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[RP Ouvert] Les Bains publics de Bergerac

Breiz24
RP bien entendu ouvert à tous, il s’agit d’un lieu publics, les bains au moyen âge étant à la fois des lieux de décrassage et également de prostitution, toussa, toussa. Ci-joint un lien descriptif.


Il avait promis, elle avait repéré les lieux. C’est donc une petite famille au complet qui se dirigeait cet après midi là vers les bains de Bergerac, non loin de la Dordogne. Elle portait passé à son bras un panier contenant le matériel nécessaire à leur toilette, acheté le matin même chez l’herboriste du quartier. A son autre bras était pendu un petit rouquin, haut comme trois choppes, réplique miniature et masculine de sa mère. Le géant blond portait sa fille.

A l’entrée de l’établissement, la rouquine vérifia que le jour était bien à la mixité, puis elle poussa la porte, libérant une bouffée de vapeur. Salutations d’usage au patron des lieux, vérification que personne n’occupe ni les bains, ni les chambres de l’étage, et quelques écus changent de mains. La porte de la salle des bains est poussée, la menotte de Gauvain fermement retenue, l’empêchant de se ruer tout habillé dans le bassin d’eau chaude.
La rouquine sourit, déposant son panier sur une table, avant d’y hisser l’enfant pour le dévêtir, pliant avec un soin feint les petits vêtements, augmentant la joie du petit garçon qui trépignait déjà. Puis elle le déposa, le laissant aller patauger sur les marches du bassin, ôtant robe, jupons, poulaines de cuir fin et bas, dos tourné au géant blond pour le laisser regarder le dessin bleu ornant le bas de son dos. Le tout fut soigneusement plié et rangé sur la table, au sec. Elle se tourna, sourire au blond, et murmure :


Laisse Elin sur la table, elle dort. Je la baignerai plus tard.

Et de rejoindre l’enfant, balançant sa croupe, très légèrement, juste assez pour inciter le géant à rejoindre sa femme, plutôt que de rester à contempler sa fille, trois kilos de merveille endormie.
Le petit rouquin attendait sa mère de pied ferme, et l’aspergea d’eau avant même qu’elle n’ait eu le temps de poser le panier contenant les savons près du bord. Elle rit, à l’aise comme toujours dans son élément favori, et descendit les degrés, jusqu’à avoir de l’eau à la taille, bras tendus vers le petit garçon.


Allez Gauvain tu viens, il faut nager !

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****** L'atelier des Doigts d'Or ******
Milo
Il avait promis. Mais cela ne s'était pas fait sans mal.

Et le voici, aujourd'hui, l'arrière train de sa fille calé dans sa main droite, couffin dans la main gauche, à contempler d'un oeil torve les bains où ils devront se baigner. Officiellement pour se laver, car le géant, aux dires de la rouquine, ne sentait guère bon. Encore plus que d'habitude. Et ce qu'il craint par dessous tout ? Le regard des autres, les étrangers, sur son corps meurtri. Sentir la pitié s'accumuler dans leurs yeux à mesure qu'ils le détaillent, l'observent, cachés derrière leur apparente joyeuseté. Celle qui lui donne envie de leur balancer son poing dans la trogne, juste pour les voir tirer une autre grimace que l'habituelle. De douleur, cette fois.

Il suit la rouquine, saluant à peine le tenancier. Trop occupé à jeter des regards mauvais à droite et à gauche, espérant ainsi dissuader un quelconque autochtone à venir l'observer. Qu'il se rince l'oeil sur sa femme s'il le souhaite, sans se faire prendre, mais pas sur lui. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure, et celle d'afficher un sourire ironique de revenir au galop, amusé de voir la jeune femme jouer aux précieuses. Il se retint cependant de faire une quelconque remarque, car elle était en position de force, même si elle ne le sait peut-être pas encore.

Il pose sa fille dans son couffin et ôte à son tour ses vêtement, se cachant le plus possible derrière les piliers, allant jusqu'à enlever le gant noir qui ne le quittait que rarement, massant sa senestre nerveusement tout en observant sa fille. S'il est une chose qu'il ne se lasse pas de contempler après son amante, c'est bien elle. Le sourcil se hausse, la gorge est raclée et le regard suit le léger déhanché provocateur de Breiz, incitation à la rejoindre sans plus attendre.

