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[RP] Quant vient l'Obscurité...

Draugaran
RP ouvert a tous Pour des raisons pratique tout se déroulera dans ce rp et non dans d'autres lieux cités et existants. Des indices apparaitrons au fur et a mesure de l'avancée du rp, donc pas de précipitation surtout, prenez votre temps^^. La temporalité est abolie et n'a aucun effet sur les autres rp.


Dans la forge de Draugaran.



Draugaran, accompagnée de Petit, pénétra dans la forge. Son bras était toujours plaqué contre elle et elle avait besoin d’aide pour fabriquer des couteaux demandés par des artisans et paysans. Elle se servit de la bougie qu’elle avait a la main pour allumer les torchères qui étaient accrochés le long des murs de pierre et les candélabres qui trônaient un peu partout dans la vaste pièce.
La luminosité rougeâtre de l’endroit donnait l’impression d’être dans l’antre de Vulcain, impression accentuée par la remise en route de la cheminée à l’aide de quelques bûches.

La forgeron laissa le temps a son apprenti de faire le tour du propriétaire le temps qu’elle rassemble les éléments nécessaires. Elle avait sa fierté tout de même et voulait faire le maximum de choses d’elle-même, sans aide.

Tigre était sans doute a la perle et y passerait probablement la nuit, les deux travailleurs pourraient donc œuvrer sans crainte de troubler son sommeil. Les nuits devenant chaudes, elle ouvrit toute les ouvertures, sauf la porte d’entrée qu’elle ne verrouilla pas mais tint close, pour ne pas troubler le silence de la rue.

La nuit était en effet bien avancée. Draugaran travaillait de nuit surtout pour forger des épées car il fallait qu’elle les trempe a une heure bien précise. Cette fois là, c’était pour une question de confort, étant contrainte de rester lourdement vêtue avec ses bandages. La difficulté cette fois serait de ne pas faire fondre la cire qu’avait posé Tigre sur son bras pour le rendre imperméable.

Quant tout fut prêt, elle appela Petit pour qu’il la rejoigne près de la cheminée. Elle lui énonça la liste des éléments nécessaires a la réalisation de couteaux tout en les lui désignant, puis lui expliqua la démarche a suivre. Il s’agissait tout d’abord de faire fondre l’acier dans des creusés disposés au cœur des braises de la cheminée, elle-même activerait le soufflet à l’aide d’un mécanisme à pédalier.

Elle fit rougir les braises en appuyant a rythme régulier son pied sur le pédalier en question. Puis ce fut a Petit de saisir les creusés a deux mains a l’aide de pinces et de déverser leur contenus dans des moules donnant la forme de la lame.

Draugaran s’éloigna de la chaleur du feu pour aller chercher de l’eau dans un baquet, elle s’en jeta un peu au visage et invita Petit a faire de même car la chaleur était cuisante, et pouvait tourner la tête a celui qui n’y était pas habitué. Elle saisit une louche qui reposait dans le liquide et la porta au dessus des moules, puis versa lentement son contenu sur l’acier rougeoyant.
Ils attendirent quelques minutes puis la jeune femme demanda a son apprenti de retourner les moules afin que l’acier refroidit en tombe.

Commença alors le martelage. Petit du s’en charger puisque sa patronne ne pouvait absorber les chocs produits par le marteau sur l’acier malléable. Elle se contenta de maintenir la barre de fer sur l’enclume avec une pince de sa main valide.

Tout deux étaient tellement concentrés sur leur ouvrage que ni l’un ni l’autre n’entendit la porte s’ouvrir dans leur dos.

_________________
--Fagin_


L’Anguille entra le premier dans la forge pour une raison évidente : il était le grand spécialiste de l’intrusion en demeure habitée. Nouveau sport délinquant qui consistait a faire main basse sur les biens d’une maisonnée ou se trouvait le propriétaire. L’Anguille donc, de son vrai nom Samuel Graillot, se glissa subrepticement derrière les marteleurs, longeant les murs pour couper la retraite par le jardin.

