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[RP] D'Amour et d'Amitié

Agnia
[Dans une grange, au petit matin, près de Loches]

La vie est un cycle perpétuel. Mais parfois, elle prend le tour le moins attendu qui soit. Parfois après que la pluie, le vent et la tempête aient dévastés une vie, le soleil se remet à briller.

La brune releva la tête, un peu ensommeillée encore, elle regarda Théobalde qui dormait à ses côtés. Depuis qu'ils avaient quittés Verneuil et la Compagnie, ils savouraient leur bonheur chaque jour.

Elle se mit sur le côté et passa un doigt sur la cicatrice de Théo, elle adorait sentir sous ses doigts le petit bourrelet de chair qui marquait la peau de sa joue. La main droite, seule main qui lui restait, posée sur son ventre, à goûter la délicieuse idée que le fruit de leur amour grandissait en elle, les yeux rivés sur l'homme qui avait tant partagé avec elle, elle se rappelait...


[Béziers, deux ans plus tôt]

Ivre, amnésique, perdue, c'est une jeune femme à la dérive qui était arrivée à Béziers. Elle voulait voir la mer... et puis, elle en avait marre de marcher, de marcher sans savoir d'où elle venait, sans savoir ce que cette foutu vie pouvait lui réserver, en la bringue-ballant de gauche à droite, de bras en bras, de douleurs en douleurs.

Mais Béziers... C'était la vie! c'était la joie! De belles amitiés y étaient nées. Coccy, Lou, Divi, Seb. Ils l'avaient aidés, ils lui avaient ouverts leur porte. Et puis... au détour d'une taverne, une rencontre. De ces rencontres qui vous marquent, qui vont chambouler votre vie alors que vous ne le savez même pas.

Un homme sombre, silencieux, un beau brun ténébreux se trouvait en taverne ce soir là. Étrangement, il lui avait plu tout de suite.

Non, pas comme vous croyez voyons! Certes, c'était un beau garçon et tout et tout, et Agnia avait une sale réputation de croqueuse d'hommes, à tord où à raison. Mais l'homme en question était différent. Elle trouvait écho à son chagrin et à sa souffrance en lui. Une étrange complicité était née de suite. Ni l'un, ni l'autre n'avait envie de changer l'autre.

Au final, elle lui avait très vite offert son amitié et... sa confiance. L'instinct est parfois très perspicace.


[Retour à la grange lochoise]

Un étirement, un baillement, la brune se vautre sur l'homme à ses côtés, une terrible envie de vomir au bord des lèvres. Il ne sait pas encore et elle savoure d'en être encore la seule gardienne, de ce beau secret...

Théchou??? Tu dors encore??

Petit chatouilli au coin des lèvres, baiser volé du matin. La féline s'étire à nouveau et se lève d'un bond.

Allez viens, on a à faire! Loches est à nous! On a plein de trucs à voir et à chaparder!

Éclat de rire juvénile d'un gorge pleine de joie et une furieuse envie de vomir... encore... mais on s'retient!

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Theobalde
[Loches… perdu entre les brumes du petit matin et celle de son esprit…]

Un cavalier qui surgit dans la nuit… une course folle… aller de l’avant, toujours et encore, le souffle court, ne jamais s’arrêter. ..

Théo passait une nuit agitée comme à l’accoutumée et pour ne pas réveiller Agnia qui dormait pelotonnée contre lui, il s’était levé tant bien que mal, sortant de la grange à pas de loups où ils résidaient tous les deux pour quelques jours encore. La nuit était fraîche en ce fin de mai et pourtant, ce fut le torse dévêtu qu’il se présenta à dame la lune qui l’éclaira de son rayonnement blafard. La Teigne à ses côtés et sans même japper, accompagnait son maître bien sagement dans le petit sous-bois qui n’était qu’à quelques mètres d’eux et dont ils avaient pris la direction. L’animal savait très bien comment le jeune homme se comportait quand il se levait au beau milieu de la nuit aussi il se coucha au pied d’un arbre, le plus grand qu’il puisse repérer et attendit que Théo grimpe de branche en branche avant de se rendormir tranquillement. Lui, Théo, s’installa sur une ramure qu’il trouva assez robuste pour le soutenir et se mit à regarder l’horizon. Qu’il aimait cette quiétude qu’il trouvait là-haut, qu’il aimait ces paysages qui s’étendaient à perte de vue devant lui et qu’il aimait laisser son esprit vagabonder ainsi au milieu du tout et du rien.

