri du besoin, pas pour qu'un seul en jouisse plus qu'aucun autre."


et

Citation:
"Pourquoi vouloir frapper cette femme? Alors que les riches seigneurs de Mari vous ont gardé par devers eux d'innombrables richesses, elle vous a offert tout ce qu'elle possédait. Tu te moques de son don, mais elle a donné de son essentiel alors qu'eux ne vous ont laissé que de leur superflu. Prenez ces quelques grains de blé et emportez-les avec vous: ils vous sembleront bien lourd au cœur de l'Enfer lunaire".


Lisons le Livre des vertus. Aristote nous guide sur le chemin de l’amitié. Partageons cet extrait de son dialogue avec Polyphilos et son fils Eumónos :

Citation:
Aristote : Certes, c'est tout à votre honneur. Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales.

Le jeune fils de Polyphilos s'était approché.

Eumónos : Je le répète sans cesse à mon père. Ces gens ne sont pas ses amis et il doit prendre ses distances.

Aristote : Ce serait tomber dans l'excès inverse, jeune homme. L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociales et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle.

Eumónos : Mais comment trouver un parfait égal ?

Aristote : Ce n'est pas nécessaire. Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendus amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter.


Mes enfants, dans votre commune, dans votre province, chérissons l’amitié. Repoussons l’avarice. Aidons nous les uns les autres.

Chérissons le débat car c’est amitié que de partager des avis. Évitons la polémique et plus encore l’insulte qui dévoie le débat. Que ceux qui se sentent concernés par mes propos pensent à leur salut...

Je tiens tout particulièrement nobles, artisans et paysans, à vous inciter à l’amitié avec les vagabonds. Dans l’esprit des paroles d’Aristote offrez leur votre savoir, votre expérience, vos conseils, ils vous le rendront par la dynamique qu’ils insufflent à notre ville, par leurs idées nouvelles. N’hésitez plus… parrainez !

Je vous bénis au nom du Très-Haut, d’Aristote et de Christos. Amen.

Allez dans l’Amitié Aristotélicienne !!!


Il respira et attendît quelques minutes pour répondre aux questions

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Terwagne_mericourt
Le prêche, bien entendu, oui... Un peu gênée de l'avoir retenu aussi longtemps par ses bavardages, elle se releva en même temps que lui, et se recula quelque peu, afin de se fondre dans le décor. Silencieusement, elle écouta alors ses paroles, ne pouvant s'empêcher de penser à certaines personnes de sa connaissance... Et puis, le passage qu'il lut du Livre des Vertus la fit sourire, parce qu'il s'agissait de celui qu'elle-même avait choisi pour la toute première messe qu'elle avait réalisée à Bourges.
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Tully


Tully fît signe à Terwagne de s'approcher

Donc nous disions ?

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Terwagne_mericourt
Après s'être assurée que c'était bien à elle que son signe s'adressait, la Dame de Thauvenay s'approcha du pèlerin, les yeux encore un peu songeurs.

Nous parlions de vos compagnons de route, me semble-t-il. Mais j'étais sans doute un peu trop curieuse, comme bien souvent.

C'était en tous cas un bien beau sermon, qui m'a particulièrement touchée.

Et puis, je peux bien vous l'avouer, j'ai une petite tendresse particulière pour ce dialogue du Livre des Vertus... C'est celui que j'avais choisi pour la toute première messe dont j'ai été officiante, il y a bien longtemps.

Mais je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps, votre temps doit être précieux, je suppose.

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Tully


J'ai toujours un peu de temps pour discuter, mais effectivement il est temps pour moi de partir.

J'espère vous revoir bientôt

Il sourit, et la bénît, une vieille habitude d'Évêque. Il récupéra son sac en toile et se mît en route en sifflotant non sans faire un signe d'adieu à Terwagne.

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