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[RP] Les enfants des chemins...Suite… et Fin… ?

Sunie
la vie est un long fleuve tranquille...?



L’crépuscule…Quelque part en raz campagne du sud du Royaume, une petite silhouette chevauche en solitaire, cape pourpre qui vole au grés du rythme de sa monture et du vent tiède qui souffle telle une douce brise…Boucles brune emprisonnées avec une attache de fortune qu’elle affectionne, dissimulée sous une capuche du même ton… les jours et les nuits s’enchainent, entrecoupé de courte escales dans les vieilles granges abandonnée, qui en retrait bordent les villages forestier de préférence…on change pas le cadre où l’on aime se retrouver seul le nom des villes, des villages changent…Temps de pause silencieuse voué au repos de sa monture et de la sienne a l’ombre des vieilles planches qui protèges la paille et le foin du soleil et de l’humidité…l’ouïe qui se tends pour détecter le bruissement d’une source…d’un ruisseau.

Temps d’un sourire qui s’étire au coin des lèvres tandis qu’au calme elle prend le temps d’accueillir un corbeau qui se pose non loin… et de détacher le bref petit mot avant qu’a nouveau il s’envole après qu’elle loge son velin roulé a sa patte pour qu’il apporte sa réponse a son destinataire..…échange de nouvelles discrète, bientôt... a nouveau elles se reverront…

L’aube et les portes d’une ville se franchissent ce jour... .Azurs qui parcourent la rue principale presque vide avant que son regard se pose sur ce qui devrait être un marché et qu’elle en profite pour se ravitailler… T'ain... C'tait une ville nouvelle, Montauban, ou quoi? Rien à faire dans la journée, et c'était trop long d'attendre le soir pour tester les tavernes...

Besace en bandoulière et monture tenue par la bride …Elle prend à gauche, pask'elle aime bien son côté gauche et que la rue a l'air jolie... Elle marche doucement, main contre les murs de pierre des maisons et tente de s'imprégner de l'air de cette ville... l’aime bien ces instants de solitude où tout n'est que sensations... Elle se 'demande si fiche le dawa quelque part la fera sentir aussi vivante qu'en cet instant... Sourit au mot "dawa" qui lui rappelle les échanges de courrier avec le blondinet et son amie d’enfance... Pense que le temps de l'innocence est bien loin derrière elle... que depuis qu'elle est sur les routes, elle a découvert un monde de magouilles, de brutes et de violence...pire que ce se comté les sentinelles a la nef quand elle était toute petite… et pas nécessairement du côté où la bonne éducation vous dit de les attendre, non.. Bien du côté qui est censé travailler pour et aider les honnêtes citoyens...

La route est dévié finalement histoire d’aller voir c’qui s’passe parcqu’en quittant Arles pour aller vers l’ouest...s’occuper un peu…faudrait pas qu’il pense qu’elle la abandonné…quoique si… tiens un peu pourquoi pas les filles, même spirituelle, peuvent en faire voir de toute les couleurs et être rebelle…alors la chevauché est a nouveau engagé… pour qu’a l’aube du troisième jour, Lodève ce dessine devant elle… Une ville… Une de plus, une de trop…
Sourire dans l’vague et cernes sous ses yeux azurs, bordés de rouge, séquelle d’une nuit blanche passée à veiller, à penser…Pour découvrir c’qui c’dit dans les tavernes du coin…alors la brunette discrètement en sort sans mot dire pour se rendre a Montpelier le jour d’après et de découvrir en zieutant le procès public qui s’ouvrait… et de se faufiler a nouveau pour faire partir velins aux quatre coins du royaume…Non pas ici …pas maintenant…pas comme ça…

Et d’aller ensuite se faufiler de nouveau pour passer les portes de ce tribunal discrètement et d’en voir le monde qui s’y introduisait…petit a petit il s’emplissait…venue des quatre coins du royaume, il en venait encore…avant que les portes ce ferme à la fin d’une journée pour ne plus se rouvrir et que l’accusé soit juger a huit clos probablement…
Et la brunette de s’éloigner de la ville pour se rendre sur les berges l’étendue d’eau de Montpellier tandis que le reste de la journée se passe et qu’au crépuscule l’astre solaire soit chassé par l’astre lunaire…A la faveur d’une éclipse…. son regard se met à flotter dans le lointain, perdu on ne sait où... et qu’un murmure s’échappe de ses lèvres…



