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Une demande en mariage mouvementée (voir livre associé)

Umiko & Phelipe : Bal de clôture des festivités interduc

Umiko
Vanyel


[Montpellier, avant le bal au domaine ambassadorial de Melgueil]

Vanyel était encore au château de Montpellier. Elle avait reçue une lettre de sa marraine lui annonçant qu elle y serait. Aussi lui avait-elle proposé de passer avant qu elles s apprêtent ensemble avant de se mettre en route vers le palais ambassadorial.

Elle avait fait prévenir les gardes qu elle attendait de la visite puis s était retirée dans ses appartements. Une robe rouge, encore… Non, pas envie. Elle prit sa robe lila et la posa sur son lit. Elle déambulait en attendant, essayait de lire un peu les affreux parchemins qui la narguaient sur son bureau, n avait pas la tête à ça. Elle passa la tête par la porte et demanda à ce qu on lui fasse monter des infusions de cannelle et quelques gâteaux, histoire de tuer le temps, et puis sa marraine serait sûrement contente de trouver quelque chose à grignoter en arrivant.
Elle remercia la soubrette qui finit par porter le tout et secoua la tête quand elle s enquit de savoir si elle avait besoin d aide pour se préparer. Elle la renvoya en lui disant que non, et que le bal masqué n allait pas tardé à Montpellier, qu elle en profite.
Elle prit un petit gobelet de tisane, se brûla la langue et le reposa, lui apprendrait à attendre ou simplement à souffler dessus. Bon, ben passer sa robe le temps que ça refroidisse, même si alors ça serait sans doute trop froid, tant pis.

Elle frissonna le temps de se changer, puis enfin le tissu velouté sur sa peau la réchauffa. Elle alla à la fenêtre, avec sa tisane à peine tiède maintenant et aperçut une voiture dont les armes lui étaient familières, elle sourit doucement, enfin elle était arrivée.


Umiko


[Montpellier, avant le bal au domaine de Melgueil]

Umiko était revenue en Languedoc, accompagnée du Seigneur de Saunhac, afin d’assister au Bal de Clôture des Festivités au domaine ambassadorial de Melgueil. Sa filleule les attendant à Montpellier, ils s’y rendirent avant d’aller au domaine ambassadorial.

Depuis les joutes, Umiko s’inquiétait pour sa filleule… Etait-ce uniquement une impression ou Vanyel avait-elle effectivement maigri et son teint était-il effectivement plus pâle qu’il n’aurait dû l’être ? Elle n’avait malheureusement pas pu beaucoup discuter avec elle… une lacune qu’elle comptait bien combler tout en s’apprêtant pour le bal.

C’est avec ces pensées qu’Umiko arriva au château de Montpellier où elle fut menée jusqu’à sa filleule.


Vanyel


[Montpellier, avant le bal au domaine ambassadorial de Melgueil]

Elle accueillit Umiko en l embrassant et sourit à Phelipe.


Bonjour, j espère que vous avez fait bon voyage. Messire de Saunhac je vous l enlève, je pense que vous connaissez encore la route de vos appartements pour vous rafraîchir… non ?

Et sans attendre la réponse elle attira Umiko à sa suite et ferma la porte.


Comment vas-tu ? tu m aides à finir de me préparer ? j aimerai des plumes dans mes cheveux.. même si ce n est pas un bal masqué, je sais.


Phelipe


[Montpellier, avant le bal au domaine ambassadorial de Melgueil]

*BAAAM* ... ...

Bon, certes, la porte avait en réalité été refermée avec douceur, mais le choc émotionnel était violent lui ! Alors que faire maintenant ? Demi-tour, les appartements.

Déposé sur son lit, un splendide costume fraichement taillé, l’attendait pour son baptême du feu. Il eut vite fait de se changer et dès lors, il ne lui tardait plus que de retrouver ses cavalières et le bal qui s’en suivrait.

Déambulant au hasard des couloirs, il cherchait à s’occuper l’esprit par diverses préoccupations secondaires. Mais quand ses pas l’amenèrent face à la porte des appartements de Vanyel, il sût avant même que l’idée de se concrétise dans son ciboulot que ça finirai mal pour lui.

C'est avec d’infimes précautions, qu'il colla son oreille au bois afin d’écouter les conversations qui se tenait de l’autre coté…


Umiko


[Montpellier, avant le bal au domaine ambassadorial de Melgueil]

Apparemment leur arrivée avait été guettée car Vanyel les accueillit bien promptement. Avec un sourire d’excuse pour le jeune Seigneur et de l’amusement dans les yeux, Umiko se laissa entraîner par sa filleule. Ses affaires les suivaient et elle allait pouvoir commencer à s’apprêter. A la demande de Vanyel, elle répondit par l’affirmative. Il faut dire qu’elle aurait bien aimé assister à un bal masqué elle aussi.

Alors qu’elle plantait harmonieusement des plumes dans les cheveux de sa filleule, elle lui racontait son retour à Embrun avec Phelipe, leur visite du duché…


Oh, mais je ne t’ai pas encore dit le meilleur, j’aurais pu t’envoyer un courrier, mais je préférais te le dire de vive voix.

Et sur ces paroles, elle se pencha vers Vanyel et lui murmura quelque chose l’oreille.

