Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Divertissement en place publique : la foire de Mai

Abby8659
RP ouvert à tous et toutes, à ceux qui veulent rencontrer des dames blanches comme à ceux qui veulent juste assister aux spectacles de rue...

[Place publique de Clermont, une fin de matinée de Mai]

Quatre cavalières franchirent les portes de la capitale au pas, arrivant sur la place publique. L’une d’elle avait le bras droit en écharpe et de petits yeux bleus fatigués. Devant elles, s’étendait une grande foule où l’agitation régnait. Le duché du Bourbonnais-Auvergne était certes réputé pour être très vivant mais quelque chose se passait icelieu pour provoquer tant d’excitation. Il semblait que tous les habitants des villages alentours s’étaient réunis pour une quelconque manifestation.

La cavalière blessée croisa le regard de la meneuse de cette petite troupe qui sembla acquiescer d’un signe de tête. Alors les quatre femmes, fort bien habillées malgré l’état poussiéreux que seul un long voyage avait pu causer, posèrent pied à terre dans un même mouvement. En regardant de plus prêt leur capes, on pouvait y voir un emblème blanc sur fond vert qui aurait renseigné aux plus avertis la nature de leur groupe.

En effet, ce sont quatre membres de l’ordre royal de la dame blanche à l’écu vert qui venaient de faire une entrée discrète au milieu des auvergnats. Au moins deux d’entre elles étaient d’ailleurs résidentes du duché et connaissait suffisamment bien les lieux pour entraîner la troupe et leurs montures vers l’auberge la plus proche. Elles n’étaient pas franchement là pour visiter les lieux, mais il fallait parfois profiter des missions pour se mêler à la population et satisfaire leur curiosité.

Ainsi constatèrent-elles l’immense foire qui avait lieu dans cette grande cour, devant le château. Des dizaines de saltimbanques, troubadours et autres artistes étaient venus se mettre en scène et montrer l’étendue de leur talent. Devant les boutiques des artisans du coin se produisait de petits spectacles de rue qui attirait les foules et qui ravissaient petits et grands.

Ce peuple itinérant d’artistes allait généralement de foire en foire, de places en places pour gagner leur vie en divertissant les foules. A droite, se produisait les funambules et les lanceurs de couteaux, à gauche, les ventriloques ou les conteurs, et devant elles, les bouffons, mimes et autres troubadours. Un peu plus loin, une estrade avait été montée ou se produisait une petite scène théâtrale, apparemment comique aux rires que l’on entendait depuis le lieu ou se trouvait les blanches. Les tavernes étaient pleines à craquer, au vue de la foule qui avait du arriver en ville pour l’événement. Et beaucoup mangeaient dehors pour profiter des premières lueurs solaires du printemps.

La jeune Abbygaelle, notre éclopée du jour, pensa qu’il n’était pas forcément judicieux d’organiser un tel événement après les soucis qu’avait récemment connus le duché. Ce genre de manifestation amenant invariablement bon nombre de brigands attirés par les bourses biens remplies des visiteurs. Mais enfin en temps difficile, on ne pouvait reprocher aux dirigeants de vouloir donner du baume au cœur à ses habitants.

La jeune aspirante de son ordre posa tout de même une main sur sa bourse, bien cachée sous sa cape. Elle n’était guère remplie mais après sa dernière attaque en Berry, elle ne voulait risquer une fois de plus de tout perdre. Ses yeux brillaient devant ces spectacles, toujours admiratives de ces saltimbanques dont ses parents avaient exercés le métier bien avant sa naissance. Elle se tourna aussi vers les tavernes dont le délicieux effluve de mets juste préparés faisait couiner son estomac. Elle se tourna alors vers les autres, et entre autre Wonderanny, la grande amazone de son ordre.


Vous pensez que les autres blanches sont arrivées ? Peut-être devrions-nous partir à la recherche de Lulue et Azélie avant d’aller euh… déjeuner ?

Ses joues rosirent un peu mais son estomac ne lui avait pas laissé le choix de ses paroles. Leurs amies retrouvées ou non, il lui faudrait de toute façon faire un tour dans une taverne pour se restaurer. Ses pupilles azurés fendirent la foule pour tenter de découvrirent une tête connue ou une cape familières mais rien à l’horizon. Midi approchait et le soleil se faisait plus brulant sur la peau des guerrières. Abby prit alors sa gourde et s’arrêta quelques minutes au plaisir de se désaltérer, attendant que ses sœurs prennent une décision sur la suite de la journée…


Balise rajoutée par mes soins.
{Lilou}

_________________
*atalante
Enfin de retour au pays après moult cavalcades dans le royaume au grès des agitations ici et là, en Champagne, en Maine et plus loin alors que celle qui m'inquiétais le plus était ici, dans mon duché d'adoption.
Servir son Roy, c'est beau, mais son duc, c'est plus près du coeur.

Les rues sont agitées, mais cette fois ci non pas par de vil gens, mais par des amuseurs, la population marquée par les restrictions faisant suite au pillage du duché par des brigands de passages retrouve ainsi une certaine joie de vivre, et le partage s'organise pour nourrir convenablement tout le monde.

Nourrir tout le monde, et voilà que ma cousine demande quand est ce que l'on mange, en voilà une belle question, mais cela se comprend après sa blessure lors de la traversé du Berry avec ses célèbres détrousseurs, malgré ce qui ce dit, il y en a encore.
Je sort une pomme de ma besace et la lance à mon amie.


Tiens ma belle, une belle pomme que j'ai achetée à Bourbon pour les petites faims lors du voyage.

Tout en tenant mon cheval, je prend la Bride de Fouc le Camp III, compagnon émérite de la Grande maitre afin de le guider en une écurie suffisamment digne pour son rang.

Pendant que vous les cherchez, je vais brosser les chevaux.
_________________
Wonderanny
Bourbonnais Auvergne enfin te voilà ! Mouais … après la bataille oui…
Cela était sur, mais quand elle avait entendue l’annonce au fin fond du Royaume ou elle se trouvait alors, à peine allégeance envoyée, le choix avait été vite fait. Et la téléportation non encore inventée. Discussions au tréfonds d’une tente de campagne avec la Blanche Capitaine avant que de lancer une nouvelle organisation et division des forces. Quelques dames expérimentées à ses côtés, la route le jour même avait été prit.

