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[RP] Y'en a qui savent que causer....

Beltaine
RP ouvert à tous.
Belt’ a reçu une jolie robe par courrier-livreur si vous voulez l’aider à pouvoir y faire réponse, ben ouais elle ne sait pas écrire, ou même, pourquoi pas, si ça vous inspire plus, lui chercher des noises…..
..libre à vous



Obscure fin d’après-midi dans une taverne Guyennoise. Un ciel bas et gris crachait de lourdes larmes incessantes s’écrasant sur les vitres. Sa pèlerine déjà détrempée d’avoir voulue quitter cette grange où elle avait passé la nuit pour aller chaparder quelques miches au marché, Beltaine reporta son départ. Encore une fois. Il y a bien assez de l’hiver pour pester contre la boue qui colle aux chausse, et puis nul ne l’attendait, alors un peu plus ici ou ailleurs. Prendre son mal d’errance en patience dans l'espoir d'un nouveau soleil se posant sur sa peau.

La fumée s’échappant d’une cheminée surplombant un écriteau «Taverne » l’avait attirée à l’intérieur mieux qu’une abeille du miel. Un comble de faire flambée en plein mois de juin, il devait avoir bonne réserve de bois le tenancier, ou être fort frileux, ou chouchouter sa clientèle. En tout cas avec sa discrétion habituelle la jeune errante était venue se glisser auprès de l’âtre incongrue en cette saison mais bienvenue ….et elle n’était point la seule. Plusieurs tables avaient chopes posées devant sièges aux fesses rivées, et ça discutaillait, palabrait, se taisait sans que nul ne semble faire attention à sa frêle et miteuse silhouette. Tant mieux, elle ne se sentait guère l’âme sociable ce jour de toute façon, comme souvent

Le capuchon encore rabattu sur la tête, de "je me tourne un peu par ici" en "je me tourne un peu par là" il était enfin presque sec quand un nouveau hère entra dans la taverne. Elle n’y aurait pas prêté plus attention qu’aux autres si ce dernier ne s’était mis à interpeller l’assemblée d’une voix essoufflée agrémentée d’une pointe d’exaspération …


Holà braves gens !!!
Nul n’aurait croisé en ce lieux ou en cette ville une jeune donzelle du nom de Beltaine ? une rouquine ?


Et le brouhaha de s’amoindrir et elle de sursauter. Un truc qui se serre au ventre soudain, souvenir des pains ou autres fruits volées de ci de là entre marché et autres vergers….m’enfin elle n’y avait pas laisser carte de visite….qui pouvait connaître son nom. Elle fut tentée de se taire, de ne même pas dénier de la tête, parfaite indifférence mais la prudence céda à la curiosité. Elle avança de quelques pas et lança un"Mouais c’est moué, on m’veut quoi ?" qui fit changer aussitôt les regards de direction.

L’homme eut une moue suspicieuse

Une donzelle j’ai dis, mauvais bougre !
Et elle de baisser son capuchon laissant apparaître ses mèches rousses et rebelles
Ben ouais
Haussement de sourcil circonspect du livreur et main faisant apparaître un paquet de sous les pans de la houppelande
Dame Félinia tu connais ?
La toulousaine ? oui j’connais
Des jours que j’te cherche alors, enfin si c’est bien toi, mais marre de courir les chemins et les bouges après une..pouilleuse…..
Elle m’a chargé d'te remettre ça


Main qui tend le paquet et Belt’ de le prendre avec des mirettes rondes à en jouer aux billes et d’en défaire les liens avant d’apercevoir les délicats crèmes et beiges d’un riche tissu qu’elle reconnut aussitôt. Elle en aurait presque eu la larme à l’œil pour le coup….bien sur qu’elle n’aurait jamais oser emporter cette trop jolie robe à son discret départ, elle n’avait même pas oser la passer pis elle aurait pas voulu que cette si gentille dame la prenne pour une voleuse….mais elle était là à nouveau en ses mains….un cadeau cela ne se refuse pas deux fois….

Bon j’imagine que j'transmet le merci puis que j' peux tourner les talons ajouta l’homme réalisant bien qu’il n’y aurait pas la moindre piécette à attendre de cette vagabonde

Heu…oui….
mais non
T’endez !


Et l’envie de remercier mieux que cela, de lui offrir quelque chose aussi mais quoi…elle avait le baluchon vide ou presque, elle allait pas lui refaire le coup du bouquet de fleurs sauvages qui seraient de surcroît fanées avant d’être arrivées…mais alors quoi….et puis elle se souvint des larmes de son hôtesse sur un courrier reçu….un bout de parchemin avait tant de pouvoir, peut être pourrait il faire naître un franc sourire cette fois.

