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Info:
Pendant que certains consomme des plats au banquet de mariage, d'autres consomme leur mariage dans une cave (voir livre associé)

[RP] Les couloirs, un petit placard où est planqué du vin...

Jehanne de Cassagnes
La mère Castelmaure avait entraîné Phelipe et Umiko en quête de son "cadeau". Ils arrivèrent, assez vite, devant une porte que la mère avait déjà inspectée avant de se rendre en salle du banquet. Elle avait paré à l'éventualité que la Vicomtesse sache ce qu'il y avait derrière.
C'était une petite alcôve fraîche et sans fenêtre, dont la porte était pour l'heure fermée... Et devant laquelle Jehanne trônait tout sourire, comme si elle s'attendait à trouver, derrière, la Reyne de Saba.

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Véridique : une Jeanne de Cassagne fut Dame de Vergèze à la fin du XV° =)
Umiko
Phelipe ayant choisi d'accéder à la demande de sa mère, Umiko le suivit donc ainsi que dame Jehanne de bonne grâce, espérant qu'effectivement, ils ne feraient pas trop attendre leurs convives. Le premier mets leur tendaient les bras, ainsi disposés sur la table...

Les couloirs étaient beaucoup plus froid que la grand salle et Umiko regretta un instant de ne pas avoir pris avec elle la pièce de fourrure de loup qu'elle avait retiré juste avant de prendre place à table.

Sa belle-mère marchait d'un pas sûr dans les couloirs et s'arrêta net devant... une porte qui donnait sur une petite alcôve. Umiko hésita un instant à demander à Jehanne si elle était bien sûre d'elle mais se ravisa. Sa belle-mère avait un tempérament assez sanguin, pour ce qu'elle avait pu en voir et en discuter avec Phelipe, aussi il était plus sage d'attendre de voir si la porte était bien la bonne et de s'abstenir de faire tout commentaire sur une éventuelle défaillance de son sens de l'orientation avant d'être fixée.
Jehanne de Cassagnes
Faisant glisser le verrou, la mère Castelmaure ouvrit grand la porte du cagibi, au fond duquel malgré l'obscurité on distinguait quelques jacquelines, et un tas informe et clair - qui n'était en fait qu'un vieux torchon, mais ça, ils auraient tout le loisir de le découvrir plus tard.

-« Allez-y donc tous les deux, la surprise n'en sera que plus grande ! »

Et elle avait une mine tellement réjouie qu'elle semblait sincère. Et en vérité, une belle surprise attendait le couple fraîchement marié.
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Véridique : une Jeanne de Cassagne fut Dame de Vergèze à la fin du XV° =)
Phelipe
-« Mais enfin ? Quelle idée avait vous eu de poser quelconque présent ici ? »

Sa mère leur offrait-elle du vin ? Ce serait bien la plus belle preuve d’hypocrisie dont elle aurait été capable. Non, c’était autre chose. Apparemment caché sous ce tissu, au fond de la pièce… Il n’y avait qu’une façon de le savoir, de toute façon ce ne pouvait être dangereux. Potentiellement inutile voir encombrant, mais pas nocif. Du moins pas du point de vue de la mère Cassagnes.

Il proposa d’un geste à Umiko d’entrer en tête, et il la suivit en direction de l’énigmatique chiffon.

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Umiko
A l'invitation de Phelipe, Umiko entra en premier dans l'alcôve et se dirigea vers le morceau de tissu qui était visible depuis la porte. Ce qu'il y avait de caché dessous, elle hésitait un peu à le découvrir, sa belle-mère avait parfois des goûts et des réactions étranges, mais bon, dame Jehanne était désormais sa belle-mère, pour le meilleur et pour le pire, il faudrait bien qu'elle s'habitue un minimum.

Et une fois devant le "tas informe et clair"...
Jehanne de Cassagnes
*BLAM*

La porte se referma sur les deux époux, bien aidée par la vieille rombière. Qui poussa vite le verrou.
Dans le cagibi, la seule lumière était celle qui filtrait sous la porte.


-« Amusez-vous bien avec mon petit cadeau, mes enfants ! Profitez-en, je leur dis que vous reviendrez ! »

Et très satisfaite d'elle-même, Jehanne reprit la direction du banquet, où tous les valets du château s'étaient donné rendez-vous. Non, vraiment, aucun risque que l'un d'eux passe par là et libère le couple. Ils étaient condamnés à cette intimité.
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Véridique : une Jeanne de Cassagne fut Dame de Vergèze à la fin du XV° =)
Umiko
Alors que la porte venait de se refermer sur eux, Umiko eut tout d’abord du mal à y croire… Qu’était-il donc passé par la tête de Jehanne pour agir de la sorte ? Alors que le bruit des pas de cette dernière s’éloignait dans le couloir, Umiko essaya, par principe, de voir s’il était possible d’ouvrir la porte de l’intérieur….

