Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Guyenne, ses vins, ses fromages et...sa Duchesse

melior
[devant la mairie de Montauban, fin d'après midi]

Le destrier piaffait devant la mairie, sa cavalière, la brune aux yeux d'onyx, tâchait de le faire patienter en tapotant l'encolure.
Lors de ses fonctions, la régnante de Guyenne avait eu affaire à son homologue du Rouergue, discussions quotidiennes sur des considérations stratégiques en matière militaire...et un soir, tandis qu'une certaine lassitude les avait gagnés tous deux, le Comte avait fait part de son désir de profiter d'un repos bien mérité, et de voyager une fois son mandat achevé. Invitation fut lancée pour la Guyenne, parce que la jeune femme le soutenait mordicus, c'est là qu'on boit le meilleur vin.
Ce qui fut dit, fut fait, peu après avoir ceint de la couronne comtale son successeur, Arnaut prit le chemin de Montauban. Et maintenant qu'il était là, Melior devait lui montrer qu'elle ne lui avait point menti. Question d'honneur.
Rendez-vous avait donc été donné devant la mairie de Montauban, la jeune femme avait voulu un endroit facile à trouver, elle avait hésité avec l'église, mais donner un rendez-vous devant l'église, il aurait pu croire qu'elle essayait de lui faire passer un message, et repartir illico en Rouergue...donc rassurer l'homme sur ses intentions, et la mairie, du moins en 1458, c'était moins dangereux.
Robe simple, comme à son habitude, et chignon à peu près correct, laissant s'échapper quelques mèches, la rencontre ne serait pas officielle mais amicale.

_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Durant son dernier mandat à la tête du Rouergue, Arnaut avait eu le plaisir de rencontrer la Duchesse de Guyenne. Entre deux réunions militaires et autres discussions de gouvernance, il lui avait fait part de son projet de voyager. Melior, toujours aimable et amicale, lui avait fait valoir les agréments de sa province, et il devint évident pour le najacquois que son périple devrait commencer dans cette direction.

Aussitôt fini de mettre ses affaires en ordre, Arnaut quitta Rodez, bien heureux de pouvoir se débarrasser de tous les attributs vestimentaux de son ancienne fonction, vu les beaux jours qui régnaient au dehors et le temps idéal pour voyager léger.

Voyager léger, voyager léger, et encore que .... s'il était déjà plus que bienséant de ne pas arriver chez son hôtesse les mains vides, cela était d'autant plus nécessaire que l'honneur du Rouergue était en jeu avec tous les mérites notamment gastronomiques et hépatiques que la Duchesse de Guyenne avait vanté concernant sa contrée. Après avoir donc été emporté certaines réserves dans les caves du Maistre de Camp et d'autres amis taverniers, l'ancien Com's chargea sa monture et commença sa route dans les gorges de l'Aveyron. A peine le temps de passer par Villefranche, guère plus pour s'arrêter à Najac déposer toute sa paperasserie et saluer les siens, et le voici qui file le long de la rivière dans un tintement de bouteilles aux couleurs aussi diverses qu'inqualifiables. Arrivé sous les murs du château de Bruniquel, l'ancien comte commença à s'inquiéter de l'odeur qui l'entourait. N'étant pas coutumier d'avoir des cadavres dans les placards, il ne l'était guère plus d'en avoir sous les sabots de son cheval en dehors des champs de bataille. Il fit néanmoins le tour de sa monture et failli tomber à la renverse en ouvrant une des sacoches. Assurément Melior échapperait donc aux fromages de brebis qu'il avait eu la témérité d'emporter.

Sacoche nettoyée dans l'eau de cette rivière décidément bénie, Arnaut acheva son voyage jusqu'aux portes de Montauban où un message lui parvint, le prévenant que la Duchesse l'attendrait devant la mairie de la cité. Quelque peu pris au dépourvu d'un accueil si rapide, il tacha de s'épousseter convenablement avant d'arriver au lieu de rendez-vous. Il traversa la ville et aperçu devant les portes du Bourgmestre la silhouette gracieuse de Melior. Il approcha avec le sourire et la salua


Bien le bonjour votre Grâce. C'est un réel plaisir de vous revoir. Je vous remercie de m'accueillir sur vos terres dont j'ai pu déjà apercevoir qu'elles étaient fort agréables et vivantes.
_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
Melior inclina gracieusement la tête en guise de salut :

Le plaisir est partagé. J'espère que votre voyage fut bon. Mais je vous en prie, la rencontre est informelle, et point de Grâce entre nous, Melior me conviendra. A moins que vous ne souhaitiez que je m'adresse à vous en tant que Duchesse...ce qui donnerait grosso modo...

