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[RP] Procès inquisitorial contre Aurélien et son conseil

Wilgeforte_


[L’avant-veille — la nuit]


Foutredieu, maudit cocher, ma maîtresse s’en va te frotiller les oreilles si tu ne dis pas à tes fichus canassons d’avancer plus vite !

Confortablement installée dans son fiacre, Wilgeforte écoutait sa fidèle gouvernante, Mathurine, transmettre ses doléances au cocher. Elle n’espérait cependant pas que ces remontrances auraient un grand effet : continuellement obligée de courir les chemins pour ses diverses obligations, elle était en retard le plus clair de son temps, et c’était à son malheureux cocher qu’incombait l’ardue tâche de compenser ce retard par une conduite devant faire en sorte que la préfète soit à son rendez-vous cinq minutes auparavant.

Le premier cocher que l’administration romaine lui fournit était une petite nature : il tint deux journées, puis demanda sa mutation au fin-fond du Sahel ou en Sibérie, n’importe où, mais pas attaché au Palazzo de la folle sicilienne. Celui-ci semblait plus résistant, et il était heureux que les choses en soient ainsi, car Wilgeforte ne l’avait pas ménagé sur cette affaire : partis de Rome tôt la veille, elle ambitionnait de rallier Angers avant la fin du jour. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, elle avait indiqué au cocher qu’ils se rendaient en le diocèse de l’infâme Payns et que, s’il la faisait arriver en retard, elle n’hésiterait pas à le forcer à servir l’évêque angevin jusqu’à la fin de ses jours.

Le châtiment devait paraître particulièrement cruel : en effet, le cocher arriva devant le palais épiscopal angevin peu après le coucher du soleil. Wilgeforte, éreintée, décida de gagner le lit sur-le-champ : demain et surtout après-demain, elle aurait beaucoup à faire.





[La veille]


Wilgeforte prit son petit déjeuner en compagnie de quelques clercs locaux, ayant pris soin d’éviter d’avoir à supporter Payns à sa tablée. Elle s’enquit de divers renseignements au sujet de la population, de la géographie et du climat.

Je compte mener ce projet à huit ouvert, sur la plus grande place publique du duché.
Monseigneur, permettez-moi de vous le déconseiller. Les Angevins sont parmi les plus ripailleurs, et il y a neuf chances sur dix que pareil procès finisse en une désolante farce.
Ne vous en faites donc pas : j’ai suivi un procès mené par feu Guillaume de Lorgol et je côtoie presque quotidiennement Odoacre de Corinthe ; cela suffit à vous former à la gestion de la populace et de l’humain. Tout se passera comme il le faut.
Dieu vous entende.

La Sicilienne se rendit ensuite au siège de la garde épiscopale et réquisitionna pas moins de vingt gardes. Ceux-ci devraient assurer le service d’ordre le lendemain et, le jour-même, allaient troquer leur hallebarde contre une scie et monter le lieu du procès selon les indications de Wilgeforte.

Enfin, Wilgeforte rédigea une convocation qu’elle fit recopier onze fois, puis envoyer à tous les conseillers du duc ainsi qu’au Penthièvre lui-même.





[Le jour du procès]


Wilgeforte, au contraire de la veille, avait déjeuné seule et avait décliné toute audience. Elle éprouvait le besoin d’être seule quelques heures avant le début du procès. Elle relut rapidement quelques chapitres du droit canon puis se rendit sur la place publique.

Là, elle félicita le capitaine de la garde épiscopale : tout avait été disposé selon ses indications. Un très petite estrade avait été dressée et un siège tout de velours et de dorures ainsi qu’une table basse avaient été disposés par-dessus ; un prie-Dieu avait été installé devant l’estrade, mais légèrement de biais, afin que le public voit le visage des personnes s’y agenouillant aussi bien que Wilgeforte ; enfin, un immense rectangle de bancs avait été dessiné et était tout disposé à accueillir les visiteurs.

