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[RP] Rencontre avec le prévôt du Maine

Cassian_darlezac
[La veille, dans une auberge Montmiraillaise]

- « Par tout les seins d'la Boulasse! Ah ben voilà! Z'allez pas dire maintenant que j'vous z'avais pas prévenu! »
- « Fichtre de sale perlotte! Vous pouvez pas un peu arrêter de couiner comme de la sale gueusaille de pucelle effarouchée? On s'en fiche de ça j'vous dis! »
- « On va finir dans les geôles et v'là qu'il nous dis qu'on s'en fiche?! Ah! La jeunesse... Que diantre! La jeunesse... »

La "jeunesse" c'est Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz, le fichtrement mignon et intrépide Paon et Petit Duc de Bourgogne. Jeune blond de douze printemps pas vraiment à cheval sur les règles. Et voilà la "gueusaille de pucelle effarouchée", Fernand, brave loqueteux rencontré sur la route qui lui au contraire chevauche les règles d'un train de sénateur n'en dérogeant à aucune, du moins habituellement... Quant à "ça", cause de leur discorde, c'est une lettre finement scellé par le prévôt du Maine.

« Mais puisque je vous dis qu'à part des péquenots dans votre genre tout le monde s'en fiche du laisser passer... Vous êtes du genre bouché vous ou quoi?! »
- « Et ma femme? Vindiou! Qu'est ce que j'vais ben pouvoir dire à ma femme... »
« Eh oh! Ressaisissez-vous hein mon brave! Vous allez pas -en plus- commencer à chialer comme de la grosse lopette! Vous lui direz qu'on s'en fiche, comme ça elle saura! Et s'ils nous esgourdissent de trop j'dis à Papa de faire du conflit diplomatique ! Alors vous voyez bien qu'on s'en fiche, non? »
- « ... »

Mais pour bien comprendre les tenants et les aboutissant de toute cette histoire, il conviendrait de remonter quelques douze heures auparavant, lors de la rencontre de nos deux protagonistes. Un feu de camps tout ce qu'il y a de plus banal sous un ciel ombrageux. Une lueur perçant les ténèbres, voilà ce qui avait amené le môme et son compagnon canin à se rapprocher. Il faut dire qu'ils n'avaient pas grand chose à bâfrer, l'argent paternel s'étant évaporer dans des dépenses oisives. Bref après avoir fait plus ample connaissance, le brave Fernand ci-présent n'avait guère tarder à leur offrir bectance. Il faut dire que c'était pas tout les jours qu'il rencontrait un fils de nobliau et qu'il avait immédiatement compris son aubaine. Quoi de mieux pour traverser une frontière fermée que d'être accompagné par un gosse de la haute qui bénéficierait -à n'en point douter- de tout les passe-droits?

Et c'est le lendemain, alors qu'ils arrivaient à Montmirail, que le pauvre homme avait compris son erreur. Et le cauchemar avait débuté par une première lettre de la douane. C'est alors qu'il c'était renseigné: non le môme ne possédait de laisser-passer et oui il s'en fichait. Et alors que le gamin répondait éhontément au courrier en leur expliquant tout cela, le brave Fernand quant à lui récitait inlassablement ses patenôtres dans une ultime supplique au Seigneur. Et c'est en réponse à cette lettre qu'il recevait à présent missive du prévôt. Ô damnation éternel! Qu'avait-il donc fait au Tout Puissant pour mériter cela?


« Ah ben tout va bien vous voyez! Il m'invite juste à venir le visiter au Mans demain! C'tait pas la peine d'en faire tout un plat! »
« Le visiter? Z'êtes sûr? »
« Oui enfin il parle aussi de geôles et tout plein de trucs comme ça, du genre des gens qui ont l'air fichtrement remontés. Mais on s'en fiche je vous dis! »
« Ah... Mais... Vous z'allez y aller, non? »
« Ben non puisque j'vous dis qu'on s'en fiche. J'dois pas aller au Man... Fichtre! »
« Fichtre? Comment ça vous z'y aller pas? »

Et alors que le Fernand le lorgnait les yeux écarquillés et les guiboles tremblantes, la connexion venait de se faire dans l'esprit étriqué du gamin... Le Mans... Et si sa Marraine y était encore? Alors même qu'il lui avait écris quelques heures auparavant qu'il se trouvait enfin en Bourgogne, ça risquait de sentir le roussi... Mieux valait ne pas faire d'esclandre, comme ça même si elle y était elle n'en saurait rien. Il pourra toujours négocier avec le prévôt pour pas que ça se sache après tout, suffira de le menacer de quelques conflits diplomatiques.


« Allez hop! On part au Mans! »
« Au... Quoooi? »
- « Ben au Mans... Z'avez déjà oublié qu'on est invité par le prévôt? A l'aube qu'il a écrit, aussi arrêtez un peu de traîner comme du mollasson de sale vermine! On a pas de temps pour la parlotte, on est pressé! »

Et voilà le môme préparant en de temps trois mouvement ses affaires. Avant d'enfourcher sa jument, adressant un regard interrogatif au péquenot.

« Au fait vous savez courir j'espère? »
« Courir? »
« Vous êtes vraiment du genre bouché qui comprend rien à rien vous hein... On est pre-ssés! Et je vais pas vous faire monter sur ma jument non plus, hein... »

Et les voilà donc reprenant la route, direction le Mans sous les geignements plaintifs d'un pauvre Fernand épuisé qui finira en fin de compte la route sur la jument.


[Arrivée au Mans]

« Eh bien Fichtre de sale perlotte c'est de la sacrée rempart que vous avez là! »
« Oui oui merci gamin, z'avez vos laisser-passer? »
« Ah non y'a pas à dire, par la mazette c'du fichu bon boulot! »
« Oui oui, merci mais... Z'avez vos laisser-passer? »
« Bon ben on va pas vous déranger plus longtemps, hein! Ouvrez nous les portes mon brave! »
- « Ben j'veux bien moi, mais au fait... z'auriez pas vos laisser-passer? »
« Ben c't'à dire que... »
« Oh mais fermez là un peu Fernand, ça discute pas avec du plouc un garde de cet acabit! Dites, vous nous ouvrez les portes mon brave? »
« C'ben vrai ça qu'on papote pas avec n'importe qui! Et sinon... Z'avez vos laisser-passer? »
« Bon t'es un peu du genre des pénibles toi hein... Non on a pas du laisser-passer et on s'en fiche du laisser-passer! Aussi on est de l'auguste invité du prévôt, alors ouvre nous illico s'tu veux pas finir embroché sur un porte-étendard! »
« Ah ben s'vous êtes de l'auguste invité fallait dire plus tôt... J'pouvais pas deviner moi... Après vous vot'seignerie... »
« Vous voyez Fernand c'comme avec vous ça... On essaie de s'montrer sympathique avec les bouseux et après ça geint et sa râle. Aussi y'a des fois faut savoir s'montrer ferme! »


[Le matin à l'aube]

C'est donc après une bonne nuit de repos dans une auberge cossue Mainoise que le petit groupe -composé de la jument, de Cassian, de Fléance son chien et de Fernand- s'apprêtait à reprendre la route. Si ce n'est que...