Tu sais écrire toué??
Et devant le mouvement négateur du livreur, d’hausser le ton dans le brouhaha revenu

Hep les gens !!!! Quelqu’un sait écrire ici ?

Jacouillet
Le Jacou était de sortit ce jours la, pour dépenser des sous...encore. Déjà que ces foutus impôts lui étaient tombés dessus, ce fut une atroce douleur pour lui de débourser tant d'argent. Et la, il devait s'acheter du bois pour son atelier. Il aurait bien eu envie d'envoyer ses serviteurs faire cette corvée, mais il n'avait pas confiance en eux, pensant qu'ils n'hésiteraient pas à se servir dedans pour partir en bordée, se noyant dans l'alcool et s'échouant dans les putains. Ah ça non, jamais il ne confierait sa bourse à ces gens la, jamais.

Il se frayait un chemin à travers cette jungle d'êtres humains qui essayaient de lui barrer la route. De l'extérieur il paraissait calme, mais à l'intérieur il bouillait d'envie des les bousculer. Surtout que certains ne se gênaient pas pour se cogner contre son bras qui se remettait tout juste d'une attaque de brigands. Il grimaçait en serrant les dents quand le choc était trop rude.

Le voilà enfin arriver devant l'étal d'un bûcheron, à peine eut il le temps d'observer la marchandise que la pluie s'abatit sur les guyennois.


Fiente...aux abris

Le blond courut se mettre aux abris dans la taverne la plus proche. Cela tombait bien, il avait une petite soif. Il ouvrit la porte et se précipita à l'intérieur. D'un regard circulaire, il prit connaissance des lieux et repéra ou se trouvait le feu. Droit comme un i devant la porte, il secoua sa chevelure blonde à la manière des chiens et se dirigea tout droit vers l'âtre pour se réchauffer.

Aaaaaah

Il poussa se rugissement de contentement tout en se frottant les mains devant le feu. La châleur lui fit un bien fou, non seulement à son corps, mais à son esprit, il allait pouvoir goûter à un petit moment de tranquilité et de paix. Sauf qu'une morue en avait décidé autrement et s'était mise à gueuler non loin des oreilles du pauvre Jacou.

Raaaaaaaaah, mais ça ne va pas de crier ainsi dans les oreilles des gens ?
_________________
Beltaine
Beltaine avait à peine eut le temps de refermer la bouche, scrutant la salle en quête d’une quelconque réaction, qu’une voix des plus bougonne la fit presque sursauter, derrière elle, près du feu qu’elle venait de quitter. Elle fit aussitôt volte-face, menton relevé, sourcils froncés sur prunelles d’opaline frondeuses, droite et raide comme la justice, soulevant légèrement les talons pour se grandir un peu.

Héla mon gars !!!
Causer fort c’est le seul moyen que j’connaisse pour s’faire entendre
Si c’est le silence que tu veux, t’es pas au bon endroit j'crois
À moins que vous ayez d’bien drôles d’églises dans l’coin
Alors….


Léger silence de quelques secondes justement, juste le temps pour elle de ravaler un «Va cuver ton mal de crâne ailleurs» et autre «Tu ferais bien d’laisser tes écoutilles s’encrasser un peu plus». C’est que le râleur, si il avait guère la mine des bons jours, n’avait pas si mauvaise mise. Pis il ne fallait pas qu’elle oublie trop vite qu’elle venait de se mettre dans la situation qu’elle maîtrisait le moins…..avoir besoin de quelqu’un.
Le livreur lui, regardait ostensiblement ailleurs, genre » J’la connais pô, notez bien que la suite ne me concerne pas hein ». Encore un courageux celui là quoi.
Essai de sourire plus détendu, pour l’avenant il y avait de l’entraînement à prévoir, air farouche qui s’estompe, léger raclement de gorge.

Alors… ….
Tu sais te servir d’une plume toi ? j’veux dire pour faire un courrier quoi
Si tu me dis oui….

*Ton plus traînant à en être limite bas *
Et qu’tu veux bien m’aider un peu…
Ben

* Ton reprenant sa surfaite assurance *
Promis j'pousse pas la chansonnette !
Parce que là, question te casser les oreilles, tu vas découvrir que j’ai un don certain !


