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[RP] Une Ombre en perdition ...

Felina
Rp totalement ouvert à qui voudra participer, en totale cohérence bien évidemment.



[Un quartier sombre dans les bas fond du Mans, à l'Aube ...]

Une ombre encapuchonnée qui s’engouffre dans les ruelles de la Capitale Mainoise aux premières lueurs de l’aube, une silhouette malingre et un visage trop pâle au regard cerné de noir dissimulé sous le capuchon de toile brune. La femme se fait discrète, car bien que détentrice de ce fameux sésame, ce laisser passer qui l’autorise à séjourner dans la ville, elle aime autant se faire la plus invisible possible. D’aucun qui la reconnaîtrait en cet instant serait sûrement surpris de son état … La fière mercenaire n’est plus, et le regard d'antan, hautain et provocant ne reflète plus que la tristesse et le vide. Ne reste qu’une frêle jeune femme qu’une simple brise semble pouvoir briser en deux. Alors qu’elle arrive ici pour rejoindre son fils de cœur, la Panthère ne s’est pas encore remis de sa dernière épreuve en date.

Il y a quelques jours encore, elle se trouvait sur les bords de la Loire, le cœur détruit et l’âme meurtrie, avec cette irrépressible envie de se jeter dans les eaux du Fleuve et d’y sombrer au plus profond. Son Styx … Sa dernière traversée … S’y noyer, s’y perdre … Oublier cette douleur sans nulle autre pareil, ne plus souffrir de ce mal horrible et de ce vide dans son ventre depuis qu’elle perdu cet enfant qu’elle attendait. Ce fils, cette fille, résultat de sa passion enflammée avec son fougueux rouquin, mais qui jamais n’aura vu le jour … et aura finit sa trop courte vie dans un torrent de sang, sur une misérable couche de paille. Cruel destin qui après lui avoir arraché le seul amour de sa vie vient de lui prendre ce petit être au plus profond de ses entrailles, lui ôtant en même temps ses derniers espoirs de rédemption. Rien, il ne lui restera donc définitivement rien de lui … Coquille vide, sans but ni avenir, que seuls les mots d’un petit blondinet ont su sauvé d’une mort réclamée et recherchée. Survivre pour lui, tenir bon malgré le mal être et l’envie d’en finir. Revoir ce sourire angélique, ces yeux rieurs et pétillants de malice, entendre de nouveau ces bavardages incessants alors qu’il lui narrera ses dernières aventures en date. Revivre peut être … qui sait ..

Bravant tous les dangers, les risques de fauchage par les armées, où les mises en procès à peine aura-t-elle posé le pied sur le sol Mainois, la Féline est partie de Saumur. Ravalant sa fierté elle a demandé assistance à la Pivoine, qui l'a mené vers le Prévôt local, lequel lui a signé ce fameux laisser passer, à sa plus grande stupeur. Pour une fois qu'elle faisait les choses dans les règles. Pour elle désormais, une seule et unique pensée en tête :
Karyl … Son petit magicien, seul capable de la sauver de sa folie destructrice.

Elle se sait malvenue en ces lieux, et si son visage n’est sûrement pas connu des habitants puisqu’elle n’a croisé personne lors de son dernier "séjour," nul doute que son nom lui n’est inconnu de personne, comme celui de ses compagnons. Pourtant celle fois elle est venue seule et sans aucune intention belliqueuse. Rasant les murs, la Rastignac profite des derniers minutes d’obscurité pour rejoindre le première taverne, dans le coin le plus mal famé de la cité Mancelle, là où personne n’ira la chercher. Dans sa poche, froissée, la missive de son fils, et le nom de l’endroit où il réside. Il va lui falloir se renseigner pour le trouver, où même écrire à Karyl pour que ce soit lui qui la rejoigne ici, mais l’idée ne l’enchante guère … Faire venir son petit garnement dans ce quartier puant … Autant l’éviter.

Mais pour l’heure, la Rastignac doit se hâter, aussi entre-t-elle rapidement dans l’auberge crasseuse dégottée au détour d’une ruelle sordide, payant grassement l’aubergiste pour la chambre autant que pour son silence.