A sa suite, entra ,un peu moins discrètement mais tout aussi peu entendu, Fagin, tout encapuchonné comme a son habitude. Le malandrin prit place contre le mur opposé a la cheminée au centre de la pièce, et enfin Jean le crocheteur qui ferma lentement la porte derrière lui au moment même ou les coups de marteau cessaient pour laisser entendre leur souffle pernicieux.

La borgnesse avait de bonnes oreilles à ce qu’on disait, et elle ne manqua pas de se retourner vivement vers eux, suivit de près par le brave Petit. Les deux comparses qui se tenaient dans la forge sourirent d’un air mauvais et mirent en évidences leurs armes, deux gourdins a pointes. Attention au combien délicate destinée a encourager l’obtempération de leur victime.

L’encapuchonné, les traits bien dissimulés, mis a part son sourire sadique brisa le silence angoissant qui saturait l’air.


Bien le bonsoir ma jolie ! Tu va être une brave fille et nous suivre bien gentiment si tu ne veux pas avoir un autre membre en moins, compris ?
--Petit


Petit, qui un instant plus tôt découvrait avec plaisir les techniques de fabrication des couteaux, déchanta brutalement quant il reconnut Jean, et Fagin malgré sa capuche. Il regarda Dame Drau d’un air désolé et suppliant, implorant son pardon et tentant de démontrer son innocence dans cette affaire.

Il pensa un instant intervenir et demander a Fagin de faire demi-tour, mais cela revenait a trahir ce dernier et a cela il ne pouvait se résoudre. Craignant pour sa vie et celle de la Dame si l’identité de Fagin venait a être découverte.

Ne sachant que faire il attendit, la gorge nouée, qu’il se passe quelque chose, car le silence l’oppressait et augmentait sa panique de seconde en seconde.
La voix tonitruante de Fagin le fit sursauter tant elle tranchait avec celle qu’il usait habituellement avec lui. Son ami lui fit soudain très peur et il redoutait la réaction de la Dame. Il savait qu’elle s’était battue en duel, il ne serait donc pas surpris de la voir se défendre bec et ongle, et n’aimait vraiment pas cette perspective.

Il se permit donc d’intervenir, priant Aristote d’être entendu. Il se rapprocha d’elle et lui toucha le bras droit. Elle n’était pas grande et il faisait quasiment la même taille, sans doute pourrait il la défendre, mais se rendre paraissait le plus sage.


"Dame, nous devrions faire ce qu’ils disent, ils sont armés et nous pas. Pensez a votre blessure."

"On joue au sauveur de ces dames Petit ? Il a raison donzelle, ne résiste pas et tout se passera bien. Approche lentement."

Petit s’assura une prise plus ferme sur Dame Drau et lui tira le bras en douceur.
Draugaran


Draugaran accueillit les intrus avec un air neutre, son visage durci par la douleur n’exprimant rien. Elle ne bougea pas et ne dit rien quant le chef, apparemment, se permit de la traiter familièrement et lui demanda de le suivre. Il se faisait de douces illusions.

Elle jeta un œil a Petit qui paraissait aussi surpris qu’elle, bien qu’il connusse manifestement ces personnes. Un sourire fugace lui passa sur les lèvres a l’adresse de son jeune ami qui essayait de la faire se ménager, il se faisait des illusions lui aussi.

Lorsqu’il lui tira le bras, elle se servit de sa force pour le faire pivoter derrière elle et se dégageant de son étreinte, saisit une lame d’épée inachevée. Elle la tendit devant elle et fit des pas de côté, Petit la suivant comme son ombre, en direction de la porte de la cour, qui était demeurée grande ouverte et libre d’accès.

Elle se plaça dos a elle et poussa du pied Petit a l’extérieur et lança a ses agresseurs.


Messieurs, je vous conseille de partir, parce que je ne vous suivrais pas ! Il vous en cuira de vous en prendre a une infirme !
Et je vous interdit de me parler sur ce ton petit foutriquet !