Le temps passé…Que le temps passe tant. Tant il passe le temps, Que le temps qu'il se passe… Me voila dépassé. Autant de fois passées, Tant de temps dépensé…A attendre le temps…Attendre qu'il soit temps… ? Et le voir se passer. Tout ça sans pour autant, Que le temps nous attende. Il n'y a pas assez, De tant de temps passé. Et je passe le temps, En attendant l'instant… Attendant qu'il soit temps, Le voyant se passer. Mais quand il sera temps, Le verrai-je passer ? Le temps que le temps soit, Le temps ne sera plus, Et qu'aurai-je vécu ? Du temps perdu, passé...Et je m'apercevrai… Regardant le passé, Que quand il était temps, Je l'ai laissé passer...
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~~~~~~~~Mon Ame a son secret, Ma Vie a son Mystère~~~~~~~
Adelinda
Une vie sur les chemins, une suite, et non une fin

Bien du temps a passé depuis cette fameuse mission qui consistait à mener un homme dans un traquenard. Et beaucoup de choses se sont déroulées.
Combien de temps, combien de mois se sont écoulés? Au moins une douzaine, si ce n'est deux.
Beaucoup de changements également. Une brune restée fidèle à elle-même, roublarde, gueularde, provocante comme elle a toujours aimé l'être, et un blond, qui a supporté tout ce temps cette voleuse, devenant ainsi une partie d'elle-même.
Le blond a intégré un groupe de mercenaires connu et reconnu, la brune l'a suivi, tout en restant sa propre cheffe. Des combats en Bourgogne, qui se sont terminés un peu moins bien qu'ils ne l'avaient espéré. La visite dont ils se seraient bien passé des geôles sordides, et la rencontre du bourreau.
Marqués, ils le sont à présent. Sur leur être et dans leur âme. Mais ceci leur est bien égal, ils sont tels qu'ils sont, deux mercenaires, deux bandits, deux vagabonds, deux âmes sœurs.

La brune a du également faire face à la douloureuse perte de la chair de sa chair, sa mère, disparue dans le même duché où elle a été retenue prisonnière. Et apprendre une vérité concernant son blond qu'elle était loin d'imaginer.

Mais tout ceci est derrière eux maintenant. Le passé est le passé, et la brunette ne veut que regarder le présent, ne voulant même pas penser à l'avenir qui n'est pas proche.
Et le présent, c'est deux êtres qui chevauchent en direction du Languedoc, prêts à connaître une histoire qu'ils espèrent plus qu'intéressante. Quelques missives échangées avec l'amie d'enfance de la voleuse, et décision fut prise. Armand voulait tenter sa chance dans ce qu'il voyait être une opportunité de se faire un nom, et Adye avait acquiescé. De plus, la promesse d'être procureuse à la place du procureur l'avait grandement aidé à prendre sa décision.
Voilà pourquoi ils avaient pris la route.

Et c'est lors d'une halte, dans l'un des village du Rouergue, que la brunette reçoit une missive lui faisant part du procès de son père. Donc voilà, une raison de plus de se rendre dans le Languedoc. Elle passe le message au blond, et retour sur les routes. Normalement, dans peu de temps, ils retrouvent Sunie, et assisteront à ce qui se dévoilera être une des plus grandes bouffonneries auxquelles elle n'aura jamais assisté.

Le Languedoc. Et son tribunal. Beaucoup de surprises. Elle y rencontre le fan club de son père. Waow, elle était loin de s'imaginer qu'elles étaient aussi nombreuses. Petite conversation avec sa sœur Diane, elles sont bien d'accord, aucune ne pourra remplacer leur mère, la seule femme de Gmat à leurs yeux. Normal cette idée pour des filles, mais existe-t-il une autre Kab? Non, elle était comme Adye, inégalable... Du moins dans l'esprit de la brunette. On peut toujours essayer de copier, impossible d'égaler. Rien ni personne ne vaut l'original, non?
Et pendant que le procès devient du grand n'importe quoi, qu'un brouhaha insupportable se fait entendre, v'là-t-y pas que du verre s'écrase aux pieds des deux sœurs. Adye lève la tête en direction du lustre, pour voir le temps d'un battement de cil une forme floue. Mais celle-ci disparait bien vite, avant même que la jeune fille ne se rende compte que ce qu'elle vient de voir est bien réel. La voilà en train de perdre la boule... Comme tous ceux dans ce tribunal. C'est donc contagieux la folie?
Mais bien vite on prend les choses en main. On, qui ça? Ca personne ne le sait. Toujours est-il que le procès est fermé aux étrangers, et que même la famille ne peut y assister. Mis dehors comme des malpropres, il ne leur reste plus qu'à fulminer. Et attendre le verdict dont tout le monde se doute afin de passer enfin à l'action.

Ils le sortiront de taule. Hors de question qu'elle perde son père seulement un an après avoir perdu sa mère.