Non, la porte était bel et bien fermée correctement. Elle se retourna alors vers Phelipe, enfin, plutôt vers son ombre, et dit à son époux :


-« Mon ami, votre mère a un humour bien étrange… S’il est dans ses intentions de ne revenir que bien plus tard, j’espère qu’elle osera inviter nos convives à commencer le banquet sans nous et donner l’ordre à nos gens de faire se succéder les mets… A moins qu’elle ne revienne prestement, mais j’en doute fort. Se comporte-t-elle donc toujours ainsi?»

*Petit soupir*

-« Enfin, si vous le souhaitez, je vous laisse l’honneur de découvrir en premier la nature de ce qui se cache potentiellement sous le chiffon qui nous tient compagnie...»

En plus du fait d’être cloîtrée avec son époux pour une durée indéterminée dans une petite alcôve sombre alors qu’ils étaient attendus par leurs convives, le froid envahissait Umiko. Quelle erreur de n’avoir pas pris avec elle la pièce de fourrure qui complétait sa robe ! Ses cheveux relevés sur sa nuque ne réchauffaient pas son cou, comme à leur habitude, sa gorge était nue, la faim et la fatigue n’aidaient certainement pas son corps à se réchauffer, elle frissonna.
Phelipe
*BLAM*

Le bruit d’une condamnation, la porte d’une cellule qui se referme sur les deux coupables. Coupable d’avoir pour mère une femme dévouée corps et âme à sa maison. Il ne fallait pas s’y tromper, peu lui importait le sort des gens qui la composait. Exception faite de feu son mari, sa préoccupation avait toujours été l’élévation des Castelmaure au sein du domaine Royal. En cela, son fils ainé l’avait gâté de titres plus prestigieux les uns que les autres, et si il n’avait eu tant de difficulté à apporter descendance, certainement alors que Phelipe ne serait aujourd’hui marié. Une condamnation enfin, dont le bourreau est le crime. Délicieuse ironie que celle qui frappait les jeunes époux. Délicieuse, soit, mais tout le monde ne la goutait pas tant.

Ils n’avaient rien vu venir, de la table où Jehanne était venu les trouver pour un soit disant cadeau, jusqu'à l’alcôve qui leur servait lieu de cachot. Mais alors que la mère avait su se montrer étonnement douée pour cacher ses desseins, l’état psychologique de son fils et le schéma de ses pensées était lui tout ce qu’il y a de plus prévisible. Une colère farouche, une réflexion courte, un besoin de violence, un embarras quand à son image, une relativisation, un plan, une acceptation.

Il tambourinait de tous ses muscles et tendons de ses mains transformées en poing de la vengeance, sur la lourde porte de bois.

-« MEEEEEEERRRREEEEEEE ! MAAAUUUUURRRRRRIIIIINNN ! OUVREZ NOUS PAUVRE FOU QUE VOUS ETES ! MERE COMMENT OSEZ VOUS, AVEZ-VOUS PERDU LE PEU D’ESPRIT QU’IL VOUS RESTAIT ! »

Mais qu’avait-elle donc en tête en agissant de la sorte ! Les invités remarqueraient leur absence, cela n’avait aucun sens, aussi tordu soit-il.
Les yeux emplit d’excuses, il chercha la silhouette d’Umiko. Elle semblait frissonner dans cette sordide et humide arrière cave. Instinctivement, il s’approcha d’elle, et lui répondit embarrassé.

-« Au point où nous en somme, nous ne risquons plus grand-chose à y jeter un œil… »

D’un geste quasi théâtral, il souleva le vieux torchons avant de le laisser retomber à ses pieds, son regard maintenant fixé sur une… pomme. Une corbeille pleine de pommes rouges qui semblaient fort juteuses et appétissantes.