Son arme toujours tendue devant elle en direction de l’homme a la capuche, elle recula d’un pas, passant le pas de la porte. Soudain elle tomba lentement a genoux dans un gémissement. L’Anguille, qui était resté dissimulé derrière le mur extérieur, s’était glissé derrière elle et appuyait sur son bras au niveau de la fracture a travers la cire ramollie.

A genoux lui aussi, il relâcha son étreinte mais pas le bras. Draugaran, le souffle coupé par la douleur, n’en avait pas pour autant lâché son arme et tenta de se redresser sur l’une de ses jambes, geste interrompu par une nouvelle décharge dans le bras.

_________________
--Fagin_


"Mais c’est qu’elle est teigneuse l’éclopée !" S’esclaffa Fagin, "lâche ton arme ou mon camarade achève de te casser la patte.
Voila c’est bien, tu vois c’était pas si difficile. Maintenant tu va obéir n’Est-ce pas ?"


Devant le silence forcené de la borgne qui transpirait a grosse goutte, il sourit et se pourlécha les lèvres dévoilant des dents carnassières.
L’Anguille, lâchant le bras meurtrit, saisit l’autre aisselle pour faire lever sa victime et la pousser brutalement vers une table, la faisait choir sur une chaise encombrée de parchemins.
Il fit un grand geste circulaire du bras pour débarrasser la table, puis saisit un parchemin et un encrier qui traînait sur la table de travail.
Il les plaça devant Draugaran et rapprocha un candélabre.

Pendant ce temps, Jean avait pris possession d’une rapière et la pointait a présent dans le dos de la jeune femme. Histoire de lui passer l’envie de se rebeller.
Fagin quant a lui, se plaça derrière elle, son souffle pernicieux lui agitant les cheveux de la nuque.


"Bien, ma mignonne, tu va nous écrire une belle lettre, pour ton tavernier, et t’a pas intérêt a essayer de nous entourlouper, mon ami dans ton dos sait pas écrire mais il sait lire, compris ?"
Prenant le silence comme un assentiment, il poursuivit.

Écrit : A l’adresse du tavernier et boucher, compagnon de la borgne.

Nous détenons votre donzelle, si vous tenez a la récupérer, déposez un sac de 3000 écus à l’angle de la rue Gruldorf et l’avenue Elfriede de Sparte dans trois jours, au couché du soleil.
Venez seul sinon…
Signé : des amis qui vous veulent du bien.


Lorsque le dernier mot fut écrit, Fagin arracha brutalement le feuillet de la table, faisant faire un trait coupé en trois endroits a Draugaran sur le document à la suite du dernier « n ». L’homme le passa a son acolyte lettré et balança une buffe a la jeune femme qui vacilla en silence.

Maladroite !!! Alors ? C’est bon camarade ?

[i]L’autre acquiesça et reposa le document sur la table.
Ouai, y’a pas de coup fourré.

Bien bien bien, allez, embarquez moi ça, dit nonchalamment Fagin en assenant un coup de gourdin à l’arrière de la tête de Draugaran.
--Petit


Petit s’était retrouvé dans la cour où il avait vu l’Anguille qui l’avait fait taire d’un geste sans équivoque. Le garçon avait alors assisté impuissant à la scène.

Il aurait pu tenter un geste héroïque pour la Dame bien sur, mais il savait qu’il n’arriverait à rien, lui, seul contre trois. Elle pourtant, avait essayé de le protéger,se mettant en danger pour lui, et il en était bouleverser.

Pendant que Fagin dictait la lettre, L’Anguille l’avait attiré a l’écart et lui avait fait comprendre que s’il tenait a la vie il n’avait pas intérêt a tenter quoi que ce soit de stupide. Il travaillait pour Fagin avant tout et il n’était pas dans son intérêt de le décevoir.

Petit avait accueillit ces paroles avec gravité, voulant comme Dame Drau ne pas montrer sa peur. Il s’était mis a réfléchir aussi, et se rendit compte que s’il parvenait a rester près d’elle, il pourrait peut être faire en sorte que l’on ne lui fasse pas de mal. Oui il veillerait sur elle et la sortirait indemne de ce mauvais pas. Ses pensées furent interrompues par un son mat inhabituel, et levant la tête, il vit sa Dame s’écrouler sur la table comme une poupée de chiffon.