On the road again… again…

Voilà tant de mois qu’elle n’avait point foulé sa terre natale, tant de temps qu’elle n’était pas venue s’y recueillir… l’émotion était forte, la poitrine sentait un fort battement. A souvenir, cœur battant. Pour ses souvenirs, pour son passé, pour ses amis, pour les Dames, Volcan, les Sentinelles, mais surtout pour ses disparus, sa sœur Oya, son frère Don Vasco, son beau frère Barbu et pour son époux perdu, Angedead. Mordillement de lèvres en entrant dans la cité : L’heure n’était point aux disparus. Voilà la toute dernière Azayes du quatuor de filles était de retour. Croiserait-elle ses sœurs Alivianne et Ladyblueeyes ? Fermer les yeux tout en talonnant l’animal. C’est qu’on a autre chose à faire que de pleurer encore sur le passé. C'est qu'on a brigands a botter !

Ce jour un autre quatuor était. Aux côtés de ses sœurs Blanches, la dernière Azayes fait son entrée sur les terres de ce qu’elle aime à appeler avec tendresse « son duché ». Le sourire habituel, souvent discret mais toujours présent de la Dame est effacé par l’inquiétude qui marbre son visage. Elle est revenue à l’appel de son duché, elle est revenue répondant à l’appel lancé aux Ordres Royaux.

Quelques bousculades, quelques mots prononcés plus haut

Laissez place !

Quelques mots échangés plus bas… quoi que !?
Mais tu vas la pousser ta chariotte !!!

Pour enfin atteindre la place centrale, capées, harnachées, cachées tout d’abord. Pied à terre des quatre femmes, un peu à l’écart du tumulte présent.

Vous pensez que les autres blanches sont arrivées ? Peut-être devrions-nous partir à la recherche de Lulue et Azélie avant d’aller euh… déjeuner ?

Atalante, toujours aussi vive, attrape les brides de son destrier préféré, le petit fils du cheval de Barbu. et oui, déjà !

Pendant que vous les cherchez, je vais brosser les chevaux.

Enfin esquisser ce fameux sourire juste un court instant avant que de replonger dans un réel balayement des lieux. Observation. Passer, tergiverser, se balader parmi les badauds. Prunelles qui s’égarent sur un visage, sur une main que se la joue baladeuse. Sourcils qui se froncent à certaines actions sans pour autant bouger. Espérer surtout, croiser certains de ses amis, les habituels vigilants du BA qui sans nul doute ne sont pas loin. Coucher la capuche sur ses épaules, qui révèle alors ses brunes boucles pour une fois non saisies, plus reconnaissables, quoi que ? et qui révèle alors les vertes prunelles.
Se tourner alors vers l’aspirante qui se tient à ses cotés.


Elles sont là, sois en sur ! Elles seront au rendez vous.

Regarder malicieusement la pomme et se remémorer celles offertes par une fameuse rectrice. Comme un signe...
_________________
Lulue
[Montpensier… Le ciel y semble moins bleu]

Ca aurait pu commencer par… Et la voilà la Blanche sur son destrier d’un blanc immaculé… digne des plus contes.
Ca aurait pu, mais la réalité était bien différente.
Pour commencer, la mission du jour n’était autre que dans le duché d’adoption où elle avait élu domicile depuis quelques temps maintenant bien que ses pieds n’aient pu fouler le sol du BA, bien longtemps à chacun de ses passages.
Et puis pour finir, Lucie était déjà sur place lors de l’appel alors côté entrée en matière, fallait décidément trouver autre chose.
Déjà sur place mais pas pour autant opérationnelle sur l’instant.
Parce que cela faisait de nombreuses semaines que son être était partagé.
Tout d’abord la Savoie… cette terre familiale qui lui a enlevé une amie chère, et dont la Blanche a du affronter le regard de cette gamine à moitié orpheline, qu'elle rencontrait pour la première fois.
Puis l’Alençon où là bas aussi, une partie d’elle ne reviendra pas comme bien souvent depuis un nombre incalculable d’année, dans les divers duchés dans lesquelles elle a soit joué la Blanche, soit fait des rencontres qui l’auront marqué à jamais.
Et enfin, quelques secousses familiales venant s’ajouter aux tumultes de ce duché central.

Mais missive pour mobilisation avait été envoyée et la Ténébreuse après informé avoir Ysa que ça serait à domicile, elle avait fait un échange de masque avec une facilité, qui relevait la routine dans laquelle elle était avec ses Sœurs.
Ne plus penser à rien, se fixer sur l’objectif de cette mission, comme le ferait une machine dans un lointain futur.
Une Blanche automate en somme, même si l’idée peut faire grimacer. En même temps, elle ne savait plus être autre chose, elle avait cet Ordre… son Ordre… dans la peau.
Bref après avoir échangé sa robe pour une chemise et des braies sombres, une fois les chausses troquées contre des bottes… une fois épée, bouclier et dague collés à elle, l’Esquire se dirigea dans le box d’Hasufel en lui soufflant à l’oreille qu’il était temps de reprendre du service…



[Place publique de Clermont… comment ça l’est pô frais mon poisson ?]

Une date, un lieu, une heure de rendez-vous.
Nan pas de ruelle sombre pour y faire une drôle de transaction ou encore pour y retrouver un amant… Tsss
Sur l’équidé, la Blanche prenait son mal en patience, des « Mpfff » sortant de temps à autre lorsqu’elle restait sur place plus de cinq minutes.
C’est qu’elle allait finir par être en retard à force, et puis ça la déconcentrait pour trouver un petit groupe de femme ayant une cape frappée de l’Ecu vert.
Et puis, découvrir quelques mètres plus loin un petit bout de femme une pomme à la main tandis qu’une autre lui souriait
Franc sourire de soulagement de n’avoir point trop tournée sur cette foutue place noire de monde.
Descendre de cheval pour ce qu’il reste à faire non sans se faire marcher un peu sur les pieds ou bousculer… et elle râlait dans les règles de l'art bien que tout en courtoisie.
Balancer enfin le…


Le bon jour mes Soeurs ! Vous avez fait bon voyage ?

... Qu’elle attendait de pouvoir dire avec impatience.
Si longtemps… elle a l’impression de ne les avoir vues depuis si longtemps.
Un peu poussiéreuses, un brin fatiguées et… blessée pour l’une d’entre elles, mais elles étaient sur pied, c’était déjà ça.


Regardez ce que j’ai ramené…




Petit air à la fois mutin et fier d’y avoir songé alors qu’il n’y a aucun mérite là dedans.

L’est-y pas beau ?