Il faut qu'on retrouve Sunie... glisse la brune à l'oreille de son blond.

L'attaque ne se fera pas tout de suite. Peut-être auront-ils le temps de prévoir quelque chose pour le libérer?
Peut-être pourra-t-elle poser ses fesses sur le siège du procureur le cœur soulagé de savoir son père hors de danger? Peut-être...

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Armand.
[Des erreurs du passé naissent les rêves du présent]

Saumur avait été quitté sans un regard en arrière. Page tournée d’un présent déjà révolu tandis que devant eux s’ouvrait un nouveau champ des possibles, une nouvelle quête. « Zoko ad eternam ». La main du blond s’était juste crispée sur sa bague au sortir de la ville. Ne pas se retourner, ne rien regretter, simplement avancer encore et toujours sur les chemins comme dans la vie. Ils n’avaient prévenu personne, seul un vélin avait été glissé sous la porte du chef -« Je ne fuis pas » - Justification inutile ou simple courtoisie, allez savoir… Le résultat est le même. Ils sont partis.
Départ vers un ailleurs aux couleurs flamboyantes. Un vélin, quelques mots avaient suffit. Il veut y aller, elle se contente de suivre. Il a besoin de se prouver qu’il peut y arriver, qu’il n’est pas le minable qu’il pouvait lire dans les yeux de Cathy. Non, il veut être mercenaire, un grand mercenaire, un homme fiable sur qui il est possible de compter alors il doit apprendre, il doit vivre cette vie dont il n’a vécu que les ébauches. Les poings se serrent à cette pensée. Il veut tout, trop vite surement mais pour peu importe il doit suivre ses rêves

Des rêves qui le conduisent à nouveau sur les chemins à traverser les campagnes et comtés sans même les regarder. Il n’a que faire du paysage il veut juste arriver, arriver au plus vite, gouter encore à cette adrénaline, se sentir vivant dans le souffle de la bataille, vibrer au rythme des affrontements. Il veut sentir encore couler en lui le feu puissant des veilles de combats, partager les victoires autant que les défaites, humer l’odeur des champs de batailles… Étrange désir d’un homme doux et sensible… Un homme perdu entre rêve et réalité.

Il doit apprendre, apprendre avant tout qui il est.

Le Languedoc enfin...
Et la fête commence dans un théâtre improbable, le blond sourit adossé au mur du tribunal… Qu’est ce donc que cette mascarade ? Gmat à quoi joues-tu encore ? Et il s’amuse de la situation. Il drague sans vergogne ses voisines avec la finesse d’un éléphant dans une boutique de porcelaine et rit de leurs réactions tout en imaginant sans peine la celle de sa brune si elle le voyait faire. Petit regard à cette dernière… Il peut abuser, elle est occupée. Mais le jeu déjà se termine et ils sont prié de sortir. Dommage, il commençait tout juste à apprécier l’endroit.

Retour alors après de la brune. Où étais-tu ? A cette question, nulle vérité n’est tenue… Oh je me renseignais juste sur les beautés à voir dans le coin. Petit clin d’œil amusé et déjà la route reprend et défile… Montpellier bientôt. Que les hostilités commencent ! Adye veut être procureur, le blond rit et la taquine – Tous aux abris ! – Elle grommelle, il rit plus fort… Il est heureux le blond aux yeux brillants d’excitation.

Demain, il retrouveront Sunie… Ce soir la nuit leur appartient.

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juste un jeune con prétentieux...
Adelinda
Cette nuit leur appartient, Sunie, elle attendra bien le lendemain. Bien entendu que la brunette est d'accord avec cela. Si elle éprouve une certaine hâte à revoir son amie d'enfance, avec qui elle a connu des aventures inénarrable au bord des chemins par le passé, elle sait tout de même mettre de côté son impatience pour en réduire une autre qui elle, ne peut pas attendre.
Et ce n'est que tard dans la nuit, alors que le blond ait fini par s'endormir, que la jeune fille lève sa main gauche pour admirer l'anneau à la pierre rouge qui luit légèrement dans le rayon de lune traversant la fenêtre. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres, et elle ferme les yeux, se laissant doucement à son tour porter par Morphée.

Profiter des derniers instants de calme, avant que la tempête ne vienne s'immiscer dans leur vie, les empêchant par là même de goûter aux plaisirs simples d'une vie de douceur qui peut s'avérer d'une fadeur sans égale. Bien loin de ce que désire ce jeune couple. Oui ils aiment le confort, oui ils adorent pouvoir se la couler douce, mais non ils ne pourraient vivre ainsi éternellement. Voilà pourquoi bien souvent ils mettent de côté cette vie simple, pour s'embarquer dans des histoires qui, après tout, ne leur apporte pas grand chose, si ce n'est l'adrénaline lors de moments mouvementés, et la sensation d'être bien vivants. Mais n'est-ce pas ce qui importe le plus, se savoir vivre? C'est ce que pense la brunette en tout cas, brunette qui se croyait à la retraite il y a seulement quelques semaines de ça.