C'est donc toujours en scrutant attentivement les environs qu'il entre un peu dans le bain, restant tout près du bord. Scène hilarante que celle de voir un géant apeuré par une étendue d'eau qui ne doit pas être plus grande qu'un étang. Oui mais voilà, même si Karyl lui a donné un semblant de cours de natation, le blond ne sait pas nager. Et c'est un sérieux problème lorsqu'il est l'élément préféré d'une amante désirée.

Aussi, collé à la pierre comme si sa vie en dépend, le géant observe le petit rouquin patauger dans l'eau, l'esprit peu assuré.


- T'es sûre qu'on va pas s'noyer ?
Breiz24
Se noyer ?

Pour un peu, elle en aurait éclaté de rire. Mais l’air sincèrement angoissé du blond l’en dissuada. Elle rattrapa le mouflet, qui avait nagé sous l’eau jusqu’à elle, et le cala sur sa hanche, alors qu’il se tortillait pour éclabousser son beau père.

Bien sur que non tu ne peux pas te noyer Milo, il n’y a pas de profondeur, ni de courant.

Elle libéra l’enfant, sur les marches, et passa dans le dos de son époux, caressant du bout des doigts les profondes cicatrices, stigmates des lacérations dues au fouet. Elle savait qu’il n’aimait pas qu’on le voie. Elle savait qu’il détestait le regard, tantôt apitoyé, tantôt accusateur, des inconnus sur son dos. Du bout de l’index, elle suivit la marque de la lettre, marquée au fer rouge, avant de se hisser sur la pointe des pieds et d’y poser ses lèvres, un bref instant. Violant un peu de sa douleur. Elle espérait, orgueilleusement sans doute, qu’un jour, les marques de ses caresses seraient plus profondes que celles, à vif, de ses souvenirs.

Puis elle s’assit, dans l’eau, lui indiquant d’en faire autant devant elle, amusée malgré tout, de l’enfant qui avait déclaré la guerre au couple enlacé, et dont les munitions aqueuses étaient inépuisables. La rouquine riposta copieusement, avant d’attirer son amant contre elle, les blés reposant sur les rondeurs de sa poitrine, un bras passé à son cou. Eclaboussant l’enfant, toujours, de l’autre, provoquant éclat de rire sur éclat de rire.


Tu vois ? On joue. Détend toi.

Et d’entreprendre de démêler les ors répandus contre elle, lentement, avant de les savonner, tandis que l’enfant, changeant de technique, essayait une tactique d’approche dite « Gauvainement furtive ». L’air de rien. Mort de rire.

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****** L'atelier des Doigts d'Or ******
Milo
Fébrile, le regard sondant les eaux claires, il attend avec anxiété la réponse de sa femme. Qui sait ce qui peut se cacher, parmi les volutes de vapeur qui s'échappent de l'eau chaude dans laquelle ils baignent ? Et lorsque le petit rouquin commence à l'éclabousser, son seul réflexe est de reculer encore plus, se cognant la hanche contre le bord dur du bassin, plutôt que de riposter à son tour. Il hausse les épaules, quand la réponse est donnée. Pas profond, peut être, mais il est persuadé que le milieu du bassin est mortel si d'aventure il osait y mettre un pied.

Même lorsque la jeune femme passe derrière lui, caressant les sillons profonds inscrits dans sa chair, geste qui a pour habitude de l'apaiser, ne fait que le garder dans sa position de garde à vous, raide comme un piquet. Il n'est pas à l'aise et elle le sait. Alors, comme toujours, elle essaie d'apprivoiser ses douleurs, son passé. Visitant inlassablement les tranchées creusées par le fouet incontrôlable.

Il l'imite, alors qu'elle s'assied dans l'eau. Ne se détendant toujours pas, bien au contraire, évoluant avec une lenteur ridicule, cherchant du regard le petit rouquin. Et de se prendre en plein visage, une gerbe d'eau accompagnée d'un éclat de rire cristallin. Le petit rouquin a trouvé sa cible, et ne semble pas prêt à la lâcher.

Géant qui se cale contre la rouquine, genoux repliés sous son menton, les deux mains sous l'eau à plat, comme pour trouver un appui. Et de se laisser faire, crispé tandis que Gauvain continue inlassablement son assaut. Il aimerait bien riposter, lui aussi. Mais sa peur le bloque. Ce n'est que lorsque sa femme passe un bras autour de son cou, lui assurant qu'il ne risque pas de se noyer, qu'il consent enfin à relâcher un peu ses muscles. Un peu, mais pas trop. Allant même jusqu'à éclabousser à son tour, mollement, l'enfant roux lorsque celui-ci, mort de rire, essaie de les approcher.