Oui oui je sais… dans quelques minutes il va falloir qu’elle soit être hyper sérieuse et ce pour une durée indéterminée.
Alors justement, ne lui gâchez pas ce petit plaisir, son calme avant la tempête…


Edit pour fautes

_________________
Gypsie
La couleur du ciel, les arbres en fleur et l'odeur confirment. Non, ce n'est pas la période de la Nativité, pourtant sur la place publique de Clermont, grande agitation règne. D'abord murmure, petit à petit ces voix deviennent bourdon qui martèle les tempes de Gypsie toute affairée dans les registres de l'université. L'ouvrage ne manque pas ici, les interrogations sont nombreuses parmi les futurs érudits, les questions sont aussi inattendues qu'originales.
Voilà trois semaines qu'ils sont de retour les Duchesne, partis sans délai du Poitou où ils assistaient à une course hippique menée par le chef de famille, le comte Elra. Abandonnant là ceux qu'ils soutenaient dans cette épreuve, ceux qu'ils encourageaient, laissant là le petit Jacques, adorable enfant adopté, le temps d'une journée, par les auvergnats en vadrouille.

Ils ont entendu, là bas, la triste nouvelle ne méritant aucune réflexion, ont fait au plus vite pour rentrer chez eux. Où ils se rendront disponibles là où aura besoin d'eux. Longues journées à chevaucher depuis la Touraine où ils avaient tant de projets. Tout oublié, le Ba est mis à mal, il faut rentrer. Revenir à Clermont au plus vite, ce qu'ils font, galopant du soir au matin, au point que Gypsie se demande si elle a encore des fesses tellement elle ne les sent plus. Galops, paysages qui défilent, palette de couleurs printanières au quotidien, Querida la jument suit son amour de Vandale, l'ami Passepoil termine le convoi. Durant des jours et des jours. Que la route est longue quand on est pressés de rentrer. Que les pensées sont vives durant ces longs moments de silence.
Chacun sur son cheval, bruit de galop peu propice à la discussion, alors l'esprit s'occupe... Pense à ce jeune Albert laissé là bas.. Et si... nous avions eu le temps de faire plus ample connaissance, et si... nous l'avions ramené avec nous... Et si... Et si... Et si... Et si tu n'étais pas là Jazon... Et si... tu savais comme je t'aime... Et si... tu pensais à la réalité Gypsie, si tu regardais ce qui se passe sur la grand place de Clermont...

La voilà sortie de ce grand bâtiment, se dirige vers la foire, simplement entrainée par beaucoup de monde s'y rendant, elle entend bien des bavardages ; là on parle encore de la prise du duché, paroles vites tues par des " maintenant on va s'amuser un peu !! Entrainée par la foule Gypsie arrive sur la place, marque un moment d'arrêt tant l'animation règne, de partout, de si différentes façons ; entre les marchands présentant leurs produits sur de petits étals, entre les gens de talents différents, qui étonnaient les enfants par leur lancer de couteaux, leur conteurs, mais là ils ne s'attardaient pas trop, au contraire des adultes dont les lèvres affichaient grand ravissement ; les bouffons restaient les préférés des enfants.

Elle se promène Gypsie, heureuse. Ici les gens ont oublié le mauvais temps. Souriants, voilà occasion de penser à autre chose que la dure vie au Ba depuis quelques semaines déjà, heureusement elle s'améliore de jour en jour, les voilà sourire, parfois rire, et dans cette heureuse ambiance, passe une cavalière qui peste sur son cheval, avant d'en descendre, mettre pied à terre près d'autres dames. Gypsie l'a remarquée par sa cape, écu vert... Les dames blanches ne sont pas loin, elles aussi, de là où elles étaient, ont entendu l'appel de la terre, l'appel de leur terre, l'appel du Ba. Et... elle regarde Gypsie, en voit une de dos, boucles brunes... Regarde la silhouette, certitude déjà qu'il s'agit d'une Azayes du Ba... Regard encore... insistant... pourvu qu'elle ne tourne pas la tête et la voit la regarder ainsi, mais il y a tant de monde... Une Azayes... Pas Ali, Gypsie la voit souvent, ni Lady, pas ces cheveux, ni Oya... C'est Wonderanny ! La rectrice sourit, heureuse de la voir là, car sans nul doute, il s'agit d'elle.
Et Gypsie continue son chemin, certaine de la rencontrer un jour où l'autre, ici où là, maintenant que... la Grande Dame qui restera toujours la Grande Amazone dans le coeur de la rectrice, est de retour chez elle.

_________________
--Dame_francine
Au milieu de la foule, les passants purent apercevoir une dame de la cour accompagnée d’un jeune page d’à peine une dizaine d’année déambuler entre les étals. D’un gabarit imposant, la femme d’un vicomte bourbonnais était venue faire les boutiques dans la capitale mais n’avait pas prévu un tel débordement d’agitation. Elle pestait, grognait et suait dans sa houppelande trop serrée. Son visage complètement rond lui donnait une jeunesse qu’elle n’avait plus et son double menton indiquait l’opulence dans laquelle elle vivait. Ses bijoux en nombre et la démonstration nette de sa richesse qui ornait chacun de ses habits mettaient mal à l’aise les quelques paysans de la rue. On ne pouvait pas ne pas remarquer Dame Francine qui semblait prendre un malin plaisir à injurier et frapper le pauvre jeune garçon à ses côtés.

Oh oui Francine aurait voulu ne pas être ici. Après tout, ce n’était pas dans ses habitudes de se mêler au bas peuple, préférant de toute façon faire venir les tisserands et artisans à son domaine pour adapter ses achats à sa taille proéminente. Mais son mari lui avait demandé de s’adresser au meilleur charpentier de la ville pour une pièce unique qui ferait bon figure dans le petit salon de la demeure, ou Monsieur recevait ses amis pour les entrevues importantes. Et Monsieur était, bien entendu, trop occupé pour pouvoir faire le déplacement lui-même alors il avait envoyé son impotente de femme dans les bas-fonds de Clermont. Surement pour la ridiculiser en public pensa-t-elle.

Et elle avait obéi parce que de toute façon on ne lui demandait jamais son avis. Toute sa vie avait été rythmée par les décisions des autres, de sa mère qui avait refusé qu’elle fasse des études, de son père qui l’avait marié à ce noble qu’elle haïssait plus que tout, de son mari qui lui réclamait un fils… Son amertume dépassait l’entendement et, ne pouvant plus supporter la vie qu’on lui avait construite, elle s’enfonçait dans le seul plaisir dont elle pouvait encore jouir : le plaisir de la bonne chair. A ça, pour sur que la vicomtesse était épicurienne, et ses cuisiniers lui rendait hommage à chaque repas, remplissant ainsi sa bedaine qui menaçait d’exploser, la confortant un peu dans sa bulle de chair.

Personne ne l’aimait. Ni son mari qui avait fuit le lit conjugal après que le ventre de sa bien-aimée ait prit plus de place que le meuble ne pouvait en supporter. Mais de cela, elle ne se plaignait pas, car l’absence de son mari avait mis un terme à ses grossesses et à la délivrance douloureuse qui en découlait. Heureusement, elle ne voyait plus la bouille des nourrissons après cela, les nourrices prenant le pas sur son manque d’instincts maternels.