Wilgeforte s’assit à sa place et laissa son regard flotter dans le vide, attendant l’arrivée des premiers convoqués ou spectateurs.
Aurelien.
" Si j'avais les ailes d'un moineau ... Et le cul d'un corbeau.
J'irais voler jusque chez Gégène , et je chierais sur la gueule des sales romains ! ... Sales romains ! "

Petite comptine que chantonnait le joyeux Duc en route pour son audience à laquelle , il a bien daigné participé , presque contre son grès . Mais il aurait été bien dommage de manquer un tel moment de rire qui lui serait offert , le fiasco romain voulant le juger , lui , celui qui allait faire ouvrir au monde les yeux sur la vérité divine - j'abuse ? Pas plus que par le passé - et cela passait obligatoirement par ce rendez-vous.

Il s'était habillé de quelques étoffes remarquables , de quoi faire jalouser les filles du conseil devant les tissus qu'ils avaient fait importer par ses marchands. Et le tout supplanté par la couronne de laurier que l'immigrée limousine lui avait offerte , histoire d'être présentable devant les suppôts romain , que les prélats sachent à qui ils avaient affaire.

[...]

L'heure était venu , la convocation avec , et le brun ne tarda pas à faire mener son char en direction de cette grande audience dans sa souveraine province ou il daignait bien laisser passer les misérables romains qui désiraient empiéter sur le pouvoir Penthiévrique.

Voyage jusqu'à la place ou l'audience devait avoir eu lieu , Aurélien entra rapidement au sein de l'assemblé qui devait accueillir lui et ses acolytes , pas besoin d'offrir de grande entrée à ces gens , il estimait qu'ils ne le méritaient pas. Et sans détour , il s'annonça.

Sa souveraineté angevine est présente !

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XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Aleanore
Et elle se relève du prie-dieu installé dans la chapelle de Château-Gonthier, elle n’a pas le cœur à rire ce jour, mais si elle ne le fait pas qui le fera, les rires cristallins de la petite Reyne d’Anjou ont déserté les murs de sa demeure. Aimbaud et Yolanda Isabel ont quitté l’Anjou pour rejoindre leur père et elle, que lui reste-t-il de cette période sucrée à l’image de sa jeune maitresse ? La prière, elle n’y a pas coupé, jamais, la Duchesse de Château-Gonthier n’avait manqué un office, et il n’est pas question de le faire pour elle. Pourtant, déjà, il lui faut partir.

La mante de laine est glissée sur les épaules de la jeune fille, habillée d’une simple cotte bleue. La chevelure a été tressé en arrière et la couronne seigneuriale de ceindre le front blanc de l’Etincelle tandis qu’elle monte dans son coche, entre les gants de chevreau, la convocation de l’inquisition est pressée, froissée plus encore qu’elle ne l’est déjà. Convoquée par la Sainte Inquisition, elle, la jeune novice du Couvent des Carmes de Limoges, elle qui enfant voulait allumer des buchers à la grâce du Très-Haut pour y bruler tous les hérétiques. Le teint est pâle parce que défaite, l’Etincelle vacille et marche comme dans un rêve pour rejoindre son coche. La superbe l’a quittée, une traitrise de plus, et la pire qui soit. La douleur physique lui est connue, la douleur sentimentale aussi, mais on s’attaque à sa foy, à ses croyances par cette lettre.


-« Ferme les rideaux Clarisse. »

Et les rideaux du coche sont fermés, le front s’appuie contre la chambranle du coche, oui, fermer les rideaux, que le monde soit laid ou beau, Aléanore s’en fout, elle rêve, le cœur au bord des lèvres. Tant de choses encore à faire, et si c’était la fin. Et la colère de la gagner, qu’a-t-elle fait, elle ? Plus croyante sûrement que l’impie évêque d’Angers, il aurait du être jugé aussi pour péché d’acédie, de luxure et en lieu et place d’un vieil homme flasque, c’est elle, qu’on mène à un procès inquisitorial. Et déjà, le coche arrive en place publique, Aléanore s’agenouille sur le sol du coche un moment, consciente que sa vertueuse indignation n’est pas l’état d’esprit convenant à une pratiquante. Et enfin calmée, la jeune fille s’extrait de l’habitacle pour rejoindre les lieux de l’audience, la tête se fait droite, qu’a-t-elle à craindre ? Elle avait toujours respecté et honoré le Très-Haut. Elle se rappelle la prière qu’elle a adressé la veille, dans laquelle elle disait au Très-Haut qu’elle comptait se battre pour faire éclater la vérité. Elle ferme alors les yeux et lui en adresse une autre : Si vous ne voulez pas que cela arrive, alors, faites taire ma langue, paralysez ma bouche, arrêtez mon souffle dans sa gorge et empêchez moi de parler.