Et puis... Les jours à venir promettent d'apporter leur lot d'aventure, et elle espère bien que pour une fois, le destin saura se montrer clément avec eux.

Mais avant toute chose, retrouver Sunie. Le Soleil rencontré bien des années auparavant. Soleil dont les rayons ressemblent à quelques brindilles s'étendant par-ci par-là, finissant par rapprocher autour de lui ses semblables.
Montpellier, elle s'y trouve également, mais où? Bah, autant poser ses fesses dans une des tavernes, ya quand même de grandes chances d'y trouver ce qu'elle cherche. Qui ne fréquente pas les tavernes après tout?
Le couple se rend donc à celle tenue par la mairie, et Adye commence l'écriture du pli qu'elle enverra à la Brindille. Pas ce qu'elle préfère, écrire, mais c'est quand même mieux de donner rendez-vous que d'attendre des lustres sans être sûr que la personne attendue ne se pointe.
Et en attendant, passer le temps en bonne compagnie, autour d'une liqueur.
Sunie, magnes-toi, la brunette n'est pas du genre patient.

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Armand.
[Bien des jours plus tard...]

Rouge…
Rouge… Comme la colère d’un homme que l’on opprime…
Rouge… Comme la douleur du rêve de celui que l’on piétine…
Rouge… Comme la couleur du sang de l’homme qu’on assassine…
Rouge…. C’est la misère d’un homme, celui que l’on supprime…
Rouge…
Le rouge avant le noir et c’est la vie qui se défile…

« Saches que je ne fuis pas, je pars m’instruire et sois certain, Eikorc, que lorsque je reviendrai, tu n’aura plus en face de toi ce jeune idiot qui te présente ce dont tu ne veux pas mais un allié expérimenté, un homme sur qui compter. »
*******

Il avait fait une promesse, avait espéré tellement. Qu’il est facile de se raccrocher à un rêve pour oublier les durs moments. Il voulait être un grand mercenaire, se faire sa réputation. A 17 ans il avait voulu découvrir le monde, à 19, il voulait le conquérir, apprendre le maniement des armes, la ruse et la stratégie. Connaître l’art de la guerre comme il avait pu étudier les us et coutumes de ces nobliaux qu’il aimait tant côtoyer autrefois… Apprendre… n’est ce pas pour cela qu’il était devenu zokoïste ?


Rêve gamin de cet avenir flamboyant et vois dans ceux de tes ennemis le chemin qu’il te reste à parcourir…

Mende... Montpellier...

Et la guerre, cette délicieuse amante, avait sonné le glas de la terre languedocienne. Prenez peur, oh vous dont la terre va se gorger de sang, nous voulons votre vie pour passer notre temps. De notre ennui, votre vie va dépendre. Amusez nous, faites nous rire et lorsque votre château en nos mains tombera, soyez certains que vos vies passeront à trépas.

« canta amb ieu, Lengadoc
Occitania per tortjorn ! »

Mais le château n’était pas tombé, Montpellier avait résisté et dans le sang et la peur, c’est Adye qui fut blessée. Retour en Rouergue, la détresse d’Armand avait remplacé ses rêves de gloire. Jamais sans elle, une évidence. Les combats avaient fait rage, la mort était tombée, des deux côtés. Tant de blessés, le rêve de victoire s’était effrité. Ils savaient à présent qu’ils ne pouvaient gagner mais ils restaient là pourtant, droits et fiers dans leur carcan de certitudes. Plutôt mourir que fuir etIl faut bien mourir un jour, alors, pourquoi demain ? Et s’il faut y rester à l’aube que se soit l’épée en main.


Tremble Montpellier, l’ennemi est à ta porte...

C’est la dernière bataille d’une guerre comme tant d’autres, il faut combattre pour vivre et vivre pour mourir. L’adrénaline est là, elle coule dans leurs veines. Les guerriers sont galvanisés, demain sera la plus grande des batailles… Ils ne peuvent pas mourir… Et l’hydre rigole, joue et s’amuse, le Jasoor est discret tandis que la lune s’en est allé. Tous ensemble pour un même but, parce qu’ils existent, parce qu’il veut le crier au monde entier. Un jour je serai….

