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[RP] Tlaxcala nous voilą !

Atecoatl
[Arrivée à Tlaxcala - Armée des Fils de Huehuecoyotl]

La route semble devenir longue, s'allonger au fur et à mesure que la troupe armée s'approche de Tlaxcala. Les campagnes sont vides, mornes, inactives, et seul le passage par Huiloapan a permis de rencontrer quelques Tlaxcaltèques vifs. Atecoatl, il le sait, doit arriver rapidement à Tlaxcala, sans quoi il n'aura plus de quoi nourrir sa troupe. Sur les routes, aucune rencontre, aucun voyageur, rien : la seule animation consiste à rire lorsqu'un fou menace de couper les communications de la province avec l'Amecamecan, ou "Tlaxcalan Occidental".

Quelles communications ?, pense-t-il,, celles que des successions de dignitaires civils et de guerriers n'ont su faire renaître ? Celles que la division du Tlaxcalan a rompu à jamais, permettant à une partie des Tlaxcaltèques de s'affirmer tandis que l'autre, au final, se retrouve asservie à Xuchimatzatzin ?. Il sourit, s'arrête au bord du chemin quelques instants. Tout le monde le dépasse, son épouse la première, sa Naysa, qui porte en elle le fruit de leur amour. Un fils ? Une fille ? Qu'importe, il s'agit de l'espoir, l'espérance d'un futur chef ou d'une future princesse. Qui doit naître à Tlaxcala.

Tlaxcala... L'objectif de leur expédition. Cité qui fut la capitale de la Confédération Tlaxcaltèque, mais ruinée, abandonnée, esseulée, méprisée, cité qui n'a même pas été défendu face aux envahisseurs Aztèques. Il reprend son chemin, rattrape son épouse pour lamacher (néologisme : chevaucher un lama) à ses côtés, lorsqu'enfin apparaît au loin, à travers les feuilles éparses des arbres, les bribes de l'image d'une pyramide. Au fur et à mesure que la troupe s'avance, c'est toute la cité, blanche, petite, rapetissée, qui apparaît devant ses yeux.

Tlaxcala. Enfin. La troupe se met à chanter :


Une troupe de guerriers d'essence occidentale
Tous bons Tlaxcaltèques Te saluent Tlaxcala !
Tous ces enfants qui T'aiment et Te vénèrent tant
A Ton appel suprême ont répondu "Présent"

Tlaxcala nous voilà !
Devant Toi, sous Tes blanches murailles
Nous jurons, nous, guerriers
De servir et de Te rétablir
Tlaxcala nous voilà !
Nous sommes plein d'espérance
Tlaxcala renaîtra !
Tlaxcala, Tlaxcala, nous voilà !

Nous avons lutté sans cesse pour défendre Tes clans
On parle avec tendresse de l'époque de l'Union
Et nous donnons notre vie, nos massues et notre sang
Pour que renaisse enfin la Confédération

Tlaxcala nous voilà !
Devant Toi, sous Tes blanches murailles
Nous jurons, nous, guerriers
De servir et de Te rétablir
Tlaxcala nous voilà !
Nous sommes plein d'espérance
Tlaxcala renaîtra !
Tlaxcala, Tlaxcala, nous voilà !

Quand Ta voix nous répète afin de nous unir :
"Tlaxcaltèques levez la tête, regardez l'avenir !"
Nous, brandissant la toile de nos yeux immortels,
Dans l'or de leurs étoiles, nous voyons luire un ciel.

Tlaxcala nous voilà !
Devant Toi, sous Tes blanches murailles
Nous jurons, nous, guerriers
De servir et de Te rétablir
Tlaxcala nous voilà !
Nous sommes plein d'espérance
Tlaxcala renaîtra !
Tlaxcala, Tlaxcala, nous voilà !

La guerre est inhumaine car d'essence divine
Si elle exalte le sang pour Te voir revenir
Et nous sommes assurés d'être dignes
Que tu sois, Tlaxcala, notre avenir, Tlaxcala, notre avenir !