"Petit vient donc lier les jambes de cette garce. Heureusement qu’elle a qu’un bras de valide la gueuse !"

Le jeune garçon, docile, attrapa la cordelette que lui lançait Fagin et se glissa sous la tables pour lier les chevilles de la pauvre Dame inerte. A peine eut-il fini le nœud appris quelques jours plus tôt par Jean que le corps disparut de sa vue, porté par dessus l’épaule de ce dernier.

Petit sortit de sous la table prestement et, se voyant seul, ajouta un dessin sommaire, un poisson aristotélicien au parchemin, signe qui se trouvait sur le fronton de la maison de Fagin. Celle-ci ce trouvait au 171, près de l’avenue Elfriede de Sparte, mais il ne savait pas écrire, et ne pouvait pas être plus précis.

Cela lui prit une seconde, après quoi il fila rejoindre les autres dans la rue sombre et déserte. Mais ils ne se dirigeaient pas vers la demeure de Fagin.

Il ne resta de l’événement qu’une forge abandonnée et vidée de quelques armes, dans laquelle attendait une lettre.
Tigre-d-o
Tigre arriva à la forge tôt le matin, sachant que Drau avait certainement passsé la nuit à enseigner son art à Petit et à honorer ses commandes, il fut surpris de voir la porte entrouverte. Il entra doucement, et remarque immédiatement des traces de lutte.

DRAAAAAUUUUU ??? PETIT ??? MONTREZ VOUS BON SANG !
Tigre était soudain inquiet. Il regarda autour de lui, vit la lame par terre, d'autres abandonnées dans les braises presqu'éteintes. Il s'était passé quelque chose.
Il regarda autour de lui et vit des gouttes de sang par terre. Des armes avaient disparu, la porte était fracturée de la même façon que lorsque Petit avait volé de la viande avac un quelconque détrousseur des bas quartiers.

Il pesta et s'en voulut d'avoir fait trop vite confiance à Petit. Ainsi il avait choisi la face obscure de la vie et les détrousseurs plutôt que l'honneur ! Il avait succombé à la douceureuse tentation de la vie facile et malhonnête des gredins qui peuplaient certains quartiers de la ville.

Son regard s'arrêta soudain sur un parchemin posé sur la table. A sa lecture, il blémit et hurla de rage !

VERFLIXT ! IHR SCHUFTE ! IHR GEHÖRT IN DIE HÖLLE !
Il tira Armageddon de son foureau et fendit la table d'un coup sec et furieux !
Il sortit dans la rue, le parchemin à la main et tenta de trouver Kiri et Etoile
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Saluzozette
Saluz marchait trenquilement dans la rue quand elle entendit un grand coup et vit sortir de la forge un Tigre blème de rage. Tout de suite, elle sentit une sourde inquiétude pointer le bous de son nez.

Tigre ? Qu'est ce qui se passe ?
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Tigre-d-o
Tigre passa à côté de Saluz sans un regard, ivre de fureur, l'épée à la main, frappant dans le vide devant lui, marchant d'un pas résolu vers la la Mairie.
Il était visiblement hors de lui, pestant dans une langue que Saluz ne comprenait pas...
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Kirikette
Kiri qui avait décidé de se promener dans les rues pensivement, avançait droit devant sans faire attention à ce qu'il y avait autour d'elle. Elle pénétra dans une rue, puis des cris de fureur se fit entendre, dans une langue qui lui était étrangère. Croyant à quelques ivrognes, se disputant n'en fit pas réellement de cas... Poursuivant son chemin toujours perdue dans ses pensées, ces cris lui revenaient en tête...cela la perturbait.
Fronçant les sourcils, elle fit demi-tour, intriguée, pour essayer de découvrir d'où provenait ces hurlements, et dire à cette personne de se taire, dérangeant certainement quelques habitants qui devaient, sans doute se reposer.
Kiri marchait, mais n'entendit plus rien, et commençait à douter d'elle, pensant :
serait-il possible que je devienne folle ?
Secouant la tête, et parlant tout haut :

Non, ce n'est pas possible, je ne deviens pas folle, surtout que ce que j'ai entendu est dans une langue étrangère...