Et de jouer de la hauteur de talon pour lui faire prendre toute la mesure de la menace, et de pencher un peu la tête dans une moue d’enfance pas si lointaine genre « Hein dis…allez….s’teeeuuu plaiiiiiit »


Jacouillet
Le Jacou vit rouge quand elle lui parla ainsi, comme s'ils avaient gardé les cochons ensemble. Cela le mettait en rogne, déjà qu'il n'était pas vraiment de bonne humeur ce jour la. Quelle voix insuportable, il avait bien envie de lui enfoncer un torchon dans la bouche pour la faire taire. Mais le reste de ses paroles lui donna une autre idée.

Il réfléchit quelques instants à cette proposotion, peut être qu'elle arrêterait de gueuler ainsi.


Déjà d'une ce n'est pas "mon gars", mais messire Jacouillet, le vouvoyement est de rigueur avec moi. De deux, il se trouve que je sais écrire, mais franchement vous ne me donnez pas envie de vous aider, mais vraiment pas.

Le blond s'installa bien au fond de son siège tout en souriant en coin.

A moins que...

Il essuya une goutte de pluie qui glissait le long de son nez et éternua juste après.

Excusez moi

Il sortit de sa poche un grand mouchoir et se vida allègrement les morvines, la grande classe quoi.

Hem...je disais donc ? huuuum... Ah oui, à moins que vous arrêtiez de parler aussi fort et que vous me payiez une bonne chope de bière. C'est un marché honnête non ?
_________________
Beltaine
Et le visage de l’homme pas loin de s’empourprer d’indignation. Et qu’il fallait lui donner à celui là aussi du «Messire» et du «Vous». Il faut avouer que la donzelle avait toujours eu « un peu » de mal avec les bonnes manières et était « légèrement » réfractaire à ces décorums de respect qui se moquait bien de la sincérité.
Belt’ se disait qu’elle ne valait guère mieux à ses yeux que ces cochons qu’ils n’avaient pas garder ensemble, comme aux yeux de la plupart de toute façon, gras artisans, bourgeois bien pensant et autres nobliaux arrogants. Elle n’était rien, orpheline de « riens », elle n’avait rien ou si peu, son chemin ne menait à rien…mais plus les riens venait effleurer, s’abattre sur sa terreuse pèlerine, plus ils y coulaient venant alimenter non pas la rivière de ses larmes mais celle de son orgueil. Et quand il lui dit qu’elle ne lui donnait pas envie de l’aider, elle failli le planter là sans autre cérémonial pour chercher dans la salle personne plus aimable.

Toutefois il sembla se détendre, bien calé dans son siège et oh miracle il eut une esquisse de sourire avant que de se moucher avec toute la grâce et la distinction d’une rose bestiole porcine. Bien la peine d’avoir beau mouchoir. Cependant si il s’était, comme tout un chacun, essuyé le groin d’un revers de manche, Beltaine aurait eut en retour le sourire amusé bien moins grand.
Mais quand cet homme de bonne mise et ayant à sa ceinture une bourse pesante, que l’œil de la rouquine n’avait pas manqué de remarquer, ce genre de bourse dont elle aurait eu justement malin plaisir à le délester avec discrétion et dextérité à la faveur d’une cohue au marché, bref quand ce dernier lui demanda de lui payer une bière, le sourire se figea dans un pli acide et inconsciemment elle sera un peu plus contre elle le paquet à peine ouvert.

Parler moins fort j’suis cap Me-ssi-re Jacouillet, et moi c’est Belt’ n’chantée, pis on me tutoie moi
Pis j’peux chuchoter même


Elle se pencha vers lui et ajouta la mine contrite
Mais VOUS payer une bière, j'peux pas, si je le pouvais sur elle s’rait déjà bue ou mangée.

Se redressant une pointe d'espoir brillant dans le regard

J’vais tenter d’négocier avec le tavernier un bon bol de chaude tisane …pis vu la façon dont vous vous mouchez c’est ben plutôt ça qui s’rait conseillé nan ?

Par contre j’suis peut être pas ben grasse mais j’suis pas faignasse, j’peux travailler pour vous, j’sais pas dans un champ à faner ou à aider votre dame a ce qui fera besoin.
Ça d’vrait pouvoir payer l’parchemin, l’encre, l’service et c’est honnête aussi ça nan ?




Jacouillet
Diantre pas de bière alors.

Le Jacou était fort désapointé et se grattait le crâne allègrement. Et ben, il ne pensait qu'elle aurait été aussi démuni. Une chope ce n'était pas si cher pourtant. Pour le coup il eut pitié. Lui aussi avait connut la dèche, dans sa prime jeunesse.

