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Umiko & Phelipe : Retour à Embrun

Umiko
Umiko


Après quelques temps passés dans le Comté du Languedoc et de nouvelles rencontres, Umiko avait pris le chemin du retour vers Embrun avec Stela, Scyllah, Regimon… ainsi que Phelipe à qui elle faisait découvrir le Lyonnais-Dauphiné, comme elle le lui avait proposé il y a quelques jours de cela. Le voyage du retour avait été des plus agréable, le temps ayant été clément, et les montagnes se dessinaient à l’horizon.


Umiko retrouvait désormais des paysages de plus en plus familiers et le sentiment d’être chez soi s’était déjà installé en elle. Dès qu’elle le pourrait, elle ferait découvrir au jeune Seigneur qui l’accompagnait les chemins de montagne menant au sommet, ne doutant pas que le paysage qu’il découvrait l’émerveillerait, comme cela avait été le cas pour elle, la première fois… et toutes les fois suivantes. Se tournant vers ses compagnons de voyage, elle se retourna souriante.


-« Embrun est proche désormais, nous devrions arriver demain.

Messire Phelipe, j’espère que vous appréciez le voyage et le paysage. »


Phelipe


Il n’avait plus aucune des friandises offertes par la Chancelière du Languedoc depuis deux jours. Les quelques préparations avaient rapidement disparues, d’autant que le seigneur n’avait pas été avare en partage. Le pain rassit qu’il grignotait à contrecœur depuis ce temps commençait à lui peser sur les canines, aussi l’annonce de l’arrivée proche à Embrun tombait à point. Assis dans la voiture qui les menait paisiblement à destination, Phelipe observait presque inconsciemment les traits du visage de la vicomtesse jusqu'à sa chevelure ondoyante de reflets dorés. Elle, avait le regard perdu dans les montagnes de ses terres qu’elle considérait comme son chez-soi.

Citation:
-« Messire Phelipe, j’espère que vous appréciez le voyage et le paysage. »


-« Oui… Sublime… »

Et il n’en pensait pas moins.

Il avait entreprit ce voyage proche de l’improvisation. Il ne savait réellement ce qui l’avait poussé à partir. Pensant un temps qu’il s’agissait uniquement d’un besoin d’aventure, d’excitation ; il s’était finalement rendu à l’évidence qu’il y avait là autre chose. Cette femme exerçait une sorte d’attraction positive et saine sur le jeune seigneur. Une attraction autre qu’uniquement celle de la chair. La chose était certainement rare, voire unique, pour Phelipe. Aussi était-il d’autant plus nerveux et peu assuré dans son attitude.
Le temps le laisserait s’habituer à ses nouveaux hôtes, et la confiance viendrait d’elle-même.

Pour l’heure, il s’efforçait de faire bonne figure aux yeux du groupe. La glace n’était pas encore brisée avec les autres passagers et chaque mot qu’il osait prononcer était soigneusement pesé dans sa tête une douzaine de fois avant de sortir enfin.


Umiko


Ils atteignirent Embrun en début de matinée. La Place du Belvédère était encore peu fréquentée, mais le jour avançant, les rues s’animeraient.


-« Nous sommes de retour chez nous.

Dame Stela, Scyllah, je vous propose de vous raccompagner jusque chez vous puis nous nous rendrons Place Notre-Dame avec Regimon et messire Phelipe.

Messire Phelipe, je vous propose de passer rapidement au marché afin d’acheter de quoi faire un petit déjeuner digne de ce nom puis de nous reposer pour le restant de la matinée. Je vous ferai visiter la ville dans l’après midi, si cela vous convient. »
Umiko
Walik


Walik venait de passer la nuit à relever les morts et à les entasser dans sa charrue. C’était là la dernière tournée, avant que l’animation soit à son comble. Et c’est à quelques mètres des Cimetières, sur la Place du Belvédère, qu’il aperçut une voiture approcher. Sous sa toge noire, il releva la tête, s’écartant du chemin pour laisser passer le cortège.

Walik, comme à son habitude semblait blême, il avait perdu le sourire qu’il affichait tant depuis le départ de la Belle Umiko. Ce sourire, il n’avait que peu réussi à le retrouver. Il restait pensif, comme à chaque matin, où il observait les remparts pour voir s’il verrait encore sa silhouette fine. Parfois même, il montait sur ceux-ci pour observer de loin ses champs et ceux de la Dame, pour voir si elle n’avait pas décidé de rentrer à la maison.

Mais à chaque matin, ses espoirs étaient vains, et il se résignait, venant et faisant sa ronde, observant, comme une habitude que l’on prend.

Seulement, à chaque nouvel événement, il espérait qu’elle soit là, et observait, le cœur battant.
Ce matin, comme chaque matin, il avait décidé de prendre par là, pour voir si elle ne rentrerait pas. Seulement, seule une voiture lui donna réponse.

La voiture passa les portes d’Embrun et Walik, essaya de camoufler au mieux sa charrue pleine de morts. Il s’avança sur le bord de la route, croyant reconnaître l’odeur de la tant recherchée.

Lorsque la voiture lui fila sous le nez, sa longue chevelure passait la fenêtre, son odeur de Rose Blanche vint titiller ses narines et il s’aperçut que la Damoiselle se releva doucement, comme pour l’observer dans l’éloignement.