Tu voulais tant croire à ton rêve Armand, pourquoi n’as-tu pas vu venir la lame qui t’a trahie ? Il suffisait pourtant que tu regardes devant toi, tu aurais vu l’amante d’acier venir te caresser. Baiser mortel que tu voulais donner, c’est vers toi qu’il s’est retourné. Et la douleur t’as fait fermer les yeux une seconde… ce n’était qu’une seconde… et le temps c’est arrêté. Arrêté dans sa course folle par une arme de jet, oui le temps s’est arrêté. Pointe saillante déchirant l’encolure, un pas puis deux et l’équidé s’effondre… Fin de partie sur l’échiquier, le cavalier vient de tombé.

Et autour de lui le monde continue de tourner, oublié à son sort il ne peut qu’écouter, les yeux voilé de larme la défaite qu’il redoutait. Qu’il peut-être est lourd le poids de la mort lorsque la monture se fait prison. La rage est là vive et tendance… je veux encore combattre.la peur est là, insidieuse est farouche… je ne veux pas mourir ici… Et la fatalité d’une vie s’écoule aussi surement que le carmin imbibe le sol… Froid… Il fait si froid… Et la rage laisse sa place, il est si fatigué et même son sang ne peut le réchauffer… La main doucement se desserre relâchant l’épée. Tu n’en as plus besoin Armand, laisse le brouillard prendre soin de toi, laisse tes sens te mentir… Qu’il peut-être est lourd le poids de notre propre mort…
Et les azurs se ferment sur l’horreur d’une guerre… Il voulait être un grand mercenaire… Il sera l’amant blessé… Ne pleure pas Adye… ne pleure pas…. Sa dernière pensée fut pour toi.

******

Rouge…
Rouge… c’est la vision du monde de celui qu’on oublie…
Le rouge avant le noir et c’est la vie qui s’enfuit…

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juste un jeune con prétentieux...
Adelinda
Noir, comme l'horizon qui s'ouvre devant elle
Noir, comme l'ombre qui a emporté sa moitié
Noir, comme l'avenir qui se dessine
Noir, comme l'âme qui se transforme après avoir perdu sa vie...

Si elle savait, la brune, si elle savait...
Oui, elle était à mille lieues de s'imaginer où cette aventure allait les mener. Pire que la Bourgogne, bien pire. Pourtant, elle ne s'en doutait absolument pas. Et pourtant, elle était consciente que chaque pas de fait en dehors des limites du droit pouvait les mener de vie à trépas. Mais elle ne voulait y penser. C'était tout simplement impensable...

Arrivés dans la Languedoc, terre chérie d'Armand, terre d'adoption d'Adye, ils avaient finis par retrouver trace de Gmat, pour le perdre de nouveau. Sunie, courte entrevue avec elle.
Elle le sentait pas, la brunette. Seuls les rêves de gloire et surtout cette vivifiante sensation d'avant le combat les faisaient rester. Et Adye voulait stopper cette vie à ne rien faire. Elle n'est pas une paysanne qui se contente de voir ses choux pousser. Il lui faut de l'action. C'est pourquoi elle a accepté de le suivre, son blond, vers ce qui s'avèrera la dernière aventure avant le début de la fin... et de la folie.

Première révolte contre le château, un échec. Ce n'est pas grave, ils ont tout le temps devant eux, pensait la brune, assise devant un feu sommaire, les yeux perdus dans le vague. Si ils ne l'avaient pas aujourd'hui, ce château, ils l'auraient demain, et si ce n'est demain, ce serait après demain. Et même si c'est tout simplement jamais, ce n'est pas si grave, ils auront eu au moins l'occasion de s'amuser, de connaître cette sensation que l'on ne ressent que sur un champs de bataille.
Enfin, elle espérait bien qu'ils ne resteraient pas à combattre des murailles.
La seule chose qu'elle ne voulait pas, c'était de se retrouver face à face avec des personnes de Lodève qu'elle appréciait. Comment pourrait-elle lever son arme contre quelqu'un qu'elle respecte? Elle n'était plus l'assassin, quoiqu'en pensent certaines personnes. Si elle se battait, c'était tout simplement pour se prouver qu'elle était bel et bien en vie. Et tant qu'elle le pouvait, elle n'ôtait jamais celle de ses adversaires. Ou seulement en dernier recours, quand elle n'avait aucun autre moyen...

Le lendemain, une demeure en procès. La voleuse a été reconnue parmi les assaillants.


Mince... grommelle la brune, ils m'appellent encore Adelinda... Beau leur dire que j'suis Adye, ils en ont rien à foutre...

Elle se rend au tribunal, sort une histoire loufoque comme à son habitude, et finit par avoir une invitation à la prison du Languedoc. Trois jours à se tourner les pouces en se demandant ce que devient son blond.