Karyl, Maman est là …

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
--Fission
| Dans les méandres du subconscient |


[ Un Miroir... Un Mal à drainer... Un Lien à brûler... ]

Dans un monde teinté de couleurs sombres et froides, palette de violet, gris et noir, une tache. Assis sur un mur invisible, l'éteint l'attend... La délivrance. Autrefois surnommé flamboyant avec humour, ce miroir là ne renferme plus que souvenirs et déprime. Bloqué, incapable de marcher en ces lieux maudits, il ne représente rien, sauf la tristesse. Un sentiment qui le dévore, le blesse, l'emplit de ténèbres, le... Nourrit. Le serpent qui se mord la queue, ne mue plus, sans venin pour attaquer.
L'âme carminée a été scindé puis ses deux parties séparées. Pour la moitié Peine : le Néant... Le parfait repos... Quelques heures... Avant d'être appelée aux prémices d'un malheur, un danger provoqué. L'Autre qu'elle ne connait et déteste que trop bien avait refait surface. Pire... En Son esprit à Elle. Celle qui ne souhaitait pas vivre sans son âme sœur, son rouquin. Deux mercenaires liés par les chaines perverses de leur cœur. Deux regards couleur onyx qui rappelaient sans cesse leurs fautes. Deux corps qui brûlaient de la même ardeur...

Cela n'est plus.

De baffes en épée, le jeune roc zokoïste a perdu la vie, bêtement, dans le sournois de son propre sang... Puis mis de côté pour tout ceux qui ne voyaient là qu'un jeune excité insolent et immature incapable de contrôler ses flammes. La patience a une limite... Et une seule personne ne voulait pas supporter ou oublier les braises étouffées... La panthère. Semper... Échec et Mat.
La gangrène pouvait commencer à dévorer chaque barrière mentale de la Féline... A petit feu. La Haine Ecarlate s'enjouait de l'ampleur que prenait son contrôle... Et la Peine n'y pouvait rien. Muette. Sans force. Juste spectatrice de la décadence d'une brune aimée. Un goût acre en bouche, une pique en l'être. Elle ressentait toute sa douleur... Ses remords... Sa colère envers lui. Le mort. Un tout.

Et rien n'avait l'air de stopper cette montée sombre vers la folie... Surtout ce jour de découverte... L'impensable. L'Autre, cette seconde moitié accueillit la nouvelle avec ce même sourire horrible, narquois, murmurant son venin.


Un enfant... Tu portais un enfant Félina...

Peine étonnée qui ne dit mot.

Toi qui n'en voulais pas... Te voilà servie...

Accuser le coup. Un espoir anéanti. Sa chair, non non, Leur chair... Morte. Un désir qu'autrefois il refusait comme le pire des fuyards humains : être père. Parent... Papa de quoi ? Lui ? L'instable roux qui aime croiser le fer ? Jamais ! Peur palpable... Les responsabilités trop lourdes, la confiance en soi trop faible... Karyl en avait fait les frais. Et pourtant comme il le souhaitait profondément... Faire connaitre à son sang ou non la Vie, le protéger, jouer... Paradoxe difficilement supportable. L'a-t-il tué...? Qui sait ?
Maintenant voilà qu'une mauvaise surprise s'installe. La fière Rastignac qui jurait ne jamais vouloir enfanter se retrouvant, alors en plein deuil, devant ce sang d'un autre monde. Non... Pas encore une épreuve... Et pourtant... Que l'on le veuille ou non, comment se sens-t-on lorsque l'on se sait porteuse d'une petite vie et que l'on vient de la perdre. Ce n'est pas un soulagement égoïste qui vient te frapper...


Mère d'un petit Sambre... Tableau de famille saccagé. Regarde les choses en face... Plus rien ne te retient de faire du mal en ce monde qui t'a tant volé...

Mais la vérité des cruelles épreuves qui t'assomme. Seule... Elle est seule... Inévitablement seule... Et la pourriture en profite.

Crie ta rage au désespoir, prends l'épée et finis-en avec ceux qui t'ont pris tes piliers... Peu importe le résultat tu mourras à mes côtés un jour ou l'autre... N'est ce pas ce que tu souhaites, me rejoindre...?

Ce mal. Le miroir opposé n'en peut plus... Bouillonnant, lançant des éclairs de ses yeux pourtant livides au monstre qu'il souhaite voir disparaitre du plus profond d'une âme féminine, il le maudit, avec le peu qu'il puisse faire, sèchement, bien que l'esprit félin ne puisse entendre ce discours.

- T'es qu'un pourri.

- Je suis Ton côté face. Apprécie le spectacle...

- Je t'ai toujours renié !

- C'est ce qui t'as tué.

- M'en fous. Préfère ça que de devoir encore...