Bien, tu es parfaite. Mais dis-moi, tu n’as pas un peu maigri toi ? Si tu n’étais pas Comtesse, je te ramènerai bien avec moi en Lyonnais-Dauphiné et t’obligerai à suivre une cure de sommeil et de bons petits plats.

Le ton se voulait léger, mais il y avait une réelle inquiétude dans la voix d’Umiko. Enfin, le mandat toucherait bientôt à sa fin, sa filleule pourrait se reposer ensuite…

Bien, à mon tour de me faire belle. M’aideras-tu à lacer ma robe et à me coiffer ?
Umiko
Vanyel


[Montpellier, avant le bal au domaine ambassadorial de Melgueil]


Elle s était assise devant la coiffeuse et laissait Umiko faire des petites tresses et disposer des plumes ça et là. Son regard se faisant rêveur à l évocation des lieux qu elle avait visité avec Phelipe.. Puis celle-ci de se pencher et de lui murmurer quelque chose. Elle la regarda avec de grands yeux. Avait-elle bien entendu ? Il semblait. Elle lui sourit. Avant qu elle n ait pu répondre quoi que ce soit, sa marraine passa à un autre sujet. Elle fit une petite moue. Ca devait sans doute être dû à un effet secondaire des cris du conseil, le manque d appétit, il faudrait le noter dans l encyclopédie comme une des propriétés que ça a, enfin le jour ou quelqu un aura l idée saugrenue de vouloir faire une encyclopédie, quelque quand peut-être. Ou alors c était un effet d optique, une propriété de la couleur lila, allez savoir. Elle ne voulait pas y penser, ce n était pas bien grave de toute façon.


Je prends tes paroles comme une invitation chère marraine, attends-toi à me voir arriver un matin chez toi, je prendrais bien quelques amis dans mes bagages également, il ne faudra pas prendre peur avec le bruit tu nous entendras arriver de loin…fit-elle avec une léger sourire. A cette évocation, il lui tarda de retrouver sa famille. Comment allaient son parrain et sa dame ? Elle devrait s inquiéter plus de leurs nouvelles, bientôt. Aller faire un tour à la tour brune, les locaux de la maréchaussée y étaient-ils encore ? sans doute, il n y avait pas vraiment de raison pour que cela ait changé, même si cela lui paraissait un autre temps.

Les affaires d Umiko étaient là. Elles ouvrirent le coffre et en sortirent une robe bleu nuit, ornée de liserés argentés. Une petite rose sur la bordure des manches, suivie d un entrelacs de feuilles et épines. Il en allait de même pour le décolleté et le bas de la robe. Elle se demanda qui avait pu la confectionner. Peut-être Stela, si elle ne se trompait pas celle-ci maniait l aiguille avec plaisir, mais également pour le plaisir des autres.

Elle aida Umiko à lacer sa robe. Puis ce fut son tour de la coiffer, tandis que celle-ci passait un pendentif avec une aigue marine, présent de leur parrain à dorer. Il y avait du fil parsemé de perles de verre dans ses affaires, autant de petites larmes brillantes que l éclat des bougies ne manquerait pas de révéler au bal. Elle le prit et le mêla à de fines tresses dans la chevelure claire de sa marraine. Elles parlaient de choses futiles,
« plus à droite ou non la tresse ? » « tu préfères quelle ceinture ? » « la fine argentée quelle question.. » « voilà, c est fini, tu veux un peu d infusion de cannelle, ce qu il y a dans la théière doit encore être assez chaud » « peut-être que Phelipe nous attend ? » « ça dépend s il a croisé sa mère ou non, sans doute.. » et de rigoler en repensant à la tête du seigneur de Saunhac en présence de sa génitrice. Le pauvre avait alors des allures de bête aux abois, créature traquée par une chasseresse sans répit…

Enfin elles prirent quelque manteau, si le bal était en intérieur, il n en était pas moins, que la température ne serait pas forcément des plus élevées dans la voiture, et puis ça leur serait sûrement utile sur le retour.

Et de se diriger vers la porte et de l ouvrir…pour voir le juge se redresser prestement.
Elle échangèrent un regard, et éclatèrent de rire.


Re-bonsoir Messire de Saunhac, il semble que vous soyez également prêt. Nous accompagnez-vous à Melgueil ?


Vanyel


Quelques gardes les escortaient. Il y en avait toujours quelques uns prompts à s apercevoir qu elle filait en oubliant de les prévenir, même si elle était accompagnée, certes pas par des hommes d arme. Le fait qu il avait fallu préparer une voiture pour aller à Melgueil les avait peut-être alertés également, toujours est-il qu il faudrait qu elle leur fasse livrer des sifflettes.. et quelques bouteilles de muscat, pour les permissions.
Il commençait à faire sombre, la nuit tombait vite et l'obscurité veloutée de la nuit d un côté de l horizon le disputait à l'or ensanglanté du soleil qui rendait doucement les armes.
Ils prirent place dans la calèche qui les attendait et se mirent en route.

Ils parlèrent un peu en chemin, un spectre de sourire s accrochait de temps à autre à ses lèvres comme cela ne lui était pas arrivé depuis un moment. Cela lui valu bien quelques regards curieux du juge, mais elle fit comme si elle n avait rien remarqué.
Et de parler de voyage, et de ce qu il faudrait préparer à Voiron pour accueillir une bande de barbares languedociens frigorifiés, de promenade blanche et enneigée, de contes et légendes évoqués devant un feu de cheminée.

