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[RP OUVERTISSIME] En passant par le LD avec mes bottes ..

Mimmome
[ Rp ouvert à tous ceux qui connaissent mon pantin ou pas , vous etes tous invités à ce Rp . ]

[Ville non précisée : à vous de décider, si vous préférez Vienne, vous mettez Vienne, Si vous préférez Embrun, mettez Embrun, ou une n'importe quelle ville de LD . Je la laisse au choix du premier intervenant. ]

Un carrosse en bois foncée, voir noir , sans aucun livrée ni aucun signe distinctif, arriva au portes de la ville. Les gardes de la porte de la ville, quelque peu intrigués, , s'approchèrent du carrosse, et pour toute réponses ils virent un bras sortir de part la fenêtre, avec une permis de passage signé et contre signé. Les gardes s'éloignèrent donc de l’attelage à la fière allure, et le laissèrent passer.

Le carrosse, dévalant les avenues principales, de toute allure, en écrasant 2 souris au passage, arriva sur la place principale. La, le valet plus bas, à l'allure écossaise , au bonnet en tartan, descendit de banquet de conduite, et alla ouvrir la porte. Un homme, très richement habillé en noir avec un chapeau noir avec des plumes blanches énormes, sorti, du carrosse, et dit au valet :


Bien, Derrick, envoie Mario nous chercher un endroit ou dormir cette nuit. Prenez du coffre , , communiquez moi l'endroit et rangez le carrosse et puis vous aurez votre soirée de libre.

Mimmome commença à vaguer sur les étales du marché, qui était en train de fermer. Allait il y faire des rencontres?
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Terwagne_mericourt
Dié, lendemain d'arrivée :

C'était le second jour qu'elle voyait se lever sur Dié, ou plutôt la seconde nuit qu'elle voyait s'y achever. Oui, la Dame de Thauvenay avait l'habitude de compter en nuits et non en jours, trouvant qu'il était bien dommage que la majorité des gens parlent de toujours quand ce terme à lui seul excluait les nuits comme si les choses qu'on y vivait n'avaient pas la moindre importance.

Elle, elle les aimait les nuits, parce qu'au fond tout y était bien plus vrai, bien plus pur, et que c'était dans les heures qui les composaient que les gens ôtaient leur masque pour n'être plus qu'eux-mêmes, criant de vérité, d'imperfection, de beauté ou de laideur, mais de nudité dans tous les cas.

Certes, du coup, elle ne dormait que très peu, et c'est ce qui expliquait que bien souvent, en début de journée, elle était quelque peu à côté de ses bottes, et pas droit dans ses jupes.

Ce matin-là, second depuis son arrivée à Dié donc, elle s'était levée fort tôt, sortie des bras de Morphée par un songe au sujet d'un de ses dossiers à la Cour d'Appel sur lequel elle avait bien du mal à se faire un avis tranché. A moins que ça ne soit à cause de son estomac qu'elle avait entendu se plaindre presqu'immédiatement de son oubli de le remplir la veille? Quoi qu'il en soit, il avait la grogne tellement bruyante le bougre, qu'il l'empêchait de se concentrer et qu'elle avait fini par se résoudre à se rendre sur le marché pour acheter de quoi le faire taire au moins quelques heures.

Pressée, comme souvent, plongée dans ses pensées, comme toujours, elle marchait en regardant le ciel ou les pavés, ne prêtant que peu d'attention aux gens qu'elle préférait rencontrer derrière un verre que devant une échoppe, et ce qui devait arriver arriva...


Oups! Mes excuses... Je ne vous avais pas vu...

Levant les yeux vers l'homme qu'elle vient de bousculer, elle ne peut s'empêcher d'émettre ensuite à haute voix la pensée saugrenue qui vient de lui traverser l'esprit.

Il faut dire que se promener tout de noir vêtu sur un marché noir de monde, ça n'aide pas à être fort visible pour les demoiselles distraites dans mon genre.
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Thorvald_
En passant par le LD avec mes bottes ... rouges.

Il aurait pu mettre les noires, ou les brunes, mais à Marseille, la mode était au rouge. Rouge comme les lèvres des pêcheuses, le soir, à l'estaminet du port. Rouge pour trancher sur les bas blancs qu'elles gardaient souvent pour l'enlacer de leurs longues jambes et se donner à lui.