- « Le prévôt z'êtes sûr? »
- « Mais oui mon brave, voyons. Je suis son auguste invité que je vous dis. Il paiera tout ça avec grand plaisir! »
- « Non mais c'pas que j'vous crois pas mais bon on m'a déjà fait l'coup un type qui disait être le cousin de la nièce de ma... »
- « Oui oui je suis sûr que vous avez une famille exceptionnelle... Enfin bref, bonne journée à vous nous, on doit y aller! »
- « Mais et.... »
- « Le prévôt j'vous dis! Au revoir, portez vous bien, le bonjour à votre femme! »

Le tavernier remercié, ne restait plus qu'à trouver le bureau du prévôt et c'est donc après deux petites heures de déambulation dans la ville, histoire de se faire un peu désirer, qu'ils se présentèrent enfin devant le bureau en question. Garde classieux à l'entrée et tutti quanti, ça ne pouvait qu'être ici. Ne restait plus qu'à se présenter.

- « Bonjour mes braves, Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz le fichtrement mignon et intrépide Paon et Petit Duc de Bourgogne, et voici Fernand mon... tuteur... oui voilà! Nous sommes attendu!»
- « Votre tut... » Stupeur et stupéfaction du pauvre Fernand qui commençait à suer à grosse goutte.
- « Mais taisez vous donc Fernand, vous allez vous faire remarquer, oui mon tuteur. Souhaitez vous que je rapporte à mon père que vous refuser de prendre en charge son fils? Je vous ai parlé de Papa je crois, non? »
- « ... »
- « Bon voilà qui est réglé, donc oui mon tuteur! Nous sommes attendu par le prévôt, faites le mander je vous prie! »
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Mariealice
[Les remparts du Mans, en hauteur...]

La ci-devant mère mais aussi future mère affectueusement surnommée Violette ou Perce-Neige tenait sa place - enfin plutôt sa double place - sur les remparts manceaux. Certains pourraient se demander ce que faisait une femme enceinte sur un chemin de ronde. D'aucuns pourraient rétorquer qu'elle s'y ennuyait ferme tout en faisant son devoir. D'autres que c'était en fait une tentative d'arme dissuasive. Genre si vous attaquez elle accouche et croyez-moi, une armée qui charge , à côté d'une femme qui accouche, c'est de la chochotte comme dirait le Paon. Et vu l'humeur de la dame en question depuis quelques temps déjà, autant vous dire qu'il était fortement conseillé d'éviter de la contrarier ou de la charge épée au clair. M'enfin si cela tentait un ou deux dépressifs chroniques candidats au suicide....

Bref.. Revenons donc à la scène qui se déroule sous nos yeux. Une Vicomtesse donc, au sommet des pierres, surveillant les allers et venues et commençant à en avoir ras les bottes de passer des nuits là haut pour des prunes. Alors qu'elle observait donc, elle entendit des voix s'élevaient jusqu'à ses oreilles et l'une d'elle lui parut familière mais, de là où elle était, son possesseur était difficilement identifiable. Voyant que cela parlementait ferme, elle descendit pour se rendre compte d'un peu plus près et arriva au moment où le quatuor – c'est-à-dire Fernand, Fléance, le cheval et Cassian – passaient les portes et remontaient la rue.

Marie, incrédule, les suivit des yeux. Alors là soit elle rêvait, dormant en fait profondément sur les créneaux au lieu d'être en bas. Bon ce n'était pas des plus confortables pour faire une sieste et les nuits étaient un peu fraiches. Donc elle repoussa cette solution comme impossible. Restait alors qu'il était bien là. Là au Mans alors qu'elle avait reçu la veille au soir, juste avant d'aller faire son devoir, une lettre du gamin qu'elle sortit pour la relire à la lueur d'un flambeau. Histoire d'être bien certaine qu'elle n'avait pas mal compris.

Citation:
A Marie Alice Alterac,
A ma chère future Marraine adorée,
A celle que je considère pas moins qu'une mère,

Bien le bonjour.

Je tenais tout d'abord à m'excuser pour ne pas vous avoir répondu plus tôt en vous laissant dans l'inquiétation. Mais vous savez ce que c'est, je pense quand on est du genre fichtrement occupé, tellement qu'on laisse dormir même les choses les plus importantes sur sa table de chevet. Enfin bref je voulais vous rassurer, 'Cianne et moi sommes enfin arrivé en Bourgogne et nous allons fort bien. Papa également semble se porter de plus en plus comme du charme. Ne vous inquiétez surtout pas, inutile de leur écrire.

En espérant que vous allez bien également,
Je vous souhaite de la bonne journée,
Cassian.

Ah ben non, elle avait bien lu la première fois. Il se foutait d'elle. Mais dans les grandes largeurs là. Et il avait une veine incroyable qu'elle doive remonter séance tenante pour finir sa garde avec une partie des autres licorneux sinon elle leur aurait filé le train et lui serait tombée dessus à sa façon. Mais il ne perdait rien pour attendre. Oh que non. Des mois qu'elle se rongeait les sangs sans nouvelle de sa soeur et lui, des mois qu'elle attendait réponse, des mois qu'elle savait Eusaias au plus mal sans rien y pouvoir faire.. Elle avait fini par écrire à ce dernier qui l'avait rassuré sur une chose, il allait bien mieux. Mais des enfants, nulle trace. Jusqu'à cette lettre donc. Et jusqu'à cette arrivée.

Furieuse n'était pas le bon mot. Si on avait pu voir réellement dans quel état elle était, on aurait assisté à de la vapeur sortant par ses oreilles alors que son nez baignait dans la moutarde bourguignonne.