Elle regarda le tableau que formait une Dauphinoise et un Languedocien devant elle, se demandant ce qu elle était, elle et de se perdre dans ses pensées en regardant les étoiles poindre. Elle jouait distraitement avec les manches de ce manteau qu elle n avait jamais porté ailleurs que dans les froides terres de Champagne, cela lui semblait si proche et si lointain...Le temps s écoule de manière étrange.
Lueur sur la route, ils approchaient du palais ambassadorial. Arrivant, Phelipe de jouer le parfait galant homme et de les aider à descendre de voiture.. ah oui les robes c est joli, mais question liberté de mouvement on a vu mieux.

Ils se dirigèrent vers l entrée, une voiture avec les armes de Ganges était là aussi, elle s attendait presque à entendre une petite voix, mais non, elle n était sans doute pas là, un peu trop jeune sa filleule à elle. Elle reconnut Hugo et Lommyr. Vrai qu elle avait croisé Hugo dernièrement et avait parlé du bal, il n en avait pas fallu plus au garde d argent qui était maintenant présent, en ayant sans doute fait passer le mot à ses camarades.
La baron d Anduze était là aussi, Zacharia et Enduril près de lui. Aie, il avait dit quoi le capitaine, une histoire de sortir toujours accompagné… ça allait s arranger, quelque comment…

Elle se tourna vers Umiko et lui chuchota de façon tellement discrète que Phelipe ne pouvait pas ne pas entendre

Je te laisse ton cavalier et vais chercher un garde du corps, le capitaine ne pourra pas dire que je n ai pas retenu quelque leçon...
Puis s adressant à Phelipe
Non pas que je doute de votre valeur au combat messire, je vous fais confiance pour prendre soin de mon ambassadrice de marraine.

Elle salua Hugo et Lommyr et Vanyë, Zach et Enduril.


Bonsoir, j espère que vous avez fait bonne route. Vous venez profiter du bal, n est-ce pas ?

Elle devinait la réponse dans le regard de Zach sur sa femme, en ce qui concernait le baron d Anduze, elle en doutait franchement au vu de son caractère sérieux , un bal c est fait pour s amuser, normalement. Oui elle empêchait des gardes de prendre part aux festivités, mais elle avait fini de se mettre martel en tête pour ça. Que ce soit elle ou quelqu un d autre il en serait toujours ainsi. « Juste » à espérer qu il y ait des roulements entre gardes. Et si on leur disait « non, pas besoin de protection » c était froisser leur sens du devoir donc...


M accompagnez-vous à l intérieur ?
leur demanda-t-elle, à tous, gardes et amis confondus.

Et de prendre le bras du baron d Anduze sans attendre la réponse. C était clairement injuste. De part sa position, elle savait que Vanyë ne pourrait pas lui refuser ce qu il faut bien dire, elle lui imposait, mais bon à lui répéter qu il fallait toujours avoir un garde à portée de main, hein, ça finissait par laisser quelques traces, et puis il était d argent donc voilà d abord.


Umiko


[Sur le chemin menant au domaine ambassadorial de Melgueil]

Alors qu’ils s’approchaient du domaine ambassadorial de Melgueil et que le silence s’était momentanément installé dans la voiture, diverses pensées commencèrent à occuper l’esprit d’Umiko… Sa filleule n’ayant pas abordé le sujet d’elle-même, elle n’avait pas souhaité la mettre mal à l’aise alors qu’il était si doux de la retrouver, mais comment cela se faisait-il que sa filleule n’ait pas de cavalier ? Il ne venait donc pas ? Etrange…

Arrivés au domaine, Vanyel salua les personnes déjà présentes, elle avait déjà évoqué certains noms avec Umiko et cette dernière grava dans sa mémoire le visage des personnes que Vanyel considérait comme des amis.

Il faisait effectivement froid en cette soirée et l’idée de retrouver quelque chaleur à l’intérieur était plus qu’attrayante. Prenant le bras du seigneur de Saunhac avec un sourire, Umiko lui dit :


Et si nous entrions à la suite de la Comtesse ?

Vanyel


Ils étaient entrés. Délaissant le froid. Une fois à l intérieur, elle marcha doucement quand elle réalisa qu elle n avait pas même fait les présentations, tête de linotte qu elle était. Elle connaissait plus ou moins chacun ici, les ayant tous au moins rencontrés quelques fois si ce n est travaillé avec eux, mais il n en allait pas vraiment ainsi pour sa marraine. Filleule indigne, vraiment. De même, ses amis devaient se demander qui l avait accompagnée. Elle se retourna avec un petit sourire à moitié contrit.

Je n ai même pas pensé à faire les présentation, la tête ailleurs, sans doute. Permettez moi de me rattraper.