Et à la sortie, la poisse continue. Elle rentre dans l'armée brigande. La victoire, elle ne compte plus dessus. Mais ce n'est pas le principal. Ne pas partir sur une défaite, montrer que même si tout semble perdu, on ne perd pas la face. Montrer que la lâcheté ne fait pas parti de ces guerriers ennemis du Languedoc. Et alors que les armées se rencontrent, soldats contre brigands et mercenaires, les premiers blessés tombent. Adye est de ceux-là.


C'vraiment pas ma s'maine... grommelle une fois de plus une brune de fort mauvaise humeur.

Ramenée à Millau pour soigner la plaie à la cuisse qui l'empêche de se mouvoir correctement, elle laisse son blond sur le champs de bataille avec un pincement au cœur. Jamais il n'a combattu sans elle, jamais elle ne l'a vraiment quitté. Mélange de jalousie pour le savoir toujours sur pieds alors qu'elle est incapable de poser le sien sur le sol pendant quelques jours, et d'inquiétude pour laisser le blondinet à la merci de l'ennemi.
Mais elle se fait une raison, il sait se battre, il ne ferait pas partie de la Zoko si il était incapable de lever son arme contre l'adversaire.

Elle passe donc son temps à se soigner sans trop vouloir penser qu'il y a un réel risque pour son compagnon.

Et un matin, alors qu'elle est assise au bord du lac de Millau à laisser son esprit vagabonder, accompagnant les mercenaires, et un en particulier, sur le champs de bataille, une sorte de décharge électrique vient la secouer. La brune lève vivement le regard pour le poser sur l'horizon, un étrange malaise s'étant subrepticement installé en elle. Et la sensation repart aussi rapidement qu'elle est venue, ne laissant de son passage qu'un vague sentiment étrange.

Les jours passent, lentement, très lentement.
Adye quitte Millau pour retourner à Lodève. Elle n'a aucune nouvelle de son blond, et veut partir à sa recherche. On lui conseille de ne pas trop bouger, la plaie n'étant pas entièrement refermée. Mais elle s'en fiche, et l'inquiétude fait doucement place à la panique. Il n'est toujours pas là.
Que peut-il bien lui être arrivé? Elle sait que les combats ont cessé, il devrait être retourné à Millau, pour la retrouver... A moins qu'il ne l'ait fait après qu'elle ait quitté ce village? N'aura-t-il donc pas l'idée d'aller voir jusque chez lui, où elle s'est réfugiée?

Et les jours continuent de défiler, et les questions restent toujours sans réponse...

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Adelinda
Lodève

Elle va finir par devenir folle... Plus folle qu'elle ne l'est déjà...
Cette attente... si longue, si... affreuse, c'est pire que tout. Ne pas savoir... Ne pas vouloir s'imaginer la moindre des choses, et surtout pas d'essayer de le revoir en face de soi, de peur de sombrer dans une douce folie...
Depuis combien de jours elle est dans cet état-là? Une semaine? Deux? Plus? Elle essaye de ne pas montrer ce qu'elle ressent, la brunette, mais plus le temps passe, et plus elle se sent partir. Elle ne supporte plus de ne pas savoir, tout simplement.
Et pourtant...
Elle sait que si un jour elle reçoit ce message qui lui confirmera sa pire crainte, elle n'ira pas mieux. Elle ira de mal en pis.
Et pourtant...
Elle s'est donné une date. Si d'ici la fin du mois, quand juillet 1458 ne sera plus que du passé, elle le considèrera comme... mort. Il a encore quinze jours pour revenir vers elle... Et elle espère, folle qu'elle est, de le voir apparaître, là, devant elle, pour lui présenter ses plus plates excuses. Tout ce temps passé à se morfondre... ne sera alors plus qu'un mauvais souvenir.
Combien de fois a-t-elle rêvé de cela? Combien de fois s'est-elle réveillée en sursaut, pour finalement ne rencontrer que du vide à son côté dans le grand lit froid. Combien de fois a-t-elle fermé les yeux en cherchant à ne pas céder à la folie qui menace chaque seconde de s'emparer de son âme? Combien de fois...?

Elle ne compte plus. Elle ne cherche plus... Elle ne vit plus. Survivre pour vivre fait partie de son quotidien, à présent.
Et l'attente continue. Monotonie d'une vie qui a fini par devenir si terne qu'elle ne voit même plus l'utilité de se montrer intéressée par quoi que ce soit. Même Lodève lui est devenue si... fade.