Walik eut un sourire aux lèvres, depuis tant de temps qu’il ne l’avait pas eut, il les toucha du bout de ses doigts, rougissant :


« Umiko… » Chuchota t’il.

Alors, au pas de course il saisit sa charrue, pour aller ranger ses morts au Cimetière et filer aux champs de celle-ci, l’accueillir, les bras ouverts.


Stela


Stela repensait encore aux personnes rencontrées lors de leur rèze en terres d'Oc. Elle revoyait les superbes paysages croisés lors de ce voyage avec dame Umiko. Les routes avaient été sûres et le groupe de voyageurs n'avait point été inquiété ce qui lui avait permis d'apprécier encore plus ces moments aux côtés de dame Umiko et de son bien-aimé.

A prèsent, elle ressentait finalement les effets de la fatigue. Lorsque dame Umiko proposa de les raccompagner :


- Volontiers chère amie. Je vous regracie moult de m'avoir invitée à ce voyage et dois vous avouer que malgré la présente fatigue, je suis impatiente de repartir...

Stela chercha du regard celui de Régimon et lui chuchota :

Je vais faire un brin de toilette mon ami. Enditez moi de votre disponibilité afin que nous nous retrouvions si vous le voulez bien.

Arrivée devant le seuil de sa demeure, elle salua ses hôtes et pris congé :

- Dame Umiko, je serais moult heureuse que vous veniez quand vous le souhaiterez, partager quelques pâtisseries. Dame Scyllah vous êtes la bienvenue également. Messire Phelipe, je ne sais s'il s'agit présentement de votre premier séjour à Embrun, mais soyez y le bienvenu. J'ai eu plaisance à faire votre cognoissance.
Umiko
Phelipe


Il acquiesça à la proposition de la vicomtesse. Après avoir salué Dame Stela, ils prirent la direction des étales de produits frais desquelles le jeune seigneur ne manqua pas de trouver repas à son goût. Ils vagabondaient pour le restant de la matinée sur cette place animée, point de passage de tout voyageur ou marchand se rendant à l’ouest. Phelipe avait hâte de découvrir le reste de la ville. De nouvelles têtes, de nouveaux noms à retenir, peut être de nouveaux contacts amicaux…

Cette pause opportune donna l’occasion aux deux ambassadeurs de se retrouver en discussion en tête à tête. Ils se remémoraient leur voyage, et Phelipe demandait à la demoiselle les évènements ou les visions qui avaient marqués sa pensée, et dont elle conserverait de bon souvenir. Elle lui parla alors de sa filleule, pour qui elle semblait avoir beaucoup d’affection. Puis des paysages occitans, qui n’avaient pas à rougir des vallées envoûtantes du Lyonnais Dauphiné. Quand elle eut fini, elle lui retourna la question :


-« Et vous, Phelipe ? Qu’allez-vous garder en mémoire ? »

Il ne prit pas le temps de réfléchir à la réponse tant elle lui semblait évidente. Peut être aurait-il dût …

-« Vos yeux… Et votre voix… Notre promenade à Mende et la joie ressentie à la perspective de vous accompagner ici… Je ne me l’explique pas. »


La sincérité et l’absence de tentative de séduction volontaire se ressentait par le ton spontané des paroles du jeune homme. Il fixait sans gêne, bien qu’il sut que ce fût éphémère, le regard d’Umiko, cherchant à démasquer le moindre signe de réaction positive ou négative.

Umiko


Après avoir souhaité à Stela de bien se reposer et lui avoir assuré que c’est toujours un plaisir de lui rendre visite, Umiko et Phelipe descendirent de la voiture, aux environs de la place du marché, et souhaitèrent un bon retour chez eux à Scyllah et à Regimon.

Ils déambulaient tranquillement parmi les étals et devisaient, l’esprit léger, comme ils l’avaient fait un soir à Mende. Au fur et à mesure de leurs pérégrinations, leurs bras se chargèrent de marchandises portant la promesse de délicieux repas.

Un peu étonnée par la réponse de Phelipe, Umiko, dont les joues rosirent, eut un sourire un peu timide et, sans détourner son regard de celui du jeune homme, lui répondit :


-« Notre promenade à Mende restera également gravée dans ma mémoire. J’ai eu plaisir à discuter avec vous ce soir là, tout comme j’ai plaisir à discuter avec vous encore aujourd’hui. Sans cette promenade, nous ne serions certainement pas ici tous les deux et je ne peux m’empêcher de penser que cela aurait été fort dommage. Je suis heureuse d’avoir fait le voyage du retour en votre compagnie et celle de mes proches et d’avoir l’occasion de vous faire découvrir le Lyonnais-Dauphiné. »


La matinée avançant, ils finirent par prendre le chemin menant à la Tour Brune en face de laquelle habitait Umiko.
Umiko
Walik


[Chez Umiko]

Walik avait fini de ranger les morts et de nettoyer sa charrue. Il s’était habillé des beaux habits que Herwan lui avait fabriqués. Il s’était mis en route pour la maison de Umiko, charrue pleine de Belles Roses Blanches fraîchement cueillies.

Il sortit son trousseau de clé, et comme il connaissait si bien cette clé, celle de sa serrure.
Il l’inséra et tourna un tour, son Cœur se mit à battre anormalement. Puis deux tours, son Cœur s’emballa. Il poussa la porte doucement et pénétra dans la demeure.
Comme toujours, il avait entretenu celle-ci, la nettoyant, la dépoussiérant, et renouvelant le parfum des Roses Blanches en son sein. Il ne pouvait pas se tromper, il la reconnaîtrait parmi cent.