S'inquiétant, et son instinct s'éveillant, fit qu'elle se dirigea vers l'endroit qu'elle pensait être à l'origine de ces hurlements. Avançant toujours, tête baissée par sa réflexion, sourcils froncés, aperçut la pointe d'une épée. Levant brutalement la tête, elle s'arrêta net, devant Tigre, totalement interdite...
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Ne se laissera pas si facilement abattre...
Tigre-d-o
Tigre s'était arrêté net devant Kiri. Il la regardait en semblant ne voir ni rien ni personne. Il avait les mâchoires serrées, le regard empreint de rage à peine contenue. Ses muscles étaient tendus et il semblait que le moindre geste ou la moindre parole le feraient exploser sur place.
Il tendit le parchemin à Kiri, posant son épée debout devant lui, dans l'attitude d'un guerrier prêt à tailler en pièce tout ce qui se trouverait sur son passage.
La voix de Tigre était toujours aussi tonitruante, il ne décolérait pas, et bien qu'il ne voulut pas crier sur Kirikette, c'est une sorte de hurlement étranglé qui parvint aux oreilles de son amie :

KIRI,CES IMMONDES POURCEAUX,CES LACHES,CES VILS PETITS CAFARDS ONT ENLEVE DRAU ! JE VEUX QU'ON LA RETROUVE ! MAINTENANT ! JE VAIS RETOURNER CETTE VILLE PIERRE PAR PIERRE ! TU M'ENTENDS ? JE VAIS LES EVISCERER CES FIENTES ! JE VAIS LES HACHER MENU, LES ECARTELER ! OU EST ETOILE ? POURQUOI Y A T'IL TANT DE BRIGANDS IMPUNIS ? IL FAUT TOUT REGLER SOI MEME ICI ?

Tigre se tût un instant, regarda Kiri les yeux emplis de larmes, de fureur, d'incompréhension, mais surtout d'une chose que Kiri ne lui connaissait pas : une détermination à tuer et une attitude d'une violence rare ainsi qu'une force insoupçonnée décuplée par la rage.
Le regard de Tigre s'était porté maintenant sur le toit de la maison des vagabonds, où trois hommes le regardaient avec inquiétude.

Quelques minutes plus tard, Toinin était prêt de lui, le questionnant du regard. Tigre ne s'était toujours pas calmé.
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Draugaran


[Pendant ce temps, quelque part, dans une cave]

La première idée concrète qui vint a l’idée de Draugaran quant elle reprit conscience fut : « ça caille ici !». L’Œil encore clos, elle essaya de faire le point de la situation. Elle avait mal a la tête, une douleur lancinante partant de derrière et elle avait du mal a la lever. Son bras gauche lui faisait mal aussi mais elle ne pouvait pas le bouger, signe qu’il était toujours bien fixé. Par contre elle s’étonna de sentir son bras droit ankylosé.

Elle le remua légèrement et entendit un bruit de chaînes en même temps qu’elle sentit la morsure froide de l’acier sur son poignet. Elle réalisa avec effroi qu’elle avait le bras levé, au dessus de sa tête, enchaînée au mur contre lequel elle était appuyée, ce qui expliquait le froid qui la tétanisait.

Après quelques minutes de concentration, elle parvint a ouvrir l’œil et pu ainsi appréhender l’espace ou elle se trouvait ainsi que son état superficiel. Elle constata bien vite que ses vêtements étaient en lambeaux, manifestement l’œuvre d’un couteau. Cela, en plus d’être humiliant, n’arrangeait pas son état, laissant le froid circuler d’autant plus intensément. Levant légèrement la tête, elle constata que ses pieds aussi étaient menottées, et elle était déchaussée. Sa toque aussi avait disparue.