- Je t'ai vu Lilla räv, pas la peine de te cacher. 'Fin pis entendu surtout. Et, à voix basse, pour que seule les oreilles de la rousse puissent l'entendre. Me lâche pas, Breiz. On a beau jouer, me lâche pas.

S'il le pouvait, il se retournerait et se cramponnerait à son cou, comme une moule à son rocher. Mais, carrure et taille n'aidant pas, c'était tout bonnement impossible. Aussi continue-t-il de se concentrer à rendre la monnaie de sa pièce à Gauvain, tandis que la jeune femme continue de lui savonner les cheveux. Trop occupé à sa survie pour se rendre compte qu'elle joue à la poupée avec lui.
Breiz24
Jamais. Jamais, et tu le sais, mon amour.

Elle sourit, malgré elle, des craintes de son géant de mari. D’un geste, elle stoppe l’enfant, s’apprêtant à sauter sur ses proies, et l’attire contre elle, lui murmurant des promesses de câlins et de biscuits s’il lui montre comme il sait bien se savonner comme un grand.
Et le mouflet d’exhausser sa mère, saisissant le savon parfumé, et le faisant mousser vigoureusement sur son petit corps, alors que la rouquine rince prudemment les ors répandus sur ses cuisses. Abandonnant un instant le cou, pour protéger les Azurs de l’irritation du savon. Avant de, bien vite, l’enlacer à nouveau. Déçue, un peu, que l’attention qu’elle lui porte ne suffise pas à le détendre. Rageant de ne pas arriver à lui faire aimer cet élément qu’elle adore.

Elle reste encore un instant, l’attention entièrement tournée vers son époux, lui massant les épaules et la nuque avec tendresse. Jusqu’à ce que Gauvain, enduit de mousse des pieds à la tête, ne lui saute sur le dos, passant ses petits bras autour du cou maternel, avide de jeux. Elle le rinça bien vite, avant que le savon ne vienne piquer les yeux clairs, puis le chatouilla, ravie de sentir le petit corps se tortiller sous l’assaut, gloussant à qui mieux mieux.
Une gerbe d’eau fusa en direction du blond, et la rouquine bloqua son fils, amusée malgré elle, de l’acharnement que mettait le petit garçon à vouloir impliquer son beau père dans ses jeux.

Le mouflet calé contre elle, elle se pencha vers son époux, soufflant doucement :
Je vais aller jouer un peu avec lui, d’accord ? Si tu ne te sens pas à l’aise, sors voir Elin, elle va peut être se réveiller… Lui laissant une porte de sortie honorable, veiller sur sa fille, elle le libéra de son étreinte, non sans mordiller le lobe de son oreille au passage. Même si elle se doutait qu’il ne s’en rendrait pas réellement compte. Puis elle se leva, l’enfant calé sur sa hanche, et s’avança de quelques pas, avant de se laisser couler sous l’eau, entrainant l’enfant, ravi. Quelques mouvements de jambes plus loin, et elle se redressait, de l’eau jusqu’à la taille, tournant le dos au blond, ruisselante. Une pensée fugace, souvenir du jour de leur rencontre, surgit dans son esprit, faisant monter le rouge à ses joues.

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****** L'atelier des Doigts d'Or ******
Isabel_de_mendoza
Sur un soleil de plomb elle charge les fardeaux…
Travailler d’arrache pieds lui change les idées puis faut dire que le maïs, malgré qu’il pousse plus vite est plus difficile à récolter que le blé et avec deux champs pour s’en occuper la brunette ne chôme pas.

Son Petit Gland attends patiemment d’être enrobé de ces précieux colis qui rendront sa propriétaire un peu moins pauvre qu’hier mais moins riche que demain*

Le front perlé de sueur et les aisselles bien marquées Isabel pénètre dans la village direction au marché…Elle tourne à droite, puis à gauche et se retrouve face à un bâtiment inconnu…

Le regard inquisiteur elle scrute la façade…Un panneau se tiens sur le seuil de la porte…


Ba…in..s publ..i…ques.

Des voix s’échappent de l’intérieur.

Petit Gland remue la queue d’impatience…

Isabel reprends son chemin, finalement le bain pourra attendre, l’été n’est pas encore arrivé et les moches ne l’embêtent pas trop pour le moment…







*Phrase magistrale dont un certain Domenech s’en servira quelques siècles plus tard.

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Milo
Oui je le sais.