Au changement d'équipe, elle redescendit aussi prestemment qu'elle le pouvait, choppa le garde pour en savoir plus. Un rendez-vous avec le Prévôt donc. Bien. Dans un premier temps elle allait se reposer pendant qu'elle enverrait quelques personnes se renseigner sur l'endroit où il était pour finir par faire ce qu'elle n'avait pu faire cette nuit. Mais d'abord faire passer le mot qu'il ne devait surtout pas repartir de la ville. Après quelques heures de sommeil, on vint lui annoncer qu'il était toujours là, en attente d'une soit disant visite à faire au Prévôt.

Elle se fendit d'une réponse à sa manière qu'elle lui envoya porter, avant de voir si aujourd'hui elle avait quelque chose à faire de particulier en dehors de Minouche.

Il allait voir le Paon, de quel bois se chauffait la Pair. Et il n'allait pas aimer. Du tout.


Citation:
Cassian,
A un menteur éhonté comme on en fait plus,
A un ex écuyer qui me fait honte ou tiens je me répète signe de mon énervement!

Si tu es en Bourgogne je suis devenue nonne!

J'ai écris à ton père à qui vous n'avez donné aucune nouvelle ni l'un ni l'autre!

Et hier, je t'ai vu du haut des remparts alors que tu passais la porte de la ville! Tellement reconnaissable dans ta façon de t'adresser à ce pauvre garde qui te demandait si tu avais ton laisser passer. Tu as eu d'ailleurs, de la chance que je doive rester sur place sinon je serais venue te botter le train en direct!

Espèce de mécréant, de filleul indigne! Je devrais te faire battre comme emplâtre! Et ta soeur, elle est où? Evite de me mentir à nouveau Cassian sinon crois-moi, je te ramènerai en morceaux à ton père! D'ailleurs je te préviens, nous repartons normalement à la fin du mois. Tu as intérêt à rester ici et à rentrer avec nous sinon il t'en cuira!

L'ouragan

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Anorion2
[Dans le bureau du Prèvôt]

Anorion était entré dans son bureau bien avant l'aube.
Comme il l'avait demandé, il fut rapidement averti de l'arrivée du jeune garçon qui visiblement n'avait que faire de laissez-passer pour voyager malgré les frontières fermées. Et qui plus est, qui envoyait balader les douaniers mainois.

Qu'à cela ne tienne, le garnement aurait une belle surprise ...

Ano emprunta une tenue de garde et, mine de rien, alla à la rencontre du garçon en passant par d'autres portes que celles habituellement utilisées.


[Salle d'attente ...]

Le jeune homme se tenait bien droit et se donnait un air digne avant d'être reçu.
Anorion s'approcha de lui et se présenta comme un garde le ferait.


Bonjour ! Qu'est-ce que tu fais là, toi ? Tu t'es perdu ? Je vais te montrer le chemin vers la sortie. Viens donc ...

Mais le garçon ne s'était pas laissé démonter. Il avait argumenté et tergiversé, encore et encore. Anorion, loin d'être dupe, avait laissé tombé et planté là le gamin.

Je vais voir si le Prévôt peut te recevoir. Attends là !

[De retour dans son bureau]

Anorion s'était remis au travail, revêtant sa tenue habituelle et abandonnant celle du garde. Le garçonnet devrait attendre, ça lui ferait les pieds. La question était maintenant de savoir combien de temps il tiendrait à patienter ainsi ...
S'il tenait une heure, Anorion serait impressionné. Dans ce cas, il viendrait en personne inviter son visiteur à entrer.
Mais au vu du caractère du petiot, Ano misait plutôt sur ... 5 minutes ... Il était déjà prêt à voir la porte principale s'ouvrir ...
Cassian_darlezac
[Attente? Qui a parlé d'attente?]

Reste calme gamin , zen on souffle un bon coup et on explique gentiment au garde pourquoi on est là. Perdu que nenni quelle idée, il était de l'auguste invité lui môssieur. Après quelques minutes de parlotte au cours desquelles il n'avait pas laissé le temps au bougre d'en placer une, c'est dans un demi sourire qu'il accueilli le verdict.

« Je vais voir si le Prévôt peut te recevoir. Attends là ! »

Demi sourire tant il était évident que le prévôt pouvait le recevoir. Pas besoin de faire du chichi, il était a-tten-du. Cependant pas même le temps de s'expliquer que déjà le garde refermait la porte derrière lui. Ne restait plus qu'à patienter. Et le gamin patientait... C'est seulement dix minutes plus tard alors qu'il en était au moins à son vingtième soupire, qu'il se décida à se lever, dardant Fernand du regard.

« Bon allez hop on assez attendu là, hein! »
« Mais z'allez quand même pas rentrer sans autorisation?! »
« Ben on s'en fiche on a de l'autorisation comme on est in-vi-té. Y'a pas à dire, même pour du bouseux vous avez du fichu problème de cervelle, hein... »
« Mais le garde a d... »
« Mais on s'en fiche du garde c'était du crétin fini il a même cru que je suis perdu. Non vraiment il était du genre des attardés du mental qui ne comprennent rien à rien! Je suis sûr qu'il a même pas prévenu le prévôt et il avait du regard d'abruti en plus! »
« Mais z'allez vous taire, vont vous entendre! T'nez imaginez un instant que c'tait là l'prévôt qui s'avait déguisé en garde! Z'aurions l'air malin tiens!  »
« Le prévôt déguisé en garde? Vous êtes pas du moitié d'attardé à la réflexion de sale roture vous, hein... Ca se déguise pas en plouc un prévôt, c'est du distingué! Bon allez on y va! »

Et au gamin de forcer le passage et d'ouvrir la porte du bureau, pour tomber nez à nez avec le prévôt qui lui rappelait vaguement quelqu'un... Bref pas le temps de s'attarder là dessus, faut faire de la bonne impression s'il veut être sûr que l'affaire soit vite oublié et que Marie n'en saura rien.

« Bonjour mon brave... Euh... Enfin quand je dis mon brave je veux dire votre Seigneurie... » Premier faux pas, ne pas oublié surtout de brosser le bougre dans le sens du poil. Mais avant toute chose, présentation dans une légère révérence savamment orchestrée.

« Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz, le fichtrement mignon et intrépide Paon et Petit Duc de Bourgogne. Petit Seigneur de Saint Robert, de Concèze et tout, et tout... Aussi vous m'aviez invité à viendre vous voir à l'aube et je suis là! »

Et on enchaîne afin d'être sûr qu'il ne puisse pas en placer une.

