Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Proces Milouse

Xoff
le procureur arriva sur la place publique,la où se tiendrais le procès de l'ex duc Milouse.

messire le juge,
si nous sommes ici c'est pour que soit jugé le sieur Milouse.
voici les faits qui lui sont reprochés.
Le Duc de Cholet s'est mué en traitre et a abusé la confiance de son suzerain le Grand Duc, des autorités ducales et de la ville de Vannes.

Dans la nuit du 4 au 5 juin dernier, Milouse a fait usage de son armée privée pour prendre le pouvoir à Vannes, destituant sans raison la mairesse légitimement élue. Première infraction.

Le 5 juin à l'aube, ayant retiré l'autorisation municipale accordée à l'armée de la Baronne de Malnoë, il a donné l'ordre aux défenseurs de la ville d'attaquer ladite armée, faisant couler le sang de ses frères et soeurs bretons sans raison. Il a récidivé la nuit dernière, anéantissement l'armée de défense de Vannes et blessant grièvement la Baronne Chikaka. Deuxième infraction.

Enfin, dans la soirée du 5 juin, profitant de sa position de maire illégitime, Milouse a bradé la quasi totalité de l'inventaire municipal sur le marché. Des centaines de sacs de blé à 10 écus, des dizaines de stères de bois à 2 écus, du lait à 5 écus, des légumes à 5 écus, du poisson à 7 écus, des couteaux à 10 écus et j'en passe. Cette vente sauvage aura des répercussions financières négatives pour la ville. Les pertes sont actuellement en cours d'estimation. Troisième infraction.

Les révoltes ne sont autorisées que par le Duché dans un soucis de bien commun comme le précise la coutume bretonne. Nulle autorisation n'a été donnée à Milouse. La Régente elle même l'a confirmé publiquement hier avec la publication d'un édit officiel que je vous rappelle:

-----------------
Faisant suite à la prise non autorisée de la mairie de Vannes ce jour,
Le conseil ducal entend agir au plus vite.

Ainsi, en raison de son attaque inconsidérée et injustifiée, en raison de sa volonté de ne pas répondre de ses actes devant le conseil et les maires, nous Leyah Bleizhmorgan de Brocéliande, régente de Bretagne par la volonté du Duc, excluons le Duc Milouse de Cholet du conseil ducal et de toutes les institutions ducales auxquelles ses fonctions et son rang lui donnait accès.

Qui plus est, nous demandons à toutes les forces armées présentes en Bretagne de considérer celui ci et l'armée qu'il dirige comme désormais ennemie, et ainsi, de ne pas hésiter à user de la force à son encontre afin que le Duc de Cholet soit arrêté, mis aux fers, et porté devant la justice bretonne pour répondre de ses actes.

E Roazhon,
D'ar Sadorn 5 a viz Mezheven 1458
Leyah Bleizhmorgan de Brocéliande
Vicomtesse de Montfaucon et Baronne de Batz.
------------------------

Révolte illégale, atteinte à l'intégrité physique d'une noble bretonne, attaque d'une armée bretonne légale, pillage de mairie... Le tout sans le moindre début d'explication. Et Tout cela à l'aide d'une armée féale autorisée par le Grand Duc.

Au lendemain de ces heures sombres, Vannes réclame justice! La Bretagne toute entière réclame justice!

C'est pourquoi je signifie présentement la mise en accusation du Duc de Cholet, Milouse Coatmeur pour Haute Trahison.
ce procès sera donc un procès par coutumance à moins que sieur Milouse,ayant été prévenu que son procès se tiendrais ici et ayant par la même occasion été informé que son procès se déroulerais malgré son absence,ne décide de faire valoir son droit de se défendre et ne vienne nous "honorer" de sa présence ou de celle de son avocat s'il décidais d'user des services d'un représentant pour sa défense.
je souhaite appeler à la barre la mairesse de vannes au moment des faits,Lallie dict La renarde.
_________________
--Ste_rita


Milouse ne pouvait s'abstenir de répondre à la missive de ce procureur.

Il lui faisait parvenir sa réponse au courrier reçu lui précisant son procès, par l'intermédiaire d'une de ses fidèles, Sainte Rita, car ce ridicule Xoff le valait bien.


Citation:
Trugarez mais trugarez, je pleure de rire là et je ne peux m'empêcher de sortir la plume pour vous faire partager cet instant.
Je vous rassure je vais m'en remettre mais difficilement
Il serait bon de dire à votre procureur plusieurs points.