Ma marraine, Umiko, Vicomtesse de Voiron, baronne de Varces, dame de Fontaine et ambassadrice du Lyonnais-Dauphiné en Languedoc
le tout en un souffle, ça faisait beaucoup, voici Enduril et Zacharia de Noumerchàt, baronne et baron de Ganges, je pensais à eux entre autre en parlant de prendre des gens dans mes bagages... Je ne te présenterai pas le seigneur de Saunhac fit elle avec un sourire taquin, c est ton homologue.
Et le baron d Anduze, que je tiens pour responsable des péripéties qui me sont à maintes reprises arrivées… Il s appelle Vanyë et on nous confond parfois, en général cela fait qu on me prend pour un homme… Messire baron, l inverse vous est-il déjà arrivé ? qu on vous prenne pour une femme par ma faute ?
Umiko
Vanyel


Elle se renfrogna en entendant les paroles de Vanyë.. enfin ce n est pas comme si elle n y était pas habituée. Puis son regard s éclaira d’une lueur amusée en entendant la suite.

De la musique se faisait entendre, sans doute que tout se mettait doucement en place. Il faudrait penser à poser leur manteau, moui. Et de les entraîner vers quelques pages, il semblait y avoir de nombreux serviteurs de service ce soir, de façon à pouvoir se débarrasser de leurs affaires avant d entrer dans la salle de bal de l aula magna. De s inquiéter toutefois de savoir comment les retrouver par la suite, sujet sur quoi on la rassura. Non elle n aurait pas aimé rentrer dans la nuit sans avoir quelque chose contre le froid.
Tout en enlevant son manteau et le donnant à un page, le remerciant d’en prendre soin, elle se tourna vers Enduril


Comment vont nos filleuls? Toujours à se chamailler ou ils se calment un peu ?


Enduril


Enveloppée dans la chaude fourrure comme dans un cocon, c’est avec l’impression de marcher sur un nuage qu’Enduril pénètre dans Melgueil au bras de son époux. Rarement voyage ne lui aura paru aussi bref. Trop peut être… Et puis, l’idée de devoir se rendre à ce genre de manifestation… Enfin…

Lorsque enfin son esprit se fixe, c’est pour voir que déjà la Garde d’Argent est à pied d’œuvre. Un signe de tête à l’un des soldats qu’elle ne connaît pas. Elle les regarde d’un air compatissant. Rester dans le froid alors que tous s’amusent. Mais c’est leur devoir et elle ne peut rien y faire. Peut être seront t’ils relevés un peut plus tard.


Bonsoir Lommyr, j’espère que vous allez bien. L’uniforme de la Garde d’Argent vous va à merveille. Votre arrivée dans leur rang est une bonne chose pour elle. Un choix judicieux de votre commandant.

Bonsoir Vanyë.

Elle secoue la tête et s’apprête à lui faire une remarque sur sa propension à être de toutes les missions sans se prendre un peu de temps pour lui que déjà, une autre voiture arrive d’où descendent plusieurs personnes, dont Vanyel. Sa bouche se crispe lorsqu’elle note sa pâleur et le fait que sa robe, si bien ajustée peu de temps auparavant semble pratiquement flotter sur elle. Mais déjà, la Comtesse se dirige vers eux et les entraîne dans son sillage, réquisitionnant au passage Vanyë.

Un signe de tête envers la marraine de son amie. Elle n’a même pas le temps de faire remarquer à Vanyel qu’elles se sont déjà croisées au mariage Alaigne que déjà la petite troupe se dirige vers la salle de bal.

Elle entend derrière elle la voix de Geoker qui vient d’arriver et discute avec l’ancien procureur Docfusion. Une seule chose compte. S’accrocher au bras de Zac, ne pas le lâcher. Ni maintenant, ni jamais. C’est avec un sourire qu’elle remarque la profusion de plats. Elle lève son regard vers lui et lui murmure tout bas :



Regarde ma vie, tu vois, il y a de quoi satisfaire tous tes appétits finalement ce soir…


La peste soit de ses manifestations mondaines qui l’empêche de se glisser dans ses bras !

Entendant Vanyel lui demander des nouvelles des jumeaux, elle ne peut s'empêcher d'éclater de rire.

Ce sont des petits monstres pleins de vie. Nothias ne peut s'empêcher de taquiner sa soeur et elle n'arrête pas d'hurler après lui. Bref, ils animent la vie. Pas le temps de s'ennuyer avec eux et leur nounou finira par devenir chèvre !

Freyelda


A la désapprobation quasi-générale, Freyelda avait entrepris un long périple jusqu'en Languedoc fort peu de temps après la naissance de son fils. Mais elle était gouverneur avant d'être mère et avant d'être femme et elle entendait bien assumer ses devoirs.

Le voyage avait été long et éreintant et la vicomtesse s'était surtout sentie bien seule, loin de ses terres maubelanes où son coeur était resté... Ses enfants lui manquaient cruellement car c'était seule qu'elle était partie sur les routes.

Elle était arrivée la veille du grand bal de clôture des festivités conjointement organisées par le Languedoc et son duché bien-aimé du Lyonnais-Dauphiné et repartirait sans doute peu après : elle ne saurait être éloignée plus longtemps des êtres chers à son coeur. L'amour maternel pouvait faire proportionnellement souffrir à la joie qu'il pouvait procurer.

En ce soir de bal, elle arriva légèrement en retard, ses gens n'ayant pas eu le coeur de la réveiller alors qu'elle s'était profondément endormie dans la fin de l'après-midi. Tous étaient soucieux de sa santé qu'elle rudoyait bien trop à leur goût ces derniers mois. Elle se présenta au domaine ambassadorial de Mergueil, toujours de noir vêtue mais le velours ténébreux de sa robe étaient rehaussé de fines broderies d'argent, seule entorse qu'elle s'était autorisée pour l'occasion au port d'un deuil finissant.