« Eh ben, au nom d'la pipe du bois! C'est du fichtrement beau bureau ça! Tellement qu'on se doute que c'est forcément quelqu'un de la première importance qui travaille ici! C'est pas du bureau de plouc! C'est justement ce que je disais en arrivant à Fernand-ci-présent-même-que-c'est-lui-mon-tuteur-responsable-de-tout-mes-faits-et-gestes-et-qui-me-donne-du-mauvais-conseil-mais-que-c'est-pas-trop-de-sa-faute-non-plus-comme-c'est-du-sale-pécore-qui-n'y-connait-rien. » Voilà qui est casé, on souffle un grand coup, histoire de remplir à nouveau ses poumons et on file un grand coup de coude à un Fernand qui, blanc comme un linge, est sur le point de défaillir.

« Mais fichtre tenez vous mon brave! Z'être devant le prévôt pas d'vant du premier drôle venu! »
Et au morveux de poser à nouveau son regard sur le prévôt. Non décidément y'a un truc qui cloche... « Dites, vous auriez pas du frère jumeau garde vous? Remarquez je dis pas ça pour vous gêné, hein... Vous savez, même dans les meilleures familles y'a du plouc qui fait honte aux autres! »
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Anorion2
Une dizaine de minutes … C'était plus que ce à quoi Anorion s'était attendu.
Mais la patience n'était pas, pour autant, le meilleur qualificatif que l'on puisse trouver au gamin qui venait de faire irruption dans le bureau.

Anorion n'avait pas levé la tête, ni même sourcillé.

Mon brave … C'était pour le moins original comme entrée en matière…
C'est que le bougre semblait croire qu'il avait été invité pour participer à une fête ou recevoir des félicitations … Il allait être servi …

Le prévôt laissa le jeune Cassian réciter son blabla sans toutefois en perdre une miette. Anorion avait tendance à penser qu'il devait servir le même plat à tous ses interlocuteurs.

Et enfin, le moulin à paroles s'arrêta.

Anorion fronça les sourcis et prit un air mécontent.
Il releva la tête et s'adressa enfin à son visiteur.


Tu as fini ? A mon tour ! Je ne veux plus t'entendre tant que je n'en aurai pas terminé. Si tu l'ouvres, je te colle au trou.

Ano fait une pause, histoire de laisser le garçon assimiler la nouveauté. Alors que le gamin allait dire quelque chose, le prévôt leva la main :

Non ! Silence !

Tu franchis des frontières closes sans autorisation, tu ris au nez de mes douaniers, tu prends les gardes du château pour des moins que rien, et tu entres dans mon bureau sans y être invité. Ma parole, n'as-tu reçu aucune éducation ?


Avant qu'il puisse en placer une …

Non ! Je n'ai pas fini !

Anorion se lève et pose les mains à plat sur le bureau, menaçant.

La politesse et le respect, mon p'tit gars. Ce ne sont pas des choses inutiles que l'on peut jeter aux orties. Tu n'as pas été invité ici, tu as été sommé de te présenter devant moi pour que je puisse te rappeler à l'ordre. Le chef, ici, c'est moi. Ce ne sont pas tes origines vraisemblablement nobles qui vont me faire peur. La loi est la même pour tout le monde. Cela vaut aussi pour toi.

Maintenant, tu vas me dire qui sont tes parents, et si ils savent que tu es ici, en Maine. N'essaye surtout pas de me mentir, je décèle les mensonges à dix lieues à la ronde, et je déteste ça !

Je t'écoute. Et ne me racontes pas ta vie, j'ai encore beaucoup à faire.


Anorion regarda Cassion dans les yeux, l'invitant ainsi à répondre à ses questions.
Cassian_darlezac
Si le gamin c'était un instant imaginé avoir le contrôle de la situation, la première prise de parole du prévôt su mettre son espérance au placard. Et peu à peu le regard se veut moins provocateur, la malice laisse place à la soumission, et ses chausses deviennent alors le centre d'attention du gamin. Avait-il été impoli? Sans doute que oui. S'en fichait-il? Sans doute que oui. Et pourtant, pourtant peu à peu le masque s'étiole et le voilà qui se laisse aller à opiner du chef sagement.

Depuis son passage en Alençon le gamin s'efforçait à être le pédant et le plus prétentieux possible, bref le plus détestablement noble. Comment pourrait-on ne serait-ce qu'imaginer, qu'un gamin aussi imbu de sa personne et sûr de lui, aurait pu s'acoquiner avec des mercenaires, que la roture elle même conchie? La parade était donc toute trouvée. Et le gamin s'amusait à jouer les grands et à instruire de son infinie grandeur tout péquenot qui avait l'audace de croiser sa route. Dire que ce rôle lui déplaisait aurait été se mentir à lui même. Non, une fois les scrupules enterrés, il devait bien avouer qu'il éprouvait une certaine jouissance dans le fait de rabaisser les autres. Après tout il était un privilégié! Ne pas profiter des privilèges que la noblesse lui offre équivaudrait à faire injure à ceux qui n'ont pas cette chance. Alors il en profite, oui, autant par nécessité que par plaisir et surtout -bien sûr- par altruisme.

Cependant, là dans ce bureau, alors que pour la première depuis un moment quelqu'un lui tenait vraiment tête, il redevenait enfin un simple gamin. Un môme prit en faute et qui ne trouve rien de mieux à faire qu'à opiner du chef, comme si ça allait changer quelque chose. Puis la question est posée, claire précise. La réponse le sera tout autant et la tête se redresse alors que le jeune Paon reprend docilement la parole, avec plus d'humilité cette fois.


« Je suis le fils du légendaire Eusaias de Blanc Combaz. Il ne sait pas que je suis en Maine, juste que je suis sans doute en route vers la Bourgogne ce qui est vrai. De toute façon vous pouvez aller lui rapporter, que je demande pas du laisser-passer je suis sûr qu'il s'en fiche! » Provocation? Peut être un soupçon, le fait est que le môme énonce sa vérité. Si on l'en croit, des laisser-passer son père s'en tripote allègrement, ce qui est sans doute pas loin d'être vrai... Et la parole est reprise aussitôt, ne restait plus qu'à convaincre le prévôt de ne pas ébruiter l'affaire.