Rassuré. Mais la part de peur qui sommeille en lui est encore trop présente pour qu'il se détende complètement. Et l'enfant, celui qui ne fait que jouer, n'est pas non plus étranger à ce malaise qu'il ressent. Un instant, la panique reprend le dessus tandis que la jeune femme abandonne son cou pour venir poser sa main devant ses yeux.

Et les secondes lui paraissent une éternité, lorsqu'enfin la vue est retrouvée, la main de sa femme passée de nouveau autour de son cou, anneau marital lui raflant un peu la peau. Et les Azurs de se tourner vers Gauvain, amusé de le voir mettre autant de coeur à l'ouvrage. Là encore, ce n'est que lorsque la jeune femme consent à lui masser la nuque et les épaules qu'il se détend encore un peu.

Jusqu'à ce qu'une petite main lui chatouille le cou, provoquant un sourire, lui qui depuis le début a le sourire aussi crispé qu'une nonne entendant pour la première fois de sa vie des allusions graveleuses. Il sait que le petit garçon veut jouer, qu'il aimerait bien que le blond qui lui sert de beau-père entre dans la danse. Lui aimerait répondre avec autant de ferveur, mais il n'ose pas.


- Oui... C'est rare que vous puissiez rester tranquille tous les deux comme ça.

Et, pour laisser la mère et l'enfant seuls dans ce rare moment d'intimité, il se tourne vers sa fille, remontant un peu les marches afin de la contempler un peu. Chose dont il ne se lasse pas, comme tout bon père un peu trop gâteau et niais qui se respecte devant le moindre geste de sa progéniture. Laquelle dort à poings fermés, bougeant parfois à demi en émettant de drôles de borborygmes. Rendant les Azurs encore plus brillantes que d'habitude.

Une légère vaguelette tapotant sa hanche lui rappelle le pourquoi de sa présence ici. Lentement, il se retourne, observant une fois encore le bassin, avec une lueur de défi. Il est un homme, et là encore, comme tout homme qui se respecte, un égo qui ne craint rien lorsqu'il s'agit de ne pas passer pour un pleutre. Aussi avance-t-il de quelques pas dans l'eau, s'enfonçant encore plus loin que tout à l'heure. Aidé, sans réellement s'en rendre compte, par la vue du symbole bleuté, rehaussé par un halo flamboyant. Comme la toute première fois.

Tout près, si près qu'il peut sentir la chaleur de son corps. La senestre de se tendre, tout aussi fascinée que les Azurs et d'esquisser les contours pourtant maintes fois parcourus. La respiration se fait plus lente, au diapason de ses battements de coeur, s'imprégnant de l'étrange tatouage. Ne se lassant jamais, recouvrant de sa présence la frêle silhouette féminine et celle de l'enfant, jusqu'à ce que ce dernier le tire de ses songes, en lui lançant une nouvelle gerbe d'eau.

Et le géant de se rendre compte tout le chemin parcourut, avant d'émettre un "ho!" sonore, et de rendre la monnaie de sa pièce au petite rouquin, droit comme un i, pour essayer de masquer son trouble. Eclaboussant aussi bien sa femme que l'enfant, afin de ne pas laisser de nouveau la panique l'envahir.
--Elin
Elle dormait. C’était ça cet état dans lequel elle était le plus souvent, non? Dormir. Ses yeux étaient fermés, elle n’y voyait pas. Elle reconnaissait l’odeur de la laine douce de son couffin, de la paille, et des draps frais aussi. Ils sentaient tous différents. Ils avaient tous un peu l’odeur de Maman, celle de Papa. Et celle de l’Autre, aussi. L’Autre avait du dormir là, avant elle. Maman était couverte de l’odeur de l’Autre. Ce petit être agité qui la fatiguait toujours très vite. Qui lui collait parfois ses lèvres baveuses sur le front ou la joue. Les mouvements vifs de l’Autre fatiguaient ses yeux, alors souvent elle les fermait et elle s’endormait contre Maman. En général, quand elle se réveillait, Maman la prenait dans ses bras, ou Papa.

Parfois, Maman la déposait dans son couffin alors qu’elle ne dormait pas. Et elle disparaissait de son champ de vision. Alors, elle faisait vibrer ces choses dans sa gorge de toutes ses forces, et curieusement, Maman semblait s’en rendre compte. Car Maman revenait dans son champ de vision, ou Papa, et elle allait dans leurs bras.