C'est un procès par contumace et il serait ballot mais très ballot que j'y débarque. Enfin si il insiste je peux faire un effort !!!

J'attends avec impatience la suite après ce départ en fanfare. Pour la peine je sors ma vuvuzela.

Trugarez tout de même de votre invitation, procureur.

Milouse Coatmeur
Joeboy65
Diantre !!
Ca commence fort. A peine installé qu'il faille déjà juger un noble de Bretagne.


Le nouveau Juge de Bretagne était installé derrière son bureau, une missive à la main.
Il prenait connaissance des éléments. Le procureur avait rédigé un acte d'accusation et il fallait se rendre en place publique.

Soit.

Joe s'en fut, direction la salle de procès public du Duc de Cholet.

Arrivé sur place, il s'installa à la place qui lui était dévolue puis écouta avec attention les propos du procureur de Bretagne.
Celui énonçait les faits, puis lut une missive de l'ancienne régente de Bretagne pour enfin appeler à la barre dame Lallie.
Joe opinait du chef en silence.

Un évènement réveilla quelque peu l'assistance. Un factotum entra dans l'enceinte pour amener une missive.
Le Juge lui fit signe d'approcher, se saisit du document, le consulta rapidement puis le fit remettre au greffier qui en donna lecture à l'assistance.
Il s'agissait de quelques lignes de l'accusé.

Le greffier lut à haute voix les propos du dénommé Milouse. Pas un bruit dans l'assistance.
Tous écoutait bouché bée.
L'accusé semblait se gausser de l'acte d'accusation.

Un murmure de surprise monta dans la salle.

Joe intervint brusquement.


SILENCE dans la salle, ou je me verrais obligé de faire évacuer les lieux, aboya t-il sèchement.

Greffier, reprenez!

Ce dernier nommé finit de lire la missive puis, après avoir rendu le document au juge, retourna s'asseoir à sa place.

Joe reprit la parole.


Faites entrer le témoin, dame Lallie dict La Renarde, fit Joe à l'encontre du préposé, ajoutant un signe de tête autoritaire en guise de "allez-y".
_________________
"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
La_renarde
Convoquée quelques heures plus tôt par un billet que le greffier lui avait remis, la rouquine jetait un dernier regard dans le miroir. La pâte blanche qu'elle avait étaler sur le contour de son œil pour dissimuler le violacé de son épiderme à cet endroit, n'était pas du plus grand effet.

- Grumph ?
- Oui je suis prête, allons-y.


Trop pensive pour faire la conversation, elle avait grimpé dans la voiture qui les conduirait jusqu'au tribunal. Tandis que le fiacre cahotait sur les pavés inégaux de la grande allée qu'il venait d'emprunter, la jeune femme brisa le silence.

- Le Duc d'Ouessant a-t-il l'intention de venir ?
- Je ne sais pas M'dame, je ne lui ai pas demandé.
- Hum... Se serait dommage qu'il rate ce spectacle.
- Vous... vous sentez bien ?
- Justice va être rendue... Oui je devrais aller bien.
- N'est-ce pas le cas alors ?
- Il a quelque chose qui me dérange...
- Quoi donc ?
- Laisse, nous verrons cela le moment venu.


Ainsi prit fin l'échange. Ils ne tardèrent d'ailleurs pas à arriver devant le tribunal. La rouquine descendit et sans attendre la pauvre Brivael qui l'avait accompagné, elle pénétra les lieux. Le greffier lui indiqua qu'on venait tout juste de l'appeler, aussi s'engouffra-t-elle dans l'arène en saluant le juge d'un hochement de tête.

- Messire le juge, Madame le procureur, je vous salue.
_________________
Kurios
L'évêque saisit la lettre qu'il avait reçu juste après la prise de Vannes. Il la plia soigneusement et la rangea dans sa sacoche. Elle était flanquée aux couleurs des Ael Sôol de lOyat et accompagnait à merveille les vêtements de parade de l'évêque. ce dernier s'apprêtait à rejoindre le tribunal où serait juger le Duc Milouse. Il s'empara de sa crosse après avoir déposé sur son crâne la mitre . Affublé des insignes de sa charge, il sortit de la cathédrale et entra dans son carrosse richement orné des couleurs de l'évêché et de sa famille.