- Oh subir les cris de la foule et les pierres lancés à l'assassin ? Ou attends attends... La peur d'une Pivoine Noire qui vienne te trancher la gorge ?

- Non avec toi dans ma tête j'étais presque capable de tuer des gosses...

- C'est que des morveux... Qui en a vraiment à foutre...

- MOI !

- Mais pas Moi. Et tu ne peux rien pour Elle... Je rêve de la voir se faire empaler par un borgne dans une colère noire vengeresse... Avec les yeux d'un blondinet pour spectateur... Souris... Elle sera à nos côtés ensuite.

- T'y arrivera pas. J'attends avec impatience l'instant où elle oublie ta voix... Pour que l'on devienne oubli.

- Elle n'oubliera pas... Comme elle en tuera un pour Ta mort. Après tout... N'es-tu pas responsable de tout ce bordel...?


La Peine blêmit. Et si j'étais devenu plus calme et réfléchi...? Tout cela se serait-il passé...? Blanc. La souffrance reprend de plus belle, cauchemar dont seul un se délecte... Pardon, pardon mon Amour, j'ai été trop faible... Ah que la dualité est lourde à supporter.

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Felina
[Quelques heures plus tard, dans une petite chambre de l’auberge.]


Une cape au sol, des bottes boueuses dans un coin de la trop petite pièce, crasseuse à souhait, et sur le lit, cette forme, toujours la même, étendue sur un drap poussiéreux. Les heures passent alors, sans que la mercenaire ne fasse un mouvement … Le souffle régulier qui soulève sa poitrine tenterait presque à faire croire qu’elle s’est endormi, et pourtant, il n’en est rien, comme l’atteste le regard d’ébène rivé au plafond. La Rastignac est une nouvelle fois perdue dans ses trop sombres pensées. Le corps est présent, mais l’esprit lui semble voguer entre cauchemars et rêves, perdu dans un ailleurs connu de lui seul. A ses côtés une ombre qui semble ne jamais vouloir la quitter, et qu’elle reconnaîtrai entre mille, une présence à la fois essentielle et dérangeante, mais contre laquelle elle n’a pour le moment plus la force de se battre. Elle l’accepte auprès d’elle, cet Autre qui l’apaise autant qu’il la dérange, cette partie d’elle-même depuis qu’Il la quitté.

Soudain on vient frapper à la porte, et c’est une Féline contrainte de reposer les pieds sur terre dans un sursaut de surprise qui vient ouvrir en maugréant envers l’opportun qui ose venir la déranger. Sur le seuil se tient l’aubergiste, aussi crasseux que son estaminet, bedaine en avant et chicots noircis assortis à l’ensemble.


Par’don m’dame, j’sais pas comme z’ont fait mais z’avez d'jà une missive officielle …

Missive officielle, alors même qu’elle vient de rentrer sur le territoire et que personne ne sait où elle est descendue, ni même son fils. Ils font décidément très fort ici !! Il va lui falloir redoubler de prudence, encore plus qu’elle ne l’aurai envisagé. Dans un grognement elle s’empare du vélin et claque la porte au nez de l’aubergiste sans un merci, se promettant de le faire parler pour savoir si c’est lui qui a ouvert sa trop grande bouche et de lui faire payer comme elle sait le faire si tel est le cas. Prenant place sur l’unique chaise de la chambrette, coude posé sur la minuscule table lui faisant face, la Rastignac prend alors connaissance de la missive, mi curieuse, mi angoissée. Des menaces à n’en pas douter.

Le sceau comtal attire son œil en premier lieu, lui arrachant un sourire. La comtesse elle-même a pris de son précieux temps pour lui écrire, voilà qui n’est pas banal. Alors qu’elle parcourt le parchemin, le sourire s’élargit jusqu’à finir en léger rire.




A Dame Felina Rastignac,

Nous espérons que vous avez reçu votre laisser passer et que votre séjour sur les terres mainoises se passera sans encombre.

Nous nous permettons de porter à votre attention que nous avons fait abstraction de votre récent passé en Maine et de votre participation au gouvernement mené par Finam, en tant que Juge du fait que vous venez voir votre fils avec la parole de ne faire aucun acte contre le comté.

Item, nous espérons que la Zoko saura se rappeler de ce geste.

Avec nos salutations,

Lys Monty de Saint-Pierre
Comtesse du Maine.