Mais malgré tout, Thorvald avait quitté cette ville (qui était devenue sienne après un mandat imprévu). Besoin d'ailleurs, besoin de solitude. Besoin d'exporter et d'importer aussi, mais cela n'était que secondaire. Prétexte au voyage ... Besoin de partir pour mieux revenir. S'extirper.

Retour en LD donc, où chaque ville lui rappelait des souvenirs. Des amis. Des amantes. Des deuils aussi. Il pensait à tout cela cherchant son bonheur sur le marché de Dié*. La Provence avait été longtemps en guerre. On y manquait de tout. Il devait donc choisir avec soin et parcimonie. De la nourriture, certes, mais aussi quelques cadeaux futiles, pour soigner l'âme.

Ses yeux tombèrent sur une broche en argent étoilée, tenant en son centre une pierre qui devait être ... il cherchait à la définir quand une voix familière lui fit tendre l'oreille. Au grand dam du marchand, il reposa le bijou et se retourna.


... Terwagne ?

Surpris de la revoir et amusé par cette inattention qui la caractérisait et qui ne l'avait semblait-il pas quittée (mais comment faisait-elle au palais ?...) il avait simplement murmuré son nom dans le brouhaha du marché. Peut-être ne l'avait-elle même pas entendu. Mais le colosse surplombait le monde. Il était difficile de le louper. A moins d'être vraiment tête en l'air.

[*en avance d'un jour sur l'ig]
Mimmome
Mimmome vaguait sur les étales, achétant de la laine à envoyer en Bourgogne, dans ses manufactures. Un stock de laine de montagne l'intéressa tout particulièrement pour sa qualité et sa douceur, et il décida donc de commercer avec le marchant . Celui ci était Italien, oh un homme de sa terre d'origine, il discuta donc du plus et du moins, en Italien bien sur, et pris quelques nouvelles de l'Italie, au passage. Rien de nouveau, ou rien de vraiment intéressant. Il acheta quelques dizaines de sacs de laine, qu'il fit envoyer à Autun par coursier en commisionant un payment à un coursier de l'endroit.

Mais soudain, en concluant l'affaire avec le second marchant, le coursier, il se fit bousculer par une inconnue. Il tomba par terre,car il n'était pas vraiment preparé à tomber , mais essaya de se rélèver avec le sourire. Il se retourna, se nettoya les mains, ou mieux, ses gants, se nettoya les manches, et surprise, le voilà face à face avec une femme connue, un femme dont il se rappellait.


Oh, madame Terwagne MerOUoincourt, c'est cela? Vous vous rappellez de moi? Marco Ignazio Castello, Mimmome, nous nous sommes rencontrés il y a quelques mois à Montélimar.

Aussitot il disait cela, un inconnu de taille moyenne, environs une vingtaine de centimères plus petit que Mimmome, se retourna en reposant un bijou sur une étale dit alors :

Terwagne ...

Mimmome, en prenant les dires de l'homme pour vrai, surpris d'avoir une si bonne mémoire, et surtout de se rappeller de cette femme, se tourna vers la dame et dit alors , avec un ton amusé:

Oui , oui, c'est bien cela! C'est bien vous! Dio, eccovi qua !
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Terwagne_mericourt
Norf! Ce qu'elle avait pris pour une légère bousculade avait tout de même du être un choc assez rude au fond, à en croire la chute que l'homme fit alors qu'elle achevait sa phrase. Paralysée, comme souvent quand elle se rendait compte de sa bêtise, elle ne pensa même pas à lui tendre la main pour l'aider à se relever, ce qui aurait été la moindre des choses malgré tout, et se focalisa sur le rouge qu'elle sentit monter à ses joues.

Fort heureusement, il souriait, preuve qu'il n'avait pas pris ombrage de sa maladresse et de son étourderie, et elle en fut soulagée au point qu'immédiatement ses joues reprirent leur teinte normal, à peine rosées par la course qu'elle avait faite jusque là.