Bombant la poitrine, prenant une stature altière :

Nous, Melior, Duchesse de Guyenne par la Grâce d'Aristote et la voix du peuple guyennois, vous souhaitons la bienvenue en nos terres. Puissiez vous y faire un agréable séjour.

Détaillant le jeune homme, l'oeil pétillant de malice :

Mais je vous laisse libre, mon cher...Duchesse ou Melior, c'est à vous de trancher.
_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Arnaut eut du mal à ne pas éclater de rire en voyant Melior prendre subitement un air très officiel et procéder à une déclamation qui ne l'était pas moins. Il se contenta simplement d'un sourire amusé et répondit non sans un air de malice partagée


Eh bien soit, je crois que nous ne sommes ni l'un ni l'autre friand des politesses d'apparat, allons donc vers plus de simplicité si cela vous convient



Arnaut réfléchit quelques instants avant de reprendre, se demandant néanmoins si l'attitude devrait être la même si la Duchesse et lui étaient en présence des sujets guyennois. Il ne doutait pas que tous lui vouent un profond respect mais ne savait point si cela s'accompagnait d'attitude protocolaire qu'il faudrait à son tour respecter pour éviter toute forme de familiarité. Visiblement, il avait passer un peu trop de temps dans les couloirs des Chancelleries où on s'empêtre avec des questions de détails. Se rappelant qu'il était là en vacances et bien moins représentant de l'image du Rouergue que par le passé, il se dit qu'il verrait bien le moment venu. Il reprit donc sur un ton qui passait quelque peu de la malice à la taquinerie.



Dites moi alors, Très Chère Mélior, que me conseillez vous de voir ou de faire en votre belle province ? Peut-être pourriez vous m'indiquer un lieu où poser ma bagagerie et se .... rafraichir ... voilà, c'était le mot que je cherchais



Arnaut essaya de dissimuler comme il pût son intérêt pour les produits régionaux de Guyenne. Il faut dire que Melior était probablement la meilleure ambassadrice de ceux-ci, surtout en ce qui concerne le vin dont elle ne cessait de vanter les mérites. Il n'en fallait guère plus pour susciter l'attention d'Arnaut dont la curiosité naturelle ne se démentait que rarement.
_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
La brune sourit, ce serait donc Melior.

Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs. Vous avez certes besoin de vous délasser un peu après une si longue route. Permettez que je vous propose de vous accueillir en ma demeure, elle est assez vaste pour y accueillir un ami.

Elle hésita un peu, puis reprit :

Je le reconnais, question repos, il y a mieux cependant. La vieille Mathurine, une brave femme qui me sert depuis des années, dirige la maison d'une main de fer, et elle terrorisait feu mon époux. Il ne faut pas s'arrêter à son air peu avenant, elle a le coeur sur la main.
Mon fils aussi anime la demeure, avec mon pupille, le jeune Laouenan...deux garçons de dix ans, je vous laisse imaginer les courses poursuites dans les couloirs, et les défis qu'ils peuvent se lancer.
Hmmm, voici que je m'emballe à parler des miens.
Sinon, pour la Guyenne, nous avons les cours d'eau à suivre, ce sont toujours des promenades plaisantes, ou les vignes qui s'étendent à perte de vue. A moins que vous ne soyiez plus féru d'architecture ?
_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Arnaut inclina la tête en remerciement à l'invitation de l'héberger que lui proposa Melior. Il reprit son air amusé en l'entendant narrer la vie de sa maisonnée. Il se dit qu'où qu'il soit en Guyenne, nul endroit ne manquerait de vie.


Mille merci de cette invitation que j'accepte avec joie Melior et je serai ravi que vous me présentiez les vôtres dont vous parlez avec tant d'allant.