Passant une main sur sa nuque, il chassait ainsi les cauchemars qui lui étreignaient l’esprit et le cœur depuis quelques temps. Pourtant il était heureux depuis son départ de chez les Fauchards, jamais il n’avait ressenti un tel apaisement mais quelque chose le turlupiner sans cesse comme si le bonheur qu’il vivait ne lui était pas destiné. La peur de voir partir celle qu’il aimait le tenait souvent ainsi éveillé la nuit. Instable il l’avait toujours été depuis sa petite enfance où son père lui foutait raclée sur raclée jusqu’à ses années d’errance entre la Guyenne et le Languedoc et pourtant c’était là qu’il l’avait rencontré, qu’il avait croisé son bel amour qui n’était devenu le sien que récemment. Son esprit tortueux l’avait pourtant rejeté, lui faisant croire que seule l’amitié pouvait naitre entre eux et si elle n’avait pas commis un acte démesuré, jamais il n’aurait ouvert les yeux, préférant se laisser glisser vers des horizons qui ne lui étaient pas destinés.

La tête contre le tronc de ce vénérable chêne, les yeux mi-clos il pensait et repensait à la douleur qu’il avait ressentie lorsqu’Agnia lui avait annoncé son départ. La folie s’était emparée de lui et d’elle et dans cet ultime adieu la jeune femme en avait sacrifié sa main comme pour se détacher de lui et de ce qu’il représentait pour elle. Oui mais voilà, au lieu de l’effet escompté c’était l’inverse qu’il s’était produit. Théo avait pris une immense claque dans la figure. Agnia venait de lui arracher le cœur ou simplement de lui ouvrir les yeux et remettre les idées à l’endroit. Et depuis, ils avaient repris la route ensemble, quittant la compagnie sans un regard en arrière et la vie se rythmait doucement au fil des jours qui passaient.

Inspiration profonde, Théo semblait avoir chassé cette peur insidieuse, perverse de perdre l’être aimé qui venait lui empoisonner ses nuits. Aussi, avec souplesse, le ténébreux refit le chemin inverse et revint prendre place aux côtés de sa compagne, lovant son corps contre le sien, glissant une main autour de son ventre comme pour la retenir si l’envie lui prenait de s’enfuir.

Et au petit matin, d’un geste de la main approximatif, essayant de chasser les brumes qui se déchiraient trop doucement à son goût, Théo essaya de sortir de ce brouillard tandis que la douce voix d’Agnia le ramener sur le rivage. Un grognement afin de lui signifier qu’il était éveillé et la voilà qui déjà partait en guerre contre on ne savait quel moulin à vents.


‘tain Agnia, fais venir des troubadours la prochaine fois, ça sera parfait comme réveil…

Redressant son buste, il se retrouva assis au milieu du foin, quelques brins agrippés dans sa tignasse. Les traits encore un peu tirés de sa nuit mouvementée, il se mit sur pieds attrapant sa chemise que La Teigne lui avait piquée afin de se vautrer dessus.

Oh toi, j’vais te bousiller l’portrait si tu continues à me piquer mes frusques pour y passer la nuit. J’ai l’air de quoi maint’nant hein ? Pfffff

Mais le rire de la jeune femme lui étira les lèvres. Agnia resplendissait depuis quelques temps et ce fut un regard attendrit qu’il posa sur elle.


Et bien, tu as de l’énergie à revendre toi aujourd’hui… Si tu pouvais parler moins fort et juste m’en filer un peu j’apprécierai le geste vois-tu…

Rire de gamin, il s’approcha de sa moitié, la prit dans ses bras et l’embrassa à pleine bouche.

Allez viens ma furieuse, on y va dans ta ville de… comment qu’elle s’appelle déjà ? Nan, me dit rien, pas besoin de savoir où je vais aller piquer à bouffer…

Doigts joins aux siens, Théo avait déjà repris ses esprits et tirait sur la main d’Agnia afin de sortir de la grange et prendre la direction du marché.
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Agnia
Agnia ne put réprimer un petit sourire sur le coin de ses lèvres. Théo avait toujours un peu de mal à émerger le matin, elle y était habituée et, à dire vrai, elle adorait le voir ainsi, encore un peu endormi, les paupières lourdes de sommeil, l'air un peu grincheux.

La Teigne, leur chiot tout fou, s'agitait autour d'eux, c'était un morfale, il dévorait tout ce qu'il pouvait trouver, surtout les chemises qui avaient ses faveurs. La brune retint un éclat de rire tandis que Théo se mettait à ronchonner sur le dévoreur de chemise. Ce chien n'arrêterait jamais...