Après ce constat physique, elle passa au constat matériel : elle était dans une petite cave , basse et humide, seulement éclairée par une torche près d’elle. A sentir l’eau suinter dans son dos, elle supposa se trouver près du lac, ou du Doubs, en tout cas d’une source importante d’humidité.

Son confort se résumait a une couche de paille malodorante. Dans l’incapacité de chercher une position plus confortable, elle se mit a fixer l’obscurité, là ou elle pensait deviner une porte, espérant que quelque personne arrive vite car elle mourrait de soif.

Ne disposant d’aucun repère temporel, elle n’avait aucune idée de combien de temps elle était restée inconsciente et du temps qu’elle venait de passer a attendre. Elle cogitait en attendant, ayant épuisé sa voix peu sonore par le pâteux de sa bouche et son impossibilité a déployer la puissance de ses poumons a appeler.

A priori l’attente ne durerait que 3 jours maximum, sauf si Tigre refusait de payer, ce qu’elle espérait, et qu’il ne la trouve pas. Elle se demanda ce qu’il adviendrait d’elle alors. Si personne ne la trouvait avant le délais et ne payait ces bougres se débarrasseraient sûrement d’elle, autant ne pas se faire trop d’illusion là-dessus.

Elle devait donc trouver une idée pour échapper a ce sort. Son mal de tête lancinant ne l’aidait pas a rassembler ses pensées de façon très cohérente. Son idée du moment était de parvenir a se libérer la main droite.
Elle se mit donc a tirer sur l’anneau qui la retenait au mur comme une forcenée évidemment sans succès. Elle en était a reproduire l’opération pour ses jambes elles aussi retenues par un anneau au sol quant la porte s’ouvrit brutalement.

La jeune femme releva lentement la tête et fixa l’ouverture devant laquelle se dessinait une ombre. Le type avança et entra dans le cercle de chiche lumière, dévoilant un masque dont on ne voyait que les yeux et le sourire mauvais de son porteur.
Du coin de l’œil elle vit une épée à sa main et le regarda de son air le plus froid, pour masquer sa peur et son envie de l’égorger.

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Kirikette
Prenant le parchemin, tendu par son ami Tigre, elle lut les mots écrit, par ce qui semblait être l'écriture de Drau...

Citation:
A l’adresse du tavernier et boucher, compagnon de la borgne.

Nous détenons votre donzelle, si vous tenez a la récupérer, déposez un sac de 3000 écus à l’angle de la rue Gruldorf et l’avenue Elfriede de Sparte dans trois jours, au couché du soleil.
Venez seul sinon…
Signé : des amis qui vous veulent du bien.


Kiri comprit pourquoi Tigre avait crié, lisant le parchemin, quelques mots retint son attention, lui faisant froncer les sourcils de mécontentement. Elle remarqua également un dessin en bas du parchemin. Des questionnement agita l'esprit de Kiri, mais Tigre criait en s'adressant à elle, sursautant légèrement, elle le regarda froidement.
Kiri, laissa ce qui la tracassait de côté, pour se mettre en position de brigadier de la prévôté, en l'écoutant. Elle comprenait sa rage, bien que jamais, elle ne l'avait vu si furieux, si...prêt à en découdre...
Kiri prit à ce moment là, toute l'ampleur de l'amour de Tigre pour Drau.
Sursautant à nouveau, elle fusilla Tigre du regard, quand il s'en prit à Etoile, sentant une vive colère la gagner. Essayant de garder son calme, vue l'état de Tigre, elle s'adressa à lui d'une voix qui tremblait d'une colère mal contenue :


Tigre, je comprends ta rage, et nous ferons tout notre possible, pour t'aider à retrouver Drau, et à mettre ces... RAvisseurs derrière les barreaux ou dans un cachot. MAIS Etoile n'y est pour RIEN, IL fait son travail, du mieux qu'il peut ! Nous allons t'aider du mieux que nous pouvons pour retrouver Drau...