Il avait fait préparer une suite discrète composée de seulement 24 guerriers qui étaient l'élite de sa garde personnelle. Ils se mirent en branle tranquillement. il savait qu'il arriverait à temps. Il le devait.

Quelques jours plus tard il parvint enfin sur les lieux. On le fit mettre pied à terre. il entra dans le tribunal qui venait de s'ouvrir. C'était bientôt l'heure.

_________________
Mgr Kurios Ael-Sôol évêque de Nantes, Vicomte de Loyat
Amor
Un jugement en l'absence du prévenu... cela devient n'importe quoi..bientôt les procès sans preuves.. pfffff... vaut mieux que je m'éloigne de ce simulacre de procès au plus vite.

Il s'éloigna sans un regard derrière lui.
_________________
Joeboy65
Le juge entendit un inconnu émettre des critiques quant à la tenue de ce procès.

SILENCE *s'écria le Juge *, vous êtes dans un tribunal, pas sur un vulgaire étale de province.

Saisissant "Le Grand Coutumier" qui était devant lui, Joe en lut un extrait.


Il s'agit du Livre Ier concernant la Justice et plus précisément les édits du tribunal.
Après cela, je ne tolèrerais plus d'intervention de quidam dans l'assistance.

Qu'il soit su et entendu de tous :


Citation:
Le Grand Coutumier : Livre Ier : la justice
...
172 Procès par contumance

172-1
Par édit du tribunal, le procureur et le juge peuvent qualifier les faits commis par une personne hors du sol breton, apprécier ces faits au regard du droit breton et y apporter une sanction. Dès lors dès que la personne posera le pied sur le sol breton cet édit vaudra jugement et elle devra purger aussitôt sa peine.

172-2
Les procès par contumance à l'aide d'édit du tribunal ne peuvent concerner que les infractions majeures que sont les atteintes au Duché, le vol, le meurtre, le crime de guerre et la rupture d'un traité.

172-3
Comme tout acte nominatif qui se respecte, le procès par contumance devra être notifié à l'interessé ou du moins rendu public de manière à ce qu'il puisse en prendre connaissance.
...



Donc pour en terminer avec cette digression, le procès qui va se dérouler ici a toute sa pertinence, n'en déplaise à certains.

Joe regardait vers la place qu'avait laissé vide l'olibrius qui était intervenu quelques instants plus tôt.


Greffier, madame le Procureur, dame Lallie, nous pouvons reprendre s'il vous plait.

_________________
"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
Lastree
[ Silencieuse mais attentive ... ]

La fièvre de la révolte était passée et les coeurs s'apaisaient peu à peu, surtout depuis la juste décision prise par le Grand Duc ... Vannes s'était sentie apaisée par ce geste hautement symbolique et à ses yeux c'était suffisant.

Seulement la justice populaire devait se faire elle aussi ... alors, prenant sur elle malgré sa grande faiblesse et celle de sa progéniture qui se cramponnait à elle, elle se fit conduire jusqu'à la salle du tribunal sous la double surveillance d'un Beilhal qui ne la quittait pas d'une semelle et d'une Nolwen qui veillait elle aussi, pour un peu elle se serait crue faisant partie de la famille de la Baronne de Bubry.

Silencieusement installée au fond de la salle, elle attendait de voir la grande parade des grands personnages de Breizh défiler sous son regard attentif ... un mouvement de foule ... Le greffier appelait la mairesse de Vannes ...

_________________
Alieniore
Elle avait enfin touché terre.
De retour en Bretagne et qui plus est dans ce qu'elle considérera toujours comme sa ville même si les aléas de la vie l'avait faite déménager pour rejoindre sa famille.
Elle avait quelques affaires à régler mais avant toute chose avait appris que le procès de son Double venait de s'ouvrir.
Le temps d'y arriver , peut être qu'elle aurait un peu de retard mais les greffiers auraient fait leur oeuvre et elle pourrait s'informer.

Elle s'organisa donc et au triple galop d'un cheval emprunté , elle se rendit au tribunal.
En entrant elle vit que Monseigneur Kurios était là et elle sourit. Elle lu les premières minutes et se dit que vraiment il faudrait expliquer au procureur que l'on dit contumace et non coutumace .. enfin .. le ridicule ne tue pas comme dit l'adage.

Elle s'avança et alla saluer Kurios avant de prendre place tranquillement et attendre la suite.