Il ouvrit les volets et commença un brin de ménage, pour que tout soit parfait. Une fois cela effectué, il sortit les Roses Blanches de sa charrue, qui lui servait à charger le bois, le blé, la farine et autres marchandises.
Il saisit les multiples vases qu’il avait ajoutés et y mit dans chacun, un peu d’eau de source, récoltée sur les hauteurs d’Embrun. Il y posa dans chacun, des bouquets pleins de ces belles fleurs.

Une fois tout remis en place, tout fini, il alla à la cuisine et prépara un gâteau.
Toujours aussi étrange personnage qu’il était, il y avait mis des essences de fleur de Pensées.
Il ne savait pas quel effet cela avait, mais c’était toujours très bon.

Le temps défila et le gâteau semblait se finir, ayant répandu une odeur de cuisine fraîche. Il se mit à la fenêtre, où il voyait souvent Umiko se mettre pour l’observer de loin au Cimetière, se faisant des saluts de la main.

Sa rencontre avec elle défilait dans sa tête, puis il se souvint qu’elle aimait la Tisane à la Menthe et au Tilleul.
Il courut à la cuisine préparer tout cela, il chantonnait.
Soudain, il entendit une Calèche s’approcher et sa senteur fleurit parvint a ses narines développée.

Elle était là, la Douce Umiko…


Phelipe


L’heure de retrouver un feu nourri, une couche confortable et propre…

Umiko lui indiqua une bâtisse encastrée entre trois, à la façade ravissante, et lui fit comprendre qu’elle habitait là. Les affaires étaient encore chargées sur la voiture, et de fait étaient-ils venus avec elle.

Phelipe descendit d’un bond du transport, et proposa naturellement sa main pour aider la demoiselle à descendre. Une agréable odeur émanait d’une fenêtre ouverte qui semblait donner sur la cuisine. Peut être un serviteur avait-il préparé quelques gourmandises pour sa maîtresse de retour…

Avant d’arriver à la porte d’entrée, il héla un jeune garçon suffisamment costaud qui passait proche de là, lui proposant un écu s’il apportait les bagages dans l’entrée. Devant si bonne paye, le chanceux ne se fit pas prier.

L’odeur se faisait plus précise à mesure qu’ils avançaient vers le palier. Une pâtisserie les attendait de toute évidence.

Elle lui avait parlé, durant le voyage, de ces spécialités culinaires Dauphinoises. Les pognes, brioches au beurre aromatisées à la fleur d’oranger… Peut être en est-ce une.

Il laissa passer son jeune employé devant eux afin qu’il leur ouvre la porte en premier lieu, puis il invita d’un signe élégant la vicomtesse à prendre pas de primeur, et lui à sa suite.

Le seigneur observa rapidement autour de lui. Les lieux avaient été entretenus, le ménage fait et l’odeur ne respirait rien d’humide. Conforté dans son idée d’un page, Phelipe chercha des yeux l’auteur des tâches, espérant peut être aussi le voir arriver les bras chargés de son appétissante confection


Umiko


Alors qu’ils approchaient de chez elle, Umiko s’était aperçue que les volets étaient ouverts et que sa demeure n’avait nullement l’air d’un endroit inhabité. Elle avait laissé les clés à Walik et il en avait effectivement pris grand soin. Au fur et à mesure qu’ils approchaient, une odeur agréable embaumait l’air de plus en plus intensément et le doute n’était plus possible, cette odeur venait bel et bien de chez elle.

Un sourire se dessinait sur ses lèvres et elle murmura alors doucement…


-« Nous aurait-il vu arriver ? »


Alors qu’elle pénétrait chez elle, le jeune seigneur à sa suite, elle essayait de voir où se trouvait Walik. Le jeune garçon employé quelques minutes avant par Phelipe déposa leurs affaires dans l’entrée, remercia, heureux, ce dernier quand il lui donna sa paye et s’en retourna vaquer à ses occupations. Umiko et Phelipe pénétrèrent alors plus avant dans la maison et c’est dans la cuisine qu’ils aperçurent Walik.

Souriante, Umiko s’approcha de lui.


-« Walik, mon ami, quel plaisir de te revoir. Et quel accueil ! »


Regardant alors les roses, sentant l’odeur qui émanait des herbes en train d’infuser, elle ajouta avec un doux sourire.


-« Je vois que tu t’es souvenu. Merci pour ces délicates attentions. »

Se tournant alors vers Phelipe, afin de l’inviter à entrer dans la cuisine.

-« Permettez-moi de faire les présentations.

Messire, je vous présente le sieur Walik, actuellement Conseiller Ducal du Lyonnais-Dauphiné, Croque-Mort d’Embrun et surtout un ami. Nous nous sommes connus il y a maintenant plus d’un an de cela et comme vous pouvez le voir, il a eu la gentillesse de prendre soin de ma demeure en mon absence.

Walik, je te présente messire Phelipe, Seigneur de Saunhac, ambassadeur du Languedoc attaché au Lyonnais-Dauphiné et un ami également. Ma filleule Vanyel, dont j’ai déjà parlé, nous a présenté au mariage du Coms. Nous avons voyagé quelque temps en Languedoc ensemble et je lui ai proposé de lui faire découvrir les richesses du Lyonnais-Dauphiné, notamment les paysages qui ne se ressemblent pas. »
Umiko
Herwan


La journée était claire et s'annonçait douce malgré de premiers rayons de soleil bien timides. Herwan avait ouvert bien grand ses volets et laissait la lumière inonder la chambre. Elle défit les draps, les secoua et les fit pendre sur le rebord de la fenêtre. La légère brise porta vers elle les premiers parfums de fleurs baignées de rosée.