Fin du chant.

La troupe est à une centaine de pas de la cité. Atecoatl lève la main, faisant signe aux siens de ne pas avancer plus, et descend de son lama avant de marcher, seul, sur quelques dizaines de pas. Une fois arrivé à portée de voix, il hurle, en direction de la cité :


Saphira, calpullec de la Cité !
Sors et viens, par Huehuecoyotl mon père !
Faisons un pow-wow, car il nous faut palabrer !

_________________
Saphira
C'est fort de mauvaise humeur que la jeune guerrière s'était réveillée au milieu des arbres de la forêt de Tlaxcala.
Elle dormait mal depuis quelques temps, parce qu'elle dormait trop. Il n'y avait rien à faire, rien à dire. Personne ne semblait vivre dans cette cité, ou tout du moins, ceux qui y vivaient se terraient. Même à la mine, elle n'avait jamais réussi à croiser quelqu'un.
Et quand enfin son ami Su avait débarqué dans sa tanière, elle avait cru qu'elle allait enfin avoir de la compagnie, mais le jeune homme déchu par l'abandon de sa soeur s'était retiré dans le temple et boudait la vie.

Et personne ne semblait se soucier de l'état critique du calpulli. Elle avait finit elle-même par abandonner et se contentait de parler à son kinkajou pour éviter de perdre la parole. C'est en gros à cela que se résumait sa vie.
Jusqu'à ce qu'Atecoatl la prévienne de sa venue. Tout d'abord enthousiasmée, Saphi avait fini par en râler en apprenant que son enfant allait très certainement voir le jour à Tlaxcala.
N'aimant déjà pas les nouveaux nés, mais alors que ce soit celui de Ate... c'était de trop.

Enfin tout cela pour dire que le jour d'arriver du chef des coyotes dans son "chez elle provisoire", son humeur n'était pas au beau fixe!

Elle avait tout de même attendu à la Tanière, attendant sa nouvelle compagnie. Et elle avait beaucoup attendu... jusqu'à s'endormir.
Quand finalement c'est Aika, le kinkajou qui la réveilla en lui griffant le cou, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas tant dormis ni tant attendu, c'était juste que le temps passait lentement.
Alors pour s'occuper, elle alla se promener et c'est au bout de quelques minutes qu'elle entendit un mouvement de troupe non loin.
Montant en haut du calpulli, elle put voir l' "armée" d'Atecoatl arrivée. Et resta en haut de l'édifice jusqu'à ce qu'il se mette à l'appeler.

Voulait-il l'énerver? Voir si elle était toujours aussi chiante et exigente? Ou juste avait-il oublier qu'elle haïssait qu'on l'appelle par son prénom entier? En tout cas, il avait commencé à l'irrité, l'animal!
Prenant un peu d'inspiration, elle cria:


Que veux-tu de moi, coyotito? Entrer je suppose, si t'es à la porte...
Mais j'espère que tu ne comptais pas entrer ici ainsi! Et que je ne demanderais rien en échange!
Qu'as tu sur toi à me proposer?

_________________
Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester

Atecoatl
Que veux-tu de moi, coyotito? Entrer je suppose, si t'es à la porte...
Mais j'espère que tu ne comptais pas entrer ici ainsi! Et que je ne demanderais rien en échange!
Qu'as tu sur toi à me proposer?


Atecoatl grimaça, car il s'attendait à ce qu'elle respecte le rituel qu'il avait engagé, en sortant et en s'avançant pour pouvoir parlementer. Au lieu de cela, elle hurlait du haut des remparts, le forçant à répondre de façon similaire. Tout le monde entendrait leur conversation. Le rituel était détruit.