Il sortit un cure dent comme par magie et se mit à la mordiller, une de ses petites manies quand il voulait réfléchir, ou quand il était anxieux. Mais la c'était pour réfléchir. Magnanime ou pas ? Bonne question. Mais la voyant attendre désespérément, il dû donner lui donner une réponse.


Mouarf tant pis pour la bière...Allons, je vais vous rendre ce service de bon coeur, pas besoin que vous trimiez dans mes champs, j'ai assez de gens pour ça. Alors, que voulez-vous écrire ?
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Beltaine
Le visage de Beltaine s’éclaira d’un immense sourire soulagé et agrémenté d’un petit quelque chose de victorieux qui en d’autres temps cathodiquo-plasmatiques lui aurait sûrement laissé échapper un criard « Ouaaiis c’est gagné, c’est gagné, yes we did it » mais fort heureusement pour les oreilles du Jacouillet ce temps là n’était pas encore.
Certes il était bourru le sieur, mais peut être bien qu’il était gentil lui aussi au fond, quelque part. En tout cas sans en chercher plus avant ni la source, ni la pleine mesure face au risque de le voir changer rapidement d’avis, Belt’ rangea définitivement son air farouche, posa son Sac à dos, Sac à dos, heu non excusez je m’égare, son baluchon et le paquet sur la table en se calant sur la chaise en face de lui.
Clin d’œil au livreur qui commençait à marquer quelques signes d’impatience « Bouge pô toué, ça arrive tu vois ben », puis ses doigts triturant pensivement le papier, il y eut un blanc, un de ceux couleur d’ailes d’ange qui passe, parce que maintenant qu’elle avait trouvé « de quoi écrire » se posait la question…. du quoi dire.

Voix douce et basse tant par promesse faite que par une soudaine et bien nouvelle angoisse de la page blanche

Ben lui écrire merci
....


Belt’ se mordit la lèvre et la moue dubitative posa son menton dans sa paume alors que ses doigts pianotaient le bout de son nez. C’est un peu court jeune fille !
Ce n’est pas qu’il n’y avait rien se baladant entre le cœur et la cervelle de la donzelle, bien au contraire, mais les sentiments lui semblèrent à cet instant faits de la matière des nuages, denses, cotonneux, filants, aux formes étranges, familières, intimes…..mais impalpables, insaisissables.

Sa bouche s’ouvrit sans qu’aucun son n’en sorte, mode carpe au bord de l’asphyxie….qui finit par se jeter, oh l’instinct de survie, dans le premier torrent de mots qui passent

Pis lui dire qu’on m’avait jamais fait si beau cadeau alors qu’elle me connaissait même pô, que je sais pas quand je porterais sa trop jolie robe mais que je la garde soigneusement même s’il va me falloir un plus grand baluchon maintenant pour pas la froisser, que je penserais à elle bien souvent et que si je retrouve un aimable bonhomme comme toi, heu vous, je lui donnerais des nouvelles de temps en temps.
Que je m’excuse d’être partie si vite comme ça mais que heu….en fait….ben elle était trop gentille, je me serais sentie trop bien chez elle et si j’étais restée plus, ben peut être que je serais plus partie, pis que je l'aurais déçue, et je devais partir….même si j’ai pas vraiment de raison à ça et……bah…nan ça on le dit pas hein…j’arriverais pas à expliquer
Ah pis aussi lui dire que parce qu’elle a un ami que personne il l’aime, faut dire qu’il est pas bavard, pis quand il l’est il a un drôle d’accent et des yeux tout sévères, qu’il est un peu bizarre quoi, il me rappelle un oncle à moi en fait qui me faisait presque peur mais que j’aimais bien, enfin lui dire que si elle tient au taciturne c’est qu’il doit le mériter et qu’il faut pas qu’elle se laisse emmer…heu embêter par les autres quoi
Ah vi pis elle c’est dame Felinia qu’elle s’appelle

Heu…voilà..


Comment ça s’écrit ça ? Pouvez en faire de jolies phrases croyez?

Jacouillet
Le Jacou l'écouta débiter tout ça sans dire en mot. Il avait du mal à démêler tout ça, tellement c'était décousu. il en avait déjà mal au crâne avant même de se mettre à la tâche. Il put juste comprendre que cette fameuse "elle" avait envoyer un cadeau à Beltneuhchanté, enfin il lui semblait que c'était le prénom de la femme qui se trouvait devant lui. Il mâchait de plus belle son cure dent, tout en continuant d'essayer de démêler son histoire.