Herwan descendit donc faire son marché quotidien. Les étals resplendissaient des mille couleurs de fruits et de légumes frais. Les pâtisseries flattaient les narines d'odeurs sucrées. Herwan caressait quelques étoles à la recherche d'un tissu élégant pour une prochaine confection, mais finalement ne repartit guère satisfaite, avec seulement deux bobines de fil blanc, pour tisser son emblème.

C'est alors qu'elle vit passer Walik, la charrue pleine de roses blanches. Chose bien étrange, la charrue servait d'ordinaire à porter les corps des malheureux qui avaient trépassé. Curieuse, elle eut l'idée de le suivre juste un moment, avec innocence. Elle l'aperçut pénétrer la maison de Dame Umiko comme si elle était la sienne. Puis les fenêtres s'ouvrirent, et il rentra les fleurs à l'intérieur par bouquets. Avant de s'en apercevoir réellement, Herwan s'était assise sur un petit banc en pierre au coin de la rue, et faisait rouler distraitement une bobine de fil entre ses doigts. Sans se cacher, mais sans être trop attentive non plus, elle continuait d'observer Walik faire place nette dans la maison.

Elle fut tirée de ses rêveries quelques minutes plus tard, par l'arrivée d'une calèche, qui s'arrêta justement devant la maison. Un jeune homme en descendit tout d'abord. La silhouette élancée, les épaules droites et bien tenues, aucun doute, cet homme avait de la prestance et savait se tenir. Il tendit sa main, qui fut saisie et permit à une jeune femme de descendre également de la calèche. Cette fois-ci, la réaction fut différente. Herwan qui s'était adossée contre le mur, se redressa, et plissa les yeux comme pour mieux percevoir les détails des visages. Ces mouvements souples et gracieux, ses cheveux, cette démarche légère... Nulle autre femme ne possédait telle allure, que Dame Umiko. Elle était enfin de retour, parmi les siens, et n'avait pas l'air d'avoir été seule pour voyager.

Comme chaque nouvelle arrivée, ou retour espéré, provoque un intérêt certain, voire même l'once d'une liesse curieuse, chez chacun des habitants, Herwan décida immédiatement d'aller ranger ses quelques achats chez elle, avant de venir saluer comme il se doit, le retour de cette grande dame d'Embrun.


Thierrylafrance


Thierrylafrance qui passait en ronde dans Embrun toujours tôt dans la matinée fut surprit de voire une calèche stationnée devant l'ancienne maison de Dame Umiko. Lui qui pensait qu'elle était abandonnée, quelle ne fut pas sa stupeur de voir cette maison qui semblait à présent comme habitée, les fenêtres ouvertes, une délicieuse odeur de fleur allait même jusqu'à parfumer les abords et venir chatouiller ses narines.
Il regardait en direction de la maison quand Herwan qui marchait d'un pas rapide lui rentra dedans et fit tomber ses emplettes en le renversant.
Thierry se frottait la tête, il y avait eu un choc frontal


Ouille ouille ouille... Qu'est ce qu'il s'est passé...
Thierry aurait sûrement une bosse... Il repris ses esprits et sortit son épée de son fourreau... Serait-ce un ennemi ? Il vit Herwan et sa tension redescendit aussitôt. Il rangea son épée plus serein.
Ah c'est toi Herwan!!! Bonjour, tu as la tête dure dis moi et tu m'as l'air bien pressée... Tu ne t'es pas fait mal j'espère dit t'il en l'aidant à se relever et en ramassant ses affaires un peu ennuyé
Désolé mais j'étais absorbé par la vue de l'ancienne maison de Dame Umiko qui semblait habitée, Psycho aurai-t-elle fourni les clés à un arrivant d'Embrun ou serait-il possible que Dame Umiko soit de retour ?

Elle le lui confirma que dame Umiko était bien revenue.
Ce mois est une bénédiction pour Embrun, que d'anciens habitants connus et reconnus reviennent parmi nous, c'est incroyable.

Tu viens la saluer avec moi ?

Elle lui apprit qu'elle voulait d'abord poser ses courses chez elle

Oui tu as raison, de plus dans mon empressement j'allais quitter mon poste. Je vais continuer ma ronde que j'ai presque finie et nous irons ensemble lui souhaiter la bienvenue parmi nous si tu veux bien.
Nous pourrions lui apporter quelque chose pour qu'elle se restaure et pour qu'elle retrouve les goûts et les odeurs des produits d'Embrun qu'elle a dû avoir peu d'occasion de déguster lors de son voyage.

De mon côté je vais essayer de trouver une bonne bouteille dans ma cave pour que nous fêtions ce retour comme il se doit
Umiko
Walik


Walik, ne fut surpris de l’arrivé de Umiko dans la cuisine, seul étonnement fut fait, était celui de la vue d’un jeune homme de bonne grâce.
Peu lui importait qui, il sourit à sa Douce Amie, et dans un mouvement alla lui faire un baise-main, dont il lui réservait toujours le goût. Umiko eut une légère réaction rougissante et commença les présentations :


Citation:
-« Permettez-moi de faire les présentations.