Il haussa la tête. Saphira, Saphi. La Boîteuse. Il ne l'avait pas vu depuis le départ de Cuauhtochco, alors qu'elle devait le suivre avec toute la troupe et avait finalement décidé de rester. Cuauhtochco, puis l'Orient aztèque...
C'est qu'elle aime les déserts, la petite ! Mais que lui proposer ? Tlaxcala est le sanctuaire de sa civilisation, un lieu qui ne doit pas être souillé par le sang de ses enfants restés fidèles : jamais il n'engagera le combat si elle refuse d'ouvrir les portes. Et pourtant, il faut qu'elle les ouvre. Pour Tlaxcala, pour le Tlaxcalan, pour les Tlaxcaltèques ! Il s'avance de quelques pas encore, puis lance :

Je viens offrir à Tlaxcala ma massue, pour la défendre et l'imposer face à ses ennemis de toutes natures.
Je viens offrir à Tlaxcala un panier de tortillas, pour lui apporter la prospérité contre ceux qui l'ont ruiné.
Je viens offrir à Tlaxcala mon enfant premier-né, comme symbole de la Renaissance du Tlaxcalan.

Ma sœur ! Remets-moi la petite pyramide de la Cité.
Je te promet qu'aucune goutte de sang ne coulera dans l'enceinte de la Cité.


L'ultime frontière est dépassée, il le sait.
Mais il n'y a plus, pour lui, qu'une seule cause possible dans cette lutte à mort pour la survie du Tlaxcalan.

_________________
Saphira
La voix d'Atecoatl, peu distinct d'où se trouvait Saphi lui avait répondu et avant finit par un:
"Ma sœur ! Remets-moi la petite pyramide de la Cité.
Je te promet qu'aucune goutte de sang ne coulera dans l'enceinte de la Cité.
"

L'albinos sourit. C'était bien dommage, se disait-elle, elle aurait bien voulu se rassasier un petit peu. Ca remontait à longtemps la dernière fois qu'elle avait pu boire un peu de sang.
Et puis Ate devait bien se douter que ses paroles n'étaient pas utiles, elle n'avait pas besoin de ces promesses pour savoir quelles étaient ses intentions et ce qu'il comptait faire ou non entre les remparts de la cité.
Mais qu'elle voulait juste d'amuser un peu pour se changer de la monotonie des derniers jours et l'embêter pour la peine de vouloir que son son enfant naisse dans la cité où elle se trouve.

Elle regarda le coyote et secoua la tête de droite à gauche. Et de nouveau, sa voix stridente emplit les lieu.


Ca ne me suffit pas ça! Je veux un sacrifice... ou au moins un peu de sang.
Ca fait bien longtemps que je n'ai pas eu le loisir de goûter le succulent qu'est le tien.


Elle se demandait bien qu'elle serait sa réaction et s'amusait déjà à en imaginer plusieurs. Et surtout, elle se questionnait sur le temps qu'il tiendrait avant de perdre patience ... enfin s'il refusait sa "proposition".
Depuis le temps qu'ils ne s'étaient pas vu, peut-être avait il perdu l'habitude de supporter l'insupportable personne qu'elle pouvait être.

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Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester

Atecoatl
Donner son sang ?

Non.

Pas de compromission.
Il vient de dire dit qu'aucune goutte de sang ne coulera inutilement, pourquoi se dédire quelques secondes après ?
Et d'ailleurs, pourquoi monnayerait-il, achèterait-il ce qui semble logique, évident ?


Nul autre sang ne doit couler ici que celui réservé aux Dieux.

Il relève la tête, regarde une nouvelle fois Saphira.

Alors ouvre, par Micteca ! Ou c'est le tien qui éclaboussera les marches de la pyramide !
_________________
Saphira
Le refus d'Ate n'étonna pas Saphira.
Elle soutint son regard en lui adressant un grand sourire narquois. Elle aimait ses provocations.


Tu n'oserais pas faire ça, coyotito! Tu as encore besoin de moi.

Elle descendit des remparts et ouvrit la porte juste suffisamment pour laisser passer son corps squelettique. Elle se plaça face à lui et monta les yeux vers son visage -étant plus petite, elle était obligée de le regarder par en bas.