Arnaut écouta Melior parler de son pays et des ballades à y faire. Voilà qui était reposant et encore que .... Il y avait la Garonne bien sûr pour lui aimait les rivières et les fleuves. Evidemment le mot "Vigne" attira encore plus son attention, mais l'idée d'une ballade architecturale ne l'emballait pas moins . Comme un enfant devant un drageoir, Arnaut ne savait trop que choisir. Il prit quelques instants de réflexion ... Malicieux comme toujours il reprit


Euh ... si vous le voulez bien, peut-être pourriez vous me faire visiter l'architecture de vos vignes pour commencer ?

_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
La jeune femme opina du chef, le raisonnement du Comte ne lui déplaisait point et elle décida alors de réviser les assertions de la sagesse populaire :

Fort bien, comme le dit le proverbe : "la femme propose, l'homme dispose." Nous optons donc pour l'architecture des vignes après une petite halte en ma demeure pour vous permettre de vous reposer un peu.

Plissant légèrement les yeux, et le fixant de son regard de jais, cet homme qu'elle apprenait à connaître :

Vous reste-t-il un tant soit peu d'énergie ?
Si tel est le cas, je vous mets au défi...celui de parvenir à me suivre avec votre monture jusqu'à Bonplaisir.
J'ai bien des défauts, comme celui de faire brûler n'importe quel repas que l'on me confierait pour la cuisine, c'est bien pour cela que j'ai dû m'accommoder de la noblesse. Mais je me targue d'une qualité, celle d'être bonne cavalière.

D'une main ferme, elle retenait le destrier qui manifestait quelques signes d'impatience, et ne quittait pas son invité des yeux.
_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Arnaut fut satisfait que Melior abonde dans son sens de sa visite du terroir et fut ravi de sa proposition à séjourner quelque temps en sa demeure, pour reprendre des forces avant d'entamer les olympiades de la gastronomie guyenno-rouergate, car il ne s'était pas s'agit d'arriver les mains vides. Alors qu'il s'attendait à ce qu'ils cheminent tranquillement vers le dit lieu, Melior lui proposa ce qui semblait être ni plus ni moins qu'une course à cheval. La proposition était fort ludique, ce qui avait tout pour plaire à l'ancien Com's du Rouergue mais pensant que son cheval venait d'avoir fait une longue route, il hésita un instant. Mais après tout, fallait bien qu'il mérite son avoine, comme lui son repos. Arnaut lança un regard non moins félin à Melior que celui qu'elle avait arboré quelques instants.

Si, contrairement à ce qui est la coutume par chez moi, les femmes proposent et les hommes disposent en Guyenne, lâchez donc un peu la bride de ce destrier voir si le mien est capable de ne pas le perdre en route.

Arnaut ne s'attendit pas à un tel démarrage, et dû quelque peu talonner son cheval pour qu'il emboite le pas, ou la foulée plutôt. Alors que pris dans le jeu, son attention fut captée par un joyeux concert de gling gling remontant depuis les sacoches de sa monture.

Aie aie, les bouteilles de goutte rouergate se dit il pour lui-même. Oh et puis après tout, boire ou conduire, faut choisir ! conduisons d'abord, on verra s'il reste à boire ensuite.

Priant le ciel que les bouteilles soient restées aussi bien calées qu'au départ de son périple, il tâcha de revenir à hauteur de Melior dans un joyeux tintamarre
_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
Le destrier melioresque s'était élancé à vive allure, la jeune femme faisant signe au voyageur de la suivre.
Mais bientôt, elle entendit :


CLING - CLONG - CLANG.

Mais qu'est-ce donc que cela ? songea-t-elle. Elle fit ralentir sa monture et Arnaut la rejoignit bientôt. Un haussement de sourcil dubitatif l'accueillit. Puis du doigt, elle désigna l'origine des bruits :

Vous...

Enfin, elle se ravisa, voulant faire une bonne impression pour une fois, et montrer un peu de délicatesse. Et le doigt vint se glisser dans la crinière du cheval, pour ne pas rester bête suspendu dans le vide :

Mon cheval boite un peu, si cela ne vous ennuie pas, je vais le ménager.

Chemin faisant, elle lui décrivit alors les rues de Montauban, avec les boutiques et leurs spécialités, dressa le portrait des habitants les plus illustres de la ville, le tout accompagné de gestes exhaustifs.
Lorsque devant eux apparurent les grilles de BonPlaisir.
Elle dit simplement :


Nous y voici.