Alors ça pour une surprise ! Une chose est certaine, l’auteur de ces mots a beaucoup de mérite et n’est sûrement pas dénuée de cerveau. Le sens des mots est clair pour la Rastignac : « Nous avons fait un geste pour vous, mais ne l’oubliez pas à l’avenir ». Cette femme lui plaît déjà, et le cran qu’elle démontre en ces quelques lignes n’est pas sans attiser plus encore la curiosité de la mercenaire. Aussi, chose rare chez elle, se décide-t-elle à lui répondre dans l’instant, pas tous les jours que l’on peut écrire à une comtesse en exercice, fusse-t-elle Mainoise. L’écriture est toujours aussi maladroite, gauchère par la force des choses la semi manchote n’a jamais réussit à devenir habile de cette main là, mais elle s’applique pourtant, dans un réel respect dans sa réponse.



Madame,

Pardonnez les formes de ma missive, mais j'n'ai pas l'habitude d'écrire aux "grands de ce monde". J'ai bien reçu mon laisser passer et j'vous en remercie, en mon nom propre et en celui de mon Fils Karyl.

Je vous garantie que si je n'ai pas beaucoup de qualités humaines, je pense avoir celui de l'honneur et je n'oublierai pas ce geste. Ma compagnie et mes chefs seront informés de ce que vous avez fait, après, je ne peux pas parler en leur nom pour le futur, mais ils seront mis au courant de l'effort que vous venez de faire.

Soyez remerciée de votre ouverture d'esprit ... la bêtise humaine et les préjugés étant tellement nombreux en ce monde.

Respectueusement, si tant est que les marques de respect d'une mercenaire vous fasse quelque chose.

Félina Rastignac, mercenaire zokoiste mais mère avant toute chose.


La missive est alors roulée et un lien de cuir vient se nouer autour du rouleau. Les onyx se posent alors sur la plume et l’encre, et dans une grimace, un second vélin est déroulée … Une autre réponse attend en effet la Rastignac. La Pivoine … Le Chevalier Cerridween de Vergy. Quoiqu’il lui en coûte, elle se doit de la remercier après avoir obtenue d’elle toute l’aide recuise pour son arrivée au Mans.



Pivoine …

Je ferai court, nul besoin de m’éterniser sur cette question. Merci donc, j’ai obtenu grâce à votre concours le précieux sésame pour séjourner un temps sur les terres mainoises et ainsi avoir l’occasion de rejoindre mon fils. J’ose même abuser de votre générosité à mon égard en vous demandant de m’indiquer le chemin de Léard et le moyen d’y entrer afin d’éviter à Karyl qu’il ne me retrouve dans ce qui me sert pour le moment de pied à terre. Je me trouve en effet dans un quartier dans lequel je préférerai ne jamais l’y voir poser une pointe de soulier.
En vous remerciant de nouveau de votre aide.

Félina Rastignac.



Et la Panthère de prendre les deux parchemins en main, de se revêtir à la hâte et de descendre dans la salle commune. Aubergiste alors sifflé et qui accourt au trot, attiré surement par l'appât du gain d'une mercenaire prête à payer pour ses services.


Le lien d'cuir est pour la comtesse et l'ruban en tissu pour l'Chevalier d'Vergy. Arrange toi pour les leur faire porter au plus vite !

Le ton est autoritaire, et la dextre aux griffes d’acier pointée sous la gorge ne souffre aucune discussion de la part de l’homme qui se contente d’acquiescer d’un hochement de tête. Un dernier regard noir à son encontre et la Féline lui confie les deux missives avant de sortir dans les ruelles, avec une envie incontrôlable de prendre l’air et de voir du monde. Après tout cette ville elle ne l'a jamais vu que de nuit et elle ne connaît d'elle que son château comtal et le bureau du juge qu'elle a occupé deux jours.
Allons y donc pour une découverte de jour. Advienne que pourra !

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Felina
Léard, Féline en cage qui tourne dans ce domaine désormais devenu prison. Aucune trace de Karyl, semblerait qu’il soit parti en vadrouille … encore, toujours. Décidément, l’on pourrait croire qu’il est réellement son fils de sang tant son désir de voyage est semblable au sien. Les journées sans lui sont si longues que la panthère en crèverait presque d’ennui. Gaspard, depuis le retour de Maeve. est introuvable et le jeu ne peut donc plus se poursuivre entre eux. La propriété semble vivre au ralenti, toute sa jeunesse envolée on ne sait où, et pour ceux qui restent, la mercenaire aime autant les éviter. Certes elle est invitée en ces lieux, mais moins elle ne croise de membres de La Licorne, mieux elle se porte notre hors-la-loi. Alors elle se traîne d'auberges en tavernes, de bières en bières, croisant parfois de drôle d'énergumènes comme cet illuminé du cerveau qui ne cesse de poser des questions sans en chercher la moindre réponse ... Et ça l'occupe, pour un temps du moins.