_________________
Babettecormec_
De longues semaines à la campagne, un repos bien mérité. Malgré la distance, la nouvelle de l'ouverture du procès lui était parvenue. Elle se devait d'y être puisque sa suzeraine y serait sûrement et elle aurait besoin d'elle à ses côtés.

La rousse arrive donc au palais de justice, farfouille un peu pour trouver la salle, caressant son bedon tout rond. Ouvre la porte, cherche la blonde du regard, la trouve et se dirige dare-dare vers elle pour prendre place à ses côtés. Tapote sa menotte affectueusement. Les mots sont inutiles...

_________________
Meiline
Le silence dans la salle pesait comme une énorme chaleur sur nos têtes. Je n'étais pas très à l'aise pour cette audience, je débutais totalement. Oh bien sûr que beaucoup allaient rire, mais j'apprends vite, sereine je relevais la tête et me levais commençait à faire les cents pas.

- Damoiselle dame Lallie, Dites la_Renarde, commençons si je vous prie, pourriez vous nous présenter les faits et ce que vous reprochez à Messire Milouse afin que tous ici puissent entendre votre version officiellement une bonne fois pour toute.
_________________
Alieniore
Elle réponds au sourire de son amie et pose un instant la main sur le ventre de celle ci.
La vie qu'elle porte n'est elle pas ce qui compte plus que la mascarade en cours.
Babette était resplendissante et l'avoir à ses cotés lui faisait chaud au coeur.
Elle se pencha vers elle


Tu n'as pas raté grand chose .. je crois qu'ils en sont à la siesta ..
_________________
La_renarde
[Navrée pour le retard de poste... ]

- Mais tout à fait madame le procureur.

Tout s’est passé dans la nuit du 4 au 5 juin. Comme à mon habitude je terminais la soirée en compagnie de mes amis dans la taverne que je tiens non loin du port de la Rabine. J’étais maire depuis une quinzaine de jours tout au plus et nous tolérions depuis un moment l’armée de Milouse en nos murs, dont l’objectif « officiel » était de défendre la ville et plus particulièrement l’arsenal en construction sur le port de la Rabine, dont l’AGO est propriétaire.

Mais avant cela j’aimerai remontée plus loin, à l’arrivée de Milouse à Vannes, ces explications pourront sans aucun doute permettre au tribunal d’établir un peu mieux le profil du prévenu et de discerner plus précisément ses intentions. Certains ne manqueront sans doute pas des les qualifier d'hors-sujet, mais je le répète encore une fois, c'est essentiel pour définir le climat dans lequel tout s'est déroulé.

Tout d’abord Milouse n’est absolument pas un grand ami de la plupart des vannetais actifs de la ville. Cette précision qu’on peut trouver anodine présentement, à son importance pour la suite de mon récit. Lors du mandat ducal de Tatoo ce dernier nous a imposé la présence de Milouse à Vannes sans même nous demander notre avis. Certes c’est son droit, mais celui-ci aurait dû prendre en compte certains éléments de l’affect qui nuisent bien souvent aux relations dites cordiales. Tout comme il est inutile de se voiler la face en refusant d’évoquer l’affaire du détournement de Fer lors du mandat BOMB. Et pour cause autant se le dire, il est vrai il y a des BOMB sur Vannes. Oui et des BOMB au Conseil des anciens. Des personnes qui n’ont pas du tout appréciées que Milouse soit celui qu’on ait choisit pour défendre l’arsenal ducal quand toutes les preuves l’accusaient lors de cette affaire de minerai et qu’on a ouvertement blanchit sous la fin du Mandat d’Azilliz, et ceci pour contenter des personnes qui tiennent la Bretagne dans l’ombre. Mais…. Ceci est encore une autre histoire qui trouvera sa fin, je n’en doute pas, loin de moi l’envie de ressortir l’éternelle théorie du complot.
Donc, lors de la venue de Milouse, évidemment les membres du conseil des anciens ont vivement réagit contre sa présence et plus particulièrement de son armée qu’ils ne toléraient point dans l’enceinte de la ville. Dire que Milouse ne s'attendait pas à un tel accueil de notre part est prendre les bretons, et plus particulièrement les vannetais pour des imbéciles. Milouse l'a fait délibérément, il savait parfaitement quelles tensions cette nouvelle engendrerait. D’ailleurs il ne se privait pas de se pavaner et de narguer ces « imbéciles de vannetais du Conseil Municipal » Il fait partie de ces hommes qui ne jouissent que d'une seule et unique façon : en provoquant et en constatant avec satisfaction le fruit de leur provocation. Enfin je vous épargne la petite séance d'analyse psycho-sexuelle.