Elle n’aimait pas être éveillée dans son couffin. Elle ne voyait personne, et les mouvements autour d’elle la ballotaient parfois. Quand c’était les mouvements de Papa ou Maman, elle les reconnaissait parfois. Ils portaient le couffin. Alors elle faisait vibrer sa gorge, mais moins fort. Ils s’en rendaient compte, et souvent, ils la prenaient dans les bras. Alors elle voyait leurs visages, et elle sentait les odeurs de leur peau. Elle n’avait plus peur. Elle était bien.

Mais d’autres fois, rien ne bougeait. Comme maintenant. Elle ne reconnaissait pas les odeurs. Elle ne voyait pas le visage de Maman, ni de Papa. Ni même de l’Autre. Ca ne bougeait pas non plus, et l’air était moite, étrange, différent. Ca n’allait pas du tout. La panique l’envahit, comme à chaque fois qu’elle ne voyait pas Maman. Ou Papa. Ses petits poings se serrèrent, fort, et sa bouche s’ouvrit en grand. Elle fit vibrer les choses dans sa gorge le plus fort qu’elle put.

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--Noirceur






Noirceur errait dans les rues de Bergerac depuis quelques jours, sa blessure recousue habilement par la Dame rencontrée dans les bois ( Voir le RP quand la nuit tombe et la faim tiraille ), ne la faisait que peu souffrir mais elle savait qu'il lui fallait baigner sa plaie et la débarrasser des impuretés au moins une fois par jour. Elle s'arrêta soudain devant la porte de batiments qui avaient l'air récents, il était écrit au dessus BAINS PUBLICS.


Elle accrocha les rênes de son cheval Charbon à l'extérieur et ouvrit la porte, une bouffée de chaleur lui fit instinctivement tourner la tête, elle qui aimait à toujours avoir une vision parfaite pour mieux appréhender les situations et mieux se défendre se sentit quelque peu " angoissée ", elle avança tout de même car la curiosité la piquait.


Un homme est là, il somnole, sa tête ballote de droite et de gauche, elle se relève puis repenche de nouveau, Noirceur passe devant lui sans qu'il ne bronche


Elle avance entend des bruits d'eau, des voix et soudain ce cri, un bébé qui hurle, que se passe t il ? Elle se déplace avec souplesse et en silence comme habituellement, elle passe la tête dans la pièce d'ou viennent les cris et découvre un bébé dans un couffin, elle se penche pour mieux voir, il est adorable
Milo
Un hurlement. Qu'il reconnaîtrait entre milles, tant il est habitué depuis plusieurs semaines maintenant à l'entendre. Aussi vivement que l'eau lui permet, c'est à dire trop peu, il se retourne pour jeter un oeil sur... Une femme, penchée sur sa fille. Au diable les cicatrices, envolée sa peur et aux orties ses cicatrices. Il se met à marcher aussi rapidement que l'eau le lui permet, trop lentement à ses yeux, s'approchant de l'inconnue.

Il se moque de savoir ce qu'elle fait là, il se moque même de savoir si elle est armée. Tout ce qu'il voit, c'est le danger courbé sur la petite blonde. Les muscles endoloris, les sens au ralenti, lâchant une salve de jurons, il grimpe les marches qui le séparent de son enfant. Courant les derniers mètres qui le séparent de sa progéniture, bousculant de l'épaule l'étrangère. Pour éloigner sa fille du danger.

Rapidement, il la récupère, maudissant intérieurement son amante de l'avoir obligé, dans un certain sens à se baigner à son tour. D'une part parce que, serrant le petit corps emmailloté contre le sien, il prend conscience d'être nu comme un vers. D'autre part parce que, tout ceci ne serait pas arrivé s'il avait pu rester en dehors de l'eau. Raison de plus pour éviter d'y retourner.


- Touchez pas à ma fille vous !

Les paroles sont sifflées, tandis qu'il se recule, frissonnant sous la morsure des courants d'air. Croisant les doigts pour que la rousse, dans sa bonne idée de vouloir prendre un bain, ai réagit assez vite pour récupérer ses dagues. A condition qu'elle les ai fourré quelque part dans ses vêtements.
--Noirceur







Touchez pas à ma fille vous !



L'interpellation verbale est vive, un coup d'épaule en prime, Noirceur en avait pourfendu pour moins que ça, ceci dit, l'homme était nu et c'est sans doute ce qui fit qu'elle ne sortit pas son épée, il aurait été armé qu'elle ne se serait sans doute pas privé de lui octroyer une petit cicatrice en plus


Sachez Messire, que je ne veux aucun mal à cet enfant, c'est juste son cri qui m'a interpellé, si j'avais voulu lui faire du mal, elle ne serait déjà plus de ce monde, ou bien je serais déjà à 3 ruelles d'ici avec un couffin sous le bras, alors s'il vous plait parlez moi correctement et ne me bousculez point si vous ne souhaitez que je vous raccourcisse de quelques centimêtres


Noirceur ne regardait plus l'homme dans les yeux...