Ce retour à la normal ne fut par contre que très éphémère, parce qu'au moment où il lui parla elle passa du sourire - en l'entendant l'appeler par son nom - à la moue ennuyée et à un nouvel élan de rouge sur ses joues en cherchant à se souvenir de lui sans y parvenir. D'autres auraient sans doute répondu vaguement, avec l'air de se souvenir, faisant semblant, mais la Dame de Thauvenay n'était pas de ce genre-là...

Porter un masque, tromper son interlocuteur, ne serait-ce que pour le rassurer sur le fait qu'il a marqué votre mémoire? Certes, cela peut partir d'un bon sentiment, mais cela reste tromper, mentir, n'être pas soi-même, avec ses faiblesses. Et elle, elle avait pour faiblesses, entre autres, l'étourderie et la distraction, la preuve en était cette bousculade accidentelle.

Avec un petit sourire légèrement non pas mal à l'aise, elle assumait parfaitement ses oublis, mais légèrement désolé, elle lui répondit donc avec franchise, parce que cela aussi ça la caractérisait bien.


Terwagne, oui, c'est bien cela.

Par contre, et vraiment j'en suis désolée, mais je dois bien vous avouer ne pas me souvenir de votre nom, ni de vous avoir rencontré à Montélimar.

N'en soyez pas offensé, surtout, mais lors de mon passage à Montélimar il y a quelques mois, je fuyais un homme que j'avais bien trop attendu et aimé, et je n'étais... pas vraiment ouverte au monde, dirons-nous.


Pestant malgré tout sur elle-même, elle caressa un instant son visage du regard, cherchant un détail, quelque chose qui soufflerait légèrement sur la flamme vacillante de sa mémoire... Hum... Peut-être que...

Quoi que... Serait-ce avec vous que j'avais parlé de poésie et de chants? De musique un peu, aussi?

Vraiment, je suis désolée.

Mais je vous propose qu'à défaut de me souvenir, je joue le jeu de la première rencontre jusqu'au bout, avec un peu plus de talent et moins de violence que lors de notre impact.


Avec une lueur taquine et espiègle dans les yeux, elle fit deux pas en arrière, sans bousculer personne cette fois, et mima une petite courbette comme une demoiselle bien élevée, en énonçant d'une voix chantante la présentation suivante.

Messire, veuillez pardonner ma maladresse et me laisser vous dire que je suis malgré tout ravie de faire votre connaissance.

Je suis Terwagne Méricourt, Dame de Thauvenay, ancienne bailli à long terme de ce duché, et officier royale à la Cour d'Appel de Paris.


Avec un sourire enjoué, elle se redressa, et...

Bouche bée, respiration s'arrêtant un bref instant, son regard fixait à présent un autre homme, aperçut à quelques pas derrière celui à qui elle venait de s'adresser. Les grains de sable eux-même avaient du s'arrêter de couler dans le sablier de la vie, avant qu'enfin elle ne laisse échapper des mots étranges de ses lèvres, un peu trop fort sans doute.


Monsieur T !
Chercheriez-vous un collier pour un chat?

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Mimmome
Mimmome était ce que l'on peut appeler un manipulateur né : s'il le voulait, il aurait su faire croire au pape qu'il était la réincarnation de Christos. Surtout, il avait besoin de ça pour cacher quelques noirs secrets . Or, il ne voulait pas toujours, jugeant que son art était déprécié si c'était pour fins "petits", inutiles. Néanmoins, chaque fois qu'il croyais que son art était utile, il n'hésitait pas du tout à en utiliser : LOIN de là. Il s'amusait comme un petit fou à manipuler les autres, à leurs faire croire des choses que n'étaient pas. ET, en ce cas, il avait envie d'utiliser son art : et personne ne l'aurais compris, même pas le plus fin des hommes .

L'homme en noir , c'est à dire Mimmome , était en vérité très déçu , même si le sentiment de celui ci ne pouvais se définir comme de la déception, car ce dernier n'avait jamais de regrets, de remords et encore moins de déceptions . On aurait plus identifier ce sentiment à une haine très légère qui se serait sans doute estompée sous peu .C'est en tout cas avec un masque de sympathie apparente et avec un sourire plus qu'amical que Mimmome parla à la dame:


Si vous ne vous rappelez pas de moi, madame, jouons le jeu. Je me présenterai comme si nous nous étions jamais connus :

Marco Ignazio Castello, Dict Mimmome, Magistère au Collège Saint Louis , Copiste à l'Académie Royale de Belles Lettres, et écrivain du livre "Castello". Enchanté de vous connaitre.