« Malgré tout j'ai ma future marraine la Vicomtesse Marie Alice Alterac qui est vraisemblablement toujours au Mans en ce moment. Mais elle me pense en Bourgogne et cela est mieux ainsi. Aussi j'espère que vous lui direz rien? Elle serait attristé de me savoir si bougre d'andouille, et je suis sûr que vous ne voudriez pas la peiner. Surtout qu'elle est pleine comme... * moment d'intense réflexion * comme de la femme grosse et qu'elle va sans doute pas tarder à... mettre bas. Alors je vous conseille pas trop de la perturber juste à cause de ça, elle est du genre des bonnes femmes sensibles... Cependant, si cela vous pose problème, il me reste bien quelques écus qui seraient ravis de venir alourdir votre bourse et alléger votre conscience... » Tentative de corruption d'un homme de loi dans le cadre de ses fonction? Meeeuuuh non, où aller vous chercher tout cela, juste un échange de service...
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Anorion2
Anorion s'était redressé et avait quelque peu abandonné son air menaçant qui avait, semble-t-il, fait son effet.
Il devait toutefois rester en alerte, car le môme allait probablement tenter de reprendre le dessus.
Il restait donc debout derrière son bureau, sachant que cette posture était plus impressionnante que la position assise.


Ainsi donc, le jeune Cassian aurait un père qui l'ignore. Voilà bien une chose qui m'étonne.
Et Marie Alice, ta marraine, ne sait pas que tu es ici, en Maine, alors qu'elle y est aussi.


Anorion fait une brève pause, puis reprends, avant que Cassian ne puisse répliquer.

J'en déduis que soit tu lui as menti sur ton itinéraire et tes intentions, soit tu as omis de lui dire certaines choses.
Dans tous les cas, ce n'est pas correct de ta part.


Anorion esquisse un sourire car il sait déjà ce qu'il va dire ... Cassian va probablement imaginer qu'il a gagné et que le prévôt va plier devant lui.
Mais il va très vite retomber de son nuage ...


Voici donc ce que tu vas faire. Tu vas t'installer à cette table et t'asseoir sur ce siège.

Ano lui désigne une petite table de travail, dans un coin de la pièce

Il y a là du parchemin, une plume et de l'encre. Tu vas écrire deux courriers. Le premier à ton père. Le second à ta marraine.
Tu vas leur dire la vérité, vraie et franche. Tu as toute la journée pour le faire. Tu ne sortiras pas d'ici tant que tu n'auras pas fini.
Sortir pour aller t'amuser dehors sous ce beau soleil, manger un morceau, tout ça attendra.
Plus vite tu auras fini, plus vite tu pourras aller voir ailleurs et t'occuper à des activités qui te paraissent plus intéressantes.
Bien évidemment, ça n'est pas négociable.


Aussement de sourcils, histoire de voir si le message est bien passé ...

Ah ... J'allais oublier ... La corruption, ça peut peut-être marcher avec certaines personnes.
Ca ne marchera pas avec moi. Mais je vais être sympa pour cette fois et faire comme si je n'avais rien entendu.
Par contre, fais cette proposition à un seul de mes gens, et c'est à moi que tu auras à rendre des comptes.


Nouvelle pause

Si tu as des commentaires, c'est maintenant ou jamais. Ensuite, tu pourras te mettre au travail.
Comme tu t'en doutes, je lirai ce que tu as écrit. Je me chargerai ensuite personnellement de faire parvenir ces documents à leurs destinataires respectifs.
Bien entendu, si tu as des questions pour écrire tes missives, je suis là.
Cassian_darlezac
[Juste parce que les zippopotames c'est quand même méga cool...]

C'est avec un profond soupir qu'il avait accueilli la demande -qui n'en était pas une- du prévôt. Un de ses soupirs venant du fond du cœur dont seul les ados on le secret. Pour penser franchement, le môme devait bien avouer qu'il le trouvait du genre fichtrement relou de chez sa mère, et que là il commençait à lui faire bigrement hiech. Mais une fois ses états puérils passés il avait finalement hocher la tête d'un air fataliste, non sans laisser paraître son mécontentement dans une réplique pas piqué des hannetons.

« Aussi vous me prenez pour sale plouc d'attardé du mental qui sait pas écrire ou quoi? J'ai pas besoin de faire des questions, hein... En plus Papa ne m'ignore pas, c'est juste que du laisser-passer il s'en fiche et que comme il est malade je veux pas l'embêter avec de la missive inutile... Mais bon c'est pas grave aussi on va le rendre encore plus malade et Marie va se dégrossir sous de la colère. Et vous allez voir que ça va être ENCORE de MA faute. Et de toute façon je m'en fiche assez comme je dirai que c'est à cause de vous. Et c'est vous qui aller vous faire engueuler, et vous pourrez pleurer comme de la grosse madeleine moi je m'en ficherai -et perdument en plus! Et...Et... Euh... Et toc!»

Monologue terminé, balancé à la va vite, histoire qu'il sache quand même qu'il est mécontent. Mais bon il est pas con le blondinet et à présent il lui faut faire passer la pilule Voilà donc le môme qui saisit la plume et s'empresse de préciser timidement avant de subir les foudres du prévôt: « Et maintenant je vais écrire, aussi ne faites pas de bruit surtout, inutile de s'énerver, hein... Sinon je ne peux pas me concentrer et je m'en fiche je fais pas, alors c'est comme vous voulez... »

Et, tandis que le môme commençait à écrire, c'est dans un "Fichtre de foutre ça sent encore du roussi ça..." à peine audible qu'il accueilli les exclamations qui se faisait entendre de derrière la porte. Et à un Fernand muet comme une tombe d'opiner gravement du chef, l'air désespéré.


« Ah non! Diantre! Je n'partira pas, c't'hors de question! C'est bien mal me connaître! Une nuit dans mon auberge et des provisions d'une semaine qui m'doit votre prévôt et j'dois gentiment fermer ma bouche et faire demi-tour?! J'exige d'être payé! »

Et au gamin d'affecter une mine angélique et de se concentrer plus que de raison sur la lettre qu'il est entrain d'écrire tout en tendant l'oreille tout de même.
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Anorion2
Le jeune Cassian s'était plié à la volonté du Prévôt, même si ce n'était pas de gaieté de coeur. Le principal était fait. Enfin, encore fallait-il voir ce que le garçon allait écrire ...

Quoi qu'il en soit, alors que certains adultes en manquaient, le gamin avait du caractère. Anorion aimait bien cela chez son visiteur.