Donc Après que le conseil des anciens de la ville ait manifesté son mécontentement, il a été convenu avec le Duché que si Vannes était capable de lever une armée pour protéger l’arsenal, l’armée de Milouse serait aussitôt retirée et détruite. Milouse en avait lui-même convenu. Nous avons fait confiance au Duché, et nous avons fait confiance à Milouse. Un tort, malheureusement.
Aussi quand celui-ci à prit possession du nœud au cœur de la ville pour y installer
son quartier général, je ne m’en suis pas inquiétée plus que cela. Je lui ai cherché des raisons valables, des prétextes pour justifier ceci. Je me suis dis que s’il devait arriver qu’on me déloge de la mairie, l’armée de Milouse aurait bien vite fait de la récupérer pour me la rendre. Pensez bien que jamais je n’aurais imaginé que cette armée puisse être celle qui m’en ferait sortir. Naïveté quand tu nous tiens.


La rouquine jeta un regard à Aliéniore, elle avait eu connaissance de ses échanges épistolaires avec Mimilia, et trouvait à mesure que le temps passait cette femme de plus en plus répugnante.

- Quand l’armée vannetaise a été montée, Chikaka à sa tête, Milouse n’a pas tenu compte de l’accord que nous avions passé avec le Duché. Au lieu de disloquer son armée comme il aurait dû le faire, il est resté dans ses quartiers généraux en centre ville à faire comme si de rien n’était.
Comme jusqu’à présent rien ne s’était produit, que tout ne semblait pas trop mal se passé entre lui et les vannetais, et particulièrement avec le marché vannetais, je n’ai pas insisté pour qu’il respecte l’accord. Je me suis dis, après réflexion avec mon conseil, que deux armées valaient mieux qu’une pour défendre l’arsenal, et qu’il ne nous posait pas de problème. Et puis de fil en aiguille Milouse est devenu particulièrement agaçant avec moi. Ou que j’aille en taverne, il ne le lâchait pas d’une semelle multipliant les provocations.

A titre exemple, un soir une jeune femme est venue me trouver pour me vendre son poisson. Nous avons longuement discuté, la taverne était pleine et Milouse avait décidé de nous honorer une fois de plus de sa si « plaisante » compagnie. Durant tout l’échange il n’a pas cessé ses remarques acerbes sur ma manière de négocier le prix du poisson. Quand finalement la jeune femme a refusé de me le vendre au prix qui m’intéressait, je lui ai rappelé l’interdiction de vente de poisson par les particuliers sur le marché vannetais, règlementation inscrite dans la Charte de la ville. C’est alors que Milouse à tenté de la convaincre sous mon nez de les lui vendre à lui et de ne pas faire cas de cette interdiction. Il spoliait devant cette jeune femme mon autorité de maire et la Charte municipale sans la moindre gêne. Quand je les ai tout deux menacés de procès s’ils venaient à transgresser cette règle, il m’a ouvertement rit aux nez persuadé que je ne pourrais absolument pas lui faire de procès parce qu’il était dans une armée et que par conséquent je pouvais bien le menacer de toutes les pires représailles judiciaires, celles-ci glisseraient inévitablement sur lui, comme de l’eau sur une surface plane. C’est alors qu’il a même proposé à la jeune femme de rejoindre son armée pour être elle aussi protéger de tout procès. Je savais Milouse infiniment ignorant en matière de justice, mais il ne m’était jamais apparu que ça pouvait être à ce point là. Toujours est-il que des histoires de ce genre ou monsieur avait décidé de déjouer mon autorité durant ma mi-mandat il y en a eu plus d’une. Milouse une blanche colombe, victime de l’affreuse Lallie qui l’a acculé contre un mur et fait monter en pression son pauvre petit cœur d’homme faible et sensible… Mouais.. A d’autres !