Deux valets vinrent leur ouvrir, s'inclinant au passage des deux nobles. Dans l'enceinte de la propriété, la brune sauta prestement à terre.
_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Arnaut vit Melior se retourner, elle aussi interpellée par le raffut qui accompagnait la course de la monture du najacquois. Alors qu'elle avait ralenti pour qu'il se porte à sa hauteur, il devina qu'elle avait compris l'origine de ces entrechoquements. Un petit instant de flottement plana mais Melior trouva un motif pour faire mine de ne pas avoir compris et trouva un subterfuge . Parodie d'un faux petit jeu de dupe, et de fait Arnaut eu du mal à se départir de la malice naissante dans son regard. Il était toujours amusé quand les yeux de deux interlocuteurs ne disaient pas la même chose que leurs mots.


Il prit à son tour un air innocent et les voilà qui cheminaient tous deux dans les rues de Montauban, ville qui lui avait déjà semblé fort agréable et vivante, impression qui ne faisait que se renforcer au fur et à mesure de la visite faite par Melior. Arnaut se sentait fort flatté d'avoir l'honneur d'une guide aussi prestigieuse, visiblement si attachée et dévouée à cette terre.



Ma foi, l'histoire de Montauban n'a apparemment pas de secret pour vous et à la façon dont vous la racontez, je comprends aisément qu'on puisse tant aimer ce lieu. Pour moi qui réfléchit à m'installer hors du Rouergue, vous risquez vraiment de déjà me décider alors que mon voyage de découverte des régions du Royaume commence à peine


Ils arrivèrent un peu plus tard devant les grille d'un très joli domaine et Arnaut ne fût qu'à moitié surpris ce fût celui de son hôtesse. L'endroit était fort différent de ses propres terres sur lesquels se dressaient d'un des plus puissants châteaux de la région. Assurément la destination de ce lieu n'était pas la même et ne faisait que renforcer son impression de vacances et de détente en Guyenne. Il mit pied à terre à son tour et tendit les rênes de son cheval au valet qui se présentait. Il prit sur l'épaule les fameuses sacoches ne souhaitant les confier à personne d'autre. Apparemment, rien n'avait été trop abimé à l'intérieur de ce qu'il pouvait en juger. Rassuré, il vint se placer à côté de Melior alors que les valets emmenaient les montures.


Apparemment votre maisonnée et son domaine sont autant à votre image qu'à celle de Montauban. Je me dois de vous remercier une nouvelle fois de l'hospitalité que vous m'offrez, je ne pouvais en espérer tant.
_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
Alors qu'ils devisaient sur Montauban - en vérité, pour ne point rompre avec sa réputation, Melior parlait plus qu'Arnaut - l'ancien Régnant du Rouergue lui annonça :

Citation:

Ma foi, l'histoire de Montauban n'a apparemment pas de secret pour vous et à la façon dont vous la racontez, je comprends aisément qu'on puisse tant aimer ce lieu. Pour moi qui réfléchit à m'installer hors du Rouergue, vous risquez vraiment de déjà me décider alors que mon voyage de découverte des régions du Royaume commence à peine


La jeune femme ne répondit rien, et se contenta d'un sourire. Elle souhaitait qu'il restât. Peu de compagnies lui agréaient ; et lui trouvait grâce à ses yeux, cela s'était su, et cela avait suscité l'intérêt d'une jeune fille. La solitude qui était sienne la poussait peut-être à vouloir éviter ce sort à d'autres. Mais il fallait bien que Melior se rendît à l'évidence, elle était d'une nullité absolue en relations humaines. Et sa reconversion ne se ferait pas dans ce domaine.
Bonplaisir, une demeure sans luxe ostentatoire, mais qui dénotait un usage plus plaisant que défensif. La brune le laissa découvrir les vieilles pierres couvertes de lierre, et quand il la rejoignit, et qu'il la remercia :


Citation:
Apparemment votre maisonnée et son domaine sont autant à votre image qu'à celle de Montauban. Je me dois de vous remercier une nouvelle fois de l'hospitalité que vous m'offrez, je ne pouvais en espérer tant.