Ni ses domestiques qui la détestait parce qu’elle était vraiment infecte avec eux. Mais elle ne s’en privait pas. Francine pensait fermement que les petits gens à son service n’avaient rien d’autre à faire que subir ses colères. Après tout c’était tous des incapables. Et puis pour quelle autre raison leur donnerait-elle le logis et le couvert. Toutefois cela ne lui procurait aucun plaisir. C’était juste un moyen de faire tomber la pression, de se défouler sur le premier venu afin de garder un peu le contrôle de son existante et se donnait le poids qu’elle voulait avoir dans la société.

Ce jour-ci, à la foire, tout ce qu’elle voyait la dégoutait. Tant d’expression de bonheur sur le visage de ces gueux la mettait hors d’elle. Si elle n’était pas heureuse, pourquoi eux le serait. Frustrée par ce miroir déformant, elle abattit sa rage sur William, le jeune page qui l’accompagnait.


Mais ne reste donc pas dans mon chemin, tu vois bien que tu me gènes !

Puis, quelques minutes plus tard, un claquement bruyant fit retourner les passants. Une claque monumentale courba le jeune garçon en deux et ceux qui furent assez prêt purent lire la colère sombre dans les yeux de la noble.

Mais enfin combien de fois t’ai-je dit de me faire éviter les flaques boueuses avec ta cape. Non mais regarde moi ces chausses, qui va me rattraper des dégâts pareils. Non mais c’est pas vrai, crois moi que leur nettoyage sera prélevé sur ta futur paye.

Les sourcils froncés des paysans ne dérangèrent pas Francine qui ne remarqua même pas l’éclair de rage passé sur le visage du blondinet. Elle ignorait encore que cette fois serait la fois de trop et qu’elle aurait bientôt besoin d’un nouveau page sur lequel défouler ses nerfs…
--Sauvez_willy
William, c’était son nom. Tout jeune, à peine douze ans, des beaux cheveux blonds qui tombaient sur ses oreilles, des yeux bleu turquoises et un sourire à faire tomber. Toutefois le jeune garçon se promenait en guenille et n’était pas prêt de séduire qui que ce soit. Il ne pensait à cet instant qu’à fuir une maîtresse digne de la plus dur des marâtres. Cette femme était vraiment répugnante à son goût et il commençait sérieusement à prendre en horreur la gente féminine.

Ce travail, il l’avait eu deux ans plus tôt, lorsque sa mère décéda d’une horrible maladie qui l’a affaiblie des mois durant. Son père, fier marin écossais, était mort en mer quelques années auparavant, laissant ainsi un jeune fils désœuvré sur les rivages du Royaume de France. Il avait apprécié au début d’avoir été pris dans une bonne maison en tant que page, déjà parce qu’il y avait des travaux bien plus harassant et puis parce que trouver un métier à cet époque était déjà dur pour un adulte, alors pour un enfant sans expérience…

Il en avait profité avec la fille de la vicomtesse qui avait à peu près son âge et qui l’avait initié aux plaisirs de la séduction enfantine. Mais petit à petits, l’embonpoint de la fillette avait pris le même chemin que celui de sa mère et son caractère hautain et ingrat en avait fait de même. Se faisant déjà rabrouer à chaque instant par Dame Francine, il avait fini par se lasser de la compagnie d’Angeline, qui n’avait d’ange que le nom.

Ses rêves étaient tout autres que cette vie difficile ou les bleus étaient aussi fréquents que les maux. William se voyait déjà chevalier au service du Roy, fier et majestueux dans son armure scintillante, traversant le Royaume sur son destrier. Tout cela n’était que les rêveries d’un gosse mais son imagination débordante transformait parfois son épée en bois en arme acérée et majestueuse et ses habits disloqués en cuirasse protectrice.

Ce Jour-ci, tout allait mal, et ce depuis le départ du château. Il sentait encore une fois cette boule au creux du ventre de rage de se faire ainsi traiter par cette mégère. Mais il ne pouvait partir ; pas maintenant, pas sans avoir trouvé un autre travail auparavant. Il venait de se faire claquer par les gros doigts de sa maîtresse et pestait intérieurement quand une cavalière passa près d’eux. Les passants lui firent place et se reculèrent dans un même mouvement. Poussé ainsi par la force de la foule, le blondinet tomba lourdement sur la grosse femme qui s’écroula sur le pavé puant.

Collé l’un à l’autre, en face à face, quelques minutes passèrent avant qu’ils reprennent leur esprit. William sut immédiatement que la goutte d’eau venait de déborder du vase et qu’il n’aurait bientôt plus de travail. Réfléchissant à toute vitesse à sa situation, sans le sou, devenu enfant des rues, il baissa la tête de dépit. Ses yeux tombèrent alors sur l’énorme bourse de Dame Francine qui avait surgit au grand jour lors de la chute. Ni une ni deux, le gamin prit la sacoche de cuir et s’enfuit en quatrième vitesse dans la foule, frôlant la cavalière qui avait mis pied à terre et un groupe de quatre jeunes femmes en train d’parler, entendant déjà la voix nasillarde de la vicomtesse crier au loin.


Au Voleur ! Ma bourse, au voleur !
Pierre_de_roanne
Voilà longtemps déjà que Pierre n’était pas revenu en BA. Le retour avait été difficile et ses deux orteils coupés lui faisaient un peu moins mal. De plus, le rembourrage mis dans ses bottes le calait mieux, ainsi il pouvait maintenant marcher normalement, sans boitillement distinctif.

La ville de Clermont, après les évènements récents, semblait reprendre vie, une foire s’était installée en plein centre ville. Beaucoup d’animations, d’étale où tout pouvait se négocier. Pierre aimait l’atmosphère de ces rassemblements qui mêlaient nobles et gueux, vilain et marchands. Les odeurs de cochon grillé flattait ses narines, plaisir olfactif qui lui fit grouiller le ventre. Les couleurs, les senteurs, tout était plaisir pour les yeux et les narines qui allaient de découverte en découverte.

Il avait besoin d’un petit cadeaux pour Margaut, il ne savait pas quoi , aussi il déambula de marchands en marchands à la recherche de la perle rare, de la chose qui ferait briller les yeux de sa petite au sourire candide.

Il savait également qu’Abbygaelle, dame blanche, devait se rendre à Clermont, avec un peu de chance il la croiserait. Tout deux avaient à faire pour l’avenir. Aussi c’est concentré sur ses deux objectifs qu’il progressa lentement parmis la foule dense.