Comment pourrait-elle effacer deux ans de vie commune sans sombrer.
Impossible. D'une union passagère, elle en est arrivée à vivre un amour complètement dingue. Elle en est la première étonnée d'ailleurs. Qui aurait pu dire que ce blond-là aurait su faire battre ce cœur qui n'avait encore jamais battu pour personne? Et à présent, elle finit presque par se mordre les doigts d'être tombée amoureuse. Cette douleur ne serait pas si intense, si... vive, si il ne comptait pas autant.

Elle attend. Priant chaque jour que Dieu fait pour qu'il lui revienne. Alors qu'au fond d'elle-même, elle sait qu'elle se ment. Et chaque jour, rien ne se passe. Aucune nouvelle, le calme plat.

Aussi, dans le registre qui est le sien, et ce encore pour quelques jours, elle finit par noter :




Le 14 juillet : rien.*


*Petit clin d'œil au journal de Louis XVI, le jour de la prise de la Bastille
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Sofio
encore cette muraille...

Tape, tape, tape...fasse que la muraille cède, ils sont sortis par centaines du Languedoc et de des entrailles, d'Auvergne et de Toulouse, nous sommes arrivés le cœur plein d'espoir et cette rage, nous.....qui sommes nous, qui suis je..maintes fois pensés, repensés mais que fout t'elle la, ici en terre allié a vouloir le chaos et les cendres, qu'importe a présent elle sait venger les morts et les prisonniers, assainir la terre, se nourrir du sang et en revivre.

Visages connus, et tant vus, du plus illustre inconnu la pourtant, lui comme tant d'autres, dans la joie et le malheur la désolation et le chaos, la terre a déjà le gout du sang, de l'orgie annoncée la muraille ne cédera pas, le fer parlera.

Des cris et du silence, porté par le vent, une brise berce doucereusement les indemnes, elle passe, elle compte ne s'attarde pas, ne veut même pas savoir a qui appartiens le sang déversé, ne peut s'empêcher de reconnaître a l'ami de beuverie d'un soir en taverne, a celui qui marcha a ses cotés une fois de trop....un corps comme tant d'autre cette fois le nom lui vient a l'esprit plus vite que les autres ..Armand....élève a son cours, combattant en l'armée , apprendre connaitre, tels étaient ses mots dits encore au matin, lui parmi tant d'autres au sol du matin qui renait.

Passe et repasse les hospitaliers emportant avec eux l'infime espoir d'un souffle qui résiste, ca grouille ca court en hurlant, ils ne s'attardent pas a serrer la main qui se tend, pauvre mec qui se meurt en étant emporté du sol en civière de fortune..tiens bon ils arrivent quelques mots qu'elle se répètent pour les avoir tant de fois prononcés au voyageur ou a l'ami de son coeur, elle erre l'épée encore a la main, l'autre main sur son bras souillée de sang le sien....celui de l'autre peut être, et pourtant il faut déjà penser en levant le regard au ciel, plus haut encore la muraille.Penser a repartir, revenir, panser..

Dernier regard autour d'elle,dernière vision de la tête blonde encore au sol, pourtant des soigneurs se sont penché sur lui, puis Rix au loin qu'elle appercoit lui faisant des grands signes,azoura les autres sont regroupés, le soleil se lève oui il est temps.

Retour au campement

Bizarre cette impression de gout âpre dans la bouche, le cœur n'y est pas les regards se font lourd insistant, tous le monde cherche après l'ami, on s'affaire, alors que d'autres s'étreignent,certains s'isolent pour pleurer en silence, femmes hommes une rage incontrôlable, soudain elle appercoit adye l'air encore plus errante qu'elle, l'air encore plus inquiète, doucement elle s'approche d'elle, la reconnaitra t'elle, la maudira t'elle, elle en a le droit comme tous, la folie et la passion a mené ces hommes et ces femmes dans l'épopée, peu en reviendront indemnes, meurtris dans leurs chairs , plus jamais leurs nuits ne seront douces et calmes,mais peuplés de cauchemars et de cris, comme le sont les siennes depuis si longtemps...


Adye.....je l'ai vu, au sol, il semblait paisible, tombé...elle bafouille, ne trouve pas les mots qu'il faudrait, la regarde et reprendaucun hospitalier ne l'a ramassé, les vivants ont été pris, je ne sais.....


Elle serre les poings, et attend repense a konrad qui lui a hurlé la mort de delhie, repense a armand qui partait en souriant, presque heureux de voir, de savoir, de pouvoir enfin.....une grosse boule au fond de la gorge, son regard se trouble, relève son visage vers le ciel, le soleil brille il va faire si chaud encore....