Tu as dis que le sans ne coulerait pas dans l'enceinte -accentuation du mot- de la cité. Or ici on est en dehors. Qu'est-ce qui t'empêche de le faire alors?
Un peu de sang pour la cause que tu défend, ce n'est rien! Et c'est nécessaire...


Son sourire se dessina à nouveau sur son visage, partagé entre provocation et moquerie.

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Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester

Kornu
Arrivée à Tlaxcala

Le placide Kornu filait droit vers l'eldorado oriental qu'il avait quitté depuis trop longtemps déjà, lorsque la fatigue l'avait obligé de laisser le trône à un autre. Reclus à Axotla de nombreuses lunes durant et à jamais éloigné de la vie politique de Tlaxcala, les évènements des derniers mois qu'il avait discrètement observé au sortir de sa longue léthargie l'avaient considérablement changé.

Sa monture brinquebalante le jeta aux portes de la Cité d'Or, devant laquelle il s'agenouilla et embrassa son sol en mêlant des larmes à la terre qui l'avait accueilli ; faisant voler à ses côtés sa massue, son bouclier et son panier de tortillas, là étaient ses seuls biens.


Ô Quetzalcoatl, je te loue pour ta bonté, toi qui a consenti à m'emmener à Tlaxcala par les chemins les plus courts, sans entraves ni inquiétudes, toi qui a accordé à ton serviteur le droit de prétendre à la réunification de ton peuple !

Hier encore, Kornu était très malheureux. Aujourd'hui, il rejoignait les siens.

Citation:
Vous êtes plutôt content.

_________________
Atecoatl
Atecoatl regarde Saphira, perplexe. Il est heureux de la revoir après autant de mois de séparation. En d'autres circonstances, certainement, il eut été tout à sa joie, lui passant ses caprices comme seul le membre d'une meute peut tolérer les agissements d'un autre membre. Mais l'heure n'est pas aux jeux et aux duels verbaux : il lui faut rentrer, rapidement, et puisque la porte est ouverte... autant en profiter ! Atecoatl fait quelques pas, passe la grande porte du clan, puis se retourne vers Saphira :

Ce qui m'empêche de le faire, c'est que je suis dans l'enceinte !

Il lève les bras, le signale qu'attend ses compagnons pour savoir qu'ils peuvent entrer.

Tu me montres le chemin du calpulli, pour commencer, ma belle ?
_________________
Atecoatl
Atecoatl a eu le temps de traverser Tlaxcalan : tout n'y est que ruine et désolation. Une route à travers les ruines et les vestiges détruits de l'ancienne cité mène à la "Petite Pyramide de Tlaxcala", là où, autrefois, le chef du petit clan de Tlaxcala, un de ses ancêtres, conçut le plan de conquête et de fondation d'un vaste empire soumis à Tlaxcala. A l'image de la cité, tout n'y est plus que dévastation : la cité, totalement coupée de la province, est ruinée, endettée, ne conservant dans ses coffres que des dettes à hauteur de 2000 quachtli.

Il faudra la redresser.
Trouver l'argent pour permettre à Tlaxcala d'avoir les moyens de redevenir ce qu'elle fût.


Il reste quelques instants devant la Petite Pyramide, à la regarder. Comptera ? Comptera pas ? Il ne se retient pas et arpente les marches : 1... 5... 10... 20... 30... 40... 47 ! Il y a 47 marches. Quoi qu'il n'en est pas certain... et s'il avait raté une marche ? S'il avait compté une marche deux fois ? Foutue maladie fraternelle que cette obsession des marches ! Il grimace, retient, mais cède devant sa volonté : il arpente à nouveau les marches, recomptant attentivement : 1... 5... 10... 20... 30... 40... 47 ! Oui, j'avais raison, il y a 47 marches ! C'est plus grand qu'à Cuamantzingo, ici ! et... il lève la tête vers la Grande Pyramide, non loin de là : Et plus luxueux, si on cherche un peu.

Allons-y.