Il était bientôt l’heure de manger, il lui fallait trouver une taverne où se restaurer et se rafraîchir. Il est vrai que ce début de printemps était généreux en soleil et chaleur.

Quelques écus à un marchand édenté pour avoir un œuf frais, et voilà le Duc qui le perce en haut et en bas. Il aspire le tout et s’essuyant la bouche avec le revers de sa manche. Si son intendant était là, il lui aurait fait remarquer que cela n’était point manière de Noble. Il en sourit d’ailleurs, le vieux grigou était proche de lui et croyait toujours qu’il devait couver Pierre. Hors le petit avait bien grandit, il était marié et père. Et peu fier de l’être d’ailleurs.

Il progresse encore quand une femme hurle au loin, toujours curieux, le Roanne essaya de se faufiler pour savoir de quoi il en retournait.
_________________
*atalante
Tiens, voilà La Scribe en chef qui nous rejoins, elle était déjà sur place elle.

Bonjour Lucie, contente de te revoir, oui, il est tout beau tout frais ton étendard, pas comme le miens qui à pris la poussière des chemins malgré sa housse de transport.
La situation c'est calmée à ce que l'on peu voir, c'est jour de fête ici, c'est toi qui l'a organisé pour nous?


Au Voleur ! Ma bourse, au voleur !


Un môme passe à nos coté, bousculant Lulue dans sa course, surement le voleur, mais j'ai les mains prises, tenant les chevaux, je vais pas les lâcher des fois que ils prennent peur par cette subite agitation et ces cris perçant.

Je regarde l'enfant, malingre et en haillons, puis la femme qui hurle, une bonne grosse bien en chair et richement vêtue malgré un peu de boue de la rue sur ses habits......
Le jeune a repéré une belle proie, je ne pense pas que ce vol la mettra dans le besoin alors que l'enfant lui en a surement plus besoin, peut être a t'il une famille à faire vivre, un père ou une mère en mauvaise santé, un jeune frère ou soeur chétive. La prison lui serait surement fatal surtout que en ce moment, vu les finances du duché après le pillage de ses caisses, le pain ne doit pas être gros ni très bon.

La marâtre s'anime là bas, vociférant de plus belle, telle est la vie de la capitale.

_________________
Azelie
Azelie avait reçu via un pigeon, une nouvelle des plus heureuses, ce qui était assez rare ces dernier temps, ses sœurs d’armes arrivaient, enfin un petit nombre, car les conflits foisonnaient au sein du royaume, et elles ne pouvaient être de partout à la fois.
Mais dans cette bonne nouvelle ce qui la réjouissait le plus c’était certainement de revoir la grande amazone.

Elle abandonna les remparts au moment de la relève et se précipita dans les ruelles de la ville, une foule dense était présente car c’était jour de marché. Elle bouscula quelques personnes en marmonnant des excuses rapides, cherchant des yeux la tenue reconnaissable entre toute, elle entendit bien une voix de femme crier « au voleur », mais c’était devenu tellement commun en cette période, que l’information ne fit que passer dans son cerveau embrumé par la fatigue cumulées de ces dernières semaines.
Par contre un tilt ce fit quand elle aperçut l’oriflamme des Dames blanches, son regard immédiatement reconnu la silhouette de Lucie la scribe de l’ordre qui le portait fièrement, le rythme de son cœur s’accéléra car à ses côtés se tenait Wonder ainsi que la jeune Atalante et Abbygaelle qu’elle ne connaissait pas encore beaucoup, ses pas s’accélèrent toute à la joie de les revoir.

Elle faillit se jeter dans leurs bras, mais elle refreina son ardeur, pour ne laisser transparaître que la joie de les revoirs, dans un sourire qui fendait son visage.


Mes sœurs comme je suis heureuse de vous revoir, j’ai beaucoup de choses à vous conter je crois, mais avant tout comment allez vous ? La route a été éprouvante j’imagine, car longue…

Immédiatement, elle songea que la route avait du dessécher la gorge de ces nobles guerrières et qu’il fallait leur proposer en premier lieu un endroit pour remédier à cela rapidement, elle leur proposerait de venir chez elle.
_________________


Epouse du plus merveilleux des hommes Adler d'Oferes et maman du plus beau des trésors Angus.
Abby8659
Long soupir… Son estomac serait fort mécontent mais son esprit devrait se contenter de la pomme généreusement offerte par ‘talante. La blonde était une travailleuse assidue des multiples vergers rencontrés sur la route, transportant sa grande échelle dans ses bagages où qu’elle aille, se délectant du nectar fruiter à chaque repas. Les siens de repas ressemblaient davantage à un jeun carcéral ou monacal. La viande lui faisait cruellement défaut et ses soucis de santé n’amélioraient pas son état.

Mais bon, après tout, la pomme était pleine de fraîcheur et lui redonnerait peut-être un teint moins sinistre. Les yeux tombant, les traits pâles et les lèvres gercées la faisaient sortir tout droit d’un lugubre cimetière, malgré un soleil rayonnant. Une cavalière surgit soudain hors de la… foule, pas vraiment au grand galop mais l’arme en bandoulière et un étendard en bout d’bras. Le visage lui était familier, normal, c’était la scribe de son ordre, souriante et tout aussi excitée que la populace mais pas pour la même raison.


Moui, il est beau ton étendard de l’ordre, ça s’voit qu’il n’a pas beaucoup servi…

Petit éclat de rire bien que lulue n’apprécierait guère. Une magnifique brune aux yeux verts s’approcha alors de leur petit groupe. On put voir dans les yeux de l’aspirante qu’elle cherchait dans sa mémoire un quelconque souvenir de l’identité de cette jeune femme. Toutefois le choix n’était pas exhaustif, vu qu’elle connaissait presque tous le monde à la commanderie. Son instinct la guida vers la seconde femme d’arme de l’ordre, celle que l’on nommait Azélie. L’écoutant, un sourire jusqu’aux oreilles, elle pensa que l’enthousiasme devait être bourbonnais en cette heure, tant l’exaltation transparaissait dans cette foire clermontoise.

Je ne sais pas si tu t’souviens de moi, j’suis Abbygaelle et j’suis ravie de te voir aussi. L’chemin fut long oui depuis le Maine, et pour ma part semé d’embûches. Nous n’avons je crois qu’une envie, maintenant que nous sommes toutes réunies, nous désaltérer et nous reposer entre sœurs.