Le Duc d’Ouessant et d’autres vannetais pourront vous le confirmer, contrairement à ce que la rumeur peut dire, je n’ai jamais recherché la compagnie de Milouse dans aucun lieu que se soit. Je l’ai toléré dans ma taverne, je l’ai toléré dans d’autres tavernes, après tout je n’ai aucun pouvoir dans les lieux publics et je n’allais pas fuir non plus dans ma propre ville. Il y a allait pratiquement chaque soir de sa petite phrase désagréable, de sa petite provocation. Au début je l’avoue, j’avais de très vives réactions contre lui et puis on m’a dit de l’ignorer que mes réactions étaient pour lui plus que jouissives, qu’en lui répondant je lui donnais satisfaction. J’ai décidé de suivre ces précieux conseils et je ne lui ai plus adressé la parole ou quasiment plus. Je n’ai plus réagis non plus à ses piques le laissant là se complaire dans sa vilénie.

Dans la nuit du 4 au 5 juin donc, comme à son habitude il m’a rejoint dans ma taverne, bondée comme assez souvent ces derniers temps. Bien des gens transitent par Vannes ces temps-ci, c’est bon pour le commerce. Enfin, il y est allé une fois de plus de sa vacherie. Me voyant sans réaction, il est alors passé au « niveau » au dessus, si je puis dire les choses ainsi. Et la Mère m’en est témoins comme j’ai dû me faire force pour ne pas réagir et garder un visage impassible. Il a relevé une vieille affaire minière dont il me rendait responsable alors que je n’y étais pour rien. Même si le sujet est sensible pour moi et qu’il me fait d’ordinaire explosé, une fois de plus j’ai choisi de l’ignorer, mes amis aidant j’ai refusé de lui donner cette satisfaction, et je lui ai demandé de sortir. Je crois que c’est ça qui l’a mit le plus en rogne, depuis des semaines il se plaisait à me narguer, à me provoquer et je ne craquais pas malgré tout, pis encore, je ne réagissais plus. Pour aller au plus court, ce soir là il est sorti en trombe, mon portier à sa suite l’a très certainement décidé, indubitablement vexé et blessé dans son orgueil, mais sûrement pas fou.


Elle prit une profonde inspiration, but une gorgée au goulot de la petite gourde qu’elle avait prit soin d’emporter avec elle, en prévention de la longueur de son intervention, et poursuivit.

- A tous ceux qui invoquent le « coup de folie », je ne peux que leur rire au nez. C’est l’argument un peu facile, un peu trop attendu. Pour Milouse je n’étais qu’un prétexte. La théorie de « Elle l’à une fois de plus provoquée, le m’étant dans tous ces états, il ne s’est pas contrôlé, il a agit sous le joug de la rage ». C’est lui trouver des excuses à quelqu’un qui n’est pas excusable. C’est justifier un acte de haute traîtrise qui n’est pas justifiable. A tous ceux qui l’invoquent, pour amoindrir l’acte de ce traître, ce félon, ce chien de Milouse, je tiens à leur dire que la honte est sur eux. Je ne parle même pas de ceux qui, en appellent à ses exploits passés pour le glorifier même dans sa traitrise. « Ah Milouse, il a pillé Vannes, mais quand même il a bien aidé la Bretagne, ce n’est pas un traître. » Alors quoi c’est un homme de bien ? Non. C’est un homme poussé dans ses derniers retranchements ? Certainement pas non plus. S’il avait fallu qu’il y est un coup de folie, croyez bien que c’est moi qui aurait dû y céder pour l’avoir supporté des semaines entières lui et ses sarcasmes et voyez bien, je n’ai pas trahis mon pays pour autant.

Je ne parle même pas de ceux qui comme Aliéniore dans une lettre ouverte à la Bretagne, lettre scandaleuse, honteuse, déplacée, dans laquelle elle s’est permise des propos indignes de son rang et de sa qualité de Bretonne. Cette même Aliéniore qui invoque « l’altruisme » de son compagnon. « Milouse le bienfaiteur qui à redistribué les richesses de la mairie aux vannetais, victimes des maires successifs qui se sont enrichis sur leur dos ». Cette même Aliéniore qui quelques mois plus tôt, fournissait à son cher et tendre un alibi mensonger au Procureur de Bretagne, pour l’affaire du vol de fer. Cette même Aliéniore qui ose rendre responsable la ville de Vannes des blessures que l’armée de Milouse à infligé à la Baronne de Malnoë ! Comment oser tenir de tels propos aussi abjects pour le blanchir ! On a toujours le choix de ses actes, il avait le choix de ne pas user de la force contre Chikaka, et pourtant il l’a fait ! Il a envoyé ses hommes contre une femme enceinte qui, au péril de sa vie, était prête à défendre la ville.