Puis elle regarde l’inquisitrice et simplement, énonce :


-« Le bon jour .. »

Les noisettes se posent sur l’Imperator et le sourire se fait sincère, ils sont embarqués dans le même bateau mais ne rament pas du même côté, malgré tout, le bateau avance inexorablement vers un renouveau. L’Anjou avance, n’en déplaise à certains.
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Vous aussi, vous voudriez avoir la classe ? Suivez-moi !
Leandre
"On va tous crever, on va tous crever !
Y a la fin du monde qui nous guette et nous on fait la fête !
"

En chemin pour son audience, et dans un tout autre registre, le Valfrey chantonnait sa propre vision du procès auquel il était convoqué. "La plus grande place publique du duché" (à Saumur donc ?) était suffisamment proche de Blou pour que le gamin daigne s'y rendre. Le dernier évènement en place publique n'étant autre que son ennoblissement par Aurélien, il avait pris le soin, la veille du procès, de vérifier qu'au moins deux exemplaires de chacun de ses vêtements se trouvaient à deux endroits différents dans l'enceinte du château de Tiss. Pas qu'il n'avait pas confiance en la garde du domaine, mais il commençait à en avoir légèrement marre de se pointer quelque part complètement nu, parce que certains malandrins estimaient que ses habits avaient assez de valeur pour être volés.

Dans une tenue correcte et décente, donc, il rejoignit enfin les quelques personnes déjà présentes. Mais avant de les saluer, il signifia à la poignée de gardes qui l'accompagnaient de décharger la carriole, qui, elle aussi, l'accompagnait. Ils s'exécutèrent, installèrent les trépieds et la planche de bois qui devinrent table de fortune, pour enfin la couvrir de victuailles en tout genre. Il était bien connu que les procès ouvraient l'appétit. Satisfait du résultat, il s'inclina enfin devant son suzerain et baisa la main d'Aléanore en guise de salutations. Oui, oui, vous avez bien lu. Et non, Leandre n'était pas malade. Il estimait simplement que ce serait peut-être la dernière fois qu'il verrait sa meilleure ennemie, puisqu'il était évident que celle-ci serait condamnée par l'Inquisition à périr par les flammes. Il pouvait bien lui offrir sa sympathie avant qu'elle ne quitte sa vie terrestre. Enfin, Leandre salua celle qui mènerait le procès.


B'jour... et puisqu'il ne savait comment la nommer - Monseigneur, certainement, mais le titre sonnait un peu trop masculin à son goût - il n'acheva pas ses salutations. J'me suis permis d'apporter de quoi sustenter notre conseil ducal. Et sur le ton de la confidence, ajouta : Certains deviennent agressifs lorsque leur estomac commence à grogner.
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Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.
Edwald
Ed arriva accompagné de Calyce et de plusieurs gardes de la prévôté Angevine. Plusieurs autres gardes étaient postés sur la grande place histoire de rappeler qu'on était pas à Rome ici mais en Anjou. Les deux s'étaient promis une partie de feuille pierre papier ciseau pour s'occuper durant un procès qui ne les concernait aucunement.

Tu as pris de quoi manger Calyce ?

Lui montre sa besace gavé de victuailles, pain, saucisson, fromage, de quoi nourrir toute une assemblée..


On sait jamais ça pourrait durer !!


Ils entrent sur la place publique et s'y présente à un garde..

Edwald, prévôt d'anjou. Je n'ai pas reçu d'invitation ni de convocation à part une affiche moisie sur un mur. Mais comme je m'ennuyais avec caca, on est venu !

Il passe au pied de l'estrade, regard vers Aleanore déjà présente.. Fouille la place du regard et remarque tour à tour Leandre et Aurelien..

Bonjour touuut le monde.

Regard vers la personne qui devait être un genre de juge, vu sa place en haut de l'estrade. Ed n'en savait trop rien en fait..