Mais déjà Azélie prenait les devants et les invitait dans sa demeure. Une offre chaleureusement accueillie mais qui fut interrompue par l’arrivée inopinée d’un gamin bousculant Lucie et s’enfuyant au loin. Ne faisant pas encore le lien dans son esprit avec le vol qui était annoncée par la voix aigüe d’une dame bien ronde, elle s’mit en tête de rattraper l’gamin malpoli et d’lui apprendre la politesse.

Rhoooo mais c’est pas vrai, sale gosse, qu’est-ce qu’il lui prend. Bon les filles, j’reviens, n’vous éloignez pas trop, hein ? J’ai pas envie de vous chercher trop longtemps.

Jetant l’quignon d’pomme qu’elle venait juste de terminer, elle partit dans une course folle après le gamin à travers les paysans. Une tête blonde, plus de tête blonde, de nouveau la tête blonde qui redisparaît. Pas facile de rattraper l’enfant qui finit par s’enfoncer dans un renforcement et se cacher à sa vue. Restant sur place, l’œil à l’affut du moindre cheveu blond, elle scruta la foule en soufflant de fatigue. Elle finit par voir sa tignasse un peu plus loin, prêt d’un muret. En deux pas élancés, elle arriva prêt d’lui.

Face au visage terrorisé du jeune garçon, qui tenait fermement la bourse entre ses petites mains, elle se demanda soudain ce qu’elle faisait ici. Pourquoi avoir couru après lui, ce n’était pourtant pas son genre, préférant se mêler de ce qui la regarde. Mais là, dans l’feu de l’action, ayant sentie comme une forme d’agression envers son ordre quand lulue avait été bousculée, elle avait foncé. Fronçant les sourcils, haletant de fatigue, elle imposa un silence de quelques minutes pour réfléchir. En y réfléchissant bien, cette bourse ne pouvait être la sienne. La voix de la noble lui revint en mémoire… Un vol !

Elle n’est pas à toi cette bourse, n’est-ce pas ?

Question étrange surement pour le gamin mais qu’aucun mensonge ne viendrait contredire. Son attention fut alors portée sur les détails de son interlocuteur. Blond, les cheveux courts, les yeux bien bleus, apeurés, des guenilles en guise de vêtement, l’air affamé. Il était aussi agréable à voir qu’elle.

Qui es-tu ? Ou as-tu trouvé cette bourse ?

Ce n’était peut-être pas une bonne idée de rentrer dans une affaire qui ne la concernait pas. Déjà des voix plus loin lui annonçaient que des maréchaux étaient partis à sa poursuite et qu’il finirait surement derrière les barreaux d’une prison. Après tout, pourquoi elle s’inquiéterait de son destin, c’était juste un voleur comme un autre, un gosse en plus, pour qui elle n’avait pas la moindre pitié… Alors pourquoi donc cette boule dans l’ventre venait la tirailler maintenant…

_________________
--Sauvez_willy
Willy courrait comme sa vie en dépendait. Mais le plus horrible dans cette histoire était que sa vie en dépendait vraiment. Et maintenant, une femme était à sa poursuite et le rattrapait dangereusement. Mais quelle idée lui était passée par la tête de voler cette bourse. A présent, il était bon pour l’échafaud, ou la prison ce qui n’était guère mieux. Un vulgaire brigand, voilà où la vie l’avait mené, à force de coups sur la gueule et de colère renfermée.

Un abri, voilà qui le protégerait pour les quelques prochaines minutes, le temps qu’il reprenne ses esprits, le temps qu’il réalise, le temps qu’il prenne une décision. La dame était plutôt jolie, en braie rouge et chemise noire, elle aurait presque ressemblé à une brigande si ce n’était la cape verte griffé d’un enseigne blanc qui marquait une appartenance à un groupe, quel qu’il soit. Peut-être étais-ce une militaire qui comptait l’arrêter ou le tuer? Déglutir difficilement, sentir une larme coulée sur sa joue enfantine. Non mais c’était vraiment pas juste tout ça.

Hé ho William, pourquoi tu pleures alors que tu prétends être digne des plus grands chevaliers ? Tu crois que ton père serait fier de toi ? Lui était capitaine d’un bateau, un guerrier du clan Mc Grégor dont il avait hérité du nom. Tu es toi-même un Mc Grégor, Willy, tu dois faire preuve de bravoure, même dans cette épreuve ! Oui bien sur, ce discours avec sa voix intérieur à de quoi choquer mais dans ces longues périodes de solitude, cette voix était sa seule amie pour ne pas sombrer dans les ténèbres…

Sort de ta cachette bon sang, et affronte la situation comme l’homme que tu es ! Ses pas écoutèrent les ordres inconscients tandis que le cerveau, lui voulait se défiler et se cacher éternellement dans cette petite bulle. Mais à peine quelques pas furent faits dehors qu’il se retrouva face à sa poursuivante. Trop tard, le voilà cuit comme une saucisse, elle n’en ferait qu’une bouchée. C’était dommage de mourir si jeune, il aurait pu faire tant d’chose, vivre tante d’aventures.

Mais elle ne l’arrêta pas. Ses grands yeux bleus qui le fixait, ses sourcils froncés, sa grimace d’incompréhension. Non, elle n’allait pas l’arrêter, ou en tout cas pas de suite, il lui restait une dernière chance. Jouer ses dernières cartes, la franchise et l’audace. Parce qu’il n’était plus capable de mentir, il n’en avait plus la force…


Nan elle n’est pas à moi cette bourse, et vous le savez bien. Elle est à ma maîtresse qui me martyrise et qui va me renvoyer parce qu’elle ne supporte pas le bonheur ambiant, parce qu’elle est aigrie et perverse. J’voulais pas lui prendre son bien mais j’vais me retrouver à la rue et sans le sous. J’crois que j’voulais me venger.

Les sourcils de la belle brune restèrent tendus et le silence se réinstalla entre eux deux. Il la regardait et ne la trouvais pas si gueuse que ça, surement était-elle quelqu’un de respectable, voir même une noble qui sait, mais elle ne ressemblait en rien à sa maîtresse. En tout cas, elle semblait plus armée qu’un mercenaire, ce qui l’étonna fort et le rendit méfiant. Une main sur la poigne de son épée de bois, il rajouta d’une voix plus assurées.

Moi c’est Willy, euh William Mc Grégor !

Un des deux sourcils de la militaire se leva pour alourdir la réflexion qui devait sévir dans sa cervelle. Soudain elle passa ses mains sur son visage de dépit et souffla un grand coup. Mais à aucun moment ses mains ne descendirent vers une des armes qui siégeaient sur son corps maigrelet mais athlétique.

Moi j’suis Abbygaelle, aspirante de l’ordre de la dame blanche… Mais dis moi gamin, tu pensais à quoi en volant c’te bourse ? C’est vraiment une grosse connerie. Tu n’iras nulle part en agissant d’la sorte. Tu crois qu’il n’y a pas d’autres malheureux dans c’te ville?