Messire, je vous présente le sieur Walik, actuellement Conseiller Ducal du Lyonnais-Dauphiné, Croque-Mort d’Embrun et surtout un ami. Nous nous sommes connus il y a maintenant plus d’un an de cela et comme vous pouvez le voir, il a eu la gentillesse de prendre soin de ma demeure en mon absence.

Walik, je te présente messire Phelipe, Seigneur de Saunhac, ambassadeur du Languedoc attaché au Lyonnais-Dauphiné et un ami également. Ma filleule Vanyel, dont j’ai déjà parlé, nous a présenté au mariage du Coms. Nous avons voyagé quelque temps en Languedoc ensemble et je lui ai proposé de lui faire découvrir les richesses du Lyonnais-Dauphiné, notamment les paysages qui ne se ressemblent pas. »


Walik se releva doucement et observa l’homme en face de lui :


« Messire ! »


Il fit une révérence Digne et Noble :

« Ma personne et moi-même, sommes heureux de vous rencontrer.
Alors, vous venez découvrir nos richesses, nos merveilleuses et bizarreries ? Bien soit, n’attendez plus : La plus belle merveille que nous avons ici, c’est ma Jolie Umiko. Pour les bizarreries, c’est moi-même ; tandis que les richesses, je vous laisse le soin de les découvrir. »


Walik, s’était relevé en parlant, un sourire tant bien connu de Umiko, travaillé son visage, plissant le coin de ses lèvres et ceux de ses yeux. Il y avait à présent longtemps qu’il n’avait admiré sa beauté, et il en eut presque oublié ses mets. Il tira un fauteuil où il avait étalé des pétales de Roses Blanches, puis vint vers Umiko, lui saisit la main dans une inclinaison :

« Jolie Dame… Si vous voulez bien me suivre… »

Il l’emmena vers le fauteuil et l’assit, repoussant légèrement celui-ci vers la table.
Puis il sourit à Phelipe et lui tira, a lui aussi un fauteuil :


« Seigneur de Saunhac, veuillez prendre place, même si vous n’étiez pas prévu a cet encas, je vais vous faire goûter une collation, dont je suis le seul à avoir le secret. »

Il s’en retourna vers le four et en sortit son gâteau a l’Essence de Fleur de Pensées :

« Voici, la première bizarrerie de Vostre bon Walik, Croque-mort Ducale a présent. Un gâteau dont les effets restent mystérieux… A l’Essence de Fleur de Pensées, qui signifie multiples choses… Pensées affectueuses… »

Puis il se tourna vers Umiko en posant le gâteau devant elle :

« … Mais aussi : Mes pensées sont a vous ; Je ne pense qu’à vous… »

Il sourit et sortit trois belles tasses de porcelaines ainsi que trois belles assiettes en argent et les disposa devant chacun d’eux, a leur place :

« Pour la deuxième bizarrerie, Messire l’Ambassadeur, vous goûterez cette succulente Tisane, dont la Belle Umiko raffole grandement : La Tisane à la Menthe et au Tilleul. »

Il souleva la bouilloire et versa de la Tisane avec un large sourire à Umiko, puis ce fût le tour de Phelipe, et pour finir, le sien. Il reposa celle-ci sur le feu.
Sur le plan de travail, il saisit un large couteau et le posa sur la table, en riant vers Umiko.
Celle-ci ne serait pas étonnée de le voir faire ce qu’il allait faire, mais l’Ambassadeur, lui, allait sûrement l’être et s’en amuser.


« Le couteau, Messire, est un instrument aussi futile qu’une Lame… »

Il sortit son épée et la posa sur la table :

« ... Ici, ce sont dans des proportions différentes, et pour des usages autres que nous les apprécions… »

Il se retourna vivement vers le plan de travail :

« ... Mais, parce qu’il y a un mais, la bizarrerie ne pourrait être a son comble sans l’usage détourné que je fais des outils… »

Il saisit vivement sa Faux et se tourna vers la gâteau :

« … Le personnage ne pourrait donc pas être complet… Ni même cette collation sans cela… Ma fidèle Faux ! »

Il la leva doucement et coupa le gâteau en part égales, sous le regard amusé de Umiko et sous celui questionneur de Phelipe. Une fois fait, il la reposa à sa place et servit les morceaux égaux qu’il venait de couper, en parfaite géométrie, ni plus, ni moins. Il servit Umiko, en lui faisant un clin d’œil, elle qui à présent riait de la chose qui la surprendrait toujours. Puis il donna un morceau à L’ambassadeur du Languedoc, en esquissant un léger sourire. Et pour finir c’est à lui qu’il servit la troisième part.

Il s’assit sur le fauteuil et les observa, chacun leurs tours, avec un regard tout a fait différent a chaque fois :


« Héhé ! »

Ils saisirent les couverts et commencèrent à déguster. Walik respira un grand coup et ferma les yeux deux secondes, lorsqu’il les rouvrit, c’est sur Umiko que son regard se posa, l’air sérieux avec ce sourire rêveur :

« Je suis heureux que tu sois revenue, Douce Umiko. Je t’ai tant attendu… »

Puis il mangea un morceau de son gâteau, puis bu une gorgée de la Tisane.