Terwagne se tourna aussitot, Mimmome ne savait pas trop pourquoi, mais enfin... Peut être la compagnie de l'homme au bottes rouges, affreuses, pensait d'ailleurs Mimmome à leur sujet, plaisait plus à la Juge. Peut être que les hommes portant des vêtements étranges plaisaient en femmes étranges, ça l'aurait étonné que très moyennement . Qui sait : comme aurait dis son ami Congrève : the Way of the World !De toutes façon, ça ne l'aurais que permis de développer un peu mieux sa stratégie, donc, tant mieux. Et voilà que Mimmome cogite, cogite...
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Terwagne_mericourt
Aucune réaction de l'homme aperçut un peu plus loin. Sans doute ne l'avait-il pas entendue... A moins qu'il aie décidé de l'ignorer pour rester fidèle à la décision qu'il avait prise en la quittant et l'encourageant à répondre favorablement aux tentatives d'approche du Vicomte d'Ancelles?

Elle se souvenait encore parfaitement de la façon dont les choses avaient pris fin entre eux deux... Il n'avait pas voulu lui nuire, lui le "rien" pour les gens bien pensants, le gardien de bains à Paris, et elle la noble, officier royal de surcroit, qui serait forcément jugée en se baladant à son bras. Elle s'en moquait, elle le lui avait dit, mais lui ne voulait pas de cela, il voulait la savoir heureuse dans le monde qui était le sien et où lui n'avait pas sa place. Il l'avait donc poussée vers Walan, certain que celui-là la rendrait plus heureuse et épanouie.

Comme il s'était trompé! Elle eut soudain envie de lui crier qu'il avait eu tord... Mais ce n'était pas le lieu, et pas le moment.

Incapable de quitter des yeux son profil, elle caressa un instant de son regard la ligne de son nez, avant d'atterrir sur ses lèvres, cette bouche qu'il avait posée au creux de son cou un soir, plusieurs soirs, et dont elle eut soudain l'impression de sentir le souffle.

Ce fut la voix de l'homme qu'elle avait bousculé qui la sortit en partie de ces souvenirs, et elle enta de le regarder sans quitter Thorvald totalement, allant de l'un à l'autre comme si elle craignait que soudain il ne disparaisse, sans même être venu la saluer. Elle n'espérait rien d'autre, juste un petit bonjour, juste une preuve que lui non plus ne l'avait pas oubliée, même si aujourd'hui les choses avaient bien changé pour eux deux, même si aujourd'hui elle... Hum... Il fallait répondre au sieur Mimmome, et elle le fit, prenant soudain conscience d'une partie des mots qu'il venait de prononcer.


Copiste et écrivain. Mais bien entendu que je me souviens!

Vous auriez du commencer par cela, je pense... Je fais partie de ces gens qui sont plus marqués par les oeuvres que par le nom de leur auteur.

Quoi qu'il en soit, je me souviens parfaitement de notre rencontre à présent, et c'est bien ce qu'il me semblait : c'est avec vous que j'ai discuté poésie et chants.

C'est d'ailleurs à vous que j'ai écrit quelques jours plus tard pour savoir si votre voyage c'était bien passé et de qui j'ai attendu en vain une réponse.

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Thorvald_
Le géant la laissa terminer sa conversation avec l'accidenté qui, à en croire son habit de riche matière, devait être un homme de haut rang. Mais l'habit ne faisant ni le rang ni l'âme, Thorvald ne se sentit pas obligé d'être admiratif. Puis elle l'aperçut, et lui parla, faisant rejaillir des souvenirs qu'il croyait endormis éternellement. Leur rencontre insolite, leurs dialogues à demi-mots, cette promenade où il avait osé penser lui faire franchir les obstacles et lui montrer la vue, du haut de la colline, près du moulin. La sortir de sa mélancolie ... Il n'était parvenu qu'à en ajouter encore et s'était retiré, discrètement, la laissant choisir un mariage de raison.