-« Vieille folle ! Tout ceci reste sans queue ni tête ! »

S’il restait profondément énervé de la tournure des événements. Peut être avait-elle était plus clair qu’il ne l’avait cru au premier abord, alors qu’elle claquait la porte. Et ce rire pervers qui retentissait toujours dans els oreilles du désormais Vicomte. Alors qu’il réfléchissait à toute allure, tant pour sortir d’ici que pour comprendre le pourquoi du comment, l’évidence se dessina dans son esprit. C’était difficile à imaginer sans connaitre la mère de Cassagnes, mais Phelipe était intimement convaincu qu’elle avait décidé de leur offrir en guise de présent, leur lit nuptial dans une alcôve remplie d’alcool. Il était cocasse de noter que quatre mois plus tôt, s’aurait été un des fantasme les plus puissants de cet alcoolique dépravé.

L’alcool et les femmes. Le parfait titre de la biographie du jeune Phelipe. Nonchalamment, il avait prit dans ses mains une bouteille de vin rouge, le regard vague et perdu dans ses pensées.

-« RAAAAAHHHHHHH ! »

La bouteille se brisa avec fracas contre la serrure, éclaboussant sur des mètres la salle de déjà fort encombrés de deux époux. Etait-ce dont la sa seule particularité aux yeux des autres ? Un buveur invétéré et un adepte de la luxure ?

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Umiko
Umiko s’était apparemment résignée plus facilement que son époux à la situation peu agréable dans laquelle ils se trouvaient désormais. Elle au moins n’avait pas jeté une bouteille de vin contre la porte…

Il était assez étonnant pour Umiko de constater l’effet qu’avait sa mère sur Phelipe. Elle s’approcha de ce dernier et posa une main sur son bras, dans un geste apaisant. Elle ne pouvait deviner le cours des pensées de Phelipe mais le voir ainsi la troublait. Ils avaient passé ces derniers mois ensembles et jamais encore elle ne l’avait vu ainsi. Certes ils avaient parlé de Jehanne, toujours sur le ton de la plaisanterie, alors pourquoi une telle réaction ? Sa mère réussissait donc toujours à l’atteindre avec ses actes parfois incohérents?


-« Messire, je crains que nous ne soyons coincés ici jusqu’à notre geôlière ne décide de nous libérer… Nous ne pouvons qu’espérer que ce caprice ne durera pas trop longtemps…

Enfin, au moins ne mourrons nous pas de faim
, ajouta-t-elle avec un petit soupir et en se tournant vers la corbeille remplie de pommes, puis rajouta après une hésitation,enfin, à moins que vous ne pensiez qu’il y ait quelque raison de nous méfier de ce présent.Enfin, sur un ton réprobateur : En revanche, je trouve son choix de boisson d’un humour des plus douteux… »

Mais Phelipe restait silencieux, Umiko se rapprocha alors un peu plus de lui. En ce moment précis, elle ne put s'empêcher d'en vouloir à sa belle-mère, malgré ses bonnes résolutions d'essayer de s'entendre un minimum avec elle...

-« Messire, qu’est-ce qui ne va pas ?»
Phelipe
La honte avait gagnée Phelipe qui n’osait répondre en toute sincérité aux questions d’Umiko. Peut être se trompait-il, peut être que sa conclusion pour le moins hâtive était du fait de sa propose perversité. Et s’il visait juste, était-il vraiment différent de l’image qu’il donnait.

Peut être arrive-t-on à se convaincre que l’on est quelqu’un de bien quand bien même nos actions ne reflètent pas cet état de fait. Si l’important est la conscience, existe-t-elle aux yeux du monde lorsqu’elle ne fait écho qu’à la vanité muette des gens ? Phelipe était-il tout simplement le reflet de ses actes ?

L’idée était insupportable. Il s’était fabriqué ce costume, cette identité, c’était un choix de révolte et non de péché. Une révolte contre le monde de la noblesse, l’hypocrisie collective qui les caractérisait encore. Incapable d’avoir la foi lorsque tout va bien, à pleurnicher dans les églises au moindre tracas. A se marier devant le très haut sans une once de sentiments. Lui qui s’était promis de ne jamais mentir au Seigneur. Celui qui sait tout, préfère-t-il les apparences ? Se satisfait-il de ces signes de croix sans conviction devant les bénitiers ? La sincérité est une fausse qualité au sein de la société. Elle blesse, elle brise les rêves, elle casse les codes, elle abat les murs de bonnes manières bâties entre être humain au nom du bien commun et de la paix des relations. Mais avec le Plus Haut, Phelipe était convaincu qu’elle était un atout indéniable.


-« Mes excuses Umiko, chère épouse… Je… me suis emporté je crois. »

Résigné, enfin, il s’assit sur une caisse et invita sa femme à s’assoir a ses cotés.