Herwan


Herwan quitta Thierry et rentra chez elle au plus vite. Elle lança ses bobines qui atterrirent directement dans son panier de couture. Puis, elle tourna la tête de tous côtés, cherchant hâtivement ce qui pourrait être offert à Dame Umiko. Et soudain, elle vit l'étole qu'elle avait tout juste fini de broder la veille au soir, suspendue à une baguette de bois, pour que le tissu s'assouplisse. Ce serait parfait. Herwan s'en saisit et la plia soigneusement avant de la mettre dans une fine poche de lin, pour la protéger.

Elle prit son paquet et replaça ses cheveux convenablement, avant de sortir de la maison. Thierry devait sûrement être encore à la recherche de sa bouteille, elle ne se pressa donc pas et se rendit tranquillement à l'angle de rue qui avait été témoin de leur rencontre. D'ici, elle le verrait revenir, tout en gardant un oeil sur la porte de la demeure d'Umiko, au cas où quelqu'un en sortirait.

L'attente lui parut interminable, bien qu'elle eut été brève, mais Herwan trépignait d'impatience...

Phelipe


A mesure des mimiques et des paroles du fossoyeur, Phelipe sentait monter en lui une sensation indescriptible qui le mettait fort mal à l’aise. Les lèvres sèches, il frissonnait à chaque nouveau sobriquet utilisé, et le rire cristallin de son amie ne le faisait que bouillir intérieurement un peu plus. Il ne s’expliquait pas cette soudaine antipathie pour ce brave homme au demeurant sympathique et plutôt serviable. Mais c’était viscéral ! Et lui alors ? Lui aussi la trouvait magnifique, lui aussi la considérait comme une perle de nacre ! C’est qu’il n’avait pas le monopole du bon goût l’enterreur de macabos.

Le jeune seigneur gesticula sur sa chaise. Il essaya de croiser le regard d’Umiko, avec l’espoir d’y lire une réponse à sa douleur. Peut être même une explication.

Umiko


Umiko suivit des yeux Walik alors qu’il leur dévoilait, à elle et à Phelipe, ce qu’il avait préparé en l’honneur de son retour à Embrun. Comme toujours, un met particulier, accompagné de la tisane qu’il lui savait apprécier. Un encas dans des conditions simples, comme cela était appréciable…, mais amené d’une façon particulière, comme Walik savait si bien le faire.
Prise au dépourvu par cet accueil, elle n’avait pas eu le temps d’y préparer le jeune seigneur qui l’accompagnait… elle espérait que la découverte de sa demeure ouverte, humant bon la rose et les pensées, ainsi que la présence de Walik ne le prenait pas trop au dépourvu. Cela était fort différent des situations qu’ils avaient eu l’occasion de vivre depuis leur rencontre. Aussi, le voyant bouger du coin de l’œil, elle se tourna vers lui, souriante et essayant de faire passer dans son regard quelque excuse pour cet accueil inattendu.


Phelipe


Difficilement rassuré par le regard d’excuse, pourtant sincère, de la vicomtesse, il se consola en croquant avec chatterie dans sa part de gâteau. Il appréciait la simplicité de la vie de son hôte. Sa maison était au reflet de ses origines, où son anoblissement ne l’avait pas rendu orgueilleuse. Ah ! Il ne pouvait en dire autant de tous les nobles.

-« Messire Walik… Merci pour cet accueil, bien qu’il ne me fût pas destiné, je l’apprécie… »

Mais si tu pouvais éviter de la regarder ainsi…

-« Et votre ‘bizarrerie’ comme vous aimez l’appeler m’amuse tout à fait ! »

…Un peu ça va, et puis pourquoi rigole-t-elle autant ? Il n’y a rien d’extraordinaire à couper le pain à la faux…

-« Je ne doute pas un seul instant que je découvrirai bien des trésors en vos terres »

… Y’a pas un enterrement de prévu là ?...


-« Et je vous rejoins entièrement, le joyau du Dauphiné nous accompagne ci séant »

… C’est que l’heure tourne ! Merci pour les roses, et bonne journée !

-« … Fichtre, c’est que l’heure tourne ! »


…Bon c’est déjà ça de dit. Il manque le reste.
Umiko
Thierrylafrance


Thierrylafrance qui avait fini sa ronde sans autres incidents rentra faire son rapport à la garnison et s'en retourna précipitamment chez lui afin de chercher une fameuse bouteille.
Il alla dans sa cave pour chercher le précieux breuvage.
Il allait rapporter un précieux breuvage qu'il avait surnommé le "20 bleu". Il l'avait inventé, c'était un subtil mélange de gamay noir à jus blanc qu'il avait fait macérer avec des plantes cueillies ça et là en foret. Il avait fait ces expériences pendant 1 an avant de pouvoir en obtenir le vin qu'il souhaitait, il avait une couleur verte bleutée qui le rendait unique.
Une fois une bouteille trouvée, il sortit de chez lui et marcha sans perdre une seconde à la rencontre de dame Herwan qui devait déjà l'attendre.

Elle était au coin de la rue comme convenue, elle s'était peignée avant de venir, il faut dire que le choc de tout à l'heure n'avait pas arrangé sa coiffure. Là elle était parfaite.

Tu es en beauté dis-moi
Nous y allons ?
lui demanda-t-il

Umiko


Umiko était un peu étonnée par le comportement du jeune seigneur, lui pourtant si affable… Mais il était vrai qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de se reposer depuis leur arrivée.