A Aliéniore qui se trouvait dans la salle.

- S’il y a un responsable inutile de chercher plus loin que dans votre propre lit Aliéniore. Ce n’est pas moi, ce n’est pas mon conseil et c’est encore moins un vannetais qui failli tuer la baronne de Malnoë. C’est Milouse Coatmeur EX – duc de Cholet qui s’en est très bien chargé tout seul.

Au juge maintenant.

- Mais cessons là, ce n’est pas le procès d’Aliéniore, mais celui de Milouse. Son procès elle l’a eu publiquement et s’est fait huer, comme il se doit en cherchant des responsables parmi les vannetais et le maire.
Cette fameuse nuit donc, après qu’il soit sortit rien ne laissait présager qu’il prendrait la mairie. Pour moi il n’y a pas eu d’incident majeure, à peine un échange verbal avant qu’il ne s’en aille, mais pas un éclat de voix. Tous ceux qui étaient présents pourront en témoigner.
Je me suis donc rendue à la mairie une dernière fois dans la soirée pour en verrouiller les portes, et donner les consignes habituelles à la garde qui se relève devant l’édifice. Comme beaucoup d’autres soirs, j’ai décidé de passer une bonne partie de ma nuit dans mon bureau pour terminer les courriers qui devaient impérativement partir le lendemain et régler d’autres affaires administratives. Tout d’abord je n’ai pas bien comprit ce qui se passait. J’ai entendu un grand vacarme à l’étage en dessous, et puis j’ai entendu des voix. Je suis sortie du bureau, délaissant derrière moi mes papiers. J’ai cru dans un premier temps à un vulgaire combat de rue entre soiffards. Ça arrive fréquemment, à la sortie d’une taverne des hommes cherchent un peu la querelle auprès des autorités et des forces de l’ordre. Les gardes s’en plaignent parfois. J’étais pourtant encore à cent lieues de la vérité, pour moi c’était inconcevable. Pourtant il a bien fallu se résoudre à délaisser l’hypothèse des vannetais avinés quand des soldats on défoncés les portes de la mairie…Milouse à sa tête. On peut trouver inhumaine la façon dont il a traité Chikaka, parce qu’elle l’est, mais je fais également cette précision, à l’heure où je vous parle je suis enceinte et presque à terme… et je peux vous dire que de la manière dont j’ai été sorti de la mairie m’a valu deux côte fêlées…J’aurais également pu y laisser ma vie.

Cette nuit là, l’armée de Milouse à investie de force la mairie et j’ai donc été jetée hors par d’affreux cancrelats aux pattes sales. Milouse à ensuite demandé à ses sbires de vider les inventaires de la mairie. Il a noyé le marché avec les stocks que nous avions accumulés en bradant les prix et tout ceci non pas dans un but altruiste comme se plait à le dire sa compagne, mais pour masquer d’autres transactions… Les siennes. Dans cette affaire la ville a perdu à peut prêt 4900 écus de marchandises et un peu plus en écus sonnants et trébuchants. Il s’est allègrement servit dans les caisses avant de fuir. Pensez-vous encore que se soit la pratique d’un fou ? D’un homme acculé ? Non c’est quelqu’un qui savait parfaitement ce qu’il faisait. Et on vient nous parler de médiateur ? Quelle médiation était possible alors qu’il vidait la mairie de sa substance ? Il a disparu le surlendemain de la prise de la ville, nous rendant une mairie quasiment vide. Il a prit soin de garder pour lui le poisson… le maïs le pain ou encore le fer.


Sortant un parchemin qu’elle avait prit soin d’emmener avec elle, elle ajouta.

- J’ai ici un tableau détaillé des pertes enregistrées par la mairie après le passage de Milouse. Elles ont été attestées par l’un des économistes de la ville, Le Baron d’Aradon, messire Lelfenoir. Je les tiens à votre disposition.
Nous avons organisés des battues sans succès. Albatrus est arrivé par la suite en ville, clairement identifié lors de son passage devant la douane. Quant à Milouse vu comme nous surveillions tous les accès à la ville et toutes les sorties possibles, il n’y a qu’un seul endroit par lequel il pouvait s’échapper : la mer.