Bonjour, pas mal votre siège. Vous me le prêtez ?

Plisse le nez..

Moui bon.. je vais sur le banc.

Regard vers calyce...

Tu crois qu'ils espèrent me faire agenouiller sur leur truc de prie-dieu ?

Soupire et les deux s'installent sur un banc, pour débuter leur fabuleuse partie de pierre feuille papier ciseau qui serait assurément plus intéressant que les discours qui allaient se faire entendre dans peu de temps.. Deux gardes de la prévôté s'installent juste derrière Ed, ne le lâchant pas du regard.
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Calyce.
Ce qui a de bien quand on se promène avec le chef de la prévôté c'est qu'on se sent en sécurité, voire même trop. La ronde de gardes autour d'eux gâche un peu la vue... Enfin pour ce qui a à voir. Bâton de réglisse dans une main et petit tas de cailloux dans l'autre, elle trottine aux côtés d'Ed...

Tu as pris de quoi manger Calyce ?


Sourire large alors que ses yeux farfouillent la besace. Elle espère quand même ne pas avoir à s'éterniser dans le coin... Elle a des choses plus intéressantes à faire, du genre lancer des cailloux depuis son balcon de porteuse de parole et se cacher en s'esclaffant quand il atterrit sur la tête d'un passant... Faut pas croire, ça travaille dur.

C'est plus par curiosité qu'elle avait voulu se déplacer jusque la place publique, avec l'espérance aussi d'assister à un barbecue où Leandre servirait de viande. Ce serait amusant... Leandre à qui elle adresse un "B'jour" au passage quand même, agitation de la mimine pour saluer Nore et des deux mains pour saluer le Duc. Et puis en apercevant l'estrade de la dame des romains...


Haaaan mon estrade à moi l'est vachement beaucoup mieux.

Tu crois qu'ils espèrent me faire agenouiller sur leur truc de prie-dieu ?


Regard bref jeté sur le prie-dieu, arquage du sourcil droit

Euh suis pas v'nu prier moi... On est venu c'est déjà bien, on va pas s'salir en plus !

Installée, bâton de réglisse qu'elle mâchouille en regardant la Romaine. La Dégénérée doit reconnaitre le courage de la dame d'église... Parce que se retrouver seule face aux angevins à un moment pareil...Ouais, faut du courage !

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Isatan
Peu de choses auraient pu faire sortir la Jarretière de son bois à part p'tet une ballade dans l'Maine ... ou ailleurs ... ou un barbecue géant ... mouais en fait lui faut pas grand chose pour sortir...
Sa suzeraine l'avait prévenu qu'une grande fête risquait d'avoir lieu et après avoir un peu chercher, elle pu se rendre à ce nouveau lieu de débauche sous couvert de l'église.
F'sait pas parti du conseil, m'enfin l'aurait pu, pis t'façon c'était service à volonté dans ce genre de truc, on commençait par certains et d'ici peu c'est tout le duché que les excités du bûcher voudraient cramer, autant être déjà dans l'coin quand ça se ferait.
Avisant quelques connaissances- bon en fait elle les connait tous, pis ça vaut mieux, l'aime pas taper la discute à ceux qu'elle connait pas- elle se fit aussi discrète que possible pour prendre place...


Yop les futurs grillades !
Oubliez pas d'prendre sa Graciosité Payns quand z'irez dans les flammes...
Pis Ed aussi !


Se tournant vers Léandre, elle lui accorda un grand sourire tout en faisant un crochet vers les tables.

J'espère que l'vin est d'Anjou ?
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Otissette
Quelques jours plutôt la Vicomtesse était passée devant une curieuse affiche, une invitation pour la grande kermesse paroissiale de l’été. Chouette depuis le temps qu’il n’y avait plus aucune animation au sein du grand comité de fêtes de l’église Angevin, obligée fallait qu’elle y assiste !
Rha puis en prime l’invité d’honneur n’était autre que son Duc, celui qui lui avait promis de vivre pour le meilleur.