Hem ce n'est pas très clair tout ça. Ecoutez...euh Beltneuh...euh Belt. D'abord, avant de commencer, il faut me dire le nom de cette dame à qui vous voulez écrire. Parce que je me vois mal m'adressez à cette personne en la nommant "elle". Je pense que ça ne risque pas de lui plaire. Puis j'aimerais aussi que vous repreniez votre souffle un moment, parce qu'on dirait que vous allez nous claquer entre les doigts.
_________________
Beltaine

Mais, mais j’vous l’ai dit ça !!! z’avez rien écouté ou quoi ?
Dame FE-LI-NIA qu’elle s’appelle…
Pis vous inquiétez pas pour moué hein, moi ça va bien ! Vous par contre j’crois de plus en plus que votre rhume, ou un reste de beuverie, vous encombre bougrement la cervelle.


*Visage compatissant cachant un « ben ça promet » silencieux*

Commencez à sortir de quoi écrire, j’crois qu'la tisane s’était quand même une drôlement d'bonne idée, ça vous fera du bien.

Et sans attendre de réponse Beltaine se leva et se dirigea vers le comptoir où le tavernier achevait de servir quelques chopes à des clients-piliers rivés.
Lui ayant demandé si il ne serait pas possible d’avoir quelque tisane aux herbes vivifiantes, elle s’entendit répondre qu’elle devait confondre et qu’il n’y avait pas marqué « Apothicaire » au fronton de sa boutique.
D’un mouvement de l’index la donzelle lui demanda de s’approcher et la mine conspiratrice, le ton chuchotant, improvisa ce qui lui passait en tête

Voyez ce messire là-bas ?
*mouvement de menton vers son écrivain du jour*

Vous l’reconnaissez pas ? Messire Jacouillet, dict "Trou-sans-fond", grand Maître de la "Confrérie des Bois-Sans-Soif", moult foi vainqueur du concours des plus grand buveurs de ce royaume. Il est à la recherche incognito d’une nouvelle taverne pouvant accueillir les assemblées de ses membres. Sans parler de l’honneur d’être choisi, j’ vous étale pas plus les bénéfices qui découlent de faire couler boisson dans les gosiers de cette troupe là !
*Clin d’œil entendu*

L’souci c’est que ce jour l’grand Maitre Jacouillet, à force de ses recherches, à une terrible gueule de bois, et qu’il en arrive même plus à goûter votre bière et autres spécialités de votre maison. Son programme est chargé, pas sure qu’il repasse par ici.
Alors une p’tite tisane pour lui enlever son mal de crâne, lui remettre l’conduit d’aplomb…..et votre taverne, fort sympathique au demeurant, garderait toutes ses chances d’être choisie.
Pis dites pas que je vous l’ai dis hein, il serait capable de me fâcher pour avoir dévoilé le pourquoi du comment de sa présence en ce lieux.


Le tavernier jeta ses regards de Jacouillet à Beltaine avant de partir dans la pièce s’ouvrant derrière le comptoir sourire en coin, peut être pas tout a fait convaincu mais en tout cas suffisamment pour ne pas prendre le risque de perdre de juteux bénéfices.

En attendant son retour, Beltaine refrénant son envie de rire en douce, se mit à écouter la conversation des deux piliers suscités à ses cotés

« …..injuste ! À la capitale l’moindre vagabond sans l’écu est mis en prison, pas un qui traîne dans les rues, résultat c’est nous qui nous les ramassons à mendier la misère
- M’en parle pas…tiens encore ce matin, à mon étal au marché, un vaurien m’a encore chapardé deux belles miches de pain, comme ça, zou rien put faire...

*Soudain regard de Belt' à son baluchon exceptionnellement et fautivement ventru posé sur la table et ventre qui se serre en examinant mieux le visage malheureusement reconnu de l’homme debout à coté d’elle*

- ....juste vu sa main crasseuse qui me volait la deuxième
*Mains effectivement pas trés nettes qui quittent le dessus du comptoir pour aller se planquer vite fait le long du corps*

- ....l’temps de gueuler, il filait déjà, même pas put voir vraiment sa gueule, capuchon miteux rabattu sur la tête et hop, évanouit disparu dans la foule
*Main remontant discrètement vers l’attache de sa pèlerine, la faire sauter et l’air de rien laisser glisser son « miteux » manteau de ses épaule à son bras, genre « humm qu’il fait bon ici »*

- Mouais, ça m’étonne pas…faut que cette loi s’applique à toute les villes, y’en a marre des pauvres ! tous en prison, méritent que ça !
- En prison…ouais, faudrait les brûler plutôt au moins on serait sur d’éradiquer la vermine !!! Puis pour le feu de Saint Jean ça ferait du spectacle !!!