Il redescend les marches, fait quelques pas en direction de la grande pyramide, puis s'arrête à nouveau en se tournant vers son frère Petaouchenoc. Mon écritoire, s'il te plait. Il s'installe tant bien que mal, adossé au pan d'une maison désertée. Il écrit.



Aeled, mon frère et ami, mon grand calpullec,

Je t'écris pour te faire savoir que mon armée et moi venons de rentrer en Tlaxcala, cité ouverte à tous vents. Nous y avons rencontré Saphira, ton esclave. Elle se porte bien, a toute ses dents et toute sa tête. A ce propos, j'aimerais te la racheter, si cela est possible.

J'ai visité la petite pyramide du calpulli de Tlaxcala. Tu es assis ? Elle fait 47 marches ! Le plus grand calpulli que j'ai jamais vu, plus grand que celui de Cuamantzingo qui est le plus grand d'Occident. J'ai hâte de compter les marches de la grande pyramide, mais je le ferais discrètement, car je crois que certains s'inquiètent de mon état. Si tu voyais les regards perplexes qu'ils posent sur moi au moment ou je t'écris cette lettre ! Tu rirais ! Surtout Kocu, notre frère, qui a hâte de retrouver un siège au tlatocan de sa province, je crois.

Mais bref, je vais devoir te laisser.

Ton frère,


ALCAT


Envoyez ça à Cuamantzingo.
S'il n'y est pas, Aeled doit être en train de comploter à Amecameca.

Allons-y.


La petite troupe emprunte donc la route de la grande pyramide de Tlaxcala, de l'altepetl oriental.
_________________
Petroi

Petroi avait été révolté d'apprendre la rédition des gouvernants face à Xuchi et aux aztèques.

Surtout avec des clans encore libres!

Jamais il n'acceptera de courber le front devant quiconque n'étant pas d'orient.

Mais il avait aussi visité les clans, rejoint la capitale et parcouru les chemins de la province.
La désolation était partout, partout des morts et des blessés, et les champs abandonnés.

Alors il avait calmé sa colère, oublié son orgueil et accepté le sacrifice des dirigeants, liés à une défaite, jusqu'à la fin des temps.
Tout cela pour gagner du temps, le temps de reconstruire la province et de retourver leurs forces.

Et il avait travaillé à rendre sa nation plus forte pour pouvoir enfin revendiquer sans crainte sa vraie identité.

Allant même travailler à la mine, lui le guerrier , tant les esclaves manquaient dans les clans.

Mais, avant même d'avoir pu célébrer dignement les morts du clan, et alors que la province commençait à peine à relever la tête, cette nouvelle folie...
...

Depuis longtemps, il avait espéré l'aide de la province soeur de l'occident.
Mais il gardait en mémoire aussi leur histoire commune,
le fait que les clans d'occident s'étaient rassemblés les premiers
qu'ils s'étaient structurés et organisés rapidement.

Et il se rappelait surtout leur première traîtrise, venant piller le clan d'Huiloapan peu de temps après sa fondation...
Le début d'une histoire plus remplie de combats fratricides que d'alliances.

Comme beaucoup, il avait espéré que le temps, gagné par le sacrifice temporaire de son orgueil, donnerait l'opportunité de repartir plus fort.
La province commençait à se retrouver, les échanges reprennaient avec un début de confiance réciproque.
Certes, il restait beaucoup à faire, dont s'occuper de la capitale.
Mais, proche de la nation soeur d'occident, elle était considérée comme en sécurité ...

Quelle folie de croire encore ainsi à la bienveillance des Dieux !!

Il restait toujours des exaltés prêts à servir les dieux de la guerre, ayant éternellement soif de sang.

Alors que des alliés auraient défendu et aidé à faire prospérer la capitale, on voit ce qu'il en a été...

La prise du clan, le renversement des dirigeants, l'affrontement direct avec les aztèques revendiqué...
Que faut-il de plus pour plonger encore la province dans la guerre et la mort?

Dans une province pas encore rétablie, sans guerriers préparés et des frères occidentaux bien contents de laisser leurs ennemis s'occuper de nous comme toujours...