Le grand jour enfin arrivée, Tiss vêtue d’une somptueuse robe blanche, sur les lieux de la petite sauterie se rendit. Rapide regard dans la foule, elle était en retard ! Diantre ils s’était tous pressés, même son fils sur lequel d’habitude il fallait toujours attendre des heures était présent.
Faut avouer qu’un an de préparation pour une animation… ça doit valoir le coup, voilà surement la raison pour laquelle tout le monde s’était tant hâté.

Entre son fils et sa vassale le tout non loin de Calyce et du prévôt, Tiss alla se poster. Mais ses yeux restaient rivés sur la plus belle des créations d’Aristote… Aurélien.
Un homme d’un charisme impressionnant, un homme parfait que rien n’arrêtait et tout ça pour le bien de son peuple.
Ah mais voilà la vraie raison de cette fête ! On voulait donc canoniser son Duc ! Qu’à tout jamais son nom soit gravé, que Saint Aurélien soit proclamé. Ah ouais mais non l'était pas mort, et pas prêt de mourir avant bien longtemps.
Soudain le visage de la Vicomtesse s’illumina, elle était fière de celui qui faisait battre son cœur.
Tiss se tourna alors vers Isatan.

Dis tu crois que ça va durer longtemps ? C’est bien les Kermesses, mais les messes c’est mieux ! Va y avoir celle d’Otto, un an que j’ai pas assisté à une célébration, je voudrais pas manquer celle là.

Mine boudeuse, façon Léandre la Vicomtesse croise les bras et attend le début des hostilités.
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.iris.
C'est l'âme en peine, ou du moins l'esprit partagé, que Viktoriya prit le chemin du procès inquisitorial où elle avait été si gentiment conviée. Seule. A pieds. On lui avait bien proposé de l'emmener, mais la commissaire aux mines avait simplement refusé. Elle voulait marcher, réfléchir, préparer sa défense. Peut être qu'on ne lui demanderait pas son avis. Peut être que seul le Duc parlerait. Peut être qu'ils finiraient tous dans les flammes. Peut être que c'était son destin, après tout elle était rousse, depuis le temps qu'elle entendait ce fameux mot : bucher.

Sa foi était intacte. Et peut être même renforcée. La rouquine avait conscience que l'EA ne comprendrait pas ce qui se passait en Anjou, et ne chercherait pas à comprendre. On cherchait des hérétiques mais on ne cherchait pas au bon endroit. Viktoriya était blasée. Elle ne voulait pas être excommuniée, pas après avoir obtenu un magnifique baptême.
Depuis l'annonce du procès elle n'avait cessé de prier. Le Très-Haut lui pardonnerait à défaut de comprendre son acte. La rouquine avait plus à perdre que ceux qui n'étaient pas baptisés ou aristotéliciens.

Viktoriya était enfin arrivée. Ses joues étaient rosies par la chaleur de la marche. On avait dressé l'estrade et devant celle ci se trouvait déjà pas mal de monde. Tout le conseil n'était pas arrivé mais la plupart était là. Aurélien, Aléanore, Léandre, Edwald et Calyce...Les autres n'allaient pas tarder.
La rousse sourit en coin. Un peu plus détendue qu'elle ne l'aurait imaginé elle porta son regard sur la femme déjà présente sur l'estrade. Inconnue au bataillon, mais visiblement à l'EA on ne s'ennuyait pas. Si Viktoriya était adepte des belles choses, elle trouva le siège de velours et en dorures superflu. Par politesse elle salua la femme d'un signe de tête.

Le procès n'avait pas débuté, aussi Viktoriya s'avança vers les autres membres du conseils déjà présents, accompagnés de Tiss et Isatan. Au moins ils avaient du soutien, c'était déjà ça.


- Bonjour...

Elle n'était pas joyeuse, oh non. Mais en attendant le début de ce fichu procès elle était contente de voir ceux qui étaient dans la même galère qu'elle. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, espérant apercevoir d'autres personnes du conseil arriver. Personne. Avaient-ils prévu leur excommunication ?

- Vous savez si les autres viennent ?

Elle était pressée d'en finir. De ne plus voir celle qui devait sans doute être l'inquisitrice. De ne plus entendre le mot « excommunication ». De savoir ce qui allait advenir d'eux tous.
Pour une fois elle espérait presque voir Otto, pour qu'il témoigne en qualité d'évêque angeviniste. Mais pas de trace du chien. Soupire, puis remarque futile pour chasser l'idée d'un probable bucher.