-« Rien de tel qu’un rosé avec les fruits. »

Joignant le geste à la parole, il dégota deux coupes en terre cuite suffisamment propre, du moins de ce qu’il en voyait, pour y verser une bouteille de la collection siégeant autour d’eux.

-« A nous, à notre union, à notre descendance ! »

Et ils burent un premier verre. Le premier d’une longue série.

-« Une pomme ? »
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Umiko
Phelipe était redevenu lui-même, apparemment gêné de sa précédente réaction, mais n’avait pas répondu à la question d’Umiko. Cette dernière choisit de ne pas insister. Après tout, elle ne connaissait pas tout du passé de son époux ni de la relation qu’il entretenait avec sa mère… peut-être était-ce trop tôt, malgré l’amitié et la complicité qu’ils avaient développé, pour que Phelipe lui confie les pensées qui venaient de lui traverser l’esprit.

Peut-être était-ce mieux pour elle d’ailleurs. Elle ne lui avait pas avoué, mais il s’en doutait certainement, qu’elle appréhendait la nuit de noces à venir. Leur situation n’était pas des plus enviables à l’heure actuelle, elle n’avait pas besoin de songer en plus à la consommation de leur union.

Ses yeux s’habituaient peu à peu à l’obscurité. Umiko prit le chiffon qui avait servi à dissimuler la corbeille de pommes et les intentions de sa belle-mère, le plia grossièrement, le déposa à côté de Phelipe et s’assit aux côtés de son époux qui farfouillait parmi les bouteilles autour d’eux.

Du vin ? Sa belle-mère avait donc au moins réussi à faire céder son fils sur ce point… Umiko accepta la coupe que lui proposait son époux et la prit délicatement, afin d’être sûre de ne pas faire de geste malheureux à cause du manque de lumière et trinqua avec Phelipe « à eux, à leur union, à leur descendance ». A jeun, quelques gorgées suffirent à Umiko pour sentir les premiers effets de l’alcool. Il y avait au moins un avantage à cela, elle n’avait plus froid, du moins pour le moment. Mais, à la fin de la deuxième coupe, elle sentit sa tête lui tourner un peu et dit :


-« Cher époux, je crois que je vais m’en tenir là pour le vin, au moins pour l'instant. Il serait inconvenant de ma part de revenir titubante vers nos convives lorsque cela sera possible. Or si je ne mange pas quelque chose et si je n’attends pas un peu après… Et puis je ne souhaite pas vous imposer de me soutenir à cause d’un peu de vin. » Ajouta-t-elle avec un petit rire.

Elle accepta avec joie la pomme que lui proposait et mordit dedans de bon cœur.
Phelipe
Le corps de Phelipe était habitué à l'alcool, tant bien qu'il restait en apparence net, tandis que son épouse se plaignait déjà d'avoir la tête retournée par le breuvage. Inconscient de la faiblesse de celle-ci face au poison que représentait la boisson rosée, il continuait de la servir, divaguant tantôt sur leur situation qu'il finissait par trouver cocasse, tantôt sur tel ou tel invité.

« Je souhaiterais retourner en Languedoc régulièrement, que ce soit pour m'assurer de la bonne intendance de mes terres, qui sont désormais aussi vôtre, ou pour participer aux chambres de réflexions tenues en ce moment sur la justice comtale. Bar Djahen, m'y convie dans une récente lettre que m'a transmit dame Zagelle. A ce sujet, il s'excuse de son absence à nos noces, et nous offre ses vœux de réussites. »

Il n'avait osé prononcer le mot 'bonheur' pour qualifier les souhaits du bâtonnier. Il eut jugé cela présomptueux ne serait-ce que de laisser entendre qu'il pourrait y parvenir. Car après tout, elle était certainement sa plus proche amie, qui plus est, la compagne de sa vie entière. Et on souhaite le bonheur de ses amis. De toute évidence, il serait pour une part très importante dans l'atteinte de ce but.

Que fait-on pour rendre quelqu'un heureux ? On peut se laisser aimer, mais il n'y a pas de choix probant pour aimer en retour, l'alchimie est, ou n'est pas. On peut faire rire, devenir confident, s'intéresser à la vie de l'autre, faire des sacrifices reconnus comme tel par l'autre (une part obscure du sadisme qui est en chacun). Et puis il y a les plaisirs pervers, la luxure. On ne cherche pas l'étreinte sans désir de procréer, dît le prêtre. Pourtant... Pourtant nul initié, avec le bon partenaire, ne saurait prétendre que l'acte ne réveille en soin des sentiments d'extase pure. A ce jeu là, et pendant ses années de débauche, Phelipe avait apprit plus qu'il n'en fallait sur le sujet, au point de se lasser du changement. Mais voilà quatre moi déjà que... enfin trois mois... Deux ? Ah, alors voilà deux mois que le repenti n'avait pratiqué, et une idée saugrenue mais follement excitante venait de germer en lui.