Se taisant pour essayer de retrouver un peu de calme parmi les sentiments diverses qui l'envahissaient, tout son corps tremblait, elle respira profondément avant de reprendre.

Tigre, la meilleure façon d'aider Drau, serait déjà de te calmer, et d'étudier ce parchemin... et j'aurais quelques questions à te poser...
Où as-tu trouver cette lettre ? Puis-je voir l'endroit où tu as trouvé ce parchemin? Drau sait-elle dessiner ? Est-ce-bien l'écriture de Drau ?

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Ne se laissera pas si facilement abattre...
Tigre-d-o
tigre regardait Kiri, toujours aussi furieux. il avait également vu arriver Toinin.
Il regarda le parchemin et s'adressa à Kiri.

oui c'est son écriture, et ce n'est pas elle qui a dessiné ça ! ce... ce... poisson ?

Tigre prit soudain conscience de l'incongruité de de dessin au bas du message.

Le parchemin était sur la table de la forge, où elle travaillait cette nuit, tu peux aller voir, mais la table est en miette. J'étais furieux. Enfin... je suis furieux ! En tous cas ça montre que ces malfaiteurs de bas étage ne savent pas écrire ! par contre, l'un d'eux sait dessiner... et le trait est rapide, précipité ! Ce doit être notre ami Petit qui aurait eu un sursaut de scrupules ??

Tigre se gratta le menton et regarda Toinin, un sourire mauvais aux lèvres... Il sembla se calmer, soudain habité par une sorte de détermination inébranlable. Il regarda encore Toinin, puis lui lança d'une voix sèche, qui ne souffrait aucune discussion :

Du gehst zurück zu deinem Besitz und holst unsere Leute zusammen ! Das Gebäude wartet jetzt ! Alle sollen sich für einem Krieg vorbereiten und schweer bewaffnet sein ! Ich will 5 Bogenschützen ! Alle sollen Morgen früh in der Kneipe sein ! Dort sage ich euch was geschehen soll !

Toinin s'inclina sans un mot et couriut vers la maison de Vagabonds où les deux jeunes attendaient. ils prirent immédiatement la direction de la sortie de la ville.

Tigre regarda Kiri et lui sourit.

Demain soir je l'aurai trouvée Kiri ! et la ville comptera quelques malandrins de moins ! Et ne vous avisez pas de m'en empêcher . Ils paieront pour chaque cheveux qu'ils auront souillé. Ces pourceaux dégoûtants ne savent pas ce qui les attend ! Les foudres de l'enfer vont s'abattre sur eux !!

Tigre attrapa son épée et fendit net une grosse pierre qui se trouvait près de lui .

Excuse moi Kiri ! tu es mon amie et tu n'en peux rien et je sais que tu veux aider... Je t'en remercie, je te laisse mener ton enquête... Je m'occupe de la mienne ! et je serai plus féroce que toi...
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Saluzozette
Il l'avait tout simplement ingnoré ! Où bien il en l'avait pas vue. Saluz préférait croire a la deuxième solution mais quoi qu'il en soit, elle resta interloqué pendant de longues minutes. Elle jeta un regard timide dans la forge d'ou Tigre était sortit blanc de rage. Elle resta pour la deuxième fois en l'espace de cinq minute, les bras ballant en regardant la scène de carnage. L'information mit du temps a parvenir jusqu'à son cervau mais quand elle arriva, Saluz comrpit tout de suite la situation. Elle sortie en courant et, sans ralentir l'allure, se précipita sur Tigre.

TIIIIIGRE !! On vas la retrouver !!! Ne t'inquiéte pas !!!

Avisant le parchemin qu'il tenait dans ses mains tremblante, Saluz s'en empara avec beucoup de bruscerie. Elle parcouru rapidement la lettre en reconnaissant l'écriture de drau mais resta les yeux rivé sur le dessin en bas de la lettre. Elle regarda Tigre et expliqua avec la voie tremblante :

Le dessin... C'est Petit qui l'a fait... Mais... il doit vouloir dire quelque chose... Il n'a rien fait, c'est pas possible.. et Drau vas bien...
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