En venant en LD, il avait soigneusement évité Vienne, pour ne rencontrer ni Terry, ni cet époux. Surtout pour ne pas faire revenir à sa mémoire les moments partagés. Ne pas soulever le voile.
Si les étoiles brillaient pour lui intensément, depuis elle la lune avait perdu de sa clarté.

Un petit moment s'écoula avant qu'il ne sorte de sa torpeur et n'esquisse un sourire qui creusa sa fossette.


Madame T. ...


Il osa s'approcher et s'immiscer, pour mieux la regarder et admirer son teint pâle et sa chevelure d'ébène. Elle semblait encore plus forte qu'avant, plus décidée.


Ce chaton a dû bien grandir. Certainement est-il moins turbulent et ronronne-t-il tranquillement au coin de l'âtre.


De l'art de dire, sans le dire ... Ils avaient naguère été très doués pour les discours imagés. Il lui adressa un regard qui se voulait complice, et la joie de la revoir s'y lut malgré la peine qu'il se donnait à la dissimuler. Il prit sa main et y déposa ses lèvres, galamment, comme à ses habitudes. Approcher, toucher les corps, pour mieux les soumettre et les tenir éloignés. Réflexe de survie. Sa façon à lui de se protéger. Une flamme nouvelle, cependant, lui brûlait la poitrine.

Comment vous portez-vous ?...
Terwagne_mericourt
Madame T. ...

Il n'aurait pu répondre de façon plus merveilleuse et plus troublante. Le temps interrompit sa course folle, le monde autour disparut, et même le sol se déroba lui sembla-t-il. Tout n'était plus que flottement, brouillard et chuchotements hors desquels se découpaient une silhouette et une voix... Celles de Monsieur T.

Elle le regarda s'approcher, sans le quitter des yeux, les lèvres entrouvertes comme si elle craignait que soudain l'air ne lui manque. Elle sentit ensuite la caresse de son regard à lui sur cette chevelure où il avait par le passé égarés ses doigts si impressionnants de par leur taille et si doux de par leurs gestes. Elle le sentit glisser ensuite sur sa joue et la courbe de son menton, sur cette partie d'elle-même où les larmes avaient coulé emportant ses rêves quand elle l'avait laissé s'éloigner en rejoignant la raison qu'il avait finit par lui faire choisir à force de lui en vanter les mérites et de lui noircir son futur avec lui-même.

Peur... Il avait eu peur, elle l'avait compris de suite. Il avait préféré la pousser à se tourner vers un autre que de risquer de la briser un jour en s'engageant plus avant dans une relation avec elle. Alors plutôt que de rompre, comme un autre l'aurait fait, de l'abandonner, il s'était donné le beau rôle, l'air de rien, la poussant elle à s'en aller... vers Walan...

Et pourtant, elle était certaine qu'il l'avait aimée! On ne débarque pas dans une ville en trainant derrière soi une demoiselle à qui on brise le coeur juste pour revoir et passer des moments avec une inconnue rencontrée par hasard lors d'une recherche de chat en pleine nature... Or il l'avait fait lui! Elle le revoyait encore débarquer à Vienne, juste pour la voir. Elle revoyait encore son accompagnatrice du moment s'effondrer en voyant à quel point plus rien d'autre ne comptait que Terwagne pour lui...

Monsieur T et Madame T, et plus rien n'importait, juste eux et leurs échanges imagés ou non, à cette époque.

Il était le premier à qui elle avait adressé la parole après le départ de Hugo, celui contre qui elle avait d'abord tourné sa colère envers le monde entier, pour ensuite mieux se laisser troubler, et à nouveau aimer.

Monsieur T et Madame T...

Au commencement étaient un chat égaré et un collier...

De sa bouche à elle finirent par sortir de nouveaux mots, alors que sur sa main légèrement tremblante il posait ses lèvres.


Le chaton n'a pas trouvé d'âtre, la demeure et son maître préféraient la solitude et la nostalgie, Monsieur T... Vous vous étiez trompé.

Il n'est pas devenu moins turbulent, non plus, que du contraire, car après tout il ne serait plus chat si c'était le cas.

Mais il lui arrive cependant de ronronner, quoi qu'il en soit.