De son courrier à la blonde zokoïste, elle vient de recevoir une réponse alors que jusqu'à présent les nouvelles de sa troupe ne lui parvenait que par les rumeurs. Mais la blonde en dit trop sans en dire assez.


Citation:
Salut à toi, ô Panthère ennemie !

Qu'est-ce que tu fous au Mans ? Sais-tu que ces sales bâtards avec lesquels tu pactises sont en train de prêter main forte aux Comtois pour assiéger l'Anjou, notre terre d'asile. Tu t'es trompée de planque Félina. Reviens de suite avec ton môme. Ne sais-tu pas, à force, que la fuite n'aide en rien ?

Arnulf te salue. Enfin si je traduis bien son grognement guttural. Il n'a pas voulu retourner aux combats et me couve comme une enfant malade depuis que je suis blessée. Cette Compagnie est décidément farcie de têtes de mules.

Trella est entre la vie et la mort. Mais à cet âge-là, ça a la vie dure. Ca lui apprendra à être grosse : pas pratique pour combattre, on lui avait dit.

Mira est revenue : ça nous fait au moins quelqu'un de censé dans le groupe.

Je t'emb *raturé* Le bonjour à Karyl et ramène ton cul fissa : tu m'manques *raturé* on n'a toujours pas fait cette course de cheval.

Lucie


Alors elle piaffe la Rastignac, elle se sent inutile et elle ne sait pas quoi faire de sa peau. Mais soudain une vérité s’impose à elle, elle va « rentrer », partir d’ici et retourner à Saumur. Des décisions importantes s'imposent, il va y avoir du sport. Mais pas seule si cela est possible, elle voudrait ramener son fils, profiter de lui, ne l’avoir que pour elle toute seule, montagne d’égoïsme qui comme d’habitude ne songe qu’à elle et non au bonheur du blondinet. Elle enrage du temps qu’il passe avec ses amis d’ici, de la tendresse qu’il accorde à la Pivoine et à Marie, de la complicité qu’il entretient avec Minouche et Gaspard. Elle en deviendrait presque transparente la Féline, et ça … elle déteste !
Alors décision est prise de préparer leur départ, sans même se soucier si la nouvelle va plaire ou au contraire attrister son fils. Un petit mot laissé sur la table de chevet de Karyl pour lorsqu’il se décidera à rentrer, à moins que finalement elle ne décide d’envoyer un messager le lui porter.


Citation:
Karyl,
Que dirais tu de rentrer à Saumur pour nous occuper de ta ferme ?
Je prépare déjà tout et je t’attends.
Félina.


Si chaleureuse la Féline lorsqu’elle écrit des mots doux à son petit magicien … y a pas à dire, elle fait une mère abominable, mais on ne la changera plus hein. Pauvre petit bonhomme qui a hérité d’une telle femme pour maman adoptive …
Une fois ces quelques mots à l’intention de son fils rédigés, la Rastignac envoie deux missives, l’une pour le prévôt du Maine qui semble avoir changé. Aussi lui semble-t-il de bon ton de l’informer de son départ et qu’elle possède toutes les autorisations nécessaires pour circuler en Maine. L’autre pour son hôtesse : Cerridween De Vergy, pour la remercier de son hospitalité en ces lieux.


Citation:
Madame Prévot,

Je vous informe ce jour de mon départ imminent de vos terres du Maine pour rentrer en Anjou via la route de la Flèche. avec mon fils Karyl. Je vous joint mon Laisser Passer qui me garantie une circulation libre sur votre territoire et ose espérer que vos armées assoiffées de sang ne se jetteront pas sur une mère et son enfant ne demandant qu’à rentrer chez eux. Ne pensant pas être prête au départ avant quelques jours, je vous sollicite pour un allongement de la durée pour les premiers jours de Juillet.
En vous remerciant à l’avance.
Félina Rastignac.
__________

Citation:
LAISSEZ-PASSER

Autorisation est donnée à
- Felina
de circuler librement sur le territoire du Maine
à compter du 30 mai 1458 jusqu'au 30 juin 1458 inclus.

Il est à noter que toute action entrainant un trouble à l'ordre public ou tout signalement d'infraction aux règlements des villes traversées (en particulier le non respect des règles de vente sur le marché) entrainera l'annulation immédiate de ce laissez-passer.