De sa voix douce et ferme, elle dit :

Allons, vous devez bien savoir que vous me permettez ainsi de laisser tomber les armes par ces quelques moments et de me ressourcer un peu. Peut-être vous en voudra-t-on après votre séjour, la Duchesse sera de nouveau intenable et exigeante. Mais moi, je vous en sais gré.

d'un geste gracile, elle lui tendit la main :

Me ferez-vous l'honneur de m'accompagner dans mon antre ?
Après avoir franchi l'entrée, gardée par le cerbère Marthurine, il vous faudra naviguer entre Charybde et Scylla, entre textes de lois et courriers officiels.

Melior n'avait pas un sens du rangement très aigu.

Prêt à affronter de tels dangers ?
_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Le Comte de Najac écouta avec attention les propos de son hôtesse. Un léger haussement de sourcil et un petit air facétieux accompagnèrent sa réponse


Je crains Madame, que nul ne m'en voudra de vous faire quelque peu baisser les armes, même temporairement. Au mieux vos adversaires me sauront gré que vous fûtes éloignés de la politique quelques temps et aucun d'entre eux ne sera dupe que si vous y revenez avec ardeur, je n'y serai pas pour grand chose.



Arnaut repris un air plus neutre aux propos suivants de Melior, joli paradoxe de lui proposer d'entrée tout en lui promettant un séjour assez agité pour peu dire. Le Comte n'en fut que plus piqué dans sa curiosité, comme à chaque situation nouvelle et inconnue, mais voyant d'avance que les retraits de la vie politique de l'un et de l'autre ne prenaient assurément pas les mêmes formes. Aussi il vint soutenir la main de Melior pour entrer avec elle.


Naviguer entre Charybde et Scylla dites vous ? Si nous restons plus proches de Charybde que de Scylla, ça ne m'effraie pas, d'autant si vous jouez à incarner Zeus pour me faire avaler une mer de vin. Et rassurez vous, je ne sais que trop bien ce qu'est la vie politique et n'aurait que peu de mal je pense à trouver une place entre les documents officiels auxquels vous devrez vous consacrer. Aussi je prend volontiers le risque de vous suivre mais en espérant tout de même que votre porte ne soit pas le Styx



Arnaut adressa un petit clin d'oeil à Melior et pénétra dans la demeure
_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
Le regard facétieux du jeune homme amusait Melior, de même que les taquineries qu'elle lui adressait...en vérité, la brune lui découvrait là un facette de sa personnalité qu'elle occultait souvent, en raison de ses fonctions. Mais voici qu'en compagnie d'Arnaut, elle retrouvait un peu de légèreté.
Le styx...Melior ne dit rien, mais cela lui rappela douloureusement que les hommes qui osaient s'approcher d'elle finissaient généralement six pieds sous terre...du moins, ceux qui avaient le malheur de l'aimer.
Elle préféra rebondir sur la "mer de vin", et d'un petit sourire :


Je vous promets nectar et ambroisie.

La fine main féminine reposant sur la main plus trapue, l'hôtesse accompagna son hôte.
Premier obstacle. Mathurine observa d'un oeil méfiant le nouveau venu, la vieille servante, malgré sa révérence polie, reniflait cet homme à la mine un peu trop charmante à son goût.
Le regard que lui porta sa maîtresse lui fit rapidement comprendre qu'elle ne devait pas trop insister.
Melior se tourna vers Arnaut :


Souhaitez-vous vous désaltérer ? ou préférez-vous que Mathurine prépare un bain dans votre chambre ?
_________________
Banière en réfection.
Arnautpantagon
Alors que tous deux pénétraient à l'intérieur, Arnaut vit ladite Mathurine se courber à leur entrée en lui adressant un regard pour le moins méfiant et suspicieux. Etant souvent le bienvenu partout où il allait, il fut un peu surpris et sa physionomie changea quelque peu, l'oeil du Comte de Najac devenant parfois aussi froid et pénétrant qu'il pouvait être malicieux. Dès lors il sonda en profondeur celle que Melior avait apparemment si justement nommée Cerbère. Il se radoucit néanmoins se disant que si grande dame devait avoir des gens pour veiller sur elle et qu'après tout la confiance ne pouvait être jamais innée mais seulement acquise, sachant d'ailleurs qu'il était autrement plus difficile de la gagner que de la perdre. De fait, il préféra reprendre une attitude neutre à l'égard de la servante, d'autant que celle-ci s'était tempérée au regard de sa maîtresse, ce qui n'avait pas échapper à Arnaut. Il reprit donc le fil de la conversation avec Melior

Nectar et ambroisie ? je suis un homme trop humble pour être tenter par la nourriture des dieux. Je me contenterai aisément de vos spécialités locales, qui j'en suis sûre n'en sont pas moins divines.