Rire gras des piliers, mine décomposée de Beltaine, retour du tavernier, tisane fumante à la main dans laquelle il versa devant elle une généreuse rasade d’eau de vie, partant du principe que sans doute il faut soigner le mal par le mal et qu’en plus cette générosité en degré d’alcool pouvait être payante pour la suite.

Beltaine jeta un merci qu’elle voulut détendu alors qu’elle s’ingéniait à tourner ostensiblement le dos au boulanger qu’elle avait délesté le matin même, revint à la table et posa la tasse devant Jacouillet. Sur, il ne fallait pas qu’elle traîne de trop par ici.

Voilà pour votre mal de crâne, pis, j’ai réfléchi hein, on va faire simple. Une grande lettre ça lui ferait sûrement plaisir à cette si gentille dame, mais vu qu’elle sait qu' je sais pô écrire, qu'j'lui écrive moi-même sur qu'ça lui f'rait encore plus plaisir.
Alors pouvez juste me faire un modèle pour savoir comment on écrit Merci
Pis pour mon nom aussi que j'puisse signer.


Doutant de la capacité mémorielle de son vis-à-vis elle ajouta

Moué c’est Beltaine hein


...Avant que de jeter des regards discrets, inquiets vers le comptoir...
Manquerait plus qu'il la remette sa voleuse le "brave" artisan.....




Désolée pour mon looooong temps de réponse mais j’crois ben que voilà l’été
Ensuite si des Ljd sont tentés pour incarner le livreur, le tavernier ou le boulanger que ma Belt’ a volé le matin même….ben..plus on est de fous plus on rit
--Gauvin.lacloche



Gauvin LaCloche tenait son auberge depuis une paye de temps, à ne même plus se rappeler quelle était sa vie avant. Ses parents étaient de tels poivrots qu'être attablé à un comptoir, au bruit des chopes qui s'entrechoquent, des rires gras, des engueulades, des odeurs de graillons, était tout ce qu'il avait toujours connu. Alors dès qu'il avait amassé assez de pécule, il avait décidé de passer de l'autre côté du comptoir. Ses parents avaient été ses plus fidèles clients, heureusement ils avaient l'alcool joyeux, et avait contribué à donner une bonne réputation à sa bicoque.

Aujourd'hui, Gauvin n'a plus ses parents, mais toujours pléthore de poivrots pour lui tenir compagnie et lui raconter toutes sortes d'histoires. C'est que le Gauvin aimait plus que tout les histoires, les commérages, les fables, les rumeurs, tant qu'on lui parlait, il était heureux d'écouter. Et les clients aimaient venir lui raconter, parce qu'il savait écouter. Sans trop répéter en plus.

Gauvin en avait vu passer des donzelles, des gamines effrontées, des bouts de mendiantes... mais celle qui était dans sa taverne depuis quelques poignées de temps lui plaisait bien, et l'intriguait.

D'abord elle avait cette allure toute encapuchonnée de celle qui vient de chaparder quelques denrées au marché, et la rousseur de ses cheveux... ouais, quelque part, elle lui rappelait un peu sa petite sœur, emportée par un sale coup de froid il y a si longtemps.

Gauvin tient tout de même ses distances, c'est qu'il n'est pas né de la dernière pluie, et il n'a aucune envie de s'acoquiner avec de cette sorte de gens.

N'empêche qu'elle le distrait bien des discussions habituelles, des ronchonneries des piliers, des railleries des bourgeois. A la voir rosir des joues lorsqu'elle reçoit d'un messager une fort jolie robe, puis qui se met en quête d'un écrivaillon en hurlant comme une damnée.

Il suit, de loin son petit manège de séduction pour obtenir ce qu'elle veut, et ça fait sourire en coin Gauvin de la voir si malicieuse, et pas si bête qu'elle n'en a l'air.