La réplique de Cassian avait failli faire rire Anorion qui avait bien du mal de se retenir.

Il resta silencieux et laissa le jeune d'Arlezac de Blanc Combaz aller s'installer dans le coin. En rajouter n'aurait fait qu'apporter de l'eau à son moulin. Chose inutile au vu de son comportement. Il y aurait moyen d'en tirer quelque chose de bon ... du moins ... si ce qu'il allait écrire était correct et sonnait vrai ...

Anorion conservait malgré tout quelque doute...

Et se plongea dans les divers dossiers qu'il avait à traiter ...

Il n'avait pas entendu ce qui s'était dit derrière la porte.
Cassian_darlezac
Et le bruit de voix s'estompa sans que le prévôt ai apparemment remarqué quoi que ce soit. C'est avec un énième soupir que le môme accueilli la nouvelle. Un soupir de soulagement cette fois. Il faut dire qu'il avait eu chaud et que cette histoire n'aurait certainement pas joué en faveur. Il avait tout intérêt d'être dans les bonnes grâces du prévôt, s'il voulait que celui-ci ne fasse pas trop son chichiteur concernant les missives qu'il écrivait.

Plusieurs minutes passèrent donc, dans une ambiance studieuse, avant que la première lettre ne fut terminée. La plus dur sans doute, celle adressée à Marie. Bon évidemment le gamin avait arrangé le tout à sa sauce, histoire de faire passer la pilule. Ne restait plus qu'à espérer que le prévôt y croirait. Et puis de toute façon avait-il les preuves du contraire?

Vint ensuite celle à écrire à son père. Celle-ci ne constituait pas vraiment un problème. Vu l'amour que portait Eusaias à l'égard de la paperasse, il se demandait même s'il ne recevrait pas ses félicitations. Seul petit bémol, celui-ci ne devait pas s'attendre à ce qu'il soit en Maine. Mais bon on reprend la même parade que pour Marie et on enfonce le clou. Emballé c'est pesé, reste donc plus qu'à signer le tout et à aller les poser sur le bureau du prévôt.


Citation:
A Marie Alice Alterac,
A la vicomtesse de Jenesaisplusquoienvrai,
A ma chère future marraine adorrée.

Bien le bonjour!

Aussi vous allez vous dire que je vous ai déjà écris hier, que ça fait beaucoup de missive en peu de temps et que donc je mets tout mes instants à vous écrire. Enfin de la réflexion de gens qui reçoivent beaucoup de lettres de la même personne quoi...

Je vous répondrai avec de la raison qu'il faut bien que je me rattrape et aussi qu'en vrai j'ai pas trop le choix... Mais ça c'est encore de l'autre chose... Pour commencer je voulais donc corriger de l'erreur que j'avais fait dans la missive d'hier. Croyez moi ou pas mais je ne suis pas en Bourgogne mais en Maine. Voilà de la chose singulière, mais je brulais d'envie de vous revoir ma chère marraine. Aussi voulais-je vous faire de la bonne surprise de celle qu'on s'attend pas, tellement qu'on en reste sur le cul du popotin.

Malheureusement, alors que je cavalais hardiment à votre rencontre, j'ai reçu de la lettre pour une histoire de laisser-passer. Enfin vous savez le genre de chose qu'on reçoit quand on fait du voyage quoi... Quelque peu épuisé par la route et mis dans la mauvaise humeur par du temps de maussade, je me suis alors emporté stupidement. Aussi ai-je répondu que je m'en fichais du laisser-passer et plein d'autre chose... Puis la lettre a été envoyé et je me suis fait manger par du regret jusqu'à l'os de la moelle. « Que ne t'ai tu pas excusé au lieu de t'énerver, bougre d'andouille! », m'exclamais-je repentant. Et alors que je menais mes pas vers l'église pour me faire entendre en confesse, je reçu de la lettre de l'auguste et très brillant -que dieu le garde- prévôt du Maine.

Celui-ci était fichtrement en colère et me demandait de me rendre à son bureau le lendemain à l'aube. N'étant pas du genre à me soustraire des responsabilités, je fis ce qu'il voulait. Et me voilà à présent dans son bureau obligé de vous écrire pour vous expliquer mon erreur et pour vous avouer à sa demande -gâchant par là toute surprise- que je suis aujourd'hui au Mans.

Il me tarde de vous revoir sans tarder, puissiez vous vous porter le mieux du monde,
Cassian.



Citation:
A Eusais de Blanc Combaz,
Riche baron d'occident,
Seigneur de Saint Robert,
A mon cher Papa.

Bien le bonjour!

Je t'écris aujourd'hui du Mans où je m'étais rendu pour faire de la surprise à ta chère souveraine avant de revenir en Bourgogne. Ainsi ne sera t-il pas dit que les Blanc Combaz sont du vassal ingrat. Malheureusement sur la route, quelques honorables gratteurs de papier sont venu me chiffonner la courge à coup de superbes torchons, enfin de l'histoire de laisser-passer quoi... Et tu sais assez ce que c'est, on est du sanguin dans la famille, du bon mal viril! Aussi me suis-je emporté, coupable de ne pas être de ces chochottes qui -la plume dans la main- font en même temps des ronds avec leurs jambes pour obtenir le droit d'aller où ils veulent.

Mais il y a de la règle, de la règle qu'il faut respecter, aussi ai-je tout de suite regretté mon emportement qui m'avait amener à leur écrire que je m'en fiche. Et alors que je m'en allais à l'église pour me faire entendre en confesse et ainsi me donner de la bonne conscience, je reçu une lettre de l'auguste prévôt du Maine. Même s'il est du genre des chipoteurs -comme tout les prévôts- c'est de l'homme du genre brillant avec du grand intellect et du charisme qui font des grands hommes. Je te demanderai donc de ne pas trop lui en vouloir de m'avoir crié un peu dessus et menacé d'aller en prison. C'est d'ailleurs lui qui m'a demandé de t'écrire. Il croit que tu sera déçu de savoir que je suis allé rendre visite à Marie sans te prévenir et que j'ai pas demandé du laisser-passer. J'ose espérer que non mon cher Papa sans quoi je te fais de l'excuse.

Je rentre aussi vite que je peux.

En espérant que tu vas bien,
Ton fils,
Cassian.



Au gamin de se tenir debout, droit comme "i" les yeux rivés sur le représentant de la loi, attendant son verdict. Enfin on essaie un peu de l'influencer tout de même...