La présentation du laissez-passer pourra être demandée par la douane.

L’allongement de cette autorisation devra être demandée en temps et en heure.

Rédigé au Mans, le 16 juin 1458, par Anorion, Prévôt des Maréchaux



Et on passe à la seconde, non moins importante loin de là, et ce afin d‘en finir avec les formalités de politesse.

Citation:
De Vergy,

Juste quelques mots pour vous remercier de votre hospitalité pendant ce mois, je saurai ne jamais l’oublier. Je rentre à Saumur où quelques affaires urgentes m’attendent, et j’emmène bien sûr mon fils avec moi. Je vous ai promis de le rendre heureux et de tout faire pour le protéger, et sachez que telle est bien mon intention, je suis d’ailleurs en train de prendre toutes les dispositions nécessaires pour cela. J’aimerai d’ailleurs si vous avez un peu de temps vous entretenir un moment de tout ceci. Votre lieu et votre heure seront miens, je reste votre obligée.

Félina Rastignac.

Voilà, ça c’est fait … maintenant direction les écuries pour aller prendre soin de sa monture en prévision de la route du retour, et surtout pour s’occuper l’esprit et les mains, trompant son ennui comme elle le peut. Un soupir à fendre l’âme alors qu’elle traîne ses bosses poussiéreuses sur le pavé de la cour de Léard.

Une page se tourne … mais pour écrire quel autre chapitre ? Là est toute la question ...



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édit : pour rajout d'un courrier reçu juste après avoir posté ce texte.
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
--Maeve
Seule au milieu de la foule...

Elle n’avait pas eu envie de venir. Pas faute d’avoir trainé les pieds pourtant… Trois mois pour faire la Flèche, Le Mans, si ce n’est pas de la mauvaise volonté, ça y ressemble pourtant franchement. Elle ne s’en était pas vraiment rendue compte. Elle savait juste qu’elle avait aimé n’avoir rien de précis à faire que suivre le gré du vent, les rencontres inopportunes, se glisser dans une bulle et la respirer jusqu’à n’en plus pouvoir.
La Flamme avait scintillé dans nombre de duchés. Elle avait ri en Anjou, elle avait fait couler le sang en Auvergne, elle s’était confiée en Bourgogne, elle s’était prise à rêver en Berry, elle avait joué de la musique, souri, parlé, dansé, bu… Elle avait oublié qui elle était, elle avait oublié l’indifférence de son rêve à son encontre.

Elle avait surtout évité de réfléchir, grignotant des tranches de vie et se laissant aller à déposer le poids qu’elle s’est posé sur ses épaules, comme une grande, il y a des années, si naturellement qu’elle ne s’était rendue qu’en le reprenant combien il pesait lourd.
Maeve était pourtant une jeune fille simple, avec une vie simple même si plus animée que la moyenne. Elle était une petite rouquine, balafrée, noble, qui s’entrainait quatre heures par jour dans un but qu’elle formulait depuis sa tendre enfance : devenir chevalier. Elle avait aimé, avait été déçue, elle avait été blessée, elle avait entaillé la confiance, elle avait raccommodé ses affaires, son cœur, avait promis et tenu ses promesses.
Maeve a tout fait dans les règles. Obéissante dans la mesure de son caractère, suivant un chemin qu’elle s’était elle-même dessiné et qui la ravissait. Jusqu’à entendre le fracas de son rêve brisé sur le sol d’une indifférence à laquelle elle n’était pas préparée.

Etre la mascotte d’un groupe, la meneuse d’une troupe, l’ainée d’une compagnie de joyeux bambins n’est pas facile, mais on s’y habitue. Savoir où se trouve chacun, être au courant de tous les secrets, accorder sa confiance et en voir récompensée, prêter serment, par delà la vie, à sang pour sang, pour eux. Elle voulait tant intégrer Ryes, qu’elle n’avait pas réalisé que Ryes ne l’attendait pas. Le silence d’un chevalier qui l’avait sauvée dans son enfance a touché plus profondément que la dague du coquillard la jeune rouquine. Elle avait appris qu’il y avait autre chose que le devoir dans la vie. Qu’elle n’avait pas que ses amis, que sa famille, qu’elle avait le monde à découvrir, et elle a aimé ça.