...


Avec ces sombres pensées, Petroi sentait la bile remonter dans sa gorge, un goût âcre et amère.

Certains disaient que cela donnait plus de forces au combat, ou peut-être moins de peur...

Il ne tarderait à le savoir ...

Chuichianoc
[Pyramide du Tlatocan, quelques jours auparavant]


- Maitre?
- Oui?
- Une tablette gravée pour vous.
- Pas maintenant veux-tu.
- Maitre je pense que vous devriez la lire. Elle me semble importante.
- Vraiment?
- Oui.
- Et bien donne. Et ramène cette jeune esclave en ses quartiers. Ses courbes risquent de me perturber.

'Noc sourit en voyant les deux esclaves repartirent puis porta son regard sur la tablette. Au fur et à mesure de l'avancé de la lecture ses sourcils se froncent. Il sent une rage monter en son coeur. Ils remettaient cela.
Citation:

Niltzé Tlatoani,



Blablabla

Je t'écris car il m'a semblé important de t'informer d'une chose dont tu es peut-être déjà au courant. Mais les Dieux me conseillent de le faire par précaution.

Avant-hier, il y avait une armée, dont je n'ai su reconnaître les signes distinctif de son appartenance, qui s'était arrêtée aux portes de notre clan, à Huiloapan. Elle se nomme "Les Fils de Huehuecoyotl" et Atecoatl semble être à leur tête.
Hier je suis allé avec ma fiancée à Ixta, où nous n'avons croisé aucune armée.


RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!

De colère il envoya la tablette au sol qui se brisa.

Ce fils de déjection putride de lama! Ce coyote mal léché! Il me le paiera! Foi de 'Noc! Il le paiera!

Ana! Qu'on la fasse venir! Vite!


Pendant qu'un autre esclave partait rapidement chercher la Tequitlato, l'esprit du Tlatoani ébaucha de multiples hypothèses: Pourquoi? Par qui?
Paranoïaque, son esprit divague.

Serait-ce Cuetzpalin assuré de sa défaite qui les auraient commandés? S'assurant alors avec Cartriot une solution simple de s'emparer du Tlatocan?

Serait-ce Valou souhaitant faire payer à son père, le désaccord qui les a opposé?

Ou bien... Soudain le dernier message de Kalamite lui revint en mémoire: son départ précipité pour l'Occident refusant une naissance dans une province semblant soumise, une naissance? Celle de Naysa? Naysa la femme d'Atecoalt? Voila le lien!
Et ses mots si rarement prononcés prenaient alors une nouvelle tournure: tu fera un bon dirigeant! Etait-elle au courant et la voila qui le narguait?

Non impossible!


Je suis là.

L'arrivée d'Anamaya, fidèle parmis les fidèles le sortit de sa torpeur.


- Ferme les mines, mets les biens en sécurité. Je pars cette nuit pour Huiloapan. Ils prendront peut-être la pyramide, mais c'est sur un désert qu'ils régneront.
- Peut-être...?
- Oui?
- Peut-être pourrais-je les duper?
- C'est à dire?
- Je serais plus rapide qu'eux dans la prise du trône si j'intègre subtilement l'armée...
- Fais cela oui. Dommage que je ne puisse voir leurs tête quand ils s'en apercevront.
_________________
...'Noc le subtil...

Guerrier-Adorateur de la Grande Prêtresse d'Orient, "Celle qui guide les âmes et dirige les Corps", Kalamite
Kalamite
[Perdue en Occident]

Décidée à ne pas donner le jour à un enfant xuchiméque, elle avait pris la route quelques jours plus tôt.
L'Occident, c'était toujours Tlaxcala et puis, ça lui donnerait enfin l'occasion de visiter. Peut être aussi celle de secouer la torpeur qui l'engourdissait et dont sa grossesse n'était pas seule responsable.
Amecameca visitée, nez au vent, lui avait semblé trop austère, pas assez vivante. Et puis dans la famille de prédateurs dont elle faisait partie bien malgré elle, les infanticides n'étaient pas exclus. Un Loxtela trop présent et elle reprend sa marche vers Cuamantzingo.
Dèçue, la Petite, par la cité des Aigles et des Coyotes. Un grand désert semble t il. Elle projette quand même de s'y attarder, souhaitant trouver des membres de la meute.
Au petit matin, un vol de perroquets s'abat sur elle alors qu'elle prenait le soleil dans un coin du clan désert.
" ...Armée occidentale...", " ...prise du conseil...", "...Loxetla..."