Surtout depuis qu'il a réussi à se débarrasser du collier qui l'encombrait, ce collier qui n'était que signe de sa perte d'instincts et de liberté affective.


Elle porta alors sa main libre à sa gorge, comme pour l'inviter à y poser les yeux, vérifier qu'en effet elle avait réussi à se défaire de l'empreinte de Hugo et des chaînes du passé.

C'est à cet instant qu'elle pensa à celui grâce à qui elle avait pu s'en défaire, celui qui depuis veillait sur ses pas à défaut de mieux, parce que lui en portait toujours un, de collier... D'un autre genre... Un qui nécessitait une clé pour être ôté.


Et vous? Avez-vous attrapé une nouvelle souris avec laquelle vous allez jouer et relâcherez avant de l'abîmer trop?

Immédiatement elle se mordit la lèvre, consciente de la mesquinerie de sa dernière phrase.
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Mimmome
L'homme en noir, c'est à dire l'Eminent Mimmome, comme il aimait lui même se définir de temps en temps, été , avec les dernières phrases de Terwagne, en peu en mauvaise posture. En effet, durant la période où il aurait du recevoir la lettre ( qu'il n'avait en fait pas reçu)*, était en train de connaitre des obscurs secrets, et surtout, en train de dérober l'oeuil de Christos, ce fabuleux diamant de quelques centaines de carats .

En réfléchissant un peu, il se rendit compte qu'il n'y avait aucune raison de s’inquiéter, zou , aller, "inventons un prétexte comme ça ", pour berner la dame . De toute façon, Mimmome était un manipulateur né, et inventer un mensonge de plus ou de moins, ça aurait pas changé grand chose. L'idée lui vint d'un monastère perdu dans les montagnes.

Madame, je dois admettre que je n'ai pas reçu votre lettre : surement le coursier s'est perdu. J'étais en effet en ce moment dans le monastère de Saint Gallo, en Italie , pour me retirer spirituellement.

Mimmome écouta ensuite les dires des deux autres présent. En décryptant leur langage plutôt imagée, Mimmome avait compris que l'homme au bottes rouges ( beurk, des bottes rouges) avait délaissé Terwagne ( ou une autre femme?), et celle ci avait très moyennement apprécié . Bien qu'ayant compris les lignes générales de l'histoire, Mimmome avait quelques difficultés à comprendre. Néanmoins, il remarqua la phrase un peu agressive de Terwagne, et le prenant pour peur, il fit approcher ses valets qui s'en revenaient de l'auberge.


Madame Terwagne, cet individu vous importune il?


*HRp :j'étais en retraire [/url]
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Thorvald_
Elles ne cessent de se prendre dans mes filets. J'ai beau les prévenir ... souris sans cervelle, elles se laissent guider par leurs instincts et se heurtent à moi.

A son regard on devinait la mélancolie dans laquelle ces incidents l'emportaient. Lui, qui ne jurait que par la clarté et la douceur de l'âme, se retrouvait pris au piège de ses faiblesses et souffrait avec celles qu'il faisait souffrir, sans rien pouvoir y faire, impuissant à les retenir tout autant qu'à les consoler. Muet de béatitude en voyant les affres dans lesquelles, inconscient de son pouvoir sur elles, il les avait emportées.

Il regarda à nouveau Terwagne, admiratif et encore étonné de la rencontrer ici. La force avec laquelle elle avait aimé Hugo l'avait toujours ému, et plus encore la puissance de caractère dont elle avait fait preuve pour s'en sortir. Mais bâtir la relation de Monsieur et Madame T. sur les ruines d'un amour était semblait-il trop instable, preuve en était que l'un avait choisi de s'éclipser et l'autre de faire un mariage de raison.

Le fait que l'union avec Walan n'avait pas eu lieu changeait bien des choses. Lui qui la croyait mariée depuis tant de temps ... A cette nouvelle son cœur dégringola les escaliers de la raison, et le souvenir des caresses partagées brouilla ses pensées. Cependant, il sourit à ses reproches :


Oui, je suis toujours aussi inconstant et inconséquent. Mais à vous revoir, Madame T., j'ose espérer me guérir de ces maux et peut-être un jour vou...