Leurs affaires attendaient sagement à l’entrée, Umiko n’avait toujours pas fait visiter les lieux à Phelipe, ni ne lui avait montré la chambre où il logerait pendant son séjour à Embrun. L’heure du déjeuner approchait, bien qu’Umiko doute d’avoir grand appétit après l’encas que leur avait offert Walik, et il était prévu qu’elle passe l’après-midi à se promener dans les rues d’Embrun avec le jeune seigneur. Par Aristote, ses jambes réussiraient-elles à la porter jusqu’à la tombée de la nuit ?


-« Walik, veux-tu bien nous excuser un instant ? Que je montre à messire Phelipe sa chambre et que nous y déposions ses affaires? Je te propose de rester pour le déjeuner, tu pourras ainsi nous parler de ce qu’il s’est passé à Embrun en mon absence et me dire un peu ce que tu es devenu. Je reviens dans un instant.»

Sur ces paroles, Umiko se leva et invita Phelipe à la suivre. Ils retournèrent prendre ses affaires à l’entrée et elle le conduisit à la chambre d’amis.

-« Messire, vous êtes ici chez vous, j’espère que vous vous y plairez. »

Et elle ajouta plus doucement, un peu contrite :

-« Veuillez m’excuser pour cet accueil, j’espère que cela ne vous pas trop pris au dépourvu, je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Si vous souhaitez vous reposer avant le déjeuner, je vous prie, n’hésitez pas, notre promenade de cet après-midi nous fatiguera certainement. D’autant plus que nous avons voyagé ces derniers jours. »

Puis, avec un sourire.


-« Et tant que j’y pense, je vous en prie, appelez-moi tout simplement Umiko. Vous êtes un ami, point n’est besoin de m’appeler « dame ». »

Thierrylafrance


Thierry avait rejoint Herwan, et ensemble, se dirigèrent vers la maison de dame Umiko, dont l'intérieur s'agitait. La porte étaient encore entrebaillée. Herwan frappa doucement et la poussa suffisamment pour laisser passer la tête:

Bonjour! Oh! Tiens, Walik! Mais qu'est-ce que tu fais ici? Nous avons vu Umiko rentrer, elle est bien là n'est-ce pas?


Herwan, la main toujours posée sur la poignée, avait maintenant fait un pas dans la maison, oubliant même que Thierry attendait derrière elle. Walik était seul, dans ce salon, mais des bruits de pas se faisaient entendre à l'étage, ce qui la conforta dans l'idée que la maitresse de maison devait bien être là. Herwan entra finalement, mais resta près de la porte avec respect, juste assez pour laisser Thierry entrer à sa suite.

Et bien Walik, c'est toi qui serait donc l'auteur de cette bonne odeur sucrée qui embaume les rues? Comment vas-tu?


Thierrylafrance


Thierry était resté en retrait de l'entrée de la maison, il avait suivi Herwan mais il était moins curieux qu'elle et préférait qu'on lui ouvre de son plein gré et non enfoncer les portes ouvertes. Quand il entendit Herwan prononcer le nom de Walik, il s'approcha surpris, mais curieux néanmoins

Bonjour Walik, je te félicite pour ces recettes qui m'ont l'air délicieuses. Je ne connaissais pas tes talents de cuisinier.

C'est bien Umiko qui est de retour ?


Il entendit des pas qui provenaient du haut de la maison pour se diriger vers eux et vit dans un premier temps une belle paire de jambes descendre les escaliers avec une très belle robe qui les recouvraient qui devaient êtres celles d'Umiko suivie de près par des jambes d'un homme en bel habit.

Umiko


Alors qu’elle venait de terminer sa phrase, Umiko entendit du bruit dans l’entrée. Une voix de femme tout d’abord, puis une voix d’homme. Amusée, Umiko ajouta alors :


-« J’ai bien l’impression que notre arrivée à Embrun n’est pas passée inaperçue. Je ne sais combien de personnes se trouvent derrière ma porte, mais je pense que le déjeuner devrait être animé. Vous aurez, plus rapidement que prévu, l’occasion de découvrir les Embrunais. »

Phelipe


La maison était suffisamment bien isolée et une douce chaleur ravivait les membres engourdis par le voyage du seigneur. A l’abri des vents, encochée dans une rue proche de l’église, la demeure de son hôte respirait la vie passée d’une roturière devenue noble par son travail et sa force profonde. Elle rappelait en un sens une sorte de nostalgie, que Phelipe partageait avec une certaine émotion. Lui qui avait détesté son sang bleu, elle qui en avait été bénie sans jamais oublier ses origines.
A l’étage, elle lui présenta une chambre coquette et il en profita pour y déposer un des bagages qu’il avait monté au passage. Un lit et une armoire composait l’ensemble du lieu. Pourtant, Phelipe ressentait une joie profonde, certainement dût à la simple formulation de politesse d’Umiko : il était ici ‘chez lui’. Des paroles bien vides de sens pour qui n’est loin de ses terres. Mais pour lui, l’idée même de retrouver entre ces murs un semblant d’appartenance à ce sol étranger l’emplissait d’allégresse, de soulagement.

Ayant déjà oublié l’étrange sensation ressentie suite à la discussion avec le sieur Walik, il sourit avec élégance à la remarque de la vicomtesse. L’envie de lui répondre un ‘bien ma Dame’ était forte, mais il se contenta d’acquiescer.