Gné?

Kala refuse d'abord de croire aux nouvelles si étonnantes. Elle se force à relire les missives une par une, essayant de comprendre l'incompréhensible. Elle marmonne pour elle-même

Une armée occidentale composée de Coyotes et de Loxetla a pris la capitale orientale et le conseil.
L'Occident soutient l'initiative, semblerait -il.
Ils parlent de laisser le futur conseil après les élections si les nouveaux élus leur prêtent allégeance et leurs laissent diriger tous les domaines sauf l'économie.
Des pantins, quoi...
Génial, mieux que Xuchi et en couleurs.
Ils prennent vraiment tous l'Orient pour un paillasson.
Bon, Cornichon, on va pas trainer là, nous! Ca sent le roussi pour nos plumes.


Une caresse au ventre et la Petite rassemble ses affaires.
Ce sera direction plein Ouest pour le moment.

_________________
"Disband!
-No, un Oriental ne débande jamais!"

"Vous êtes MORT"
Saphira
Ate amusait toujours autant l'albinos. Elle était ravie de le revoir après toutes ces lunes.

Bien sûr! lui répondit-elle avec le sourire. Jetant un rapide coup d'œil à Kornu qui s'exaltait décidément à revoir la cité désolée.

Elle fit rapidement la visite à Ate, il n'y avait pas grand chose à voir à vrai dire, la cité n'avait pas eut le temps de se bâtir avant que les aztèques ne l'évincent et après leur départ, rien n'avait pu être fait. De toute façon, même si quelque chose était faisable, il n'y avait personne pour le faire, et pour qui le faire. Elle lui abandonna le calpu, fatiguée de voir cet édifice aussi désespérant.

Les journées étaient moins vides.
Saphi avait pu observer le chef coyote parcourir les marches du calpulli, assise en tailleurs en haut de celle-ci, à l'ombre de l'entrée pour se rafraichir.
Elle avait entendu parler de l'obsession d'Aeled du nombre de marches du calpu de Cuam, c'était peut-être lui-même qui lui en avait parler... elle ne se souvenait plus exactement... Mais en somme, le comportement d'Atecoatl ne l'étonna pas.


Encore un pari surement!


Le clan accueillait plusieurs coyotes et pourtant Saphi était déçue de ne pas en voir plus que cela. Elle avait quand même réussit à passer une nuit en "meute". Une meute à deux. Ate avait accepté de dormir à la tanière après un débat la possibilité de Saphi d'engendrer des guerriers (ou des guerrières).
Elle n'était pas convaincu d'accepter, c'est vrai elle n'y gagnait rien, elle, juste un gros ventre, des nausées et une douleur insupportable à la naissance. Et une impossibilité de se battre durant un moment.
Mais pour les batailles qu'elle vivait en ce moment, il était vrai que ce n'était pas une perte.
Mais un enfant pouvait devenir une compagnie pour elle, celle qu'elle aurait toujours à ses côtés.

Mais pour l'heure, il n'était question que de l'Orient et de ce que le groupe avait décidé d'en faire. M'enfin il était pour le moment bloqué, ne pouvant rien faire à part chercher des solutions.

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Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester

Naysa
[Et un Loxetla de plus, un... Oui mais pas n'importe lequel !]

Longue route que celle qu'ils avaient fait depuis Amecameca. Trajet que la future mère avait refusé de faire à dos de lama... Du moins ce n'est pas elle qui refusait mais plutôt l'enfant qu'elle portait depuis maintenant trop longtemps en son sein...