L'alcool dans les veines des deux époux bouillonnait dangereusement, et la colère de Phelipe contre sa génitrice s'était logée dans un coin de sa tête, attendant l'heure de la vengeance.

Le fil de lumière filtrant sous la porte dessinait la silhouette des formes avantageuses d'Umiko...

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Umiko
Tout à leur discussion, Phelipe faisait fi de la demande d’Umiko de faire une pause dans la succession des verres de vin. Tant pis, son verre resterait plein, elle verrait un peu plus tard si elle se sentait en état de supporter encore un peu du breuvage… ou si elle avait trop soif pour recaler au second plan les conséquences de la distillation d’un peu plus d’alcool dans son sang.

Enfin, pour l’heure et malgré la situation dans laquelle ils se trouvaient, ils en étaient venus à deviser tranquillement, comme ils le faisaient d’habitude devant un bon feu de cheminée. Leur mésaventure du moment deviendrait peut-être un sujet d’amusement à leur prochaine soirée devant une cheminée, qui sait ?

A l’évocation de futurs voyages en Languedoc, Umiko répondit :


-« Je serai ravie de retourner régulièrement en Languedoc. Nous avons passé ces derniers temps à arpenter nos terres en Lyonnais-Dauphiné. Je comprends tout à fait que vous souhaitiez vous rendre en la baronnie d’Apcher et prendrai plaisir à vous accompagner. De plus, vous m’aviez dit que les cérémonies d’allégeances en Languedoc ne ressemblaient pas à celle que vous avez eu l’occasion de voir en Lyonnais-Dauphiné. Un voyage prochainement sera l’occasion de nous présenter en personne devant le futur Coms ou la future Comtessa et j’avoue être curieuse de découvrir par moi-même le déroulement de la cérémonie d’allégeance du côté languedocien. »

Peut-être était-ce l’alcool que son organisme n’avait pas encore réussi à gérer, peut-être était-ce tout simplement le fait qu’elle était avec un ami proche, mais se remettre ainsi à discuter avec son désormais époux avait presque réussi à faire oublier à Umiko qu’elle et Phelipe était actuellement enfermés dans une alcôve sombre, plutôt froide, avec pour seule nourriture des pommes et pour seule boisson du vin alors qu’ils auraient dû être en train de déguster le banquet préparé pendant de longues heures par leurs gens et de profiter de la présence de leur convives en ce soir de noces.
Phelipe
Déjà deux heures à manger des pommes et boire du vin. Déjà vingt heures que le couple était marié, et beaucoup trop longtemps pour que Phelipe ne cesse de penser au lit nuptial qui les attendait. Peut être que ces mois sans vin avait ramolli son corps, ou qu’il avait suffisamment bu pour que, même lui, soit gris. Toujours était-il qu’il n’observait plus sa femme avec le même œil. Les courbes des anches de la jeune fille, le dessin des lignes de son corset et sa taille resserrée par maints rubans étaient à en frémir de désir. Le seul obstacle était sa naïveté et son inexpérience. Ne risquait-elle pas de le repousser, gênée ?
Le risque était à prendre, et de toute façon, il n’avait plus grande conscience du risque maintenant.
La suite se passa très vite, il tourna la tête, elle le regardait s’attendant à quelconque question, mais il l’avait déjà embrassé et, couchés sur un lit improvisé de caisses de vin, il…



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Umiko
Hein ? Quoi ? Comment ? Oui, la question était bien : comment avait-elle pu se retrouver dans telle situation sans même voir de prémices ? Elle était malheureusement assez lucide pour admettre que l’alcool qui lui avait monté à la tête pouvait ne pas être le seul coupable et qu'elle était peut-être, finalement, bien naïve. Le fait qu’elle n’ait jamais fréquenté d’homme pouvait-il à lui seul expliquer le fait qu’elle n’ait rien vu venir ? Ils avaient passé tant de temps dernièrement à discuter seuls au coin d’un feu de cheminée sans qu’il ne se passe rien qu’une telle éventualité ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Mais ils avaient été unis il y avait plusieurs heures de cela et il leur faudrait bien consommer leur mariage sous peu mais… dans cette alcôve ?

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