Choqué, interloquée et puis un peu en colère aussi de recevoir une leçon de morale. Comme si c’était l’moment, comme si des gardes n’étaient pas à sa poursuite. Mais elle semblait n’en avoir rien à faire, la bourgeoise, elle n’pensait qu’à lui dicter sa conduite, elle aussi. Ordre… Mais un ordre de quoi ? De mercenaire ? De médecin ? De…. Chevalerie ?

Un éclair se fit dans la tête du gamin, il réalisa soudain de la chance incroyable qui pourrait être la sienne si ses pensées étaient justes. Il n’voulait pas y croire de trop, de peur d’être déçu mais enfin il embrassait peut-être le chemin de sa destinée, et ça lui coupa l’souffle.

Oh m’dame, j’voulais pas, j’vous conjure de m’croire. Je voulais juste enfin m’échapper de cette vie infernale, j’voulais juste avoir l’opportunité de devenir enfin… un chevalier !

Il avait les yeux implorants et ses doigts s’agrippèrent à la veste d’la femme alors qu’il se jetait sur elle de désespoir et de d’excitation mêlée.

Vous êtes dans un ordre, n’est-ce pas ? Par pitié, aidez-moi, je ferais n’importe quoi pour devenir chevalier.

Elle tenta de s’extirper. Ses traits se figèrent comme dans une lutte intérieur entre le désir de le refouler et celui de l’aider. Elle tapa un coup contre le mur de rage de ne pas savoir quoi faire avant de le repousser violemment.

T’es drôlement mal parti pour devenir chevalier. Et puis j’peux pas t’aider, j’aide pas les voleurs, ni les enfants, ni les garçons. Mon ordre n’accepte que les femmes, débrouille-toi tout seul !

Ses yeux à lui se firent plus dramatiques, mais plus malicieux aussi. Il savait qu’il abattait sa dernière carte, il ne fallait pas la louper, c’était quitte ou double.

Et vous dame ? N’avez-vous jamais rien fait de mal avant d’entrer dans votre ordre ? N’avez-vous pas connu une enfance difficile aussi ? Je sais que vous pouvez comprendre, je vous en prie !

Ses défenses à elle baissèrent quelques secondes avant que la carapace ne se reforme. Des moues indestructibles passèrent sur son visage avant qu’enfin, elle ne reprenne la parole.

Commence par rendre ce que tu as pris, et on en reparlera. Toute faute est pardonnable si on sait demander pardon. Mmm, elle te pendra si tu y retournes, donnes moi la bourse et je vais dire qu’tu avais des regrets et que tu me l’as rendu. L’affaire sera classée sans suite…

Mais à cet instant précis, une voix beaucoup trop proche tinta dans leurs oreilles ! « Le voilà, je l’ai retrouvé ». C’était un garde qui avait réussi à les rattraper. Ni une, ni deux, il passa sur le côté et s’enfuit en courant dans la foule, sentant que cette entrevue n’était qu’un doux rêve quand soudain une montagne vint l’arrêter dans sa course et le faire tomber à terre. Un homme d’une haute carrure et très bien habillé se tenait devant lui et lui barrait le chemin. Qu’est-ce que l’avenir allait lui réserver, pour le moment, il n’en savait rien
Lanfeust86
L'été arrivait à grand pas et les chaleurs étaient déjà bien présentes en Bourbonnais Auvergne et plus particulièrement à la capitale clermontoise qui était agitée depuis ce fameux premier mai, jour funeste pour le duché, coup dur pour le peuple.
Ils avaient tous besoin de penser à autre chose, de voir autre chose et l'ambiance malsaine, à cause de quelques paersonnes, au conseil de régence n'eut pas trop du mal à le convaincre de sortir du château pour sen rendre à cette manifestation qui regroupait saltimbanques, troubadours et marchands en tout genre.

Le juge traversa la foule tout en écoutant les conversations, on parlait bien entendu de la prise du château, des élections qui approchaient à grans pas, de la vie qui commençait un peu à s'améliorer dans les villes du duché et à la capitale.
Passant sur la place, un bref regard vers la mairie, il était rassuré, car sa marraine lui avait succédé et elle se débrouillait parfaitement même s'il rôdait toujours étant son adjoint.
Le rouquin de Duc s'arrêta à un étal d'orfèvre regardant les diverses bagues qu'il proposait autant pour homme que pour femmes et bien entendu pour les mariages...Humpf fallait dire que c'était pas donné ces babioles mais bon il fallait bien qu'il se décide enfin.

Au détour d'une rue, tout en saluant des clermontois et clermontoises qu'il connaissait, un étendard attira son regard, vert et une dame blanche, cela ne pouvait être que l'ordre royal, peut être en connaitrait il quelques unes.
Le Duc s'approcha et la surprise fut de taille de voir la Grande Amazone de retour dans leur duché, ainsi elle était rentrée, peut être pour aider à la crise actuelle...A côté d'autres dames qu'il avait croisé à l'enterrement de Lap et Azélie également, clermontoise qui avait été procureur pendant quelques jours à la reprise du château aux brigands.
Sourire sur les lèvres, il s'avança pour els saluer.


Mesdames.

Petite inclinaison de galanterie.

Je vous souhaite bien le bonjour et la bienvenue à Clermont.

Se tournant vers Wonderanny.

Que je suis heureux de te revoir, comment vas tu ? Vous avez fait bon voyage ?
_________________
Pierre_de_roanne
Pierre est grand, et régulièrement, il dépasse de quelques tête les communs des gens qui l’entoure. Bien que la foule soit assez dense, il progresse sans gêne vers les cris entendus quelques temps plu tôt.

Il aperçoit de loin des gens qui se tourne rapidement, comme si ils voulaient éviter un cou d’épée, ou un meute de loup lancée à vive allure. Mais au final, il ne voit qu’un garçonnet arrive à vive allure, regardant derrière lui. En une seconde, celui ci vient se fracasser sur le jeune Duc qui ne bouge pas d’un pouce laissant le gamin tomber sur le séant, légèrement grogis et la bouche ouverte.

Un rapide coup d’œil sur le môme, vêtue de haillons, crasseux, les cheveux d’un blond sale et mal peigné. Il est là par terre, se demandant surement comment il a pu se retrouver ainsi.

Le petit gars jete un regard sur lui, ses yeux bleus magnifiques font oublier tout le reste de sa minable tenue. Son regard est intense, apeuré.