-« Cet endroit est parfait Umiko. Mais pensez bien qu’il vous aurait été désagréable que je fisse comme chez moi sous votre toit. Surtout si c’est un croque mort qui s’occupe du ménage, je ne voudrais pas contrarier le Dernier Messager ! »


Il se retint de rire afin d’ajouter au sujet de l’assemblée discutant du rez-de-chaussée :

-« Et vos amis sont désormais les miens. Qu’ils dînent avec nous ne me fait que plaisir »

Ce qui était tout à fait sincère. Pas qu’il ressente pour eux une immense sympathie, surtout pour le jardinier de cadavre romantique (allez savoir de quel fumier il usa pour faire pousser ses roses, hmm), mais avoir d’autres personnes à table le dispenserait d’une gêne qu’il imaginait déjà à se retrouver en tête à tête avec Elle. Il repensa alors à cette sensation récente, si ambiguë… Une explication lui vint à l’esprit, elle était si ridicule que…


Citation:
-« J’ai bien l’impression que notre arrivée à Embrun n’est pas passée inaperçue. Je ne sais combien de personnes se trouvent derrière ma porte, mais je pense que le déjeuner devrait être animé. Vous aurez, plus rapidement que prévu, l’occasion de découvrir les Embrunais. »


Coupé dans sa réflexion, il emboîta le pas à l’auteur de son trouble pour redescendre accueillir les mystérieux arrivants. Plus qu’animé, ce repas s’annonçait fort intéressant en découverte.
Umiko
Umiko


Alors qu’ils redescendaient au Rez-de-chaussée, Umiko reconnut Herwan dans l’entrée ainsi que Thierry, qui semblait hésiter à s’avancer plus sans y être invité. Elle leur dit alors :

-« Bonjour mes amis, comment vous portez-vous ?

Je t’en prie Thierry, rentre te mettre au chaud, il n’est pas bon de rester sur le pas de la porte. »


Tout en parlant, elle les avait rejoint et, une fois Thierry à l’intérieur, referma la porte derrière lui.

-« Quel bon vent vous amène, je ne savais pas que ma maison était si animée en mon absence » plaisanta-t-elle puis,

-« Mais permettez-moi tout d’abord de vous présenter :

Messire Phelipe, je vous présente Dame Herwan, conseillère à l’animation d’Embrun et l’une des tenancières de l’auberge « @la belle époque », où il faut absolument qui nous nous rendions, je suis persuadée que l’ambiance qui y règne vous plaira, ainsi que Sieur Thierryla France, fier Seigneur des lances d’Embrun. Umiko lança alors un petit regard interrogateur à Thierry afin d’avoir confirmation si oui ou non cela était exact puis continua.

Herwan, Thierry, je vous présente messire Phelipe, Seigneur de Saunhac et ambassadeur du Languedoc attaché au Lyonnais-Dauphiné. Nous avons voyagé ensemble du Languedoc jusqu’à Embrun et je lui ai proposé de lui faire découvrir les richesses du Lyonnais-Dauphiné. Je me devais de le faire commencer par Embrun. »


Phelipe


Le seigneur de Saunhac inclina la tête lorsqu'on lui présenta la tavernière et le seigneur des lances, répondant ainsi poliment aux présentations qui avaient lieu, et dit quelques platitudes, parce que rien d'autre ne lui vint. Autant de noms à retenir, par crainte de froisser son hôte, s'il oubliait comment appeler ses amis... Mais la vérité, c'était que le seul nom qu'il fût sûr de ne pas oublier, quand il retournerait en Languedoc, c'était le Sien. Pourquoi, par quel miracle ? Une femme a bien des effets sur un homme, mais c'en était un, cette fois, que Phelipe avait bien trop rarement connu. Qu'il ne comprenait pas encore tout à fait. Il n'osait même pas formuler le mot dans ses pensées - c'était un mot qu'il avait presque oublié. Il la regardait, c'était tout. Il aurait voulu que personne d'autre ne lui adresse de compliment. Cet élan, du désir, ne semblait plus seulement celui du corps. Il y avait autre chose, qui lui faisait jeter, parfois, des regards noirs au fossoyeur-pâtissier au langage par trop fleuri avec son amie. L'inconnu s'ouvrait devant lui....

Ainsi qu'un repas en compagnie. Mélange de soulagement, se fondre dans la masse, la laisser rire et être heureuse, et d'envie d'être seul, enfin, avec ses pensées, ses contemplations, les questions sans réponse qui dansaient jusque devant ses yeux.

Ils déjeunèrent avec force rires et traits d'esprit, et le ventre déjà plein du gâteau de Walik, firent bombance encore. On fêtait des retrouvailles auxquelles Phelipe n'était pas impliqué. Il n'était rien, pour ces gens, qu'un ambassadeur de passage. Et si...

L'euphorie allait et venait, au rythme des plats, simples mais bons, cette cuisine dauphinoise que le jeune seigneur découvrait. Une cuisine qui fait chaud au creux du ventre, là. Une cuisine qui réconforte et qui donne l'impression, même au coeur d'une bataille de lui contre lui-même, que tout allait bien, et que tout passerait. Arrosée comme de rigueur, la petite fête improvisée dura un peu dans l'après-midi, puis tous partirent à nouveau vers leurs occupations. Durant toute la promenade, l'après-midi, l'esprit de Phelipe fut un peu embrumé, sans savoir s'il le devait à l'alcool ambré, à ses pensées embrouillées ou aux paysages embrunais.
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