Sa Grandeur Francesca-Amalya d'Avencourt, gouverneur du Lyonnais-Dauphiné ! annonça d'une voix forte le capitaine de sa garde rapprochée.

La jeune femme tressaillit, leva les yeux vers le soldat qui lui adressa un sourire triomphant et un brin narquois. Elle soupira légèrement en esquissant un sourire gêné aux gardes postés à l'entrée du palais de Mergueil ; décidément elle ne s'habituerait jamais à cet extravagant protocole qui la mettait toujours aussi mal à l'aise.

Elle fut ensuite conduite dans la salle de réception. Nul cavalier à son bras : c'eût été fort inconvenant. Elle balaya l'assemblée du regard à la recherche de visages connus dont celui de la Comtessa qu'elle se devait d'aller saluer et remercier pour son hospitalité.


Vanyel


Non leurs filleuls n avaient pas changé, non que ça l étonnait outre mesure. Et d essayer d imaginer la tête de leur pauvre nourrice…Ils se remirent en chemin puis ils arrivèrent enfin devant la grande salle. Quelques voix derrière la firent se retourner, elle sourit en apercevant le Comte de Bernis, manifestement en bonne compagnie.

Le planton de crier leurs noms au fur et à mesure qu ils entraient dans la salle de bal. Quand il fallait…

Ils croisèrent Actarius, Nanelle, le Coms du Gevaudan et sa femme à l entrée. Elle les salua et félicita le conseiller CLE pour l organisation du bal.

Ils pénétrèrent plus avant dans la salle, il y avait encore peu de convives. Et de discuter à voix basse en s approchant du buffet. Elle haussa un sourcil en voyant une silhouette frêle et de sombre vêtue et se dirigea vers elle. La dame gouverneur avait les traits tirés, elle la salua, espérant intérieurement que quelques médecins seraient aussi de la réception, en cas.


Bonsoir dame Freyelda, j espère que votre voyage c est bien passé elle ne pouvait se résoudre à lui demander si elle allait bien.

C est un honneur de vous recevoir ce soir, j espère que la soirée vous plaira. Permettez moi de vous présenter des amis.

L homme que j ai honteusement réquisitionné est le baron d Anduze, Vanyë.
Le couple de languedociens sont Enduril et Zacharia de Noumerchàt, baronne et baron de Ganges, ma vice comtesse et mon capitaine.
Je pense que vous connaissez déjà dame Umiko, son cavalier est notre ambassadeur auprès de votre province, messire Phelipe, seigneur de Saunhac.


elle s adressa à ses amis

je vous présente dame Freyelda, gouverneur du Lyonnais Dauphiné.

et de se tourner à nouveau vers Freyelda

Voulez vous boire quelque chose ? il semble qu il y ait le choix. Je crois que je vais prendre quelque sirop de violette, pour ma part.
Umiko
Umiko


Umiko sourit alors que Vanyel faisait les présentations. Elle avait eu l’occasion d’apercevoir la baronne et le baron de Ganges lors du mariage de dame Polstephie et de messire Legueux mais pas de discuter avec eux. Elle savait que Vanyel les considérait comme des amis et cela seul était suffisant pour qu’Umiko ait envie de les rencontrer.

-« Dame, Messire, je suis ravie de vous revoir et d’avoir l’occasion de faire votre connaissance. Sachez également que les amis de ma filleule seront toujours les bienvenus sur mes terres. Le paysage devrait bientôt revêtir son manteau d’hiver et c’est un spectacle qui, d’après moi, vaut la peine d’être contemplé.»

Alors qu’ils avançaient plus avant en direction de la salle de bal, ils croisèrent certaines personnes qu’elle connaissait : dame Nanelle accompagnée de sieur Actarius avec qui elle avait travaillé pour que ces festivités voient le jour, dame Polstephie et messire Legueux, qu’elle n’avait pas revu depuis leur mariage mais avec qui elle avait gardé contact via les ambassades, et Umiko les salua, souriante, elle aurait certainement l’occasion d’échanger quelques mots avec eux plus tard dans la soirée.

Le Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné arriva peu de temps après et Umiko s’inclina comme il se doit devant dame Freyelda. Un peu plus de repos aurait certainement fait le plus grand bien au Gouverneur mais Umiko comprenait parfaitement que, parfois, on ne fait pas forcément ce qui est le mieux pour sa santé…


Freyelda


Freyelda adressa un frêle mais franc sourire à la Comtessa. Voilà quelques temps qu'elles se connaissaient toutes deux et la jeune femme sourit en pensant à leur parcours un peu similaire. Elles s'étaient rencontrées lorsqu'elles étaient commissaires au commerce et elles se retrouvaient à présent, chacune à la tête de son duché.

Bonsoir à vous Comtessa. Charmant pays que le vôtre. Je devrais songer à y revenir de manière moins formelle et lors d'un séjour plus long. Je vous remercie mille fois pour votre hospitalité. Puissiez-vous me pardonner ma mauvaise mine. Je vous laisse le choix quant à la boisson, je n'ai nul doute que vous soyez la plus avisée pour me faire découvrir les spécialités de votre terre.