Si le début de la grossesse avait été vécu comme le plus grand bonheur qui pouvait lui arriver, il en était autrement désormais. Ce ventre qui ne cessait de grandir devant elle jusqu'à l'empêcher de pouvoir voir ses petons, cette poitrine qui s'était joliment arrondie au départ et qui commence à peser aussi aujourd'hui... Son corps, jadis frêle, était devenu trop étroit pour elle et l'enfant...

Cette enfant qui faisait se déformer ce qui lui servait de nid -Le ventre de sa mère quoi- Jeune mère qui essaye de se faire forte face à la douleur, à cette impression désagréable d'avoir en elle des milliers de petits couteaux aiguisés qui doucement lui déchirent la chair... C'est cette douleur qui l'empêchera de rester assise tranquillement sur son lama. Besoin de marcher, quitte à rester derrière tout le monde... Ce besoin de souffrir en silence, par pudeur mais surtout parce qu'elle veut éviter que son Atecoalt ne s'inquiète. Aucune envie de se voir délivrée en pleine pampa... Son enfant devait voir le jour en haut de la pyramide de Tlaxclala. Les dieux l'ont décidé, Atecoatl l'avait décidé... Atecoatl, dieu, pléonasme pour la jeune femme amoureuse comme au premier jour de son époux.

Tlaxclala, à l'ombre d'un papayer. C'est là qu'elle avait décidé d'attendre que son époux revienne du calpulli, trop épuisée pour pouvoir monter les marches qui mènent à la pyramide administrative.

Adossée à l'arbre et lèvre inférieure qu'elle mord jusqu'au sang quand une nouvelle contraction se fait sentir... Elle ne pourra pas le retenir plus longtemps. Sourire forcé qui se dessine sur un visage qui laisse quand même transparaitre la souffrance qu'elle voit poindre le nez de son guerrier


Atecoatl, ô mon époux, je crois qu'il arrive...


Il comprendra et elle trouvera le courage d'avancer encore jusque la grande pyramide de la cité...Ou pas.

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Caetl
J'arrive ! J'arrive ! pense s'exclamer, effectivement, le fœtus depuis les entrailles de sa génitrice. Entrailles confortables au demeurant, mais il est grand temps de se prendre les rayons solaires en pleine tronche. Il le sent, si l'on considère qu'il en est capable : ses membres et ses organes sont complètement formés, et quasiment opérationnels. Ne lui reste donc plus qu'à prendre sa première bouffée d'oxygène par son orifice buccal, ou bien encore à voir la lumière du jour, entre autres, pour qu'on le considère comme nourrisson, fier fils de Naysa et d'Atecoatl.

Caetl, c'est son futur nom qu'il ne connaît pas encore - mais ses parents ayant tellement bon goût qu'il s'appellera assurément ainsi -, trépigne d'impatience. Sauf que les petons cognent le ventre maternel au lieu du sol. Et la mère de ressentir, crispation à l'appui, l'impatience de son cher fils, qu'elle adore déjà. Mais elle ne bouge plus, elle s'est arrêtée. Elle n'est plus capable de supporter la douleur qu'il lui inflige, bien malgré lui.

Le cordon ombilical n'est pas seulement qu'un lien permettant l'alimentation sanguine du fœtus par la mère ; Caetl est ainsi capable d'exprimer ses sentiments à l'attention de Naysa, et vice-versa. C'est pour cela que, depuis quelques mois, il fut tout à fait possible de surprendre la Loxetla à parler à son propre ventre. En l'occurrence, l'envoyé des dieux, comme se plait à le nommer sa génitrice, la rassure :
j'arrête de bouger, mais tu monteras ses escaliers !

Il n'est pas question qu'il naisse ailleurs qu'en haut de la grande pyramide d'Amecameca.

_________________
Fœtus incomparable, unique, parfait et intelligent. Mais sans cheveux.
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