- J'espère qu'il ne va pas pleuvoir. Si en plus d'aller à ce fichu procès inquisitorial je dois être décoiffée par l'eau, ça va ne va pas le faire !
Edwald
Alors qu'il regarde Calyce manger son réglisse non sans une certaine jalousie, il regarde les nouvelles arrivées..

Oh coucou Tiss !!

La salue de la mimine..

Puis replonge son regard sur le réglisse et entend des petits pas symbole d'une roussette qui approche..

Coucou roussette. T'as amené les saucisses à griller ?


J'espère qu'il ne va pas pleuvoir. Si en plus d'aller à ce fichu procès inquisitorial je dois être décoiffée par l'eau, ça va ne va pas le faire !

Ah ça oui, et en plus ... y'a l'odeur !

Bah oui les roux ça sent sous la pluie !! Sifflote en attendant la suite des festivités. D'un coup d'un seul son esprit vagabonde et il se remémore une petite chanson qu'il aime tant chanter à son Fils Elowan.. On s'occupe l'esprit comme on peut quand on s'ennuie ! et là, bigre, qu'il s'ennuie.


Kesse Kesse Kesse Ouplaaa
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Cunegonde_lanaine
La lecture de la convocation laissa la brune pensive. Très intéressant tout ça. Vraiment passionnant. Mais c’est où ? Faut s’habiller comment ? Faut emmener quelque chose ? Ca va être long ? Y’aura un buffet ? Y’aura qui ? On peut emmener des jeux ? Pourquoi tant de haine ? Et si on a autre chose à faire ? Toutes ces questions carrément existentielles…Personne pour y répondre. Manifestations physiques de ces interrogations : main sur la bouche grande ouverte, air choqué avec yeux grands ouverts et crispations dans tout le corps.

Puis les questions, les vraies, se posaient enfin. Ce sont celles qui n’intéressent pas plus que ça la petite craonnaise. De quoi m’accuse-t-on ? Qu’ai-je fait encore ? J’suis innocente ? Pourquoi moi ? Les réponses arriveront bien assez tôt. Manifestation physique de ces interrogations : un léger froncement de sourcils, un plissement de nez Edwaldien et une main sur la bouche au moment du bâillement.

Le jour J, l’heure H, la minute M. Toute rayonnante. Naïvement enjouée. Cune marche. Cune arrive. Cune est là. Un sourire, mais grand le sourire, s’affiche clairement sur son visage en voyant les conseillers. On dirait une colonie de vacances ! Des blasés, des tristounets, des hyperactifs –ouai j’parle d’Ed-, des sérieux, des grognons, des gourmands, des rêveurs, des touristes,…Bref ! Un « bonjour » à portée générale se fait entendre…C’est Cune qui l’sort hein. J’précise mais vous avez compris. Après contemplation du joli tableau et salutation de ses protagonistes, la cinglée prend place sur un banc et s’met à l’aise…Enfin…Facile à dire ! Se mettre à l’aise sur un banc, faut l’faire. Donc elle s’met à l’aise du mieux qu’elle peut -dans la limite du civilisé- et patiente sagement.

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Salebete
Salebete arriva discrètement suite à la convocation qu'elle avait reçue récemment,en retard bien sur comme à son habitude devenue légendaire au fil du temps,puis elle se fondit dans la masse,ne comprenant trop le pourquoi de la présence des membre du conseil ducal.Elle poussa un long soupire,puis salua ses amis et collègues.Elle se présenta à ceux qui ne la connaissaient pas.
Se précipita vers son père adoré,pour qu'il lui donne un peu de courage.

Bonjour je suis Salebete Keurdacier de Kreneg-Monfort,il semblerait que ma présence soit désirée nan? Toute fois je tiens à préciser que je ne parlerai qu'en présence de mon avocat qui n'est autre que Jeanpolc de Kreneg-Monfort.