Elle salua ensuite la vicomtesse de Voiron dans un sourire complice : il était plaisant et rassurant de voir des têtes connues. Ses sourcils se froncèrent un peu lorsqu'elle vit arriver un homme robuste à la voix tonitruante. Elle l'avait vu quelque part... mais où donc ? Les traits de son visage de détendirent lorsqu'il se présenta. Les joutes, mais c'est bien sûr ! se dit-elle.

Umiko


Alors que la soirée avançait, Umiko se souvenait de sa première venue en Languedoc, à l’occasion du mariage de dame Polstephie et de messire Legueux… Vanyel n’était alors pas si pâle ni si maigre, messire Guilhem échangeait des regards complices avec sa filleule… A son regard interrogateur lors de l’arrivée de ce dernier, Vanyel n’avait rien répondu. Il n’était pas venu la saluer et cela laissa Umiko perplexe. Enfin, elle aurait prochainement tout le temps de discuter avec sa filleule, au coin d’un bon feu de cheminée à Voiron.

Argael




Argael de Saint Giraud, entra à son tour dans la salle somptueuse, à n’en pas douter les Languedociens avait l’art de savoir recevoir de manière classieuse.
La noblesse du Lyonnais Dauphiné s’était déplacée nombreuse signe du rapprochement entre les deux duchés. A la tête de la délégation du Lyonnais on trouvait le gouverneur et l’ambassadrice auprès du Languedoc.
Argael modeste Seigneur se mit à l’écart, pour ne pas importuner la haute société présent devant lui, tout juste se permit il de saluer ses connaissances de manière fort discrète.
La soirée s’annonçait tout de même forte agréable.
Umiko
Umiko


Des couples évoluaient sur la piste de danse, des convives devisaient tranquillement autour du buffet, une ambiance qu’appréciait Umiko. Elle discuta un peu avec sa filleule de sa future venue en Lyonnais-Dauphiné, il y avait tant de choses qu’elles pourraient faire ensembles, entourées d’amis et de membres de la famille… Un hiver chaleureux en perspective, une autre bénédiction dans sa vie.

La musique était attrayante, elle se laissa entraîner avec joie sur la piste par son cavalier et le laissa mener la danse avec plaisir. Elle n’avait jusqu’alors que peu souvent eu l’occasion de participer à des bals et elle n’appréciait celui-ci que d’autant plus.

Alors que les musiciens finissaient un morceau, le jeune Seigneur lui murmura quelque chose à l’oreille. Elle hocha légèrement la tête, lui sourit et se tourna en direction de sa filleule. Un fois son regard capté, elle lui fit un clin d’œil puis suivit son cavalier jusque vers les musiciens. Elle marque un temps d’arrêt mais Phelipe monta sur l’estrade et lui tendit la main pour qu’elle le rejoigne. Les yeux rieurs, elle répondit à son attente.


Phelipe


Les visages se tournèrent vers la scène. Umiko et Phelipe était tout deux face aux convives alors. Le jeune seigneur affichait un large sourire lorsqu’il prit la parole une fois que le silence fût fait.

-« Languedociens et Languedociennes, Dauphinois et Dauphinoises, amis de tout horizons, permettez moi de vous souhaiter au nom de tous la bienvenue pour ce bal de clôture des festivités données en l’honneur de l’anniversaire du Lyonnais Dauphiné et du Languedoc! Je me nomme Phelipe de Saunhac, et voici Umiko, vicomtesse de Voiron. Nous somme respectivement ambassadeur du Languedoc en Lyonnais Dauphiné, et ambassadrice du Lyonnais Dauphiné en Languedoc. Nous nous réjouissons de la réussite sans contestation de ces festivités qui témoignent une fois de plus, si besoin en est, de l'existence d'une amitié profonde et sincère entre nos deux provinces. Plus qu’une entente politique et économique, l’union liant nos peuples s’en est portée cette fois encore jusque dans le cœur des Hommes. Avec justesse, courage et bonnes intentions, des gens de tout âge ont participés à une des plus remarquablement organisée compétition amicale de notre histoire. Pour cela, nous remercions tous les fabuleux organisateurs tant Dauphinois que Languedociens, qui ont rendu la chose possible… »

Il marqua une pause, le temps de reprendre son souffle et d’observer les nobles gens l’écoutant.

-« Ce soir encore, c’est une preuve indéfectible de l’attachement que se porte nos citoyens que je vous offre. Mes amis, en cette soirée de clôture des festivités, je vous annonce que dame Umiko, et moi-même, Phelipe, allons célébrer nos épousailles sous peu… Voila qui fera plaisir à ma mère en tout cas... » Il perçu quelques rires dans l'assistance, certain devait connaitre sa génitrice. «... Bien, il est un temps pour tout, et voici venu celui des réjouissances! Profitez en! »

C’était enfin dit. Il tourna la tête vers elle, cherchant son approbation.


Legueux


LeGueux éclata de rire en pensant la mère du juge. Bah la rombière trouverait bien quelque chose à y redire. Content pour eux, il plaignit un peu la promise, avoir une telle belle mère...