Quant elle vint lui faire son petit récit sur le soi-disant grand Maître de la "Confrérie des Bois-Sans-Soif" souffrant d'une gueule de bois carabinée, Gauvin faillit éclater de rire et passer une main ébouriffante dans la chevelure flamboyante de la gamine. Mais il avait appris à faire attention, à rester distant et professionnel.
Et c'est un sourire aux lèvres qu'il alla chercher la commande de tisane, à laquelle il rajouta une bonne rasade d'eau de vie. C'est qu'il se doute un petit peu que si elle n'apporte qu'une tisane fadasse à son écrivaillon, celui-ci risque de lui balancer autre chose que des mots à la figure.

En relevant les yeux de la tasse fumante, il remarque alors la mine apeurée de la rouquine, et ses regards en coin vers les deux piliers du jour qui rient grassement en parlant de brûler la vermine... Sitôt servie elle se faufile rapidement vers sa table.
Gauvin comprend qu'elle est probablement la petite chapardeuse qui aurait volé le marchand.
Il n'y a pas beaucoup de chance qu'ils la reconnaissent, étant donné leur état d'ébriété déjà bien avancé. Cela dit, Gauvin préfère éviter les ennuis, et en éviter à cette jolie gamine, alors il paie sa tournée et les entraîne à chanter des airs de soiffards, qu'ils oublient le petit larcin et leur colère.


'Vaaaiiiiin Diiiiou
Qu'le Viiiiin Douuuuux
Et les bonnes daaaames
Font que j'me dammmne !


Gauvin profite de leur distraction, pour aller clopin clopant (Spas pour rien qu'on l'appelle LaCloche...) jusqu'à la table de la rouquine et du Bois-Sans-Soif.

Hum.
Cadeau d'la maison.


Il pose deux bols de bouillasse froide, à forte odeur aïlée sur leur table.

Vous f'rez bien d'aller vous installez à cette table là, un peu plus à l'ombre non ? Maint'nant vous êtes bien réchauffés, faudrait laisser la place pour ceux qui voudrait profiter du foyer.

Puis s'en retourne à son comptoir après un petit clin d'œil complice pour la gamine, il espère qu'elle comprendra qu'il vaut mieux qu'elle se fasse bien discrète, et se planque dans le coin le plus obscur de la taverne si elle le peut.

[Images tirées de peintures de Jan Steen]
Beltaine
Le Jacouillet restait coi devant sa tisane gnolesquement améliorée ne semblant décidément plus bien comprendre ce que le cheveu sur la soupe que Beltaine était sur son heure tavernicole voulait exactement.
Le dos droit, raidi par l’appréhension de la présence du boulanger, jeu de doigts nerveux sur la table, la jeune hère errante s’apprêtait à reprendre limpidement les choses par le début et à lui demander de sortir plume et vélin quand, dans un nouveau coup d’œil discret préalable vers le comptoir où les piliers paillardisaient maintenant en grasses gammes, elle vit la silhouette clodiquante du tavernier se diriger droit vers eux. Un « Aïe » silencieux mais corporellement irradiant, froncement de sourcil, bouche qui se crispe dans la moue du gamin qui voit arriver droit sur lui la large paume correctrice qui lui cuit déjà la joue rien que d’y penser.

Mais au lieu de cela deux bols de garbure épaisse aux prometteurs relents d’ails qui lui mirent directement en émoi les glandes salivaires et un petit quelquechose dans le regard du tavernier, un de ces petits quelquechose brefs comme un battement de cil, imperceptible ressenti d’iris qui s’accrochent et tissent soudain entre deux âmes un éphémère mais étrangement familier fil d’Ariane.
Et ce fil là désignait l’ombre discrète d’une tablée déserte, et celui qui en tenait la pelote la Belt’ n’aurait su expliquer pourquoi mais elle lui offrit son plus sincère sourire. Elle l’avait cru enseveli à jamais dans les oubliettes de la douleur ce sourire là depuis que ceux de son « clan » n’étaient plus, que seule, apeurée, haineuse elle avait vécu, grandi en évitant l’humain. Et puis dame Felinia et son taciturne, ce bougon de Jacouillet et maintenant le tavernier…. Fragilement il renaissait, dangereusement peut être aussi…léger frisson en regardant l'homme revenir à son comptoir avant d’apostropher son scribe migraineux.

Il a ben raison ! on s’ra aussi bien là-bas !