Peut-être n'allait-il pas tarder à s'agenouiller et déclarer sa flamme, mais l'intervention de l'homme en noir le coupa dans son élan. C'est vrai qu'il l'avait presque oublié et que cela était fort impoli, certainement. Mais de là à appeler ses gens. Et puis que comptait-il faire ? Immobiliser le colosse ? Thorvald le regarda, un sourire planait sur ses lèvres, mi-moqueur, mi-curieux de voir la suite.
Mimmome
Bien que l'homme à la grande taille au bien mesuré au moins 2 mètres 20, Mimmome et Mario, son valet Italien , étaient grand au moins 1 90 . Par contre Derrick, le petit écossais, faisait difficilement le poids contre un homme quasiment 2 fois plus grand que lui. Mais Mimmome et ses deux valets n'était pas si inoffensifs. Mimmome était , et ce surement le géant ne le savais pas, vu son sourire un peu bête , maitre d’escrime et si le grand homme aurait tenté un n'importe quel faux pas, il n'aurait pas hésité à lui couper un doigt . Au contraire, ça l'aurait fort amusé . Son passé de gentilhomme lui aurait été utile, finalement.

D'ailleurs, en repensant à sa vie d'avant , quand il n'avait pas encore à travailler, et sa vie était dédié aux plaisirs de la chair et de la connaissance, et ses seules activités journalières en plus des femmes et des livres étaient les combat d'épées, Mimmome était si mélancolique qu'il en versa une petite larme. Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort : l'heure était à la prudence.

D'ailleurs des gardes (5-6 au pire) s'approchaient et allaient discuter avec ses deux valets. Mario les aurait surement convaincu que l'homme avec les bottes rouges (qui aiderait un homme avec des bottes rouges?) était surement un dangereux vilain petit noble violeur de femme : ça marchait toujours , les gardes ayant toujours des filles.

Néanmoins, en regardant l'homme à la grande taille , en faisant bien attention que Terwagne ne puisse pas le voir , il mima et expliqua avec des gestes, en indiquant Terwagne et en montrant la larme qu'il utilisa par ailleurs ( en résultant par ailleurs aux yeux des gardes ni ridicule ni pitoyable, mais simplement profondément bizarre ) , ce qui serait arrivé à l'homme ( il montra pour ça son épée ).

Après avoir réalisé ce petit manège, il s'avança avec délicatesse à la droite de Terwagne et salua donc :


Ah , messire, il semblerait que Dieu vous ai fait tomber la langue : peut être vous ne restez pas muet qu'en parlant au femmes, je peux vous comprendre dans un certain sens. Mais je me présente, j'en oublie presque mes manières : mon nom est Marco Ignazio Castello, dict Mimmome, écrivain, copiste, Magistère au collège Saint Louis mais surtout Maitre d'armes. Puis - je savoir votre nom, si du moins vous en avec un ?

Il refit alors un petit pas en arrière, juste pour sortir du champ de vision de Terwagne.
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Terwagne_mericourt
Entendant plus qu'écoutant les mots d'excuse pour sa non réponse que lui adressa le sieur Mimmome, elle se contenta d'un petit geste de la main, ce genre de geste que l'on fait pour chasser une chose sans importance ou pire encore un insecte insignifiant. Un geste lui signifiant de façon fort rapide et neutre que peu importait cette histoire, depuis le temps, et surtout à l'heure qu'elle était en train de vivre.

N'avait-il donc pas senti, compris, deviné, que la scène qui se déroulait devant ses yeux était une de celles où tout n'est que secondaire, où seuls les deux acteurs principaux semblent inondés de vie et réels? Ou le reste n'est que décor sans importance?

Visiblement non, il n'avait pas compris ce qui était en train de se produire entre les deux êtres de sang et de chair - Oh oui, de chair - que sa simple présence ne parvenait même pas à garder les pieds sur terre, puisqu'il posa cette question qu'elle trouva plus que saugrenue, et à laquelle elle répondit dans un murmure.


M'importune? Non...
Renvoyez-vos hommes, je vous prie...


Pas un mot de plus, juste sa lèvre qu'elle mord à nouveau comme pour éviter d'en dire plus, et son regard allant à la rencontre de celui que toujours elle a surnommé Monsieur T.