Geoker


Difficile de dire que la nouvelle était particulièrement étonnante, mais il est vrai que voir ce que certains appellent un séducteur s'enchainer à un mariage restait rare... Finalement pas tant que ça à la réflexion.. tant de célibataires endurcis qui succombaient à la tentation du mariage.. Lui-même au bras d'une jeune fille qui devenait son exclusive...
A l'évocation de la mère de Phelipe, il ne put s'empêcher de mêler son rire à ceux des autres.

Il attrapa un verre de muscat leva haut sn verre et clama simplement


Aux futurs mariés qui représentent l'amour de nos deux provinces !

Il jeta un coup d'œil rapide vers la Comtesse et la Gouverneur et retourna au couple, avant de boire.

Vanyel


Elle demanda à ce qu on leur apporte du sirop de violette, espérant que dame Freyelda trouverait cela à son goût, même si cela manquait d alcool.

Un regard interrogateur, un faible sourire pour toute réponse.

Elle haussa un sourcil quand Vanyë parut préoccupé après avoir parlé à voix basse avec le Capitaine, à n en pas douter de chose ayant trait à l ost.

Et de discuter avec sa marraine, puis celle-ci de se laisser emporter par Phelipe et la musique. C était un bal après tout. Avant d entraîner à nouveau le baron d Anduze qui décidément allait finir par se maudire de ne pas avoir été en train de faire quelque ronde lors de leur arrivée, elle esquissa un sourire à Freyelda qui s entretenait avec LeGueux.

Ils retournaient vers le buffet, quand elle tourna la tête. Umiko et Phelipe se dirigeait vers les musiciens et la petite estrade… alors c était sans doute le moment qu ils avaient choisi. Une attention distraite aux paroles prononcées par le jeune seigneur, elle en connaissait la nature pour l avoir entendu chuchoté dans sa chambre. Elle regardait leur visage heureux à tous deux. « ma mère » elle sourit lorsque son oreille accrocha à ce mot, puis se demanda s ils les avaient entendues tandis qu elles discutaient, après tout elles l avaient retrouvé quelque peu décontenancé en sortant. Et puis finalement elle se fichait de le savoir, qu ils soient heureux, une raison de plus de passer rendre une petite visite à Voiron.
Umiko
Maxiuszedeus


Max sourit à la nouvelle, encore un couple qui trouvait le bonheur.....
Elle prit aussi un verre du délicieux Muscat et leva son verre aux futurs mariés qu'elle ne connaissait que de nom.
Elle aussi espérait qu'un jour ce serait son tour.....un jour peut etre....


Umiko


Alors que Phelipe avait commencé à parler, bien en vue sur l’estrade - hum, était-ce vraiment nécessaire de se mettre ainsi en hauteur ? Certes, elle n’était pas très grande mais… enfin, cela lui permettait de voir une grande partie des convives -, elle fut ravie de constater que messire Argael était présent. Après tout, il y aurait certainement quelques changements à Varces dans les mois à venir et son vassal serait parmi les premières personnes à le constater. Elle irait le saluer comme il se doit une fois descendue de l’estrade normalement réservée aux musiciens.

Phelipe s’apprêtait à annoncer à tous leurs épousailles futures et elle ne put s’empêcher de penser, avec un petit sourire, à l’entrevue de son futur époux avec Régimon, son parrain à dorer. Nul doute qu’ils en reparleraient, nul doute aussi qu’elle raconterait en détail ce qui s’était passé à Vanyel quand elle en aurait l’occasion. Enfin, Régimon accorda, après force discussion, la main de sa filleule au Seigneur de Saunhac et les voici désormais tous deux devant la noblesse languedocienne et lyonnais-dauphinoise, à annoncer la nouvelle. A la mention de sa future belle-mère, Umiko se demanda brièvement comment se passerait sa deuxième rencontre avec dame Jehanne… elle espérait que, cette fois, il n’y aurait pas d’oiseau pinceur à son bras… ni de liste… qu’il s’agisse de celle récapitulant les femmes célibataires appartenant à la noblesse ou d’une autre liste qui pourrait s’appliquer à elle et/ou à Phelipe.

Enfin ce dernier se tourna vers elle, tout sourire suite à son annonce, et elle lui rendit un regard amusé. Oui, le temps des réjouissances était venu.


Jehanne de Cassagnes


Connaissez-vous la mère Castelmaure ? Les lecteurs attentifs auront remarqué à quel point tout un chacun trépigne d'impatience de la voir pointer son museau - car à tous égards c'est bien une fouine - dans les affaires de son fils.

De fils, elle en a eu trois, et son pauvre ventre s'en souvient : il est désormais tout frippé, mollasson, tremblotant, mal serré dans une robe un peu élimée - non qu'elle manquât d'or pour en changer, avec un fils Duc de Nevers, Vicomte, Baron, et Pair encore ! mais cette robe verte-enfin-on-sait-plus-trop était la dernière que lui avait offerte son époux. Enfin, elle avait promis à sa conscience, si elle en avait une, de la porter jusqu'au jour où son époux pourrait enfin être fier d'avoir une lignée durable. Jusqu'alors, ce n'était pour ainsi dire pas gagné.