Il faut préciser que l'une des amies de Milouse, la très réputée Soaz, destructrice et semeuse de troubles, n'a plus sa réputation à faire sur le sol vannetais. Cette dernière était venue entre autre récupérer son bateau la "Dame Rouge", que l'AGO avait construit suite à sa commande, un peu plus tôt.
A la date du 6 juin le bateau de la Dame rouge à quitté le port de la rabbine auquel il était amarré. C’est le seul bateau à avoir quitté le port ce jour là, et les jours qui suivirent. Quant à Albatrus, il n’est jamais ressorti de la ville de Vannes, du moins jamais en passant par la route, puisque la douane ne l’a pas repérer. J’ai donc vis-à-vis de lui de très forts soupçons, je pense qu’il est complice de Milouse dans sa fuite. Et pour cause, s’il n’a jamais quitté la ville à pied ou à cheval, il l’a donc fait par la mer, sachant que le seul bateau à partir était la Dame rouge, qu’il à été apperçu à La Rochelle, là où Milouse lui-même à été repéré, sous le nom du « Bâton Rouge », que le 16 juin Albatrus était aperçu à Anger et ne venait pas de Bretagne mais du sud… Il y a de quoi se poser d’étonnantes questions, vous en conviendrez.

Maintenant je me bats avec une mairie quasiment vide… Et j’entends des gens qui osent dire que ce n’est pas la Bretagne qu’on à atteint ? Quand Nargosia pillait Rohan ? Ce n’était pas la Bretagne ? Quand Fukokon trahissait la confiance des Rennais ce n’était pas une atteinte à Breizh ? Il faut nécessaire qu’on s’en prenne au château ? Pour que la Bretagne se sente concernée ?


La rouquine tourna les talons pour aller se rasseoir, quand elle se rappela une chose intéressante.

– J’oubliais, j’ai moi-même fais des recherches, et figurez vous que dans une de ces petites salles "associatives" auxquels seuls les "bons petits ducs biens de leurs personnes et en bons termes avec ce traitres et sa clique, association qui ose porter le nom de "Association des anciens ducs", et qui finalement n'est qu'un repaire de bons copains, auquel sa Majesté le Grand Duc à accès, j'ai appris de la bouche d'une personne dont je tairais volontiers le nom, que Milouse avait prévenu de la prise de la mairie quelques heures auparavant. Ce qui fait retomber l'hypothèse du 'coup de folie" et qui met plutôt en avant de manière évidente celle de la préméditation. Je suis d'ailleurs certaine que le Grand Duc, nous confirmera cette version.

Elle marque une pause, et soupire avec lassitude avant de désigner le coursier qui avait fait porter le pli du traitre.

- Et que dire de cette énième provocation en plein tribunal. Que dire de ce message, cette menace ? Est-ce cela la folie d’un homme ? Allons… Il m’a l’air parfaitement conscient, si réellement il regrettait, il n’aurait pas fuit lâchement, il aurait assumé ses actes comme un homme au lieu de déguerpir comme un couard. Enfin voilà qui révèle à la Bretagne entière sa véritable nature, il était temps.

Elle attendit la suite des questions que la procureur allait lui poser.
_________________
Meiline
Je me retournais vers le juge et ensuite vers damoiselle La_Renarde.

- Je vous remercie de votre réponse, claire,nette et précise, qui m'a tenue en haleine du début à la fin, cependant damoiselle, avant que je demande la venue d'un autre témoin à la barre, avez vous quelques preuves à me, à nous fournir ? avec bien sûr les explications qui vont avec, une sorte de résumé...

Je cherchais des yeux dans la salle le prochain témoin.
_________________
La_renarde
La question du procureur laissa quelques peu pantoise notre héroïne.

- Des preuves ? Et bien il suffit de prendre un vannetais au hasard. Nous sommes à peu près trois cent personnes à corroborer ce discours. La duchesse était présente cette nuit là, sans doute pourra-t-elle témoigner. Lemerco, ancien maire de Vannes également.

Et comme je l'ai dis, voici un tableau comparatif qui nous a permit d'établir les pertes. Qui plus est le sieur Deguerlace nous à fait parvenir la composition du mandat que possédait Milouse et qui prouve bien sa culpabilité dans cette affaire
.

La rouquine lui tendit les tableaux en question.

Parchemin 1

Parchemin 2
_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)