Elle est de retour, Maeve, l’enfant prodigue, la Flamme fatiguée. Elle est de retour, à sa place, croyait-elle, une place qu’elle ne parvient pas à se creuser. Bien sur, elle est heureuse… Certaines habitudes ont la peau dure, et les calins de son frère lui avaient manqué sur les routes. La tignasse blonde s’ébouriffe comme avant, les histoires résonnent sous la tente partagée, même si la rousse s’endort plus rapidement qu’avant. Elle est fatiguée Maeve… On la voit peu en taverne.
Surement plusieurs causes… Peut-être que l’accueil reçu n’était pas celui qu’elle espérait… Mais comment pouvaient-ils deviner, eux tous, ce qu’elle ressentait, alors qu’elle l’ignorait elle-même ? Comment pouvait-il savoir, son promis, son fiancé, combien les mots qu’il a eus l’avaient blessée, elle qui ne réclamait que tendresse et encouragements pour reprendre sa route, au milieu de ses doutes ? Ils ont eu l’occasion de se parler, de se comprendre, depuis. L’arrière gout amer des retrouvailles s’est échappé dans les baisers échangés en douce entre deux corvées, cependant la fatigue reste, pour l’un comme pour l’autre, et parfois les mots volent plus haut que leurs pensées.
Elle n’en veut à personne, pas même à elle-même. Maeve est fatiguée. Elle ne sait pas ce qu’elle veut, elle ne sait plus grand-chose. Elle sait juste qu’elle est mal à son aise. Quelques ilots ici ou là qui l’appellent et la retiennent. Une demande en mariage, des soirées chatouilles avec son frère, des retrouvailles teintées de carmin avec sa championne et son canard. Une explication avec une chevalier qui la prend à son service. Mais pourquoi, elle qui s’entraine depuis toujours, qui fait ses cuirs tous les deux jours, qui voyage depuis qu’elle sait marcher, a-t-elle tant de courbatures, est-elle si fatiguée à la fin d’une journée certes occupée, mais pas plus que tant d’autres… ?

Maeve est fatiguée. Signe d’une adolescence trop tard et trop vite vécue, d’une lassitude ou d’une remise en question ? Un mal qu’elle aurait contracté pendant ses pérégrinations ? La rouquine n’en sait rien… Elle n’en sait rien mais elle a pris sa décision. Hier soir, elle l’a annoncé à l’une des seules personnes qui depuis son retour avaient réellement chercher à la voir, l’avaient suivie, lui avaient fait sentir qu’ils avaient besoin d’elle. Les onyx plein de larmes d’un blondinet avaient failli avoir raison de sa résolution, mais elle avait tenu bon, parce qu’elle sait ce passage nécessaire.
Le temps d’offrir à Karyl le cadeau le plus cher, à tous points de vue, qu’elle ait jamais fait, avant de reprendre la route vers la capitale mainoise. Laissant un mot à Gaspard, pour qu’ils les rejoignent sur la route. L’annonce de sa décision à Karyl a été suffisamment difficile, elle veut un moment de répit avant de parler au jeune écuyer. Lui expliquer, en tête à tête, ce qu’elle ressent, ce qu’elle pense de son état, et comment elle compte y pallier. Et lui rendre la place qu’il mérite. Elle n’a pas à être l’écuyère de Cerridween, ce n’est pas sa place, là non plus. Un pis-aller, une miséricorde accordée par la maitre d’armes pour réparer l’indifférence d’Ethan.

Maeve est fatiguée, et sa décision est prise. Aujourd’hui, seule, elle a pris le chemin du couvent le plus proche, elle y a inscrit son nom, a précisé qu’elle revenait ce soir. Lui parler, savoir qu’il l’attendra, et enfin, se reposer… Trouver une place, même provisoire, et se soigner, le cas échéant.


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Felina
[Le Mans - Veille du départ.]

La rencontre avec Cerridween a donc eu lieu, le jour même où la lettre avait été écrite. Deux femmes que tout semble opposer, la flamboyante Capitaine de la Licorne et la sombre Panthère de la Zoko. L'une prête à écouter la seconde, et l'autre à se confier comme rarement ... La Féline lui fait donc part de ses projets concernant son fils, son intention d'en finir avec son ancienne vie pour ne se consacrer qu'à lui. Si la Pivoine est surprise, du moins n'en fait elle pas montre, et c'est de sa voix naturellement douce et posée qu'elle entreprend de faire comprendre à la futur ex mercenaire la signification du mot "mère" et "enfance". Les mots employés tels que douceur, tendresse, âme, n'ont plus aucun sens pour la Féline, mais là, dans cette pièce, elle comprend qu'elle ne doit pas seulement changer de vie, mais également d'attitude pour le bonheur de Karyl. Chaque conseil est alors gardé précieusement dans un coin de sa caboche alors qu'elle erre dans les ruelles du Mans, finissant par se poser dans une taverne pour boire, mais peut être moins que d'ordinaire.