Elle jeta un coup d'oeil à la ginette, féline, roulée en boule qui commençait sa nuit après s'être remplie la panse suite à une chasse très fructueuse. Elle farfouilla dans sa besace, en tira deux poires, dont l'une fut tendue à son compagnon et l'autre trouva rapidement le chemin de sa bouche

Main dans la sienne, ils abandonnèrent la grange et se mirent gaiement en route. Ils faisaient bon, ils étaient bien.

Le marché battait son plein.


Morue séchée, écrevisse, thon bien frais!! Allez m'sieurs, dames! Regardez, regardez comme ils sont beaux!

La brune gasconne avait les mirettes qui brillaient. Son ventre avait faim, et pas que son ventre... Elle agitait sa tête dans tous les sens.

Tissus d'Orient! Soies, étoffes précieuses, pas chèr, pas cher ma 'tite dame! Touchez comme c'est doux.

A regret, elle lâcha la main de Théo et du bout du doigt, elle toucha le tissu. Hmm... oui... comme c'était doux... et beau!

Elle se retourna vivement, enthousiaste pour partager sa découverte avec son homme mais...


Théo!

Elle le cherchait des yeux, à l'affût. Cette peur terrible qui l'empêchait d'être sereine et qui souvent, trop souvent refaisait surface. Qu'il disparaisse, que son amour s'évanouisse, qu'encore une fois la vie se joue d'elle.

Tout à coup, la chaleur l'envahit, les odeurs, le bruit, l'agitation. L'envie de vomir revenait, mais en plus sa tête se mettait à tourner, tourner. Sa main droite sur son ventre, elle se sentit glisser. Trop de monde, trop de bruit, trop d'odeurs nauséabondes.


Théo...

Plus rien. Le trou noir. Dieu qu'elle était bien. Divinement bien... Hmm, elle resterait bien là, dans cette douce torpeur, un peu dans les pommes, un peu dans les choux... Il y fait drôlement bon! On a même l'impression de flotter! Elle se revoit petite, courant et jouant dans les rues de Mont-de-Marsan. Il y a du bruit, il y a du monde, on l'appelle par son nom.

Dieu qu'on est bien! Lo Moun et ses joies... les bains dans la rivière avec les enfants de la rue, les fruits et les légumes chapardés à gauche et à droite, l'insouciance.

Agnia y est bien, Agnia s'y complaît.

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Theobalde
A peine réveillé, à peine la chemise sur le dos que déjà il fallait bouger. Habitué aux changements d’humeur de sa compagne, Théo n’avait rien dit, avalant sa poire plus rapidement qu’à l’accoutumé, s’était quand même rendu au bord de la rivière qui coulait non loin de là afin de se débarbouiller le visage qui portait encore les traces de la fatigue puis était revenu aux côtés d’Agnia afin de la suivre dans ses pérégrinations.

Chemin faisant, ils avaient ris comme deux gamins, s’étaient chahutés comme ils le faisaient si bien et puis les odeurs et les couleurs avaient envahis leur être. Tout ici donnait faim et c’est l’estomac dans les talons que Théo s’était dirigé vers l’étal d’un boucher. Une poire c’était bon le matin mais un bon bout de barbaque ne pourrait que lui faire du bien. Il fallait bien nourrir son homme et là il sentait l’eau lui venir à la bouche. Salivant vulgairement devant un jarret de porc, il ne quitta des yeux son futur repas que lorsqu’un mouvement de foule le bouscula.


Didiou, mais z’ont quoi c’matin, là ?


Et puisque les gens allaient tous dans le même sens, il voulu se barrer dans l’autre mais sa curiosité l’en empêcha. Et ce fut naturellement qu’il suivit le mouvement pour entre apercevoir la silhouette au sol de ce qui lui semblait une femme.

Tudieu, tout ça pour une donzelle qui s’est vautrée ! Beaucoup de bruit pour pas grand-chose encore c’mat..


Sa phrase mourut dans sa bouche. La donzelle dont il parlait ressemblait fort à Agnia et après un rapide coup d’œil autour de lui, il dut se rendre à l’évidence que c’était bien elle qui était couchée lamentablement par terre. Bousculant les badauts qui se faisaient une joie d’admirer le triste spectacle, il approcha de la victime au moment même où un jeune homme se penchait sur elle. L’attrapant par le col, Théo tira un grand coup sec sur le pauvre gars, le faisant reculer. L’agilité avec laquelle il s’était frayé un passage lui avait permis de sortir le poignard qu’il avait à la ceinture et en deux ou trois mouvements, il pointait déjà la lame sous le menton du pauvre garçon qui semblait trembler de peur.