Pierre se baisse légèrement et d’une poigne de fer le soulève par le col, l’amenant à la hauteur de son visage, il regarde le petit fixement. Sans mots dires il observe la prunelle de ses yeux. Il a fermé la bouche, mais les bras ballants, il n’ose pas bouger face à cette montagne qui le tient en respect.

Des cris proviennent d’un peu plus loin ; place, place ; Pierre regarde en direction des éclats de voix. Un garde bien portant et légèrement essoufflé s’approche du Duc et de son jeune prisonnier.

Un regard au jeune homme

Ne dit rien gamin.

Reposant le petit au sol, mais le maintenant d’un main ferme par le col, Pierre se tourne vers le garde.

Que se passe t’il Soldat ?

Le ton est posé, la vois est grave et ferme.

C’est un voleur messire, il a voler une bourse pleine d’écus explique le Garde.


Pierre pose son regard sur le jeune homme qui tient fermement dans sa main un bourse. D’un geste rapidement, il lui saisit le poignet, prend la bourse et la lance au Garde.

Voilà l’objet du Larcin Garde, prenez le et ramenez le à qui de droit.


Mais messire, je dois également amener ce p’tit vaurien au poste ! Laissez moi le prendre.

Le regard de Pierre se fait dur envers le l’homme.

Je suis Pierre de Roanne, Duc de Roanne, Baron de Pierrefort et Seigneur d’Island, je vais m’occuper moi même de ce petit voleur.

Pierre adore par moment étaler ses titres, non point qu’il soit vaniteux et hautain, mais par moment cela pose les choses et lui donne autorité sur les décisions qu’il prend et qu’il veut voir être respectées.

Le garde regarde le petit, puis le Duc.

Comme vous voudrez vostre grâce, je vous le laisse.


Puis il tourne les talons dans la direction où doit attendre la victime.

Il se tourne de nouveau vers le gamin.

Et toi, tu vas me suivre maintenant.

Une auberge est proche, Pierre s’y engouffre tenant toujours fermement le gamin par le col.
_________________
Lulue
Sourire complice à la Femme d’Armes.

T’as vu un peu c’que j’suis prête à faire pour vous. Allez en trouver une autre de Scribe Muse comme ça tiens !

Elle était vraiment contente de les retrouver et surtout de pouvoir partager avec elles davantage le côté Sœur d’armes plutôt que la supérieure hiérarchique qui se devait de leur passer des soufflantes au moindre écart.
Intervention d’Abby, et un regard assassin fut lancé à son attention…


Pas beaucoup servit… tsss, méfies toi à ce que je ne te fasse pas compter le nombre de fibres usées.

Rire ensuite avec l’Aspirante.
Puis une revenante fit son apparition. Grand moment que de la revoir.
Depuis son retour, elles n’avaient pas vraiment eut le temps de se croiser, mais Lucie était heureuse de constater qu’elle revenait en grande forme malgré les circonstances.
Elle allait la saluer lorsqu’elle se sentit partir en avant, un pied se prenant dans les pavés car mal levé pour le coup.
L’Esquire n’eut que pour réflexe de se raccrocher à l’épaule d’Azélie pour éviter d’embrasser le mur face à elle.
Enfin un bras le fera quand même, occasionnant une petite égratignure sous le frottement brutal.

Eh bah voilà, on venait de lui gâcher son moment… tssss.
La Ténébreuse avait beau prévenir par transmission inexistante de pensées, c’était toujours la même histoire.
On prend les même et on recommence…
Abbygaelle était déjà parti à la recherche du fauteur de troubles et après quelques minutes, Lucie partie à sa recherche.
Elles avaient autre chose à faire, de bien plus important, et puis si jamais le voleur avait été retrouvé par la presque Blanche, la Scribe pourrait lui faire comprendre qu’il n’était jamais bon de la contrarier, toute souriante et douce qu’elle pouvait être en mode femme de tous les jours.

Après avoir tourné en rond, donné quelques écus à deux mendiants avant de fusiller du regard les autres, la prenant surement pour l’arbre à écus du coin, elle s’engouffra dans une petite ruelle.
Et si l’Apprentie Chevalier avait fait de gros efforts sur la patience, il n’en était pas moins que là c’était plutôt son impatience née qui pointait son minois une fois de plus.
Elle scruta avec attention les alentours et repéra enfin quelques mètres plus loin une silhouette connue, et une tignasse au sommet de celle-ci qui ne pouvait laisser de doutes sur l’identité de la propriétaire.
Lucie s’approcha donc.
Devant la scène qui se jouait, elle resta cependant à l’écart, arquant son sourcil gauche.

L’homme qui faisait barrière humaine au gamin ne la connaissait pas, mais la Blanche, elle, savait parfaitement qui il était, bien que cela fût la première fois qu’ils se croisaient.
Enfin pour l’instant c’était un bien grand mot, parce qu’elle était pas vraiment d’humeur à être aimable et tout et tout, alors tout en rejoignant cette fois-ci la Limousine à distance plus que raisonnable, elle posa ses yeux noirs sur cet homme, puis sur le petit voleur du jour qu’il tenait par le col.

La Brune ne mit pas longtemps à comprendre où ils allaient.
Ah oui mais non ! Eh oh ! C’est que j’ai des choses à lui dire moi à ce foutu marmot ! Norf !
Il est vrai que si elle daignait ouvrir la bouche en la bougeant pour que des sons et plus particulièrement des mots y sortent, ça serait vraiment le top du top.
Au lieu de ça, elle planta l’Aspirante là, ne sachant même pas si elle s’était aperçue de sa présence et se glissa de justesse entre la porte de la taverne et le couple insolite.

Ses pupilles se posèrent sur l’objet de sa contrariété, même si son visage était de nouveau impassible, la guerrière ayant finalement pris le dessus sur la madame-tout-le-monde.
Elle le dévisagea quelques secondes avant de prononcer sur un calme olympien à en glacer plus d’un.


T’sais dans certaines contrées, on coupe une main aux voleurs, d’autant plus lorsqu’ils bousculent les gens sur leur passage.


Son regard se posa cette fois-ci sur le Duc où elle lui adressa un simple signe de tête quitte à passer pour plus impolie qu’elle ne l’était en réalité.
Au pire, elle se prendrait une réflexion par Nanny, si ça lui revenait aux oreilles.
Mais qu’importe, ce n’était pas son souci immédiat et puis les protocoles et elle …
Bref, salutations faites, la Muse repartit comme elle était venue, tout en silence.
Arrivée à hauteur de la sœur disparue.


Abby ? On a assez perdu de temps comme ça, faut rejoindre les autres maintenant.

Chemin du retour prit, avec cette sensation bizarre venant la titiller au plus profond de ses entrailles...

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)