Plus tard elle retrouvera son fils, et les retrouvailles seront musclées. Le temps d'une engueulade façon Féline inquiète et en colère, d'une gifle qui vous échappe malgré vous et d'un câlin que vous offrez sans même y réfléchir, simplement parce que ça vous semble le bon moment, la mère et l'enfant se retrouvent pour de bon, réalisant enfin peut être totalement combien ils sont liés.
Décision est alors définitivement prise de partir pour Saumur, et passer du temps rien que tous les deux.

Le soir, alors que le petit blond dort déjà depuis plus d'une heure du sommeil du juste, à ses cotés la Rastignac veille, et à la simple lueur d'une bougie elle écrit une lettre qui sur le moment lui semble importante.


Citation:
Mini Nerra,

Ne panique pas, je ne viens pas te harceler une fois de plus, mon courrier est même tout ce qu'il a de plus sérieux. Karyl vient d'arriver au mans et de ce que j'ai compris, il ne vous a pas averti de son départ. De même il ne m'avait pas averti qu'il partait avec vous.
J'ai joué à la maman sévère en lui administrant une bonne correction et j'espère qu'il aura compris qu'on ne prenait pas de telles décisions sans en avertir ses proches.

Sois rassuré, il va bien et je le garde quelques temps avec moi. J'ai à faire en Anjou et je l'emmène, afin qu'entre autre nous puissions nous occuper de la propriété qu'il possède là bas. Je te donnerai régulièrement des nouvelles de lui, et je pense que nous ne serons pas long avant de revenir à Léard car je gage que toi et les autres allez lui manquer très rapidement.

Je n'ai pas l'intention de l'arracher à vous, mais simplement de profiter un peu de lui, très égoïstement. Puisses tu me pardonner ce désir.

A très bientôt et fait honneur à ton nom.

Félina.


La réponse lui parviendra peu après, la surprenant et l'enjoignant dès le lendemain matin à y répondre également.


Gaspard de Nerra a écrit:

Je prend bonne note de tout ce que tu me dis. J'espère que tu réussira a lui enfoncer un peu de plomb dans la cervelle parce que la je commence a en avoir assez des départs et arrivés incessantes de personnes qui ne préviennent pas. Ne soit pas trop pressée de le ramener, je crois que j'ai besoin d'un peu de vacances la.
Je te laisse lui faire part de ma déception grandissante concernant son attitude envers moi et lui expliquer qu'il vaudrait mieux qu'il me lâche les chausses quelques temps. Je cours a travers la campagne depuis ce matin a la recherche de ton rejeton et de ma fiancée aussi parti semble t-il.
Et je ne ferais pas honneur a mon nom car si c'était le cas je débarquerais dans la journée pour ficher une volé de paire de baffes a ceux qui les méritent.
Sur ce, je reste m'occuper de Alycianne malade étant donné que les vertus telles que l'entraide et la fidélités ne sont plus partagés par ceux qui furent mes compagnons et que je renonce désormais a considérer comme tels.
Merci d'avoir eu la délicatesse de me prévenir, je te revaudrais ca la Féline.

G. de Nerra


Tu veux jouer à ça Mini Nerra ... Alors jouons.



Citation:

Mini Nerra.

Ainsi donc ta petite rouquine s'est faite la malle. Décidément, les gens te fuient en ce moment, c'est à n'y rien comprendre. je te souhaite de la retrouver, elle et moi avons une chose importante à finir.

Ne compte pas sur moi pour passer le moindre message à Karyl, si tu te dis un homme il va te falloir déplacer tes jolies petites fesses pour venir le lui dire en face, sinon tu ne vaudras guère mieux que lui et ta capricieuse de fiancée. Mais je ne t'en crois pas capable, tellement plus facile d'écrire sa colère que d'agir en fonction.

Si jamais une parcelle de courage te traversait, sache que nous serons à Angers dans deux jours. Nous passons par les chemins de traverses pour éviter de rencontrer les armées.

Mais je suis persuadée que je ne t'y verrai pas, n'est ce pas.

En effet, tu es sûrement encore loin de mériter ton patronyme matriarcal.

Au plaisir petit Nerra.

Félina.


Ça c'est fait ...
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
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