« C'est bien, non? Vous voyez j'ai fais tout comme vous z'avez dis! »
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Anorion2
Anorion lut les deux parchemins, souriant à certains passages grimaçant en repérant quelques fautes d'orthographe.

Cassian se tenait bien droit devant le bureau, attendant que le prévôt ait terminé sa lecture.


« C'est bien, non? Vous voyez j'ai fais tout comme vous z'avez dis! »

Oui, c'est bien. Tu n'as pas fait beaucoup de fautes. Pour ton âge, il me semble que c'est pas mal. Tu devras tout de même faire quelques efforts.
Je vais écrire un mot d'accompagnement et j'irai poster le tout.

Quand à toi, tu restes dans la ville jusqu'à ce que je t'autorise à la quitter. Je veux savoir si tu as de quoi te payer une chambre et où tu loges. Si tu n'as pas assez d'argent, et il n'y a pas de mal à cela, je veillerai à ce que tu sois bien logé.


Anorion prit à son tour sa plume et une feuille et écrivit

Il commença par la lettre à envoyer au père du petit


Citation:

De Anorion,
Prévôt du Maine,

A Eusaias de Blanc Combaz,

Sire Eusaias,

Le jeune Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz se trouve actuellement en Maine. Plus précisément dans mon bureau à l'heure où je vous écris. Il dit être votre fils.

Il vous faut savoir que Cassian a volontairement ignoré les demandes de nos douaniers lui enjoignant de présenter un laissez-passer ou, à défaut, d'en faire la demande.

J'estime de mon devoir de vous avertir de sa présence chez nous et de vous tenir informé de son comportement afin que vous puissiez en juger par vous-même et, éventuellement, prendre les mesures que vous estimées nécessaires.

Sa marraine, le Chevalier Errant Marie Alice Alterac, est actuellement en Maine et avertie de la présence de votre fils.

Je vais garder Cassian sous la main pendant les quelques jours qui viennent afin que vous ayez le temps de me répondre si tel est votre désir.

Respectueusement vôtre,

Anorion,
Prévôt du Maine

Post Scriptum :
Notez que, malgré que ce jeune homme fasse fi des obligations de ce Comté, je lui octroie un laissez-passer dont je vous joins une copie.


Puis il passa à la lettre pour la marraine du gamin

Citation:

De Anorion,
Prévôt du Maine,
Homme d'Armes de l'Ordre Royal de la Licorne,

A Marie Alice Alterac,
Vicomtesse d'Arnac Pompadour,
Baronne d'Eymoutiers,
Dame de la Tour du Chavan,
Chevalier d'Igny,
Chevalier Errant de l'Ordre Royal de la Licorne,

Chevalier,

J'ai devant moi, à l'heure où je vous écris, le jeune Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz, qui se targue de vous avoir pour marraine et ne semble pas vous avoir informée de sa présence en Maine alors que vous y êtes vous-même. Ce jeune garçon, bien qu'ayant du caractère, me semble bien téméraire à vouloir voyager seul, ou peu s'en faut. Tout cela au mépris des règles élémentaires et des lois des provinces desquelles il foule la terre.

Loin de moi l'idée de m'immiscer dans des affaires qui ne sont pas miennes, mais il me semble que ce garçon a besoin d'être davantage surveillé si vous ne voulez pas qu'il tourne au brigand ou au filou.

Sire Eusaias, que Cassian dit être son père, est également averti de ces faits.

Je vais veiller à ce que Cassian reste en ville quelques jours. De cette manière, vous aurez tout loisir de le rencontrer si vous le désirez.

Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez de plus amples informations.

Ayant pris connaissance de votre état de santé, je puis, avec ou sans Cassian, vous rencontrer dans le lieu de votre choix afin de vous éviter la peine d'un déplacement pénible.

En espérant ne pas vous avoir dérangée outre mesure, recevez, Chevalier, toutes mes félicitations concernant le futur heureux événement et mes sincères salutations.

Anorion,
Prévôt du Maine

Post Scriptum :
Notez que, malgré que ce jeune homme fasse fi des obligations de ce Comté, je lui octroie un laissez-passer dont je vous joins une copie.


Voilà qui est fait. Il ne me reste qu'à poster ceci. Et toi, à répondre à mes questions, et m'assurer que tu ne tenteras pas de quitter la ville, sans quoi je me verrai obligé de sévir...


Anorion attendit que Cassian se défende
Cassian_darlezac
Vraiment désolé pour le temps d'attente, voilà enfin la réponse...


Le sourire s'étend au fur et à mesure que l'entrevue semble toucher à sa fin. Enfin... C'est pas que ça l'ennuie tout ces chochoteries administrative, mais si en fait... Le prévôt quant à lui semble satisfait de ses lettres. Finalement il est peut être pas si chichiteur que ça... A moins que... Des fautes? Où ça des fautes? Ca va pas dans la tête ou quoi?! Il fait jamais de faute lui! Et comment ça pour son age? Une moue commence à reprendre place sur le visage de l'intrépide alors que la parole est prise pour rectifier le tire.

« Aussi je vous répète que je suis pas du plouc attardé du mental qui sait pas écrire hein... Je suis de l'éducationné à la grande capacité et en plus je fais même pas de fautes! Pour le reste j'ai du très bel age de bientôt majeur, alors... »

C'est qu'il approche à grand pas de ses treize ans le gamin et bientôt à lui la majorité, plus qu'un an et quelques mois à venir. Et pendant que le prévôt commence l'écriture de ses lettres, l'intrépide morveux s'imagine déjà en puissant Seigneur possédant son propre fief. Alors il y planterait des vignes, des vignes partout et ferait de SON vin le plus grand cru qu'est jamais connu la Bourgogne. D'un seul verre les papilles des plus septiques trembleront de plaisir. « Une goutte d'Arlezac pour mon royaume », s'écrira bientôt le royal Levan, et il l'aura. Un doigt de son nectar et les plus prudes des bonnes femmes seraient à ses pieds. Alors il possèdera tout ce qu'un homme peut posséder: Amour, gloire et beauté mais aussi richesse et renommée.