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Adelinda
La vie n'est qu'un éternel recommencement

La vie continue son cours, même si le temps semble se dérouler à une vitesse ralentie. Et elle s'occupe la brunette. Surtout ne pas laisser une minute de repos à cet esprit qui se verrait alors rempli d'images morbides. Elle multiplie les activités, jamais au même endroit, jamais à faire la même chose, toujours à courir, jamais une seule minute de répit. Non, cela la ferait plonger dans ses pensées, et elle ne veut pas. Le seul moment où elle s'octroie une pause, c'est à la fin de la journée, lorsqu'elle finit par poser sa tête sur l'oreiller, et qu'elle plonge dans un sommeil agité, peuplé de cauchemars.
Voilà ce qu'est devenu sa vie.
Elle en serait presque... non, pas presque, mais entièrement honnête. Même la sacoche qu'on lui a confiée pour les nouveaux lodévois ne s'est pas vue ouverte pour consommation personnelle.
Qu'est-elle devenue?
Où est passé la mercenaire, celle qui a reçu ces marques, témoins visuels de ses activités? Ou est passée la fière jeune fille qui hausse le ton dès que quelque chose ne va pas?
Morte... Il lui semble que la vie s'échappe peu à peu de son corps, à mesure que le temps passe.
Une marionnette. Voilà ce qu'elle est devenue. Une marionnette manipulée par elle ne sait quel être divin, qui l'empêche de redevenir ce qu'elle était alors qu'il était toujours auprès d'elle.
Incroyable ce qu'un homme peut changer une femme dès que les sentiments entrent en piste.

Lodève, tard dans la soirée.
La brunette déambule dans les rues du village qu'elle a retrouvé peu de temps après son séjour forcé à Millau. Fini le travail de tribun qu'elle a réussi à chiper à la tribun du moment. Aucune envie de rentrer chez elle, et aucune envie de voir du monde. Elle se fait discrète. Pas terrible, voilà qu'elle agit comme la tribun qu'elle a fait virer. Elle se cache. Menfin, on peut toujours la voir dans son bureau quand même. Petit plus pour elle.

La Porte Rouge. Bordel de Lodève, qui fait aussi taverne. La brunette n'a pas l'habitude de se promener dans ce genre d'endroit, mais l'envie de boire un remontant la prend subitement. Et là au moins, personne ne viendra la déranger. Si ce n'est peut-être les pensionnaires du bordel, mais elle les envoie chier et c'est tout bon, tranquillité assurée.
La voilà qui ouvre donc la porte, et se dirige vers une place de libre. Très peu de monde à être présent, c'est déjà ça.
Un verre de claret, à base de vin blanc est demandé, et la brunette savoure sa tranquillité. Elle est épuisée. Combien de temps va-t-elle tenir comme ça? Elle est à bout...

Et là, la cloche d'entrée sonne. La voleuse redresse doucement le visage, délaissant la contemplation de l'alcool devant elle pour poser ses azurs sur une personne qu'elle connait depuis peu. Mirettes qui s'ouvrent un peu plus, palpitant qui s'accélère dans la poitrine. Que diable vient-elle foutre ici si ce n'est...

La femme se dirige vers elle, la mine grave. Elle a sûrement du la voir pénétrer dans ce bâtiment et l'a suivie. Adye reste assise, incapable de bouger. Elle sait. Elle sait ce qu'elle est venue lui dire. Elle le sait depuis si longtemps... Et pourtant, elle continue de se voiler la face, pauvre folle.


Adye.....je l'ai vu, au sol, il semblait paisible, tombé... aucun hospitalier ne l'a ramassé, les vivants ont été pris, je ne sais.....

Silence qui suit les paroles, silence bien lourd, si pesant. Même Sofio se refuse à lui dire la vérité tout de go. Passer par moyens détournés pour lui mettre la vérité en face : il est mort.

Non...

Murmure à peine audible, alors que les azurs ne quittent pas le regard de la combattante.

Non, ce ne peut...

Poings qui se serrent sous la table, ongles qui pénètrent la chair.
L'image d'Armand gisant sur le sol, baignant dans son sang se dessine alors subitement dans son esprit. Image claire... si claire...
Et c'est le déclic. La vérité tombe comme une chape de plomb viendrait s'abattre sur elle. Et pourtant...


Mensonges! Il ne peut l'être! Elle crie, relevée, le siège ayant été renversé par la violence du mouvement. Tu mens! Tu mens! Le verre se voit pris pour être lancé en direction de Sofio, comme si elle était à l'origine du malheur. Accès de rage, ou de folie? de la voleuse qui ne veut se calmer. Et à mesure que les villageois présents dans la taverne de la Porte Rouge essaient de la modérer, sa colère s'amplifie. Colère contre Sofio, colère contre elle-même, colère contre lui... Comment a-t-il pu la laisser? Comment a-t-il pu la quitter?
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