Après sa petite allocution,elle se dirigea vers un banc prit place et attendit patiemment le début du procès.
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Estrella.iona
Même si elle ne s'y connaissait pas des masses en religion, Trella avait lu la convocation au procès du Duc et aussi des membres du Conseil. Pourquoi un procès, alors que l'Angevinisme était l'aristotélicisme, mais en Anjou ? Mystère.

Quoiqu'il en soit, le procès concernait les membres du conseil, qu'elle connaissait tous, et qu'elle affectionnait, dont certains qu'elle affectionnait particulièrement !

C'est donc avec motivation qu'elle se rendit au procès. Du monde était déjà là, dont une bonne partie des concernés. C'était marrant car... On n'aurait pas dit un procès, mais plutot une reception. Ou un banquet. Les gens discutaient entre eux, certains même s'étaient rassemblés autour de tables improvisées sur lesquelles tronaient des victuailles en grand nombre.

Pas qu'elle n'avait pas faim... Enfin si, elle n'avait pas faim. Pas qu'elle n'avait pas envie de se mêler au monde mais... Elle préféra aller se placer en retrait.

Après avoir fait un petit signe de la main à son Leandre pour lui signaler sa présence, elle fit un sourire d'encouragement à Nore, qui semblait défaite. Pour sûr, un procès, c'est jamais très drôle.

La place publique était suffisamment grande, elle s'assit dans un coin, restant quand même à portée de voix des protagonistes.

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Wilgeforte_
Cela se remplissait. Wilgeforte, en bon glaçon, restait impassible à chacune arrivée, à chaque salutation et à tous les autres événements extérieurs. Elle se contentait de trôner, majestueuse, sur son fauteuil surélevé, telle un cardinal saluant les fidèles du haut de son balcon.
Certains lui parlèrent. Elle semblait ne pas entendre. Son regard fixait quelque infini lointain.

Wilgeforte était maniaque. Il était faux de dire que son plan était réglé minutieusement : la vérité, c'était que ses plans étaient réglés minutieusement. Elle avait en effet prévu chaque possibilité, chaque tournant, chaque réaction, et avait décidé de l'attitude à adopter en conséquence. Comme tout chez elle était froid et distant, il était peu probable que cela ne paraisse pas naturel.

Le brouhaha était de plus en plus dense. Elle sortit de sa torpeur et, usant avec ingéniosité de la surprise que le son de sa voix, que nul jusque là n'avait entendu, n'allait pas manquer de causer, elle indiqua :


Je déclare le procès d’Aurélien de Penthièvre et de son conseil ouvert.

Elle attendit un instant afin de constater l’effet que sa prise de parole suscitait, puis elle reprit :

Il se déroulera en parfaite conformité au droit canon In medio stat virtus, dont un greffier se trouvant à l’entrée de la salle tient des exemplaires à votre disposition.
Conformément aux articles du sus-mentionné livre, et étant donné ma commission par le Grand Inquisiteur, j’instruirai, auditionnerai et jugerai seule.

Nouvelle pause, nouveau regard après les réactions.

J’appelle à la barre Aurélien de Penthièvre, duc d’Anjou.

Aussitôt, des gardes épiscopaux s’avancèrent pour escorter le feudataire jusqu’au prie-Dieu.
Xollir
Une deux, une deux... s'échappaient en un murmure saccadé des lèvres de Xollir. Accélérant sans cesse la cadence pour convaincre ses guiboles d'accélérer, Xollir pressait l'allure vers la grand place. Au rythme de sa marche battait contre son flanc une pesante besace.

Une fois assis, un peu à l'écart, il entreprit de se tamponner le front, puis disposa sa cape à côté de lui. Après de nombreux ajustements, il s'estima satisfait, et parcourut l'endroit d'un oeil attentif, l'autre étant fixé avec désapprobation sur le monceau de victuailles.

Le procès semblait déjà avoir commencé. Il avait donc transporté ses codex ici pour rien. Il soupira. Peut-être aurait-il mieux fait de les laisser chez lui. Mais alors... Débarrassé d'un tel poids, sans doute aurait-il pu encore forcer l'allure, arrivant ainsi trop tôt. Cruel dilemme, mais l'heure n'était point à la réflexion. Il prépara parchemins et plumes, et se prépara à noter.
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