Oui il s'y voit déjà le môme. D'une main de fer il fera régner l'ordre. En vrai défendeur de la veuve et de l'orphelin il y bâtira le plus grand gibet de Bourgogne. Là, les faquins s'aligneront tous tremblants quand -le sourire aux lèvres- il fera coulisser la corde autour de leur cou. Là, il connaitra la gloire quand d'une main ferme il actionnera le levier faisant basculer la trappe. Alors le sol se dérobera sous les pieds des marauds et il prononcera ses quelques mots sous les hurlements admiratifs d'une foule déjà conquise: « Alea jacta est, le sort en est jeter! ». Tel le grand césar il regardera alors ses ennemis mourir sans flancher. Le roi du gibet, l'empereur de l'échafaud! Tous chanterons ses louanges quand, avec la modestie des plus grands, il clamera qu'il n'a fait là que son devoir.

Mais s'il veut que tout cela se fasse il lui faudra se trouver des gens. Des personnes loyales qui sauront le seconder, l'aider dans sa difficile entreprise et déjà un regard sadique jauge Fernand. Mais le môme n'a pas le temps d'y songer plus longtemps puisque déjà le prévôt reprend la parole. Et les question posés précédemment auxquelles il n'a pas encore répondu sont répéter. Conciliant le gamin hoche la tête. Il sait fort bien qu'il lui faudra quitter bientôt le Mans pour rejoindre sa sœur mais à quoi bon le lui dire. Il verrait ça avec Marie en temps voulu. Alors on acquiesce puis reprend la parole:


« Oui oui je resterai, et aussi vous en faites pas pour l'argent, j'ai déjà dit à l'aubergiste que c'est vous qui payer. Alors vous voyez que vous avez pas à vous en faire je sais me débrouiller moi, hein... Et merci pour tout au fait! A bientôt. »

Sans attendre d'être congédié le gamin sort alors de lui même un grand sourire aux lèvres, loin d'être conscient de la lettre qu'il l'attendait à l'extérieur et des explications qu'il allait devoir avoir le soir même en taverne. Il s'expliquera d'ailleurs nullement arguant qu'il n'a pas envie d'en parler dans l'immédiat, pas devant tout le monde et les choses étant ce qu'elles sont il arrivera à y échapper pour cette fois. Mais pour combien de temps? Sa marraine oubliera t-elle un jour que celui qui se dit son filleul a été vu en Alençon en compagnie de mercenaires de la pire espèce? Mais pour l'instant là n'est pas la question. Alors qu'il referme enfin la porte des locaux du prévôt s'est un Fernant rassuré et ragaillardi qui prend la parole.

« Bon ben m'est d'avis qu'nos chemins se séparent là... J'va pas vous gêner plus longtemps... »
« Vous avez de l'avis vous maintenant? »
« Non non c'pas ça, c'est juste que... »
« D'accord, aussi je ai vous choisi pour... valet! »
« … Valet? »
« Mais si, vous savez! C'est un peu comme de la bonne femme de boniche, sauf que c'est de l'homme... »
« Ah mais j'peux point! Qu'est-ce j'va dire ma femme et mes enfants... »
« Ben vous leur direz que vous gagnez de l'argent et que vous faites du métier de prestige en restant à mes côtés. De toute façon on s'en fiche assez. Si vous me suivez pas je dis à Papa de leur rendre de la visite, et après ils feront plus trop de problèmes. Aussi je dis ça, je dis rien moi, hein... »
« ... »
« En plus si vous acceptez et que vous faites bien, dès que j'ai mon fief je vous fais de l'intendant et votre famille pourra vous rejoindre! C'est bien ça non? »
« Du quoi? Euh... Oui oui... »
« D'accord, alors on a assez fait de parlotte comme de la bonne femme pour aujourd'hui. Il faut qu'on aille à l'auberge pour faire du plein de sucreries pour 'Cianne! Comme c'est le prévôt qui paye c'est mieux qu'on en profite! »
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L\'aubergiste, incarné par Anorion2
L'aubergiste de la taverne située non loin du château du Mans s'était vu remettre un pli. Deux maréchaux s'étaient pointés dans son établissement et avaient posé des questions. Ils avaient reçu une description assez complète de l'individu qu'ils recherchaient pour lui remettre la missive. En l'absence de l'intéressé, prénommé Cassian, ils avaient laissé le courrier au tavernier, avec des consignes claires et simples : donner le pli au jeune garçon et s'assurer qu'il la lise.

C'est ainsi que quand Cassian entra pour la énième fois dans l'auberge, il fut hélé par le patron qui lui tendit le pli.


Un courrier pour vous, jeune homme. Il paraît que c'est urgent et important. Vous devez l'ouvrir et le lire de suite.


Le pli ne portait aucune indication quant à l'expéditeur, ni quant à son destinataire. Impossible de savoir qui l'avait écrit.

Cassian finirait bien par le lire, probablement plus tôt que tard, la curiosité étant la plus forte. Voici ce qu'il découvrirait lors de sa lecture :


Citation:
Messire Cassian,

Vous avez tenté de vous payer ma tête en me faisant payer votre dette à l'aubergiste qui se trouve devant vous. Mauvaise idée.

Dès demain matin, à l'aube, vous vous rendrez en forêt en compagnie de Gaston et Fernand, deux bûcherons qui passeront vous chercher. Vous travaillerez avec eux le temps qu'il faudra et ramènerez vos dix stères de bois que vous donnerez à l'aubergiste en dédommagement de vos élucubrations.

Ah ! Pas la peine de tenter de corrompre les deux bûcherons. Vous risqueriez de vous fracasser contre un mur en tentant l'expérience. Vous comprendrez demain.

Et ! J'ai bien dit "vos" stères de bois. Pas la peine de tenter d'en voler pour gagner du temps. Là encore, j'en connais deux qui sauront veiller.

Il va sans dire que si vous tentez de fuir, certaines de vos connaissances seront averties de vos agissements. Et que ce ne sera pas une chambre d'auberge qui vous attendra en Maine si par malheur mes hommes devaient mettre la main sur votre estimable personne.

J'allais oublier... La chambre d'auberge reste à vos frais. Et messire l'aubergiste a été informé de tout ceci.

Voilà ... Tout est dit. Amusez-vous bien en forêt, et faites attention lorsque vous manierez votre hache. Celle-ci vous sera aimablement prêtée par le Comté. Les bûcherons vous l'apporteront.

Mes amitiés à Dame Marie-Alice ainsi qu'à Messire Votre Père

Anorion,
Prévôt du Maine


Bien le bonsoir, Messire Cassian
dit encore l'aubergiste, sourire aux lèvres
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