Touche-la encore une fois et je te tranche la gorge tu m’entends. Maint’nant, tu vas me chercher un médicastre, un herboriste ce que tu veux mais tu me trouves quelqu’un ou bien je m’occupe de ton cas rapidement.

Le gueux ouvrit de grands yeux tous ronds, déglutit avec peine et fit un signe affirmatif de la tête, pas trop violemment afin de ne pas buter sur la lame qui le chatouillait gentiment. Théo relâcha son emprise puis revint rapidement à sa compagne sur laquelle il se pencha. Passant un bras sous sa tête, il essaya de la réveiller doucement, en murmurant son nom.

Agnia… Agnia reviens s’il te plait… allez, c’est pas le moment de dormir en plein marché quand même ma belle ! Tu te donnes en spectacle là…

Petit sourire pour cacher sa peur, touche d’humour pour exorciser l’angoisse qu’elle ne se réveille pas, Théo frémissait de rage de ne pas avoir été à ses côtés. Mais que lui était-il encore arrivé ? Et les gens qui s’agglutinaient. Théo se releva avec le regard mauvais et se mit à japper.

FOUTEZ-LUI LA PAIX …. DEGAGEZ….

Il ne pouvait pas la laisser ainsi au milieu de la chaussée alors avec des gestes sûrs, il la prit dans ses bras et la transporta jusqu’à la fontaine non loin de là. Tout allait très vite et il espérait que le bonhomme à qui il avait demandé de l’aide arriverait bientôt sinon il irait lui ôter la vie avec plaisir. L’endroit était ombragé et cela ferait du bien à la jeune femme. Depuis quelques temps, il sentait bien que ça n’allait pas très fort et inconsciemment, il priait afin qu’elle ne soit pas malade. Durant l’hiver, à plusieurs reprises Agnia avait dû se rendre dans un dispensaire afin de recevoir quelques soins de la part de généreuses nonnes et la peur de la revoir partir ainsi le tenaillait.

Une vieille s’approcha d’eux, prit son foulard et le trempa dans l’eau avant de le tendre à Théo qui caressait le visage d’Agnia en essayant de la faire sortir de cet état d’évanouissement. Prenant le linge, le jeune homme remercia la femme d’un signe de tête et l’appliqua sur le front d’Agnia qui sembla enfin bouger.

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Agnia
Une vague de bonheur...

Hmm comme on est bien... Puis, une voix. Diantre, mais qui m'appelle? Qui me parle?? Mais je connais cette voix! Comment, quoi, on veut que je me réveille? Mais non!!!! moi je suis bien comme ça!!! Moi je veux pas m'réveiller!

Agnia béatement, rêvait...




[Agnia et les amis de l'arbre joyeux]

Agnia se trouvait dans un monde bienheureux, entourée de nuages roses et bleus. Elle avançait, guillerette sur une arc en ciel aux couleurs magnifiques.

Ouaaaah! Comme c'est beau ici!!

Petite fille aux yeux grands ouverts, elle voyait des bébés roses qui flottaient... joli monde où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Bizarrement, elle était revêtue d'une somptueuse robe rose bonbon et, chose qui n'arrivait jamais, était totalement dépourvue d'armes. Elle avait dans la main un baton auquel était accroché une sorte de petit nuage rose, nuage qu'elle mangeait avec gourmandise. La jeune femme se retrouva alors devant un immense panneau indiquant le lieu où elle se trouvait:

Bienvenue à BISOU-LANDE!


Joli pays, se dit-elle en mâchouillant la drôle de barbe rose qui pendouillait à son bout de bois. Les bébés roses continuaient à voler partout et ce n'était pas des bébés braillards et pisseurs mais des adorables bambins au sourire colgate accroché dans la nuée. Agnia planait. Elle se sentait si bien!

Théobalde, tout de bleu vêtu, un bleu pastel recouvert de petits volants de dentelle, s'avança vers elle, sans parler mais avec ce même sourire immense que tous les habitants de ce pays magique semblait avoir.

Il lui tendit sa main qu'elle saisit, lui rendait son sourire.


Oh, bonjour Théo! Tu as vus tous ces bébés, comme ils sont mignons!