Toutes ces références mythologiques commençaient à inquiéter Arnaut, se souvenant de ses cours desquels il se rappela avec crainte ce qui advenait des mortels qui fricotaient avec les dieux, même s'ils ne s'agissait en l'espèce que de gastronomie



Pour le bain, sauf si vous estimez que cela soit redevenu nécessaire, le dernier date d'il y a fort peu et je n'ai nul besoin de me détendre ou de me délasser sinon qu'au plaisir de votre compagnie. Aussi préférerai-je l'idée de se désaltérer un peu. J'aurai d'ailleurs à votre intention de quoi égayer votre table bien que celle-ci sera déjà fort pourvue j'en suis sûr. J'ai amené avec moi quelques spécialités rouergates, qui je l'espère n'auront pas trop mal supporter le voyage, du moins pour celles qui l'ont fait jusqu'au bout.



Arnaut laissa planer un petit silence avant de reprendre en essayant de cacher un sourire derrière une tristesse feinte


Car oui, je me dois de vous annoncer que notre toute première spécialité rouergate qu'est le fromage de brebis a rendu l'âme sur les rives de l'Aveyron. Paix à lui et que nos papilles prennent le deuil ...
Arnaut fit mine d'observer un instant de recueillement avant de finir sa phrase d'un air plus gai... mais rassurez vous, ils n'étaient pas venus seuls. dit-il en tapant sur les flancs de ses sacoches


D'ailleurs, si vos domesticités peut faire porter mes autres effets dans la chambrée que vous m'avez gentiment attribué, je peux vous suivre de suite pour ces ... rafraichissements comme vous dites

_________________
le Passé n'est qu'un prologue
melior
Melior se mordit légèrement la lèvre inférieure, elle avait beau avoir perdu ses sabots rouges au bal du Roy, il n'en demeurait pas moins qu'elle continuait à mettre les pieds dans le plat. Sourire charmeur pour faire oublier la bourde du bain ? Elle tenta. Et d'un ton enjoué :

Nous nous rafraîchirons donc au vin et non à l'eau !
Mathurine allez donc chercher notre meilleur cru.

Et hop plus de servante revêche dans les pattes. Puis la funeste nouvelle sur le destin du fromage de brebis fut annoncée, la brune compatit pleinement :

Paix au fromage.

Reprenant avec plus de gaieté :

Heureusement, vous êtes homme prévoyant, et vous avez de quoi me consoler de cette perte.

Quand il exprima la demande suivante :

Citation:
D'ailleurs, si vos domesticités peut faire porter mes autres effets dans la chambrée que vous m'avez gentiment attribué, je peux vous suivre de suite pour ces ... rafraichissements comme vous dites


Elle frappa des mains et quelques gens de la mesnie arrivèrent :

Veuillez porter les effets du Comte dans la chambre d'amis, je vous prie.

Ce qui fut dit, fut fait. Ils s'inclinèrent et s'exécutèrent.

Et ce fut avec un homme allégé, qu'elle pénétra dans le salon principal.
Le spectacle qui s'offrait à eux, ne démentait pas la description sommaire qu'elle lui avait faite. Ci et là des parchemins qui s'entassaient, des manuscrits empilés. Le second obstacle.
Melior avec un sourire un peu gêné poussa discrètement du pied un codex qui se retrouva sous un fauteuil.
Mais comme Aristote était bon, les sièges étaient libres.
La jeune femme pria donc son invité de prendre place, s'il le souhaitait.
Deux valets firent leur apparition, portant sur un plateau des victuailles, fruits de saison et autres douceurs.
Les yeux d'onyx se mirent à briller :


Voici donc venue l'heure de la dégustation.
Qu'avez-vous donc réussi à sauver ?
_________________
Banière en réfection.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)