Le ton de ses paroles était calme et non menaçant, elle comprenait que l'homme avait pu prendre peur, aussi elle recula de 2 pas en écartant les bras, ce que l'homme ne pouvait savoir c'est que c'était une de ses techniques d'attaque préférée, mais ici elle ne s'en servirait pas, elle ne venait pas de tuer 3 brigands dans la forêt et 10 durant la poursuite qui précédait pour occir de simples villageois maintenant en pleine ville et avoir la Maréchaussée sur le dos, elle aspirait au calme et au repos, mais elle était sur ses gardes, elle s'orienta de manière à avoir une visibilité sur toutes les portes et un mur derrière elle pour ne point se faire surprendre
--Elin
C’est Papa qui avait remarqué ses vibrations. Enfin, surement. Elle ne savait pas vraiment si les vibrations de sa gorge avaient un quelconque pouvoir d’attraction sur son monde, mais en tous cas, elle avait ouvert le bouche et vibré, à en avoir mal dans le fond de sa gorge, et Papa était apparu au dessus de son couffin, il l’avait prise contre lui.
Il sentait différent de d’habitude. L’odeur était comme couverte, masquée, par une autre. Mais tout de même, c’était Papa, elle le reconnaissait. Alors elle cessa de vibrer, et elle tourna la tête contre lui, les yeux fermés, sa petite bouche tétant dans le vide. Elle allait se rendormir.

Contre la peau de Papa, ou de Maman, elle sentait parfois de petits frémissements, comme si un fluide circulait, proche d’elle. Cela la berçait, et elle s’endormait mieux. Mais cette fois, celle de Papa tressaillait trop vite. Pas comme d’habitude. Peur.
A nouveau, elle ouvrit la bouche pour que sa gorge vibre, peut être que cette fois, Maman apparaitrait.

Elle senti l’odeur de Maman, couverte par l’autre, la même que pour Papa. Et le déplacement d’air, rapide, qui fit un courant frais sur son visage rougi de larmes. Maman était là. Avec elle, l’envie de lait, pour calmer la douleur dans son ventre. Mais pas au point de faire vibrer encore sa gorge. Ca la fatiguait, ça. Elle bailla, et referma ses yeux, le visage à nouveau tourné vers Papa, enfoui pile dans le creux, là où son bras se collait à son ventre. Dodo.


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Breiz24
La rouquine avait bondi, au premier cri de sa fille, se hissant hors du bassin d’une torsion des poignets, après y avoir posé son fils. Elle n’avait pas d’abord vu l’étrangère, elle répondait à l’appel de son bébé, habituée au cri terrifié de la prématurée. Gauvain fut donc laissé au bord du bassin.
Le temps qu’elle se hisse sur le rebord, des bruits d’éclaboussures brisèrent la quiétude du lieu, et le blond bondissait vers sa fille, sur laquelle une… ombre était penchée.
Le petit garçon fut calé sur sa hanche en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et quelques grandes enjambées plus tard, la rousse était face à l’ombre, s’interposant entre elle et le géant blond.


Vous approchez pas de ma famille.

Le ton est froid, les dagues, sorties. Les bras le long du corps, pas menaçante, mais prête. Le petit garçon est accroché à une jambe nue du géant, là où elle l’a laissé glisser contre son corps pour le déposer. Rapide ? Assez, oui. La peur la faisait toujours agir vite. Stupidement, aussi.
La rouquine s’en veut. Pendant un instant, elle a voulu être une famille normale, se rendant aux bains publics. Pendant un instant, elle a oublié la menace planant sur son fils. Et c’était Elin qui avait été mise en danger.

Surveillant l’inconnue, elle entasse tous les vêtements dans le couffin vide et pointe la chose à son mari.


Milo, le vestiaire, à ta droite. On va vous laisser prendre votre bain tranquille.

Cette dernière phrase s’adressait à la femme, l’ombre.
Elle attendit que sa famille ait disparu derrière la porte avant de les rejoindre, à reculons. Ils se rhabillèrent en silence, et sortirent dans la clarté du jour. La rousse muette, tendue. Demain, au marché, elle s’achèterait des braies. Habillée en homme, elle se déplacerait plus vite que dans ses jupes. Et elle recommencerait à s’entrainer avec ses épées.

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