Théo la tenait par la taille, l'entraînant en dansant sur le chemin aux mille couleurs, vers la place principale du village. De nombreuses personnes s'y trouvaient. Des gens que la gasconne connaissait bien. Il y avait Pyro la blondasse, Kassie la traîtresse, Cerdanne la sombre, mais aussi Coccy la gentille, Alice la doulce. Les femmes étaient dans un coin, entourées de gâteaux, d'étranges petites sucreries qu'elles appelaient bonbons, elles étaient toutes vêtues de robes roses assez affriolantes, et elles semblaient s'entendre à merveille, même celle qui étaient ennemies jurées.

De l'autre côté, les hommes, amis,ennemis ou anciens amants, tous qu'elle connaissait plutôt bien, préparaient des arbalètes et, tout de bleus vêtus, conversaient aussi comme de bons camarades. Tout ce beau monde semblait parfaitement heureux, étalage de bons sentiments, de tolérance et de guimauve condescendante.

Théo l'entraîna vers les femmes, c'est alors que le rêve se transforma en cauchemar.

Oh, tout ce petite monde sentait bon la fraise et semblait s'adorer, Théo embrassait donc ses dames à pleine bouche, tandis que ces dames ne se gênaient pas pour le caresser à tout va.


Non mais OH! On se prend pour qui là? J'veux bien qu'il soit libre et tout et tout mais on ne touche pas mon homme comme ça ! OH!

Malgré elle, Agnia avait monté d'un ton. Elle foudroyait ces dames, Théo, lui, avait cet odieux air béat. Mais non, ça n'était pas possible, ça n'était pas Théo! Où était son air d'ours mal léché qu'elle aimait tant, son côté épidermique et pas très sociable! Agnia sortit de ses gonds lorsqu'elle vit la blondasse lui mettre la main aux fesses.

Aaaaahhhh mais non!! ça non!!! Pyro!!! mets tes mains ailleurs, pauvre tâche!

Et la jeune femme de la regarder avec l'air le plus mièvre qui soit, souriant toujours aussi niaissement, tandis que Théo se retournait vers Agnia.

Citation:
Mais non ma douce, voyons! Pourquoi t'énerves-tu de la sorte alors que cette charmant Pyro me dit bonjour! Elle est si gentille!


Et l'autre gourdasse d'acquiescer sans cesser son manège. Quelle hypocrisie! Pourquoi tout le monde avait l'air si gentil alors qu'en fait tout n'était qu'apparence et superficialité, sourires de façade et poignard dans le dos.

Théo rejoignit les rangs des hommes alors, ils chargeaient les arbalète de carreaux. Les bébés volant se transformaient en nounours géant. Il y avait toujours ce vent de bonheur général et de bonne humeur guimauvesque.

Agnia était bouche bée, spectatrice d'un monde qui ne l'enchantait plus du tout et dont elle était totalement exclue.

Les hommes, une fois leur arbalète enclenchées, se mirent à tirer gaiement sur les nounours géants et flottant, badigeonnant de la confiture de groseille un peu partout à chaque explosion.

Une furieuse envie de vomir prit la jeune femme en même temps qu'une douce sensation de fraîcheur sur son visage, l'extirpa de ce rêve étrange.
Citation:












Une certaine torpeur, un peu de fraîcheur. C'est quoi cette sensation? Ah c'est un linge humide.

Agnia rouvrit les yeux et regarda Théo, l'air ahuri.


Théo? C'est toi? C'est bien toi? Qu'est-ce qui s'est passé? qu'est-ce qu'on fait ici?

Elle le regardait en espérant retrouver son Théo, celui qu'elle aimait et non pas le bellâtre mielleux de son rêve.

On peut... on peut rentrer? Je crois qu'il faudrait que je te parle.

L'envie de vomir revenait, encore et encore... Foutue matinée! Pis cette manière de se rappeler à elle, s'était agaçant! Oui, oui elle allait le dire qu'elle donnait asile à un rejeton, c'était pas la peine de la mettre dans cet état!

Elle passa ses bras autour du cou de Théobalde, le coeur au bord des lèvres.

Ahhhh, j'ai envie de vomir, c'est affreux! Enlevez-moi cet estomac! pitié!!

Regard de chien battu, envie de dormir, Agnia se demandait ce que ça pouvait être d'être un pur esprit... Bonheur de flotter sans avoir à subir les contraintes de son corps.

Cela la ramena à son rêve et elle ne put réprimer une grimace et se serra un peu plus fort contre Théo.


Ramène-moi dans notre grange... s'il te plaît.

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