Les fils formaient un trio : l'impuissant, le dépravé, le bon à rien. Ca en fait une belle brochette d'andouilles. Mais depuis quelques temps, après avoir terrorisé la jeune épouse de l'impuissant (encore une qui avait déserté la nuit de noce, à croire que c'était de coutume face à son aîné), elle avait traîné sa carcasse en Languedoc, où elle avait noté de singuliers progrès chez le dépravé, qui devenu presque fréquentable avait même accepté pour lui faire plaisir de demander la main d'une fille de haut lignage, en vain - en fait, les lecteurs assidus savent déjà qu'il est inutile de justifier la présence Jehanne de Cassagnes-Begonhès, qui est surtout et par définition à l'endroit exact où on ne la désire pas.

Ainsi la Castelmémère hantait-elle les paradis artificiels de la noblesse jeune et insouciante de son sourire creux et fétide. Pour rien au monde elle n'aurait manqué de planer sur cette
rave occitano-dalphino-lyonnaise. De là à dire qu'elle prenait son pied... Non, désormais, c'était en la personne physique des prêtres, voire des évêques, et aumoniers en tous genre - cet Olaf, qu'est-ce qu'il était séduisaaaaaant dans son aube - qu'elle trouvait l'extase. Il en faut peu à une vieille bécane en fin de vie pour faire du bruit.

Alors, quand ce n'est pas peu, la voix perçante de la vieille immanquablement s'élève - et vous verrez que ce n'est pas peu dire.


-« PHELIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPE ! »


Le cri strident s'accompagna d'une course élancée vers l'estrade - fauchée tout net par un page innocent portant un plat de viande, et le jus dégoulina partout, même entre le tissu et la peau dans les recoins les plus enclins aux mycoses et autres moiteurs. Mais enfin, c'était un cri de joie tout de même.

-« Vous appellerez votre premier fils Henry, comme votre père ! Et qu'il soit beau ce petit ! »

Splic. Une goutte de jus goutta de ses cheveux mal arrangés sur le bout de son nez.

Freyelda


Francesca était en train d'acquiescer aux supputations du Coms de Gevaudan -la naissance d'un héritier mâle est toujours un heureux évènement et plus dans la situation de la famille d'Avencourt...- lorsque celui qu'elle reconnut comme l'ambassadeur languedocien fit face à l'assemblée. Il avait manifestement quelque chose à annoncer.

La nouvelle n'était pas des moindres tant et si bien que la Gouverneur faillit en lâcher le gobelet qu'elle avait dans les mains. Elle resta perplexe pendant quelques instants puis jeta un regard incrédule dans la direction d'Umiko pour rechercher confirmation auprès de sa compatriote que tout ceci était vrai. Le sourire béat qui illuminait le visage de la vicomtesse de Voiron ne laissait nulle place au doute...


Eh bien si je m'attendais à ça... soupira la jeune femme.

Les épousailles se multipliaient ces derniers temps dans son entourage, comme autant d'occasions de célébrer la vie et le bonheur qu'elle pouvait apporter. Le mariage, institution sacrée d'entre toutes, était une bien belle chose, elle était bien placée pour le savoir. Elle prierait tout de même pour qu'Aristote soit plus clément avec Umiko. L'annonce des noces de cette dernière était d'autant plus réjouissante : le Lyonnais-Dauphiné allait marier l'une de ses grandes figures, une ancienne gouverneur, et ce après avoir pleuré bien trop de ces Grands ces derniers mois.

Après s'être assurée d'avoir à nouveau une bonne prise sur son gobelet, elle le leva en direction des deux promis. Mais un cri strident la fit sursauter et elle manqua une nouvelle fois de renverser le contenu de son verre sur sa robe noire. Une furie verdâtre fondait vers le fiancé...

Elle en profita pour faire un signe à Umiko et lui demander à voix basse mais en articulant outrancièrement pour que la vicomtesse pût lire sur ses lèvres.


Régimon ? Il sait ?

Umiko


Alors qu’elle s’apprêtait à descendre de l’estrade avec Phelipe, une femme, qu’elle n’avait rencontrée qu’une fois pour l’instant mais dont elle avait fort entendu parler et dont elle se souvenait fort bien, se précipita vers eux et arriva dégoulinante de sauce. Au moins n’était-elle pas accompagnée d’un oiseau pinceur cette fois-ci. Depuis combien de temps était-elle présente ? Umiko ne l’avait en tout cas pas aperçue jusqu’alors. Enfin, cela importait peu, il était clair que dame Jehanne de Cassagnes continuerait à s’informer sur les faits et gestes de son deuxième fils. Umiko trouvait qu’il était encore un peu tôt pour parler d’un premier fils, après tout, les épousailles venaient tout juste d’être annoncées et les bans n’avaient pas encore été affichés. Il restait encore un nombre certain d’étapes à passer avant d’en arriver à une première grossesse, alors un premier fils… Mais ces pensées, Umiko se garda bien de les formuler, elle savait pertinemment que la femme qui se tenait devant elle attendait plus que tout des petits enfants.

Laissant le soin au jeune Seigneur qui l’accompagnait de répondre à sa mère, si le cœur lui en disait, elle porta son regard sur les convives rassemblés et capta celui du Gouverneur. Comment ? Si Regimon était informé ? Elle lui répondit en hochant discrètement la tête avec un petit sourire. Le moment n’était pas des plus propices pour s’étendre plus avant sur le fait que l’accord de son parrain était une condition sine qua non pour qu’elle prenne époux.
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