Et de déménager d’autorité en quelques aller-retour baluchon, paquet, pèlerine en boule puis tisane et bouillasses vers ces quelques mètres de plus entre elle et son fournisseur culinaire involontaire du matin.
Elle fit signe au livreur d’approcher et poussa devant lui son pourtant si alléchant et odorant bol de soupe. Elle craignait qu’il ne s’impatiente et ne quitte ce lieu sans ce bout de parchemin griffonné devenu sa quête du jour. Sacrifice il faut bien l’avouer grandement tempéré par ces pains qu’elle n’avait fait encore qu’entamer et qui sauraient calmer avec rassurante certitude le chant de ses grenouilles d’estomac jusqu’au surlendemain au moins.

Puis elle se posta face à Jacouillet toujours assis à la même place et la suivant d’un regard impénétrable faire son petit déménagement

Bon on s’y met ? j’veux pas vous embêter trop longtemps, z’avez surement mieux à faire !

Main qui se tend vers lui soudain, prête à prendre et serrer la sienne pour mieux l’inviter à la suivre vers l’autre table, mais qui se reprend, retombe, déroutante instinctive familiarité, effet pervers d’un reste de sourire sincère, revêtir d’urgence son hermétique armure et juste ajouter, de cette mine espiègle moult fois éprouvée et maîtrisée.

Allez, veneeeeez, un p’tit modèle et hop l’affaire est faite ...


Heresie
Les buveurs de bière solitaires sont redoutables : on ne sait jamais combien de chopes ils ont déjà ingurgitées.

L'homme avait piqué du nez sur le comptoir, se vautrant machinalement dans la flaque qui se formait sous lui. Faut dire qu'il manquait de chance aujourd'hui, les places pleines de monde, la flotte et pas un client en vu. Bref ! Il en était donc là, créant des bulles de morve à chaque ronflement et serrant mécaniquement sa pinte de la main gauche. Avouons quand même que l'aubergiste savait recevoir : un bon feu, du calme et un bon brassage, manquait plus que la peau de bête pour parfaire la scène. Mais non, la poisse lui collait aux bottes, maintenant on lui pourrissait de nouveau son rêve en braillant à tue tête. Lui qui se voyait gambadant nu au milieu des près, chassant les papillons de multiples gestes graciles à l'aide d'un filet de roses... Il grogna et, poussant mollement sur ses bras, se redressa. Le coude se lève, la pinte se vide, il se retourne, fixe la salle et cherche du regard l'origine de ce désastre.
Personne ? La plèbe avait l'air calme, des paysans pour la plupart, et vers le fond une gamine qui se prostituait, du moins à ce qu'il pouvait en voir. Rien d'inhabituel sauf sa choppe vide. Il déposa un écu sur le comptoir tout en faisant signe au tavernier.

La bière est la preuve que Dieu nous aime et veut que nous soyons heureux.


Et le voilà de nouveau plongé dans le précieux breuvage, attendant que la pluie cesse pour reprendre sa route.
--Gauvin.lacloche


Gauvin passe un chiffon plus que crasseux sur son comptoir non moins sale, un petit sourire en coin de voir la gamine s'agiter rapidement pour déménager tout son fatras à la table qu'il lui a désigné.

Le sourire que celle-ci lui a rendu lui a tourpillé un peu le cœur, et le Gauvin voudrait bien en faire un peu plus pour elle, mais il se raisonne, et se reprend. Faudrait pas non plus qu'il se laisse amadouer trop facilement. C'est qu'il faut se méfier un minimum de ces traîne-misères, sinon on peut bien se faire berner...

M'enfin, jeter des petits coups d'œil de temps en temps pour vérifier que tout va bien et prendre garde à ce que les artisans ne la remarquent pas, ça ne coûte pas grand chose.
Et puis, elle a l'air d'avoir bon cœur cette Beltaine comme l'a appelé le coursier... puisqu'elle lui donne son bol de bouillasse alors qu'elle a bien l'air d'en avoir besoin...
Gauvin hésite même encore quelques secondes à lui en apporter un pour elle, malgré tout. Mais son manège pourrait aussi être remarqué par les piliers de comptoir, et il fallait être discret.
Peut-être qu'il trouverait un moyen plus tard, de la nourrir un peu cette fille...

Et puis v'là que le roupilleur lui faisait signe. Il voulait être resservit. Gauvin empocha aussitôt l'écu, et claudiquant du fût à la place du client, il lui servit une pinte presque fraîche.

Il l'entendit marmotter quelque chose qu'il ne comprend pas, et sitôt servit le voilà qui replonge dans son hébétude.

Gauvin n'en demande pas plus. Il se pose derrière son comptoir, au milieu, appuyé sur un établis de fortune, et attend qu'on est besoin de lui, tout en surveillant son petit monde des yeux et des oreilles.
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