Oh, ce regard!

Aristote, ramenez-moi à la raison, je vous en prie! Ne me laissez pas m'y perdre à nouveau au point d'espérer que peut-être ...


Peut-être un jour me... ?

La question fusa de ses lèves, qui ensuite restèrent entrouvertes, brûlantes comme elle-même l'était d'impatience d'entendre la fin de sa phrase.

Le-dit Mimmome reprit la parole, mais elle n'entendit même pas. Plus rien n'existait et n'avait d'importance que les mots que Monsieur T venait de laisser mourir dans un silence bien trop lourd pour son coeur à elle.

_________________
Thorvald_
Ses onyx pétillaient de curiosité et son corps tout entier semblait suspendu aux paroles interrompues du colosse. Un désir fou de la prendre dans ses bras, de tourner avec elle, de l'admirer dans le soleil, l'envahit un bref instant. Mais ce marché, ce monde, et puis cet homme qui gesticulait en croyant qu'on ne le voyait pas, tout l'empêchait de laisser libre cour à cette puérile pulsion.

L'homme se présenta, peut-être pour s'intéresser à Thorvald, peut-être pour exposer ses titres et fonctions. Ou pour jauger l'ennemi. Le géant quitta des yeux sa lunaire princesse et répondit avec une politesse teintée d'un léger accent efféminé :


Je ne me suis pas encore perdu dans ces yeux-là au point d'en oublier mon nom. Thorvald, enchanté.


Fallait-il énoncer toutes ses fonctions, surnoms, compétences, projets ... Là, sur le coup, Thorvald ne savait plus ce qui était de bon ton, en société. Son esprit était ailleurs, tout à cette rencontre inopinée, redoutée et espérée à la fois. Et cette nouvelle dont il mesurait peu à peu l'étendue des possibles conséquences.

Il revint lentement à elle. Elle, qui n'avait guère changé, impatiente et franche. Elle qui détestait les points de suspension, les non-dits. Si déterminée et si rêveuse à la fois. Thorvald eut un petit temps pour se remémorer sa phrase, qu'il compléta, hésitant :


... j'ose espérer me guérir de ces maux et peut-être un jour voudrez-vous me les pardonner.

Il aurait eu tant à lui dire, tant à confier, tant à lui demander aussi. Mais l'histoire s'écrirait plus tard, le soir. Plus tard, les aveux. Pour l'instant, ils étaient tout au plaisir de leurs retrouvailles. Même le gros Mimmome ne parvenait à le leur ôter ; à sa façon il participait même à la croissance de leur complicité.
Mimmome
Avait il bien entendu ? Une insulte ? Une ton mal placée !!!! LE PIRE DES MAUX ( et des insultes )! Mimmome ne pouvait accepter une insulte du genre : mais il était prudent, il n'allait pas donc faire comprendre ce qui allait se passait . Des mots en latins, quelques phrases en espagnol, tout aurait passé comme un cheval dans un tunnel ( HRP : j'aurais voulu dire lettre à la poste, mais c'était un peu inopinée, je trouve ). D'un ton un peu amical, il reprit l'homme, comme un gascon aurait repris un Parisien :

Ah, vous essayez de m'en faire Deshonor. Tu quoque ! Je ne peux accepter de telles mots ! Messire, je vous somme de faire de "agguanto di perdono ", si non je réagirait en conséquence . *


Complétement scandalisé , Mimmome n'avait pas compris ce qu'il se passait autour. Bien que comprenant que quelque chose se passait, il ne pouvait pas complétement comprendre ce qu'il se passait. Après tout, ce n'était pas une des deux personnes entre lequel la magie s’opérait. En vérité, son subconscient comprenait. Mais Mimmome, froid est réflechit, se rendait bien compte qu'il ne pouvait laisser passer un affront du genre : ça aurait nuit à sa réputation. De plus, ses capacités de spadassin n'étaient plus à démontrer , vu son expérience.


*Edit , ah oui : En fait , Mimmome demande que Thorvald s'excuse de son ton complétement innoportun, selon lui.

( HRP , si le combat se passe ( c'est à dire Thorvald refuse de s'excuser ), on s'arrangera via MP . J'aime pas la lice )
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